Boite aux lettres d'un héraut... non, pas celui là... - Lukan

Guerriers pieux et Guerriers fidèles,

ort Eden vous appelle.

Dans un monde où maleficarum côtoient démons et traîtres, comment pouvons-nous survivre ? Les années ont démontré que seul l'acier mené d'une main de maître peut permettre de repousser les ténèbres. Seul la sueur d'un combattant acharné peut bénir le champ de bataille, pour que les pieds des impurs s'y brûlent et s'y perdent.

Entendez notre appel : Après moult cahots, l'Ordre des Templiers tente de reprendre sa Juste route. Mais même si nos nouveaux membres sont des guerriers approuvés, il n'y a pas meilleure exercice que de se risquer dans la plus glorieuse des entreprise.

Ainsi, nous vous invitons vous, bras ferme et coeurs d'acier, pour venir tester la verve des nouveaux Templiers. Le vainqueur aura la bénédiction de l'Ordre, ainsi qu'un cadeau de ma part.

Lukan, j’espère que cette missive t’atteint.

e n’ai pas beaucoup de temps. Je vais essayer d’être bref dans mes mots, de ne pas me perdre en tournures … Il en coûte à ma fierté de coucher ces mots sur ce papier, mais j’ai besoin de ton aide.

Ne me prends pas de haut, ne te moque pas un seul instant en lisant ces mots. J’ai besoin de ton assistance.

J’ai fait récemment une découverte troublante au sujet de ma famille, mais personne ne veut me croire, ils veulent me rendre parano, me contraindre à laisser cette idée filer comme le vent… Je suis l’héritier de la famille, ils attendent de moi une attitude impeccable, irréprochable. Ils surveillent mes courriers à présent, mais le Créateur m’a permis de confier cette missive, pliée au creux d’un ouvrage, à ma nourrice qui te l’a peut-être transmise. Andrasté, si cette missive est interceptée, je risque tant d’ennuis…

Tu dois peut-être te souvenir de mon oncle, Reece Trevelyan. Il est en vie. Je l’ai aperçu dans la demeure familiale, tel un fantôme vengeur, au-dessus du corps sans vie de feu mon grand-père. Toute la famille m’explique encore et encore que ce n’était qu’un songe, qu’une hallucination, qu’il était mort de vieillesse, mais je ne suis pas dupe. On me cache la vérité. Je me souviens encore de son regard, un regard qui aurait pu me tuer cette nuit-là, de cette rage satisfaite qui suait de ses pores. Il est en vie, et je compte bien le prouver.

Cela dit, on me surveille en ces quatre murs, et avec force. Ils veulent que je lâche l’affaire. Je ne peux donc pas investir davantage de temps pour ce qui est pourtant si cher à ma conscience. Aide-moi à retrouver sa trace.

D’après mon maladif paternel, ce n’était pas oncle Reece cette nuit-là, mais une bête sauvage qui se fait appeler « Déicide ». Ce n’est apparemment pas la première fois qu’il hante la demeure familiale … J’ai cru comprendre que ce nom évoquait quelque chose de très dangereux pour la Chantrie.

Je veux en avoir le cœur net. Savoir si ce Déicide puisse être mon oncle supposé mort depuis au moins une vingtaine d’années. Si tu traques déjà cet ennemi ouvert de la Chantrie, peux-tu m’accorder la faveur de l’interroger, voire de le ramener jusqu’à moi ? S’il est bel et bien un Trevelyan, alors il me semble logique qu’un Trevelyan se charge de sa sentence.

Tu n’imagines pas à quel point te formuler cette requête m’enlève ce poids des épaules. Merci, Lukan. Ne réponds pas à cette missive, je ne veux pas que ma famille découvre ce que je mijote.

Prends soin de toi, Andrasté te guide.

A l’attention de ser Lukan Rancelion, Héraut de Starkhaven.

Cher Héraut,

e vous fais parvenir ces quelques mots car j’aurai besoin de votre aide sur un sujet délicat. Nous étions en train de chercher quelconque piste sur la position des Chercheurs de la Vérité, et nous les avons retrouvé : ils sont sur le point de se rendre à Caer Oswin, sur la côte orageuse féreldienne. En leur honneur, le bann Loren a décidé d’organiser un banquet.

J’ai demandé à ma responsable des forces armées de s’y rendre en personne, et ce afin de prendre contact avec les Chercheurs : j’aimerais que vous l’accompagniez. Je ne veux pas, et ne peux pas me permettre, de risquer sa vie là-bas, mais j’ai besoin de valeurs sûres lors de cette opération. Le retour des Chercheurs, si soudain, me laisse quelque peu sceptique et méfiante : ils ont disparu pendant pas mal de temps, et les voilà qui se rendent tous à Caer Oswin subitement.

Il va falloir ouvrir l’oeil, en plus de renouer des liens avec eux. J’aurais aimé pouvoir en dire davantage, mais mes informations sur le sujet sont malheureusement limitées. Il s’agit d’une raison supplémentaire pour faire preuve de prudence une fois là-bas.

J’ai déjà envoyé des missives de recommandation auprès du bann pour vous inviter à ce banquet : normalement, vous devriez être bien reçus.

Puisse le Créateur veiller sur vous et guider vos pas.

A l’attention de ser Lukan Rancelion

Serah Rancelion,

ardonnez-moi cette missive écrite en toute hâte, mais j’ai des informations qui pourraient bien vous intéresser. Un complot se trame dans l’ombre de Starkhaven et prendra sans doute la vie du Prince si personne ne l’arrête.

Je n’ai pas les moyens de lui donner ces maigres renseignements en personne, ce pourquoi je vous contacte. Pourriez-vous, lors de la prochaine réception du Prince, vous éclipser en direction des jardins ? Je vous y rejoindrai peu après ; je tiens à rester loin des yeux et des oreilles indiscrètes.

Je comprends que ma demande vous paraîtra des plus excentriques, venant d’une inconnue. Mais je vous prie de me pardonner de rester évasive à mon propos. Si cette lettre tombait entre de mauvaises mains, je veux garder la vie sauve.

Ne cherchez pas à me répondre non plus, ni à me retrouver avant la réception, je vous en conjure.

Puisse Andrasté éclairer votre chemin

P. S  : Si vous tenez à vérifier que la personne qui vous abordera est bien la même qui vous écrit ce message, demandez-lui pourquoi l'estafette s'appelle Roublard.

A l’attention de ser Lukan Rancelion

Serah Rancelion,

erci d’avoir exprimé votre sympathie en ces moments difficiles pour la famille Druimein. Les voies du Créateur sont impénétrables et peut-être mon époux avait plus à se reprocher que nous l’imaginions pour qu’il décidât de le punir ainsi.

Malgré l'opprobre jeté ainsi sur ma maison, je me porte bien. Mes migraines ont en effet diminué et sans doute seront-elles amenées à disparaître bientôt. Je ne tiens pas à cette compensation, le peuple de Strakhaven en a plus besoin que moi. Cependant, je serais ravie de pouvoir discuter avec vous dans un cadre moins anxiogène que notre dernière rencontre.

Je n’ai que peu d’obligations sociales, sentez-vous libre de venir le jour qui vous arrangera le mieux. Disons vers 20 heures, afin que vous puissiez me prévenir si vous deviez décommander le jour même, sans que cela n’impacte nos occupations en journée ? Je vous laisse le soin de me prévenir de vos disponibilités pour que je puisse vous accueillir dignement.

Quant à votre surnom, je trouve qu’il met en avant votre loyauté au Prince, une qualité des plus précieuses. Même si je conçois qu’être comparé à un félin est des plus appréciateurs… lorsqu’il ne s’agit pas du chat enrobé qui ne sait plus chasser les souris.

En vous souhaitant une agréable journée,