D'où vient la peur ? De périr sans avoir exécuté sa tâche. [PV Orlane de Blanchecroix]

Kirkwall. La cité des chaînes. Aujourd’hui, la cité était occupée par les forces de la principauté de Starkhaven. Officiellement, le but était de maintenir l’ordre après le chaos laisser il y a deux ans par le mage Anders… Officieusement, c’était une occupation agressive afin de punir les alliés du mage renégat et d’obtenir une piste pour le retrouver.

C’est justement pour cette raison que Lukan Rancelion avait été envoyer dans cette cité, accompagné, à son grand déplaisir, d’un coéquipier templier. Il représentait le Prince dans cette affaire et tous parmi les troupes de Starkhaven connaissait son visage. Il permettrait une enquête rapide et plus légitime. Le templier était quant à lui charger d’appréhender le mage sans risquer la vie d’innocent. Lukan n’aimait pas cette idée. Les templiers de Fort Eden étaient des idéalistes et de guerrier de vertu. Ils n’étaient pas du genre à faire le mal pour le bien.

Préférant se renseigner avant l’arrivée de son… collègue. Le Héraut était arrivé quelques jours avant le soldat de la foi. Casser quelques dents et glisser quelques pièces dans les bonnes poches avaient suffit pour obtenir une piste satisfaisante et crédible sur un allié présumé du terroriste. Une personne qui a aidé le mage naguère et qui pourrait savoir où il est aujourd’hui.

Avec ces informations, Lukan arriva au lieu de rendez-vous avec le templier envoyé par Jeanne, au centre de la Potence, l’ancien Cercle des Mages.

La nuit venait de tomber, et, si l’on omet les patrouilles sporadiques de l’armée de Starkhaven, l’endroit était désert. Les mages avaient fui après que le Chevalier-Capitaine Mérédith eût ordonné l’Oblitération, et les templiers de Kirkwall avaient, pour la plupart, rejoint les rangs des templiers rouges.

Le héraut attendait tranquillement dans les marches de la cour. Deux bouteilles d’alcool à ses côtés. Alors qu’il avait à moitié fini la bouteille, il vit une silhouette. D’abord impossible à discerné, elle semblait finalement féminine… et grande… surtout grande en réalité.

Lukan s’approcha alors, d’un pas altier, en direction de l'inconnue. S’il fut surpris de ne pas la voir en armure de templier, il n’en montrait rien. Cependant, cela le mit sur ses gardes.

« Vous êtes l’envoyée de Sœur Jeanne, je présume. »

Je fis un léger signe de la tête en guise de salut formel. Il ignorait si c’était bien elle. Si ce n’était pas le cas, il se demandait bien ce qu’une civile en arme faisait là.

« Lukan Rancelion. Voulez-vous un verre ? Je pense que c’est une liqueur orlésienne. »

D’une main, il pointa les bouteilles sur les marches, tandis que l’autre fut placé dans le but d’esquiver si les attentions de la dame n’étaient pas pacifiques.