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Mer 3 Fév 2021 - 16:56

Anonymous
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Searching our past, for a better future
Maybe there are nothing to find. Maybe it will be one of the most dangerous pilgrimage we would do. But at least, that would reinforce our convictions ... on not doing again the worst. ••• Ils sont arrivés, enfin. Sur ce lieu où, jadis, se tenait l'antre de mages, l'espoir solidifié d'un après, quand les mages purent aider le Héros de Férelden dans son entreprise, après le sauvetage de tant d'âmes : La Tour du Lac Calenhad. Se tenait, oui. Car cette histoire n'appartient plus qu'au passé. Le Héros n'est plus. La Tour et ses mages de renom ne sont plus. Morts, éparpillés. Oubliés. Il ne reste que ruines, poussières et quelques vestiges d'un prestige, pas encore pillés. Car aussi chargée d'histoire que soit l'ancienne Kinloch Hold, nombre de gens savent aussi qu'elle a été le lieu des pires engeances démoniaques et de la folie de quelques mages. Depuis la destruction des Cercles et la chasse aux mages, le lieu était devenu un endroit fuit de tous. Là où régnait une petite taverne et un point de passage vers l'île de la Tour, il n'y avait plus que des bâtisses vides et des bateaux crevés par les moisissures grandissantes par manque d'entretien.
C'est pourtant ici qu'un étrange groupe de quatre personnes s'est décidé de poser pied. À l'instar des pilleurs (qui eux, sont pour beaucoup morts dans d'étranges circonstances), le groupe se compose de deux combattants et de deux mages. Groupe pour le moins alerte et capable face aux dangers que peuvent dévoiler ce lieu à l'atmosphère pesante.
« Nous allons établir notre campement dans l'ancienne taverne. Ce sera mieux que de rester à la belle étoile à portée de tir et de lame de tout le monde. »
Les autres acquiescent, enchantés de trouver après plusieurs jours de cheval et de bateau un toit. Poussiéreux certes, mais au moins les murs les tiendront un moment à l'écart du froid mordant et chargé d'humidité des nuits de la région.
« Je vais prendre le premier tour de garde. Reposez-vous. Raini ... »
La dénommée Raini se tourne vers celle enlevant la cape qui jusque là cachait ses longs cheveux noirs bouclés et son fin visage laiteux. Il s'agit de Quellcrist, la vice directrice d'Onterre. Ce groupe venu spécialement des Tombes Émeraudes est en quête d'artefacts, de livres et archives qui n'ont pas encore été pourris ou dépéris sous les affres et caprices de Dame Nature. Raini secoue la tête, désabusée.
« Concernant le démon de la rumeur, je n'ai pas pu extorquer plus d'informations auprès des marchands que nous avons rencontrés plus tôt. Ils ont peur. Même si ils ne savent pas de quoi.  »
Quellcrist plisse les yeux, pas le moins du monde contentée par cette réponse.
« Ce qui veut dire que nous y allons sans filet. Mis à part cette carte et la position possible des objets que nous recherchons, sur ces trois malheureux bouts de manuscrits ... Ha ... »
Elle soupire longuement, ennuyée mais aussi soulagée. Car on avait voulu lui imposer l'assistanat de deux aspirants supplémentaires, chose qui selon elle aurait été contreproductif et surtout, un bon moyen de lui renvoyer la responsabilité si les dits aspirants avaient été mis en danger. La mage finit par s'asseoir sur le rebord de la table extérieure, pas encore rongée par l'eau et la vermine. Elle pose entre ses cuisses et contre son épaule droite son bâton, et scrute les alentours, pour de bon déconnectée du reste du groupe.
« Dormez bien. »

Une première heure vient de s'écouler. Rien à l'horizon, si ce n'est les quelques va et vient du vent féreldien, et les clapotis de l'eau parfois bruyants sous la volée d'un poisson. Quellcrist observe cet environnement si beau, mais aussi si pesant par son apparence décharnée, dans un silence presque religieux. Sa beauté, aussi vieillissante soit-elle, n'avait pas terni d'un pouce. Ses longs cheveux noirs glissent ça et là le long de ses épaules découvertes. Ses lèvres aux formes généreuses expirent un air chaud comme l'on donnerait un subtil baiser. C'était comme regarder une madone prendre la pose pour son protecteur d'artiste. Et pourtant, on la voit subitement se changer en une sorte de mabari de guerre dès qu'elle entend un son dénotant du reste. Elle se lève de son assise et sort sans plus attendre une lame spirituelle en guise d'avertissement à l'ombre se trouvant maintenant à une cinquantaine de pas de sa position.

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Mer 3 Fév 2021 - 19:24

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Il n’avait jamais imaginé à quel point il était difficile d’errer sans but. Earnan n’était pas à sa place sur les routes, mais il ne pouvait prétendre être de ceux qui ont besoin de travailler pour survivre. La famille Galach avait beau être modeste, il ne serait jamais dans la situation de grand besoin, à moins que les événements tournent à son grand désavantage. Faolan ne voulait plus de lui à ses côtés certes, mais il ne l’avait pas chassé comme un moins que rien. C’était son frère malgré tout, toute la colère et le ressentiment, et le ressac implacable des non-dits.

Trouver sa voie alors, c’était un beau concept, une histoire que l’on pouvait raconter aux enfants ou aux personnes qui n’avaient pas eu ce luxe, un conte abstrait qui glisse des étoiles dans les yeux et des rêves plein la tête. Avoir le choix, saisir les opportunités, se laisser guider par la main du Créateur, ce genre de conneries. Près de trois semaines qu’il avait débarqué à Gwaren, et rien ne ressemblait à cela dans les mines moribondes des passants et les récits de chaos provoqué par celui que l’on nommait Corypheus. Personne ne l’attendait en réalité. Alors, chaque matin, le jeune homme reprenait la route, perdu dans ses pensées. Il pouvait la chercher déjà, et aviser plus tard. La boue et les semaines semblaient malheureusement avoir effacé ses traces.

En général, il essayait d’éviter de voyager à la tombée du jour. Le climat en cette saison n’était pas des plus cléments et on ne savait jamais sur qui ou sur quoi on allait tomber. Longer le légendaire lac Calenhad pour filer vers le Nord lui avait semblé une bonne idée, faute de mieux, mais la guerre avait laissé des marques profondes dans ce paysage jadis célèbre pour son calme et sa beauté. Rares étaient les villages qui n’avaient pas été désertés, et ceux là étaient souvent sous l’assaut de réfugiés désespérés. Il ne s’y sentait pas à sa place - comme s’il volait ce qui devait revenir de droit à d’autres personnes – dans le meilleur des cas, et les habitants étaient parfois clairement hostiles à toute nouvelle venue.

Il avait entendu parler de bâtisses formant un semblant de port permettant jadis d’accéder à la tour du Cercle de Ferelden, et avait décidé de forcer l’allure pour tenter d’y trouver refuge dans la nuit. L’homme commença à jurer quand il réalisa que tout semblait désert, ici aussi.

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Il pose une main rassurante sur la joue du cheval avant de descendre. Son sac va choir lourdement contre la façade de bois creux et il pousse un long soupir en s’étirant mécaniquement. Il fait froid et humide, même sous son épais manteau de fourrure, et il a hâte de s’étendre devant un feu. Pas complètement inconscient cependant, il se décide à faire un tour aux alentours pour s’assurer de ne pas avoir de mauvaises surprises.

Pas qui crissent sur les graviers. Lame de lumière qui jaillit soudainement dans l’obscurité, en dessous d’une des dernières maisons qu’il n’a pas inspecté. Sa main se pose sur la hampe de sa lance et il se met en garde, soudainement pleinement conscient et éveillé. Les bienfaits du danger, dit-on, et de l’instinct de survie. Il distingue une silhouette derrière la lumière, une femme visiblement, les contours d’un bâton dans la pénombre. Sourcils qui se froncent. Une mage, ça sent pas bon. Enfin, ça sent rien en réalité, à cette distance du moins, mais si elle est hostile, il n’a pas grand espoir de survie. Il va falloir y aller au culot.

« Et si on déclinait nos identités au lieu de s’entre-tuer, ne serait-ce pas une idée séduisante ? » Sa voix est maîtrisée, malgré la tension qui vibre un peu. « Vous êtes une mage, je suis fatigué. Si je suis de trop ici, je peux reprendre la route sur quelques lieues et dormir dans un… creux. Coin. » Il ferme les yeux. Il est fatigué oui, il a fait mieux. « Mais ce serait mieux si on pouvait éviter ça. Et le combat. »

Il s’avance de quelques pas, lentement, sans geste hostile mais sans baisser sa garde pour autant. « Tenez, je vais montrer l’exemple. Je suis Earnan Gallach, frère du Bann de Selrivage. Je voyage seul et je ne suis pas un grand guerrier, donc, pas franchement une menace, et je cherche un abri pour la nuit. Vous êtes ? » Il s’incline comme il le peut avec sa lance : probablement pas le meilleur spectacle qu’il lui ait été donné de faire.

Mar 9 Fév 2021 - 22:42

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Searching our past, for a better future
Maybe there are nothing to find. Maybe it will be one of the most dangerous pilgrimage we would do. But at least, that would reinforce our convictions ... on not doing again the worst. ••• De la parlote. De quoi endormir l'esprit le plus simple et crédule dans l'odieuse marche que l'autre partie veut imposer. Sournoise, sous de faux airs sympathiques. Mais ce miel ne prend pas avec la libertaire. Elle en a bien trop vu. Elle a bien trop subi pour se laisser bercer par ces jeux pathétiques. Ainsi, reste Quellcrist. Imperturbable et toujours prête à passer à l'offensive, bien que sa lame spirituelle se soit estompée. Car elle a plus d'un tour dans son sac. Sans une pointe de sympathie, la femme fait preuve d'une froideur et d'une arrogance forçant sa domination.
« Vous seul avez mentionné le mot combat, messire. »
Sa main à présent libre vient se poser sur sa hanche dans un geste feint d'apaisement.
« Je me permets de préciser, avant toute réclamation de votre part, que vous êtes l'intrus en ce camp de fortune. Et donc de ce fait le seul responsable de tout engagement aux armes. »
Allons bon, le voilà capable de montrer exemple de convenances en de telles circonstances. Quel singulier, mais piètre voyageur, pense alors la mage. Elle aurait pu en rire, si son coeur eut été à même de ressentir un quelconque bon sentiment à l'égard de cet inconnu.
« Une mage, comme vous avez pu le constater. »
L'un des hommes d'armes fait irruption, main sur le pommeau de son épée. Il se place non loin de sa comparse mage, et jauge à son tour l'importun.
En nos coeurs résonnent les pires rancoeurs (PV Earnan) USBjZq5
« Gallach hein. Vous êtes bien loin de chez vous. »
De sa voix rauque encore affaiblie dans les tons par la coupure importune de son repos, Guillaume grogne cette constatation. Constatation que taisait la thaumaturge, afin de jauger l'homme troublant leur repos.
« Je vais paraître grossier, messire mais. Ici, vous n'êtes fils de rien. La seule chose qui pourra vous sauver dans le cas présent, c'est le maniement de cette lance face à un homme d'armes et une mage. »
Sur ces mots, l'intransigeant épéiste fait signe à la mage, d'un léger coup de menton. Il prend le tour de garde. Quellcrist de son côté, dévisage à nouveau le dénommé Gallach.
« J'enjoins la menace de paraître moins menaçante. »
D'un ton autoritaire et peu amène, elle continue, assène sa parole.
« La lance, dehors. »
Sans une once d'hésitation, elle s'approche de la monture du brun. L'équidé semble sur le moment perturbé par l'arrivée de cette inconnue mais bien vite il se tranquillise quand celle-ci approche lentement une main vers la muserole et l'autre vers frontale. Elle les empoigne quelques secondes, en regardant droit dans les yeux la monture. Des frissons, un échange long et profond de respirations qui en dit long sur ce pacte que passent les deux êtres. Puis, d'un pas lent, le cheval engage la marche imposée par sa maîtresse temporaire, qui le mène vers le reste des montures. Une fois le cheval débarrassé de ses mords et attaché, Quellcrist avance vers l'entrée de la taverne abandonnée. Mais quelque chose l'arrête au pas de la porte. Elle tourne à demi la tête vers le fils de banneraie.
« Au risque de me répéter. La lance. »
Cinglant.
« Dehors. »
En cet instant, Earnan peut sentir tout le poids de ce regard violacé s'écraser contre son dos et sa poitrine. C'est intense, intimidant alors que la femme n'engage en rien par sa tenue et son physique une position abondant dans ce sens. Le jeune homme s'exécute et cette fois, il peut voir qu'elle affiche un sourire emprunt de contentement.
« Bien. »

Quellcrist entre. Raina s'est emmitouflée sous sa cape, tentant sûrement d'étouffer le bruit des ronflements de l'autre homme d'armes. D'ailleurs, elle est en train de lui donner des coups de pied aux fesses pour le secouer et le faire taire. En vain. Elle se relève donc à demi et observe avec stupéfaction et méfiance l'inconnu se trouvant aux côtés de Quellcrist. Quellcrist de son côté pose un genou à terre et sort une petite boîte à onguent, dont elle s'enduit les doigts.
« Je le surveille. Rendors-toi. »
Raina s'exécute, non sans regarder de ses grands yeux bleus l'inconnu encore quelques minutes.
« Vous devriez remplir les devoirs vous incombant sur les terres de votre Bann. »
Les doigts enduits d'onguent viennent se glisser près des narines du soldat. Peu à peu, son ronflement disparaît, et son visage apparaît plus apaisé. Quellcrist relève la tête vers le dénommé Earnan, son visage baigné par la lumière de leurs lanternes.
« Donc, quelque chose vous a obligé à partir. Mais quoi. »
Elle aussi, le voit. Elle voit à quel point il est encore jeune. À quel point ses traits sont encore vierges de toutes les épreuves que peuvent forcer sur votre vie ce monde acerbe et impitoyable. Dans un sens, cela lui ferait presque penser à Bryn. Presque. Bryn, avait dû affronter bien plus qu'un exil, après tout. Quellcrist se redresse, croise ses bras et avance vers le voyageur. Pas un mot de plus, juste cette étude, ce jugement silencieux donné par ses lèvres tordues de dédain, ses sourcils froncés par la méfiance, et ce regard cinglant.

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