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Jeu 24 Mai 2018 - 23:18

Anonymous
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Un simple verre entre amis

"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé." --Lamartine


C’était vraiment incroyable à quel point je devais paraître complètement niais et stupide. Je ne savais pas trop à quoi il pensait en ce moment, mais il semblait me détailler tout comme je me retenais de de le faire. Ou alors je me faisais cruellement des idées. Ça devait être ça. Le rouquin changea de position, chose qu’il n’aurait sans doute pas dû faire pour ma survie mentale. Dans ma contemplation, mon regard glissa dans un recoin bien moins approprié – c’était ça, d’écarter les cuisses sous un angle de vue optimal. Quand je me surpris à le faire, je sentis mon visage entier qui chauffa instantanément avant de fermer les yeux honteusement et de brutalement tourner la tête. C’était tout bonnement incroyable ; je n’avais jamais regardé quelqu’un de cette façon. Je n’avais surtout jamais regardé un homme de cette façon. Je me mordais la lèvre fortement pour lui passer l’envie de sourire comme un rêveur devant ce que j’avais osé observer, avant d’improviser ma réponse – nous étions en train de converser, après tout. Après .. peut-être que ce genre de regard sur lui m’était tout simplement .. plaisant.

Quand j’aperçus son sourire élargi, j’eus comme un poids dans le ventre, le souffle se bloqua. Il ne semblait pas offensé par ma petite pique .. Il fallait dire, il était quand même fascinant, son sourire, fascinant et .. beau, oui. J’avalai ma salive alors que son regard perçant et absolument divin semblait ne plus me quitter. Il n’avait émis aucun mot, aucune parole, mais j’avais la sensation de comprendre ce qu’il désirait réellement en ce moment. IL semblait malgré tout songeur, pensif, avant de regarder autour de lui : peut-être ne voulait-il pas être vu ici. Bon, ce n’était très certainement pas Ingridd qui allait le chasser, au contraire ; elle fermerait la chambre à clé en ricanant comme un démon. Et son sourire s’envola, ce qui me fit regretter de lui avoir posé cela. Je cessai de retenir mon souffle quand je retrouvais son regard charmant et son sourire aguicheur.

Wulf … Wulf Cousland.

Wulf ..


Par réflexe, j’avais lentement murmuré son nom, rien que pour savourer ce petit nom qui lui allait très bien. Il semblait avoir hésité sur l’évocation de son nom de famille, que je n’avais encore jamais entendu auparavant ; il devait sans doute être la dernière chose à retenir de lui.

Et ton nom ?


Je sursautai presque, une fois de plus, comme à chaque fois que j’entendais le timbre de sa voix. Elle avait quelque chose .. d’envoûtant, oui. Je restai un instant muet, à dessiner des yeux la courbe de son épaule, en m’imaginant à quel point elle devait être autant solide que confortable, m’appuyer contre, m’endormir dans ses bras ..

Je m’appelle Dorian Pavus, mais Dorian tout seul, ce n’est pas si mal.


On n’était pas là pour faire les Altus raffinés, affreusement stupides et « courtois ». Je roulai des épaules pour les craquer un peu, avant de tenter de m’asseoir. Bon, j’y parvins sans mal, mais je dus me tenir la tête un instant, elle était lourde, douloureuse .. Et je ne parlais pas de mes côtes. La couverture avait glissé le long de mon corps, qui révélait pas mal de traces de combat, qui ne dataient pas que de tout à l’heure ; des bleus, des éraflures, une petite brûlure sur l’épaule – rien de bien méchant, elle disparaîtra avec un peu de magie. Mon regard clair divagua sur la couverture, avant de se poser sur Wulf. Je passai mes propres injures sous silence, je n’avais pas trop envie de m’attarder sur un sujet peu réjouissant, et encore moins avec lui.

Au fait .. tu es là depuis longtemps, Wulf ? Je ne t’ai jamais vu, par ici.


Et puis je me rendis compte de l’impertinence de ma question, la plus stupide de tout l’empire .. Je passai une main dans mes cheveux en soupirant, avant de marmonner.

Suis-je bête, tu dois être marin ..


Ma main glissa sur ma nuque alors que j’inclinai la tête vers l’arrière, tout en fermant les yeux. Wulf .. ce n’était pas un nom d’ici ; ce n’était pas un accent d’ici ; ce n’était pas un charme d’ici. Evidemment qu’il était marin. Bavard comme j’étais, je racontais déjà pour ma part ce qu’il en était de Minrathie.

En tout cas moi, je suis arrivé à Minrathie il y a trois mois à peine .. Mon père pensait que la légion d’argent me tiendrait en laisse, et que je serai un gentil petit garçon sage et docile.


Je pestai un peu en y repensant : ce que mon père ne ferait pas pour me forcer à être comme lui. Mais tout compte fait, j’aimais beaucoup Minrathie, particulièrement cet endroit. Les gens y étaient sympathiques.

Ça ne fait que depuis peu que je me promène dans ces rues, et je dois dire que je ne suis pas déçu.


Mon regard clair se forçait à rester ancré au sien, mais il glissa sur son cou ; je grimaçai quand j’aperçus la trace de bleus. Ça devait faire très mal .. Quelqu’un avait tenté de l’étrangler ?! Je détaillais encore la chose avec attention quand l’envie d’y poser ma main me traversa l’esprit. D’une part, c’était une sorte de réflexe, je n’avais pas tellement réfléchi .. Droit après ma grimace, j’avais tendu la main prudemment vers lui, un peu hésitant, avant de la poser contre son cou ; il était chaud .. Je m’étais penché un peu vers lui pour être certain de l’atteindre. Ma main glissa légèrement et lentement contre sa peau, avant que mon pouce ne commence à caresser un de ces bleus, à le frôler gentiment, comme si je pensais qu’en agissant de la sorte, la douleur sans doute minime s’en irait.

Ça doit faire mal .. qui t’a fait ça ?


Je continuais de fixer les petites blessures sur la gorge, mais malgré mon air nonchalant, un brin de colère s’était lu dans ma voix. Ou alors, un brin de remord ; c’était à cause de moi qu’il était blessé, après tout.

Je suis désolé .. Je t’ai embarqué là-dedans, et .. tu as sans doute plus intéressant à faire ailleurs, ..


Et je bafouillais encore une fois, alors que j’avais croisé à nouveau son regard. Vishante kaffas, il était si près de moi .. Je sentis mes joues légèrement chauffer, avant de pousser mon regard sur le côté, pour fixer un point dans le vide. J’avalai nerveusement ma salive.

E-enfin, .. ouais .. désolé, quoi.


Jeu 24 Mai 2018 - 23:20

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Flashback / Un simple verre entre amis
Arrivée à Minrathie




Je m’appelle Dorian Pavus, mais Dorian tout seul, ce n’est pas si mal.


Le regard légèrement vague, le rouquin se retint de justesse de murmurer le nom de l’adolescent comme ce dernier l’avait fait. Entendre les simples quatre lettres qui composaient son prénom, chuchotées presqu’inconsciemment par le mage, cela lui avait donné un sentiment étrange… Il avait eu lui aussi de murmurer « Dorian » mais ne l’avait pas fait. Cela lui semblait être si étrange à son oreille féreldienne : Dorian…
Ni l’un ni l’autre ne pouvait renier ses origines, que ce soit à son apparence ou à son simple prénom.
La couverture avait glissé sur Dorian, révélant le haut d’un corps encore jeune et tout à fait tentant… mais aussi sérieusement abîmé par les coups qu’il avait reçus. Le rouquin fit de son mieux pour ne pas attarder son regard dans ce coin-là.

Au fait .. tu es là depuis longtemps, Wulf ? Je ne t’ai jamais vu, par ici.


Le voleur ouvrit sa bouche pour répondre à la question quand le convalescent répondit à sa place avant qu’il n’ait lui-même le temps de ne dire un mot.

Suis-je bête, tu dois être marin ..


Avec un sourire, le féreldien acquiesça de la tête, détaillant un peu plus son arrivé à la capitale, quelque part curieux de ce que le noiraud allait dire de sa propre arrivée sur les lieux : le bascloitre avait beau être très mélangé ici, on pouvait facilement se demander ce que Dorian faisait ici (à part créer des torches humaines improvisées).

Je suis de Férelden, non loin des côtes de la mer d’écume. Cela va faire 4 ans que je suis à bord du Téméraire, un navire marchand. Mais je viens tout juste de débarquer à Minrathie pour la première fois.


Le noiraud semblait plutôt bavard, ce qui amusait beaucoup le rouquin : lui-même n’était pas si causant, et les interlocuteurs qui parlaient beaucoup lui convenaient tout à fait.

En tout cas moi, je suis arrivé à Minrathie il y a trois mois à peine .. Mon père pensait que la légion d’argent me tiendrait en laisse, et que je serai un gentil petit garçon sage et docile.


Le voleur ignorait ce qu’était la légion d’argent, mais se contenta de ranger cette question dans un coin de son esprit. Il retenait tout débord que Dorian était probablement dans un cas similaire au sien, ce qui était assez amusant : sûrement noble, il avait été envoyé « ailleurs » faire ses preuves, un peu comme un acte de désespoir paternel. Le sourire de Wulf se fit plus amusé encore : il avait le sentiment qu’il allait très bien s’entendre avec Dorian.
Puis, le mage s’approcha de lui, tendant sa main droite vers son cou. Le rouquin ne dit pas un mot, ayant le sentiment que l’air était si dense qu’il pouvait se couper au couteau. Quand les doigts frais de Dorian touchèrent sa blessure, il frissonna légèrement, jetant un regard en biais au tévintide.

Ça doit faire mal .. qui t’a fait ça ?


Lorsque tu t’es retrouvée en position… délicate, j’ai voulu t’aider, mais une des amies du psychomancien a tenté de m’étrangler par derrière.


Maintenant qu’il avait pris le temps de boire un peu avant de monter au premier, il avait un peu moins mal : il sentait juste une douleur quand il parlait. Il y avait eu plus de peur que de mal : la sensation d’être impuissant, sur le moment avait été… désarmante. Et il ne se rendait toujours pas compte qu’il venait d’échapper à la mort par la strangulation.
Néanmoins, constamment bravache, il ne put s’empêcher de sourire à nouveau en saisissant délicatement la main du mage :

Elle ne recommencera plus, sois en sûr.


Le rougissement du tévintide était absolument adorable alors qu’il bafouillait à demi :

Je suis désolé .. Je t’ai embarqué là-dedans, et .. tu as sans doute plus intéressant à faire ailleurs… E-enfin, .. ouais .. désolé, quoi.


Le sourire du rouquin se fit plus large alors qu’il déposait à regret la main de son cadet sur le bord du lit. Il n’avait pas du tout envie de la lâcher, mais avait le sentiment un peu confus, que ce n’était pas le moment.

Ne t’excuse pas… ça sera une parfaite anecdote pour les marins quand je rentrerai !


En fait, il était à peu près sûr qu’il n’aurait le temps de rien dire : aussitôt qu’il aura mis le pied sur le Téméraire, le navire entier sera au courant qu’il avait failli se faire étrangler pour les beaux yeux d’un inconnu tévintide dont il ne connaissait pas le nom. La moitié de l’équipage allait le féliciter d’une tape dans le dos, et l’autre moitié le savonnerait comme quoi « avec ce comportement-là, tu ne survivras pas à la trentaine, gamin ! »

Je…


Le rouquin fronça les sourcils de s’entendre hésiter : d’habitude, il n’avait pas vraiment ce comportement-là, à croire que les yeux clairs sur la peau mat lui faisaient perdre la tête. Après une ou deux secondes de pause, il reprit avec un air plus décidé, mais des yeux toujours incertains :

Je vais devoir y aller malheureusement : on vient de débarquer, il y a tout un tas de choses à faire sur les quais…


Leïla, aussi peu flatteur que soit ces mots, avait déjà probablement terminé son affaire. Le capitaine avait déclaré que le bateau devait être déchargé rapidement pour que le contrat puisse être signé. Le Téméraire allait cependant rester un petit temps les calles vides à Minrathie, histoire de se refaire un autre itinéraire, avec une autre cargaison.

Par contre, dès demain j’aurai plus de temps pour moi, alors je me demandais… hum… si tu serais là demain soir ?


Leïla prendrait un air absolument ébahi quand elle capterait qu’il n’avait obtenu qu’un rendez-vous de la part de Dorian. Mais tant pis pour les taquineries qu’elle lui ferait : il espérait pour l’instant que son invitation maladroite allait être acceptée. Il ignorait pourquoi cela lui semblait si important sur le moment, mais il ne comptait pas lâcher cela. Pas avec les yeux et le rougissement de Dorian.

Jeu 24 Mai 2018 - 23:30

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Un simple verre entre amis

"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé." --Lamartine



Je suis de Férelden, non loin des côtes de la mer d’écume. Cela va faire 4 ans que je suis à bord du Téméraire, un navire marchand. Mais je viens tout juste de débarquer à Minrathie pour la première fois.

Oh, je vois .. En tout cas moi, je suis arrivé à Minrathie il y a trois mois à peine .. Mon père pensait que la légion d’argent me tiendrait en laisse, et que je serai un gentil petit garçon sage et docile.


C’était donc la première fois que Wulf venait à Minrathie .. J’aurais la possibilité de lui montrer les quelques coins sympathiques que j’eus aperçus ces derniers jours. Enfin .. s’il était d’accord. Je gardai cette idée dans un coin de mon esprit, cela pourrait servir.

Wulf ne bougea cependant pas quand ma main atteignit son cou. Je croisai son regard, mais je sentis directement une espèce de pression sur lui qui me contraignit à garder l’œil près de ses bleus. La tension était élevée ; je crois que nous nous en rendîmes compte tous deux. Pourtant, je ne comprenais pas tant pourquoi. Je veux dire .. .. Non. En fait, je ne savais pas vraiment quoi en penser. C’était arrivé .. si vite. Et pourtant, il ne s’était rien passé : le plus loin que nous étions allés fut ce premier contact. C’était ridicule ..

Il m’expliqua alors qui l’avait attaqué. Apparemment, c’était par surprise .. C’était amusant, il aurait pu m’inventer n’importe quoi pour m’impressionner, et à la place il eut choisi la franchise : je .. il était déjà appréciable. Pour un Féreldien .. Et je me perdais encore dans mes pensées, à essayer de tout justifier pour écarter cette seule piste.  Il me plaisait ?! C’était .. je sais pas .. impensable. Enfin : je pourrais théoriser en boucles quelques nuits supplémentaires encore, je n’aurais qu’une seule façon de vérifier, et c’était d’essayer.

Je me figeai aussitôt je sentis sa main sur la mienne. Mon souffle se bloqua, mes épaules se raidirent. Je croisai alors instinctivement son regard, complètement déstabilisé ; je sentis mon visage complet rougir presqu’instantanément. J’avais les yeux grands ouverts, la bouche à demi ouverte alors qu’il ajoutait d’un ton calme quelques mots. Son regard ; son sourire ; je ..

Clignant enfin des yeux – c’était mon impression –, je les abaissai quelque peu sur le côté pour éviter de mourir d’une crise cardiaque tout de suite. J’inspirai longuement pour souffler par le nez, avant de balbutier quelconque excuse comme je pouvais. Pourquoi étais-je si maladroit, kaffas ?! Mais malgré tout, mon regard hésitant plongea à nouveau dans le sien, comme s’il ne pouvait plus faire marche arrière ; comme s’il n’avait pas d’autre option plus utile.

Cette situation absurde semblait l’amuser : son sourire s’élargit, alors qu’il descendit ma main pour la poser sur le lit. A cet instant, j’avais envie de faire bien des choses, et ce, rien qu’avec sa main, mais la seule chose que j’eus le courage de faire fut bêtement de les regarder, l’une au-dessus de l’autre. J’avais envie de mélanger mes doigts aux siens, de la serrer contre la mienne rien que pour sentir encore cette chaleur un peu plus longtemps. Mais il lâcha ma main, et je n’eus d’autant plus grand regret que de ne l’avoir retenu. Quel imbécile, quel imbécile ..

Ne t’excuse pas… ça sera une parfaite anecdote pour les marins quand je rentrerai !


Et donc .. il rentrerait. Bien entendu. Il fallait bien qu’il retourne avec ses camarades : s’inquiéteraient-ils de ne pas le retrouver le lendemain ? Je ne pensais pas, mais peut-être que pour une première soirée, il serait préférable. Oui ..

Je…


Je repris un peu mes esprits quand j’entendis sa voix à nouveau – enfin, cela dépendait du point de vue. Je ne quittais plus ses yeux, ses prunelles émeraudes que déjà je craignais ne plus revoir. Wulf était hésitant à son tour, et cela laissa un drôle de frisson dans le bas du dos : cette situation, tout ça .. c’était beaucoup trop d’un coup. Et pourtant, nous n’avions rien fait. C’était dire. Je n’osais même pas imaginer si l’envie le prenait de m’emb…

Je vais devoir y aller malheureusement : on vient de débarquer, il y a tout un tas de choses à faire sur les quais…

Ah .. huh .. o-oui, bien sûr ..


Il allait s’en aller. Il allait s’en aller, et j’étais encore planté devant lui à essayer d’y voir clair. Et si je manquais une opportunité à le laisser filer ? Si j’allais m’en vouloir et ne plus le revoir ? Wulf avait marqué une pause, un peu perdu, avant de reprendre avec un peu plus de fermeté.

Par contre, dès demain j’aurai plus de temps pour moi, alors je me demandais… hum… si tu serais là demain soir ?


Je retins mon souffle en le regardant à nouveau, toujours avec cette tête d’abruti qui ne comprenait rien .. Kaffas si je pouvais disparaître .. Soudainement, c’était la seule envie qui me restait : je me sentais complètement débile face à lui. Mais quand même, il me proposa qu’on se revoie demain soir. Demain soir .. Et j’étais censé faire quoi entre deux ?! Créateur, je n’allais pas survivre à cette journée. Mon souffle était toujours autant bouleversé, j’aurais même juré que mes mains tremblaient. J’avalai prudemment ma salive avant de me raffermir un peu – je devais vraiment arrêter de faire l’enfant, j’avais passé l’âge. Je me raclai discrètement la gorge, avant de me perdre à nouveau dans son .. si beau regard. J’avais le sentiment que j’aurais beau fermer les yeux, je les reverrais.

J’ai envie de dire, tu sais où me trouver.


Le sourire en coin, je lui adressai un clin d’œil amusé, comme celui qu’il m’avait lancé en arrivant. J’espérai qu’il ferait le bon effet, et qu’il ne serait pas prêt de l’oublier – tout comme je n’étais pas prêt d’oublier ses yeux, son visage, son sourire .. D’ailleurs, en poursuivant mes réflexions, je perdis mon regard sur ses lèvres un instant. J’avais une drôle d’idée en tête, mais .. il allait filer avant même que j’eusse l’occasion de .. Rah, je devais vraiment arrêter de penser, cela devenait maladif !!

J’hésitai alors beaucoup trop. Cela devait se sentir, mais j’étais grandement hésitant. Mais alors, vraiment vraiment .. Est-ce que je me laissais tenter ? Ou alors j’attendais demain soir .. Je m’approchai de lui ; le cœur me déchirait davantage la poitrine. Je sentis alors mon regard gagner en intensité, d’abord planté dans le sien, avant de descendre une fois de plus sur ses lèvres. Et .. Et je réalisai qu’il valait mieux ne rien précipiter, que .. je ne savais pas moi-même, mais je tournai soudainement la tête. Nous étions si près, et j’avais. Tourné. La tête. MAIS QUEL DEMEUREEEEEEE !!!!

Je me mordis la lèvre inférieure alors que je glissai une main dans mes cheveux – celle la plus éloignée de lui. Le regard à 90 degré par rapport à lui, je fixai les draps, complètement mal à l’aise ; ma main glissa le long de ma nuque, alors que je cherchais une affreuse issue à toute cette histoire. Quel imbécile, quel imbécile, quel imbécile, quel ..

U-uh oui .. tu .. dois y aller ..


L’espace d’un bref instant, je venais de perdre toute mon assurance et mon air détaché. J’étais une fois de plus l’imbécile heureux qui réfléchissait trop et qui ratait toutes les bonnes occasions. Mais qu’est-ce qui me prenait, tout à coup .. ? Officiellement, cet homme me faisait perdre la tête et tous mes moyens. Je n’avais encore jamais ressenti cela, et d’une part, je priais pour que rien ne s’arrête.

Jeu 24 Mai 2018 - 23:30

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Flashback / Un simple verre entre amis
Arrivée à Minrathie




En toute honnêteté, Wulf s’attendait à déceler un peu de trouble chez Dorian quand leurs mains se trouveraient… Il ne pensait pas faire entièrement virer au rouge le visage de son cadet. Et le pire, ce fut qu’au lieu de simplement l’attendrir, l’effet qu’il avait sur le mage le rendit un bref instant profondément heureux. Il avait toujours aimé sentir qu’il plaisait : être vu, être aimé, c’était un jeu qui l’avait fasciné dès son enfance, et quelque chose qu’il maniait avec aisance (il adorait aussi se faire détester par certaines personnes, mais c’était une autre histoire).
Etrangement, avec Dorian, ce n’était pas aussi calculé : il se sentait… bêtement satisfait. Quelque part, il avait peut-être à travailler, mais cet entretien écourté, c’était aussi un peu de réflexe de survie : comme si son esprit logique criait au reste de son corps que son comportement était inhabituel. Comme s’il fuyait juste pour un moment sa propre étrangeté. Pour y replonger avec bonheur le lendemain. Enfin… Si Dorian le voulait bien : de toute évidence : le jeune mage était noble (même s’il semblait avoir la même tendance que lui à ne pas le montrer au premier abord). Et le rouquin savait que les couples entre femmes ou entre hommes étaient mal perçu dans le coin : un des vieux marins (un canonnier barbu qui n’avait jamais vu l’intérêt d’une paire de sein) l’avait prévenu que son comportement habituel pouvait être mal perçu. Mais le féreldien ne mesurait pas à quel point la société tévintide était restrictive : c’était un type d’intolérance qu’il n’avait jamais rencontré et qu’il avait du mal à comprendre et à percevoir. Sa propre attirance pour les deux genres lui avait toujours semblé tellement naturelle. Et elle avait semblée aussi naturelle envers sa famille et son entourage, bien plus naturelle que l’amitié et la sympathie naturelle qu’il pouvait témoigner envers les domestiques et les soldats du château Cousland.
Après tout ce dialogue, il pouvait surtout retenir quelque chose : les bégaiements de Dorian lui faisaient tressauter le cœur, tant et si bien que le rouquin se sentait aussi maladroit que l’adolescent, ce qui n’était pas peu dire : de nouvelles onomatopées sortaient de la bouche du mage. Le voleur prit garde à ne pas sourire devant la scène qu’ils devaient dessiner : deux jeunes hommes blessés, pas fichus de s’exprimer correctement après avoir bazardé un bordel et créé une torche humaine. On pouvait déduire de tout cela que les deux hommes n’avaient pas pour habitude d’hésiter et de manquer de confiance en eux. En tout cas, ce n’était pas dans les habitudes de Wulf, qui se sentait pourtant très pantois dans cette situation à cette instant précis.
L’image de son frère lui vint à l’esprit : Fergus avait pour habitude de gober les mouches face à sa fiancée… Mais c’était loin d’être comparable, bien évidemment. Il se sentait juste… aussi abruti que lui. Et ce n’était pas pour rassurer le cadet qui s’était joyeusement moqué de son aîné.

J’ai envie de dire, tu sais où me trouver.


Le sourire du rouquin fut viscéral, illuminant tout son visage recouvert de tâches de rousseur. La réponse lui plaisait, et la perspective de ce rendez vous parvenait à surmonter le coup de frousse qui lui était venu quand il avait constaté son étrange état. Il savait où le trouver. Et il reviendrait : sans Leïla, sans bagarre, sans blessures et avec de la bière cette fois ci. Cela promettait.
Un sourire lui vint aux lèvres à cette seule idée.
Il mit un peu de temps à remarquer le regard du noiraud sur ses lèvres, mais son sourire devint requin à ce moment-là. Il ne bougea pas : il voulait savoir jusqu’où irait son cadet. Il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte de leur attraction mutuelle, mais la témérité parfois soudaine du mage était surprenante. Et le rouquin aimait bien le ton taquin que prenait parfois Dorian quand il parlait.
Mais si leurs lèvres s’approchèrent, le tévintide tourna sa tête au dernier moment. La première déception de féreldien finit par passer alors qu’une légère frustration prenait sa place. Il aurait été moins patient, il aurait saisi en coupe le visage du noiraud en coupe pour lui dévorer les lèvres sans tenir compte de la timidité qui le saisissait parfois. Mais le rouquin apprenait à être maître de lui-même, et une pensée rassurante le saisit « Ce n’était que partie remise ».
Le mage se passa la main dans les cheveux et le féreldien sourit avec un air calme alors que son estomac dansait sans sa poitrine (et ce n’était clairement pas la place qu’il devait occuper). Lorsque le tévintide lâcha une phrase de conclusion avec un air peu déterminé, l’aîné se mordit la lèvre inférieure d’indécision :

U-uh oui .. tu .. dois y aller ..


Pris d’une soudaine impulsion, le rouquin se leva de son tabouret et se passa la main dans les cheveux, en miroir à son cadet. Quelques secondes passèrent, inconfortable alors que les deux jeunes hommes ne savaient pas quoi faire. Une petite voix dans sa tête lui murmura d’un ton sec « Depuis quand as-tu un balai dans le fondement, gamin ? » … Cette petite voix avait le même ton sec que sa cuisinière Nan, et cela ne le rassura qu’à moitié. Il finit par se baisser et passa son index sous le menton du noiraud. Avec un sourire en coin, il contempla une ou deux secondes de plus le visage de Dorian. Il était vraiment beau.
Il ne finit pas embrasser le coin de ses lèvres, trop ambigu pour être purement affectueux, trop chaste pour être vraiment un baiser. Il allait rendre le tévintide fou, et lui aussi par la même occasion. Sa voix était un peu rauque quand il lâcha un simple :

A demain


Et il tourna les talons, tentant de se concentrer le plus possible pour ne pas tomber sur la tenancière lors du chemin de retour.

Ven 25 Mai 2018 - 0:05

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Un simple verre entre amis

"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé." --Lamartine


Ce sourire qui prit place sur son visage .. Cela eut le don de baisser furtivement mon regard vers les draps, mon rictus s’élargissant sans prévenir. Il avait eu une telle illumination avec quelques mots .. Mais il dut s’en apercevoir. Il dut s’apercevoir de ce regard que j’avais. Je le pensais avec franchise en fin de compte, car il ne bougea nullement ; il aurait pu reculer, s’avancer un peu rien que pour me taquiner, mais il ne bougea pas. Il s’était contenté d’attendre, peut-être de peser mes limites ? .. Et je pris peur. J’avais .. l’impression que je ne devrais pas faire cela. Difficile de franchir un mur quand on nous répétait depuis toujours qu’on ne le pouvait pas, que c’était interdit.

J’eus une immense déception qui m’envahit ; mais au lieu de bêtement me regarder en souriant, elle me réconfortait à sa manière. Nous allions nous revoir, tout n’était pas perdu. Enfin, à voir ce qui allait se passer, s’il n’avait pas non plus pensé que ce petit jeu à deux n’allait pas trop loin. Je débutais peut-être dans l’univers du flirt, mais lui non, et sans doute qu’il connaissait les limites à ne pas franchir. Voilà. Si cela se trouvait, ce n’était que du flirt. Le flirt d’un soir, ou plusieurs, mais rien de bien sérieux. Après tout ; nous étions jeunes, impulsifs et curieux. Ce devait être ça .. Je me cherchais, je commençais à faire mes propres expérience sans aucun jugement, et .. sans doute que c’était ce bête jeu de flirt qui me perturbait tant, avant.

Mais alors .. comment expliquer ce souffle qui se raidit, cette nervosité qui grandit, ce regard qui hésite, cette salive que je me sens toujours obligé d’avaler. Je ne pensais pas que tout cela était seulement dû à un simple flirt ; cherchais-je vraiment autre chose au-delà de ce soir ? Je ne savais pas .. je l’ignorais. La main contre ma nuque glissa le long de mon épaule pour bêtement retomber sur mes jambes. Et puis, après un silence que j’avais envie de combler, après un silence qui devait être comblé d’une quelconque façon, il s’approcha de moi.

Je sentis alors son doigt sous mon menton, qui redirigea sans aucune opposition mon regard clair et perdu face au sien. Mon souffle se bloquait toujours plus, tandis que mes yeux ne savaient pas vraiment où regarder ; ils jonglaient entre son regard, ses lèvres et le vague, dessous. Et puis, finalement, il s’ancra pleinement dans le sien, sans que je ne le décide vraiment. Toute cette histoire allait me rendre barge .. Je me mordais l’intérieur de la joue pour tenter d’avoir l’air un peu plus calme. Définitivement, cela ne pouvait pas être seulement un simple jeu. Ce n’était pas un jeu.

Il me regardait alors comme je commençais à le regarder. Sans vraiment s’en cacher, sans vraiment faire semblant de ne pas le faire ; nous le faisions, c’était tout. Je continuai de détailler chaque tache de rousseur qui parsemait son visage blême, le contour de son visage, cette cicatrice sur le sourcil, ce sourire en coin qu’il arborait avec fierté – comme si cette situation l’amusait autant qu’elle le ravissait. La fine courbe de son nez, et encore ses pupilles .. Son sourire .. il rendait le mien encore plus timide, plus hésitant. Mais il n’y avait pas à dire, comme il était beau ..

Il se rapprocha encore, alors que j’étais totalement incapable de réagir. Je ne bougeais pas non plus. D’un côté, j’aimerais beaucoup me retrouver ailleurs que dans pareille situation, mais en même temps j’étais curieux ; curieux de voir jusqu’où lui irait. Partagé entre ces deux ressentis, la peur et l’intrigue, je frémis quand je réalisai qu’il était vraiment très près de moi. Vishante kaffas.

J’eus alors plusieurs réflexes. Le premier, alors que je le sentis arriver, fut de tenter encore une quelconque opposition, quoique molle, très molle. Je m’agrippai à sa chemise, définitivement perdu entre le repousser en arrière, ou l’attirer à moi. Donc à la place, elle ne firent que lui attraper le col .. pas mal ouvert, pour dire .. Mon second réflexe fut élémentaire : quand l’on ne connaissait pas, l’on avait peur. De là découlaient deux ressentis : soit l’on repoussait avec violence l’étrangeté, soit l’on aiguisait ses sens pour apprendre à la connaître, à l’apprivoiser aussi, peut-être. Dans mon cas, un peu sous la brise de la panique, je fermai brutalement les yeux. J’étais immobile. J’avais l’impression que le temps en faisait tout autant, mais peut-être était-ce moi.

Et là, à cet instant précis, je sentis tout ce que je n’osais pas réellement ressentir pleinement. Son parfum m’enveloppa avec douceur ; il avait cette odeur qui rappelait inexorablement la mer, et son eau imbuvable. Mais contrairement aux apparences, c’était léger, comme un jour de pluie. Ce drôle de voile recouvrait son odeur toute entière, et lui donnait un aspect curieux, mais appréciable. Je sentis avec un peu plus d’attention ce contact qu’il effectuait avec un simple doigt, la chaleur qu’il contenait ; tout comme je sentis sa chaleur toute entière qui se ruait vers moi. Soudainement, j’avais l’envie de l’étreindre, de le garder contre moi, de ..

Et puis, je sentis ses lèvres .. douces, chaudes, un peu humides évidemment .. sur le bord de ma bouche. Ce fut un bref contact, mais il m’enleva toute envie d’agripper mes mains à sa chemise, comme si .. comme si je n’en avais plus la force, voire même l’envie ; comme si attendre demain soir n’avait plus d’importance, et ce, seulement car je savais qu’il reviendrait. Il allait revenir. De toute façon, le temps de pleinement retrouver un semblant de présence, et il s’était déjà retiré.

C’était fou, j’étais extrêmement déçu, mais soudainement tellement impatient.

Sans aucune autre chose ajoutée, il se contenta de se relever et de s’apprêter à quitter les lieux. Avec toutes les pensées qui recommencèrent à traverser mon esprit, j’avais malgré tout moins de peine à le voir partir. De toute manière, que pouvais-je y faire ? Il reviendrait demain soir. Je soupirai, histoire de calmer ce cœur qui festoyait en avance.

Si demain soir tu es en retard, je ne te le pardonnerai pas, Wulf.


Il avait encore ce rictus qui n’allait sans doute pas quitter mes rêves, cette nuit. Et de cette voix un peu rauque qu’il avait – mais pas trop, elle était rauque juste ce qu’il fallait –, il se permit de conclure cette première .. entrevue ?

A demain.

Dors bien. ~


Je lui adressai un sourire mi-aguicheur, mi-rêveur. A croire que finalement, ce genre de petites provocations amicales venaient d’elles-mêmes, comme si elles étaient innées. Et puis il partit, emportant comme souvenir le rictus qui me restait encore. Je me sentis alors soudainement bête, comme quand l’on se réveillait d’un doux rêve. On se réveillait dans son lit, seul, fade, prêt à faire totalement autre chose le reste de la journée pour oublier un tel instant. Malgré son départ, je continuais de fixer de manière stupide cette porte. Elle n’allait pas se rouvrir, ou en tout cas pas sur lui. Et puis .. l’hypnose terminée, je me laissai tomber dans le lit, ayant attrapé ma tête, mais surtout me demandant ce qui. Venait. De. Se. Passer. Parbleu.

L’instant d’après, après un tsunami de pensées dont les deux tiers concernaient ce Wulf, la porte s’ouvrit à nouveau, mais cette fois-ci sur Ingridd. Je sursautai, puis fermai rapidement les yeux, avant de me tourner vers le mur. Ne rien dire. Surtout, ne rien ..

Alors petit Dorian ! Tu as pu récupérer ?


Le cœur encore battant la chamade, le souffle court, les joues sans doute complètement empourprées. Son rire .. comment était-il, déjà ? Je hochai de la tête, me tournant légèrement vers elle, me cachant le plus possible sous la couverture. Mais à peine je croisai son regard que je sentis que la maîtresse de maison en savait bien trop sur la situation ; son regard s’était plissé. Aussitôt elle comprit que je compris, et son large sourire fit surface, les bras croisés, le regard illuminé. Et puis, elle commença à ricaner doucement, le temps de me laisser m’embarrasser de la situation.

Ingridd, non.

Aaaaaaaaah. ~

Ingridd, ce n’est pas ..

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH. ~

VISHANTE KAFFAS INGRIDD IL NE S’EST RIEN PASSE.

Hihihihihi, tu es tout rouuuuuuuuuuge ! ~


Et elle n’aidait absolument pas .. Je refis face au mur, l’humeur boudeuse, tandis qu’elle continuait de ricaner.

Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle.

MAIS RACOOOOONTE, FAIS PAS TON TIMIDE !!!


Elle s’était assise d’un seul coup sur le lit, ce qui me fit sursauter : je me retournai un peu pour grogner de colère. C’était .. un peu .. bon okay, énormément .. gênant. Ingridd m’incita à m’asseoir, ce que je fis finalement à contre-cœur. Elle encadra mes épaules de son bras massif et resta proche de moi.

Quoi, vous avez vraiment rien fait ?  

Ingridd .. Pourquoi devrais-je t’en parler à toi ?

Parce que .. OH ! Peut-être parce que sans mon petit élan, tu ne lui aurais sans doute pas adressé la parole ?

J’ai failli me faire exploser par un malade.

Oui, et tu l’as bien cramé. C’était vachement impressionnant ! C’était dangereux, aussi. Tu devrais mieux contrôler ta magie, elle pourrait se retourner contre toi.


Je m’arrêtai un instant, lui adressant un regard curieux ; parler de magie avec une tenancière elfe ?

T’en sais quoi ?

Oh, rien .. Mais quand je vois les brasiers que tu peux provoquer, petit Dorian ! MAIS CE N’EST PAS LE SUJET !

Quoi ?! Mais tu ..

TU ESQUIIIIIIIIIIIVES. ~


Elle n’arrêtait pas de se foutre royalement de ma gueule. C’était affreusement pénible, et je croyais bien que cela se voyait sur mon visage, même à cet instant précis. J’étais facilement irritable, et cela n’allait jamais changer. Finalement, la tenancière opta pour un air plus sérieux, plus impliqué, ce qui, pour une fois, me donna soudainement une trouille inexpliquée.

Ecoute petit Dorian, quoi qu’il se soit passé, n’oublie jamais que même si tu doutes, même si tu ne sais pas ce qui est en train de t’arriver .. et c’est normal à ton âge ! n’oublie jamais de te baser sur ce que toi tu veux. Sur ce que ton esprit veut. .. tout comme ton corps et ton instinct ! ~ Et ne réfléchis plus : si t’as envie de l’embrasser, embrasse-le ; si t’as envie de lui faire l’amour tellement fort qu’il ne pourra plus marcher le lendemain, fais-lui donc ce plaisir, il te remerciera, même. Mais surtout, ne regrette jamais rien.  


Constatant mon silence malgré tout, ainsi que mon regard intrigué et ma bouche semi-ouverte qui voulait en placer une sans savoir quoi, elle marqua une pause tout de même volontaire dans son petit récit.

On ne vit qu’une fois, et on n’a qu’une seule première fois. Ce jeunot a l’air vraiment chic, t’as de la chance !

Ingridd .. ?

Oui, petit Dodo ?


Finalement, peut-être que c’était cela. Peut-être que malgré toutes mes réflexions, même quand je m’efforçai à penser à totalement autre chose, cela ne pouvait être que cela. C’était comme une évidence, maintenant. Comme une lumière qui venait de franchir ce voile sur l’inconnu. J’avais marqué une pause, avant d’ajouter à voix basse, le ton rêveur, absent, tandis que je me remémorais tout : son rire, son sourire, la longueur de ses cheveux, ces quelques petits poils qu’il avait mal rasé sur le côté de sa mâchoire ; la forme de son visage, la courbe de son nez, la profondeur de ses yeux si magnifiques, son sourire qui ne le quittait jamais quand il me dévorait d’un simple regard ; ses larges épaules, son teint qui lui allait à ravir, cette chemise qui semblait trop ouverte au début, mais qui finit par devenir trop présente ; sa voix, sa belle voix grave et rauque ; son parfum si particulier ..

Je crois .. que je suis amoureux.


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