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Mer 24 Fév 2021 - 18:42

Sirius Tremellia
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「19 Drakonis - 9:34 」

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「 Les mains lestes de la liberté 」
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— Alors, qu’est-ce que je te sers cette fois ?
— Tes dernières nouvelles seulement. Je repasserai plus tard pour l’alcool.

Tandis qu’elle s’installait au comptoir, Nyss adressa un sourire à Corff, le tenancier de l’Auberge du Pendu. Ce bouge ne payait pas de mine, en plus de souffrir de sa localisation dans la Basseville, mais il se plaçait pourtant dans les endroits notables et les plus connus de Kirkwall. La taverne ne désemplissait pas, et se positionnait comme le lieu parfait pour écouter les derniers ragots, ou pour dénicher un petit boulot – parfois pas très légal. Elle en avait fait l’une de ses planques préférées, lorsqu’elle décidait de fuir sa famille pour une durée indéterminée, pour ne pas dire tout le temps. Elle louait parfois une chambre pour quelques jours, avant de gagner un autre repère. Elle ne restait jamais plus d’une semaine au même endroit, une règle dont elle ne dérogeait pas. Elle préférait demeurer insaisissable, en particulier pour sa grand-mère qui cherchait à lui mettre le grappin de dessus. Cette vieille peau espérait encore la catapulter à la Rose en fleur, comme sa mère. Qu’elle crève plutôt la bouche ouverte.

Par sympathie, Corff lui servit un verre de jus de pomme, comme à chaque fois qu’elle demandait les dernières rumeurs. Elle lui tendit une pièce de cuivre en échange. Elle était sur ses heures de travail, comme elle disait, et s’abstenait donc de boire de l’alcool par prudence. Elle tenait à rester maître de ses facultés en toutes circonstances, même si un boulot ne pointait finalement pas le bout de son nez. C’était mieux que de foncer droit dans un mur et tête la première ; elle ne comptait plus le nombre de fois où des voyous de la Coterie avaient condamné leur vie de cette façon. Elle avait perdu le fil, mais se jurait plutôt de ne pas finir de la même manière. Elle s’autorisait à boire à des instants précis, lorsqu’elle se savait saine et sauve ; hors de danger, surtout.

Et pour l’instant, alors que la nuit recouvrait Kirkwall, ce n’était pas le cas. En particulier dans la Basseville, où les rues se transformaient en de redoutables coupe-gorges et le terrain des rixes des organisations criminelles. La Coterie côtoyait le Carta, comme les Sœurs silencieuses et les Ecornifleurs. Tant de bandes rivales, qui apparaissaient pour disparaître des semaines plus tard, laissant alors la place à de nouvelles têtes. Un cycle sans fin.

— Les Qunari sont là depuis des années. Les gens deviennent vraiment nerveux à cause de leur présence. Je te parie ce que tu veux qu’ils attaqueront bientôt.
— J’appelle pas ça des nouvelles, Corff.

Le tenancier essuyait nerveusement un verre avec un torchon sale. Les Qunari le mettaient à cran. Il craignait pour son commerce, en particulier si une attaque sur la ville se concrétisait. Les docks, où résidaient les Qunari, se trouvaient non loin de la Basseville, et l’Auberge était même sur la route directe pour accéder à la Hauteville. Nyss imaginait sans peine le carnage possible. Et surtout, elle visualisait d’ores et déjà les petits fûtés qui profiteraient de la panique générale pour piller tout ce qu’ils pouvaient. Un scénario évident, mais redouté.

— Bon, d’accord. Ecoute plutôt ça.

Nyss arqua un sourcil, mais daigna se pencher sur le comptoir pour répondre à la demande silencieuse de Corff. Le tenancier entretenait le mystère, comme s’il s’apprêtait à lui confier la révélation du siècle.

— Quelqu’un aurait volé la poudre noire des Qunari. La recette, plutôt.
— Oh ? Voilà un suicidaire qui s’est laissé pousser des couilles.

Et voilà surtout quelque chose qui annonçait du chamboulement. Les Qunari ne laisseraient pas cet acte impuni. Le coupable avait intérêt à courir très vite, ou à avoir eu l’intelligence d’embarquer dans la foulée sur un navire. Autrement, Nyss ne donnait guère cher de ses prochains jours.

— Y a pas que lui, d’ailleurs. Les Mille Voix ont encore frappé.
— Encore ?

Elle but une gorgée de son jus de pomme pour cacher son sourire et s’empêcher de glousser. Corff ne suspectait rien et elle le laissait dans son innocence. Il n’avait encore jamais fait le lien entre les Mille Voix et elle. En même temps, elle ne portait pas ce surnom pour rien. Il signifiait exactement ce qu’il voulait dire.

— Ouais. Elle a assassiné un nain du Carta, alors qu’il était emprisonné. Le schéma classique.

Oh. La garde civile avait réussi à empêcher l’information de filtrer trop vite. Cette évasion remontait déjà à quatre jours, où elle avait joué une jeune réfugiée affamée de Férelden qui n’avait pas de quoi se nourrir – d’où son vol à l’étalage. Le nain trempait dans des affaires de vendetta à l’égard de la Coterie, si bien que cette dernière l’avait payée pour une mise à mort rapide.

Le schéma classique, comme disait Corff.

— Je me demande si elle agira encore.
— Comment ça ?
— La garde civile est à cran, depuis hier. Elle risque gros avec les Qunari, parce qu’elle a arrêté une elfe criminelle qui a rejoint le Qun. La garde prétend que ce n’est qu’une manœuvre pour échapper à la justice, mais l’Arishok ne l’entend pas de cette oreille.
— Est-ce que les Qunari oseront recourir aux Milles Voix ? Ce serait inédit.
— Et surprenant, surtout. Les Qunari sont pas du genre à faire appel aux autres.

Nyss acquiesça d’un hochement de la tête. Les Qunari restaient entre eux et ne se mélangeaient pas au reste de la ville. Pour autant, malgré cette certitude qui virait à la loi universelle en temps normal, un Qunari entra justement dans l’auberge à ce moment précis. Dans la foulée, Corff fit mine de s’absenter dans l’arrière-boutique, peu désireux de tailler une bavette avec l’objet de ses hantises. Elle ne l’imita pas. Elle se moquait bien de la présence ou non d’un Qunari, et elle avait encore un verre de jus de pomme à terminer. Et puis, apprendre les raisons de sa présence en ces lieux s’annonçait intéressant, de quoi alimenter les ragots pour les prochains jours.

Ven 26 Fév 2021 - 14:55

Charlie
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Les mains lestes de la libertée


19 Drakonis 9:34 | Basse ville, Kirkwall, Marches Libres
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Sten avait la désagréable sensation d’être observé sans cesse. Malgré les années, un Qunari seul dans la Basseville attirait l'œil. Ils étaient peu à travailler en solitaire, pour ne pas dire aucun. Ils n’étaient pas des Ben-Hassraths, en même temps. Un soupir lui échappa, alors qu’il repensait aux grands yeux curieux de Finley. De tout le camp, il était sans doute celui qui avait le plus côtoyé la petite elfe depuis son arrivée. Elle pratiquait le Qunlat avec lui et en échange, elle lui apprenait les subtilités de la langue commune.

Sans doute était-ce pour cela que l’Arishak l’avait désigné pour cette mission, en plus de ses capacités propres. Il n’échouerait pas, même si cela lui demandait une subtilité et un doigté dont l’Antaam était dépourvu. Il savait qu’il ne pourrait pas faire évader la Viddathari seul, ou même à la tête d’un petit détachement, pas sans répercussions que l’Arishak estimait incontrôlables. Il devait agir prudemment et avec discrétion.

Il savait déjà par qui il passerait. Finley lui en avait soufflé mot, entre deux éclats de rire à cause d’expressions imagées qu’il avait prises au premier degré. Il lui semblait qu’il s’agissait là de la meilleure solution, si les choses ne tournaient pas au vinaigre. Mais il ne laisserait pas l’une des leurs en prison.

Oh, nul doute que Finley aurait le droit à un sermon pour son écart ; elle aurait mieux fait de rester au camp si elle était recherchée, mais il comprenait son besoin de bouger. Il connaissait quelques Qunaris avec la bougeotte ; ils étaient tous devenus Ben-Hassraths. Elle en avait les capacités, d’ailleurs, du peu qu’il avait pu en juger.

Sten poussa la porte de l’Auberge du Pendu ; ses yeux fouillèrent la salle, à la recherche de celle qu’il voulait engager. Il en avait eu une description sommaire, aussi la repéra-t-il bien vite au bar. Il ne s’y précipita cependant pas, observant une dernière fois l’assemblée comme s’il n’avait pas trouvé ce qu’il cherchait. Il ne tenait pas à alimenter les ragots sur le Qun embauchant une aide extérieure. Sans doute l’Arishak aurait-il mandé quelqu’un d’autre s’il y avait eu des espions parmi l’équipage. Mais il devait faire sans, malheureusement.

Il s’assit à côté de l’humaine à la peau basanée, qui lui rappelait le pays de son enfance. Le barman - ou était-ce le propriétaire du lieu ? - semblait avoir disparu dans l’arrière boutique. Un regard au contenu du verre de la jeune femme à côté de lui le fit cligner des yeux sous la surprise. Cela avait la couleur de l’alcool, sans avoir son parfum.

Une façon comme une autre d’entrer en contact.

Il glissa une main dans la petite bourse à sa taille et en tira une liasse de petits papiers. Il savait qu’il n’avait pas une grande aisance en langue commune et il tenait à rester un minimum discret, alors il avait pré-écrit certaines phrases qu’il était à peu près certain d’utiliser. Il sortit discrètement la première, vérifia qu’il s’agissait de la bonne. Êtes-vous Mille-voix ? Il y avait peu de chances qu’il se trompât, mais il ne perdrait rien à être prudent.

Il enferma le papier dans sa main, puis la glissa ensuite le long du comptoir en bois, s’arrêtant à la hauteur du verre de celle qu’il devait convaincre de travailler pour le Qun, à titre exceptionnel. Il lâcha discrètement le papier, tout en demandant :
“ Qu’est-ce ? „
Il replia le bras, s’accoudant au comptoir en posant ses mains sous son menton. Le poids de sa hache dans son dos lui pesait moins que les regards en coin et il devait se retenir de mettre une main sur le manche. Il n’était pas là pour chercher le conflit, alors mieux valait faire profil bas, quand bien même il n’était guère à l’aise.
“ Je comprendrais que vous ne vouliez pas me répondre. Les miens n’ont guère bonne réputation „
Sten ne savait pas vraiment comment tourner sa phrase, à vrai dire, mais peut-être Mille-voix refusait catégoriquement de travailler pour les gens de son espèce. Mieux valait-il le savoir tout de suite pour pouvoir chercher quelqu’un capable de faire le travail, même si moins réputé.

Sten s'exprime en #f5bcb9

Ven 12 Mar 2021 - 17:54

Sirius Tremellia
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D’une manière ou d’une autre, Nyss avait attiré l’attention du Qunari. Tandis que l’auberge retenait son souffle, comme si le nouveau venu risquait de dégainer sa hache à tout instant pour faire voler des têtes, il s’installa à côté d’elle au comptoir. Elle l’ignora. Elle se fichait bien de la présence des Qunaris à Kirkwall, ils ne représentaient pas son gagne-pain hebdomadaire. En revanche, elle les remerciait dans le creux de ses pensées pour les troubles qu’ils provoquaient. L’instabilité fructifiait les affaires pour les Milles Voix, et elle s’en montrait ravie. Elle ne manquait pas d’argent, ce qui lui permettait d’éviter le taudis natal.

Elle arqua toutefois un sourcil à la question posée, et ce pour plusieurs raisons. Si elle supposait que le Qunari désirait quelque chose, elle ne s’attendait pas à ce qu’il adressât directement à elle. Elle l’imaginait plutôt vouloir toucher deux mots à Corff, toujours disparu dans l’arrière-boutique de l’Auberge du Pendu. Pourquoi elle ? Voilà qui intriguait Nyss, mais pas autant que le petit bout de papier lâché à son intention. Un Qunari qui faisait preuve de finesse, il y avait de quoi rire. De toute évidence, cette journée s’annonçait sous l’augure de la surprise.

— Ça ? désigna-t-elle en soulevant son verre. Du jus de pomme !

Le sourire aux lèvres, elle but son verre d’une rasade tandis qu’elle récupérait le petit papier. Une part d’elle se retenait de rire, car le Qunari manquait quelque peu de discrétion. Même s’il ne formulait pas sa question à haute voix, des dizaines de paires d’yeux les épiaient à cet instant, avides de ragots sur la raison derrière sa venue. Nyss en entendrait parler pendant les prochains jours, à tous les coups ; voire davantage, en fonction du contenu de ce petit mot.

Un petit mot. Si sa grand-mère assistait à la scène, elle tirerait aussitôt des conclusions hâtives d’ordre salace. Elle l’enjoindrait même à poursuivre sur cette lancée, pour ensuite l’embaucher à la Rose en Fleur. Cette sale mégère ne perdait rien pour attendre, surtout qu’elle se jetterait sur la première occasion qui se présenterait. Nyss ne comptait pas lui faire ce plaisir. Elle préférait encore fricoter avec la garde civile, vu le nombre de fois qu’elle la croisait ces derniers temps pour visiter les geôles de Kirkwall – avant de s’en empêcher, naturellement.

Elle accorda un regard au petit mot, où le Qunari avait griffonné une question sans équivoque. Êtes-vous Mille Voix ? Elle soupira, et regretta d’avoir fini son verre.

— Vous devriez réviser votre commun.

Sur ses paroles, elle pointa du doigt le morceau de papier. Elle était Les Mille Voix, une petite nuance de sens qu’elle aimait préserver, et que le Qunari ferait mieux d’ancrer dans son crâne. Comme la discrétion, d’ailleurs. S’il n’avait certes pas débarqué avec ses gros sabots pour poser sa question devant toute l’audience de l’Auberge, le papier ne passait pas inaperçu non plus. Rien ne demeurait secret bien longtemps dans une taverne bondée ; les murs étaient tapissés d’oreilles indiscrètes. Un problème que Nyss comptait résoudre, avant de crier sur les toits qu’elle acceptait – peut-être – une offre de travail de la part du Qun. Elle songea d’ailleurs que cette affaire avait sans doute un lien avec les rumeurs racontées par Corff, avec cette elfe criminelle arrêtée par la garde civile. Pourquoi autrement se tourner vers les Milles Voix ? Elle s’évadait de prison ; elle ne faisait pas dans la charité.

— Mais je suis certaine que vous saurez palier ce souci de langue…

Nyss se fustigea un instant tandis qu’elle adoptait une voix lascive. Elle suivait les idées déplacées de sa grand-mère, mais au moins, elle offrait un os à ronger à la taverne. Un sourire mutin sur les lèvres, elle se rapprocha du Qunari, plaça une main sur son torse avant d’abandonner son siège pour grimper sur ses cuisses. Profitant de l’effet de surprise, peu désireuse de lui laisser le temps de réagir, elle l’embrassa à pleine bouche. Aussitôt, des exclamations ahuries résonnèrent dans la salle principale.

Elle se retint de rire tant bien que mal. Puis, sans rompre le baiser, elle descendit du tabouret et attira le Qunari avec elle, le tenant par le col. Lorsqu’elle s’écarta enfin des lèvres voisines, elle lui attrapa le poignet pour l’entraîner derrière elle à l’étage de l’Auberge. Les habitués se redressèrent un instant pour les observer, mais n’osèrent pas les suivre. Les murmures ne tardèrent pas à s’élever des tables, mais Nyss ne s’en préoccupa pas.

Une fois hors de vue, et hors de portée d’oreille, elle reprit une contenance plus sérieuse. Elle ne s’excusa toutefois pas – elle ne regrettait rien.

— Je suis celle que vous cherchez. Les Mille Voix.

Elle insista sur le déterminant, avant de lui faire signe de la suivre une nouvelle fois. L’étage comportait une autre sortie, idéale dans ce cas de figure. Corff la lui avait montrée, quelques années plus tôt.

Elle quitta donc l’Auberge du Pendu pour retrouver la Basseville. Dans la foule, ils attireraient moins les regards qu’au comptoir de la taverne. Elle observa un instant les environs, puis se tourna vers le Qunari.

— C’est en rapport avec l’elfe arrêtée ?

Ven 2 Avr 2021 - 15:03

Charlie
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Du jus de pommes, donc. Les Bas l’étonneraient toujours. Quelle utilité de faire du jus à partir d’un fruit aussi nourrissant ? En cultivaient-ils en abondance pour se permettre un gaspillage pareil ? Sten n’eut cependant pas le temps d’y réfléchir plus, celle qui semblait être Mille Voix le reprenant sur son commun. Allons bon, qu’avait-il fait comme erreur ? Enfin, tant que cela n’empêchait pas la compréhension, il ne s’excuserait pas. La langue commune n’était pas sa langue de naissance et il avait appris certains mots sur le tas.

Il se retint cependant de justesse de froncer les sourcils quand la voix de la jeune femme prit une intonation qui ne lui était pas familière. Sans doute essayait-elle de convaincre la salle de quelque chose qui lui échappait pour rester discret. C’était le plus logique à faire et l’humaine ne devait pas être stupide. Les Bas stupides ne vivaient généralement pas longtemps.

Il ne s’attendait juste pas à ce qu’elle montât sur ses cuisses pour l’embrasser à pleine bouche. Il faillit prendre son arme par réflexe, prenant le geste comme une agression, avant de dévier sa main pour saisir sa hanche et suivre la jeune femme dans son idée. Il espérait pour elle qu’elle était bien Mille-Voix et qu’elle tentait juste de rester discrète ; sinon, il risquait bien de l’éliminer. L’Arishak ne voulait pas que l’affaire s’ébruite, alors il ne pouvait pas se permettre de laisser une bavarde en vie.

Même si elle embrassait plutôt bien.

Sten soupira mentalement contre lui-même, effaçant cette pensée parasite et les sensations qui allaient avec alors que Mille-voix le tirait par son col pour l’emmener. Un bref instant, il se demanda comment elle réagirait si elle savait que c’était un Aqun-Athlok qu’elle avait embrassé, si elle n’avait pas senti la légère protubérance sur sa poitrine. Il ne prit pas la peine de réprimer son sourire en coin pour mieux bluffer l’assemblée même si, clairement, il commençait à prendre de mauvaises habitudes. Avant Kirkwall, il n’aurait pas souri pour si peu.

Le Qunari comprit alors pourquoi la jeune femme l’avait repris sur son commun lorsqu’elle confirma qu’elle était les Mille-Voix, insistant bien sur le déterminant. S’était-elle vexée de cet oubli involontaire ? Enfin, il ne s’excuserait pas pour si peu. Si elle avait un ego si fragile qu’elle ne supportait pas une légère déformation, c’était son problème, pas le sien.

Au moins connaissait-elle la taverne comme sa poche, ou en tout cas assez pour connaître une deuxième sortie. L’air frais le frappa au visage alors qu’ils s’extirpaient de l’établissement à la propreté douteuse pour arpenter les rues de la Basseville. Il était tout aussi peau à l’aise que dans la taverne et se retenait de jeter des coups d'œil fréquents derrière lui. Il avait beau être un combattant, il restait un Qunari dans une ville qui voulait sa peau.
“ En effet, c’est à propos de l’elfe „
Sten espérait qu’il arriverait à être assez clair dans ses explications. Il n’était pas taillé pour ça, bon sang, il n’était pas un Benhassrath bien entraîné ! Il avait l’impression d’être un jeune enfant encore inconscient de ses forces et de ses faiblesses et il n’aimait pas ça du tout.
“ Vous pourriez la faire évader ? Vous serez payée en cas de réussite. En cas d’échec, nous nierons vous avoir employée. Il faudra vous débrouiller seule „
Le Qunari n’avait aucune raison de mentir à la jeune femme ou à lui faire de fausses promesses. Ce n’était pas son genre. Il préférait qu’elle sache exactement où elle mettait les pieds. Si elle refusait, quelqu’en soit la raison, il irait chercher ailleurs un désespéré ayant besoin d’argent. Seule la libération de la Viddathari comptait.

Sten s'exprime en #f5bcb9

Ven 7 Mai 2021 - 15:55

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La Basseville regorgeait d’activité. Partout où Nyss posait son regard, elle remarquait des commerçants plus ou moins honnêtes, des voleurs à l’arrachée qui tentaient de récupérer leur gagne-pain du jour, des habitants qui tâchaient de mener leur existence. Quelques yeux effrayés s’attardaient sur le Qunari qui l’accompagnait, mais personne n’insistait. Personne ne souhaitait s’attirer des ennuis avec les buffles de Par Vollen, qui occupaient la ville depuis presque trois ans. Les marchéens les craignaient, imaginaient quantité d’atrocités à leur sujet, et les rumeurs n’aidaient pas à apaiser les tensions. Kirkwall se transformait en une véritable poudrière, sans parler des conflits entre les mages et les Templiers. Nyss n’était pas croyante, mais elle remerciait le clampin confortablement installé dans l’Immatériel de lui avoir épargné le don de magie. Elle tenait trop à sa liberté pour se retrouver cloitrée entre quatre murs pour le restant de ses jours.

Les bras derrière la tête, elle flânait dans les rues de la Basseville. Elle se promenait d’un pas nonchalant entre les étals, faisaient mine de s’intéresser aux babioles exposées par les commerçants. Certains la reconnaissaient, et lui adressaient d’ailleurs une salutation à laquelle elle répondait d’un bref sourire. Nyss ne se prenait pas au sérieux. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’asseoir autour d’une table avec son « client » pour parler affaires sérieuses. Elle préférait la spontanéité et les relations informelles. Elle avait beau être une professionnelle dans son domaine, elle prenait soin de conserver les pieds sur terre. Elle n’oubliait pas les règles de la rue ; l’ego était source de bien des maux, et souvent, d’une mort expéditive. Un excès de confiance condamnait bien des âmes. Les criminels, en particulier, devaient redoubler de prudence. Elle flirtait sans arrêt avec le danger, mais elle ne perdait pas de vue les risques qui planaient sur sa tête. Un jour, peut-être, si elle se méprenait, elle ne réussirait pas à s’évader. Ou peut-être que la Côterie déciderait de se passer de ses services. Ou peut-être que la menace viendrait d’ailleurs, comme de sa mégère de grand-mère, qu’elle n’imaginait pas capable de l’enrôler de force à la Rose en Fleur – ou presque.

De temps à autre, Nyss se retournait vers le Qunari qui la suivait. Son « employeur ». Une part d’elle s’attendait à une mauvaise farce. Le Qun s’abaissait à demander les services d’une « bas ». Elle n’était pas certaine de la signification du terme, qu’elle avait entendu à plusieurs reprises sur les docks, mais elle supposait qu’il renvoyait à tout ce qui n’était pas rattaché au Qun. En tout cas, le constat général demeurait le même : d’ordinaire, les buffles ne se mêlaient pas aux marchéens. Ils accueillaient les convertis, mais rien de plus. Cette affaire devait représenter beaucoup à leurs yeux pour ainsi recourir aux Mille Voies. Peut-être à cause des autres histoires qu’elle entendait, comme quoi le Qun était un groupe uni, un seul corps qui avançait de front ? Cela lui semblait idyllique, presque une mauvaise fable servie comme la soupe aux gruaux des pauvres.

— La question n’est pas si je peux la faire évader.

Un sourire au coin des lèvres, la voleuse continuait sa petite balade, l’air de rien. Elle connaissait ses capacités, et elle n’en était pas à sa première évasion. Kirkwall ne la surnommait pas Les Mille Voix pour des prunes. Elle avait de la bouteille. En revanche, elle ne travaillait pas gratuitement ; même pas pour les beaux yeux d’un Qunari qu’elle avait apprécié embrasser.

— La question est plutôt : combien et comment vous payez ?

Recourir aux services des Mille Voix n’était pas donné à tout le temps. Avec le temps, elle avait augmenté ses tarifs pour resserrer sa clientèle. Elle essayait d’équilibrer le danger encouru et les bénéfices retirés. En d’autres termes, les Qunari devraient payer rubis sur l’ongle, et argent comptant. Nyss ne travaillait pas sur la base de promesses en l’air ; les paroles se brisaient aussi vite que Mérédith persécutait les mages.

— Sachez d’ailleurs que je prends la moitié de la somme comme acompte.

En dépit de ses exigences, elle notait toutefois que le Qunari en face d’elle se montrait honnête. Il la prévenait des risques et des conséquences d’un échec. Même si elle connaissait les règles de la profession, et qu’un rappel était donc inutile, elle appréciait cette sincérité. C’était un début de preuve que le Qun ne cherchait pas à la prendre pour une idiote.

— Quel est votre petit nom d’ailleurs ? Ou votre titre, peu importe, mais que je ne vous appelle pas le « buffle » jusqu’à la fin de vos jours.

Elle lui offrit un sourire, même si elle n’épilogua pas sous la question. Elle savait que les Qunari n’avaient pas de prénoms, ils répondaient à leur titre. L’Arishak était ainsi le chef des armées du Qun – et c’était le seul qu’elle connaissait.

— Ce serait criminel après vous avoir embrassé de la sorte.

Elle lui adressa un clin d’œil tandis qu’elle se retenait de rire en pleine rue. Elle avait trouvé comment égayer sa journée.

Jeu 27 Mai 2021 - 18:11

Charlie
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Les Mille-voix semblait étonnamment détendue.

Ce n’était pas que Sten se basait uniquement sur sa posture étrange - garder ses bras derrière sa tête ne devait pas être très agréable - pour la juger défavorablement. Mais, considérant ses activités, même dans la Basseville, il aurait pensé qu’elle aurait cherché à se faire un peu plus petite et discrète. Enfin, autant qu’on le pouvait en étant suivie par un Qunari, il voulait bien l’admettre.

Il la suivait cependant sans poser de question, ni même s’indigner qu’elle le trimballe à travers les ruelles. Il n’était pas don son élément ; elle, si. Il n’était pas entraîné pour ce genre de missions mais, en l’absence de Benhassrath, il était le moins contre-indiqué. Un soupir lui échappa. Il espérait que l’affaire serait réglée vite et bien ; il n’était pas question de retourner vers l’Arishak avant d’avoir de bonnes nouvelles.

Ou, s’il n’avait que de mauvaises nouvelles, Sten n’était pas certain qu’il serait bien reçu. L’échec n’était pas une option. Même si faire une proposition aux Mille-Voix s’était imposé au vu de sa réputation, il n’en restait pas moins que le choix final lui revenait. Sans doute serait-il blâmé pour son manque de jugement si la Viddarthari n’était pas libérée.

Il ne tressaillit même pas à la question du paiement. Même si ce n’était pas dans leurs habitudes d’embaucher des Bas, cela ne signifiait pas pour autant que l’Arishak ignorait comment traiter avec eux. Et s’ils étaient allés nettoyer les côtes des traîtres au Qun pour prendre l’argent qu’ils avaient récupéré sur les cadavres des voyageurs, ou si certains d’entre eux s’étaient fait passer pour des mercenaires en quête d’argent, c’était leur problème. De toute façon, avec les déserteurs, les alentours de la ville pullulaient en mercenaires Qunaris.
“ 80 pièces d’or „répond-il simplement.
En vérité, il avait une marge de quelques dizaines de pièce, mais il préférait être prudent, au cas où elle voudrait négocier. Mieux valait avoir de la marge. Il ne connaissait pas ses prix, après tout.
“ Et je comprends, pour le paiement d’avance. Pas de problème „
Avait-il besoin de préciser que si elle s’avisait de les doubler, ils la traqueraient ? Les Qunaris n’appréciaient guère se faire voler, surtout après les événements qui les avaient fait échouer à Kirkwall. Il haussa les épaules. Elle devait bien s’en douter, non ? Elle ne lui paraissait pas stupide et puis, si c’était son genre, il y aurait forcément eu des mécontents pour salir sa réputation.

Il haussa un sourcil lorsqu’elle lui demanda son titre et il pencha la tête sur le côté. Son respect pour elle augmentait un peu ; la plupart des Bas qu’il avait rencontré ne lui avait pas posé la question, restant au « buffle » qui ne le faisait plus tiquer, maintenant. Cependant, il cligne des yeux et les fronce à la phrase qu’elle rajoute ensuite.

Sans vouloir la vexer, elle était déjà une criminelle, non ? Pourquoi elle se soucierait de rajouter un crime en plus à sa liste ? Et puis, ce n’était pas un crime, si ?
“ Sten. Et sans vouloir vous offusquer, vous êtes déjà une criminelle. Un peu plus ou un peu moins ne ferait pas de différence, si ? „
Il espérait ne pas faire de bourde, mais il n’arrivait pas à comprendre la Bas sur ce coup-là. Et si ses lacunes dans la langue commune lui portaient préjudices à la compréhension de la phrase ? Peut-être l’a-t-il simplement mal interprétée ?
Les Mille-voix lui adressa un sourire et il pouvait presque sentir qu’elle se retenait de rire.

Il avait définitivement dû mal interpréter.
“ … J’ai dit quelque chose de drôle ? „
Sten ne se ferait pas avoir une deuxième fois.

Sten s'exprime en #f5bcb9

Sam 19 Juin 2021 - 16:56

Sirius Tremellia
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「 Les mains lestes de la liberté 」
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Travailler avec un Qunari s’annonçait divertissant. Non seulement elle pouvait profiter d’une jolie vue, mais elle avait aussi dégotté de quoi s’amuser. Elle faisait une pierre deux coups, que demander de plus ? Il était rare qu’un emploi sorti de nulle part s’avérait aussi intéressant. D’ordinaire, elle obtenait les meilleurs contrats de la part de la Coterie, qui connaissait ses compétences et n’hésitait donc pas à les utiliser au mieux. Les demandes qui provenaient de civils s’avéraient tout au plus inintéressantes, voire ennuyantes, et certaines ne proposaient même pas de paie valable. Les Mille Voix avaient une réputation à tenir ; elle ne comptait pas brader ses prix, et encore moins les obtenir en nature. Certains avaient tenté le coup avec elle, l’an passé ; ils avaient fini à la flotte, pieds et poings liés. Elle n’échappait pas à sa mégère de grand-mère pour accepter de vendre son corps au premier venu.

En revanche, elle ne disait pas non à un peu de plaisir sur son temps libre. Tandis qu’elle se mouvait à travers les rues de la Basseville, elle reluquait parfois le Qunari qui la suivait. Il était plus aveugle encore qu’un cochard à peine né, et ses lacunes de la langue commune rendaient leurs discussions hilarantes, mais Nyss ne s’en plaignait pas. Un fin sourire sur les lèvres, elle s’amusait de cette situation. Cette incompréhension constante donnait même un air mignon au buffle ; un petit quelque chose qu’elle adorait, et qui suscitait chez elle l’envie de le taquiner encore longtemps.

Néanmoins, l’appel du business revint à la charge. Le Qunari ne se perdait guère en digression ; il se focalisait sur son objectif, rien de plus. Il était donc tout naturel qu’il répondît à ses questions sans tergiverser. Il acceptait les contraintes des Mille Voix, et annonçait son prix. Nyss retint avec grand peine son rire. Était-ce son initiative, ou l’Arishak se méprenait-il sur la réalité du terrain ? L’un comme l’autre, les deux hypothèses causaient son hilarité.

Toujours aussi décontractée, elle se retourna vers son employeur du jour. Son sourire atténuait la virulence de ses paroles.

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— 80 ? Vous me prenez pour qui, la clodo du coin ?


Elle était les Mille Voix. Elle taillait sa réputation depuis plusieurs années maintenant, et la Coterie l’avait aidée à accroître sa notoriété. Elle était l’as de l’évasion, cette inconnue qui changeait d’identité au gré de ses contrats pour réussir l’évasion parfaite d’une cellule. Ses tarifs s’accordaient à la réputation qui l’accompagnait, et elle ne comptait pas les brader, même pour les beaux yeux d’un Qunari. Si elle commettait cette idiotie, tous ses prochains « clients » chercheraient à négocier pour obtenir un rabais – ce qu’elle ne tolèrerait pas. Déjà que la Coterie prélevait une commission sur les contrats qu’elle lui dénichait, c’était bien assez.

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— C’est 100 pièces d’or, minimum. J’ajusterai le prix en fonction de la difficulté de l’évasion.


Pour l’instant, elle manquait de renseignements. Certes, il ne devait pas y avoir trente millions d’elfes criminelles arrêtées par la garde civile ces derniers jours, et Kirkwall ne possédait pas des cellules à foison. Elle connaissait déjà les grandes lignes de la mission que les Qunari souhaitaient lui assigner. Toutefois, elle gardait en tête les paroles de Corff. La garde civile était à cran. Peut-être avait-elle accru la surveillance de l’elfe, ou changer les rotations habituelles de ses patrouilles. Les Mille Voix avaient assassiné un nain du Carta quelques jours plus tôt ; le souvenir était encore frais. Aveline Vallen était une femme redoutable, et Nyss se ferait pas l’erreur de la sous-estimer.

Mais tandis qu’elle réfléchissait au plan à suivre, le Qunari démontra à nouveau toute l’étendue de ses lacunes en langue commune. Cette fois-ci, elle ne parvint pas à se retenir, et son rire éclata dans la rue de la Basseville. Quelques passants la regardèrent, mais continuèrent bien vite leur chemin, peu désireux de s’attirer des ennuis.

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— Oh, Sten, par les couilles du Créateur… Vous êtes plus naïf qu’une pucelle effarouchée de la Rose en fleur.


Elle se retint avec force de ne pas lui pincer les fesses par pure taquinerie – et envie de tâter, aussi. L’avant-goût de l’auberge l’incitait à en découvrir davantage.

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— Ce qui est plutôt étonnant, vous ne jouiez pas les effarouchés avec notre baiser. Votre prise sur ma hanche était des plus explicites.


Elle lui décocha un regard aguicheur tandis qu’elle s’approchait du Qunari. Elle ne comptait pas se faufiler dans les cellules de la garde civile avant plusieurs heures, le temps de préparer son expédition, alors profiter d’un peu de bon temps en attendant.

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— Hé, Nyss !


Elle leva les yeux au ciel et se retourna pour faire face à l’idiot qui l’interrompait dans son approche. Elle appréciait Tipsy, mais ce crétin devait vraiment apprendre à choisir ses moments. Elle s’apprêtait d’ailleurs à le sermonner avec toute sa sympathie habituelle, mais il lui offrit des sablés aux pommes. Elle le toisa du regard. Ce sale petit filou la connaissait bien.

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— Qu’est-ce que tu veux, Tipsy ?


Le rouquin dévisagea un instant le Qunari qui l’accompagnait, pendant que Nyss s’empiffrait des sablés aux pommes.

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— Je pourrai te retourner la question.

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— Oh, crache le morceau Tipsy, j’ai autre chose à faire.


Il observa les environs avant de se rapprocher.

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— Disons que nous avons eu vent des ambitions de certains… occupants particuliers de la ville.


Il jeta un regard en coin au Qunari. Très discret, Tipsy. Autant parler directement de la Coterie.

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— Si tu vois ce que je veux dire.

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— Oh oui, je vois. Tu ne brilles pas par ta subtilité.


Tipsy s’apprêta à rétorquer, mais elle ne lui en laissa pas l’occasion.

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— Et alors ? Harlan a quelque chose à y redire ?

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— Non. C’est un contrat extérieur, tu fais ce que tu veux. Je suis juste là pour te rencarder, et t’éviter une mort précoce.

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— Très aimable.


Nyss se retint de lever les yeux au ciel. D’un côté, elle savait se débrouiller ; mais de l’autre, elle ne crachait pas sur les renseignements offerts par Tipsy. Il connaissait bien la ville, et disposait des réseaux de la Coterie pour récolter les dernières informations du jour. A tous les coups, il lui fournirait les détails nécessaires pour la réussite de son nouveau contrat.

Cela ne manqua pas. Tipsy sortit de sa poche une boîte contenant d’autres sablés – à la cannelle, si elle supposait bien, vu leur couleur –, enveloppée dans du tissu, et la lui offrit. Un geste anodin, mais elle avait repéré les feuillets cachés par le tissu.

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— Avec les compliments d’Harlan.


Elle marqua un temps d’arrêt. Tipsy lui adressait un grand sourire innocent. Beaucoup trop innocent.

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— T’es pas sérieux…

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— Tu connais les impératifs de la pâtisserie… que d’exigences !


Sur ces paroles à double-sens, le rouquin s’éclipsa après l’avoir salué. Sans le Qunari à ses côtés, elle l’aurait coursé pour lui faire avaler ses foutus sablés.

Après un soupir, elle se retourna vers Sten. Elle fit comme si rien ne s’était passé.

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— Auriez-vous d’autres renseignements à me fournir ?


Elle l’entraîna aussi dans un autre coin de la Basseville, à la recherche d’un endroit tranquille où elle pourrait éplucher les feuillets fournis par Tipsy. Et aussi maudire Harlan sur plusieurs générations pour lui refiler un contrat imprévu.


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Tipsy
Un rouquin qui connaît la manie de Nyss de grignoter à toute heure de la journée ou de la nuit.

Il s'exprime en DarkOliveGreen.


Sam 9 Oct 2021 - 18:05

Charlie
Charlie

– Inquisition –

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Les mains lestes de la libertée


19 Drakonis 9:34 | Basse ville, Kirkwall, Marches Libres
¤ PV Belette

Bien évidemment que la Bas demande plus que sa proposition de base. Sten n’est guère surpris et il hoche la tête, acceptant la hausse de prix sans broncher. Il a paré à cette éventualité et il n’est pas assez stupide pour tenter de négocier. Il est un Qunari, qui manie mal la langue commune ; il risque de se faire d’autant plus plumer qu’il chercherait à faire baisser la somme due.

Il cligne cependant des yeux alors que Mille Voix s’esclaffe et il n’est pas certain de comprendre pourquoi. Bon sang, la moitié des mots qu’elle prononce ensuite lui sont inconnus ! Il se pince l’arrête du nez, soupirant en cherchant le meilleur moyen de garder la face. Se faire ainsi remarquer en pleine foule, en plein Kirkwall… Pourvu que cela n’embarrasse pas les siens.

Il croit cependant comprendre ce qui se trame par la suite, avec le regard aguicheur de la jeune femme et ses propos plus qu’explicites, même pour lui.

— Veuillez m’excuser, ma compréhension du commun est assez basique


Non, il ne s’aventurera pas sur ce terrain. Ce n’est ni le lieu, ni le moment, et il doute fort que cela lui ferait obtenir une ristourne. Que de temps perdu pour rien.  Il ignore juste comment lui faire comprendre qu’il n’est pas intéressé maintenant – il ne dit pas qu’un autre jour, peut-être… – car sa mission prime.

Heureusement, Mille voix se fait alpaguer parce qui semble être une de ses connaissances et Sten détourne la tête comme pour leur laisser un semblant d’intimité. Cependant, ses oreilles restent grandes ouvertes, récupérant les informations dont il ne savait que faire pour l’instant, mais que d’autres sauraient sans doute mieux exploiter que lui.

Aussi, ce ne fut pas du temps perdu, mais il prit garde de ne rien laisser paraître de l’intérêt qu’il avait eu à la conversation quand Mille Voix se tourne de nouveau vers lui, son interlocuteur disparaissant prestement dans les ombres des bâtiments. Elle demande plus d’informations, qu’il est ravi de lui fournir. Au moins, elle ne ratera pas son contrat parce qu’elle a manqué d’informations ; cela serait une faute de sa part que Sten ne se pardonnerait pas et que l’Arishak sanctionnerait sévèrement.

— Elfe, rousse, cheveux courts, yeux verts. Elle répond au nom de Finley. Plutôt maigre. Je ne sais pas vraiment ce que je peux vous donner de plus comme informations. Nous n’avons pas sa localisation précise dans la prison


Sans doute auraient-ils pu l’obtenir s’il y avait eu des Ben-Hassrath parmi eux. Mais ils doivent faire sans et parfois, Sten a l’impression d’être amputé d’une partie de lui-même par leur absence. Une sensation qu’il déteste et dont il aimerait bien s’affranchir ; mais de toute façon, il a l’impression de marcher à côté de ses bottes depuis qu’ils ont mis pied à Kirkwall. La ville est bien trop différente du Qun pour qu’il y soit à son aise.

— Elle est grande gueule, sinon. Même si elle le cache bien. Elle doit être en train d’abreuver les gardes de son répertoire d’insultes


Sten a des doutes, parfois, sur la volonté de Finley de s’intégrer au sein du Qun. Mais elle a besoin de temps encore, pour rentrer dans le moule bien loin de celui dans lequel elle a grandi. Il ne peut nier qu’elle essaye de toutes ses forces, mais il y a quelque chose parfois qui gêne Sten quand il discute avec elle, sans qu’il n’arrive à mettre le doigt dessus.

Il préfère ne pas y penser, parce qu’il a vraiment envie de la voir s’intégrer. Il a vraiment envie de la côtoyer au sein du Qun. Il a envie qu’elle soit son amie, avec son sourire si franc et si lumineux. Sten n’a qu’un ami cher, mais il a bien envie d’agrandir son cercle d’amis avec elle.

Sten soupire, avant de sortir une bourse contenant l’avance de la jeune femme. Il lui met dans la main, sachant qu’il ne coupera de toute façon pas à l’avance.

— Voici l’avance. Vous aurez l’autre moitié et le supplément si besoin une fois votre travail terminé, comme convenu. Si c’est tout pour vous, je propose que nos chemins se séparent ici


Il hésite, un bref instant.

Sa mission est terminée, non ?

Une ombre de sourire se peint sur son visage. Il se penche vers elle et l’embrasse furtivement, comme paiement de son fou rire à son encontre. Ou une promesse de plus, plus tard, qui sait ? Sten ne devrait pas faire ça. Il le sait. Mais cela ne va pas à l’encontre des principes du Qun, alors ce n’est pas si grave, si ?

— Ce fut un plaisir de faire votre rencontre, Mille-Voix


Son sourire ne le quitte pas alors qu’il tourne les talons, laissant la jeune femme derrière lui. Ils se reverront de toute façon pour le reste du paiement.

Sten a hâte, quand bien même il ne l’avouerait pas à haute voix.

Sten s'exprime en #f5bcb9

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