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Jeu 30 Juil 2020 - 14:52

Anonymous
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Main dans la main

9:42 du Dragon
Feat. Oratius Merae
Nouvelle Main Gauche de notre glorieux Divin - ■ ■


Le soleil ne s’était pas encore levé sur Minrathie, encore hésitante et à moitié somnolente. Une légère brise me guidait à ma destination, au fil des rues pavées presque désertes. Certains ivrognes partaient se coucher, tandis que les marins du côté du grand port de Minrathie s’activaient, déambulaient telles des fourmis en quête de travail, de quoi que ce fût de futile à se mettre sous la dent.

Telle était la destination de mon regard égaré, tandis que mon corps arpentait les remparts, à l’est de la ville. Le soleil ne pointait pas encore à l’horizon, et l’on pouvait encore entendre certains cris déchirés d’esclaves malchanceux, qui n’attendaient que la miséricorde. Je connaissais ce marché, je ne pouvais que fort bien le connaître ; les dents serrées, le visage légèrement crispé, je poursuivis ma route, les mains croisées dans mon dos.

Oratius Merae, un petit Laetan de Ventus qui avait su faire ses preuves en tant que soldat. Son manque de confiance en ma personne me décevait, mais était cependant compréhensible. Comment blâmer cette pauvre âme ? Il lui faudrait du temps pour réaliser que je ne tuais que sous ordre du Divin : le seul instant où je devrais m’en prendre à lui, ce serait à cause d’un échec, voire pire, d’une trahison – ou alors, simplement la rouille.

Les consignes de mon glorieux Divin étaient claires : faire disparaître ces éventuelles tensions et méfiances, et faire en sorte que les deux mains du Divin puissent jouir d’une complicité sans failles. Avec la situation actuelle, il était évident, que dis-je, nécessaire que les deux mains du Divin se fassent pleinement confiance, sous peine de ne pas pouvoir mener notre purge à bien. Il y avait eu suffisamment de traitres au sein de notre organisation, suffisamment d’animosité que nous ne pûmes nous permettre, cela devait s’arrêter, le plus tôt le mieux.

Nous avions des façons si différentes d’accomplir notre devoir sacré, mais je ne songeais pas un seul instant que nos méthodes ne puissent pas s’épouser. Il faudrait du temps de compréhension et d’acceptation, ainsi que du temps pour faire connaissance de l’autre, avant d’y parvenir, c’était indéniable : et sous ordre de mon glorieux Divin, je m’y donnerais à cœur joie. Je ferais en sorte que notre entente soit des plus optimales pour nos futures missions.

Appuyé contre le rebord de pierre, le vent dansant avec ma chevelure, je fixais l’horizon, attendant que le soleil ne se lève.

Lun 10 Aoû 2020 - 10:54

Anonymous
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Du haut de la tour de pierre, Oratius observait la silhouette tranquille de Capheus. Homme plongé dans ses réflexions propres, calme face à la tempête et à la menace extérieure. Un assassin en pleine maîtrise de ses capacités. Il se demandait ce à quoi il pouvait penser, en cet instant, attendant son confrère invité. Voyait-il les ombres des personnes qu’il avait tué ? Il avait des ordres et y répondait, en soit ils n’étaient pas si différents… Mais le mage n’arrivait pas à éprouver de la compassion. Juste de la méfiance. Il ne voulait pas baisser sa garde face à la personne qui avait emporté son mentor. Il ne pardonnerait pas. La seule pièce qui les unissait au final, était l’autorité implacable du Divin. Et le Divin voulait qu’ils travaillent ensemble.

Il descendit par l’escalier et arriva sur le rempart. La Main Droite l’avait vu, il le savait, même s’il ne tournait pas la tête. Quelqu’un d’avisé, au moins. « Mon cher ami ! » s’exclama-t-il, écartant les bras comme on s’apprête à enlacer cette vieille connaissance dont on s’approche. « Capheus, le Prince des Soporatis, Seigneur des esclaves ! » Il s’arrêta à quelques pas et laissa tomber ses bras le long de son corps. Hors de question de l’enlacer vraiment. « Je suis là, tu vois, comme convenu. Homme de parole face à homme de parole. » Voilà qu’il le tutoyait. Humeur passagère de cet instant distinct, la marche de l’aube sur les façades de pierre, et l’océan paisible devant eux. « Nous avons beaucoup de choses à nous dire, je pense. Je suis tout ouïe. »

Or posa ses mains sur les créneaux du rempart et se tourna pour contempler la mer. Les premiers navires de pêcheurs s’élançaient déjà, et les mouettes, excitées, attendaient qu’on leur sorte leurs premières proies faciles.

Dim 23 Aoû 2020 - 17:17

Anonymous
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Main dans la main

9:42 du Dragon
Feat. Oratius Merae
Nouvelle Main Gauche de notre glorieux Divin - ■ ■


Le son de ses pas me parvint timidement, puis une voix, claire, aiguë, enthousiaste. Vraiment ? Je retins un soupir, me préparant à de la fausse bonne volonté.

Mon cher ami !

Chaque mot me semblait inadéquat ; pas particulièrement faux, mais inadéquat vis-à-vis de nous, vis-à-vis de ce qui nous attendait très probablement. Je ne pris pas la peine de me tourner encore, à moitié perdu dans le fil de mes pensées.

Capheus, le Prince des Soporatis, Seigneur des esclaves ! Je suis là, tu vois, comme convenu. Homme de parole face à homme de parole. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, je pense. Je suis tout ouïe.

Enfin une phrase qui méritait mon attention. Lentement, gracieusement, je pivotai simplement le visage dans sa direction, un sourire tracé avec subtilité sur celui-ci.

Bonjour, soldat.

Je joignis mes mains avec minutie, tout en observant plus attentivement le visage qui se trouvait près de moi. Le regard lointain, mais attentif ; la mâchoire légèrement tendue malgré ce qu’il voulait laisser paraître. Nervosité, ou méfiance ? Je fixai une fois de plus l’horizon.

Je ne vais point m’embarrasser en fioritures contrairement à vous, Merae. J’ai bien peur que nous ne manquions de temps pour cela.

Je soufflai du nez, le sourire estompé pour retrouver une mine sérieuse, contrariée, voire mélancolique peut-être.

Notre cher Divin a eu vent d’activités grandissantes dans le Sud de Thédas de la part des hérétiques. Minrathie croule dans la pourriture de cette idéologie corrompue, et cette pourriture s’étend bien plus rapidement que nous ne pourrions l’imaginer.

Je marquai une pause, pour laisser le temps à mon auditeur de bien tout intégrer, chose qu’il mènerait à bien, pensais-je.

Cette dangereuse problématique a évidemment atteint l’Archonte, qui ne compte rien faire, trop soucieux de maintenir uni une nation qui ne l’est plus depuis bien longtemps. C’est pourquoi nous sommes les mieux placés pour mener à bien cette purge nécessaire, et c’est également pourquoi nous devons nous assurer que nous soyons plus soudés que jamais au cœur de la Chantrie impériale.

Je tournai la tête à nouveau vers Merae, tandis qu’une légère bise souffla entre lui et moi.

Votre méfiance à mon égard est compréhensible, hélas. Sachez que tout ce que j’accomplis reste au nom de notre cher Divin. Vous ne rencontrerez ma lame si, et seulement si, vous décevez notre cher Divin, si vous vous montrez hautement incompétent, si vous le trahissez, ou si vous ne lui êtes plus d’aucune utilité.

A ces mots, je lui adressai un sourire entendu, avant de conclure ce chapitre de la discussion.

Je vous déconseille de vous retrouver dans une de ces situations, Merae. Surtout que vous semblez prometteur, ce serait fort dommage.

Puis, mon regard fut attiré par les légers changements de couleur dans le ciel, signe que le soleil se réveillait gentiment.

Les consignes du Divin pour votre personne sont claires : vous devez vous rendre dans le Sud, observer leur agissements, mais surtout, trouver un point de départ, un angle d’approche. Pour ma part, je dois rester dans les parages, et garder un œil sur cette pauvre Minrathie malade : étant le représentant de notre glorieux Divin, je ne puis me permettre de partir aussi loin, particulièrement maintenant. Mais ne vous en faites pas, je vous y rejoindrai à un certain moment : tels sont les ordres.

Je lui tendis alors une missive, roulée et marquée du sceau de notre glorieux Divin, afin d’anticiper son manque de confiance en ce que je venais de lui annoncer. J’attendis qu’il la prenne avant de fixer le soleil naître au creux de l’horizon.

Faites appel à votre réseau, et faites-moi des rapports sur ce que vous trouvez. Notre cher Divin possède une confiance absolue à mon égard vis-à-vis de cette investigation, qu’il faut mener dans l’ombre bien évidemment. Il serait fâcheux que ces hérétiques soient au courant trop vite.

Sans vraiment remarquer, je serrai légèrement des dents. Les Venatori nous observaient, se terraient partout dans les murs de l’Empire. Très probablement que certains de ces vautours avaient infecté la Chantrie.

Aucun lieu n’est sûr, pas même notre dévouée Chantrie, et notre cher Divin le sait. C’est pourquoi vous devez apprendre à me faire confiance très rapidement, et il en va de même pour moi à votre égard.

Si notre glorieux Divin lui faisait confiance, alors je lui faisais confiance, cela allait de soi. Cela dit, il suffirait d’une considérable erreur, voire d’une trahison, pour briser cette confiance de bienséance.

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