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Mer 6 Jan 2021 - 16:14

Anonymous
Elia

Invité


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Villa Nostrum


La jeune elfe regardait ceux qui l’accompagnait. Elle ne connaissait que quelqu’un nom parmi ceux qui était présent. Le vieil Hernan, bien sûr, et celui qui dirigeait le groupe, Castor. Même si son nom rappelait celui d’un petit mammifère, c’était un homme fier et talentueux, ainsi que le chef officieux de la sécurité d’Onterre. Bien sûr, l’elfe remarqua aussi les mercenaires de la Compagnie qu’elle connaissait en grande partie car elle allait souvent les importuner… notamment Toubib, mais uniquement parce qu’il avait un cochard qu’Elia qualifiait de « véritablement choupie ». Un trait qu’elle trouve chez la plupart des animaux, à part les rats.

Enfin bref, il fallait se reconcentrer. Il était en territoire hostile et sans doute en infériorité numérique. Les seuls avantages concrets du petit bataillon étaient la présence de nombreux mages (environs une vingtaine) et l’élément de surprise. La présence de mercenaire était aussi un avantage, leur expérience était un atout non-négligeable et les Hommes-Libres ne s’attendent sûrement pas à ce que des épées-à-loués soient suffisamment fous pour travailler pour des apostats…

Mais il n’y avait pas que des mercenaires et des mages… Une petite troupe de soldats qui travaillait pour la noblesse orlésienne était aussi présente. Ils étaient menés par un jeune homme blond à peine rentré dans l’âge adulte qui se nommait Ser Edouard. Il était apparemment berrurier depuis peu.

Alors que nous n’étions qu’a une dizaine de minutes de la Villa, Castor leva la main, nous indiquant de nous arrêter. Il se retourna vers le reste du groupe et annonça :

« Nous sommes au point de rendez-vous ! Les éclaireurs et les quelques hommes de Fairbanks ne devraient pas tarder. »

Tous se mettaient à l’aise. Castor soupirait comme si la situation l’incommodait. De ce qu’on recomptait, Castor aurait été au service d’un noble plutôt belliciste pendant un long moment. Il était donc amène de maîtriser quelques arcanes de la stratégie et apparemment, ce que faisait les mages, indisciplinés et inexpérimentés était plutôt… une mauvaise chose. Il regarda dans la direction des 3 élèves placés sous sa protection. Il leur donna quelques ordres (il leur demanda surtout de jouer les messagers).

« Elia, va voir si la Compagnie est prête. Nous ne devrions pas tarder à lancer l’assaut. »

Elia sourit à Castor avant de hocher la tête. Elle siffla rapidement pour attirer Xanders, son corbeau de compagnie, sur son bâton et s’empressa de rejoindre l’endroit où se situait la Compagnie.
Le premier membre de la Compagnie sur lequel elle tomba fut Toubib.

« Hey Toubib ! Tu es prêt pour l’opération ? C’est la 1ère fois que je participe à la prise d’une forteresse et j’ai plein de sentiment contraire ! »

Dans le son de sa voix, elle semblait cependant seulement enjouée. En réalité, en plus de l’excitation, elle avait peur. Pas vraiment peur de mourir, mais plus de décevoir. Elle était l’une des rares élèves sélectionnés pour participer à l’attaque grâce à ses talents rares de nécromancienne. Elle devait donc prouver qu’elle méritait totalement sa place et elle pensait que la moindre erreur la condamnerait au rang de moins-que-rien aux regards des autres.


Jeu 4 Fév 2021 - 11:42

Toubib
Toubib

– Coalition Émeraude –

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Le capitaine a réuni toute la Compagnie de bon matin, et même avant le début des opérations. Il tient à nous informer des derniers détails du plan, et surtout, à s’assurer que personne ne manquera à son poste. A côté de moi, Pilier ronchonne encore. Les cernes rongent son visage et il peste contre le lieutenant qui est venu le tirer du lit à coup de pied dans le derrière. Derrière lui, Mystique se tient indifférente, la force tranquille magique de notre troupe, mais tout le monde sait qu’elle glousse en son fort intérieur. Bismuth l’a vue s’éclipser de la chambre de Pilier avant l’arrivée du lieutenant. Même pas elle a pris le temps de réveiller le nain ; c’était plus amusant de le voir être éjecté de sa paillasse.

Dehors, le soleil se lève doucement, ses rayons peinent à traverser le feuillage des grands arbres des Tombes Emeraudes. La pluie n’accompagnera pas notre combat, ce qui est une bonne chose. Rien de plus horrible que de combattre sous la pluie, à patauger dans la boue et à mal discerner les environs. Pour défendre un fort, cela ne pose guère de problèmes, mais c’est une toute autre histoire lorsque nous attaquons un fort. Par chance, la Villa Maurel ne dispose que d’un mur d’enceinte ; elle n’est même pas bâtie sur l’une des collines de la région qui aurait rendu sa position imprenable ou presque. Au lieu de ça, la demeure convoitée est dans une cuvette, ce qui nous garantit un terrain plat pour les troupiers. Les mages resteront en hauteur, à l’abri dans les fourrés pour canarder l’ennemi.

Je retiens un sourire. L’ennemi va se réveiller avec des boules de feu en guise de petit-déjeuner.

— Nous mènerons l’assaut, annonce le capitaine. Les mages de l’Académie nous soutiendrons pour couvrir notre avancée. Mystique, tu restes en retrait, mais je compte sur tes illusions.
— Entendu.

La mage acquiesce. Elle connaît son rôle, et ne prévoit pas de faillir. De toute façon, nous n’en sommes pas à notre premier coup d’essai. La Compagnie existe depuis plusieurs années à présent, et la Villa Maurel ne sera dans doute pas la dernière cible prise d’assaut. Nous nous adaptons à nos employeurs, même si, selon toute vraisemblable, nous resterons encore un moment à Onterre.

Le capitaine a été promu responsable de la sécurité. Il coordonne la surveillance du château d’Onterre, organise des patrouilles dans les Tombes Emeraudes pour empêcher les Hommes Libres de prendre l’ascendant sur l’Académie. Il chapeaute aussi les autres mercenaires présents. La Compagnie a pris du galon depuis son arrivée, peut-être parce que nous avons permis un rapprochement entre Onterre et les réfugiés de Fairbanks. Nous luttons contre une menace commune, alors autant unir nos efforts au lieu de rester chacun de son côté.

C’est cette alliance fortuite qui mène à l’assaut du jour. L’attaque de la Villa Maurel afin d’affaiblir les Hommes Libres et de récupérer une place forte pour nous abriter.

— Pilier, Bismuth, vous serez en première ligne avec moi. Le lieutenant nous épaulera.
— Bien, chef.
— Ça va chauffer !

Le capitaine répète l’habitude. Le plan ne change pas de notre composition habituelle. Le lieutenant se tient dans son ombre, adossé contre un arbre.

— Epervier, tu pars en éclaireur. Hésite pas à faire le ménage.

Aussi taciturne qu’à l’ordinaire, elle se fait l’économie des mots et se contente d’acquiescer. Parfois, je me demande d’où lui vient cette manie silencieuse. Elle m’intrigue, mais je ne pose pas de question. Elle en parlera si elle veut. Rien n’oblige les membres de la Compagnie à parler de leur passé. Et des demi-mots qu’elle glisse parfois, je comprends qu’elle préfère le garder dix pieds sous terre.

— Archer, tu nous couvres. Va pas te mettre en danger, on te sauvera pas les miches.
— Ay ay, cap’tain !

Bismuth a gloussé, Archer l’a foudroyée du regard. Archer a toujours la fâcheuse habitude de s’attirer des ennuis plus gros que lui. Vous voyez les mages qui attirent les démons comme des mouches ? Archer, c’est encore pire. Parfois, on se demande s’il ne saute pas à pieds joints sur les ennuis.

— Toubib, tu restes à l’arrière, tu assures la liaison avec Onterre. Silence, tu empêches tout messager des Hommes Libres de décarrer.

Silence a agité les mains pour signer.

— Et en cas de grabuge ?
— Vous faites passer le message pour éviter que quelqu’un soit pris par surprise. Des questions ?

Personne n’a moufté. Les plans du capitaine, longuement cogités, nous conviennent à chaque fois. Il est rare qu’il se trompe, et lorsque cela arrive, il ne se laisse pas intimider par les évènements. Il réagit pour sauver les meubles. Et dans le pire des cas, le lieutenant est là pour le seconder ou pour prendre les décisions nécessaires à sa place en cas d’urgence.

— Alors à vos postes, la Compagnie.

La Compagnie s’est dispersée pour prendre position. D’autres mercenaires épauleront la ligne de front menée par le capitaine. Silence est restée avec moi. Muette, elle est plus causante qu’elle n’y paraît. A condition de parler la langue des signes. J’ai appris sur le tas quand elle nous a rejoint, presque deux ans plus tôt. Les premiers mois ont été laborieux, d’autant plus qu’elle a horreur de communiquer par écrit.

— Pilier a passé la nuit avec Mystique, non ?
— Ça t’étonne ?
— Non. La prochaine partie de Grâce Perfide s’annonce amusante.
— Il va rouler sous la table pour se cacher.
— Je paie ma tournée s’il ne rougit pas à nos insinuations.

Je lui ai donné une tape sur l’épaule avec un rire. La petite rusée. Le jour où Pilier ne rougira pas face aux insinuations sur sa relation avec Mystique, je deviendrai mage.

L’arrivée soudaine d’Ecureuil nous a coupés dans notre discussion. La petite elfe déborde d’énergie – beaucoup trop pour un matin, à mon avis. Silence m’a jeté un regard en biais, puis a haussé les épaules.

— Essaie déjà de rester concentrée, Ecureuil. Tu n’es plus à l’entraînement.

J’ai remarqué ensuite le corbeau juché sur son bâton. J’ai arqué un sourcil.

— Un compagnon à toi ?

Avec un cochard comme animal de compagnie, je ne me suis permis aucun commentaire supplémentaire. J’espère d’ailleurs que Trèfle n’aura pas ravagé la chambre, jaloux ou agacé d’avoir été laissé derrière. Peut-être qu’il aurait pu avoir une utilité lors du combat, mais à part le lancer sur les lignes ennemies, ou le transformer en un ragoût empoisonné, je ne sais guère laquelle.

— Tu es prête au moins, petit Ecureuil ? Tu sais qu’elle est ta position pendant l’attaque ?

J’apprécie assez la petite elfe pour me soucier d’elle. Peut-être que ses compétences de mage justifient tout à fait sa présence, mais elle reste une gamine qui découvre encore le monde.

Dim 25 Avr 2021 - 19:38

Anonymous
Elia

Invité


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Villa Nostrum



« Mais je suis concentrée ! »

Enfin, peut-être. Sans doute… elle l’était ? Elle devait le faire. Au moins paraître concentré. Paraitre, c’était le début avant se concentrer vraiment ! Enfin, selon son maître. Mais c’était aussi un beau parleur, donc… c’était peut-être un mensonge ? Mais en même… il n’avait pas menti sur ça ? si ?
Heureusement, Elia fut sorti des brumes de ses pensées par la question de Toubib sur son compagnon aviaire.

« Hum ? Oh, lui ? C’est Xander, c’est un allié de poids pour trouver la… hum… la matière première de mes sortilèges ! »

Ce petit chamoniard était particulièrement utile pour trouver les cadavres. Il avait un véritable don pour ça et permettait à Elia d’user de ses talents de marionnettiste mortuaire.

« Enfin, là, il risque de ne pas de servir… mais il s’est accroché à mon bâton ce matin et refuse de le quitter. »

Comme pour confirmer ses dires, la petite elfe fit légèrement bouger son arme de mage, le corbeau ne bougea point et se contenta de légèrement piailler. Après que la jeune fille eut soupiré, le corbeau se tut et se contenta de regarder Toubib du haut du bâton. Le corbeau semblait chercher quelque chose d’intéressant sur le guérisseur. Peut-être l’odeur du cochard avait attirer son attention ? Elia nota mentalement de remettre le corbeau dans sa cage lorsqu’elle partait en voyage sans lui. Blanche s’occuperait de lui. Mieux valais le garder à l’œil pour qu’il ne se voit pas pousser l’âme d’un traqueur.

Toubib reprit, demandant si la jeune elfe était prête et connaissait sa place. La petite répondue simplement.

« Je reste en arrière. Je relève nos adversaires, et uniquement nos adversaires, tomber au combat et je les envoie en première ligne. Ils séviront de bouclier humain, enfin, de bouclier zombie, et de chair à canon. »

Elle soupira avant de continuer, la précision suivante était difficile pour la nécromancienne.

« Il faut aussi que je me fasse violence et que je reste avec un templier, lui là-bas. »

Elle pointa discrètement du doigt un homme portant une lourde armure. Lors de l’Oblitération de son Cercle, Elia avait été traumatisé par les templiers et leur voué aujourd’hui une peur affreuse. L’ancien gardien de la foi était envoyé avec Elia pour la protéger… mais la petite elfe ne voyait que l’armure qu’il portait. L’armure des traîtres. Ceux en qui elle avait confiance pour la protéger, et pour protéger les autres d’elle.

Faisant fi de cela, elle se retourna vers le tévintide et redemanda.

« Mais tu n’as pas répondu à ma question. C’est bon pour vous ? »



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