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Flashback / Un simple verre entre amis
Arrivée à Minrathie
Arrivée à Minrathie
Wulf adorait l’odeur de la mer : c’était une odeur salée mais libre à la fois. Il se sentait incroyablement chanceux de pouvoir goûter cela à bord du bateau marchand de ses parents. Au début ce n’était pas gagné du tout : les Cousland n’était pas une famille anodine au cœur du système politique de Férelden : mais son statut de second héritier ne lui avait jamais plu. Cela avait pris du temps, au début : convaincre son frère aîné (en d’autres termes, se le mettre dans la poche), en toucher quelques mots à sa mère, avant d’enfin affronter le joug paternel qui lui avait (dans sa générosité) accordé ce dont il avait besoin : de l’espace. Ce n’était pas une mauvaise mission non plus : la mer n’avais jamais fait rêver Wulf avant qu’il ne la voie de ses propres yeux.
Voir la mer pour la première fois avait fait découvrir au noble ce qu’était l’amour viscéral à ses yeux : le flot des vagues régulières, mais pourtant sauvages, le sable battu continuellement, les grands navires flottant de manière presque suicidaire sur ces étendues insondables. C’était sauvage, c’était magnifique. C’était tout ce dont le rouquin n’avait jamais osé espérer. Sa liberté personnelle, sa maison spirituelle.
Le monde n’était plus qu’à lui, un vaste infini à découvrir, tout à apprendre. Il n’avait que 16 ans quand il posa pour la première fois le pied sur ces planches incertaines. Il y passa au moins 3 ans avant qu’il ne le rencontre. Mais c’est une autre histoire : à ce moment-là, il approchait la vingtaine alors que la pluie battait le bois usé du « Téméraire », le vaisseau des Cousland qui partait se ravitailler en vin dans les ports de l’Empire Tévintide. Le vin tévintide était bon, et le rouquin avait appris avec une rapidité remarquable les bases de la langue dans le seul but (qu’il avouait avec un aplomb amusant) de boire en compagnie de gens qu’il redécouvrait sans cesse dans les ports de ce pays si nouveau. Cela lui avait paru étrange, au touts débuts, de découvrir une contrée où les mages étaient la référence puissante du pays : là-bas, le cercle n’était pas une prison, mais un lieu de noblesse et de déférence. Au final, une seule chose restait similaire : les elfes qui se baladaient, affamés et pouilleux dans les bas cloîtres de la ville. Le cœur sur tendre du noble marin s’en était trouvé étonné, son empathie naturelle attentive à quelques inégalités. Mais les marins qui l’accompagnait étaient de vieux loups qui ne manquaient pas d’apprendre au « P’tit nobliau » quelle logique régissait tout Thédas.
Et le rouquin apprenait : du haut de sa carrure de jeune homme, il avait appris sous les constantes éclaboussures d’eau salée, les premiers pas de la maîtrise des voleurs. Les deux dagues lui seyaient tout à fait (quoiqu’en dise les guerriers si affectueux de leurs longues épées et de leur bouclier chéri). C’était l’apprentissage qu’il avait toujours voulu : la vérité liée à l’argot peu prude des marins, le ciel bleu à perte de vue, le fer qui clinquait à son dos, ses cheveux roux volant au vent…
La première fois qu’il avait posé un pied à terre après un long voyage, il avait été malade comme un chien, rejetant son repas du midi le long des quais, apprenant par la pratique ce que les amoureux de la mer appelaient « le mal de terre ».
Mais tant pis : c’était le prix à payer pour monter en haut du mât de misaine, là où le soleil te serrait la main, te brûlait la peau et te prenait ton cœur. Et quel magnétisme acquérait les marins ! « C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme… ». Et Wulf découvrait ses talents de jeune homme dans les ports, parlait avec ferveur des flots salés et des côtes rustiques féreldienne.
Mais il faisait peut être le fier, sa curiosité envers la capitale tévintide était toute enfantine : on disait que là-bas, la soierie côtoyait les magies les plus sombres, les vins les plus délicats, les elfes les plus beaux… Quelle pitié que la cité de Dénérim n’ai pas cette envergure ! Sa curiosité était peut-être innocente, et son idéalisation de l’Empire était presque consciente, mais si le premier pas sur Minrathie lui donna le « mal de terre », il n’y prit pas cure, dévorant du regard la capitale qui se dévoilait autour de lui. Fourmillant. C’était le premier mot qui lui venait à l’esprit : seul le port si commerçant de Kirkwall lui avait donné ce sentiment confus que la ville ne dormait jamais. Mais à présent qu’il y était, le rouquin était certain d’une chose : « Minrathie ne dormait jamais. ». Il allait aimer cette ville, c’était certain. Il allait même faire en sorte d’être certain de l’apprécier. Le col de sa chemise blanche flottante ouvert sur sa poitrine, le pantalon brun abimé par l’usage, et les bottes de cuir comme seul élément luxueux de sa tenue, il ressemblait à n’importe quel marin. C’était mieux ainsi.
Le clin d’œil de sa commère de beuverie (Leïla de son petit nom) lui fit relever le coin de ses lèvres. Le teint tanné par le soleil, les taches de rousseur innombrables sur sa peau. Effectuant d’un mouvement sur quelques nœuds avec une corde plus larges que son avant-bras, il tourna son regard vers la marchéenne quand elle l’interpella :
Wulf !
Leïla était une jeune marchéenne au teint brun, les courts cheveux noirs volant au-dessus de ses oreilles, les yeux d’un vert pâle entrouvert sur chaque pinte qui se profilaient à l’horizon. Une amie fidèle que le rouquin savait apprécier. Une sœur, en somme : c’était après tout, le seul membre de sa famille qui lui manquait, n’est-ce pas ?
J’ai trouvé une bonne adresse !
Ce n’était même pas la peine de demander de quelle adresse la jeune femme (presque une adolescente) parlait : elle savait qu’il affectionnait peu les bordels, et tout deux avaient établi cette quête qui (selon eux) devait déterminer l’avenir de tout Thédas : à quel quai la bière était meilleure ? Wulf maintenait que l’auberge du pendu était inégalable par sa brune. Mais il n’était pas objectif : il adorait les brunes. Les bruns aussi, d’ailleurs.
Les quais sont une mine d’or, ici !
Le sourire en coin qui faisait sa marque de fabrique, le tempête termina d’amarrer le navire alors que son impatiente amie le traînait par la manche sur la terre ferme. Elle faisait bien : le soleil se couchait, dessinant une trame orangée sur les reliefs urbains qui dessinaient l’horizon. Comme disait son frère : « quand le verre est vide on le plaint, quand le verre est plein on le vide. »
Il suivit donc d’un pas tranquille l’archère qui sillonnait les rues comme s’il elle y était née. Après une dizaine d’années sur des coques en bois, la marchéenne d’à peine 24 ans projetait de réaliser un plan de Thédas où tous les bars seraient indiqués. Son humour jeune et son enthousiasme étaient amusants à voir.
Le rouquin poussa la porte de la taverne où les elfes étaient abondamment représentés : un jolie mixte surprenant entre oreilles rondes et pointues se côtoyaient. Le rouquin fit un tour des lieux de son regard avant de choisir une table avec son amie. Il remarqua d’un coup d’œil un noiraud un peu jeune mais tout à fait son goût. Demandeur sans être inopportun, il fin un clin d’œil au tévintide tandis que son amie gloussait à la vue de quelques jeunes filles.
S’asseyant au milieu de la salle, il s’apprêtait à demander une brune quand la main tannée de Leïla se posa sur son avant-bras découvert :
La bière n’est pas géniale ici ! Mais les alcools plus forts et le vin sont des meilleurs choix…
Commandant un rouge, selon les conseils de son amie, il croisa ses jambes avant de sourire au regard vert de sa collègue, lui demandant :
Le bas cloître ici n’est pas le même que le nôtre n’est-ce pas ?
Avec un hochement de tête, elle désigna le jeune homme aux cheveux noirs qu’il avait déjà repéré : il parlait d’une voix concentrée avec une elfe plus âgée que lui :
La notion de communauté ou d’égalité est très étrange ici.
Hochant la tête, le rouquin but un peu dans son verre avant de lancer une blague à son amie. Celle-ci commença à rire alors que les deux marins commençaient une conversation animée, Leïla bougeant ses mains pour mieux illustrer ses propos. Il était toujours bon pour les deux jeunes de prendre un peu de temps pour eux : à bord du « téméraire » ils ne s’épargnaient aucune heure de travail, naviguant sans relâche à la recherche de quoi que ce soit pouvant assouvir leur curiosité insatiable.
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Flashback / Un simple verre entre amis
Arrivée à Minrathie
Arrivée à Minrathie
La taverne avait un côté tout à fait sympathique, mais le rouquin avait quelques difficultés à l’apprécier tout à fait : le verre à la main, un léger sourire flottant sur ses lèvres et une mèche de cheveux roux tombant sur son front bruni par le soleil, il n’entendait pas réellement ce que son amie Leïla lui disait. Son esprit vagabondait un peu trop loin pour remarquer la jeune femme dont les yeux verts écarquillés tentaient de capter l’attention.
A force d’agiter sa main devant les yeux verts du féreldien, il avait fini par retrouver la concentration et but une gorgée de vin, tentant de chasser quelques images de son esprit en secouant un peu sa tête. La jeune archère regarda l’objet de son attention, et lâcha un soupir mi amusé, mi irrité. Claquant la langue avec désapprobation, elle ne put s’empêcher de donner son avis.
Néanmoins, le tévintide rougissant et si adorable (c’était un grain de beauté, au coin de son œil ?) aux yeux du noble féreldien ne semblait pas autant captiver la jeune femme : elle reprit au bout de quelques secondes la conversation (ou plutôt le monologue) qu’elle entretenait :
Avec un air agacé, le rouquin se redressa en répondant à son amie avec un sourire un peu arrogant :
Mais son attention fut à nouveau mise à l’épreuve : l’adolescent s’approchait de lui avec un air qui semblait hésiter entre la détermination et la fuite. Définitivement : adorable. Leïla regarda derrière elle avant de lâcher un soupir résigné :
Avec un grognement fortement agacé, le rouquin finit par cesser de prendre des pincettes avec son amie qui n’était décidément pas de bonne humeur :
Leïla eut une mimique outragée qu’elle accentuait un peu : tant pis, les disputes ne duraient jamais bien longtemps avec eux. Elle termina son verre en manquant de le casser quand tout d’un coup, tout se précipita :
Le noiraud renversa son verre sur une brute de passage, faisant un joli massacre à la bière. Evidemment, une parole insultante fut sans doute lancée, et visiblement, le jeune tévintide n’était pas du genre à rester sur la touche : quelques mots de sa part, et le voilà saisit par le col, tandis qu’un « PARDON ? » un peu furieux arrivait jusqu’aux oreilles du rouquin.
Un soupir de son amie marin parvint jusqu’à ses oreilles alors qu’elle lâchait quelques mots frustrés :
Du coin de l’œil, Wulf la vit se diriger d’un pas tranquille vers une femme tellement dénudée qu’elle semblait être une prostituée. Très bien : il pourrait s’occuper du cas devant lui sans les remontrances de l’archère.
Se levant avec son verre à la main, Wulf fit en sorte d’accentuer son air menaçant en ayant l’air tout simplement nonchalant au possible : les deux dagues dans son dos semblaient plantées dans ses épaules quand on le regardait de face, et le coup d’œil discret à l’épée du lourdaud suffit à le convaincre que tout cela n’était pas une grande affaire. C’était toujours les abrutis qui avait un mal fou à lever leur épée qui étaient les plus facile à mettre à terre.
Le rouquin ne pouvait néanmoins pas s’empêcher de jouer au petit con, aussi, il se dirigea vers le duo et fit mine de trébucher pour renverser son verre de vin rouge sur l’agresseur de noiraud. Avec un air faussement effaré sur le visage, le féreldien parla dans la langue de l’empire (accent à l’appui) :
Regardant son verre vide avec un air attristé, le rouquin posa le récipient sur une table en bois à sa portée. Soupirant légèrement, et tentant d’ignorer la colère du noiraud qui était étrangement… touchante, il continua ses palabres qui lui attiraient la colère du bagarreur.
Le lourdaud lâcha le tévintide dans un accès de fureur particulièrement stupide, et ce tout de suite le signal pour le tempête que le moment le plus plaisant était arrivé : il était venu le temps de la baston.
Sans scrupule, Wulf donna un grand coup de pieds dans les parties disons… délicates de sa cible. L’homme se plia aussitôt en deux, et le rouquin allait lui donner un bon coup sur la nuque pour régler le problème quand quelqu’un derrière lui tenta un croche patte : l’abruti n’était pas seul, et son compagnon de beuverie avait décidé d’intervenir. Le féreldien se remit sur ses pieds assez rapidement, et se mit face au deuxième imbécile. Le regard furieux, le rouquin s’approcha de lui avant de lui donner un magistrale coup de tête qui envoya le second au sol.
Résultat de l’histoire : deux lourdauds qui se relevaient difficilement (mais encore d’attaque), le noiraud écarquillait grands ses yeux devant le bazar qui avait été si rapide (et de quelle couleur était ses yeux ?), et le reste de la taverne était mitigé entre les paris lancés à haute voix et le silence incrédule (« la nuit n’est même pas tombé que ça commence déjà ! »).
Les paris n’étaient pas vraiment pour les plus jeunes, on pouvait s’en douter. Mais Wulf était habitués, et cela état loin de faire de lui un éternel perdant. La seule question, bien évidemment, était de savoir si cela allait être un « un contre deux » ou un « deux contre deux ». Le jeune adolescent était pas du tout armé, mais dans cette partie de Thédas, cela ne voulait pas dire grand-chose.
Néanmoins, vu la mine agacée des deux guerriers, et l’espace de combat qui était si limité, le rouquin ne crachait pas sur l’hypothèse d’un partenaire de combat. Surtout qu’un regard aux alentours lui indiquait de Leïla et sa pute avaient déjà disparues. Si le combat tournait en leur défaveur, cela pourrait être excessivement agaçant. Wulf se voyait déjà dire adieu au noiraud sans avoir réellement pu lui parler, et rentrer la tête basse sur le Téméraire pour se faire gueuler dessus par les marins à l’instinct plus paternel. Il préférait éviter ce genre de scénario.
Wulf ? Eyh, Wulf !
A force d’agiter sa main devant les yeux verts du féreldien, il avait fini par retrouver la concentration et but une gorgée de vin, tentant de chasser quelques images de son esprit en secouant un peu sa tête. La jeune archère regarda l’objet de son attention, et lâcha un soupir mi amusé, mi irrité. Claquant la langue avec désapprobation, elle ne put s’empêcher de donner son avis.
Plutôt mignon, mais un peu jeune, non ?
Néanmoins, le tévintide rougissant et si adorable (c’était un grain de beauté, au coin de son œil ?) aux yeux du noble féreldien ne semblait pas autant captiver la jeune femme : elle reprit au bout de quelques secondes la conversation (ou plutôt le monologue) qu’elle entretenait :
J’étais en train de te dire : tu ne peux pas continuer à bluffer avec aussi peu de jeu à la Grâce Perfide, Wulf…
Avec un air agacé, le rouquin se redressa en répondant à son amie avec un sourire un peu arrogant :
C’est pourtant plutôt efficace… T’as pas vu la mise que j’ai empoché y’a deux jours ? Je n’avais rien dans ma main !
Mais son attention fut à nouveau mise à l’épreuve : l’adolescent s’approchait de lui avec un air qui semblait hésiter entre la détermination et la fuite. Définitivement : adorable. Leïla regarda derrière elle avant de lâcher un soupir résigné :
Cette lubie ci durera-t-elle plus de deux semaines ?
Avec un grognement fortement agacé, le rouquin finit par cesser de prendre des pincettes avec son amie qui n’était décidément pas de bonne humeur :
Si c’est pour être aussi désagréable, tu peux aussi bien rentrer sur le Téméraire…
Leïla eut une mimique outragée qu’elle accentuait un peu : tant pis, les disputes ne duraient jamais bien longtemps avec eux. Elle termina son verre en manquant de le casser quand tout d’un coup, tout se précipita :
Le noiraud renversa son verre sur une brute de passage, faisant un joli massacre à la bière. Evidemment, une parole insultante fut sans doute lancée, et visiblement, le jeune tévintide n’était pas du genre à rester sur la touche : quelques mots de sa part, et le voilà saisit par le col, tandis qu’un « PARDON ? » un peu furieux arrivait jusqu’aux oreilles du rouquin.
Un soupir de son amie marin parvint jusqu’à ses oreilles alors qu’elle lâchait quelques mots frustrés :
Allez, va jouer au chevalier servant…
Du coin de l’œil, Wulf la vit se diriger d’un pas tranquille vers une femme tellement dénudée qu’elle semblait être une prostituée. Très bien : il pourrait s’occuper du cas devant lui sans les remontrances de l’archère.
Se levant avec son verre à la main, Wulf fit en sorte d’accentuer son air menaçant en ayant l’air tout simplement nonchalant au possible : les deux dagues dans son dos semblaient plantées dans ses épaules quand on le regardait de face, et le coup d’œil discret à l’épée du lourdaud suffit à le convaincre que tout cela n’était pas une grande affaire. C’était toujours les abrutis qui avait un mal fou à lever leur épée qui étaient les plus facile à mettre à terre.
Le rouquin ne pouvait néanmoins pas s’empêcher de jouer au petit con, aussi, il se dirigea vers le duo et fit mine de trébucher pour renverser son verre de vin rouge sur l’agresseur de noiraud. Avec un air faussement effaré sur le visage, le féreldien parla dans la langue de l’empire (accent à l’appui) :
Kaffas ! Du si bon vin gâché…
Regardant son verre vide avec un air attristé, le rouquin posa le récipient sur une table en bois à sa portée. Soupirant légèrement, et tentant d’ignorer la colère du noiraud qui était étrangement… touchante, il continua ses palabres qui lui attiraient la colère du bagarreur.
Je suis vraiment navré, je ne peux que vous en vouloir pour un gâchis pareil…
Le lourdaud lâcha le tévintide dans un accès de fureur particulièrement stupide, et ce tout de suite le signal pour le tempête que le moment le plus plaisant était arrivé : il était venu le temps de la baston.
Sans scrupule, Wulf donna un grand coup de pieds dans les parties disons… délicates de sa cible. L’homme se plia aussitôt en deux, et le rouquin allait lui donner un bon coup sur la nuque pour régler le problème quand quelqu’un derrière lui tenta un croche patte : l’abruti n’était pas seul, et son compagnon de beuverie avait décidé d’intervenir. Le féreldien se remit sur ses pieds assez rapidement, et se mit face au deuxième imbécile. Le regard furieux, le rouquin s’approcha de lui avant de lui donner un magistrale coup de tête qui envoya le second au sol.
Résultat de l’histoire : deux lourdauds qui se relevaient difficilement (mais encore d’attaque), le noiraud écarquillait grands ses yeux devant le bazar qui avait été si rapide (et de quelle couleur était ses yeux ?), et le reste de la taverne était mitigé entre les paris lancés à haute voix et le silence incrédule (« la nuit n’est même pas tombé que ça commence déjà ! »).
Les paris n’étaient pas vraiment pour les plus jeunes, on pouvait s’en douter. Mais Wulf était habitués, et cela état loin de faire de lui un éternel perdant. La seule question, bien évidemment, était de savoir si cela allait être un « un contre deux » ou un « deux contre deux ». Le jeune adolescent était pas du tout armé, mais dans cette partie de Thédas, cela ne voulait pas dire grand-chose.
Néanmoins, vu la mine agacée des deux guerriers, et l’espace de combat qui était si limité, le rouquin ne crachait pas sur l’hypothèse d’un partenaire de combat. Surtout qu’un regard aux alentours lui indiquait de Leïla et sa pute avaient déjà disparues. Si le combat tournait en leur défaveur, cela pourrait être excessivement agaçant. Wulf se voyait déjà dire adieu au noiraud sans avoir réellement pu lui parler, et rentrer la tête basse sur le Téméraire pour se faire gueuler dessus par les marins à l’instinct plus paternel. Il préférait éviter ce genre de scénario.
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Arrivée à Minrathie
Arrivée à Minrathie
La bagarre devenait sérieuse alors que tout le monde s’était levé : une table quelconque s’était trouvée renversée et la priorité de chaque client était devenue la même, c’est-à-dire, taper sur n’importe qui se retrouvant sur son chemin, pour un peu qu’on ne le connaissait pas. Et Wulf se trouvait sérieusement désavantagé face à cette tactique : mise à part le tévintide aux yeux troublants, il ne connaissait personne, et chaque buveur du soir pouvait être un potentiel ennemi. Ce genre de tournure d’évènement pouvait sembler désagréable, mais le rouquin trouvait cela plutôt amusant : ce genre d’anecdote se racontait bien autour d’une bière, lors des soirées de veilles sur le bateau. Il fallait juste faire attention à trouver un dénouement heureux.
Donnant un vif coup de pied sur le torse d’un imbécile lambda désarmé, il se reprit à entretenir un contact visuel avec les deux guerriers qui avaient si envie d’en découdre avec lui. Ses deux dagues dans le dos, le rouquin avait néanmoins la furtive impression que l’arrivée de quelques lames donnerait une tournure plus sérieuse à l’histoire. S’il espérait gagner, il préférait néanmoins éviter de visiter les geôles de l’Empire : on n’en disait pas le plus grand bien (la nourriture est mauvaise, le matelas peu confortable, et l’accueil froid). Donc, le mieux serait de gagner cette bagarre sans avoir à sortir ses deux lames : ce serait une invitation à la débâcle qui n’appellerait qu’une fin glauque et peu racontable. Wulf aimait les histoires… Une bagarre dans un bordel tévintide était une bonne histoire. Un meurtre d’un inconnu après une bière, c’était une mauvaise histoire.
Saisissant alors une cruche vide, il eut un sourire requin en évitant le coup de poing d’un de ses adversaires : de toute évidence, les deux lourdauds manquaient de dextérité.
Un regard en arrière, et le féreldien eut un sourire incrédule étonné : l’adolescent se débrouillait pas mal, usant de sa magie pour tenir en respect deux hommes qui lui faisaient face. Pas mal du tout… Il allait falloir calmer tout le bordel d’un éclat où la bataille ne terminerait jamais. D’un mouvement fluide, il passa dans le dos de son adversaire, sautant sur le bar pour réattérir derrière le lourdaud. Levant bien haut la poterie, il la fracassa sur la tête ronde et nue de son adversaire. Gouttes de bière et éclats coupants volèrent autour de lui.
Un hoquet de stupeur d’un spectateur désarmé ramena le féreldien à la réalité : le jeune mage tentait le feu dans un environnement… inflammable. Autant dire qu’il s’enflammait. Grimaçant à sa mauvaise blague, le rouquin s’élança vers son allié, avant de se retourner pour parer au dernier moment le tranchant d’une main. Face à lui, le guerrier (un psychomancien, vu ses mouvements brutaux et fous) était incroyablement désorganisé : il tapait à tout va sans aucune réflexion, mais d’un coup de poing, brisa un tabouret de bois (« la fabrication tévintide est vraiment mauvaise » songea le cadet Cousland).
Son dos percuta quelque chose, et le tempête faillit sursauter alors qu’il se rendait compte que c’était quelqu’un : le noiraud était maintenant en position défensive, et les deux jeunes hommes se tournaient le dos, couvrant les arrières de l’autre. Avec un sourire en coin, Wulf saisit le pied du tabouret de bois, satisfait de s’être trouvé un partenaire de crime : ce genre de baston était plus agréables en équipe. Et le tévintide semblait être un allié tout à fait respectable… et agréable à voir, de plus.
Et sa voix l’amusa encore d’avantage : distinguée (une naissance noble), mais précise et claire. Avec son air railleur, le rouquin lui répondit dans son tévène écorché d’un accent :
D’accord, mais gaffe : celui-là a un pet au casque !
Il bougea alors, faisant face à l’adversaire que son allié avait bien énervé : fermement armé dans son poing, le soulard avait un pied de table (ou de chaise ?) enflammé. Cela devait avoir un rapport avec les flammèches qui dansaient contre les doigts du noiraud. Cela aurait dû alarmer Wulf, mais la témérité du Cousland n’était plus à faire connaître : il adorait le feu, et alors qu’il croisa du regard les langues jaunes qui mangeaient le bois, il eut un sourire un peu fou. Brandissant son pied de tabouret comme une épée, il s’amusa d’un léger pas en avant d’attaquer son adversaire. Il était un voleur, mais son éducation noble avait fourragé deux trois trucs dans son crâne dur : la main gauche en arrière, le bout de bois vola à l’encontre de l’arme enflammée.
Des étincelles volèrent, et Wulf fit glisser son pied entre les jambes de l’épéiste de fortune. Le croche patte savamment exécuté fit tomber à terre le tévintide qui eut juste le temps de glapir un « tricheur ! » avant de tomber à terre. Le rouquin aimait bien cette insulte : il était plus facile pour le cadet d’une grande famille d’être vicieux plutôt qu’héroïque… Et Wulf faisait bien tourner cela à son avantage.
Le rouquin eut un sourire mauvais avant de répondre d’un bref « Je sais ». D’un mouvement sec, il assomma l’homme de son morceau de bois, ignorant le « crac » qui retentit. Cela devait être le bois plutôt que le crâne (« fabrication tévintide »).
Un regard aux alentours lui fit comprendre le pouvoir de l’impression : Wulf et son acolyte improvisé ne pourrait jamais botter le cul à tous les clients enragés du bordel, mais le rouquin avait suffisamment donné spectacle à ceux qui le regardaient pour être craint. Peut-être bien qu’il allait sortir de toute cette histoire sans trop d’égratignures, finalement (une petite réflexion lui fit juste découvrir qu’il avait une écharde dans la paume droite). Il suffisait juste que le mage adolescent prouve lui aussi que personne n’avait intérêt à l’agacer.
Gardant dans sa main ferme le morceau de bois qui criait à l’agonie, le marin se tourna vers son allié tévintide : il était curieux de voir comment cet adolescent rougissant allait s’en sortir : il avait beau aire son timide face aux clins d’œil, il se débrouillait plutôt bien lorsque les flammes léchaient ses doigts (sans aucune pensée graveleuse, bien sûr…).
Evidemment, si le noiraud faisait ses preuves en bonne et due forme, tout irait bien. Mais le rouquin n’allait pas laisser cette histoire mal terminer tout simplement pour cela : il faisait donc attention à que le psychomancien n’abîme pas le tévintide (quoiqu’en dise Leïla et ses « chevalier servant ! »).
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Arrivée à Minrathie
Arrivée à Minrathie
La situation n’était pas vraiment aussi calme que prévue : le psychomancien était vraiment un véritable malade, et les coups qu’il portait au jeune homme n’était pas des coups qu’on portait en baston. Plutôt le genre de coups que l’on ne maîtrisait pas, comme sur le champ de bataille. Lorsque le noiraud encaissa une attaque particulièrement violente, le rouquin commença par un pas énergique en avant, s’apprêtant à prêter main forte au tévintide. Mais alors qu’il se ruait sur le duel sans vraiment réfléchir, une main l’attrapa au poignet. Ce fut très rapide : Wulf n’eut que le temps d’apercevoir son ancien ennemi, une trace rouge sur son crâne chauve témoignant des coups reçus. Quelques mots incrédules sortirent par instinct de la bouche du rouquin :
Vraiment ? Tu n’en as pas eu assez ?
Puis un coup de poing le faucha en plein estomac, lui coupant d’un seul coup tout son souffle. Clairement, de sa maigre expérience : c’était le moment où cela dégénérait tout à fait. Tentant de se remettre à respirer de manière tout à fait chaotique, le tempête s’appuya sans réfléchir sur l’épaule de son ennemi qui tenta de lui donner un coup de tête.
Par instinct, le navigateur préféra se laisser tomber sur le dos, entraînant avec lui son ennemi au crâne trop dur. Ce fut alors un torrent de coup de pieds et de poings qui s’échangèrent : les deux ennemis roulèrent sur le plancher alors qu’un imbécile quelconque criait des paris. Donnant sans vergogne un coup de genoux dans les parties délicates de son adversaire, le féreldien finit par réussir à relever la tête pour chercher du regard le noiraud. Cela se révélait comme le plan drague le plus tortueux de sa courte existence. Ecarquillant les yeux, le rouquin eut tout juste eu le temps de voir que le psychomancien jouait au bilboquet avec sa future conquête. Haussant les sourcils au maximum et s’apprêtant donner un don coup de pied de table dans l’arrière du crâne de ce fou furieux, le jeune rouquin n’en eut pas le temps.
On l’avait saisi par la gorge : c’était un ennemi dans son dos, et le rouquin était partagé entre admiration et haine face à cette attaque vicieuse. Au moins, celui couché au sol était KO, faisant le deuil des enfants qu’il n’aurait jamais.
Vif, et un peu alarmé par cette attaque, le rouquin jeta ses bras en arrière pour saisir le col de son attaquant anonyme. Et plutôt : une attaquante, et plutôt légère, en plus… C’était parfait. Wulf fit jouer toute sa force pour projeter la jeune femme par-dessus sa tête la faisant tomber au sol devant lui. C’était une joueuse de Grace Perfide, dont le jeu avait été bousculé tout à l’heure par le noiraud. Se massant la gorge, le rouquin cracha sur la jeune femme sans scrupule, pour se débarrasser du goût de sang qui envahissait sa bouche. Il avait été chanceux sur ce coup-là.
Il finit par songer à son allié et il écarquilla de nouveau les yeux en constatant que l’adolescent avait réussi à mettre le feu à son adversaire. Marchant un premier pas vers lui, il dût s’appuyer sur une chaise pour que sa vue ne s’encombre pas de nuages noirs. Le temps qu’il revienne à peu près à lui, une elfe avait agi de manière efficace. Les tables se réorganisaient, et le noiraud était porté à l’étage du dessus. Le marin se promit de s’y rendre. Mais tout d’abord, il toussa un peu.
Kaffas.
Les divers combattants étaient chassés de la taverne. Mais le rouquin ne l’entendait pas de cette oreille-là : se trouvant un tabouret dans un coin, il s’assit dans l’ombre, attendant que tout cela se tasse. Un petit sourire ourla ses lèvres quand le grand brûlé et le grand castré furent chassés sans politesse. L’histoire avait été pleine de péripéties douloureuses, mais la fin promettait. Enfin… le féreldien espérait vraiment que le noiraud n’allait pas trop mal : outre cet échange de regard, le tévintide avait tout de même été blessé parce qu’il comptait lui parler.
Et son intervention avait envenimé la bagarre…
Soupirant un peu, il grimaça alors que le passage de l’air écorchait sa blessure interne. S’emparant d’un verre à moitié rempli qui traînait à proximité, le rouquin toussa encore plus fort quand le cognac passa le long de sa gorge. C’était ce qu’on appelait une fausse bonne idée. Après toute l’esclandre qui s’était déroulée, Wulf ne se voyait pas commander une bière pour sa pauvre blessure. Il chercha donc une chope de brune dont il restait un fond, et l’avala d’une traite. Voilà qui était mieux.
Désormais un peu revigoré, le rouquin se faufila au premier étage, furtif et discret comme une ombre. Regardant aux alentours la porte susceptible d’accueillir le noiraud, il se faufila le long d’un mur sombre quand la tavernière sortit d’une chambre. Elle passa tout prêt de lui, et Wulf songea à l’histoire de Bjorn le boiteux, qui était devenu boiteux malgré sa furtivité légendaire : il s’était fait repérer à l’odeur de rhum qu’il dégageait. Sale histoire.
Finalement, il put continuer sa route sans se faire remarquer : connaissant son but, il marcha tranquillement jusqu’à une des nombreuses chambres du bordel. Entrouvrant la porte, il toqua faiblement avant d’ouvrir un peu plus. Le tévintide était allongé sur le lit, et un peu amoché : divers bleus recouvraient ses bras et un sa joue. Le rouquin n’osait imaginer le reste du corps (surtout que ce n’était pas le moment).
Avec son tévène imparfait, le rouquin se sentit soudainement un peu gauche. Aussi, il eut un faible sourire avant de demander maladroitement :
Ça ne va pas trop mal ?
Cherchant du regard quoi que ce soit qui puisse le déloger du seuil inconfortable (les seuils étaient toujours inconfortables : on ne savait jamais si était dedans ou dehors), Wulf finit par trouver un tabouret qu’il fit glisser un peu avant de s’asseoir dessus. Regardant à nouveau son acolyte improvisé, il ne se gêna pas pour l’observer à loisir : le teint un peu sombre, les cheveux noirs, les yeux de couleur incertaine… Le plus mignon était sûrement le grain de beauté qui accompagnait le regard.
Un sourire en coin prit place sur les lèvres du féreldien qui finit par rajouter :
Finalement, mon intervention n’a pas vraiment arrangé les choses, navré !
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Flashback / Un simple verre entre amis
Arrivée à Minrathie
Arrivée à Minrathie
L’hésitation du mage était tout à fait touchante : il semblait essayer d’éviter de le croiser, mais ne pouvait s’empêcher de jeter quelques coups d’œil. Wulf, lui, n’avait jamais été timide, et ne se gênait pas pour détailler d’un air tranquille l’adolescent en face de lui : il avait été salement amoché par le combat, et quelques bleus parsemaient sa peau mat. Un bref instant, le rouquin fit la moue en songeant que sur la peau du tévintide, les blessures devaient moins se voir. Lui sentait déjà venir d’horribles traces violacées là où la jeune femme avait tenté de l’étrangler. Il savait déjà qu’il aurait quelques remarques des marins du Téméraire. Et qu’il allait devoir s’expliquer, il sentait déjà venir les moqueries.
Et puis, le jeune téméraire croisa son regard, et Wulf masqua après quelques temps sa surprise : le regard avait l’air timide, intéressé… mais aussi, plus puissant qu’il ne pensait l’être. Il avait les yeux clairs, c’était certain. Mais de quelle couleur ? Bleu ? Non, pas vraiment… Vert ? Gris ? Entre les deux… Le rouquin pinça les lèvres en écartant ses jambes, posant ses coudes sur ses genoux. La conversation promettait d’être intéressante. Et intrigante.
La réponse de son interlocuteur sur son état de santé lui tira un très léger sourire : le jeune adolescent était fier, c’était certain. Mais le plus étonnant, ce fut la réponse aux excuses du marin :
Disons qu’elle .. en aura arrangé d’autres.
Là, le rouquin ne se gêna pas pour sourire un peu plus largement, le calme qu’il mettait en avant pour ne pas effrayer le jeune s’effritant un peu : le noiraud se découvrait joueur, visiblement. Cela plaisait au féreldien qui avait le sentiment sans doute juste que le mage se découvrait, surpris par sa propre attitude.
Mais le féreldien aussi se surprenait sur certains points : d’habitude, il n’aurait pas été aussi délicat envers la personne qui lui plaisait. Si le noiraud lui avait plu un peu moins, son tabouret aurait été plus près du lit, son sourire plus affamé, et sa chemise encore plus ouverte. Un avertissement silencieux résonna dans son esprit mais le rouquin le chassa d’un mouvement de main imaginaire. Ce n’était rien : il n’était juste pas un salaud face à un adolescent touchant et inexpérimenté. Cela devait être ça, non ? En tout cas, il préférait se dire qu’il sauvegardait sa bonne conscience, c’était l’explication la plus rassurante.
Un rictus apparut sur le visage du mage, en miroir à celui que Wulf aimait adopter. La situation était très certainement amusante. Même si le rouquin se demandait vaguement ce qui arriverait si la tenancière arrivait dans la chambre : il s’était faufilé à l’étage en douce, et n’était pas certain que cela plairait à l’elfe. Tant pis… Enfin… Si le noiraud avait pour habitude de traîner en ces lieux, il préférait tout autant rester le bienvenu dans les parages. Parce qu’il comptait revenir ? Retenant un soupir, le rouquin se rendit compte que tout cela n’allait certainement pas plaire à Leïla. Tant pis.
Jetant un regard aux alentours, le noble dessina les contours de la pièce, qui devait sans doute être habituellement utilisée pour les clients du bordel. Il aimait bien les lieux pour l’équilibre entre Taverne et Bordel : d’autres maisons closes respiraient tellement le sexe qu’on avait du mal à y respirer. Ici, on pouvait boire un verre au rez de chaussée en ignorant ce qu’il se passait à l’étage. Enfin… ça dépendait si les clients étaient bruyants, bien sûr.
Un raclement de gorge le ramena à la réalité, et le regard de Wulf croisa celui, clair et mystérieux, de son cadet. Bon sang, s’il continuait de le regarder ainsi, le rouquin n’était plus certain de rester un impassible convaincant.
Je .. ne connais même pas ton nom ..
Le sourire de Wulf se diminua un peu. Le féreldien aimait bien son prénom : la consonnance faisait on ne peut plus féreldienne, c’était un nom simple avec seulement quatre lettres. Mais assumer le nom de famille d’une des noblesses les plus influentes de Férelden, il n’y arrivait toujours pas. Et pourtant, il pouvait remercier le créateur, Andrasté, les dieux elfiques et toutes les entités qui avaient été un jour prié : il n’était que le cadet.
Les responsabilités n’étaient pas trop de son goût, et naviguer depuis deux ans était ce qui avait pu lui arriver de mieux. Mais ici et aujourd’hui, il était anonyme (sauf pour les pointus en noblesse de Thédas), et son nom ne signifiait rien d’autre que quelques lettres. Son sourire revint alors qu’il planta ses deux yeux dans ceux de son trop séduisant interlocuteur.
Wulf… Wulf Cousland.
Un regard rapide le long du visage de tévintide, il ne se gêna pas pour caresser du regard la gorge brune de l’adolescent. Avec un léger sourire il tenta de se concentrer à nouveau avant de poser la question qu’il aurait dû, ou plutôt : qu’il aurait voulu poser dès que son regard avait aperçu le noiraud.
Et ton nom ?
Il fallait dire qu’un mage adolescent à l’air éduqué, cela n’avait pas tendance à pulluler sur les quais, et encore moins dans les bordels des quais. Ensuite, Minrathie n’était pas Dénérim : les quartiers dit « pauvres » étaient moins imperméable que le bascloitre de la capitale féreldienne. Ici, les Magister pouvaient tramer leurs affaires louches tout en ayant l’air naturel… Le jeune adolescent était-il Laetan, en excursion aviné en dehors du cercle ?
C’était sans doute le plus probable, et rien que cette histoire amusait plutôt le rouquin qui n’osait s’imaginer l’ennui que devait être les cercles tévintide pour que les étudiants aillent boire dans ce genre de lieux. Ensuite, leur situation était bien sûr plus enviable que le cercle de Férelden. Wulf était souvent pro-mage, même si son voyage à Tevinter avait donné plus de recul à ses idées.
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