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Mar 8 Mai 2018 - 23:09

Anonymous
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for there'll be peace when you are done


Se rafraîchissant délicatement avec l'éventail d'une dame Orlésienne qu'elle avait traîtreusement (mais avec panache) subtilisé dans le dos de cette dernière, Ashel descendit l'Avenue du Soleil d'un air absent, bifurquant rapidement dans les petites rues immaculées de la capitale. Ces quartiers-là étaient calmes et pour cause : c'étaient les plus sécurisés et surveillés de la ville. Ce qui signifiait que la personne qui lui avait donné rendez-vous était soit riche, soit sacrément culottée.

Elle prit place sur un banc dévoré par le lierre, dans l'une de ces cours isolées typiques d'Orlaïs, ordinairement réservées aux amourettes et aux murmures. Le peuple de l'Empire était tellement friand de faux-semblants qu'il avait été jusqu'à mettre en place des endroits où comploter tranquillement. Plus d'un coup bas ou d'une alliance avant pris place sous l'alcôve d'albâtre sous laquelle elle était assise - à voir lequel des deux ce serait aujourd'hui. Manifestement, son rendez-vous avait le sens des convenances, puisqu'il (ou elle, rectifia-t-elle maintenant qu'elle approchait) arrivait pile à l'heure.

- Je suis ravie de vous rencontrer.


Vrai ou faux, elle esquissa un sourire bienveillant, disposant son châle à côté d'elle. Les bijoux, eux, restèrent à leur place, cliquetant et tintant à chacun de ses mouvements.
La voyante avait le flair pour les opportunités, et son intuition ne la trompait jamais.

- Aurais-je l'honneur de savoir à qui je m'adresse, dame... ?

Elle leva les yeux vers son interlocutrice, prête à la jauger et la soupeser comme elle le faisait avec tous les crétins qui passaient par sa tente. Les pupilles glacées en face d'elle l'en dissuadèrent immédiatement.

Elle avait le regard d'une Reine, et Ashel n'était qu'un simple pion.

Sam 26 Mai 2018 - 0:07

Anonymous
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d e m e t r i  &  a s h e l, wayward son

Aux confins des cours florales du Val Royeaux,  nul ne pourra te déranger. Vêtue de haillons, répondant dignement  à l’appellation qui te colle à la peau dans la vétusté des bars dans lesquels tu es serveuse sous couverture. La Dévoreuse de Poussières, tu es aussi misérable que tu dois l’être au cœur d’Orlaïs. Tu appartiens à la race elfique, celle qui se balance au bout de la chaîne alimentaire, proie à la race prédatrice, les humains. Qui pourrait soupçonner que sous tes breloques tu es la Flèche de Sylaise, le leader de la liberté pour les êtres opprimés. De par ta présence face à la jeune femme, tu fais honneur à cette adversité que tu souhaites véhiculer afin d’annihiler l’oppression. Ton apparition se fait dans le plus grand silence, en temps et en heure, si bien que tu prends place sans aucune sommation.  Si tu es accueillie par une formule de politesse, tu ne retournes nullement cette convenance à ton interlocutrice.

Ta chevelure morte tombe en cascade sur tes épaules, attirant le regard de sa couleur atypique. « J’ai beaucoup entendu parler de vous, Ashel Solano. » Ta voix est sereine, ne laissant transparaître aucune oscillation, aucune fêlure. Tu lui tends la main avant de poursuivre sur le même ton. « Demetri Blodwyn ». Tu l’observes du coin de l’œil, la jaugeant silencieusement du regard. Elle a ce petit air effronté sur le visage que tu étouffes sous la coupole de ta froideur. « Vous avez été approché par un agent, il a dû vous expliquer le motif de cet entretien ? » ; Fera-t-elle le lien entre ta réelle identité et la raison de sa présence ?




Dim 27 Mai 2018 - 23:20

Anonymous
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for there'll be peace when you are done


Elle saisit la main de l'elfe en face d'elle, la serrant franchement et regardant son interlocutrice dans les yeux. Non, pas n'importe qui, cette fille.

— Je dois avouer, je vous ai pris pour les Amis de Jenny au premier abord. Mais il semblerait que je ne vous connaisse pas encore.

L'agent, un simple domestique -en apparence ?-, lui avait murmuré une sorte de discours énigmatique qu'elle avait jugé idéaliste et plein d'espoir, le genre de chose dont elle ne s'embarrassait pas d'habitude. Mais évidemment, toutes les causes drapées de mystère se paraient aussitôt d'une sorte d'aura qui attirait Ashel comme un moustique attiré par la flamme d'une bougie.

— Il m'a dit que je pouvais donner un sens à ce que je faisais, si je le désirais réellement... mais pas davantage. Je suis un peu restée sur ma faim, ajouta Ashel avec une moue faussement éplorée. Qui êtes-vous donc ? Et pas de mystères cette fois, je vous prie, votre acolyte de l'autre jour a été aussi brumeux que le lac Calenhad un jour d'hiver.

Le vouvoiement roulait sur sa langue comme une moquerie, mais ce n'en était pas une, pour une fois - Ashel était insolente mais savait préserver sa peau avant tout, et quelque chose lui disait que cette elfe aux cheveux d'argent était le genre de personne qu'on devait considérer avec respect.

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