Le passé est comme un percepteur d'impôt, tu peux aller à l'autre bout du monde, il te retrouvera [PV. Eden Valerion]

L’odeur d’alcool était forte, ainsi qu’une légère odeur de sueur. Bref, un endroit plutôt huppé pour un pays comme Férelden. Mais c’était bien le minimum pour un établissement de ce calibre. La Perle était vue comme la meilleure maison close de ce royaume et, pour en avoir visité quelqu’un, il y a plusieurs années, j’étais plutôt d’accord.

Il y avait du monde, d’avantage pour boire que pour profiter des charmes des… hôtesses de cet établissement.
Un homme était assis un peu plus loin. Si mes sources étaient bonnes, il portait encore une épée, comme beaucoup de mercenaires et d’aventuriers dans cet endroit. Mais son épée était différente, elle ressemblait à celle des autres templiers. Cet étrange nain n’avait pas intérêt à c’être tromper sur l’identité de cet homme, car retourner à Fort Eden bredouille m’était plutôt insupportable, surtout après un voyage aussi long entre Amaranthine et Dénérim.

Puisqu’il y avait de fortes chances qu’Eden ne porte pas d’épée, ou pas celle des templiers en tout cas, Sigismond, un templier qui ne portait pas son armure pour ne pas attirer l’attention, m’accompagnait. Il avait été un jeune chevalier-templier lorsque l’oblitération du Cercle d’Hossenberg avait eu lieu. Il connaissait le visage de notre cible mais ce n’était pas le cas de ce dernier.

Alors qu’il refusait les services d’une fille il semblait avoir remarquer quelque chose. Il s’approcha de moi et pointa un homme.

L’individu était seul, tranquillement à sa table. Il avait une carrure de guerrier, mais aucun signe distinctif le rattachant à l’Ordre. Je m’approchais de lui et me plaçai en face de lui pour qu’il me voit.

« Ser Valerion ? »

Même si je portais le titre de Héraut, je n’étais pas vraiment connu hors des Marches Libres, de ce fait, j’étais sans aucun doute un parfais inconnu aux yeux du templier errant. Alors autant en profité pour s’essayer à un personnage ! Hum… l’identité de Lucien pourrait être intéressante.

« Je m’appelle Lucien Cendreux. J’aimerais vous parler quelques minutes, Chevalier-lieutenant. »