Falathar-fière elfe citadine [en COURS]

Anecdotes : Son père, forgeron, ainsi que sa mère, domestique et ses quatre frères sont morts lors d'attaques du bas-cloître de Val-Royaux par les chevaliers en formation.◇ Elle a refusé de quitter le Bas-cloître à la suite du dernier massacre. Elle ne souhaitait pas quitter la maison où elle fut heureuse, un temps, avec les membres de sa famille.◇ Ce n'est pas son père qui la format à l'art de la forge, car il avait été décidé qu'elle rentrerait au service de la maîtresse de sa mère, mais un dalatien portant le vallaslin de June.◇Elle préside une association d'artisans elfes issus des bas-cloître, s'associant pour monter un étale sur le marché de Val Royaux, afin de valoriser leur art et savoir faire tout en réinjectant des finances dans leurs rues.◇ C'est au cœur de sa forge, là où brûle le plus intense de tous les feux, que débuta la révolte qui devait secouer les Bas-cloîtres d'Orlais. ◇

Description psychologique :
Grandir au milieu de la pauvreté, de la violence et de l'insécurité affecte obligatoirement le développement émotionnel et intellectuel de tout être humain. Témoin involontaire, et ce depuis ses premières heures, de la destruction quasi systématique de sa famille et de ses amis et voisins au fil des années, elle dut apprendre à se faire oublier. Elle ne retirait aucune fierté du métier primordial occupé par son père ainsi que de la place importante qu'il aurait dû leur procurer au sein du bas-cloître car dans ses rues, où le bonheur était proscrit, un simple regard en biais pouvait vous valoir d'être rossé, dépossédé du moindre bien que vous possédiez, ou simplement de votre dignité. Les elfes qui le pouvaient, non contents d'être rabaissés par les hommes, reproduisaient cette violence sur leurs frères et soeur d'infortune, perpétuant bien malgré eux le climat d'insécurité pesant sur leurs épaules. Les puissants mangent les plus faibles, il fallait être chanceux pour parvenir à échapper à cette triste fatalité.

Fort heureusement pour elle la petite excellait dans l'art de la discrétion et à vrai dire elle ne quittait que très rarement les ombres de sa maison, les recoins de la forge ou les jambes de ses frères plus âgés et plus coriaces. Renfermé, elle l'était donc de coeur comme de corps, si bien que le caractère férocement optimiste de son père et celui léger et joyeux de sa mère lui paraissaient hors de propos et indéchiffrables.

C'est à leur mort, lorsqu'ils firent emporter par des chevaliers en entraînement, qu'elle comprit : leur optimisme et leur joie n'étaient qu'une façade qu'ils destinaient à leur entourage. Un rock sur lequel les plus faibles pouvaient prendre appui sans crainte. Endeuillée, elle finit par les imiter, se laissant malgré elle prendre à son optimisme. De ses paroles d'abord creuses jaillit la flamme de la révolte. Ce feu entretint son optimisme, finalement héréditaire. Ils n'étaient pas morts, et tous les hommes n'étaient pas mauvais. Et si les choses demeuraient ainsi, les elfes des bas-cloîtres avaient encore une chance. Ils ne pouvaient plus se laisser détruire aussi facilement, écrasés par un système ne satisfaisant aucun faible nombre. Ils devaient résister. Ils devaient s'organiser.

Lorsque leur petit mouvement, basé sur des réunions, un signe de reconnaissance placé devant leur fenêtre et quelques tracts distribués sur le marché de Val Royaux, Falathar réalisa qu'elle n'était encore qu'une enfant et qu'il lui faudrait encore grandir rapidement pour que ses épaules résistent a ce nouveau poids.

Description physique :