-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Jeu 18 Mar 2021 - 14:31

Charlie
Charlie

– Inquisition –

Messages : 98






La montagne qui entendait des voix


15 Solace 9:41 | Abords de Sarhnia, Emprise du Lion, Orlaïs
¤ PV Tauron

L'ambiance était morose sur le campement, à l’entrée du petit village de Sahrnia. Charlie n’avait pas d’autres mots pour décrire la vague de tristesse qui s’était emparée de la compagnie depuis qu’ils étaient revenus en Orlaïs. Un soupir lui échappa, alors que la chanson dans sa tête résonnait sans fin depuis des semaines. Il massa ses tempes, évitant le regard de ses camarades qui savaient pertinemment ce que ce geste signifiait.

L’Appel retentissait dans son esprit, l’entremêlant de plus en plus dans sa toile mélodieuse. Tout comme pour Finley, c’était trop tôt, bien trop tôt, mais que pouvaient-ils y faire ? Absolument rien. Juste subir et prier pour gratter encore quelques jours, quelques semaines auprès de leurs amis des Lames Pourpres. Lorsqu’ils ne sauraient plus y résister, quand la petite chanson leur prendrait leur esprit, Howard lui avait promis de les mener à une entrée vers les Tréfonds.

Charlie aimerait que ça s’arrête. Qu’il puisse de nouveau coudre une poupée ou tailler une figurine sans marmonner la chanson qui lui enlevait peu à peu ses facultés de penser. Cela avait commencé avec des pertes de mémoire, des oublis, et cela n’irait pas en s’arrangeant. Il avait peur, presque, de comment il finirait les prochains mois. Il y avait des souvenirs qu’il ne voulait pas voir abîmer par la corruption, qu’il ne voulait pas voir détruit par ce qu’il s’était efforcé de combattre durant des années. Les moments passés avec Finley, avec les Lames Pourpres, le gamin de la Garde qu’il appréciait, les Mille-voix...
“ Je vais me coucher „
La voix morne de Finley le fit sursauter. Elle avait perdu son entrain et sa verve habituels depuis des jours, mais la voir se lever et marcher machinalement pour rejoindre sa tente, presque comme un zombie, lui fendait encore plus le cœur. Déjà, le campement en-dehors du village était un signe avant-coureur de l’état de l’elfe qui se dégradait plus vite que le sien. Howard ne les aurait jamais fait stationner dans la neige alors qu’il y avait une auberge, habituellement.

Mais les habitudes partaient en morceaux devant l’Appel et le Qunari était déjà bien heureux que la compagnie ne les avait pas forcé à partir. Il ignorait si Howard avait fait taire les avis contraires ou s’ils s‘étaient tous accordés, mais en tout cas, Finley et lui n’étaient pas seuls alors qu’ils sombraient doucement dans la folie. Il avait songé revenir chez les Gardes pour la fin, puis il s’était souvenu de son mal-être, de cette sensation d’être à côté de ses pompes. Il ne voulait pas mourir en portant en lui la sensation de ne pas être à sa place.
“ Bonne nuit, Fin’ „

“ Essaye de dormir, gros lourdeau. Cap’taine, le laissez pas veiller toute la nuit, s’il vous plaît ! „
Howard hocha la tête, mais personne n’eut le cœur à en plaisanter. Il y avait encore quelques semaines, ses amis auraient taquiné autant Finley que lui. Leur bonne humeur lui manquait, mais il était déjà égoïste en restant le plus longtemps possible, il ne pouvait pas exiger de ses camarades d’être joyeux alors que sa mort et celle de l’elfe approchaient à grand pas.

Charlie releva cependant la tête des flammes chaudes de leur feu de camp lorsqu’il aperçut du coin de l'œil une silhouette sur la route. Il posa une main sur la hache à ses côtés, se demandant s’il s’agissait d’un villageois, d’un voyageur ou de quelque chose de plus dangereux. Son geste fit se tendre ses camarades, avant qu’Howard ne fasse un signe pour les apaiser.

Réflexion faite, il y avait peu de chances que des bandits s’aventurassent à l’entrée du village ou en tout cas, ils rebrousseraient sans doute chemin en voyant une troupe armée sur le seuil, bien que petite. Sans doute n’était-ce qu’un voyageur comme eux.

Charlie s'exprime en #214094 ; Finley s'exprime en #006400

Dim 21 Mar 2021 - 13:13

Anonymous
Invité

Invité


La montagne qui entendait des voix.

Solace, 6:41 du Dragon
Approchez approchez Messieurs dames... Messieurs. Venez goûter à ce conte merveilleux qui prit place un jour de tempête alors que... Comment ça "Bouh" ? Mais je viens à peine de commencer et ... Ah, oui, je sais que nous sommes enfermés depuis deux semaines dans cette maudite coque de noix et ? Vous vous êtes lassés de mes fresques maritimes ? Mes bons amis, à force de me réclamer à cor et à cri vous avez depuis longtemps épuisé mon répertoire d'histoires terrestres. À moins que... J'ai peut-être une aventure en réserve qui saura vous combler, mais elle n'est pas tout à fait terminée, je dois encore la travailler. Il faudra peut-être m'aider quelque peu. Bien, allons-y alors ! Humhum!

Ecoutez:

Notre histoire prend place au crépuscule d'une chaude journée de Solace. Les rayons chaleureux d'un soleil trop impérieux avaient au fil des dernières heures finit par étouffer l'herbe grasse née au printemps propice, la rendant sèche et cassante sous les pas de notre voyageur. Ce dernier venait d'entamer sa seconde semaine sur les routes et son corps tout entier semblait enfin s'y être adapté. Les cors sous ses pieds ne le dérangeaient plus, pas plus que les tiraillements qui tous les soirs lui vrillaient l'arrière des mollets. Pourtant il restait un organe qui, rebelle, refusait de se soumettre aux dures conditions de la vie d'errance : son estomac, qui criait famine. Perdu dans les collines sauvages de cette région, le voyageur solitaire accéléra le pas, cherchant au plus vite à rejoindre une ville accueillante où il pourrait user de son instrument pour gagner sa pitance.

Les heures passèrent sans que le moindre village ne vienne pointer le bout de son nez. L'Empereur du ciel, fatigué de ses exploits du jour, commença son long déclin et une lumière rasante illumina tout le paysage, dévoilant au passage les prémisses d'un mirage certain. Entre deux collines, lové au creux d'une large rivière ronflante, se trouvait un village fortifié. N'ayant rien à cacher, notre ménestrel voyageur s'engagea sur la route officielle y menant et adopta une démarche assurée. Plus il approchait, plus le village se dévoilait : de petites maisons aux murs peints de bleus et de rouge, timidement regroupés à l'arrière de murailles restées nues. Une unique porte permettait d'accéder au cœur de la ville fortifiée, porte devant laquelle semblait avoir été monté un campement d'hommes armés.

En s'approchant, notre voyageur ralentit le pas. Sa tenue bigarrée et sa guiterne passée en travers de son torse trahissaient aisément ses occupations, le présentant plus efficacement que n'importe quel mot. C'était une chance car notre voyageur ne trouvait plus ses mots. Quelque chose, au milieu de ce campement, l'avait totalement subjugué. Immense, la peau grise, solide comme de la roche, une montagne le fixait.
- C'était un Qunari, pas vrai ?
Non, une Montagne. -
Troublé par cette apparition, mais voyant au cœur des sombres mines occupant le campement une brillante opportunité, il esquissa une raide courbette, les cordes se son instrument se pinçant seules dans l'exercice.
“Je me nomme Tauron. Je puis me tromper mais... Il me semble qu'un peu de compagnie ne vous ferait pas de mal !„



[FB 9:41] La montagne qui entendait des voix (PV Tauron) Latest?cb=20150523145513


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum