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Dim 25 Avr 2021 - 17:12

Anonymous
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Le doux chant du printemps
Ft. Prudence Druimein


Starkhaven était vêtue de son plus riche manteau, aujourd’hui.

Les rues débordaient d’activités, de rires, de chants et de bonne humeur. Pas après pas, de nouveaux horizons s’ouvraient, l’on changeait soudainement d’époque. Une rue on riait à s’en briser les côtes, une rue les larmes et l’empathie tragique prenaient le dessus. Cela changeait des autres années, mais Aden appréciait cet élan de nouveauté. La ville en avait bien besoin.

Cette année était des plus différentes, et pas simplement en termes d’activités lors de ces célébrations de fin de l’Hiver, mais aussi pour Aden. Après tout, il avait commencé sa formation de templier peu de temps avant, et surtout, ses camarades avaient décidé que le jeune orphelin devait se parer de ses plus beaux atouts pour une telle fête. Gêné à cette idée, il se laissa finalement faire par les plus riches qui voulaient mettre le paquet.

Il devait admettre qu’il n’avait jamais mis les pieds chez un tailleur. L’endroit lui paraissait si particulier .. Mais

- « Allez hop hop, on s’active ! »

pas le temps de traîner, apparemment. Aden fut poussé à l’intérieur par l’espiègle Cordélia, qui était celle qui avait opté pour une séance chez le tailleur. Lydie était également venue avec eux, jointe de près par sa sœur Marie.

Encore incertain sur ce qui allait lui arriver, ou si tout ça en valait la peine, Aden se faufila timidement dans l’atelier. Le groupe fut accueilli chaleureusement par le maître-tailleur, et rapidement tout le monde se mit au travail.

Au fil des mesures infinies qu’il prenait, et ce sous tous les angles, même les plus improbables, les filles regardaient ensemble quels tissus seraient les plus appropriés au jeune aspirant, qui ne comprenait pas le moindre mot du langage qu’elles parlaient. Mais heureusement, Cordélia savait exactement ce qu’elle faisait. Elle s’approcha vivement d’Aden, qui devait fortement baisser la tête face à sa petite taille.

- « Alors déjà : quelle humeur, aujourd’hui ? Plutôt homme, plutôt femme ? »
- « Plutôt .. homme ? »
- « Parfait ! »

Aden s’était crispé à cette question si inattendue, et se demandait quelles questions devait se poser le tailleur. Mais à sa grande surprise, rien sur son visage n’indiquait qu’il était dérangé. Surpris, sûrement, ou alors il devait se dire que c’étaient la folie de la jeunesse. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que le jeune templier remettait en cause les bonnes intentions de sa camarade : elle avait juste ce don pour l’honnêteté .. la brutale honnêteté. Et cela ne voulait pas dire non plus qu’elle en aurait fini avec lui de sitôt.

- « Dis voir Aden, plutôt quelque chose de simple ou quelque chose de plus fantasque ? Nan parce que vois-tu, je trouve que le rouge t’irait à RA-VIR sauf que Marie préfère du blanc. Du BLANC ! T’es déjà pas assez pâle, manquerait plus qu’on en rajoute ! »
- « Cordie, ce n’est pas parce que tu aimes le rouge qu’il faut en mettre partout ! »
- « Oh que SI. »

Une scène amusante à voir, c’était certain. Elles se crêpaient le chignon pour une .. couleur. Le sourire léger, Aden les scrutait confusément. Qu’était-il censé répondre ?

- « Au pire, si .. si vraiment, la sobriété ne me dérange pas— »
- « Donc du blanc, tu vois !
 »
- « Marie, attention hein. »
- « Et pourquoi pas du noir ? C’est chic, le noir. »
- « Du NOIR ! On ne va pas à un enterrement, Créateur ! »

Cordélia tenait vraiment à son rouge. Soufflant du nez à la place de rire, Aden ne cherchait pas à trop bouger, car il sentait la mort s’agripper à ses épaules sinon.

Le maître-tailleur était d’humeur aimable, mais pour faire son travail il était intransigeant. Le vieillard avait débarqué dans leur conversation en appuyant l’opinion de Lydie. « Vu le mal-être évident de votre ami, autant que sa tenue reste sobre et discrète. » Difficile de savoir comment le prendre.

Un coup de ciseaux par ici, un coup de fil par-là, et apparemment il avait tout ce dont il avait besoin pour travailler. Les sourcils d’Aden se fronçaient de confusion, mais il n’ajouta rien : après tout, il était loin de connaître ce domaine, c’était même la première fois de sa vie qu’il rencontrait un tailleur. Le maître des lieux indiqua au petit groupe de repasser d’ici une bonne heure, et que d’ici là, la tenue serait prête. Ce fut avec des passionnées de mode satisfaite qu’ils quittèrent les lieux.

Que faire pendant une bonne heure ? Eh bien, ils pouvaient entre autre profiter d’aller boire un verre non loin, et d’échanger sur toutes sortes de sujet, autant mondains que bêtement banals. Aden ne comprenait pas toutes les allusions, mais les filles s’assuraient qu’il ne perde pas trop pied dans leur échange, ni qu’il se sente trop à l’écart.

Tout ce luxe était si nouveau pour lui. Il découvrait un monde qui jusque-là lui était totalement inaccessible, et chaque petit détail l’émerveillait, que ce soit d’aller chez un tailleur, ou simplement les boissons qu’elles se permettaient – du café ? C’était autant amer que de la bière peu chère ! Tout un monde de raffinement et d’exotisme très particulier.

Le temps passa assez rapidement, chose qui surprit le jeune templier. Les voilà de retour auprès du maître-tailleur, qui avait exposé la tenue sur un mannequin. Le groupe au complet observa avec attention, des étoiles dans les yeux.

La tenue était sobre et élégante. Une tunique noire, mais avec du blanc vers le milieu et rempli de fioritures brodées, un pantalon tout autant sombre et simple, le tout surmonté d’une cape blanche, aux épaulières élégantes et autant décorées que le reste. On pouvait apercevoir, sur le col montant de la tunique, une pierre rouge qui ornait le cou. Une paire de gants blancs se trouvaient également avec le tout. Il n’y avait pas à dire : le maître-tailleur s’était surpassé.

Après la pressante envie des investigatrices de toute cette histoire de voir Aden en tenue, ce dernier partit donc se changer. Tout était si méticuleux, il avait peur de tout ruiner par maladresse. Aussi, il mit beaucoup de temps à tout enfiler.

Une fois prêt, il revint vers le reste du groupe, légèrement mal à l’aise et le sourire hésitant.

- « Aden. Ça te va TELLEMENT BIEN ??? »
- « V-vous trouvez ? C’est que .. je sais pas, la cape, elle ne fait pas trop ? »
- « Oh non non non, c’est parfait ! On dirait un prince, c’est merveilleux ! »

Un prince .. C’était vrai, ça. On dirait ces clichés de princes dans les contes de fées. Aden rit maladroitement à ce constat, avant que Cordie et Marie ne le prennent par le bras. Ainsi encadré, il n’avait plus nulle part où aller. Mince.

- « Allons, la fête nous attend, ne tardons pas ! »

Et le groupe quitta joyeusement le tailleur, après bien entendu l’avoir payé – chacune une part. Aden n’était pas trop à l’aise à l’idée qu’on lui offre quoi que ce soit, et certainement pas quelque chose de si cher. Mais bon, le mal était fait, il devait l’accepter désormais.

[Ellipse]

La messe du soir passée, le groupe se dirigea avec hâte vers les théâtres et autres festivités. Evidemment, ce n’était pas sans l’arrêt obligatoire près des stands de nourritures parsemés sur leur route, et où Cordélia voulait sans arrêt tout tester, « pour la culture » disait-elle. Il était vrai qu’elle ne venait pas de Starkhaven, tout comme les deux autres, à vrai dire, plus orlésiennes. Il ne savait pas d’où venait boucle d’or, mais son accent était clairement des Marches.

La pièce qui se déroulait devant leurs yeux était une comédie populaire, ou « fabliau » comme le qualifiaient les deux sœurs. L’on suivait la vie d’une famille de bourgeois qui n’avait que des problèmes : la femme trompait son mari avec un homme pieux, la fille voulait se battre à l’épée mais les parents ne voulaient pas, et le fils rêvait d’une vie de poésies, d’art et de confort, au lieu de devenir le templier viril et brute qu’on attendait de lui. Aden était un peu confus, mais il faisait semblant de rien, faussant un rire quand la foule riait. A voir cette pièce, la vie dans une vraie famille ne semblait pas des plus évidentes. Comment pourrait-il le savoir ? Il avait grandi dans un orphelinat rempli de fous tortionnaires.

En tout cas, chacune s’amusait bien avec les jeux de mots, les quiproquos divers et les situations exposées. Peut-être qu’Aden était trop premier degré pour la comédie.

Mais autre chose attira son regard, plus loin : de la musique jouait. Le blondin cherchait du regard la provenance de cette mélodie, plus douce et plus solennelle que les absurdités qui grandissaient sur cette scène. Une fois la bonne rue dans son champ de vision, Aden signala au groupe qu’il s’absentait et où il partait. Le message fut bien reçu par le reste du groupe, et il se faufila hors de la foule pour changer de rue. Enfin ; son bras fut très rapidement saisi par Cordie, qui avait décidé de finalement partir aussi.

Un plus petit rassemblement prenait place autour d’un groupe de musique digne d’une bonne taverne. Tambourins, flûtes et autres instruments typiques, et les plus proches d’eux dansaient en paire, profitant de la soirée. Le duo restait à distance avec d’autres et les regardait faire, sentant toute la magie de ce genre de célébration planer dans l’air. Le printemps arrivait enfin en Thédas.


Sam 1 Mai 2021 - 17:43

Belanaris Tremellia
Belanaris Tremellia

 

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Le doux chant du printemps [Annum]


01 Gardien 9:42 | Rues de Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Aden

“ Là, tu es magnifique, Prudie ! „
Tea sautillait pratiquement derrière elle, après avoir épinglé la couronne de fleurs dans ses cheveux. La noble n’avait pas pu refuser à son amie le droit de l’habiller comme elle le souhaitait pour l’Annum, comme lorsqu’elles étaient encore adolescentes. Elle l’avait laissé commander ses vêtements et avait accepté de passer quelques longues minutes devant sa glace pour la laisser la pouponner.

Son amie avait bien choisie. Elle ne lui avait mis aucun maquillage, pour ne pas lui rappeler les jours sombres où elle se devait d’en mettre, mais la couronne de fleurs fraîches la rajeunissait quelque peu, et les motifs floraux brodés sur sa tunique d’un vert tendre la rappelaient subtilement. Elle se releva, vérifiant qu’elle pouvait tout de même bouger librement, avant de se faire étreindre par son amie.
“ Tu ferais tourner la tête de Ser Rancellion s’il te voyait ainsi „ la taquina Téa.
Prudence lâcha un soupir outré avant de taper légèrement le bras de son amie, qui esquive en riant. La veuve tapota ses joues devenues rouges, avant de saisir ses dagues pour les ajouter à sa tenue. Elle ne se permettrait pas de sortir seule et désarmée en pleine fête. Ce serait l’erreur la plus stupide qu’elle pourrait faire.
“ Tu es certaine que tu ne veux pas que je vienne avec toi ? „

“ Passe un peu de temps avec ton frère, tu l’as bien mérité. Tout se passera bien pour moi, je te promets „

“ T’as pas intérêt à mourir „
La noble acquiesce, tourne sur elle-même pour admirer une dernière fois sa tunique, avant de glisser son bras sous celui de Tea pour l’attirer dehors. Elle ne voulait pas que son amie passât sa journée de congés à veiller sur elle, elle avait déjà assez pourri sa vie comme ça. Elle saurait se tenir à l’écart du danger et elle avait de quoi se défendre.

Elles se séparèrent à l’entrée de la demeure où les attendait Anselme ; Prudence s’esquiva bien vite avant que ses deux amis ne la retiennent. Qu’ils passent donc la journée et la soirée ensemble, sans elle pour attirer les ennuis. Elle voulait pas gâcher un des rares jours où ils pouvaient être ensemble.

Elle s’enfonça dans les rues animées, goûtant une brochette de viande par ci, des beignets par là, observant les gens de sa cité rire et se divertir. Elle sourit, le cœur joyeux de voir son peuple heureux, avant de s’arrêter devant des musiciens, qui jouaient une mélodie entraînante qu’elle ne connaissait pas. Elle huma l’air, tentant de la retenir pour pouvoir la jouer plus tard sur son luth. Ses doigts jouaient négligemment dans l’air, comme si elle tenait son instrument entre les mains, avant que ses yeux ne tombent sur une silhouette qu’elle connaissait de vue.

N’était-ce pas un apprenti templier appartenant aux Guetteurs ?

Elle se faufila entre les danseurs, passant parfois d’un partenaire à un autre avec un sourire joyeux. Cela lui plaisait de pouvoir profiter des fêtes comme elle le voulait depuis la mort de son époux et elle prendrait sans doute plaisir à discuter avec un Guetteur pour la soirée. Au moins, elle n’embêtera pas ses amis qui ont tant souffert par sa faute.

Seulement, maintenant qu’elle y regardait de plus près, le blond qui l’intéressait ne semblait pas seul. Oh, tant pis, cela ferait toujours plus d’habitants de la ville qu’elle connaîtrait. Cela pourrait toujours lui servir tôt ou tard, de préférence jamais. Elle aimerait bien que sa ville connaisse la paix et la prospérité sans qu’elle n’eut besoin de se salir plus les mains, mais ce n’était pas encore pour aujourd’hui, avec toute l’agitation causée par la Brèche, les Templiers Rouges et les Adeptes.

Elle s’approcha des deux jeunes gens, essayant d’attirer leur attention d’un toussotement avant d’incliner légèrement la tête. Elle restait la plus titrée, de visu, même si elle se fichait bien de tous ces ronds de jambes. Elle n’incendierait personne pour une erreur de protocole, encore moins pour lui parler un peu plus familièrement qu’ils ne le devraient. Tout dépendait de la personne en face d’elle et pas uniquement de la façon dont on s’adressait à elle.
“ Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, mais j’ai cru vous reconnaître. Seriez-vous l’apprenti Templier Aden ? „

Prudence s'exprime en #c7dc9a ; Tea s'exprime en #ff99ff

Mar 4 Mai 2021 - 23:35

Anonymous
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Le doux chant du printemps
Ft. Prudence Druimein


Une silhouette se mouvait au cœur des danses, qui attira l’œil du blondin bien vêtu. Un éclat de lumière, paré de fleurs et de couleurs les plus superbes. Aden resta un temps bouche bée, avant de réaliser qu’il connaissait cette silhouette. Mais bien sûr ! Madame Prudence. Elle venait parfois à Fort Eden, et faisait régulièrement des dons. Mais avant que cette réflexion n’aboutisse complètement, la rouquine était déjà plantée devant le jeune duo, inclinant la tête. Paniqué, Aden se courba avec un temps de latence.

- « Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, mais j’ai cru vous reconnaître. Seriez-vous l’apprenti Templier Aden ? »
- « Bonsoir, hum .. O-oui c’est moi ? Et vous êtes madame Prudence c’est exact ? Il m’avait semblé vous reconnaître— »
- « OH. CREATEUR. »

Cordélia avait la bouche grande ouverte, ses grands yeux bleus posés sur la robe de la nouvelle arrivante. Sans réellement réfléchir à deux fois, boucle d’or lui attrapa ses deux mains et se rapprocha d’elle, un grand sourire aux lèvres.

- « J’a-DORE la coupe de votre robe !!! »

Et sans réellement laisser le temps de respirer, elle lâcha une des mains pour monter la seconde au-dessus de sa tête, pour la faire gracieusement tourner sur elle.

- « Andrasté, c’est tellement adapté à votre morphologiiiiiie !! Je suis tellement FAN !!! Vous êtes allée chez quel tailleur ?? Je DOIS savoir. »

Resté quelque peu en retrait, passant une main dans ses longs cheveux pour atteindre sa nuque, Aden tenta de reprendre un peu de place, craignant que la trop grande spontanéité de Cordélia ne terrifie madame Prudence.

- « Madame Prudence, je vous présente Cordélia— »
- « Oh oui quelle impolitesse ! Je me suis laissée emporter. »

Elle rattrapa les deux mains de Prudence, avec moins de fermeté qu’avant, lui adressant son sourire le plus radieux.

- « Je suis Cordélia Trevelyan, templière d’Ostwick ! Enchantée de faire votre connaissance, Prudence j’imagine ? »

Elle se recula un peu, se permettant un énième compliment à son égard.

- « J’adore aussi ce que vous avez fait avec vos cheveux ! Vous avez au moins la chance de ne pas les avoir trop bouclés comme les miens, c’est un enfer à entretenir. »

Aden les regarda en souriant, un peu gêné mais rassuré que Cordie soit autant présente dans cette conversation. Il pouvait déjà visualiser les gros silences de malaise dans la conversation s’il s’était retrouvé seul avec madame Prudence. Il n’avait pas l’habitude de lancer les conversations, et la musique ne l’aidait pas à rester au sein de ce petit groupe.

- « Donc .. Vous êtes — »
- « OH REGARDE ADEN DES ARTISTES ANTIVANS !! »

Cordélia était déjà ailleurs, pointant une direction avec les yeux remplis d’étoiles. Dans la rue qu’elle pointait se trouvaient des individus très probablement d’ailleurs, avec des instruments très curieux. Cordélia attrapa Aden par le bras, ce pauvre Aden, avant de se tourner vers la rouquine.

- « Ahem. Nous allons faire un petit tour des quartiers, vous voulez venir avec nous ? »


Sam 15 Mai 2021 - 18:48

Belanaris Tremellia
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Le doux chant du printemps [Annum]


01 Gardien 9:42 | Rues de Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Aden

Prudence n’eut même pas le temps d’obtenir une réponse du jeune homme que son amie s’écriait joyeusement, avant de saisir ses mains. La noble se figea un court instant, imaginant la meilleure manière de récupérer sa liberté - et si l’inconnue était un assassin sous ses airs charmants, si elle lui en voulait pourquoi que ce soit ? - avant qu’elle ne la fît tourner sur elle-même, comme si elle n’était qu’une poupée.

Son époux faisait ça, autrefois, avant de valider sa tenue pour sortir.

Son cœur battait tout contre ses côtes et sa respiration était presque erratique, tandis que son visage se parait automatiquement d’un sourire de convenance. Son œsophage la brûlait, comme si la bile amère remontait dans sa bouche. Mais elle ne pouvait pas se permettre de se détourner pour recracher ce qui empoisonnait et alourdissait sa langue. Ses lèvres se crispèrent un peu plus au compliment et à la question qui suivit.

Ce n’était pas la faute de la jeune femme, qui avait l’air adorable, mais elle avait beau lutter contre des années de coercition, certains réflexes, certaines peurs restaient au creux de son ventre, pour ressortir au pire moment.
“ Je l’ignore, à vrai dire, une de mes amies a commandé pour moi „
Elle n’osait préciser qu’il s’agissait surtout de la seule. Elle n’aimait pas divulguer des informations sur elle à une inconnue dont elle ne se rappelait pas le visage. Au moins, elle eut vite un nom grâce à l’intervention d’Aden - ce petit lui sauvait la mise - et elle soupira mentalement de soulagement. Elle n’était pas d’une famille ennemie à la sienne, Andrasté en soit louée.
“ Prudence Druimein. C’est un honneur de vous rencontrer, mademoiselle Trevelyan „
Ses doigts tremblaient légèrement et elle agrippa sa tunique pour cacher le malaise qui ne la quittait pas. Elle était habituée à écouter les autres babiller sans pouvoir en placer une, mais les actions de la jeune femme auparavant avaient fait remonter des souvenirs qu’elle préférait oublier. Même mort, son époux trouvait moyen de gâcher ses jours de fête.

Un rire sincère lui échappa cependant lorsque Cornélia aborda le sujet de ses cheveux. Oh, si elle savait ! Ils étaient un enfer à coiffer lorsqu’ils étaient encore longs. Impossible de leur donner du volume pour faire mieux rendre ses coiffures. Au moins, courts, ils étaient un poids en moins.
“ C’est bien pour cela que je les ai coupés si courts ! C’est bien plus pratique et je ne passe plus des heures à tenter d’en faire quelque chose de correct ! „
Pauvre Aden, cependant. Il ne pouvait pas en placer une devant l’enthousiasme de son amie, alors même qu’elle les avait abordés pour parler avec lui en premier lieu. Elle lui adressa un petit sourire qu’elle voulait rassurant, avant de hausser un sourcil à la proposition de Cornélia.

Après tout, pourquoi pas ? Elle voulait toujours parler à Aden, après tout.
“ Ce serait avec plaisir. Mais permettez que je vous emprunte Aden ? J’aimerai lui poser quelques questions et, bien que vous m’êtes très agréable, je crains que vous ne puissiez répondre à sa place. Nous vous suivrons, ne vous inquiétez pas pour cela „
Avec un sourire doux, elle tendit une main au jeune templier, se demandant s’il accepterait de rester en retrait de son amie le temps qu’elle en apprenne un peu plus sur lui, qu’il ne soit pas qu’une vague silhouette connue.

Prudence s'exprime en #c7dc9a

Jeu 20 Mai 2021 - 23:36

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Le doux chant du printemps
Ft. Prudence Druimein


Cordélia n’était pas méchante, elle était simplement – et ironiquement – peu délicate. Elle arrivait sur ses grands chevaux et se frayait son petit chemin comme elle l’entendait. Aussi, de par la spontanéité de sa nature, elle ne remarqua pas le temps de tension qu’exerçait madame Prudence, chose que toutefois Aden avait remarqué. Son sourire n’était pas naturel, elle cachait quelque chose. Mais il ne prit pas les devants – déjà parce que Cordie prenait toute la place dans cette conversation –, il notait simplement l’information. Peut-être que la vivacité et l’énergie que possédait la templière la mettait mal à l’aise ?

Dans tous les cas, les deux femmes échangèrent sur sa robe, avant d’enfin se présenter. Ce fut sur un propos discret mais propre que Prudence se présenta.

- « Oh non non non, l’honneur est pour MOI. »

Et elle enchaîna directement sur ses cheveux, chose qui ramena madame Prudence davantage dans l’instant. Son rire fut spontané, autant que sa réponse.

- « Oh Créateur, si je les coupais court je pense que je ressemblerais à une choucroute humaine ! »

Et elle rit de bon cœur, agitant ses boucles dorées au passage. Aden restait passif dans la conversation, prenait des notes mentales, souriant à son amie avant de croiser le regard de Prudence – et le sourire de compassion qu’elle lui offrait. Il tourna rapidement la tête, fixant un instant ses pieds avant de reporter son attention sur Cordélia.

A la proposition de cette dernière d’aller voir d’autres artistes, la réponse de Prudence éveilla en la jeune Trevelyan cette lueur que l’on avait quand on était plongé dans ces romans à l’eau de rose.

- « Oh ? »

Elle regarda un instant Aden, qui se contentait de sourire en espérant ne pas avoir faire quelconque gaffe. Le sourire de Cordélia se fit des plus larges.

- « Oh.  »

Elle joignit ses mains ensembles, une certaine malice au coin de l’œil.

- « Bien sûr, je vous laisse sans aucun problème ! Cela ne me dérange pas, et puis il faut bien que le jeune Aden commence à devenir un homme, mmh ? »
- « .. Cordélia !! »

Aden fronça des sourcils, avant de réaliser la malédiction qu’elle venait d’abattre sur ses épaules. Oh non. Oh non non non. Cordélia lui adressa un clin d’œil, tandis que la jeune recrue devint rouge tomate.

- « M-mais enfin, c’est une collègue ! »

Il bredouilla à moitié, pris au dépourvu par les idées abracadabrantes de la romantique à souhait. Il se pinça l’arête du nez, pendant que son amie éclata d’un rire radieux.

- « Allez, je vais vous laisser ~ »
- « Uhhh, Cordélia— »
- « Hihihihihihihihihi. »

Ce rire lui indiquait qu’il en entendrait parler pour les 8 prochains mois, mais Cordélia disparut dans la foule. Aden soupira, cherchant contenance sans pour autant ignorer la demande de madame Prudence.

- « Elle n’est pas méchante, elle lit juste beaucoup trop de romans .. »

Et il remarqua alors la main tendue. Heu. Oh Créateur. Qu’était-il censé faire maintenant ? Cordélia venait de rendre cette situation complètement sens dessus-dessous, et il ne savait plus vraiment ce qui était adéquat de faire ou non sans que les choses soient bizarres. Mais d’un côté, laisser sa main flotter dans le vide n’était pas une chose à faire, mais de l’autre .. Bonté divine, Cordélia Trevelyan.

Après un petit temps qui lui parut durer deux éternités, le blondin attrapa la main de la rouquine avec délicatesse, le regard quelque peu fuyard. Il se frotta la nuque, remuant sa longue chevelure au passage, avant de pouvoir recroiser le regard de la jeune femme à nouveau.

- « Désolé si elle vous a mise mal à l’aise, ce n’était pas son intention. »

Enfin, pour le coup c’était plus lui qui était mal à l’aise, à ne pas savoir comment tenir cette main. Aden se frotta le bout du nez, cherchant à oublier l’épisode précédent de sa tête. Il allait en entendre parler à Fort Eden, pour sûr ..

- « Du coup, vous .. vous vouliez me parler, madame Prudence ? »


Lun 31 Mai 2021 - 17:53

Belanaris Tremellia
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Le doux chant du printemps [Annum]


01 Gardien 9:42 | Rues de Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Aden

Prudence se figea un court instant lorsqu’elle vit le regard de Cordélia. Ce regard. Celui de Tea lorsqu’elle la taquinait sur sa relation avec Lukan. Alors, oui, mais non. Non, non et non. Elle ne voyait absolument pas Aden comme ça, merci bien. Elle le ne connaissait que de vue, en plus ! Si elle avait su, elle aurait cherché une tournure de phrase moins suggestive. Et puis, elle devait avoir quoi, dix, quinze ans de plus que le petit ? Il n’était même pas né qu’elle tuait déjà de l’Engeance !

La noble ignorait ce qui se passait exactement dans la tête de l’apprentie Templière, mais ça serait sans elle, merci bien.

Une légère rougeur s’empara même de ses joues lorsque la jeune femme insinua qu’elle ferait d’Aden un homme - par Andrasté, non ! - et elle se retient de cacher son visage derrière sa main quelques secondes pour retrouver une couleur normale. Créateur, même le jeune homme semblait tout aussi perdu qu’elle aux élucubrations de sa camarade ! Au moins, elle pouvait espérer qu’effectivement, Aden ne la voyait que comme une collègue.

… Elle n’avait même pas imaginé qu’une telle situation puisse arriver un jour. Comment on pouvait en arriver à voir de l’amour partout ? L’amour fait mal, l’amour blesse ; moins nombreux étaient les gens à qui elle tenait, moins elle souffrirait. C’est la seule leçon qu’elle acceptait d’entendre, après l’avoir si douloureusement apprise.

Cordélia n’était pas méchante, certes, mais sa naïveté finirait par la blesser.
“ Je vois ça. Je suis désolée d’avoir mené à cette méprise. J’aurais dû mieux choisir mes mots „
Prudence n’avait pas prévu que Aden fût aussi mal à l’aise à cause d’un malheureux choix de mots. Enfin, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même de ne pas avoir été plus prudente. Au moins, elle partageait sa gêne, ce qui devait être un peu plus supportable. Elle sourit doucement lorsqu’il saisit finalement sa main, visiblement chamboulé et mal à l'aise. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, au vu des derniers événements.
“ Le résultat est là, avec ou sans intentions. Mais je ne lui en tiendrais pas rigueur „
Bravo pour la première impression, en tout cas, elle ne devait pas paraître mieux que le jeune homme. Elle était presque certaine que ses roues étaient encore légèrement rouges ; maudit soit les rêveurs et rêveuses d’amour qui voyaient des couples partout.
“ En effet. Je voulais en savoir un peu plus sur vous. J’aime savoir avec qui je travaille ! Vous n’êtes pas obligé de répondre si une de mes questions vous gêne, cependant. Je comprends bien que l’on veuille garder des secrets „
Elle ne le comprenait que beaucoup trop bien. Et si Aden était dans les Guetteurs, soit ses secrets n’avaient rien à voir avec l’organisation, soit ils étaient signe d’une autre allégeance, potentiellement ennemi. Si elle était paranoïaque ? Peut-être, mais sa méfiance lui avait sauvé trop de fois la mise pour qu’elle l’ignorât. Après, elle se doutait bien que les antécédents du garçon avaient dû être vérifiés, mais tout de même. Un peu de doute supplémentaire n’était pas inutile.
“ Vous êtes né ici, ou dans un autre lieu des Marches Libres ? „
L’interrogatoire sous des airs de curiosité pouvait commencer.

Prudence s'exprime en #c7dc9a

Mer 16 Juin 2021 - 0:20

Anonymous
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Ft. Prudence Druimein – Collègue ☆☆


Le doux chant du printemps
1er Gardien 9:42 (Wintersend)



A en juger de l’expression qui avait parcouru le visage de Madame Prudence lors de l’instant « Cordélia Trevelyan lit beaucoup trop de romans à l’eau de rose », Aden avait la certitude qu’elle l’avait mise mal à l’aise. Cherchant à rattraper le coup, il fut avéré que la rouquine savait se rattraper toute seule, ce qui n’était finalement pas plus mal. Elle s’excusa sur la mésentente, et ils furent enfin seuls. Enfin, comme on était seul au cœur d’une foule dansante.


"Le résultat est là, avec ou sans intentions. Mais je ne lui en tiendrais pas rigueur."



Aden hocha de la tête en silence, soulagé pour son amie. Cordélia était un chaos, mais toujours emplie de bonnes intentions ou d’ondes positives. Mais bien souvent, elle ne connaissait pas trop les barrières ou inconforts des gens, et marchait dessus par inadvertance. Mais bon. Quand on la connaissait, on y était préparé.

Le blondin avait donc redirigé la conversation sur le sujet principal, et Madame Prudence se fit une joie d’ouvrir le sujet sans perdre de temps.


"En effet. Je voulais en savoir un peu plus sur vous. J’aime savoir avec qui je travaille ! Vous n’êtes pas obligé de répondre si une de mes questions vous gêne, cependant. Je comprends bien que l’on veuille garder des secrets."



Apprendre à le connaître ? Il était vrai qu’il avait rejoint, par l’intermédiaire du Héraut de Starkhaven, cette petite opération secrète à laquelle Madame Prudence était également liée. A croire que Monsieur Rancelion connaissait toute la ville comme sa poche, ce qui était pratique lorsqu’on en était le Héraut.


"Oh, je comprends que vous ayez des questions—"



"Vous êtes né ici, ou dans un autre lieu des Marches Libres ?"



Elle ne le laissa pas vraiment respirer et, pris de court, Aden se figea quelque peu. Heureusement, cela prouvait que la conversation avec Cordélia ne l’avait pas désarçonnée pour autant, mais ce n’était pas vraiment le cas d’Aden, qui dut réfléchir sur quelque chose qui le définissait depuis toujours.


"Je suis né ici, j’ai grandi à l’orphelinat de la Dernière Chance, dans la basse-ville."



Il ne savait pas vraiment à quel point Madame Prudence en savait sur cette affaire de meurtres et de trafics d’enfants : aussi préféra-t-il ne pas trop s’attarder là-dessus.


"Et vous, Madame Prudence ? .. enfin j’imagine que vous venez des environs. "



Quelle question bête. Aden se frotta la nuque, nerveux.


"Vous passez souvent à Fort Eden, n’est-ce pas ? J’ai cru comprendre que vous y faisiez des dons. C’est rassurant de voir des gens s’investir dans de bonnes causes, le monde marche à l’envers en ce moment .."



Entre l’étrange Faille à surveiller dans la vieille ville et les rumeurs de guerre dans le sud contre une entité démoniaque, Aden se doutait que quelque chose ne tournait pas rond en ce moment. Mais bon ; il fallait rester optimiste.

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