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Lun 31 Mai 2021 - 22:41

Belanaris Tremellia
Belanaris Tremellia

 

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Alerte au rouge (non, pas celui à boire)


03 Drakonis 9:42 | Port de Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Eleanore de Jader

Prudence se glissait avec aisance entre les marins qui déchargeaient un navire fraîchement arrivé. D’Antiva, si elle en jugeait par le sceau des autorités portuaires sur les caisses. Peu de chance que cela fût celui qu’elle cherchait. Enfin, il ne devait pas encore être à quai, normalement, si l’administrateur du port ne s’était pas trompé. L’odeur d’iode et de bois flottait dans les airs, comme un goût de liberté et elle inspira profondément.

Roublard émit une série de petits cris à son oreille, confortablement installé sur son épaule. Il lorgnait sur un autre bateau qui déchargeait du poisson et l’aristocrate pouffa de rire, avant de le caresser de sa main gantée. Si elle le lâchait des yeux ne serait-ce quelques secondes, elle le retrouverait sans aucun doute dans un recoin du port, un poisson volé entre les pattes.

― Nous avons une invitée à accueillir, très cher, je refuse que tu sentes le poisson


Le raton-laveur agita sa queue rayée dans son dos, alors que Prudence craquait et lui donnait un biscuit pour mabari pour le faire patienter. Son sourire s’agrandit en le voyant se saisir d’un geste vif de la friandise, avant de la tourner dans tous les sens, comme fasciné, alors que ce n’était pas la première qu’il recevait. L’animal avait un don pour la détendre et la faire sourire, un don précieux qu’elle avait plus qu’apprécié alors qu’elle était toujours dans la cage dorée de son mariage.

Peut-être aurait-elle dû le laisser à la maison, mais il était monté sur son épaule alors qu’elle passait le seuil de la porte et elle n’avait pas eu le cœur à le reposer au sol.

Son sourire ne la quitta pas alors qu’elle s’adossait à un des murs du port, baissant son chapeau sur ses yeux pour les protéger du soleil lumineux. Roublard se mit à jouer avec la plume qui le décorait et elle le laissa faire. Son excentricité était de toute façon bien connue, depuis le temps qu’elle était libre.

Une noble aux cheveux courts, en tunique et avec un raton-laveur en animal de compagnie, ça alimentait les ragots, tout comme son veuvage. Qu’elle n’était pas prête de rompre, merci bien, elle avait souffert bien assez d’années comme ça. Elle profitait de sa liberté en défendant sa cité, elle n’avait besoin de rien d’autre.

C’était pour cela qu’elle attendait le débarquement du bateau qui arrivait présentement au port. Une certaine Eleaonore de Jader avait écrit à Soeur Jeanne pour la prévenir de son arrivée prochaine. La jeune femme semblait étudier les effets du lyrium rouge et avait demandé à voir les archives de l’Ordre ; elle serait donc sa guide pour la mener jusqu’à Fort Eden, officiellement en tant que donatrice de la Chantrie, officieusement en tant que Guetteuse.

Elle devait s’assurer de ses intentions. Elle ne voulait pas d’un second Kirkwall avec du lyrium rouge, Andrasté l’en préserve.

Prudence offrit un nouveau biscuit à Roublard, songeant qu’Anselme devait commencer à piaffer comme les chevaux qu’il surveillait. Il y avait quelques kilomètres entre le port et le fort ; si la noble aurait pu les parcourir à pieds, elle doutait qu’une jeune femme de la qualité d’Eleanore puisse en faire de même. Peut-être serait-elle agréablement surprise ?

Cela lui changerait, tiens, elle avait un passif chargé de mauvaises surprises.

La Guetteuse s’avança finalement quand le ponton de débarquement fut mis en place. Est-ce qu’elle reconnaîtrait la jeune dame qu’elle devait escorter ? Elle supposait qu’elle avait relégué au placard froufrous et franfreluches, mais venant d’une Orlésienne, elle s’attendait à tout, même au pire. La mode orlésienne était à s’étouffer dans un corset trop serré ou sous les kilomètres de dentelles.

Andrasté merci, elle avait récupéré ses tenues pratiques à la mort de son époux.

D’ailleurs, le Créateur sembla vouloir lui donner un petit coup de main, puisqu’une seule femme descendit sur le quai, entre d’autres passagers et les marins. Prudence s’avança à sa hauteur, s’inclinant en enlevant son chapeau au passage. Roublard siffla, plantant ses griffes dans son épaulière renforcée pour ne pas tomber, avant de donner un coup de queue mécontent quand elle se redressa.

― Eleanore de Jader, je présume ? Je suis Dame Prudence Druimein, votre guide jusqu’à fort Eden. C’est un plaisir de vous rencontrer


Le raton-laveur siffla de nouveau, avant de tourner péniblement sur lui-même pour tourner le dos à la nouvelle arrivante, comme en signe de mécontentement. Prudence sourit, sortant un nouveau biscuit pour acheter la bonne humeur de son compagnon.

― Et cette tête de cochon s’appelle Roublard. Veuillez l’excuser, les conventions sociales lui passent par-dessus les rayures



Prudence s'exprime en #c7dc9a en langue commune

Jeu 3 Juin 2021 - 16:41

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

– Inquisition –

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Alerte au rouge (non pas celui à boire


Le bateau entrait enfin dans le port de Starkhaven, laissant voir une vue impressionnante et pourtant... lugubre. Sur le ponton, protégée du vent marin par mon manteau gris qui préservait mes habits hauts en couleur Habits d'Eleanore, j'observais le port en me remémorant Kirkwall. C'était il y avait des années, j'avais conservé l'impression que m'avait faite cette ville maudite. Une sensation d'être écrasée, que l'on rentrait dans un endroit qui faisait sentir tout ce qu'il pouvait y avoir de sombre et de dangereux. Peut être un peu moins que Kirkwall, mais à l'époque j'étais plus jeune, et je n'étais pas entourée comme maintenant. Mon "entourage" n'était certes constitué que de ma chouette Sylaise qui volait au dessus du bateau, s'amusant des vents marins plus cléments proche de la côtes, et de ma cousine Javotte qui faisait autant office de garde du corps que de bout entrain imprévisible. D'ailleurs, il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'elle me rejoigne sur le pont, rajustant son chapeau orlésien et sa cape autour d'elle, sautillant entre les tas de bout qui jonchaient le bateau alors que nous nous préparions à amarrer.

"Attention à l'arrivée ! tu devrais regarder où tu mets les pieds, ce serait dommage que tu trébuches sur une corde ha ha ha !"

elle me regardait avec malice, souriant de toutes ses dents et observant les alentours de son regard pétillant. A croire que son mal de mer ne semblait plus être qu'un lointain souvenir. Je souriais légèrement, la regardant avec amusement alors qu'elle osait me mettre en garde bien qu'elle soit le marin d'eau douce de nous deux.

"Javotte, ce n'est pas la première fois que je prends le bateau quand même. Et puis on dit un "bout", pas une corde ça porte malheur. Tu m'as l'air bien excitée ..."

Je plissais des yeux en la fixant, ne voyant pas dans son excitation une bonne chose. C'était une duelliste hors pair certes, mais elle amenait son exubérance orlésienne qui m'était relativement étrangère et sa tendance à amener les ennuis. Cela se terminait la plupart du temps bien, même s'il n'était pas rare que nous devions fuir alors que je l'engueulais chaudement sous ses rires bon enfants. Mais Starkhaven était inconnu d'elle, tout comme de moi. J'espérais que cela allait la forcer à un peu plus de prudence, mais c'était mal parti. Le temps que le bateau se trouve complètement accosté et la rampe mise sur le quai, Javotte était repartie dans la soute vérifier que nos affaires avaient bien été triées du reste, et qu'on nous les garde sauf. Nous ne savions pas combien de temps nous allions rester ici, après tout je pourrais tout à fait ne rester qu'une journée autant que quelques semaines. Mais ça, l'avenir nous le dira.

Je regardais le quai, essayant de distinguer une personne qui puisse m'attendre. J'essayais de trouver ce qui pouvait ressembler à un uniforme de Chantriste ou bien de Templier, mais rien en vue. Rien, à part des marins qui s'affairaient, et une personne avec en sa compagnie un... raton laveur ? En tout cas je n'allais pas rester là à bailler aux corneilles. Je descendais du bateau, espérant trouver une personne qui pourrait servir de messager ou bien qui puisse m'indiquer où se trouve Fort Eden. Mais à peine avais je fait quelques pas sur la terre ferme que je fus interpellée par cette même personne à la bête singulière. Une rouquine qui n'avait l'air ni d'une chantriste ni d'une templière, mais qui sommes toute était autant polie que prévenante. Elle se présenta comme étant mon guide, se nomma et excusa son compagnon. Je souriais légèrement, inclinant la tête pour la saluer en retour.

"Plaisir partagé, Dame Druimein. Je suis en effet Eleanore de Jader. voter compagnon ne me pose aucune problème, ayant moi même une tête à plume."

Je regardais alors vers le ciel, écartant mon bras pour servir de perchoir. Fondit alors du ciel Sylaise, qui piaillant de joie d'avoir été invoquée (car oui pour elle si je regarde vers le ciel c'est que je l'appelle) se posa sur mon bras, remontant rapidement sur mon épaule qui était un perchoir plus confortable. De ses yeux dorés la chouette regarda Prudence et son raton-laveur, mais tourna aussitôt sa tête pour voir derrière alors que Javotte accourait de son pas sautillant pour me rejoindre. Parfait, je vais pouvoir faire d'une pierre deux coups.

"Je vous présente Sylaise... Ha, et voici Javotte Tessier, ma cousine et ma compagne de voyage pour ma protection. Javotte, voici Dame Prudence Druimein. Elle est envoyée par Soeur Jeanne et sera notre guide jusqu'à Fort Eden."

Javotte dévisagea Prudence, mais la gratifia d'un sourire charmeur et lui fit une révérence plus propre à celle d'un gentilhomme que d'une dame. Mais bon, c'est Javotte.

"Enchantée Dame Druimein. Je vois que la compagnie n'est plus seulement aviaire mais à fourrure aussi."

Elle posait sur la nouvelle venue (et surtout sur son compagnon) un regard très intéressé, éloignant alors sa curiosité sur la ville pendant quelques instants. Au moins, elle n'ira pas chercher embrouilles trop loin, c'est déjà bien. De mon côté je continuais la conversation, répondant sans doute à une question silencieuse de nous voir sans bagages.

"Nous n'avons pas beaucoup de bagages, mais ils pourront rester pour le moment sur le bateau. Nous sommes prêtes à vous suivre, Dame Druimein."

J'attendais tranquillement qu'on nous montre la voie, bien plus concentrée sur la tâche à venir que Javotte qui commençait déjà à regarder tout autour. Parfois, je me demande vraiment si je suis celle à surveiller plus qu'elle...

Alerte au rouge (non, pas celui à boire) [PV Eleanore de Jader] Latest?cb=20150523145513

Jeu 10 Juin 2021 - 11:58

Belanaris Tremellia
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Alerte au rouge (non, pas celui à boire)


03 Drakonis 9:42 | Port de Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Eleanore de Jader

Prudence cligna des yeux lorsque Eleanore leva son bras, avant de comprendre en voyant une chouette se presser de venir s‘installer sur le perchoir improvisé. Elle n’était visiblement pas la seule avec un compagnon, quand bien même celui-ci avait des plumes. Roublard se retourna alors et grogna sur son épaule, méfiant. Elle le caressa doucement pour l’apaiser. Il ne manquerait plus que ce dernier aille voler dans les plumes de la dénommée Sylaise.

Une autre jeune femme rejoignit d’ailleurs la première d’un pas sautillant et un léger malaise s’empara de Prudence au sourire charmeur qu’elle afficha. Ce n’était pas contre elle, mais elle était un peu allergique à ce genre de choses, quand bien même elle les utilisait sans hésiter. Cela lui rappelait toujours le soitire faux de feu son époux et ce n’était jamais des souvenirs agréables.

Elle hocha la tête à l’information sur les bagages. Tant mieux, elle n’aurait pas à mettre ses domestiques sur cette tâche, quand bien même elle avait a minima préparé un cheval de bât. Elle n’avait aucunement l’intention de les charger de travail alors même qu’elle ne serait sans doute pas présente de la journée. Elle n’était pas de ces nobles qui prenaient plaisir à tourmenter leurs domestiques ; plus elle les traiterait bien, plus ils lui seraient loyaux et garderaient les secrets de la maisonnée.

― Fort Éden étant quelque peu éloigné de Starkhaven, j’ai pris soin de faire apprêter des chevaux. J’ai songé que vous saviez monter, mais si ce n’est point le cas, mon intendant m’aidera à vous mener à bon port


Anselme avait préparé les chevaux les plus calmes des écuries de feu son époux à dessein. À part sa propre jument, les deux autres chevaux de selle et celui de de bât étaient des hongres plutôt placides, au pas sûr. Il y avait peu de chance qu’un incident arrivât, à moins qu’ils ne fussent attaqués. Mais elle ne donnait pas cher de la peau de leurs assaillants, entre ses capacités et celles de son ami. Et peut-être celles des nouvelles venues, mais elle préférait partir du principe qu’elles étaient sans défense pour être certaine qu’il ne leur arrivât rien.

Au moins, Anselme n’aurait pas à enlever les selles actuelles pour des selles en amazone, ou il l’aurait foudroyé du regard tout du long, en mauvais perdant de leur pari. Prudence ne se cachait pas vraiment d’avoir mauvaise opinions des orlésiens et elle avait songé que la jeune alchimiste aurait été plus que capable de garder une robe, quand bien même cela fût des plus inconfortables pour bouger.

― Suivez-moi !


Roublard siffla à son oreille, se retournant sur son épaule pour surveiller les deux demoiselles à sa façon. Prudence étouffa un rire, alors qu’elle se dirigeait vers l’entrée du port à un pas plus lent que d’habitude, pour être certaine de ne pas perdre celles qu’elle accompagnait. Même si elle était facilement repérable dans la foule, plus vite elles seraient dans un lieu moins fréquenté, plus vite elle pourrait commencer à poser ses questions mine de rien.

Et à cheval, sans doute pourrait-elle mettre quelque peu à l’écart l’accompagnatrice d’Eleanore.

Elle salua Anselme lorsqu’elles arrivèrent à sa hauteur, les chevaux attachés  aux anneaux prévus à cet effet dans le mur qui longeait la sortie du port. Le regard de l’Anders passa d’elle à Eleanor, puis à Javotte et il soupira, avant de commencer à desseller le cheval de bât. Comme les selles en amazone prises par précaution, il aurait sans doute à les ranger à la capitainerie du port pour les récupérer plus tard.

― Foutus orlésiens qui ne préviennent pas à combien ils arrivent


Prudence dut se pincer les lèvres pour se retenir de rire en entendant le murmure agacé de son ami, qui Andrasté merci avait l’intelligence de râler en anders. Elle n’aurait pas su comment se comporter si les deux orlésiennes avaient pu le comprendre et l’avaient entendu.

― Seyfried, tout est prêt pour notre départ ?

― Oui, Messerah Prudence. Je vais déposer les paniers de bât et nous pourrons partir


La Guetteuse vérifia brièvement que son carquois et son arc étaient bien attachés à la selle posée sur le dos de sa jument baie, afin de ne rien perdre en cours de route. Puis elle se tourna vers les deux autres femmes, inclinant légèrement la tête en posant une main sur l’encolure de sa jument pour la flatter.

― Vos chevaux sont les deux hongres à côté. Si vous avez besoin d’aide pour monter, je vous la fournirais volontiers.



Prudence s'exprime en #c7dc9a en langue commune ; Anselme Seyfried parle en #b4d159 en commun et en #a1d3af en anders

Lun 21 Juin 2021 - 21:09

Eleanore de Jader
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Ft. Prudence Druimein – Guide de Starkhaven ☆☆


Alerte au Rouge (non, pas celui à boire)

10 Drakonis 9:42



L'accueil fut comme il se devait, et des cheveux avaient même été préparés pour nous. Je me félicitais une fois de plus de voyager léger. D'un salut de la tête je lui savais gré de sa prévenance.

"Je vous en remercie, nous pouvons monter à cheval sans problème."



Il y en avait une en revanche qui faisait un peu plus la tête. Javotte, quoi que duelliste hors paire et sachant monter à cheval, n'était pas une adepte des longues balades à cheval. Elle préférait largement soit utiliser ses pieds, soit une carriole ou bien un moyen de transport qui ne nécessite pas "d'écarter les jambes pendant des heures" selon ses dires. Nous suivions Prudence, Sylaise s'envolant en chuintant alors que le raton laveur grognait, nous suivant par les airs et se posant de temps en temps sur les toitures pour nous observer de loin. En sortant du port, nous arrivions en effet devant plusieurs chevaux ainsi que ce qui semblait être une des personnes rattachée à notre guide. Celui ci nous regarda un peu de travers et se mit à parler sur un ton désagréable dans une autre langue locale. Cela fit sourire Javotte, qui bien qu'elle ne comprenait rien de ce qu'il disait comme moi savait suffisamment lire sur les visages pour savoir plus ou moins de quoi il retournait. Elle s'était approchée de moi, me chuchotant à l'oreille en souriant tout en fixant l'homme plus loin avec amusement.

"Si tu veux mon avis, il ne s'attendaient pas à ce que tu sois accompagnée."



Je ne répondis rien, souriant légèrement. Apparemment un des chevaux de bat devait être changé. On nous présenta à nos montures, des hongres à l'oeil doux et qui avaient l'air tout à fait tranquilles. Prudence nous enjoignit à ne pas hésiter à les solliciter s'il y avait besoin d'aide pour monter, mais je lui fis signe que ce n'était pas nécessaire. Je jetais mon dévolu sur l'hongre gris, lui flattant la tête et l'encolure, lui parlant avec douceur en orlésien pour me "présenter". J'avais toujours aimé les bêtes et m'entendaient plutôt bien avec. Et si j'avais appris quelque chose, c'est que les chevaux sont tout à fait capable de savoir qui ils ont sur le dos. Alors se montrer poli ne peut pas faire de mal, non ? Pendant que je m'affairais tranquillement à vérifier la sangle, l'étrier à attacher mon sac à la selle du cheval tout comme mon arc et mon carquois, Javotte elle était plus rapidement en selle sur son hongre alezan.

"Haaa, rien de tel qu'une bonne chevauchée après des jours de bateau. A croire que mes pieds vont me bénir quand ils seront définitivement sur la terre ferme. Dis moi, ça fait combien de temps que tu t'es pas entrainée au tir ? A cheval je veux dire, ça pourrait être l'occasion."



Sa façon pour ainsi dire cavalière de moquer la chose et de monter le plus vite possible se traduisait pour ceux qui la connaissaient non pas par de l'assurance, mais au contraire pour une certaine inquiétude. Elle changeait de sujet, et autant pour la rassurer dans son badinage que pour ne pas lui faire perdre la face je lui répondis sérieusement.

"A cheval ? Cela doit faire... Mhh... Au moins 5 ans. Pas depuis la dernière fois où père m'a entrainé personnellement du moins. Mais je doute que nous ayons le loisir de pouvoir nous y essayer, et je préfère éviter de penser que nous rencontrerons des difficultés sur la route."



Je montais enfin à cheval, flattant l'encolure du hongre une fois sur la selle et le récompenser de ne pas avoir bougé. Raccourcissant mes rênes et faisant tourner mon cheval, j'attendais le signal du départ. Celui-ci ne tarda pas de trop, et nous voilà tous les quatre en route. Anselme le ronchon menait la marche, suivie par moi, Javotte et Prudence. Obligés avec le monde dans la ville de rester en file indienne, ce n'est que lorsque le chemin se fit plus large que nous pouvions plus facilement prendre de la place. Et ça, il y en avait une à l'arrière qui comptait bien en profiter. Prétextant que son cheval prenait un peu plus de train, elle me dépassa pour se retrouver juste à côté du cheval d'Anselme. Là, toute souriante et charmeuse, elle se mit à le titiller.

"Alors Serah, comme ça on ronchonne, mmh ~ ? "



J'écarquillais les yeux devant une telle inconvenance, mais en un sens c'était Javotte. Je n'étais pas sa mère, et en tant que cousine je ne pouvais que soupirer et essayer de lui faire entendre raison de loin.

"Javotte, on vient à peine de partir quand même...."



Pour toute réponse j'eu un rire de sa part ainsi qu'un clin d'oeil dans ma direction, qui forcément fu suivis par un léger grognement de ma part et mes yeux qui se levaient vers le ciel. Quelque peu embarrassée, je m'excusais auprès de Dame Prudence qui m'avait rejointe.

"Veuillez excusez ma compagne de route. Elle est ... quelque peu expressive et spontanée dans ses manières, mais ne veut pas à mal. Je tâcherais de faire en sorte à ce qu'elle ne tourmente pas trop votre homme de main, ou si cela est fortement inconvenant je peux lui intimer plus strictement de cesser. Ou au pire avec un peu de patience, d'ici quelques heures elle sera trop occupée à se plaindre de la selle."



Je souriais légèrement, voyant là une certaine vengeance qui allait la calmer. Qu'elle se plaigne qu'elle ait mal aux fesses, c'était inévitable.



Javotte Tessier
Jeune femme aventurière et extravertie, mais duelliste hors pair.

Elle s'exprime en #0099ff.




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