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Mer 30 Sep 2020 - 22:38

Anonymous
Invité

Invité


Nouveau visage, nouveau départ


Cela faisait quelques jours qu’une missive m’informant de l’arrivée du Gouverneur des Ombres m’était parvenue. Arrivée avec les premières neiges, la missive donnait des ordres clairs sur les prochains événements.
Plusieurs semaines après l’expédition dans les tréfonds, le deuil de nos compagnons tombés au champ d’honneur étaient encore perceptibles.

De plus, je commençais à me noyer dans toute cette paperasse. Avec le départ d’Alan pour le Thaig Ortan, je me retrouvais à être le seul de la garnison à savoir comment la Garde-Commandeur Tullia gérait ses dossiers…
Par chance, j’étais plus ou moins aidé par mes compagnons. Xavier, en premier lieu, mais aussi Caïn et Garance. C’était d’ailleurs cette dernière qui m’aidait actuellement à classer les divers rapports provenant de nos patrouilles, ainsi que de la situation au Thaig Ortan.

« Garance, tu pourrais demander au Lieutenant-Garde Eurydice de venir, s’il te plait ? J’ai à lui parler. »

« La nouvelle ? Celle qui vient des Anderfels ? »

Je lui confirmais à la jeune Garde d’un léger hochement de tête. Je pensais avoir suffisamment fait traîner notre première rencontre. Bien sûr, je l’avais accueilli quelques jours plus tôt à son arrivée à Térébinthe, mais nous n’avions pas encore entretenu de réelle discussion. Une faute qui pourrait s’avérer grave. Si je n’étais pas capable de connaître mes hommes, je prenais des risques pour nos prochaines missions. Une phobie, une haine, une vieille blessure… ces facteurs pouvaient être dangereux lors d’une mission.

« Très bien, je m’en charge. »

Je remerciais la mage quand elle sortit de mon bureau. Je rangeais rapidement ce qui traînait sur la table pour paraître un peu près professionnel et sortit une bouteille de vin… n’ayant pas refait les stocks depuis la venue de Dorian, il ne m’en restait que deux. Je soupirais et sortis deux coupes de fer…

Quand, après quelques minutes, Eurydice arriva enfin dans mon bureau. Je l’accueillis avec un sourire sympathique.

« Bonjour, Lieutenant-Garde Eurydice. Asseyiez-vous, je vous prie. »

Je désignais la chaise en face de moi, invitant l’officière à s’asseoir. Je lui proposais d’un signe simple de la main l’un des verres de vin.

« Cela fait quelque temps que vous avez été affecté à la garnison orlésienne. J’espère que vous vous êtes habitué à notre climat… » Je jetais un regard par la fenêtre. « … neigeux… »

Mon regard retourna sur l’elfe…

« De même qu’a notre garnison. J’espère que vous n’avez rencontré aucun problème avec vos frères et sœurs d’Orlaïs ? »

La nature elfique d’Eurydice devait jouer en sa défaveur, tout comme son… don magique. Effectivement, après l’Inébranlable, les mages n’avaient pas bonne presse au sein des vétérans de la Garde constituant aujourd’hui le gros des officiers de la Garde d’Orlaïs. Mais j’espérais qu’il était capable de comprendre qu’Eurydice n’était pas une marionnette de Corypheus et avait peu de chances de le devenir.

Pour ce qui est de l’origine elfique de l’officière… nous étions en Orlaïs… j’ai moi-même vécu suffisamment longtemps parmi la noblesse, et même au sein de l’armée, pour savoir que les elfes étaient traités comme des citoyens de seconde zone, voir comme des esclaves sans le nom. Si cela avait été atténué au sein de la Garde, cela ne voulait pas dire que ce racisme avait disparu.

J’espérais que le commandement de Tullia, véritablement ouverte d’esprit sur la question, avait permis un plus grand rapprochement entre les différentes ethnies et groupes, mais je n'y croyais qu'à moitié.


Ven 2 Oct 2020 - 23:38

Sarie Vaharel
Sarie Vaharel

– Garde des Ombres –

Messages : 567


9:41- Haring
PV Léopold de Haute Tour


Bordel, quel froid…

Eurydice pesta tandis qu’elle se frottait les bras pour se réchauffer. Elle n’avait pas l’habitude des températures négatives, et encore moins de la neige. D’ordinaire, à cette période de l’année, la chaleur régnait encore sur le nord de Thédas. Elle portait parfois une petite laine, lorsque le vent se levait et apportait un peu de fraîcheur, mais elle n’avait pas besoin de se couvrir de la tête aux pieds. Ici, en Orlaïs, puissance rayonnante du sud, la météo n’en faisait qu’à sa tête et ne correspondait pas à l’image de la nation puissante. « Va espionner Térébinthe pour le compte de Weisshaupt, tu vas voir, ce sera amusant… Pff, tu parles. » Assise au coin de feu, la dalatienne maugréait dans ses pensées contre ce maudit froid, et contre la neige qui tombait des nuages gris. Elle regrettait le soleil andérien, et plus encore la vaste Forêt d’Arlathann. A cet instant, elle se demandait ce qui lui était passé par la tête quand elle avait accepté la mission du Premier Garde.

Sur le papier, infiltrer la Garde orlésienne pour vérifier que les évènements de l’Inébranlable ne se reproduisissent, cela ne paraissait guère compliqué. Dévouée à l’Ordre, elle avait accepté sans sourciller. Voyager ne l’effrayait pas, pas plus que de rencontrer de nouvelles personnes. Sa curiosité naturelle l’avait même poussée à se jeter sur l’occasion pour explorer des horizons différents. D’ailleurs, dès qu’elle avait mis les pieds en Orlaïs, elle avait cherché à apprendre la langue locale, à découvrir les us et coutumes de ce pays si riche en histoire et en art. Lorsqu’elle s’arrêtait dans des auberges pour la nuit, avant son arrivée à Térébinthe, elle avait même discuté avec des habitants pour tâter le terrain et essayer de glaner quelques renseignements.

A dire vrai, Eurydice déchantait quelque peu face à cette mission qui était la sienne. Peut-être avait-elle idéalisé Orlaïs. L’accueil glacial qu’elle recevait lui rappelait les regards dédaigneux des tévintides à cause de ses oreilles d’elfe, et le parallèle n’était guère appréciable. Ces gens la jugeaient sans la connaître, simplement parce que ses oreilles étaient plus longues que la moyenne. A Weisshaupt, personne ne la regardait différemment. Le premier qui osait lui décocher un regard mauvais se retrouvait le nez devant la statue de Garahel pour comprendre à quel point les elfes avaient ajouté leur pierre à l’édifice de la Garde.

A Térébinthe, Eurydice ne savait trop qu’en penser. Elle n’était ni aveugle, ni sourde. Si personne ne la prenait à partie, elle entendait les ragots dans son dos. Elle causait la curiosité, l’intrigue. Les questions se multipliaient, et parfois, elle offrait des réponses vagues lorsqu’elle discutait avec d’autres Gardes orlésiens, parfois avec un brin d’humour, avant de soudain détourner la discussion avec des interrogations curieuses en rafale. Pour l’instant, elle restait dans une démarche observatrice pour se familiariser avec les lieux, avant d’adopter une quelconque attitude plus poussée.

Un soupir lui échappa. Elle espérait s’habituer au froid, ou elle ne passerait pas l’hiver dans le sud de Thédas. Elle tâcha donc de se ressaisir, plutôt que de se lamenter sur son sort. Avec un peu d’exercice, elle se réchaufferait, puisque la cheminée ne remplissait pas sa fonction principale. Toutefois, une mage orlésienne perturba ses plans en lui annonçant que le Commandeur-Garde désirait la recevoir. Intriguée, Eurydice ne protesta pas et s’exécuta sans mot dire. Depuis son arrivée, elle n’avait croisé qu’une seule fois l’homme à la tête de la Garde de Térébinthe. Léopold de Haute Tour, récemment catapulté à ce rang depuis la disparition inopinée dans les Tréfonds de la Garde Tullia, et surtout accompagné d’un mabari. La dalatienne ne cachait pas sa surprise quant à ce fait – grâce à ses connaissances en histoire, elle savait l’association quelque peu étrange.  

Sans tarder, l’antivane gagna le bureau de son supérieur hiérarchique. Après avoir frappé deux coups contre la porte, elle entra et salua l’homme.

Bonjour, Commandeur-Garde.

Elle s’assit aussitôt sur une chaise, puis, avec un sourire contrit, refusa le verre proposé.

Je ne bois pas d’alcool, désolée.

Peu importe l’alcool, elle lui trouvait toujours un goût répugnant, et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Son frère avait tenté à plusieurs reprises de l’initier aux vins antivans achetés à Brynnlaw, mais la grimace qu’elle tirait à chaque fois suffisait à exprimer son refus. La plupart du temps, elle se contenait de miel mélangé à du lait chaud avec quelques épices, une boisson aussi douce que revigorante. Elle ne cessait jamais de s’en préparer un verre à Weisshaupt.

Eurydice nota toutefois que l’humain prenait soin de lui offrir un accueil convivial, une attention qu’elle appréciait tout particulièrement. Au moins, l’espace de quelques minutes, elle oubliait le froid qu’elle insultait une dizaine de minutes plus tôt.

S’il y a bien quelque chose à reconnaître à la Garde orlésienne, c’est son habilité à résister à ce froid.

Sa sœur d’arme, Nath, considérait souvent les Gardes des Ombres du sud de Thédas comme des enfants qui agitaient des épées de bois face à l’engeance. A part en temps d’Enclin, ils ne connaissaient pas l’omniprésence de cette menace, contrairement à elle qui avait grandi dans un hameau andérien qui luttait pour survivre. Eurydice ignorait si cette comparaison était fondée, mais elle ne comptait pas dresser de jugement hâtif.

Si mes oreilles ou ma magie dérangent vos hommes, ils ont au moins la décence de n’en faire aucune mention.

La dalatienne esquissa un sourire rassurant. Il en fallait davantage pour la vexer, d’autant plus que ses nouveaux frères d’arme ne l’agressaient pas frontalement. Elle avait reçu des accueils plus délicats, comme une semaine plus tôt à Val Royeaux alors qu’elle cherchait son chemin. Elle ne comptait donc pas se formaliser de quelques bruits de couloir ; au contraire, elle préférait s’en amuser.

Et puis, si jamais je leur pose bel et bien problème, je les prendrai à partie pour leur donner un petit cours d’histoire sur la Garde et leur rappeler qui a sauvé Thédas du Quatrième Enclin.

Eurydice appréciait partager les connaissances qu’elle engrangeait, même si elle préférait davantage apprendre de nouvelles choses. Depuis son arrivée à Térébinthe, elle furetait un peu partout dans l’espoir de dénicher un livre, ou quelqu’un, pour apprendre la langue orlésienne.

Mais je suppose que vous ne m’avez pas fait venir pour un cours sur Garahel. Je me trompe ?

Autrement, Léopold ne placerait pas autant de formalisme dans leur discussion en la recevant dans son bureau.


Jeu 8 Oct 2020 - 22:54

Anonymous
Invité

Invité


Nouveau visage, nouveau départ


C’est avec un plaisir non-dissimulé que je rangeais la bouteille de vin et je mettais les deux verres de côté. Je n’étais VRAIMENT pas un consommateur d’alcool, en plus d’avoir une mauvaise descente. En réalité, je n’aurais vraiment pas aimé me retrouver sous l’emprise de l’alcool devant la jeune femme… cela aurait été une première rencontre bien pathétique…

Elle semblait avoir compris ce que je sous-entendais. Bien… au moins elle ne semblait pas avoir eu de problème, ce qui était plutôt bon signe.

« Je n’ai pas reçu de commentaires sur vos oreilles… sur la couleur de vos cheveux en revanche… »

Je souris amicalement à la jeune elfe. Si je n’avais pas parlé de sa magie, et j’avais détourné la conversation sur un fait dont elle ignorait la signification, c’est parce qu’effectivement certain des Gardes étaient sceptiques sur la présence de la mage parmi nos officiers. Seulement 3 mois après l’Inébranlable…

« … mais passons, ce n’est guère important. »

Elle ne semblait pas se laisser faire, c’était une bonne chose cependant…
Si un Garde ou un villageois l’insulte, elle pourra le réprimander de tout son soûl, mais si c’était un noble… La Garde orlésienne ne pouvait se permettre de se mettre un noble ayant un tant soi peu d’influence à dos. Néanmoins, je pense que je ne saurais permettre à quiconque, même l’Impératrice, de critiquer mes hommes sur la base de leur origine ou de leur race. Alors le demander aux elfes de la Garde de baisser la tête en pareille situation serait d’une mauvaise foi complète de ma part

Je souris doucement aux remarques d’Eurydice. Les deux derniers héros des Enclins étaient des elfes, en effet. Mais cela ne suffirait pas à changer les mentalités. Le dernier, surtout, qui n’avait touché que Férelden… les orlésiens aient acclamé l’héroïne, mais sans plus. C’est étrange comme on ne s’attarde pas aux menaces lointaines…

« Effectivement, je tiens à vous rassurer, j’ai suffisamment entendu les récits de Garahel ou de Finduilas. »

Depuis que j’avais rejoint la Garde, et même lorsque j’affrontais des rebelles elfes au sein de l’armée impériale, je n’avais jamais considéré les elfes comme des êtres faibles. De plus, si une leçon que j’avais apprise et que je veillais à mettre en pratique, c’était que chaque Garde avait sa place. Peu importe qu’il soit fils de roi ou d’esclave.

« En réalité, je voulais apprendre à vous connaître un peu plus… j’ai reçu certains rapports sur vous d’un archiviste de Weisshaupt. Mais je préfère me forger une véritable opinion de vous plutôt que de suivre ce que dit ce rapport. Cela ne vous dérange pas que je puisse vous poser des questions ? »

Je dois avouer avoir prêté une attention particulière à Eurydice. L’arrivée d’une Garde de Weisshaupt m’avait particulièrement surpris. Ces derniers auraient pu envoyer quelqu’un de plus proche comme un membre de la garnison de Nevarra. Ma curiosité attisée, je n’avais pu m’empêcher de lire le rapport à de nombreuses reprises. Son expérience sera un atout considérable pour la Garde dans cette période sombre. De plus, malgré son arrivée terriblement récente, elle était l’un des candidats les plus probables pour le poste de Sénéchal de la Garde Orlésienne. Ses compétences et son expérience, si les rapports de Weisshaupt étaient vrais (ce qui est très probablement le cas) lui assuraient une belle place dans la Garde. Mais si pendant cet entretien, j’arrivais à lui faire confiance, elle deviendrait la seconde de la Garde.

Mar 13 Oct 2020 - 14:18

Sarie Vaharel
Sarie Vaharel

– Garde des Ombres –

Messages : 567


9:41- Haring
PV Léopold de Haute Tour


Eurydice esquissa un léger sourire face à l’attitude de l’orlésien. De toute évidence, il ne lui avait offert un verre que par politesse, ce qui signifiait qu’il n’aimait guère l’alcool, ou qu’il ne le tenait pas. A bien y réfléchir, elle optait pour la seconde possibilité, qui correspondrait davantage à la situation. Son Commandeur-Garde était donc un désastre ambulant avec de l’alcool dans le sang ; elle prit soin de retenir cette information.

Mes cheveux ? Qu’est-ce qu’il y a avec mes cheveux ?

De toutes les choses la concernant qui portaient atteinte à son intégration à Térinbinthe, elle n’aurait jamais mis la couleur de sa chevelure dans la liste. Elle savait bien que le blanc était synonyme d’âge avancé chez les humains, mais cette donnée différait chez les elfes. S’agissait-il en Orlaïs d’une autre raison pour un racisme déguisé ? Ou quelque chose lui échappait ? Elle préfèrerait avoir manqué un détail, plutôt que de songer que la plupart des orlésiens avaient des idées si arrêtées qu’ils rivalisaient avec Tévinter – ce qui n’était clairement pas un compliment.

Un sourire sur les lèvres, la dalatienne acquiesça. Au moins, Léopold connaissait l’importance des elfes au sein de la Garde, ce que beaucoup tendaient parfois à oublier. Lors des deux derniers Enclins, les elfes s’étaient dressés sur le chemin de l’Archidémon afin de sauver le reste de Thédas. Sous-estimer leur rôle serait une injure à leur nom, et Eurydice se plaisait beaucoup à offrir des « cours » pour les Gardes qui oubliaient la présence de ces héros au sein de leurs rangs.

Naturellement, je vous en prie.

Même si elle ne le mentionna pas, elle apprécia l’attitude de son supérieur. Elle savait ce que contenaient ses rapports, et elle ne s’en inquiétait pas, mais que le chef de Térinbinthe choisît de se forger son propre avis sur ses hommes soulignait son aptitude à diriger. Il ne bougeait pas que des pions sur un échiquier, il apprenait à connaître les personnes qui servaient sous ses ordres pour mieux cerner leurs compétences. Il ne précipitait pas de jugement hâtif, pas plus qu’il ne s’arrêtait sur le physique des Gardes. Cette « affection » pouvait certes se retourner contre lui, car il peinerait peut-être à prendre des décisions difficiles ; ou au contraire, elle jouerait le rôle du frein moral qui empêcherait un nouvel Inébranlable. Pour l’instant, Eurydice ne se prononçait pas. En quelques jours à peine, elle ne rédigerait pas un compte-rendu détaillé sur les aptitudes de Léopold et son comportement.

Le Premier Garde l’avait chargée de garder un œil sur Térébinthe, et d’intervenir en cas de débordements. Elle se doutait bien que ses rapports sèmeraient la discorde si jamais les Gardes orlésiens découvraient leur existence, mais elle refusait d’aggraver les tensions. Elle jouait un rôle préventif, et jamais elle ne mettrait des bâtons dans les roues de son supérieur – à moins qu’il ne commît les mêmes folies que Clarel. A ses yeux, il n’existait qu’une seule Garde, et les animosités qui régnaient entre les différentes divisions n’avaient pas lieu d’être. Rien ne changerait son opinion sur la question.

Il y a quelque chose en particulier que vous souhaitez savoir ?

Pendant un instant, elle se demanda si les rapports mentionnaient aussi ses exploits à moitié ratés. Certains faits avaient leur place sous le tapis de la gêne, et Eurydice ne tenait pas à les voir ressurgir. Son amie Nath la taquinait déjà assez avec la louche.


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