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Mar 1 Déc 2020 - 10:15

Toubib
Toubib

– Coalition Émeraude –

Messages : 301

Toubib
& Trèfle

Elia
Ecureuil

「 Ecureuil relance de cinq 」

Hiémarche - 9:42

La neige recouvrait de part et d’autre les Tombes Emeraudes, si bien que les verts feuillages se teintaient de blanc. Le paysage avait quelque chose d’apaisant, voire d’idyllique, comme une parenthèse dans la guerre qui faisait rage tout autour. Entre la Brèche, la Guerre des Lions, et la présence des Hommes Libres de Dalatie, les conflits ne manquaient pas dans les horizons. Parfois, Toubib se demandait comment ce château se dressait encore dans la forêt, et surtout, pourquoi une horde de Templiers en furie n’avait pas débaroulé pour le raser. Il peinait à croire que personne d’important n’avait eu vent de l’existence de cette Académie, à commencer par l'Impératrice d'Orlaïs. A croire qu'elle se moquait de ce qui se passait sur son territoire, trop occupée à battre le fer avec son cousin, le Grand Duc Gaspard de Chalons.

Cela faisait un mois désormais que la Compagnie participait à la protection d’Onterre. En dépit des apparences, les mages payaient bien, et prenaient soin de fidéliser les mercenaires pour éviter qu’ils n’allassent voir ailleurs. En même temps, les perdre, c’était prendre le risque de voir leur secret s’effilocher. Le capitaine l’avait bien compris, et sans doute avait-il joué là-dessus pour gonfler leurs tarifs, ou pour obtenir quelques avantages supplémentaires en échange de leurs services. La Compagnie ne travaillait pas pour des copecks, et n’œuvrait pas dans l’humanitaire. Même Fairbanks avait aligné les pièces d’or lors de leur coopération, et en fournissait toujours lorsqu’il avait besoin d’un coup de main contre les Hommes Libres de la Dalatie.

Aux dernières nouvelles, le capitaine songeait à proposer un rapprochement entre Onterre et Fairbanks. Les deux groupes affrontaient les mêmes ennemis, et fuyaient l’oppression et la guerre. Pourquoi ne pas faire alliance ? Le projet ne paraissait pas insensé, et Toubib le soutenait. Il en discutait avec le capitaine pour trouver les formes afin de présenter le projet aux deux groupes. Pour l’instant, ils attendaient encore afin de se familiariser davantage avec Onterre et de cerner les dirigeants de l’Académie. Ils ne se précipitaient pas.

— Oy, Toubib ! C’est l’heure de la revanche !

Un peu plus loin de la fenêtre où il s’était accoudé, Bismuth lui faisait de grands signes. La guerrière adorait jouer à la Grâce Perfide, et rêvait de le battre à plates coutures. La Compagnie pariait souvent sur qui l’emporterait. A côté d’elle se tenait Archer, prêt à compter les points, et Epervier, qui distribuait les cartes.

— Tu ne sais pas ce qui t’attend, Bismuth.
— Mais oui, c’est ce que tu dis à chaque fois. Hé, Silence, tu te joins à nous ?

Silence qui passait dans le coin avisa la situation. Tour à tour, elle dévisagea Toubib, Epervier et Bismuth. Elle secoua négativement la tête et disparut bien vite. Vu les circonstances, elle redoutait la défaite et ses conséquences. Epervier esquissa un sourire en coin ; Bismuth rit aux éclats. Toubib évaluait sa main et la stratégie à adopter.

Ils jouèrent plusieurs heures durant. Fidèle à elle-même, Epervier parlait peu, concentrée, mais elle raflait parfois la mise. Plus que Bismuth, en tout cas. La guerrière enrageait de ses défaites successives, en particulier lorsque Toubib lui adressait un petit sourire satisfait. Archer s’amusait et comptait les points. Souvent argumentait-il avec Bismuth qui essayait de gruger comme elle pouvait. Mystique et Pilier finirent par les rejoindre. La partie prit alors une autre tournure.

Pilier, un nain costaud qui maniait le marteau de guerre, trichait sans cesse. Toute la Compagnie le savait et en riait, même si personne ne lui laissait l’occasion de distribuer les cartes. Quant à Mystique, quand elle jouait avec Pilier, elle le punissait parfois à l’aide d’un petit sort de confusion. Une chance qu’aucune bouteille d’alcool ne se trouvât à proximité de leur table.

— Et le capitaine, il est où ?

Toubib s’adressait à qui aurait la réponse. Avec le capitaine et le lieutenant à leurs côtés, toute la Compagnie serait réunie pour jouer à la Grâce Perfide. Ces soirées-là s’avéraient toujours mémorables, même si Archer accusait toujours un manque de souvenirs le lendemain matin. Il ne tenait pas l’alcool, ce qui amusait bien toute la troupe.

— Il parle stratégie avec le lieutenant, l’informa Mystique. On mènera peut-être une offensive contre les Hommes Libres.
— Se défendre, c’est bien joli, mais faudrait songer à leur porter un grand coup, renchérit Pilier.

Toubib hocha la tête. Cela ne le surprenait pas. Tant que les Hommes Libres rôderaient dans les Tombes Emeraudes, la région comporterait un lot de dangers non négligeable. Les mages d’Onterre n’oseraient pas sortir leur nez du château, et même si la Chantrie ne régissait plus leur vie, cela ne finirait pas plus différemment qu’un Cercle.

En face, Bismuth soupira, soulagée par l’absence du capitaine et du lieutenant. Ce dernier était redoutable à la Grâce Perfide. Même Toubib éprouvait quelques difficultés à gagner des parties en sa présence, et leurs affrontements sonnaient comme le combat du siècle dans la Compagnie.

Après quelques autres parties, Toubib abandonna ses cartes après une énième victoire. Il préférait s’éclipser en empochant la mise, invaincu. A chaque fois, cela agaçait Bismuth, qui arborait une mine boudeuse. Archer prit sa place, et Pilier s’empressa de distribuer. Mystique lui colla une taloche derrière la tête ; tout le monde l’avait vu essayer de glisser des cartes en douce dans sa main.

Sur ce dernier éclat de rire, Toubib s’éloigna de la table et quitta leurs quartiers accordés dans le château d’Onterre, son cochard Trèfle sur ses talons. Il avait besoin de se dégourdir les jambes et de prendre un peu l’air. Cependant, il n’avait pas franchi une dizaine de mètres que Trèfle couina et qu’un détail attira son regard. Une tache rousse se tenait au niveau d’une fenêtre qui droit vers la table de jeu de la Compagnie. Intrigué, Toubib y regarda à deux fois, et reconnut alors une petite elfe qu’il avait déjà aperçue dans les couloirs d’Onterre. Les mages de l’Académie la surnommaient d’ailleurs « l’Ecureuil d’Onterre », une vraie petite chipie curieuse qui n’avait pas froid aux yeux.

Toubib s’approcha en silence de la petite elfe, qui épiait sans aucune vergogne la Compagnie qui jouait à la Grâce Perfide. D’ordinaire, il se serait méfié, mais il doutait que l’Académie envoyât une gamine pas très discrète pour les espionner.

— Tu t’es perdue, Ecureuil ?

Elle ne devait pas être là depuis longtemps, ou Pilier et Mystique l’auraient aperçue quand ils les avaient rejoints.

Dim 10 Jan 2021 - 12:17

Anonymous
Invité

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Villa Nostrum


« Allez Blanche ! Au pire, qu’est-ce qu’on risque ? De se faire crier dessus ? »

Les jeunes elfes étaient en plein débat. La petite Elia voulait absolument aller voir ces mercenaires qui venaient d’arriver, il y a quelque temps. Elle avait des tas de questions : sur leurs aventures, leurs contrats, leurs batailles… Certaine même sur leur peuple d’origine, après tout, ils avaient des nains ! Elia avait grandi dans un Cercle de mage et elle ne connaissait presque rien du petit peuple hors de ce qu’on pouvait lire ! Elle avait dû, dans toute sa vie, en rencontrer une poignée, mais n’avait jamais eu le temps d’en savoir plus.
Blanche, l’amie d’Elia, était plus rétive à déranger ces étranges baroudeurs. Venant d’un Cercle qui l’oppressait grandement pour la longueur de ses oreilles, elle n’avait que peu de confiance en elle. Ces étrangers ne devaient pas vraiment comprendre ça, même si certains d’entre eux était des elfes. Ils avaient une grande différence entre les deux amies.

« Elia, je n’ai pas envie de me faire ‘‘juste’’ crier dessus, si tu veux y aller, vas-y ! »

Rétorqua l’orlésienne. La Nevarranne fit la moue puis opina du chef et se dirigea vers l’endroit du château alloué aux mercenaires. Elle croisa quelques mages qui la saluèrent, et même deux soldats des de Ménil qui soupirèrent en la voyant passer. Eux non plus n’était pas là depuis longtemps et pourtant Elia avait déjà sa petite réputation parmi eux. Après tous, elle était et restait une petite créature curieuse et peu discrète même devant ces étrangers.
Après une courte course effrénée, elle arriva à l’endroit tant souhaité. Elle s’arrêta cependant à la fenêtre pour les observer de loin. Un temps du moins.

Les mercenaires étaient autour d’une table et jouaient tranquillement aux cartes. Elia les épiait de loin, cacher derrière une fenêtre… enfin cacher… il ne faudrait qu’un peu de concentration pour repérer les grands yeux azurs et la chevelure de feu de la petite elfe.

Elle regardait ces voyageurs, ces épées à louer, dans leur ‘‘milieu naturel’’. Elle s’essaya de lire sur leurs lèvres, mais à cette distance et avec des talents inférieurs à une néophyte, aucune chance qu’elle réussisse. Elle put cependant entendre le son d’un rire avant qu’un des joueurs ne se lève. Alors que ce dernier se dirigeait vers elle, la logique aurait voulu qu’elle se cache pour continuer à épier discrètement le reste du groupe… et c’est peut-être ce qu’elle aurait fait si quelque chose n’avait pas attiré son attention. Une chose qu’il est pourtant difficile de ne pas remarquer

« Puisque je suis exactement où je voudrais être, pas vraiment ! »

Répondit Elia cachant à peine son excitation quant à ses futures découvertes. Elle regarda les mercenaires, un peu plus loin qui continuait de jouer aux cartes. Elle n’avait elle-même jamais jouer à la Grâce perfide et n’y connaissait rien. Elle aimait les dessins sur les cartes cependant, il était plutôt beau la plupart du temps.
Elle s’appuya alors sur le rebord de la fenêtre et se propulsa pour monter. Une fois cela fait, elle descendit au sol, en face du mercenaire. Avec un sourire innocent.

« Comment s’appelle ce petit bout de choux ? »

Demanda-t-elle en s’agenouillant, tendant la main en direction du cochard, espérant qu'il la laisse le caresser.

Sam 6 Fév 2021 - 14:39

Toubib
Toubib

– Coalition Émeraude –

Messages : 301
「Hiémarche - 9:42 」

「 Ft : Elia 」
「 Ecureuil relance de cinq 」

« L’Ecureuil d’Onterre » n’a pas volé sa réputation. C’est bien la première chose qui me vient à l’esprit lorsque je la vois ainsi, juchée sur le rebord d’une fenêtre pour épier la Compagnie. La curiosité brille dans ses yeux, sans parler de cette espièglerie. Elle est fière de son coup, et elle ne s’en cache pas. A dire vrai, elle n’a même pas cherché à se cacher lorsqu’elle m’a aperçu me lever. Pour un peu, je croirais qu’elle cherchait la confrontation.

Et encore, confrontation est un grand mot. Je ne compte pas la réprimander pour un regard mal placé. Nous jouons à la Grâce Perfide sur notre temps libre, nous nous moquons bien du regard des gens. Si Pilier l’avait remarquée, il lui aurait adressé des grimaces pour la distraire. Mystique aurait gloussé. Et on aurait continué de jouer comme si de rien n’était. Nous n’avons pas évoqué d’informations grandement secrètes. Une bonne partie de l’Académie sait qu’une offensive contre les Hommes Libres est à l’étude ; un véritable secret de polichinelle. Si les mages tiennent à survivre dans les Tombes Emeraudes, il leur faut mater leurs voisins belliqueux avant que ces derniers ne décident que le château d’Onterre ferait une bien belle demeure. Être assiégé n’est jamais une bonne stratégie, encore moins lorsque le fort est peuplé de personnes inexpérimentées, voire d’enfants.

Personne n’a envie d’envoyer les enfants au casse-pipe. Là-dessus, Orlaïs est plus civilisé que Tévinter. En même temps, ce n’est pas très difficile de faire mieux que Tévinter, j’en conviens.

Toujours est-il que la présence du petit Ecureuil ne me dérange pas, même si sa curiosité en ferait pâlir plus d’un. Lorsque la Compagnie ne souhaite être comprise de personne d’autre, elle change de langue. On parlait souvent en tévène dans les Marches Libres, cela nous a sauvés un paquet de fois. Ou alors, on opte pour la langue de Silence, celle des signes. Elle nous l’a enseignée après son intégration dans la Compagnie, un atout sans pareil quand il est question de discrétion.

A notre arrivée en Orlaïs, nous avions fait une halte à Jader, dans une auberge. On jouait à la Grâce Perfide en racontant des banalités, tandis qu’on s’échangeait des informations par langue des signes. Les brigands qui ont cru nous cueillir à la nuit tombée ne sont plus de ce monde pour parler de leur plan foireux.

— Vraiment ?

Je m’amuse des réactions d’Ecureuil. Malgré son jeune âge, elle ne manque pas de cran. Elle parle avec aplomb, affirme sa curiosité comme s’il s’agissait d’une chose triviale. Elle suit ses envies, sans se soucier des conséquences. Elle s’approche de Trèfle, toute amicale, sans pencher un instant que le cochard pourrait être plus agressif qu’il n’y paraît.

D’accord, Trèfle est absolument ce à quoi il ressemble, à savoir un cochard rondouillard et paresseux. En plus, il a facilement la pétoche. Combien de fois a-t-il couiné et couru partout parce qu’un juron m’a échappé alors que je travaillais sur mes décoctions ? Un vrai trouillard.

Alors quand Ecureuil s’avance vers lui avec pour unique ambition que de le caresser, il décarre vite fait pour se réfugier entre mes jambes. Quel preux chevalier. Face au danger, je sais que je peux compter sur lui : je n’ai qu’à le suivre pour savoir quel est le meilleur itinéraire pour fuir.

— Trèfle. Cela dit, j’aurais dû l’appeler Pétoche.

Le cochard a couiné. Un petit rire m’a échappé. Il ne connaît pas Ecureuil, alors il lui faudra un temps pour se détendre. Peut-être que cela ne suffira pas, d’ailleurs. Il refuse toujours d’approcher Mystique et Bismuth, aussi parce que les deux femmes ont cherché à le cuisiner en ragoût. Mystique a essayé de le rôtir avec une boule de feu, et Bismuth préparait déjà la marmite.

Heureusement que Trèfle n’a pas aperçu Archer qui ramenait des herbes aromatiques pour le ragoût. Autrement, il passerait son temps à courir dans tous les sens pour échapper au tiers des membres de la Compagnie.

J’ai reporté mon regard sur Ecureuil. Je ne sais pas grand-chose à son sujet, en dehors de sa curiosité débordante. Peut-être qu’elle sera encline à répondre à quelques questions ? Sympathiser avec une habitante d’Onterre me permettrait d’en apprendre un peu plus sur le château et son histoire.

On a peut-être été engagés par Onterre, mais on ne nous a guère fourni un guide explicatif sur les origines de cette Académie. Par chance, cela fait déjà quelques temps que nous arpentons les Tombes Emeraudes, alors nous n’avons pas eu besoin d’un tour d’horizon de la situation supplémentaire. Nous nous sommes déjà frottés aux Hommes Libres par le passé, pour défendre les réfugiés de Fairbanks.

— La Compagnie t’intrigue, Ecureuil ? Il y a plus simple pour discuter avec nous que de nous épier par la fenêtre. Personne parmi nous ne mange les petites elfes curieuses, aux dernières nouvelles.

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