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Jeu 17 Déc 2020 - 20:56

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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9:42 - fin Hiémarche

Ayant enfin terminé ma mission secrète pour Stein, et non sans mal, il ne me restait plus à présent que de retourner parmi les miens. A Fort Bastel. Comme j'ai déjà assez soupé du froid de l'hiver et que me taper tous les cols des Dorsales de Givre me plaisait autant que de barouder dans le Tréfonds, je décidais de prendre un chemin détourné. Venant des Plaines ou la guerre civile faisait encore rage, je devais traverser les tombes d'Emeraude pour rejoindre la côte et prendre un bateau à Jader qui me ramènerait à Dénérim. Un petit coucou à mon roi fromage préféré, puis une balade sympathique jusqu'à Amaranthine, puis Fort Bastel. Le voyage promettait d'être agréable, si on oubliait les aléas habituels de bandits de grands chemins ou quelques hommes libres. Bien que Garde des Ombres, je me devais d'être prudente car seule, et n'était après tout habillée que comme une voyageuse ordinaire.

Et il le fallait bien pour passer sans encombres les Tombes. Entre des engeances que j'avais croisé la dernière fois, des templiers rouges ou encore ces hommes-libres, parfois je me demandais si un démon en plus était vraiment le pire à rencontrer. Me faisant autant discrète que possible, je traversais ces zones en relayant les différents villages en bordures, choisissant pour une fois la carte de la sûreté. Mais, hélas, les ennuis semblent être quotidiens en ces temps troublés. Je passais par une de mes petites étapes, à savoir un village encore épargné par la guerre, espérant trouver là bas une auberge qui pourrait me fournir un lit, à boire, à manger, et quelques bourses à alléger à coup de Grâce Perfide. Mais en approchant de m'entrée du village, je pus voir un attroupement. Que des villageois semblait t'il, un ou deux gardes de milice aussi, mais tous semblaient particulièrement perturbés. Certains avaient l'air en colère, d'autres apeurés et désemparés. Comme s'ils avaient la fin du monde devant eux. Curieuse, et surtout voulant des informations qui pourraient m'éviter de me mettre dans des situations pas possibles, je m'approchais d'eux et écoutais...

"Je vous jure, je l'ai vu ! "
"Qu'allons nous faire..."
"Ces satanés hommes libres... et maintenant ça ! Ce village est maudit, la corruption nous guette."

Les derniers mots du vieil homme m'interpellèrent. corruption ? Que voulait il dire par là ? Sachant qu'il y avait des engeances dans le coin mais également ces templiers rouges aussi hideux dans les parages, je ne savais à quel démon me vouer. D'un côté s'il s'agissait d'engeance je me devais d'agir, même si ça me mettait une épine dans le pied. De l'autre, je préférais éviter de me confronter à des templiers rouges ou des vénatoris, même si je les déteste suffisamment pour leur souhaiter mille tourment. Devrais je m'en mêler ? La tentation d'une récompense potentielle, la flemme d'aider des gens si ça ne me concernait pas, le devoir en tant que Garde de combattre les engeances... Ho et puis cochard, il faut bien que je reste fidèle à moi-même. Je me permis d'interroger le jeune homme à côté de moi, qui de toute façon semblait aussi curieux que moi de cette affaire.

"Qu'est ce qu'il se passe ?"

Le jeune homme me regarda avec surprise, mais il divulgua sans grande difficulté l'affaire.

"Ce matin la vieille veuve est allée comme d'habitude au cimetiere pour mettre des fleurs fraiches sur la tombe de sa famille, mais elle dit avoir vu des engeances. "

Ces derniers mots furent dits avec un sourire et un ton moqueur, comme s'il la prenait pour une folle. La vieille dame était juste devant nous, une elfe dans son châle qui avait l'air dans tous ses états. Je fronçais des sourcils, pensive. Est ce qu'on pouvait vraiment croire ça de la vieille dame ?

"Comment ça des engeances, vous en êtes sûrs ? Est ce que cela fait longtemps qu'elles sont de sortie ?"

Après tout si cela faisait longtemps, je doute de la véracité de ses mots. Car les engeances s'en seraient déjà pris à ce village et il n'en resterait pas grand chose. Mais si c'est récent... La vieille dame semblait nous avoir entendu, et ses yeux noisettes terrifiés s'étaient tournés vers nous. Elle s'approchait de quelques pas pour continuer à se justifier.

"Je vous le dis, ils étaient là, ils sortaient du caveau des Deblus, avec leur armure et leur tête décharnée..."

Il y eut de nouveau des discussions. Certains disaient qu'elle en faisait trop, mais un enfant disait avoir vu une ombre se balader la veille dans le cimetière. On pensa alors à des pilleurs de tombe, ou encore des morts-vivants. J'étais sceptique, restant silencieuse un moment. Contre les pilleurs je ne pouvais pas faire grand chose, et les morts-vivants c'est pas vraiment ma tasse de thé. Mais s'il s'agissait d'engeance, je ne pouvais leur tourner le dos. Déjà qu'on ose dire que j'étais une traitre, alors si je laisse passer cette occasion de rester droite dans mes bottes, je risquais de le regretter. Je poussais un léger soupire, puis m'adressait à celui qui semblait être le chef de ce village.

"Mhh.... Je suis Garde des Ombres, si vous voulez je peux aller vérifier ce qu'il en est et essayer de trouver une solution. Si ce sont bien des engeances mais qu'ils sont trop nombreux pour moi, il faudra envoyer un message à la garnison d'Orlaïs à Térébinthe. Si ça ne l'est pas... il faudra voir peut être un mage si c'est hanté, ou alors des miliciens contre les bandits."

Les gens se tournèrent vers moi, l'air surpris et dubitatif. Il faut dire que je ne portais pas l'uniforme, et que le fait que je sois une femme, une étrangère de surcroit semblait les rendre sceptique. Mais en même temps... Se faire passer pour un Garde des Ombres était une terrible offense, et en ce moment il n'était pas forcément favorable de se faire passer pour un. De plus, au final je n'avais pas grand chose à gagner, et je restais une aide potentielle et gratuite. Ils discutèrent un moment entre eux, et le chef trancha. Ils acceptaient mon aide, et me promettait même un peu d'argent si j'arrivais à résoudre leur problème. Je souriais, prenant toujours quelques pièces en plus avec grâce. Une fille du village et son père, qui habitaient près du cimetière, m'accompagnèrent jusqu'à l'endroit où les engeances avaient été vus. Nous traversions un bosquet pour ensuite arriver près d'une de ces espèces de falaise sur lesquelles courraient des arbres biscornus.

Ils restèrent à l'entrée de l'endroit, méfiant et apeurés par ce qu'ils pourraient trouver. Ils me montrèrent du doigt ce qui ressemblait à l'entrée du caveau, la structure en pierre la plus proche de la falaise. C'était là que la vieille veuve avait vu les engeances. Ils me laissèrent ensuite là, me souhaitant bonne chance. Il faisait jour, et je n'avais pas grand chose à craindre de ce que je pouvais voir. Je rentrais dans le cimetière, marchant enter les stèles de pierres dressée pour rejoindre la falaise. Le caveau était assez simple, creusé à même dans la roche. Il y avait deux portes en bois et celles ci étaient ouvertes. Ce qui me fit la première impression furent les marques sur ces portes. Elles ressemblaient à ces anciennes portes dalatiennes, sauf que les inscriptions dessus avaient été effacée et remplacée par d'autres. Serait ce donc une ancienne sépulture elfique qui aurait été modifiée et utilisée par ces villageois humains ? En tout cas ces ruines sont réputées pour être profondes, et que des engeances en ressortent m'étonnait moins. Je regardais la porte ouverte, me concentrant pour essayer de détecter la présence de corruption, mais rien. Je poussais un soupire, voyant que je n'avais pas trop le choix.

"Boooon... Un petit tour sous terre dans un caveau, c'est pas pire qu'un grand tour dans les Tréfonds, non ?"

Je me glissais entre les porte entre-ouverte, restant en alerte. Il y avait un escalier descendant dans les profondeurs obscures de la roche, l'air frais et humide remontant des profondeur du caveau. Génial... Je restais en haut de l'escalier, le temps que mes yeux s'habituent à l'obscurité. Pas la peine de foncer tête baissée sans rien pouvoir distinguer. Je devais être très prudente, car ici au final je suis une intruse. Et dans ces cas là, il est préférable que l'on sache le plus tard possible qu'il y a un nouveau visiteur. Après quelques minutes, distinguant plus facilement les pourtours de l'escalier, je m'engageais doucement mais sûrement dans les ténèbres, à l'affût du moindre son, du moindre mouvement. Ô joie et bonheur...

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Ven 18 Déc 2020 - 21:20

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Marche ou crève. Une rengaine qui s'était insidieusement infiltrée dans son esprit. Tous les dix pas, vingt s'il avait de la chance, ces mots résonnaient en lui. Il se les répétait, inlassablement, et pourtant les prononcer se révélait être une torture. Marche ou crève. Depuis combien de temps était-ce devenu son quotidien ?

Ses pieds nus trainant dans la neige, il resserra contre lui la couverture de fortune volée à mille lieues de là. Une couverture rêche, lourde, certainement destinée à un quelconque destrier. Elle s'était imbibée de neige fondue mais il se refusait à s'en séparer, à exposer son armure de cuire et sa tunique à la dureté des éléments. L'hiver ne lui faisait décidément pas de cadeaux. Marche ou crève. Cela prenait tout son sens : s'il s'arrêtait il mourrait certainement de froid.

Pourtant non, le froid n'était pas la cause de ses mots. Pas plus que le manque évident de vivres et la faim qui le tiraillait depuis plusieurs jours. Les dangers de la route non plus, pas plus que la présence alarmante des bandits (déserteurs ?) arpentant la région. Pas plus que les géants qu'il avait croisés un peu plus tôt, ou ce fichu dragon qui l'avait survolé un moment.

Non, "marche ou crève", cela lui était destiné. Une menace, ni plus ni moins. Le remède contre le découragement qu'il sentait poindre, de plus en plus tenace. Un bouclier contre les regrets, qu'il tentait de distancer. *J'aurais mieux fait de rester dans ma forêt. J'y étais bien. Je pouvais là-bas changer les choses.* Pour changer les choses à l'époque il suffisait de trancher la gorge de tous les shemlens qu'il croisait. Qu'il était innocent alors, ignorant des choses du monde, de sa complexité. De sa petitesse aussi. Seul mais heureux. Tout l'inverse de celui qu'il était aujourd'hui. * Idiot. Tu n'aurais jamais pu y rester.* Trop de failles, trop de dangers. Ce passé n'existait plus. Seul restait sa promesse le liant à ses dieux, à ses ancêtres et au futur de toute sa race.

Une promesse à laquelle il ne pouvait pas échapper. Ou bien si, il le pouvait, en y laissant sa vie. Marche ou crève. Mais marcher lui devenait de plus en plus difficile. Il avait froid. Il avait faim. Il ne sentait plus ses pieds. Pourtant il ne souhaitait pas encore mourir et décevoir ses dieux, qu'ils soient témoins ou non de son échec. En passant entre les arbres hauts des tombes d'émeraudes, Lathbora baissait cérémonieusement les yeux. Il savait bien ce qu'ils représentaient : le sacrifice des siens. Des milliers et des milliers d'elfes tombés au combat. S'il tombait maintenant, qui planterait pour lui la pousse destinée à devenir un arbre ? Non, décidément, il ne pouvait pas se laisser mourir maintenant.
Il devait se mettre ne quête d'un lieu isolé et sûr pas où il pourrait enfin se reposer à l'abri de la neige.

Il finit par approcher d'un village, qu'il contourna avec soin, soucieux de ne pas se faire remarquer. S'il restait discret, il pourrait peut-être parvenir à leur subtiliser une nouvelle couverture, une poule et quelques vivres. Tout en demeurant sous le couvert des arbres, Lathbora s'éloigna quelque peu. Il finit par arriver sur une sorte de falaise, où se trouvait le sur le cimetière du village. Il observa un moment l'alignement anarchique des tombes et s'interrogea quant aux fleurs déposées sur certaines sépultures : étaient-elles comestibles ? Il observa un moment l'alignement anarchique des tombes et s'interrogea quant aux fleurs déposées sur certaines sépultures : étaient-elles comestibles ? En s'approchant un peu plus, bien décidé à résoudre cette énigme, l'elfe finit par remarquer l'étonnante bâtisse trônant au milieu de ce lieu de recueillement. Des escaliers semblaient s'enfoncer sous terre, et les murs être épais.

Puisque le soleil commençait à baisser, passant déjà derrière les arbres biscornus, Lathbora choisit de saisir sa chance. En s'approchant, il remarqua que la bâtisse de pierre n'était finalement pas humaine, et pas si artificielle que cela. Taillées à même la roche, d'anciennes inscriptions elfiques avaient étés effacées. Lathbora soupira. Lui qui avait espéré dormir au milieu de fantômes humains, pour changer, se retrouvait finalement face à un caveau de son peuple. Encore une partie de son héritage injustement volée par ces stupides humains. Avec colère, il fit sauter sans peine la serrure retenant fermé les deux portes en bois permettant de pénétrer dans le caveau, et retint son souffle tout en descendant dans ses entrailles.

Il marcha, marcha encore, et fut finalement forcé de reprendre sa respiration avant d'avoir fini sa descente. La sépulture s'enfonçait bien plus profondément qu'il ne l'avait d'abord crus, mais au moins il n'y faisait pas froid. Une odeur étrange flottait autour de lui : mélange de terre humide, et de divers tissus en décomposition. À cela s'ajoutait l'odeur acide du fer. Aucun doute, des gens avaient étés enterrés ici. Se bouchant le nez, il poursuivit, curieux à présent de voir jusqu'où il pourrait aller. Ses yeux d'elfes lui permirent de voir suffisamment bien dans l'obscurité du caveau, n'entravant pas sa progression.

Finalement, après un temps admirablement long, il finit par déboucher devant une nouvelle porte de bois, renforcée celle-ci. Avec plus de difficulté, il en fit finalement sauter la serrure. Il pénétra alors dans une petite pièce circulaire où un sarcophage de pierre avait été installé. Il était vide de tout corps, mais contenait en revanche des étoffes fort anciennes ainsi que quelques objets de valeur.
Soulagé, Lathbora se laissa alors tomber dans l'habitacle de pierre, se roula dans les précieux tissus, et s'abandonna à un sommeil fort bien mérité.

Le bruit le réveilla. Un grognement atroce et le cliquetis d'armure. En ouvrant les yeux, le dalatien se retrouva face à un squelette aux os parfaitement nets, qui le fixait de ses orbites vides. Il s'extirpa de son sarcophage, s'élança sur la créature et la repoussa hors de la petite pièce.

Avant de refermer la porte, Lathbora put découvrir avec horreur d'autres morts-vivants. Ils étaient nombreux, trop nombreux pour lui permettre de fuir facilement. Il referma donc la porte, s'adossa contre, et se mit à se ronger les ongles nerveusement, sans réellement comprendre dans quel pétrin son désespoir venait de le forcer à se plonger.



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Mar 22 Déc 2020 - 17:37

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Descandant avec prudence les escalier, j'étais aux aguets. Ecoutant le moindre frémissement, observant la moindre lueur ou bien la moindre odeur suspecte... J'essayais également de sentir la présence d'engeance, mais je n'avais pour l'instant aucun indice de corruption. J'avançais avec prudence, mes yeux se faisant à l'obscurité. Allumer une torche aurait été plus facile, mais c'était également le meilleur moyen de signaler ma présence. Ne sachant pas ce qui m'attendait en bas, je n'allais pas courir le moindre risque. J'arrivais enfin à une première salle, mais rien à signaler. Il faisait de plus en plus sombre, la lumière de l'extérieur n'arrivant pas jusque là. Il n'y avait pas d'autre escalier, mais un couloir qui partait vers la gauche. Je m'y dirigeais, marchant avec prudence pour ne pas déclencher le moindre piège, quand soudain... un mouvement plus loin dans l'ombre, le bruit reconnaissable entre tous de grognements d'outre tombe. Je m'arrêtais aussitôt, me plaquant contre le mur comme pour m'y incruster. Je retenais mon souffle, bien que je ne pus empêcher un chuchotis de traverser mes lèvres.

"Merde...."

Je serrais les dents, maudissant maintenant d'avoir accepté cette mission. Ces raclements, ces espèces de grognements, cette odeur putride de décomposition avancée.. des morts. Et ça les morts, je les déteste par dessus tout. J'avais envie de hurler, de taper du pied au sol avec humeur, mais tout cela ne put être fait que dans ma tête.

*Des Macchabés.... fait chier fait chier fait chier fait chieeeeeer !!*

Non pas que j'avais peur des morts, pas plus que les engeances. D'ailleurs bien qu'à la première surprise mon coeur s'était emballé, il avait retrouvé son calme et me laissait analyser tranquillement la situation. Mais si je n'aime pas ces squelettes ambulants, c'est tout simplement parce qu'ils sont chiants à tuer. Enfin à rendre de nouveau inapte à bouger. Avec que des os et des restes de peau ou de tendon, ma précision avec mes dagues ne m'étais pas très utile. Pire, frapper directement ces os pouvait endommager les lames de mes précieuses lames. Impossible également de leur faire peur, de les paralyser avec du poison ou de les handicaper dans leurs mouvement en les saignant comme des porcs. En plus ce n'est même pas agréable à frapper, c'est comme planter une dague dans un arbre. Le seul avantage qu'il y avait était leur lenteur, mais leur nombre pouvait me mettre dans l'embarras.

De toute façon je n'avais pas le choix, il fallait que je fasse quelque chose. Je ne sentais pas la présence de corruption et ces morts-vivants devaient sans nul doute être la raison des craintes de ces villageois. Je m'avançais légèrement, essayant d'analyser la situation. Les morts ne semblaient pas être dans le couloir ni avoir détecté ma présence. J'avançais lentement, jusqu'à arriver au tournant du couloir qui donnait sur une nouvelle salle. Chance pour moi, quelques champignons des tréfonds avaient poussés et leur lueur me permettait de distinguer plusieurs formes. Il y avait une grande porte et un autre couloir au fond de la salle. Les grincements d'armures et les grognements montraient que les morts étaient bien là, mais pas agités. Mais en les comptant... Il y en avait une dizaine. La salle était trop petite pour que je puisse les faire valser tour à tour en profitant de leur lenteur pour les éliminer. Il y en avait trop. Cependant, il y a toujours une solution à qui sait réfléchir un peu...

Le couloir en face, en y regardant bien, avait plus l'air d'une autre salle, et il y avait même des portes en bois. Si j'arrivais à attirer les morts dans cette direction, je pourrais peut être les enfermer. Mais comment les attirer, là est la question. N'ayant pas de cochard sous la main, j'allais devoir utiliser autre chose pour attirer leur attention. Je regardais par terre, observant les débris de poterie que j'avais soigneusement éviter de faire bouger. Bon, autant faire à l'ancienne, ça pourrait marcher. Je pris un large morceau, le sous-pesant pour évaluer la force avec laquelle j'aurais besoin de le lancer. Je n'aurais droit qu'à une seule chance, et cela risquait de se retourner contre. Au pire je peux m'enfuir et retourner à la surface, mais ce n'est pas la meilleure des solutions. Je me concentrais, armais mon bras puis me jetais à l'eau.

Je m'avançais légèrement dans la salle, faisant attention de rester silencieuse, visais la salle en face et jetais le morceau de poterie au loin. Il y eu un silence mortifiant, suivis par l'éclat de la poterie qui se fracassait par terre dans la salle tel un coup de tonnerre. Les morts-vivants s'agitèrent, grondant et trainant leur pied et faisant cliqueter leur armure. Je me tenais prête à fuir, mais mon stratagème semblait avoir fonctionné. Les morts s'engageaient vers cette salle, disparaissant sans revenir en laissant uniquement derrière eux les échos de leur marche morbide. Ils avaient presque tous suivis le mouvement, et seulement deux morts restaient dans la salle, comme engourdis ou juste non attentif. Bon... si c'est juste ça je devrais m'en sortir. Mais quoi faire en premier : aller fermer les portes de l'autre salle pour que les autres morts ne reviennent pas, ou tenter d'éliminer les deux autres silencieusement ?

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Jet de dé - faire diversion:

  • réussite critique: arrive à attirer les morts vers l'autre pièce et peut refermer la porte derrière eux, elle peut tenir un moment.
  • réussite: arrive à attirer une bonne partie des morts vers l'autres salle, il n'en reste plus que 2.
  • échec: il n'y a que 2 morts qui vont vers l'autre salle, le reste est toujours là
  • échec critique: la pierre atterris sur la tête d'un mort et attire leur attention vers Tullia.

Mar 22 Déc 2020 - 17:37

Créateur
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L'Intendant
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Mar 12 Jan 2021 - 7:39

Sénéchal
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L'État-Major
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Le petit Jean Jean n'avait que huit ans, mais il avait déjà connu son lot de guerre, de mort et de maladie. C'est lui qui le premier, le seul, c'était coulé en direction du cimetière lorsque les premiers morts avaient commencés à marcher. Jean Jean les avait observés, allongé dans un tas de neige, et avait rapidement remarqué la chaîne ouverte renfermant habituellement le vieux caveau interdit. Ils l'avaient écouté au village, peut-être pour la première fois, et il avait vu la peur s'installer en leurs coeurs. Jean Jean lui n'avait pas peur, mais il était inquiet.

Alors, malgré l'interdiction, il avait discrètement suivi la garde des ombres jusqu'au caveau, en se demandant pourquoi les adultes lui avaient mentis. En se demandant comment elle allait réagir une fois qu'elle aurait découvert la vérité. Une lourde chaîne de fer passé autour du coup, il attendit que la femme blonde ait disparue au  coeur du monument pour quitter sa cachette. Il attendit encore puis remplaça la chaîne abîmé à la porte du caveau. Juste avant d'en repousser la porte, il cria en direction de l'obscurité :

‌Pardon madame la Garde des ombres, je ne voulais pas vous mentir, c'est les adultes ! Mais puisque vous êtes là je ne vous rouvrirais que lorsque vous aurez trouvé ce qui agite nos morts ! Et si jamais vous le croisez, dites bonjour pour moi à mon grand-grand-grand papa, ok ?

Il hésita, puis ferma la porte, serra la chaîne et sortit un lourd cadenas de sa besace, qu'il installa avant de s'asseoir, dos au monument, les fesses dans la neige.

J'espère qu'elle va y arriver.

Mer 13 Jan 2021 - 9:01

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Adossé contre la porte, les muscles de ses cuisses contractées, Lathbora tentait de résister aux bourgades que prodiguent les cadavres contre la paroie. Ils l'avaient repéré, et voulaient se saisir de lui. Mais lui ne voulait pas se faire dévorer. Son corps était trop frêle, trop léger pour résister plus longtemps à leurs assauts, il le savait. Alors tout en se rongeant le peu d'ongles crasseux qu'il lui restait, Lathbora observa la pièce de ses yeux d'elfes, à la recherche d'un objet suffisamment lourd pour le remplacer. Ou alors d'une multitude d'objets pouvant faire office de barricade. Ou alors d'une porte dérobée par laquelle s'enfuir.

Mais Lathbora s'était enfermé dans un tombeaux. Un riche tombeaux certes, mais une chambre funéraire tout de même. Pas de porte de sortie, pas de buffet en bois massif et aucun verrou de fermant depuis l'intérieur ne se présenta pour lui sauver la mise. Seul l'imposant sarcophage de pierre pouvait éventuellement faire l'affaire, si Lathbora parvenait à le trainer jusqu'à la porte.

Les grognements, les gémissements, les bruits de chairs et de raclement d'ongle qu'il percevait au-dessus de sa tête finirent par le décider. Plus vif aucun chat détallant avec la queue en panache, Lathbora exécuta une roulade qui se termina juste contre le sarcophage. Il s'y adossa et fit jouer des dernières forces. Il fallait faire vite, avant que les morts-vivants ne parviennent à ouvrir la porte.

Sous l'effort, le visage du Dalatien se tinta de rouge. Ses pieds glissaient dans la poussière, sur la terre battue du tombeaux. Impossible de bouger cette chose et maintenant qu'il s'était éloigné de la porte, plus rien n'empêchait les corps de se traîner jusqu'à lui. Paniqué, Lathbora grimpa dans le sarcophage de pierre, au milieu des objets de valeurs, et s'enmitoufla dans les riches tissus en miettes.

C'est alors que retentit, plus loin dans le couloir, un bruit de porterie se fracassant au sol. Les grognements, gémissements et bruits de chairs décomposées s'accentuèrent. Mais ils s'éloignaient.


[i]Tu entends ça petit ? On vient à ta rescousse, tu en as de la chance ![\i]
[b]Qui est là ?![\b]

La voix qui s'était adressé à lui semblait toute proche, Lathbora se redressa, ota le drap de sa tête et scruta une nouvelle fois le tombeaux. Personne.

[i]Je n'avais pas vu quelqu'un de ta sorte depuis bien longtemps. Depuis la construction de ce tombeaux à vrai dire.[\i]

La voix provenait de sous le drap, proche, trop proche de lui. L'elfe plongea a couvert, et fourragea parmi les objets jusqu'à ce que ses doigts ne rencontrent une surface plus chaudes que les autres. Il se saisit de l'objet, s'assit et le positionna sur ses genoux. La vieille lampe à huile brillait doucement dans l'obscurité du tombeau.

[b]Salut toi.[\b]

Glissa doucement l'elfe tout en caressant avec tendresse la surface encrassée de cet ami improvisé. Avec toutes les précisions du monde, il la déplaça, la positionnant sur le rebord du sarcophage, là où il pourrait mieux la voir.

[b]Je crois que je ne vais pas tarder à mourir. Les seules fois où je parle à des objets inanimé c'est soit parce que je suis gravement blessé, soit parce qu'il y avait des démons dedans.[\b]
[i]Des démons tu dis ?[\i]
[b]Oui. C'était un arbre très gentil, et je suis presque certain d'avoir eu envie de tuer ces hommes sans qu'il ne m'en glisse l'idée avant.[\b]
[i]Tu es bien bavard petit.[\i]
[b]Seulement parce que vous êtes une lampe à huile, sinon je ne parle pas vraiment.[\b]
[i]Heureux de le savoir. Tu as encore deux amis à la porte.[\i]

Lathbora jaillit du sarcophage au moment où les deux morts-vivants pénétrèrent dans la pièce. Il dégaina ses dagues dépareillées et fit un pas en avant. Il allait les laisser attaquer. Au vu de ses forces, c'était certainement le mieux qu'il pouvait faire. Et puis de toute façon il n'allait pas tarder à mourir. De fatigue, de froid ou de faim. A moins qu'il ne se soit blessé dans s'en rendre compte....

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