Correspondances d'un Archiviste

Diletto, ,

'ai quitté le campement depuis trois jour et je rêve déjà d’autres matins au près du feu. A cette heure brûlante où mon esprit s’égare, tes mains se sont emparées de moi. Tes mains, la chaleur de ta peau, l’odeur de tes cheveux me suivent à travers les montagnes alors que je me dirige vers Ferelden. Dépossédé de moi-même, je m’éveille au coeur de la nuit sans pouvoir ruer mon désir. Ton emprise s’est étendu sur mes rêves, elle me rend au jour douloureux de ton absence et seulement habillé de ta pensé.

Malgré la belle innocence de notre étreinte, tu me vois fiévreux d’ouvrir les yeux sur ton corps nu, encore empreint des odeurs sombres de la nuit. Ces plaisirs qui résonnent entre les Aravels, ancré à mes hanches, je voudrais que tu t’attaches à moi, enroule toi autour de mes jambes, fais rouler tes yeux dans les miens et sans pudeur, dansons ensemble. Parlons sans voix, attendons la victoire, et au diable qui nous entendra.

on cher Siha,

J'ai cru rêver quand j'ai reçu ta lettre ce matin ! Ma matinée, non, ma journée a été illuminée - j’ai failli la rater, car elle est arrivée au milieu d’un tas de lettres, entre une missive d'une dame Orlésienne me demandant de venir prendre le thé et les gâteaux dans trois heures (je me trouve actuellement à Ferelden, donc je vois difficilement comment je pourrais honorer sa requête, mais ça ne l'empêche pas de demander) et un courrier de la Chantrie d'Ostwick me demandant de participer financièrement à la reconstruction d'une de leurs chapelles.

Je te remercie d'avoir pensé à m'envoyer une lettre. Cela me touche beaucoup que tu aies pris le temps, et savoir que ta main a écrit ces mots couchés sur le papier m'a instantanément réchauffé le coeur. Comment te portes-tu ?
De mon côté, la vie n'a pas laissé beaucoup de place à mon esprit pour vagabonder. Ce n'est que lorsque vient la nuit, et que le tumulte des pensées s'apaise, que je peux finalement m'autoriser à rêver d'un ailleurs. Le souvenir de cette soirée paisible, à l’ombre des arbres et enveloppés de cette douce chaleur, me manque terriblement, mais reste logé dans mon coeur comme un doux souvenir. Depuis que nous nous somme séparés, je n’ai pas eu l’occasion de vivre de pareils instants de sérénité, avec une personne au côté de qui je me sens à l’aise. Cette familiarité me manque… Tout est si impersonnel autour de moi.

Je me demande s’il existe des gens qui peuvent simplement s’en aller sur un coup de tête, et revenir lorsque ça leur chante, sans souffrir des conséquences de leurs actions.

Tu mentionnes avoir le coeur lourd, mon ami. Que se passe-t-il ? Tu sais, beaucoup de gens n’osent se confier à moi de peur de me distraire des tâches qui m’incombent. Pourtant, je ne demande que ça. J’ai grandi en m’occupant d’un petit frère, et bien que nous ne nous sommes point vus depuis de nombreuses années, je me souviens des longues soirées que je passais à écouter ses problèmes. Je te dois bien ça, pour avoir écouté les miens.

Je n’ai aucune idée du temps que mettra cette lettre à te parvenir, mais je fais confiance à mes gens pour te trouver. Si non, j’en reverrai juste une autre.

PS: Jade ? Serait-ce le chat de l'Oasis ? Si oui, puissiez-vous faire route ensemble encore longtemps - c'est seulement naturel qu'un esprit libre veuille en suivre un autre.

C.

rchiviste

Nous sommes, cela va sans dire, profondément reconnaissant de l'aide que vous acceptez de nous apporter. J'ai de mon côté convaincu une personne chère à mon coeur de nous rejoindre, et bien que cela puisse vous sembler léger dans la balance, je pense qu'une fois que vous l'aurez vu à l'oeuvre vous concéderez que sa seule présence change radicalement l'équilibre des forces.

Je profite de ce message pour vous signifier que l'offre de mes dons de guérisseur vital tient toujours, sans contrepartie. Si vous avez besoin de quoi que ce soit pour soigner vos gens, je suis à votre disposition.

Avec nos remerciements et dans l'espoir que notre entreprise fasse naître un jour nouveau.

Anders