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Rose Trevelyan
– Inquisition –
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La fin du voyage…
Il faisait nuit depuis des heures, mais elle ne trouvait pas le sommeil, comme si souvent depuis son départ de Minrathie, elle avait refusé de compter les jours de marches, elle tenait par l’espoir de le rejoindre enfin. Elle avait établi son camps près d’un cours d’eau et à l’abris sous les arbres. Elle avait allumé un feu, pour se réchauffer, les nuits étaient fraîches en montagne. Elle était couché sur un lit de feuille, observant les étoiles en silence. Depuis 9 ans, elle parcourrait Thédas seule, la plupart du temps. Anta, son Mabari, lui lécha la main comme s’il sentait sa détresse. C’était certainement le cas d’ailleurs. Elle murmura pour son animal. « Dans une semaine, on devrait arriver à Fort Céleste. Il y sera, il doit y être. » Anta fourra sa truffe dans son cou, comme pour lui dire que tout irait bien, elle ferma les yeux pour toute réponse. A l’aube elle leva le camps, effaçant toute trace de son passage dans la région, comme toujours. Cela faisait 1 an, qu’aucun assassin n’avait été envoyé, mais elle restait prudente. Ils avaient leurs routine avec Anta, ils marchaient des heures durant, ne s’arrêtant que pour boire et dormir. Un soir, alors que la nuit étendait son voile d’ombre, les lumières du fort étaient visibles. Anta s’assit à ses pieds, alors qu’elle réfléchissait. Arriver de nuit n’était sans doute pas une bonne idée. Elle ne fit pas de feu cette nuit là, ne voulant pas attirer l’attention sur sa position. Si elle voyait Fort Céleste, quelqu’un au château verrait un feu isolé. Anta se coucha, collé à elle, pour lui faire profiter de sa chaleur. A l’aube, ils reprirent la marche, pour arriver le midi à Fort Céleste. Au départ, elle crue que personne ne l’avait remarqué avant que qu’une personnage vêtu de l’uniforme de l’inquisition ne lui demande. « Recrue ou réfugié ? » Elle arqua un sourcil, Anta se mis en position de défense. Elle lui intima le calme d’un simple regard. Puis portant son regard sur l’homme elle répliqua. « Bonjour déjà, et aucun des deux. Je viens chercher mon frère. Anton Trevelyan, il est mage. » Elle avait fait un effort pour être polie, même si sa voix était glaciale. C’était déjà un énorme effort de sa part. L’homme lui indiqua une direction vague et elle essaya de suivre ce semblant d’explication pour trouver Anton. Mais c’était peine perdu, personne n’avait il donc un registre pour lui dire si oui ou non il était là. Dans sa recherche, elle en profita pour étudier la bâtisse de plus près. Elle identifia rapidement les écuries, il y avait de beaux chevaux. Ça faisait très longtemps qu’elle n’avait pas aperçu des équidés aussi beaux. Il y avait quelques commerces. Elle tourna son visage pour voir une zone avec des blessés. Elle monta les escaliers qui lui avait indiqué pour arriver sur un bâtiment qui semblait être une taverne d’après les bruits qu’elle entendait. Si elle se montrait trop attentive dans son analyse des lieux, elle savait qu’elle se ferait repérer, alors sans plus de cérémonie elle monta l’escalier qui menait au bâtiment principal. La majorité des gens parlaient en langue commune où bien en orlésien. Elle ne disait rien, elle écoutait l’aire de rien. Elle pourrait peut-être trouver une personne qui pourrait être plus précis sur où elle pouvait trouver son frère. Elle ferma les yeux un instant, elle appréhendait leurs retrouvailles bien plus qu’elle ne voulait se l’avouer. Elle n’avait pas pu le protéger, lui en voudrait-il autant qu’elle s’en voulait. Elle fut ramenée à porter son attention au lieu, quand Anta émit l’une de ses légères pression sur sa jambe pour lui indiquer que quelqu’un approchait. Elle se tourna alors les yeux ouvert avec un sourire de façade et dit à la personne qui venait vers elle. « Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais je cherche mon frère, Anton Trevelyan. On m’a dit d’aller part là, sans plus d’explications. Je viens juste d’arriver et je ne sais pas à qui m’adresser. » Anta observa Rose, le Mabari n’était pas habitué à l’entendre parler avec cette voix posée, limite aimable. Elle lui fit une caresse l’air de rien. Elle ne quittait pas de son regard émeraude la personne. Ça faisait tellement longtemps qu’elle cherchait Anton, tellement de temps qu’elle n’avait pas parlé sans cacher ses intentions. Mais elle était au siège de l’Inquisition, c’était son dernier espoir. Elle s’était interdite durant tout ce temps d’imaginer le pire. Anton était vivant, il le fallait. Anta ressentait son anxiété, il se coucha à ses pieds pour lui apporter son soutien. Elle n’était pas en tension, cela signifiait qu’il pouvait lui-même se détendre un peu. La personne qu’elle avait interpellé lui sourit et la guida dans le fort. Alors enfin quelqu’un pu lui donner une information concrète sur Anton. Rose se sentit mourir intérieurement, mais rien ne transperça dans sa voix quand elle dit. « Merci pour votre temps, je vais vous laisser. » Anta gémit, comme s’il exprimait sa douleur pour elle. Mais son visage resta impassible. Elle prit la direction de la taverne, elle commanda une bouteille de l’alcool le plus fort possible. Elle s’assit à une table isolée, Anta était couché sur ses pieds sous la table. Elle observait sa chope sans rien voir, sans rien entendre. Un bourdonnement martelait dans sa tête, les battements de son cœur. Avant d’avaler son verre cul sec, elle pensa. A ta mémoire Anton, le plus doux et courageux des frères. Elle enchaîna les verres, laissant mourir le jour, qui contrairement à Anton reviendrait. Anton était mort au Conclave, le cœur de Rose finit de se briser lorsqu’elle entamait un énième verre. Elle ferma les yeux, refoulant les larmes qui étaient si proches. Les larmes étaient une preuve de faiblesse. Elle n’avait plus de raison de vivre, sauf peut-être… Oui peut-être en aidant l’Inquisition à finir d’éliminer la menace, au nom de son frère… En plus de la pression d’Anta contre sa jambe, elle entendit le bruit de la chaise en face de la sienne à sa table. Elle ouvrit les yeux, espérant avoir été assez rapide pour y chasser la douleur avant de faire face à la personne qui venait de la rejoindre sans invitation. En tant normal, elle aurait demandé s’il n’y avait pas assez de place dans la taverne, pour venir la faire chier. Mais elle voulait partir sur de bonne base avec l’Inquisition. Elle se contenta de dire d’une voix laconique et légèrement enivrée. « Bonsoir ? Vous voulez un verre? » Puis rapidement, elle regarda sa table, il y avait deux cadavres de bouteille de rhum ambré. Elle venait d’entamer la troisième. Devant la réaction non usuelle de Rose, Anta sortit de sous la table, il se positionna à côté d’elle et commença à grogner. Elle lui intima le silence, d’un claquement de langue, il se coucha alors à côté d’elle. Elle pensa en écoutant la personne en face d’elle. Boire pour oublier, mais ne jamais oublier de boire. Au moins ce soir… Le reste de la soirée se passa ainsi sans qu'elle ne dise rien de plus... |
Aliana
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