[FB 9:39] Entrainement de la Bleusaille (PV Aedan)

Je les écoutais avec une patience qui s'amenuisait de plus en plus. Entre l'elfe qui fayottait en même temps de dénigrer la crevette, la crevette qui en remettait une couche et leur copine qui semblait subir entre les deux... De vrais gamins. Raisons de plus selon moi pour ne pas les accepter chez les Gardes. Mais bon, s'il y a des ordres d'en haut, il va falloir que je trouve des preuves irréfutables de leur incompétence. Et là, ils ne pourront rien y faire. Une fois leurs explications données, je sermonnais Dagnir et Aedan pour qu'il arrêter de fricoter en public.

"Bon les deux amoureuses là arrêter de vous courtiser en vous crêpant le chignon. Gardez ça pour la piole ou le tas de foin dans les écuries. "

Ensuite, je faisais face à chacun, donnant des éléments de réponses ou de remise en causes de leurs arguments. En commençant par Dagnir...

"La distance est une chose, mais dans les Tréfonds on n'a pas toujours ce luxe là. Donc non, ce n'est pas suffisant. "

Puis par la crevette...

"Les pièges c'est bien, mais ça ne dure qu'un temps et dans la confusion un de vos coéquipier peut se prendre dedans. C'est pas non plus ça."

Et enfin la seule qui semblait à peu près avoir la tête sur les épaules dans le trio...

"Il y a du vrai dans ce que tu dis, mais une fois de plus les engeances ne laissent pas toujours le loisir de la distance et de la préparation. Mais vous préparez à cela pour que vous puissiez survivre le plus longtemps possible face à eux, c'est justement mon rôle."

Pendant ce temps, Wilfried était revenu en tenant dans ses bras de grandes tuniques rembourrées, qu'il avait posé sur les barrières. Il avait de nouveau disparut, nous laissant seuls. Je me tournais vers le matériel nouvellement apporté, enjoignant les recrues à les enfiler.

"Bon, maintenant enlevez toutes vos armes et pendant d'armures et allez enfiler ces vêtements là bas."

Ces habits n'avaient rien de bien attrayants. Rembourrés certes au niveau des bras et des jambes, mais avec en de nombreux endroits des traces de coutures reprises grossièrement, de la saleté comme si ils avaient été trainés dans la terre et une forte odeur de chien dessus. Pendant qu'ils enfilaient tous ça, j'allais plus loin dans les explications.

"Par expérience, vous vous retrouverez de nombreuses fois sans avoir le loisir de pouvoir obtenir un point de retraite, ou bien remettre de la distance entre vous et votre ennemi. Vous n'aurez pas le temps de réfléchir, ni même parfois de respirer. Il y a des choses qui doivent s'apprendre non pas par l'esprit, mais par la souffrance du corps. Et on va voir ici si vous avez déjà ce réflexe de survie ou non."

Wilfried était revenu, portant dans ses mains des bols comportant ce qui ressemblait à de la peinture. Le genre de peinture que l'on met sur les mabaris de guerre. Il y avait du blanc, du rouge, du orange, du gris, du vert etc.. Seul le bleu n'était pas représenté, trop cher. Il avait posé les bols sur une petite table à l'extérieure de l'enclos, alignées et prêts à être utilisés. Mais je n'y faisais pas attention, restant tournée vers les recrues pour voir s'ils avaient des choses à dire par rapport au joyeux "programme" que je venais de décrire.

"Des questions ?"


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Les minutes passèrent et la patience du Lieutenant-Garde diminua rapidement, voilà depuis de bien trop longue minutes qu'Aedan et Dagnir se cherchent sans arrêt tel des enfants. Pourtant, du point de vu de notre héros, cette situation était très amusante et stimulante pour son esprit créatif. Aedan avait toujours été doué dans l'art de faire sortir ses interlocuteurs de leurs gonds. C'était un art dans lequel il était passé maître bien rapidement. Quoi qu'il en soit, la remarque de Tullia sur les deux fit beaucoup sourire Aedan qui ne put s'empêcher de lancer un regard coquin à Dagnir, ce dernier se mit à grogner avant de fixer la Garde expérimentée. Cette dernière prit quelques minutes pour expliquer que les deux jeunes recrus se trompaient dans leurs réponses.

Seul Aerin semblait détenir un semblant de vérité ; il fallait dire que d'un point de vus extérieurs, elle était celle qui avait le plus de qualité et le plus gros potentiel. Elle semblait véritablement marcher sur l'eau lorsque la vie lui donnait une épreuve à surmonter, rien ne la stoppai, rien n'était jamais trop dur, compliqué pour elle. Elle parvenait toujours à avoir les bons mots, la bonne réflexion, les bons réflexes pour ce sortir de n'importe quelle situation. Elle allait devenir une très grande Garde des Ombres, ça Aedan en était certain. Elle avait tout pour plaire et graver l'histoire de son nom.

Tullia finit par surprendre toute la troupe en demandant à ce qu'ils jettent leurs armes et armures sur le sol. À la place de ça, ils allaient devoir enfiler des tenues répugnantes dont l'odeur avait déjà donné des haut-le-cœur à certains novices. Tandis que le groupe s'approchait avec une certaine méfiance de ces nouvelles tenues, Tullia continuait de donner quelques explications puis elle termina en demandant si le petit groupe avait des questions. Tous se lancèrent quelques regards inquiets à l'exception d'Aedan qui était déjà en train d'enfiler sa tenue tout en rigolant.

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“ Hé les gars, si vous avez peur à l'idée de porter des tenues qui puent le Mabari mouillé c'est que vous êtes pas des vrais Féreldien ! Allez magnez-vous, j'ai envie de jouer avec les gros toutou tout baveux ! „

Le jeune homme fixait les Mabaris au loin avec un large sourire.

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“ Ouais, c'est de vous que je parle mes gros poilus d'amour ! On va bien s'amuser les whawha ! „

En voyant cette scène Aerin ne put s'empêcher de plaquer sa main sur son visage. Elle soupirait largement en se demandant comment son amour pouvait-il être aussi inconscient ? Après tout, Tullia avait parlé de souffrance du corps, ce qui laissait rien de bon à présager et pourtant Aedan s'en moquait, peut-être n'avait-il simplement pas écouté ? Pendant que le reste du groupe enfilèrent leurs tenues Dagnir et Aerin s'avancèrent vers Tullia..

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“ J'aurais une question, vous parlez de souffrance du corps ... C'est quoi l'intérêt de se faire blesser par des Mabaris ?. „

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“ Si le but de cet entraînement c'est de se faire mordre c'est complétement stupide ! On ne devient pas plus fort en prenant des coups ! On le devient avec de l'expérience, des bons conseils et de bon professeur ... „

Alors que Tullia allait répondre, Aedan jeta une tenue sur Dagnir et une autre sur sa chérie puis il se mit à coté de Tullia en les fixant avec un large sourire.

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“  Hé ! Depuis quand vous remettez en doute les paroles de votre supérieur direct vous deux ? C'est mon rôle ça ! Dagnir, rassure toi ... Les Mabari mangent de la viande, t'es pas un repas 5 étoiles pour eux, ils te ficheront la paix et puis je suis sûr que tu cours très vite !! „

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“ Crétin ! Tu crois vraiment qu'un humain ou un Elfe peut courir plus vite qu'un Mabari ? „

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“  Qu'un mabari je sais pas mais ... Mais courir plus vite que les autres là-bas ... Ça ne devrait pas être compliqué.„

De façon assez surprenante, Dagnir tourna la tête en regardant le reste du groupe, puis il fixa Aedan avec un léger sourire. Notre héros fixa sa chérie avant de prendre la parole.

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“  Aerin, met la tenue, tu la dis toi-même, on doit faire face à n'importe quelle épreuve pour leur prouver qu'on est plus des enfants et qu'on n'est pas là par hasard. Regarde Tullia, tu ne crois pas qu'elle attend que ça de nous virer à grand coup de pieds dans le cul parce qu'on n'est pas capable de tenir un jour sous ses ordres ? Ça se voit dans son regarde de grande psychopathe qu'elle ne vit que pour faire souffrir les autres ! Ça va être dur, compliqué, mais rien d'insurmontable pour toi. Prépare-toi et tout ira bien fais moi confiance !„

Aerin soupira un instant puis elle partit enfiler ses vêtements laissant Aedan seul à côté de Tullia. Ce dernier se mit à sourire en fixant sa supérieure.

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“  J'espère que vous ne le prenez pas mal le "Psychopathe" Non parce que ça serait dommage que notre relation parte sur de mauvaises bases ... Vous êtes cool en vrai, la tenu, le style tout ça ... J'adore !„

Puis Aedan s'avança tout impatient vers le groupe.

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“  Surtout les gars, oubliez pas que les Mabari attaquent les couilles en premier ! Donc, Aerin et Dagnir sont hors de danger !„

Puis il se retourna vers Tullia

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“  Nous sommes prêt ! Je suis volontaire pour passer en premier !„

Les questions étaient multiples, surtout la remise en question de cette épreuve. Je souriais, amusée qu'ils soient aussi naïf. La crevette avait rétorqué rapidement que de toute manière il fallait s'y mettre, ne me laissant pas l'occasion de répondre de suite. Je poussais un soupire, me retenant de le frapper de nouveau en pensant que les mabaris le feront à ma place. A la place, je m'adressais directement aux deux elfes.

"Haaa... La bleusaille... si ça vous plait pas, vous sortez de ce cour et vous pouvez être certain que vous serez disqualifiés pour rentrer dans l'ordre des Gardes. Je suis pas là pour entrainer des pleurnichards et ceux qui sous estiment la charge d'un mabari."

Ils étaient parti se changer, et ne restait à côté de moi que la graine d'insolence. Je le regardais avec un certain amusement, car il me rappelait un peu ma jeunesse. Il m'avait traité de psychopathe et faisait semblant de s'en excuser avec toute la nonchalance dont il semblait capable. Je souriais, mon regard perçant et cruel posé sur lui.

"Non, car c'est ce que je suis après tout ~ ... Et me donner des raisons de vous poutrer en dehors d'ici ne fait que m'amuser encore plus."

C'était un fait que j'étais folle et dangereuse. Mais s'ils survivaient à mes épreuves alors ils étaient presque certains de survivre à à peu près tout. Une fois tous prêts et dans le ring, le fanfaron ne manqua pas de se faire de nouveau remarquer en se proposant pour commencer. Je le regardais avec surprise, puis me mis à rire de plus belle.

"Passer en premier ? Ha ha ha ha ha !!! Hoooo mes petits agneaux de printemps, que c'est adorable ha ha ha ha !"

S'ils pensaient que les choses allaient être aussi simples que cela... Ils se trompaient lourdement. Sans prête plus d'attention à ses paroles, je m'éloignais d'eux alors qu'ils étaient dans le cercle d'entrainement, pointant du doigt les petits bols posé sur le sol, au bord du cercle.

"Derrière vous vous trouverez pour chacun un petit bol de peinture. Votre but est de de ne pas vous faire mordre ni mettre à terre par les mabaris, tout en leur mettant de la peinture sur le nez ou leur ventre. Si vous vous faites toucher bien sûr vous recommencez de zéro. Celui qui pourra mettre de sa peinture sur tous les mabaris pourra sortir du cercle d'entrainement. Maintenant, amusez vous bien ~ !"

Il y eu un bruit de grincement, comme une trappe qui s'ouvrait, puis le son d'aboiement furieux. Déboulèrent alors d'un tunnel reliant la maison principale au ring des mabaris. Mais loin d'être des jeunes, ils étaient des mabaris adultes, 3 mâles et 3 femelles tout excités et chargeant déjà les pauvres recrues. Loin d'être d'humeur à jouer, ils savaient que ce ring était pour l'entrainement à charger des hommes, les maintenir au sol ou les attraper par le bras ou les jambes. Ces boules de muscles redoutables allaient leur donner du fil à retordre, du moins c'est ce que j'espérais. Je m'étais bien vite sortie du ring, observant à côté de leur maitre la prestation des recrues. Si cela tournait vraiment mal Wilfried pourra intervenir, mais à part cela, tant qu'ils ne réussissaient pas ils ne pouvaient pas sortir. Et les mabaris ont une endurance de tous les diables. Ca va vraiment être amusant ~ ....

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Tullia  n'était pas là pour faire des cadeaux et son premier entraînement avec les nouvelles recrues en était la preuve. Faire face à des mabaris est une expérience troublante, il n'y a aucune stratégie militaire qui peut vous préparer à ça, vous avez à faire face à la nature, simple, cruelle, redoutable. Ces molosses ont tout pour eux, de la rapidité, de la force, de l'endurance et un corps massif capable de renverser n'importe quelle personne qui se trouverait en travers de son chemin. Ils étaient six, six monstres prêts à casser du nouveau, l'épreuve de la Lieutenant-Garde Von Raijer consistait à recouvrir de peinture les animaux sauvages. Simple dans les explications, complexe dans la mise en œuvre, le groupe de recrues était réunis pour faire face à leurs adversaires, la petite barrière qui les séparait venait à peine d'être relevé et les aboiement terrifiant en faisant reculer quelques-uns. De son coté, notre héros se mit à sourire avant de prendre son bol de peinture et de foncer tête baissé sur les six mabaris.

C'était une action courageuse ou stupide, la frontière entre les deux étant très mince ... Le jeune homme voulu sauter par-dessus un des molosses, mais un second sauta aussi le percutant de plein fouet en l'envoyant au tapis. Il n'aura donc fallut pas plus de dix petites secondes pour que notre héros échoue une première fois, tandis que les autres mabaris coursaient le reste des recrus, un des molosses posa sa patte massive sur le torse de notre héros tout en sortant ses crocs ... Un léger filet de bave coula sur le torse d'Aedan qui fixa l'animal tout en essayant de reprendre son souffle.

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“ T'as pas .... T'as pas une gueule de porte-bonheur ... „

Le Mabaris se mit à aboyer avant d'essayer de mordre le garçon, mais ce dernier fut sauvé par Aerin qui arriva en glissant dans la boue pour éclabousser le chien qui recula d'instinct. L'elfe releva son compagnon pour prendre la fuite à l'opposer du groupe.

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“ Aé, ça va ? Écoute, cette épreuve, c'est n'importe quoi, mais faut à tout prix qu'on la joue en équipe, sinon on va jamais y arriver. T'es avec moi sur ce coup-là ? „

Notre héros se secoua la tête avant de répondre par l'affirmative à sa copine elfe, il lui tapa dans la main avant de se séparer. L'idée de base de nos héros était de retrouver une certaine unité avec le reste des recrue, mais pour ça, il allait falloir réussir à se faire comprendre et agir rapidement. C'était un champ de bataille et il était particulièrement difficile d'effectuer des actions synchronisé et encore plus avec des inconnus. Pendant ce temps, Dagnir avait décidé de rester en retrait le temps d'analyser la situation et de préparer un plan pour réussir rapidement ce jeu stupide, il ne pouvait s'empêcher de lancer des regardes remplis de rage envers Tullia qui fixait le groupe depuis le début.

Le spectacle proposé par les recrues devait être affligeant pour la Garde des Ombres, il n'avait aucune action commune, aucune synchronisation des mouvement, tout le monde courait dans tous les sens et tentaient tant bien que mal de jeter de la peinture sur les molosses qui se faisait un malin plaisir à malmené le groupe de recrue. De son coté, Aedan et Aerin finirent par se regrouper avec les autres, les mabaris fixaient leurs proies tandis que les recrues formaient un cercle.

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“ Bon écouté tous, on y arrivera jamais si on fait chacun de notre côté, on doit travailler en équipe ! On vise tous le même Mabari et on les enchaîne avec nos peintures ! „

Le groupe se lança alors tel un seul homme avec un objectif clair, finalement cet exercice n'était peut-être pas si catastrophique que ça.

Les recrues furent rapidement mises dans le bain, et sans trop de surprise ce fut la grande gueule du groupe qui joua les têtes brûlées. Il avait du cran dans sa tentative, au moins il était le premier à essayer quelque chose. Mais son échec fut autant prévisible que cuisant, ce qui me donna un bon fou rire.

"Ha ha ha ha ha !"

Lui qui braillait autant et se pavanait avec assurance, voilà quelque chose qui allait lui ramener les pieds sur terre. Rien de tel qu'un mabari pour vous rappeler que vous n'êtes pas grand chose en combat si vous n'êtes pas un minimum sérieux. Voir les recrues courir à tout va, glisser dans la boue, attaquer de façon désordonnée pendant que les mabaris s'en amusaient à coeur joie. Je jetais un coup d'oeil à Wilfried qui était revenu et s'était installé juste à côté de moi pour observer le spectacle. Il souriait et regardait avec une certaine satisfaction ses braves bêtes s'égayer sur les pauvres sacrifiés. Il poussa même un soupire nostalgique devant tout ce chaos.

"Ha la jeunesse... Cela me rappelle mon premier entrainement de mabaris."

Je quittais des yeux les jeunes qui continuaient d'être malmenés, posant mon regard sur le vieil homme. Il n'était plus tout jeune, bien qu'il soit d'une stature solide et très clairement apte à faire son travail. Mais s'il parle de sa jeunesse cela doit remonter. Curieuse, je me demandais dans tout ce fatra ce qui pouvait lui rappeler son âge tendre.

"Quoi, on te balançait aussi au milieu d'une meute de mabari ?"

Il se mit à rire légèrement, posant ses yeux rieurs et malicieux sur moi.

"Non, mais le premier mabari qu'on m'a demandé de dressé j'ai été quelque peu... impétueux et arrogant. Il m'a remit rapidement à ma place en ne manquant pas de me mettre en pièce. J'en porte encore les marques, mais ce fut une bonne leçon."

Il releva alors l'une de ses manches, montrant de profondes cicatrices sur son avant-bras. Des traces de crocs sans aucun doute. Elles semblaient bien anciennes, mais d'autres dont la couleur rosée plus récente montrait qu'il continuait à rencontrer des épreuves malgré son expérience. Comme tout le monde en un sens, mais cela devrait rappeler à tous une certaine humilité. Comprenant ce qu'il voulait dire par là, même si le principe d'humilité m'était relativement étranger, je lui répondis avec enthousiasme, soulevant même un bout de mon uniforme pour lui montrer une vieille cicatrice sur mes hanches.

"A qui le dites vous... Moi j'ai commencé par des araignées géantes, c'était sympa aussi ~...."

Pendant que nous faisions un concours de la plus belle cicatrice, les recrues pataugeaient dans la boue, les mabaris pleins d'endurance et sans doute très amusés par ce jeu ne leur donnant aucun répit. Notre attention revenue à l'enclos, je pourrais un soupire et essayais de les encourager à ma manière.

"Du nerf la bleusaille ! C'est que ça traine et j'ai pas que ça à faire de la journée. Si vous vous dépêchez pas je vous laisse là !"

Bien sûr ça n'allait pas être le cas, mais j'espérais que la perspective de devoir dormir dehors dans le chenil avec les chiens les motiverait un peu. Quoi qu'il en soit, c'était pour l'instant pas brillant. Pourtant, à un moment, il se passa quelque chose. Le vieux Wilfried le remarqua également, souriant légèrement.

"Hooo... On dirait qu'ils vont tenter quelque chose..."

En effet, les jeunes commençaient enfin à s'organiser. Ou du moins à vouloir le faire. Il y avait une tête pensante, c'était certain. La jeune elfe semblait avoir plus de jugeote que les autres et arrivait à rallier à elle la crevette ainsi que les autres. Ils avaient décidés de moins s'éparpiller, de se rassembler et de joindre leurs efforts. Ils faisaient front commun, mais les mabaris n'étaient pas impressionnés pour autant. Ils leur faisaient face, grondant et claquant de la machoire. On pourrait craindre pour la vie de ces recrues, mais quand on regarde bien la petite queue à l'arrière-train de ces bêtes qui ne cessait de remuer, on pouvait comprendre que pour elles c'était un jeu. Tant mieux, sinon je ne donnerais pas cher de la peau des bleus. D'un oeil attentif nous observions ce qu'ils allaient faire. D'un coup ils se mirent à foncer tous ensembles sur un même mabaris, voulant sans doute faire barrage de leur corps pour en isoler au moins un. Mais les mabaris ont le sens de la meute, et si en effet l'un d'entre eux ne savait où donner des crocs les autres avaient tout le loisir de charger de côté les élèves en les prenant sous leur garde. Le résultat était évident, un nouvel échec pour les recrues.

Il y avait du progrès, c'était certain. Mais loin d'être suffisant. Prenaient ils les mabaris comme de simples animaux que l'on peut berner et isole facilement ? Grosse erreur. Dans ma folle et non moins grande mansuétude je leur faisais grâce d'un autre conseil. Je ne pouvais pas leur donner la solution, car il n'y en avait pas vraiment. C'était à eux de la trouver, que leur corps comprennent comment éviter d'instinct la masse de muscle des mabaris quand ils chargent, ou bien les crocs qui se referment sur leurs bras ou leurs jambes. Tout ce que je pouvais faire, c'était les aider à voir les choses autrement, car il me semblait évident qu'ils les sous estimaient.

"Ces mabaris ont plus d'expérience que vous, et sans doute plus d'intelligence de combat. Sous-estimez les en ne les prenant que comme des cabots qui bavent et vous allez en payer le prix. Considérez les comme des guerriers capables de réfléchir, et peut être que vous arriverez enfin à vous sortir de là. Ou pas ha ha ha !"

Je me mis de nouveau à rire, ne croyant pas du tout qu'ils avaient une chance de tous réussir en une seule session. C'était rarement le cas, d'où la difficulté de ce test. Mais au final le but n'est pas de réussir d'un coup, mais d'apprendre et de savoir s'adapter. Sauront il le faire ?


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Les minutes passèrent  longuement et aucune stratégie ne semblait efficace pour réussir l'épreuve de Tullia. Plus le temps passait et plus le doute grandissait dans l'esprit des recrues, après tout rien ne disais que cette épreuve était faisable. Peut-être qu'il s'agissait là d'un piège voulant montrer que devenir Garde n'était pas à la porter de tous et que seule une poignée était élevée à ce rang. Au vu de l'esprit tordu de leur supérieur, cette supposition était tout à fait recevable et avec la violence de ces bêtes associer avec la fatigue, seul les esprits les plus fort allaient s'en sortir. Le terrain était devenu un véritable champ de ruine, il y avait des trous partout, de la boues, des traces de peinture, des coups de griffe sur le sol, des traces de corps humains envoyer au tapis par ces grosses bêtes. Rien ne semblait permettre à nos recrues de réussir l'épreuve, et ce, malgré les conseils caché de Tullia.

Le temps passait et le manque de patience de notre héros se faisait ressentir, il n'était plus dans l'optique de suivre les ordres de son elfe et il s'était lancé plusieurs fois dans des charges désespéré. Chaque fois, il était envoyé au tapis, mais chaque fois, il se relevait, c'était presque à se demander si les Mabaris n'allaient pas se lasser de l'attaquer. Voyant que rien ne semblait marcher, Dagnir attrapa le bras d'Aerin pour la mettre dans un coin de l'enclos.

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“ Écoute, on n'a pas le choix, je refuse d'échouer à cette épreuve stupide ... Ils ne comprennent rien et ne sont capables d'aucune coordination, mais toi et moi ... On est des Elfes, on est plus agile et rapide qu'eux, ensemble, on peut le faire ! T'es avec moi Aerin ? ... Ont Frappe vite et fort et surtout, on se sert de la distractions des autres pour s'en sortir. „

Aerin regarda le corps couvert de boue de son compagnon avant de regarder Dagnir et de faire un signe positif de la tête. La jeune elfe ne voulait pas non plus échouer et il était important pour elle de prouver à Tullia ce dont elle était capable. C'est ainsi que les deux elfes du groupe eurent rapidement l'idée de se servir de la boue pour masquer leurs odeurs, ensemble, ils se dissimulaient sur le terrain et ils se servaient de la confusion et des actions sans coordinations des autres pour apposer leurs marques sur tous les Mabaris. En l'espace de quelques secondes, s'était fini. Les deux Elfes venaient de remporter l'épreuve et c'est avec un ouf de soulagement qu'Aerin tapa dans la main de son ami avant de sortir de l'enclos pour rejoindre Tullia et Wilfried avec Dagnir pour observer le reste du groupe.

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“ On a enfin terminé .... J'espère qu'Aé va s'en sortir lui aussi .... „

Dagnir se mit à soupirer avant de pointer du doigt son rival.

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“ Permet moi d'en douter ... „

Aedan se releva couvert de boue, il fonça une nouvelle fois sur un mabari, mais comme depuis de trop longs moments le résultat était le même. Les animaux prenaient un malin plaisir de mettre au tapis notre héros, soudain, deux mabaris arrivèrent pour trainer le jeune homme vers l'arrière de l'enclos. Aedan était épuisé, sa tête baignait dans la boue et un des mabari posa tout fièrement sur le corps du jeune, un large sourire au museau avec la langue tombante. La scène fit beaucoup rire l'elfe Dagnir qui y voyait là une humiliation infliger par de vulgaires chiens.

L'épreuve semblait durer une éternité, les forces semblaient épuisé, les autres membres étaient sorti de l'enclos en abandonnant la mission. Il ne restait plus que notre jeune garçon qui se faisait malmener par les bêtes. C'était terminé, il n'y avait plus rien à faire, Aedan n'était plus qu'un vulgaire jouet pour ces Mabaris, dès que le garçon bougeait où se relevait ils fonçaient tous sur lui pour le faire basculer, le spectacle en devenait presque cruelle. Aerin aurait aimé retourner aider son amour, mais elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus bouger, toutes ses forces avaient été utilisées pour réussir. Au milieu de l'enclos, Aedan était couché sur le dos, blesser, le regard dans le vide, il fixait le ciel, tentant désespérément de reprendre son souffle. Il était encerclé des Mabaris qui remuaient leurs queues prêt à sauter sur lui au moindre geste. Le jeune homme tourna la tête péniblement pour voir le reste du groupe en dehors de l'arène, puis il se mit à rire quelques secondes avant de se mettre à parler assez fort pour que les autres l'entendent.

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“ Vous ... Vous avez rien compris bande de nazes que vous êtes ... Vous avez pensez qu'a vous, vous avez abandonner ... On est rentré ensemble dans cet enclos ... L'épreuve de Tullia ... Peu importe si on la réussissait ... Ce qui comptait .... C'était .... D'agir ensemble ... Et d'abandonner personne .... Vous êtes vraiment trop con putain .... „

Exaspéré, Aedan se retourna pour ramper vers la barrière, mais un Mabari fonça tel un bélier pour le percuter à pleine vitesse dans les côtes, le choc fut rude et le garçon fut propulser contre les barrières. Le garçon toussa quelques instants avant de rester coucher sur le sol couvert de boue. Arborant un léger sourire, il ne put s'empêcher de dire.

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“ Un jour .... J'aurais un mabari ! ... „

Le combat reprenait, mais les deux elfes prirent les devant en s'organisant entre eux. Comme attendus, leur agilité et réflexes leur donnaient un avantage certain. Mais cela était au détriment des autres, qui durent se débrouiller seuls. Je les regardais faire, perdant petit à petit patience et commençant à m'ennuyer.

"Haaa... C'est d'un chiant..."

Je jetais un regard au maitre du chenil, qui lui observait ses chiens s'amuser avec un regard plein de tendresse et de fierté. les deux elfes nous rejoignirent, puis le nain et enfin l'autre humain. Ne restait plus alors dans l'arène que le jeune fanfaron qui se faisait malmener par les chiens. Ceux qui avaient réussi en riaient, mais en soit ils n'étaient pas mieux lotis au début. A la fin il finit par capituler, non sans essayer de faire la morale aux autres et de clamer son amour pour les mabaris. Je le regardais avec un certain amusement, souriant de sa situation tout en réfutant sa morale de l'histoire.

"Mh.... pas vraiment..."

Il était celui qui restait en échec dans le groupe, mais il avait tout de même l'air heureux à s'être roulé dans la boue avec des mabaris. Un esprit libre qui ne s'embarrasse pas des erreurs, voilà qui est intéressant. Je me tournais rapidement vers Wilfried lui disant qu'il pouvait rappeler ses chiens. D'un sifflement il ramena ses troupes au bercail, eux aussi tous crottés mais très heureux de cet exercice avec leurs jouets vivants. J'attendis qu'Aedan soit sorti de l'enclos pour leur faire un topo sur l'exercice. Je les regardais dans leurs uniformes d'entrainement plein de boue, de peinture, et me retenais de rire. Après tout, ce que j'avais à dire n'allait sans aucun doute pas les faire sourire.

"Le but de cet exercice est de vous montrer que tels que vous êtes, vous ne tiendrez pas une minute face à un groupe d'engeance. Si on était dans une situation réelle, vous seriez sans doute tous morts. Vous avez donc de base tous échoué à l'épreuve."

Tout ceci dit avec un sourire, contrastant avec la dureté de mes paroles et de mon jugement. Mais c'était un fait. Face à un groupe d'engeance, ils n'auraient sans doute pas fait le poids. Aucun n'en était ressorti indemne et n'avait réussi l'exercice sans se faire malmener une fois par un des chiens. Une chose qui, en temps normal, aurait tout simplement signifié leur mort.

"Votre survie tiendra autant des réflexes qu'aura accumulé votre corps que de votre expérience et de la chance. Et ces réflexes, si vous ne les avez pas, vous êtes morts. Vous manquez d'expérience pratique, normalement vous ne devriez même pas avoir à réfléchir que votre corps réagirait parfaitement selon la situation rencontrée."

Pour un voleur, des réflexes aussi aiguisés qu'une lame et aussi rapide que la foudre étaient essentiels. Face à des engeances qui peuvent vous surpasser en force brute et en nombre, c'est même une question de vie ou de mort. Mais il n'y avait pas que cela. Je commençais à faire les cents pas devant eux, mains dans le dos. Il n'y avait pas que les réflexes bien entendu, et je rebondissais sur ce qu'avait dit plus tôt la crevette.

"Agir en groupe soudé est une bonne chose, mais cela ne peut avoir lieu sans un entrainement stricte et une connaissance de ses camarades, ce que vous n'avez pas. Et si vous vous retrouvez isolés du groupe, vous avez intérêt à savoir vous débrouiller pour votre propre survie, car personne ne viendra vous sauver. Surtout dans les Tréfonds."

Bien que les Gardes étaient soudés entre eux, il y avait certaines règles à respecter. Comme éviter d'aller chercher un Garde perdu dans les Tréfonds et de s'obstiner à le retrouver, sans quoi on se même soi même et les autres en grand danger. Être capable de survivre seul était don le B.A.BA de l'entrainement. Enfin, de ma méthode d'entrainement du moins. Et pour l'instant, je n'avais rien d'autre à leur apprendre. Sans doute frustrés et fatigués, ils n'allaient pas me servir à grand chose en l'état, et les voir tout crottés ne m'amusaient plus vraiment. Lasse, je leur fis signe qu'ils pouvaient se changer

"C'est l'heure de rentrer maintenant, et de vous laver à la rivière. Vous m'avez suffisamment prouvé que vous n'êtes clairement pas prêts à quoi que ce soit pour l'instant. A part servir de repas aux mabaris ou de cure-dent aux ogres ha ha ha ha !"

Je me mis à rire, repensant à la fois où j'avais en effet vu un ogre utiliser une épée de garde comme cure-dent. Je ne sais pas pourquoi, mais cela m'avait toujours paru assez comique. Si seulement je pouvais faire pareil, mais je n'ai pas les mêmes quenottes que ces grosses brutes. Je ne laissais pas vraiment de temps aux recrues de poser des questions que j'allais voir le maitre ce chenil pour le remercier, et planifier une autre sortie amusante pour ses bêtes. Ce ne fut que quelques minutes plus tard que j'attendais les recrues à l'entrée du terrain de Wilfried, attendant avec impatience de pouvoir retourner chez nous. Et les entendre râler sur le chemin, cela va de soi ~ .

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Le moins que l'on puisse dire,  c'est que les nouvelles recrues allaient bien dormir ce soir. Au-delà de la dangerosité d'affronter des mabaris, devoir le faire dans un enclos couvert de boue était particulièrement épuisante. Notre héros était là, couché au milieu de cet endroit, épuisé, essoufflé et pourtant malgré sa leçon de morale et sa déception envers ses camarades, il était heureux, il souriait même. Un léger ricanement se faisait entendre, il avait adoré pouvoir jouer avec ses gros chiens tout baveux et il ne mentait pas lorsqu'il disait qu'un jour, il en aurait un. Il savait qu'il se battrait et qu'il réussirait à en avoir un.

Tandis que les mabaris retournaient dans leurs enclos, Tullia attendis que notre héros sorte du terrain d'entraînement. Ce dernier se mit à ramper, pataugeant, nageant presque dans le reste de boue pour enfin sortir péniblement de ce lieu de torture. Totalement épuisé, il resta couché sur le sol tandis que sa supérieure expliqua les vraies raisons de cet exercice. Il fallait le reconnaître, cet exercice était un échec, mais un échec riche en enseignement. Le Garde des ombres expliqua rapidement les principes d'un champ de bataille et les chances de survie d'un groupe face aux engeances.

Cependant, la jeune femme commença à expliquer qu'il était important de savoir se débrouiller seul car en cas d'erreur, il était très peu probable que le reste de l'équipe vienne à votre rescousse. Cette remarque fit redresser immédiatement notre héros, qui était maintenant assis, tout en fixant sa supérieure il se demandait si tout cela était vrai. Après tout, la Garde des Ombres n'était-elle pas censée prôner une grande camaraderie et une entraide sans demi-mesure ? L'idée même d'abandonner un allié sur un champ de bataille était impensable pour Aedan. Il n'était pas d'accord avec elle, mais il ne faisait aucun doute qu'il allait avoir beaucoup de moments avec elle pour lui partager son point de vue.

Après ces explications Tullia annonça la fin de la journée avec la fin de l'entraînement. Toute l'équipe était dans un état déplorable et comment dire que l'odeur qu'ils dégageaient tous pourraient suffire à mettre KO une engeance .... Quoi qu'il en soit, alors que tout le monde commençait à tourner le dos pour repartir, notre héros se redressa lentement en fixant sa supérieure tout en arborant un large sourire.

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“ Vous Savez Tullia, je ne suis pas d'accord avec vous, je n'ai pas peur des tréfonds, je n'ai pas peur de me battre et encore moins de sacrifier ma vie pour le bien de plusieurs. Par contre ... Un garde des ombres n'abandonne jamais un autre garde ! On endure toute cette merde ensemble ! Si on commence à se lâcher juste parce que c'est dangereux alors on ne mérite pas de porter la tenue bleue ! Je sais, je sais ! Vous allez dire que je suis bercé d'illusion, que la vraie vie n'est pas comme dans les légendes sur la garde, que seule notre mission prime sur tout le reste et que nous devons tous consentir à faire des sacrifices et bien évidemment vous aller me dire que je suis encore trop inexpérimenté pour comprendre ce qu'est la vie de garde. Je sais tout ça, je sais Tullia, mais je ne serais pas comme vous, je ne serais pas un lâcheur ! Jamais j'abandonnerais mes potes de la Garde même Dagnir ! „

Toujours en souriant, Aedan s'approcha de Tullia, étant toujours couvert de boue et dégageant une forte odeur très désagréable, il attrapa sa supérieure dans ses bras tout en lui faisant un très gros câlin à la surprise générale.

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“  En tout cas je vous remercie, s'étais vraiment super de pouvoir jouer avec ses mabaris, j'espère pouvoir revenir bientôt m'amuser avec eux ! Je crois qu'un bon feeling et passer entre eux et moi ! J'vais devenir leur jouet favori, vous ne pouvez pas les priver de moi Tullia. „

Ce qui était à prévoir se passa au final très rapidement, Tullia repoussa le jeune novice puis elle décocha un puissant crochet dans son estomac pour le mettre à terre. La jeune femme essuya la boue sur elle avant de la lui jeter au visage tout en grognant comme à son habitude "A ta place Crevette!!"

Après se choque la supérieure de la Garde repris sa route tandis qu'Aerin et Dagnir retournèrent vers le corps de notre héros. Bien évidemment, la jeune elfe aida son amoureux à se relever tout en enlevant un peu de boue de son visage. Elle déposa un léger baisé sur ses lèvres tandis que Dagnir détourna le regard.

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“ C'est vraiment plus fort que toi Aé ... Toujours à chercher à repousser les limites ... Mon Grand Crétin ... „

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“  Elle veut pas le reconnaître, mais elle m'adore déjà ... Aerin, cette Tullia .... Elle est incroyable ! On va devenir de vraies machines à tuer avec et c'est grâce à ses entraînements qu'on va devenir des légendes vivantes ! „

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“ Je crois qu'elle la frapper plus fort que prévu ... Il est encore plus stupide qu'avant ... Cette Tullia n'a rien d'intéressant à nous apprendre ! Ouvre les yeux crétins, la seule qu'on est fait aujourd'hui, c'est se faire engueuler par ta faute et crapahuter dans la boue pour peindre des stupides bêtes immondes ! C'est une perte de temps, elle est là juste pour nous faire abandonner ! On apprendra beaucoup plus auprès de l'Héroine de Ferelden que de cette ... Psychopathe. „

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“ Tu sais ... Je n'irais pas jusqu'à penser ça, mais ... je pense que Dagnir à raison ... „

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“  Non ... Cette femme ... Moi, je crois en son enseignement ! „

Et c'est les yeux pleins d'étoiles que notre héros repris sa marche avec l'aide d'Aerin pour retourner vers Bastel afin de prendre un bain bien mérité. Tullia n'était pas commode, mais elle ne laissait personne indifférente. Elle avait ses méthodes, certains allaient la détester et d'autre l'adorer, mais seul l'avenir allait pouvoir nous dire si ses entraînements allaient être efficace, une chose était sûr, c'était que notre jeune Aedan avait hâte de poursuivre ses aventures avec sa supérieur Tullia.