Un coeur endurci et un esprit ferme sont les fondations de la Foi. [PV Wylliam]

Un coeur endurci et un esprit ferme

sont les fondations de la Foi

Les montagnes de Vimmark était un endroit horribles, infestés de mages rebelles, de brigands, d'idiots, et de cailloux. Greagoir menait une petite force de Templiers, à peine une vingtaine, afin de dénicher une cellule de rebelles mages qui s'étaient échappés des cercles après l'explosion littérale de la situation à Kirkwall. Le chaos était présent partout, et malgré tout ses efforts, le recrutement ne s'était pas bien passé. Il avait peu de Templiers disponibles pour sa noble quête, et il n'aimait pas ça. Chaque fibres de son être qui passait entre les cols étroits de Vimmark lui criaient de trouver une position favorable pour ses troupes, mais le problème avec ce pays était qu'il n'y en avait aucune ! Aucune échappatoire. Aucun moyen de contourner un ennemi. Chaque buisson semblait être le terrain d'une embuscade des mages rebelles, et cela le pertubait grandement. Mais revenir à Orlaïs en laissant derrière une situation de total chaos n'était pas comme Greagoir. Non, il remédierait à ce problème par la solution la plus simple : Il fallait redresser les mages par le sang et l'acier, tuer les pauvres fous qui avaient oser se dresser contre la Chantrie, puis amener la justice sur leur amis et leur familles. Un œil pour un œil, une dent pour une dent. Ils allaient payer.

Mais pour l'instant, Greagoir sortait d'un bois dans un environnement très rocailleux. Tout autour d'eux se dressait des collines boisées, et lui et sa troupe de Templiers suivait le chemin vers un village tout proche. Il ne connaissait pas le nom de ce hameau, ce n'était pas important. Ce qui importait, c'est qu'il devait trouver des traces de la troupe rebelle des mages dans cet endroit ou son entreprise serait à fort risque. Heureusement, il avait avec lui une troupe de Templiers d'extrême élite. Enfin, c'est ce qu'il aimait penser. Et il n'avait pas souvent tort. Certains était d'Orlaïs, d'autre des marches libres, il y avait même un du cercle de Kirkwall. Cet homme, un certain Wylliam, l'intriguait fort. Il semblait capable, un bon représentant des valeurs de l'ordre. Bien qu'en le recrutant, quand Greagoir l'eut regardé dans les yeux, il y vit une certaines lueur de... trouble. Cela s'arrangerait avec le temps. Il était un Chercheur de la Vérité après tout. Même si la signification de ce titre perdait de plus en plus de son sens durant ces temps de troubles.

Ils arrivaient enfin au village. C'était un village de montagne simple, la grande maison du maire au milieu dominait la grande place, où plusieurs petites maisons s'étaient organisées. Les petites gens vaquaient à leur affaires, mais quand ils virent la troupe de Greagoir arriver, tous arrêtèrent ce qu'ils faisaient pour regarder, ou courir prévenir le maire. Bien. Il se faisait toujours remarquer. Il allait devoir trouver des informations. Il fit signe au Templier qui était à côté de lui.

« Allez me chercher le Templier Wylliam. Je veux partager quelques mots avec lui. »

Attendant patiemment que son appel fut transmis, il continua d'avancer son cheval, une brave bête féreldienne, jusqu'à arriver vers la place centrale du village. Là, Wylliam remonta la colonne en armure des Templiers pour venir reporter à Greagoir. Le Chercheur descendit de son cheval, et décrocha sa lame de la selle pour l'accrocher à sa ceinture. Les autres Templiers en firent de même.

« Templier Wylliam. Je vais aller droit au but. Je vais avoir besoin de vos talents et de vos connaissances pour déterrer les mages qui se cacheraient ici. »

Il regarda le Templier dans les yeux, gardant un visage neutre, sa bouche s'étirant en un mince sourire. Simplement un salut professionnel. Ses émotions semblaient de plus en plus détachés du monde en ce moment. C'était étrange. Très étrange.

Ecoutant la réponse du Templier, il regarda la maison du maire. Il savait déjà où aller.

Un coeur endurci et un esprit ferme sont les fondations de la FoiWylliam & Greagoir

Wylliam suivait le petit groupe bien derrière déjà. Il n'avait pas envie de marcher avec les autres, il ne les perdait pas de vue, mais au moins il ne les entendait pas jacasser. Juste les entendre parler le mettait hors de lui. Même de les entendre respirer. Il ne supportait plus rien, ni le vent sur son visage, ni un seul bruit humain autour de lui. Son envie de tous les tuer était si grande qu'il se répétait plusieurs fois de se calmer. Cela n'allait rien lui apporter, seulement une jouissance très courte suivie de bien des problèmes. Tous les tuer n'allait pas ramener sa fille ni sa femme et encore moins reculer le temps pour empêcher la Chantrie d'exploser. Il devait vivre avec ça. Vivre, mais pour faire quoi ? Trouver un sens à tout ce qui s'était passé, parce que si cela n'avait aucun sens, alors il n'avait plus de raisons de rester là.

Tuer des mages du sang semblait une très bonne raison de rester encore. Alors, il continuait de marcher en suivant le groupe. On l'aurait pris pour un fainéant de rester ainsi au loin derrière en traînant le pas, mais quiconque savait de quoi il était capable savait que cet homme faisait tout à sa façon et qu'il n'était pas un fainéant, il était seulement un esprit libre, mais surtout tourmenté, alors il valait mieux qu'il reste derrière en ralentissant le pas. Ses nouveaux compagnons de voyage n'avaient pas mis de temps à comprendre qu'il avait la mèche très courte sur tous les sujets et qu'il avait la droite bien facile. Une vraie bête. Un animal coincé contre une clôture, prêt à mordre. De toute façon ici, personne ne se cherchait d'ami, ils avaient un travail à accomplir.

Il n'avait même plus son armure officiel de templier. Il avait décidé de ne pas la mettre avant de partir. Qui allait lui tapé sur les doigts de toute façon ? Qu'ils viennent ... Après Meredith, il refuserait d'écouter qui que ce soit qui se pense son supérieur si cela allait contre sa volonté. Il avait perdu confiance, en le créateur, en la Chantrie et tout ce qui venait avec. Il était là de toute façon, armure ou pas. Ses aptitudes restaient les mêmes, mais il bougerait bien plus vite sans cette armure qui pesait une tonne. Sa fille lui avait dit de ne pas mettre son armure alors il l'avait écouté.

Une fois arrivée au village, il vit au loin deux templiers revenir vers lui. Il fronça des sourcils et les accueillit avec sa bonne humeur caractéristique. Pas besoin d'instruction en détails, si les deux gaillards revenaient vers lui, il ne pouvait y avoir qu'une seule raison.

- Il veut quoi le Chercheur ?

Il grogna presque sa question et passa au travers d'eux pour accélérer le pas et se diriger vers le Chercheur qui avait à faire à lui. Pourquoi plus lui qu'un autre ? Il allait le savoir bien assez tôt. Peu importe, c'était surement en rapport avec ses foutus mages. Lorsqu'il arriva devant lui, il se tenait bien droit, dépassant les autres Templiers d'une bonne tête. Son visage en disait long sur sa bonne humeur, il était loin d'être heureux. Il le dévisageait allègrement malgré son titre, comme s'il en avait rien à faire.

« Templier Wylliam. Je vais aller droit au but. Je vais avoir besoin de vos talents et de vos connaissances pour déterrer les mages qui se cacheraient ici. »

Il continua la conversation en gardant son air, comme s’il en avait vraiment rien à faire. Son talent pour trouver les mages ? Tous les Templiers devaient l’avoir non ? Il jeta un regard aux autres et ensuite retourna ses yeux sur le Chercheur.

- J’espère que je suis pas le seul à savoir comment faire, sinon votre groupe est vraiment de la merde.

Les autres n’allaient surement pas aimer la façon dont il les traitait, mais il s’en balançait complètement. Trouver des mages rebelles, ce n’était pas très difficile, malgré qu’après ses années à Kirkwall, il voyait cette tâche aussi redondante que de boire de l’eau pour survivre. Si les autres avaient l’habitude d’arpenter les corridors du cercle en faisant des petits sourires au mage, ça n’allait pas être du gâteau pour combattre les apostats. Dans quoi il s’était embarqué bordel de merde.

- S’ils se cachent ici, il y a soit des gens qui les aident, ou bien qui sont forcés de les aider. Il faut fouiller les maisons. Faites sortir les gens dans la rue lorsque vous rentrez dans leur demeure.

Il jeta un regard au alentour, cette nouvelle était loin de plaire aux habitants, peut-être que certains avaient des choses à se reprocher ?

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Un coeur endurci et un esprit ferme

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Greagoir ne savait vraiment pas si des mages se cachaient dans la petite ville. Il avait en face de lui une véritable bête, forgé dans le feu purificateur de Kirkwall. C'était à la fois intriguant et troublant de se trouver devant un tel homme. Greagoir eut une esquisse de rire dut à la franchise du « templier ». Les guillemets étaient important ici, Wylliam semblait rejeter tout ce qui était de sa nature propre. Greagoir était curieux, mais il avait bien mieux à faire que de s'occuper des caprices d'un certain homme. Il avait même refusé de porter l'armure des Templiers ! Bah. Tant qu'il faisait son travail tout irait bien.

« Oh mais bien sûr, Chevalier-Templier Wylliam. » Greagoir mit une emphase sur le mot Templier, peut être pour faire réfléchir Wylliam. Ou pour simplement se moquer de lui. Le chercheur fit signe à un autre templier, un certain David.

« Prenez deux groupes. L'un sera dirigé par Wylliam, l'autre par vous. Prenez tout les villageois, et réunissez les vers la place du marché. Retournez les maisons. Cela vaut pour vous aussi, Wylliam. Je vous fais confiance. »

Il se retourna, avec l'intention de se diriger vers la maison du maire. Il cria un ordre aux troupes auxiliaire qu'il avait emmenés, des natifs de Vimmark. Ils lui servaient d'éclaireur.

« Allez établir un périmètre ! Ne laissez personne entrer. Ou sortir. »

Il fit rabattre sa cape pour la coller sur son corps, et entra dans la maison du Maire. C'était une petite maison, et le maire en reflétait la taille. C'était un petit vieux, cheveux blancs, grande moustaches blanches. Il était assis à son bureau et regardait Greagoir d'un regard incertain. Le chercheur lui sourit d'un sourire vide, et lui dit.

« Monsieur le Maire, nous nous devons de discuter très sérieusement sur l'état de Vimmark. »

Il s'assit sur un siège.

Un coeur endurci et un esprit ferme sont les fondations de la FoiWylliam & Greagoir

Lorsque le chercheur mit l'accent sur le mot Templier, Wylliam en déduit qu'il essayait de mourir. Il n'y avait pas d'autres explications. Le chercheur avait décidé d'être arrogant avec lui pour l'embêter et voir sa réaction ? Il ne serait pas déçu. S'il avait voulu mourir, il avait bien choisi son temps. Wyll n'était pas d'humeur à prendre ce genre de critiques ou remarques. Après un long voyage et peu de repos, il avait les nerfs à vif et la moindre étincelle lui ferait perdre son calme. Le chercheur, il allait apprendre rapidement à ne pas jouer avec un feu ardent, sinon il risquait de s'y brûler. Il n'était pas le genre d'homme à continuer sur les paroles en se laissant des paroles arrogantes par ci et par là. S'il continuait, ce n'est pas les mages que Wyll allait apaiser. Tout cela, ça se voyait dans son visage. Ce n'est pas parce que l'on tient la laisse qu'on ne peut pas se faire mordre.

Heureusement pour lui, il lui donna des ordres à accomplir, donc il pu se concentrer sur autre chose que la tête du chercheur qui lui explosait entre les mains, les doigts enfoncés dans les orifices. Il y avait tant de colère en lui à faire sortir en même temps, il se sentait prêt à exploser. Par contre, il y avait vraiment des gens dans les environs sur qui sortir sa colère ne lui donnerait pas des maux de tête politique.

Il participa activement à la recherche dans les maisons des villageois. Enfoncer des portes à coup de pied, ce n’était pas la première fois qu’il le faisait et surement pas la dernière. Il sortait les gens en les poussant dehors et en leur montrant la foule de gens qu’ils devaient rejoindre. Il valait mieux pour eux qu’ils se tiennent loin s’il y avait un mage enragé là-dedans. Pas besoin de blesser des innocents. Aussi violent pouvait être Wylliam, il ne voulait pas que des innocents soient touchés par un affrontement. Il ne savait que trop bien la douleur que pouvait avoir un accident. D’être au mauvais endroit au mauvais moment.

Débarquant dans une maison avec grand fracas, il inspecta les lieux comme un prédateur. Il avançait dans la maison sur la pointe des pieds, on l'entendait à peine se déplacer. Ses yeux se promenaient de droite à gauche dans la pièce, arpentant chaque morceaux du mobilier. Il avait déjà empoignée son épée et la tenait accoté sur son épaule en marchant pour éviter qu'elle ne traîne au sol. On lui avait dit plusieurs fois qu'elle était trop longue pour lui, mais il aimait surprendre ses adversaires sur la distance qu'il pouvait parcourir à bout de bras.

Descendant les marches qui menaient au sous-sol, il fit de son mieux pour ne pas faire craquer le vieux bois sous ses pieds, mais il y avait une limite à sa discrétion vue son imposante stature. Une fois la dernière marche descendue, il entendit un bruit qui le fit faire volte-face rapidement. Il voyait au travers des ouvertures entre les marches, trois mages. Il avait plusieurs options, il pouvait sortir rapidement et mettre le feu à la maison, ou bien il pouvait les affronter facilement au corps à corps, il serait impossible pour eux de le distancer et l'attaquer, donc il aurait un avantage, mais quelque chose retenait sa main. Les mages tremblaient, le regardait sans savoir comment réagir.

L’expression de Wylliam n’était pas aussi dure qu’il aurait bien voulu le faire croire. Les mages devaient à peine lui arriver au ventre, avec des corps si frêle. Il avait devant lui trois jeunes pré-pubère qui ne savaient pas comment réagir à la présence du templier et semblaient se serrer les uns contre les autres. C’était ça, le groupe de mages qu’ils recherchaient pour les tuer ? Des gosses ? Il les regarda et passa un doigt sur ses lèvres. Il détestait les mages, pour des raisons plus qu’évidentes, mais des enfants n’avaient rien à voir dans le conflit présent. Pourtant, ils seraient jugés comme des adultes et punis pour les actes des autres.

Pas question. Pas des gosses. Pas ici sous ses yeux. Ils n’avaient rien de maléfique les gosses, ils ne savaient même pas comment attaquer un Templier qui descendait les escaliers. Il fit comme s’il n’avait vu personne et remonta en haut. Il cria qu’il n’y avait rien dans celle-là non plus. Il risquait plus qu’à plier bagage et partir. Par contre, il ne voyait pas le chercheur des yeux. Il alla voir un des hommes, avec un pas si rapide et un visage si meurtrier que le Templier fit un pas en arrière en le voyant se diriger sur lui.

- Le Chercheur, il est où ? Il a pas suivit la bonne piste, il y a aucun mage ici.

- Il est partit à la maison du maire.

Wylliam cracha au sol et se passa une main dans les cheveux en prenant la direction du petit manoir du maire. Quelle perte de temps. C’est avec de grande enjambé qu’on entendit le Templier blond rejoindre la conversation entre le maire et le Chercheur. Il coupa les deux hommes

- Il y a aucun mage ici.

Il regarda autour de lui en arrivant dans la pièce et retroussa le nez en voyant la décoration horrible de la pièce. Cette maison n’avait rien d'accueillante, comme tout le reste de la ville. Vivement qu’il quitte cet endroit. La journée était de pire en pire.

- Mais c’est quoi cette décoration de merde.
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Le maire était un petit vieux grisonnant qui tremblait devant la présence de Greagoir. Il était vrai que le chercheur était intimidant, dans sa mission de purger l'hérésie. Celui-ci prit une chaise, sans dire un mot, pour s'asseoir devant le maire. Un silence s'installa entre les deux hommes. Greagoir se contentait de regarder le petit vieux dans les yeux, sondant son âme. Tandis que le Maire faisait son possible pour ne pas garder le contact du regard. Finalement, Greagoir brisa le silence.

« Alors, monsieur le maire. Avez-vous vu des rebelles mages, dans le coin ? Nous sommes à leur poursuite. »

Le maire trembla sous les paroles du chercheur. Il hocha de la tête, incapable de mentir.

« Ou-oui. Mais ils sont tous partit, je le jure. J'ai des chasseurs qui peuvent suivre leur traces, seigneur-chercheur. »

Il ravala sa salive après avoir vendu la mèche. Bien. Greagoir se leva, pour taper l'épaule du maire avec une main gantelé

« Vous avez fait le bon choix. Je prendrais vos chasseurs avec plaisir. »

Le templier Wylliam arriva, confirmant l'absence de mages. Greagoir ignora le commentaire désobligeant du Templier qui était décidémment quelqu'un de cru.

« Excellent, Templier Wylliam. Venez avec moi. »

Ils sortirent de la maison. Se tenant juste devant la porte et en haut de la colline, ils pouvaient voir la petite troupe de Templiers, ainsi que la petite foule de villageois que ses troupes avaient réunis. Ils n'allaient pas se cacher alors que les Justes visitaient leur village, n'est ce pas ?

« Vous voyez cela Templier Wylliam ? Ceci est une opération qui s'est parfaitement déroulé. Et vous feriez mieux de- »

Une étrange lueur dans les bois autour du village coupa nettement les paroles de Greagoir. Une soudaine peur prit Greagoir. Ils étaient dans une cuvette. Et si...

Des boules de feu commencèrent à voler, fauchant sans discrimination villageois ou templiers. Du quartier que Wylliam avait fouillé, deux adolescents mages commencèrent à s'élever quelques mètres au dessus du sol. Une tornade de sang virevoltaient autour d'eux. Cela avait commencé avec eux. Greagoir était figé dans la stupéfaction. Etait-ce son état d'esprit qui l'avait empêché de voir ce piège ? Il agrippa le pommeau de son épée alors que des cris d'alarme se levèrent de la troupe de Templier.

Une énorme boule de feu vola vers les paysans du village. Un trou se forma dans la foule, emplie de corps en braise ou de villageois agonisant dans les flammes. Mais Greagoir ne faisait rien. Il ne savait plus du tout quoi faire.

Une boule de feu vola vers lui, le maire et Wylliam.

Un coeur endurci et un esprit ferme sont les fondations de la FoiWylliam & Greagoir

Le sang, cela évoquait tellement de souvenir chez lui. Il en avait vu assez pour toute une vie, mais il semblerait qu'il en verrait encore bien plus qu'il ne le souhaitait. Il détestait tellement toutes formes de sang, cela le répugnait, lui donnait la nausée. Il ne pouvait pas chasser de son esprit l'image de sa famille, baignant dans le sang et la poussière. Le genre d'image qui ne s'efface jamais et reste comme une peinture au travers des yeux. Chaque chose nous rappelant tout ce qu'on a perdu. Son sang, son héritage, sa descendance, souillant le sol. Pour aucune raison valable que leur présence. Tuer parce qu'elles avaient osés exister. La vu du sang ne faisait pas que le figer, cela éveillait une grande colère en lui. Une colère qui se transformait en rage, une rage meurtrière qui cherchait une forme de justice en ce bas monde.

Sauf qu’il n’y en avait aucune. Aucune justice pour ses pauvres gens, se retrouvant entre deux feux. Payant, brûlant, pour leur seul péché d’exister. Leur corps étendu sur le sol, dans la poussière et le sang. Hurlant, luttant pour faire cesser la douleur. Ils ne comprenaient pas que la douleur ne les quitteraient jamais, jusqu’à leur mort, une mort lente et douloureuse. Wylliam ne pouvait que rester là et regarder ce qui se passait. Il n’y avait pas de position de force, pas d’adversaire digne de se mettre devant lui et de combattre comme un adversaire digne de ce nom. Voilà de quoi relevait les mages. Des êtres vils, qui forcent des enfants à suivre leur chemin dans l’obscurité. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de se dire qu’il aurait dû déplacer la troupe de Templier beaucoup plus rapidement qu’il ne l’avait fait. S’il avait crié, tout le monde l’aurait écouté, chef ou non. Au lieu de cela, il avait laissé le temps à ses enfants de se laisser influencer sur le chemin de la discorde.

De pauvres enfants, perdus, au travers de tous ses mensonges qu'on avaient dû leur souffler à l'oreille. Sur le pouvoir et la liberté. Sur le juste et l'injuste. Que tous ses mages aillent rencontrer le Créateur. Il n'y aurait pas de salut pour eux. Que la ruine et la fin de leur monde. Il écarta le Chercheur juste à temps pour l'empêcher de mourir brûler comme le reste de ses troupes. Pourquoi le Chercheur et pas le maire ? Parce que Wylliam rêvait trop de l'égorger de ses propres mains pour le laisser mourir aussi facilement. Une fois l'avoir poussé au sol en perdant lui-même l'équilibre, il releva la tête, grognant déjà de rage.

S'il devait mourir aujourd'hui, il le ferait en honorant la mémoire de sa fille. Il n'allait pas mourir cacher sous un escalier en tremblant et en attendant son heure. Il allait le faire une épée à la main et jusqu'à son dernier souffle. Il n'avait plus rien à perdre, la mort ne l'effrayait plus désormais. Si le Créateur avait décidé qu'il voulait le rencontrer aujourd'hui, il ne manquerait pas son rendez-vous. Il se releva, tel un animal libéré de ses chaînes et attrapant le manche de son épée, il se mit à courir vers le feu de l'action. Il allait tuer ses mages jusqu'au dernier ou mourir en essayant. Il n'essayait pas de sauver ses confrères, simplement de tuer ses ennemis. Si ses confrères pouvaient lui offrir une diversion pour mieux les achever, il prenait cette diversion avec plaisir.

C'était comme s'il était possédé par un esprit de Vengeance. Un démon à l'apparence humaine. Il passait au travers de ses ennemis si facilement, comme s'il arrivait à deviner leurs mouvements à l'avance pour mieux les esquiver, mais toutes ses techniques et son expérience ne pourrait pas le sauver encore longtemps. Leur sous-nombre s'intensifiait de seconde en seconde. Wylliam ne pourrait pas sortir victorieux d'un affrontement contre un groupe de mage, bien qu'il aime le penser. Le cris des innocents, l'amas de corps de victimes au sol gênait ses pas. Il courrait à sa ruine, mais il ne cherchait pas une échappatoire, il restait au milieu du combat, l'esprit emplit de haine, se déchaînant comme un Archidémon lors d'un Enclin.

Il entendait distinctement sa fille. Elle l'appelait, debout devant les mages. Avec son beau sourire et ses cheveux d'or. Son panier était remplit d'herbe, ce qu'elle les aimait ses fichues plantes. Il faudrait qu'il pense à lui cueillir une rose avant de rentrer à la maison. Il était parti depuis un moment déjà, il allait devoir se faire pardonner. Il avait beaucoup à se faire pardonner ... Une montagne d'erreur. Elle devait les avoir vus une multitude de fois, mais pourtant, elle continuait de lui sourire et de lui envoyer la main. Les enfants sont les plus beaux cadeaux qu'on puisse avoir au monde. Il nous font presque croire qu'il est possible d'être finalement heureux.

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