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Dim 31 Jan 2021 - 11:09

Anonymous
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Cet étrange messager m’avait apporté une missive bien intrigante. Un complot ? Le Prince était visé. Je me doutais que cela puisse arriver, après tout, contrairement au peuple, la noblesse n’aimait pas notre nouveau monarque. C’était alors, avec impatience, que j’attendais la réception du Prince. Ne sachant pas par encore si ce complot était réel et qui en faisait partie, j’en informais le moins de personne possible. Je me refusais même d’en parler aux soutiens politiques dont j’avais fait partie pour exiler le prince Goran. C’était un pari risqué, mais j’étais prêt à le prendre.

C’est alors que le grand soir arriva. Prétextant avoir trop bu, je m’excusais auprès de mon entourage prétendant vouloir prendre un peu l’air dans les jardins. Avant de m’y rendre, je fis un saut rapide dans l’armurerie et y pris discrètement un fleuret et une main gauche. Je relis rapidement le message que j’avais pris avec moi. « […] une inconnue. », je devais rechercher une femme donc. Si un homme se présentait, je devrais rapidement m’éclipser.

Je n’aimais pas suivre les instructions d’un inconnu, mais dans le doute, je préférais tomber dans le piège. De plus, au vu de la façon originale dont le message m’était parvenu, je me devais de me rendre à ce rendez-vous, même si une équipe de Corbeaux m’y attendait. De toute manière, je pourrais sans doute les occuper suffisamment longtemps pour pouvoir fuir et faire suffisamment de bruit pour alerter des membres de la garde civile.

Même si en réalité, peu importait vraiment ma vie ou ma position. Si l’intégrité de Sébastian était vraiment en danger, je devais tout faire pour la défendre. J’avais juré de soutenir le peuple de Starkhvaven et ses intérêts en devenant conseiller du prince Goran, et il était dans l’intérêt du peuple que le prince Sebastian régisse la principauté.

Arrivé dans les jardins, je regardais le ciel nocturne. Il n’y avait que peu de lumière, mais mes yeux s’habituèrent bien vite à l’obscurité. J’étais sans doute arrivé en premier. Ou alors quelqu’un se cachait-il pour vérifier que je n’avais pas été suivit ou accompagné ?

Je soupirais. Un coup d’œil en direction de la réception me rappelait que je ne manquais cependant sans doute rien.

Jusqu’à ce que je parvienne à percevoir un mouvement. Je posais une main sur la garde de mon fleuret. L’ombre avait une forme féminine, il s’agissait sans doute de mon contact. Elle arriva alors suffisamment proche pour que je puisse la voir. Ses cheveux courts et roux, son corps athlétique, ses yeux vert…

« J’imagine que vous êtes la maîtresse de Roublard, Messere Druimein ? »

Je m’inclinais légèrement la tête, démontrant mon respect pour une noble. Après tout, même si j’étais le fils d’un riche marchand et conseiller du Prince, je restais un roturier dans un monde de noble. Ma position était nettement inférieure à celle de ceux qui m’entourait, Dame Prudence Druimein inclut. Je gardais cependant toujours la main sur mon fleuret.

En relevant la tête, je réunis intérieurement toutes les informations que j’avais sur elle :
Prudence Druimein, née Paroach. Connue pour être une femme maladive et sujette à de nombreuses migraines, elle a vécu une partie de sa vie aux Anderfells. Marié à Arnulf, noble de Starkhaven, un homme méprisable possédant plusieurs commerces.
Sur le moment, c’est tout ce dont je me souvenais.
J’ignorais même qu’elle avait un raton-laveur, jusqu’à maintenant. Cependant, sa présence me mit sur mes gardes.
Les deux maisons dont elle dépendait étaient plutôt des soutiens de Goran Vaël et s’opposeraient donc au prince Sebastian. Si cela mettait en doute l’honnêteté des dires de Prudence, la façon dont elle avait reçu ces informations paraissait évidente et crédible. Elle vivait au cœur de l’ennemi et pouvait donc en apprendre plus.

« … ou je devrais plutôt vous appeler une ‘‘habitante consciencieuse de Stakhaven’’ ? »

Il s’agissait là d’un piège grossier. La lanceuse d’alerte c’était présenté comme ‘‘Une Marchéenne’’. Cependant, si elle ne me corrigeait pas, c’était sans doute qu’elle n’était pas mon indic…


Dim 31 Jan 2021 - 18:54

Belanaris Tremellia
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07 Solace 9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

“ Je… Très cher, mes maux de tête reprennent. Puis-je m’éloigner un peu le temps d’aller mieux ? „
Prudence, une main gantée sur sa tempe, priait pour que son jeu d’acteur marchât auprès de son époux, comme tant d’autres fois. Elle ne pouvait pas manquer cette occasion, mais elle ne pouvait non plus se permettre de faire un scandale s’il lui refusait sa demande. Cependant, elle s’était assurée d’être entendue, de façon à ce qu’il passât pour un goujat s’il n’acceptait pas. Elle avait soigneusement entretenu sa façade de migraineuse depuis son mariage, de façon à ce que la haute société n’ignorât pas qu’elle était de constitution maladive.

Si la situation qui l’avait poussé à un tel mensonge n’était pas si dramatique pour elle, sans doute aurait-elle ri de leur crédulité.
“ Oh, ma douce Prudence, bien évidemment ! L’air et le calme des jardins vous feront sans aucun doute le plus grand bien ! „
Elle sentit son ventre se tordre lorsqu’Arnulf, dégoulinant de miel, posa sa main sur sa hanche. Ses doigts se crispèrent discrètement sur son front, alors qu’elle rêvait de lui tordre le poignet. Depuis qu’elle voyait enfin la lumière de sa liberté à sa portée, elle supportait de moins en moins son contact, rêvant de lui faire payer ces longues années d’emprisonnement, représenté par l’anneau doré autour de son annulaire.

Au moins, il lui avait indiqué comme lieu de repos exactement celui où elle voulait aller. Même si cela signifiait qu’elle devrait veiller à ne ce qu’il ne la voit pas en compagnie de Ser Rancellion s’il venait la chercher, au moins ne subirait-elle pas de punition pour ne pas être restée à l’endroit qu’il lui avait assigné.

Elle s’éclipsa donc de la réception, poussant un soupir de soulagement alors qu’elle atteignait les jardins. Elle avait vu le conseiller du Prince s’éclipser ; qu’Andrasté en soit témoin, elle jurerait qu’il suivait les instructions de sa lettre. Il ne pouvait pas l’ignorer. Sinon... S’il décidait que cela n’en valait pas la peine, la lumière de sa liberté s’éteindrait, encore.

Elle n’en pouvait plus, des faux espoirs.

Un poids s’ôta de ses épaules lorsqu’elle aperçut une silhouette armée dans l’obscurité des jardins. Elle ne se sentait pas pour autant en sécurité et aurait payé cher la possibilité de n’avoir ne serait-ce qu’une de ses dagues avec elle. Elle se sentait nue, malgré le poids de sa robe de brocart vert. Enfin, si elle avait eu son mot à dire, elle aurait choisi un tissu plus léger, moins rigide, qui la maintenait prisonnière de son vêtement richement orné. Mais elle n’avait guère le choix ; son mari lui imposait presque tout et se rebeller pouvait lui coûter cher.

Son œsophage lui brûla et elle secoua la tête pour chasser les souvenirs oppressants de son esprit. Elle n'avait même pas pu choisir une robe qui se laçait sur le côté. Elle espérait qu'elle n’aurait aucun mal à la défaire seule pour extirper les documents de sous son corset.

Elle arriva à la hauteur de la silhouette, reconnaissant sans doute possible le conseiller. Créateur merci, il était venu. Et si Prudence en jugeait par la main sur un fleuret, il était tout aussi prudent qu’elle. Elle avait bien fait de passer par lui, au premier abord.

Un sourire soulagé prit place sur ses lèvres, alors que le conseiller la repérait. ses mains vinrent jouer nerveusement avec le tissu de sa robe, tandis qu’il la saluait et inclinait la tête. Elle esquissa une légère référence en retour, en signe de respect. Il avait beau être un roturier, il pouvait devenir un allié dans sa quête de liberté. Flatter son ego en se montrant courtoise lui semblait une bonne idée.
“ Je ne dirais pas que je suis sa maîtresse, tout au plus que ce petit chapardeur m’aime bien et daigne me rendre des services de temps à autre. Il reste un animal sauvage „
Ce n’était pas tout à fait vrai. Elle considérait Roublard comme son animal de compagnie, mais elle ignorait qui pouvait l’entendre ou non. Ses œillades fréquentes aux alentours ne lui permettaient pas de voir jusque sous chaque buisson, derrière chaque pierre. Si son mari apprenait que l’animal qui le faisait tant tourner chèvre lui tenait autant à cœur, il aurait un levier de plus pour la contraindre.

Ser Rancellion gardait la main sur son fleuret. Bien. Il restait méfiant, soupçonneux sans doute, à cause de l’alignement politique des Paroach et des Druimein. Dire que son père aurait été sans nul doute un soutien de Sebastien plutôt que celui de Goran… Sa mère aurait refusé de soutenir quelqu’un qui ne prenait pas à cœur le bien-être de la cité et de ses habitants et il se serait aligné sur elle, par amour.

Ses doigts se resserrèrent cependant et un éclair de panique traversa ses prunelles vertes lorsqu’il sembla évoquer la façon dont elle avait signé. Elle était persuadée avoir été plus vague que cela, mais il instillait en elle le doute. Elle l’avait écrite d’une traite, sans brouillon ni copie, afin que son époux ne tombât sur rien qui puisse la compromettre. Mais elle n’aurait pas fait une telle erreur, elle n’aurait pas à ce point manqué de jugeote ?

À moins que quelqu’un n’eut substitué sa lettre et l’ait mal recopiée, ou songeant que son propre paraphe ne ferait qu’attiser la méfiance du conseiller ? Dans ce cas, son époux l’avait-il sciemment envoyé vers les jardins pour mieux la piéger ? Par le Créateur, si c’était cela, elle devait mettre fin à l’entrevue avant qu’il ne les éliminât, le conseiller et elle !
“ Je pensais avoir été plus vague et ne pas avoir précisé de quelle cité je venais. Si vous avez reçu une lettre ainsi paraphée, je crains que mon message n’ait été intercepté et nous ferions mieux de nous séparer avant de n’être plus que des cadavres „
Prudence était désarmée et elle ignorait comment ils seraient attaqués. Si elle arrivait à revenir à la salle de réception avant, peut-être pourrait-elle s’en sortir. Sinon, elle devrait trouver de quoi se défendre et espérer que, comme pour tout le reste, son mari et son oncle la sous-estimassent. Elle sentait la rage se répandre dans son corps, tendre ses muscles. Elle détestait être dans une posture de fuite ; elle avait été éduquée à combattre, pas à détaler lâchement avec la mort dans son dos.

Prudence s'exprime en #c7dc9a

Lun 1 Fév 2021 - 21:29

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La jeune femme s’inclinait aussi de son côté. Je fus plutôt surpris. Au vu de son visage, elle ne semblait pas avoir la moindre trace de honte. Soit elle savait jouer un rôle, soit elle était honnête dans ce qu’elle faisait. Il y avait sans doute plus de chance qu’elle me flatte. Honnêtement ? J’aurais adoré si la menace d’un complot ne se faisait pas sentir… mais ce soir n’était pas aux ronds de jambes…

Je l’observais de nouveau. Sa robe semblait trop serrée pour contenir une arme, mais je ne pouvais en être sûr. Une lame plate n’était peut-être pas la meilleure arme, mais elle était discrète. Et la planter au niveau du cou était aussi mortel qu’une épée bâtarde.

Prudence se dit alors qu’elle était bien… enfin, plus ou moins, la maîtresse de cet étrange raton-laveur. Donc c’était bien elle qui m’avait écrit ce message. Je soupirais. L’affaire allée sans doute être plus complexe que prévu. J’aurais sans doute préféré que ce soit une nouvelle tentative d’assassinat à mon encontre… Bon.

« Il est drôlement bien astucieux et intelligent pour un animal sauvage, si je puis me le permettre. »

Si elle avait passé sans difficulté ma première ‘‘épreuve’’, c’était sa réponse à la seconde qui allait être déterminante. Et les résultats ne furent pas décevants.

Elle était paniquée. Excellent. Elle trahissait quelqu’un. Son mari ou son oncle, peut-être les deux. Quelqu’un qui la tuerait. Je devais rester prudent, mais en agissant ainsi elle gagnait des points. Évidemment, elle pouvait jouer la comédie, mais je ne pouvais en être sûr. Je trancherais plus tard. Je fis calmement signe de mes mains comme pour lui signifier de se calmer. Elle attendait un assassin qui n’existait sans doute pas. Je préférais aussi ne pas m’approchait. Elle était dans une posture prête à repousser tout ce qu’elle considérait comme une agression et je n’avais pas vraiment envie de gâcher ma soirée avec un nez cassé.

« Je crains m’être trompé sur la manière dont vous avez signé. Effectivement, vous n’avez guère précisé votre cité. »

Bien sûr, je n’allais pas dire explicitement que c’était un test, bien que cela soit logique. Après tout, oublié un tel élément n’était pas normal, même pour le plus bête des conseillers princier.

Je sortis alors, doucement, la main gauche qui était jusque-là dans son fourreau. Un papier entourait la lame. Je le dépliais et le tendais calmement en direction de Prudence.

« Voici votre lettre. Vous pouvez vérifier si c’est bien votre écriture… de plus, je pensais que vous vouliez la brûler vous-même. Pour être sûr de ne pas m’être lié. »

En effet, j’aurais pu la garder ou la détruire moi-même. Mais si j’avais agi ainsi, il aurait subsisté un doute. Avais-je réellement détruit la lettre ? Si je devais en apprendre plus de cette informatrice, il fallait qu’elle me fasse confiance, du moins, en partie.

« Votre missive parlait d’information d’une importance capitale. De plus, je crains qu’aucun de nous deux n’ayons suffisamment de temps pour entretenir bien longtemps cette conversation. J’imagine que vous voulez quelque chose en échange des informations dont vous disposez ? »

Je dis ça de telle façon à paraître le moins insultant possible. Je pensais réellement que tout travail méritait salaire, et si le complot s’avérait être réel, peut-être que Prudence voulait être placé sous la protection de la garde civile ou de l’aide pour s’installer dans un autre pays… des demandes raisonnables. J’arriverais facilement à convaincre Sebastian d’accepter. Si elle désirait autre chose, je devrais alors m’arranger avec le Prince ou… m’occuper moi-même du problème. Dans le pire des cas, je pourrais toujours... me débarrasser du problème "à la source".


Mar 2 Fév 2021 - 22:28

Belanaris Tremellia
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9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

Prudence inspira brutalement lorsque Ser Rancellion lui fit signe de se calmer. Ses doigts se ressèrent sur le tissu de sa robe, alors qu’elle tentait de reprendre sa respiration. Son corset l’étouffait, serrait sa poitrine qui se remplissait difficilement d’air. Elle aurait voulu le porter plus lâche, mais la servante humaine qui l’avait lacé ne l’avait pas entendu de cette oreille. Ce n’était jamais Tea qui l’habillait quand elle devait sortir, son époux craignant à raison qu’elle ne lui offrît l’opportunité de dissimuler une dague ou quelque poison dans ses ourlets.

C’était même un miracle qu’elle ait pu glisser la pochette en tissu contre son ventre, la dissimulant sous sa chemise de flanelle avant que le carcan de métal ne se refermât sur elle.

Elle passa une main devant son visage pour masquer sa mâchoire serrée, alors qu’elle comprenait que son interlocuteur s’était trompé à dessein. Il était encore plus prudent et roublard qu’elle ne l’avait supposé. Si cela l’arrangeait pour ses plans, elle n’en restait pas moins en colère contre elle-même pour être tombée tête la première dans un piège aussi grossier.

Un gémissement mourut sur ses lèvres lorsque sa cage de fer frotta contre sa peau, malgré le tissu entre. Elle en aurait sûrement des marques pendant plusieurs jours, comme après chaque soirée. Il était bien plus agréable de les manquer, à tout point de vue.

Prudence oublia cependant de respirer quand il sortit doucement une arme. Elle ne recula pas, comprenant qu’il n’avait pas l’intention de l’attaquer à ses gestes doux, mais elle avait saisi la manœuvre à l’instant même où il lui tendit un papier. Sa lettre. Il ne laissait pas planer de doutes sur le sort de celle-ci, lui laissant la possibilité de la détruire elle-même. Elle ne s’y était pas attendue, sans doute parce qu’elle était entourée d’ennemis depuis bien trop longtemps.

Il n’avait pas l’intention de la faire chanter ensuite, ou d’exercer un quelconque moyen de pression. Un soupir de soulagement lui échappa, alors qu’elle récupérait la missive, les doigts plus tremblants qu’elle ne l’aurait voulu. À vrai dire, elle avait imaginé qu’il tenterait d’abuser d’elle, se basant sur sa réputation ; elle avait même décidé de l’éliminer s’il menaçait sa liberté ou ses plans.

Il venait de lui donner une preuve supplémentaire qu’elle avait bien fait de se tourner vers lui.
“ Merci. Infiniment „
Depuis combien de temps n’avait-elle pas remercié sincèrement quelqu’un, en dehors de Tea et Anselme ? Peut-être bien depuis son retour, des années auparavant. Se doutait-il qu’elle n’avait pas d’alliés ici et avait-il décidé de jouer sur l’affect pour mieux la manipuler ensuite, ou agissait-il réellement sans arrière-pensée ?

S'il voulait la manipuler, il était aussi ignorant que les autres et elle ferait en sorte qu’il le restât jusqu’à ce qu’elle n’ait plus besoin de lui. Dans le second… Son cœur se réchaufferait sans doute de savoir qu’il y avait encore des personnes qui ne profitaient pas de la moindre faiblesse pour exploiter les autres.

Elle cligna des yeux lorsqu’il lui demanda ce qu’elle voulait en échange des informations. Elle jura mentalement, songeant qu’elle aurait mieux fait de prévoir une réponse bateau à ce genre d’interrogation. Elle ne pouvait pas décemment dire qu’il s’agissait là d’une occasion en or massif de se débarrasser de son mari sans être accusée derrière.

Mieux valait qu’il ignorât encore un peu ses capacités, un arc ou une dague entre les mains, même si elle était quelque peu rouillée. Elle continuait à faire des exercices dans l’abri relatif des murs de sa chambre pour se maintenir en forme et réussir à tendre la corde de son arc, mais elle ne pouvait guère faire plus.
“ Rien, à vrai dire. Mes années aux Anderfels m’ont forgé une sensibilité différente de celle de mon oncle et de mon époux. J’ai dû fermer les yeux sur beaucoup de choses ; je ne le ferais pas sur le meurtre d’un bon dirigeant pour la cité „
Elle tapait sans hésiter au passage sur l’idée reçue qu’elle avait épousé Arnulf d’un accord commun ; parfois même se murmurait-il qu’elle l’aimait, ce qui lui serrait l’estomac et lui brûlait la gorge. Ser Rancellion devait comprendre qu’elle trahissait sans aucun remord son époux, qu’elle avait choisi son camp. Elle refusait qu’il refuse de suivre ensuite les pistes qu’elle lui offrait sur un plateau d’argent parce qu’elle était la femme de l’un des concernés.

Elle n’avait pas pris de risques en notant les noms des concernés qu’elle avait pu entendre, ni les lieux de réunions passés qu’elle avait pu récolter, pour aboutir au néant.
“ Ou tout du moins, si je pouvais ne pas être inquiétée si vous étiez amené à arrêter mon époux ou mon oncle… Ils se douteront de toute façon que je suis derrière tout cela, j’aimerai ne pas leur offrir ma tête sur un plateau en allant en prison avec eux „
Elle doutait cependant que les gardes la mettent dans la même cellule qu’eux, mais elle ne serait jamais trop prudente. Si elle pouvait rester libre tandis qu’eux étaient emprisonnés, cela lui permettrait de planifier leur assassinat en toute tranquillité. Ou tout du moins celui d’Arnulf. Assassiner les deux durant la même période de temps relèverait de la trop grande coïncidence.

Et se libérer d’Arnulf était la partie la plus essentielle du plan.

Elle souffla, se demandant comment avouer au conseiller qu’elle avait dû cacher ses notes sous son corset par souci de dissimuler ce fait à son mari. Ou alors s’attendait-il à ce qu’elle lui révèle à haute voix ?

Peut-être était-elle un brin amusée par la situation, en fait, bien qu’elle aurait dû plutôt s’angoisser que son mari les surprît alors qu’elle cherchait les documents sous son corset. Mais il lui laissait toujours une vingtaine de minutes au minimum pour calmer ses fausses migraines. Il devait lui rester une quinzaine de minutes au moins pour défaire sa robe et son corset pour récupérer les documents.
“ J’ai une liste incomplète de ceux qui participent au complot, ainsi que certains lieux où ils se sont réunis. La plupart des nobles recensés sont pro-mages. Je n’ai cependant pas une idée précise de ce qu’ils préparent. Arnulf ne me fait pas confiance quand il s’agit de choses que je peux utiliser contre lui „
Froissant sa première missive entre ses doigts, elle les glissa dans son dos pour commencer à défaire les boutons de sa robe, priant pour réussir à le faire seule.
“ Aucun commentaire, je n’avais pas d’autre endroit pour dissimuler les documents „

Prudence s'exprime en #c7dc9a

Jeu 4 Fév 2021 - 22:10

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Elle semblait heureuse d’avoir récupéré sa lettre. Bah, en soit, elle n’était d’aucune utilité à Lukan. S’il voulait avoir une emprise sur la jeune femme, il chercherait de son côté. Pour le moment, elle n’était qu’une citoyenne de Starkhaven, donc elle était sous sa protection.

« Je vous en prie. Considérez cela comme un acompte pour vos futures informations. »

Rien ? Hum… c’était suspect, il faut l’avouer. Elle risquait beaucoup… et cela pour rien ? Hum… sans doute avait-elle des dessins cacher. Pour l’heure, mieux valait les ignorer et les gérés au moment venu. Le conseiller préféra rentrer cependant dans le jeu de la dame.

« Nombres de nobles devraient apprendre des Anderfels, alors. Le monde s’en retrouverait très certainement meilleur. »

Cependant, elle enchaîna sur une demande qui semblait être de sens commun. Evidemment, pour les risques qu’elle avait pris, elle ne se retrouverait pas derrière les barreaux… enfin, sauf s’il on apprenait qu’elle était elle-même membre active de la conspiration.

« Si vos informations sont vrais, je vous garantis que vous ne croupirez pas en prison. Et je peux promettre qu’ils ne menaceront pas votre vie. Je m’y engage sur l’honneur de ma famille. »

Lukan ignorait s’il pouvait les y conduire… mais si les 2 nobles finissaient effectivement en prison… ils risquaient de leur arriver des… ‘‘accidents malheureux’’. De plus, il venait de promettre qu’elle n’aurait pas à se soucier de sa vie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le « chien du Prince » semblait se soucier de sa parole. Bien sûr, il lui arrivait de la rompre, mais dans ce cas-là, et même si cela était illégal, il n’avait rien à perdre après l’assassinat de deux traîtres. De toute manière, il n’y avait que peu de chance qu’il s’en tire si l’enquête prouvait leur culpabilité. Le Prince avait besoin d’affirmer son pouvoir, et si un complot l’ébranlait, il devait réagir avec fermeté.

Elle porta alors ses mains dans le dos de sa robe et commença à la déboutonner. En d’autres circonstances, Lukan aurait fait un trait d’humour… cependant, à ce moment précis, il n’était là que pour son travail et dévoué à ce dernier. Lorsque la femme lui interdit les commentaires, il consentit d’un geste de la tête et s’approcha.

« Je n’oserais pas. Permettez ? »

Se rendant compte que cette proposition pourrait être mal perçue, il se dépêcha d’argumenter.

« Nous sommes pressés et votre robe est bien trop sophistiquée pour que vous l’enleviez seule. »

Devant des menaces évidentes, et compréhensible, de la part de la jeune noble, Lukan se contentait de l’aider en agissant suffisamment agilement pour ne pas passer pour un pervers.

« Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas ce genre d’homme… et nous avons des affaires bien trop urgentes à régler. »

Une fois les documents sortis, il proposa à Prudence de l’aider à remettre cette robe… après tout, si on les apercevrait ainsi, un homme et une femme à la robe déboutonné, il se pourrait que des rumeurs peu plaisantes circule à leur sujet… des rumeurs qui pourrait annuler toute l’enquête.


Sam 6 Fév 2021 - 16:42

Belanaris Tremellia
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9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

Prudence se figea quand le conseiller lui proposa son aide. Elle lui adressa un regard vaguement méfiant, les bras tordus dans son dos. Elle ne pouvait nier qu’il serait plus rapide et pratique qu’il défît à sa place les boutons, mais ça ne signifiait pas pour autant qu’elle était d’accord. Elle ne supportait déjà pas les mains d’Arnulf sur elle, alors celles d’un étranger devant qui elle n’avait pas à faire profil bas de crainte que son amie ne mourût, si ser Rancellion décidait qu’il avait le droit d’en profiter un peu ? Il en était hors de question.

Pourtant, elle acquiesça, le laissant passer dans son dos sans frémir. Mais, dès qu’il fût à portée, elle saisit la main gauche qu’il portait pour la dégainer. Elle posa la pointe sur son flanc, sans frémir, tournant à demi la tête vers lui.
“ N’ayez pas les mains baladeuses, ou vous repartirez avec vos informations et une blessure à faire soigner au plus vite „
Cependant, ser Rancellion ne tenta même pas de la convaincre, défaisant les boutons sans même chercher à jouer avec les limites. La menace avait-elle fait effet ou n’avait-il pas de toute façon l’intention d’en profiter ? Un bref instant, elle regretta presque de l’avoir menacé tout de suite ; elle aurait pu en profiter pour mieux cerner le genre d’homme qu’il était.

Tant pis, elle aurait sans doute d’autres occasions de le cerner, si elle réussissait à se débarrasser d’Arnulf. Au moins, elle n’avait pas à s’inquiéter de ses agissements. Lorsqu’il eut défait les attaches, elle rengaina l’arme et glissa ses doigts sous le tissu, tirant délicatement la pochette de sous son corset. Elle confia ensuite l’ensemble des documents et lui glissa un regard en coin lorsqu’il lui proposa de l’aider à reboutonner.
“ La menace tient toujours „ le prévint-elle.
Prudence doutait cependant qu’il s’y essayât cette fois. Elle ne lui accordait pas totalement ça confiance, elkle n’était pas assez stupide pour le faire en à peine quelques minutes, mais il avait tout du moins gagné son respect et elle lui accordait ansi le bénéfice du doute.

Et à choisir, cela restait de toute façon moins fâcheux que des rumeurs sur une relation entre ser Rancellion et elle s’ils étaient surpris dans une position aussi fâcheuse. Elle le payerait cher, ou alors Arnulf déverserait sa rage sur Tea. Son amie souffrait déjà bien assez d’être son point faible pour ne pas lui infliger des sévices supplémentaires.

Elle soupira lorsque le conseiller termina de remettre le dernier bouton. Elle se tourna vers lui et, cherchant à s’attirer ses bonnes grâces, elle s’inclina légèrement en signe de respect. Elle devait garder l’homme de son côté ; si jamais il changeait d’avis, elle pouvait très bien atterrir en prison avec son époux et son oncle. Un peu de flatterie ne ferait pas de mal et, de toute façon, elle n’avait aucun problème d’égo qui crierait d’horreur à ce geste. Elle était noble et lui roturier, certes, mais il détenait les clés de sa vie entre ses mains.
“ Je vous remercie de votre bienveillance à mon égard. Veuillez me pardonner mes menaces, je crains d'avoir rarement eu affaire avec des gentilshommes tels que vous „
Maximilien s’étoufferait devant cette affirmation, à ne pas en douter, mais son cousin était la définition même de l’honneur. Jamais elle n’avait eu à craindre de lui. Peut-être était-ce d’ailleurs pour cela qu’elle n’avait pas vu le piège se refermer sur elle avant qu’il ne fût trop tard. Mais elle ne pouvait l’en blâmer : elle préférait un cousin digne de ce nom que l’autre vilenie qui servait de fils aîné à son oncle.
“ Je préfère que vous ne repreniez pas directement contact avec moi, sauf si cela est vraiment nécessaire. Dans ce cas, adressez votre courrier au nom de l’intendant de la maison, Anselme Seyfried, sans mettre votre sceau. Et si j’ai d’autres informations, je vous le ferais savoir par le biais de Roublard „
Adresser un courrier au nom d’Anselme serait la manière la plus discrète de la contacter ; si ser Rancellion n’était pas stupide et qu’il ne cachetait pas ses lettres de son sceau, Arnulf n’aurait pas l’occasion de mettre son nez dedans. Et elle plaignait d’avance tout domestique qui, lorgnant sur sa place, tenterait de lire son courrier. Le plus dangereux, lorsque vous aviez à faire à un Ander, c’était de le sous-estimer. Même un simple fermier savait se défendre, sinon il ne vivait pas longtemps.

Prudence s'exprime en #c7dc9a

Sam 6 Fév 2021 - 19:11

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Apparemment, la douce et maladive Prudence était plus vive que ce que l’on pouvait raconter. Une bonne chose, supposait le Rancelion, qu’il l’ait découvert au moment où ils étaient… alliés.

Une fois la robe ôtée, et le document entre les mains du conseiller, puis dans sa veste. Il proposa son aide pour la remettre. Bien sûr, elle le menaça de nouveau. Après un soupire, Lukan répondit.

« … et ma parole de ne rien tenter aussi. »

Comme pour accompagner ses dires, il proposa la main gauche. Elle avait déjà réussi à lui retirer sans problème, alors peu importait qu’elle soit dans son fourreau ou dans les mains de la dame ne changeait pas grand-chose. Et puis, puisqu’il ne comptait rien faire, il ne craignait rien.

Une fois, cela accomplit, la jeune noble se confondait en excuses… Lukan se rendit bien vite compte que la sincérité n’était pas de mise. Ce n’était pas de l’empathie qui lui faisait dire ça, mais juste de la logique. Jamais il ne se serait excusé de manière honnête après de telles menaces.

« Inutile de vous excuser. J’aurais agi de la même manière à votre place. Et puisque vous me voyez comme un gentilhomme, je me dois de refuser. Je ne puis accepter ces remerciements qui n’ont pas lieu d’être. »

C’est alors que la jeune femme exposa la manière de la contacter. Son intendant… ? C’était un complice ? Hum… la question sera à résoudre plus tard, au besoin. Au moins, elle possédait des alliés dans son contre-complot.

« Bien. Si le moindre problème arrive, je me dépêcherai de contacter votre intendant. De plus… si par malheur un conspirateur apprenait que vous les aviez trahis. Donnez-moi rendez vous à la Chantrie des vieux quartiers. Je vous aiderais à quitter la ville. »

Normalement, cela n’arrivera pas. Mais si en effet, elle se devait quitter la ville poursuit par des assassins, cela rendrait la menace crédible. Lukan n’aimait pas utiliser une potentielle alliée comme sacrifice pour sa cause… Bien sûr, Lukan donnerait les ressources nécessaires à Prudence pour quitter la ville, mais il n’était pas certain qu’elle s’en sorte. Un brusque changement de musique dans la salle de bal me fit revenir à la réalité.

« Je crains que nous ne tardions trop. Je vous remercie, madame, pour vos précieuses informations. Au plaisir de nous revoir dans une situation moins… intrigante. »

En gentilhomme (cela l’amusait beaucoup, même s’il le cachait), il fit un baise-main à Prudence avant de la laisser dans les jardins. Pour ne pas éveiller les soupçons. Il prit tout son temps pour se rendre à l’armurerie et y déposer ses armes. Puis à son bureau, pour cacher les documents qu’on lui avait fournis dame Prudence. Une fois cela fait, il rentra à la fête et profita du reste de la soirée comme si rien ne c’était passer et ne se doutant pas que la suite des éléments allait prendre une tournure bien plus dramatique que prévue.

Sam 6 Fév 2021 - 21:28

Belanaris Tremellia
Belanaris Tremellia

 

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Plus j'ai de gardiens, moins je suis gardé...


9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

Prudence dut retenir un rire lorsque le conseiller lui promit de l’aide pour fuir la ville si besoin. À moins que cela ne fût avant l’arrestation de son mari, il était hors de question qu’elle parte, quand bien même Maximilien serait heureux de la revoir. Et s’ils lui envoyaient des assassins, elle espérait pour eux qu’ils videraient leurs économies pour se payer un Corbeau, mais elle en doutait. Ils ne se méfiaient pas de la douce et migraineuse Prudence, ils estimeraient facile de l’éliminer.

Les Engeances ne l’avaient pas fait, les hommes non plus. Surtout en la pensant faible.

L’assassin ne lui parviendrait peut-être même pas ; s’il tombait sur Anselme d’abord, il y avait de fortes chances que son ami ne s’en débarrassât discrètement. Il cachait bien le fait qu’il était le frère de Tea, surtout qu’ils ne se ressemblaient pas tant que ça. Il fallait bien les avoir vu ensemble enfants pour le deviner quand ils étaient côte à côte, ce qu’ils évitaient depuis des années.
“ Je prends bonne note de cette information „
Elle esquissa une autre courbette, alors que Ser Rancellion la saluait. Elle tressaillit cependant quand il saisit sa main pour lui faire un baise-main et elle cligna des yeux, surprise. Elle ne retira cependant pas ses doigts, rougissant même légèrement. Elle ne s’attendait pas à une telle action venant du conseiller et ne savait trop comment y répondre. Face à un noble, elle aurait sans doute joué les ingénues de service, comme d’habitude, mais l’homme en savait déjà plus sur elle que la plupart des nobles de Starkhaven
“ Au plaisir de vous revoir sans passer par autant de détours „ rit-elle, avec un sourire en coin.
Sans doute n’imaginait-il pas ce qu’elle prévoyait. La prochaine fois qu’ils se verraient, elle espérait bien être veuve, être libre, voir peut-être même libre de son oncle. Elle aurait du sang sur ses mains, mais elle s’en réjouissait d’avance. Elle voulait être libre, pouvoir brûler ces robes qui la restreignaient et qu’elle détestait.

Oh, non, il n’était pas prêt. Et il serait sans doute le prochain sur la liste s’il ne fermait pas les yeux sur ses actes, s’il essayait de la faire chanter. Elle attendait les événements des prochaines semaines avec impatience, prête à faire le ménage dans sa vie.

Lorsqu’elle revint dans la salle de bal, un sourire de façade plaquée sur son visage, son mari se remit à la coller, l’empêchant de parler avec qui elle le souhaitait. Mais bientôt, cela ne serait plus le cas. Elle pourrait parler à qui elle le voulait, sortir sans gardes sur ses talons.

Quiconque se mettrait sur son chemin périrait, désormais. Elle ne se laisserait plus jamais mettre en cage.

Prudence s'exprime en #c7dc9a

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