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Jeu 9 Aoû 2018 - 13:59

Anonymous
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Siha connaissait l'existence de prostituées et bien qu'il ne comprenne pas le fonctionnement d'une maison de passe, il avait été amené à croiser nombre d'elfes qui étaient prisonniers de cette vie. Les bas cloîtres regorgeaient tout particulièrement d'hommes et femmes poussés à ce genre d'extrêmes pour survivre. Par conséquent et parce qu'il n'avait pas non plus l'esprit entaché par les préceptes strictes de la Chantrie, l'archiviste ne portait pas un regard méprisant sur ces gens. Triste tout au plus, oui... mais pas méprisant.
De ce fait l'archiviste ne faisait effectivement pas de différence entre ceux qui offraient leur charmes et ceux qui se faisaient payer. Tous étaient des êtres dotés d'émotion méritant le respect, mais par ailleurs il avait du mal à comprendre la légèreté frivole avec laquelle Zevran  mettait ses relations dans le même sac de superficialité. C'était  âpre de se voir aussi résumer à cela, surtout peu après qu'il ait prétendu être venu simplement pour le voir. C'était à ne plus rien y comprendre. Sans doute Siha était-il simplement la nouvelle distraction capable de le tirer de sa monotonie. Restait seulement à savoir combien de temps durerait la lune de miel avant qu'il ne se mette à déchanter.

Pensif il écouta la suite sans ciller, jaugeant la facilité avec laquelle il parlait de lui-même et son passé. Cette spontanéité -à supposer que ce soit la vérité- était d'autant plus désarmante qu'il imaginait mal un assassin lui révéler toutes ces choses sans au moins une idée précise en tête. Endormir sa méfiance, rechercher sa sympathie... ou simplement faire connaissance de la façon la plus étrange qui soit ? Se mordant la lèvre inférieure dans un tic habituel, Siha s'imagina lui raconter son enfance en retour, mais rien ne sortit ; à la fois parce qu'il avait beaucoup de mal à parler à autrui aussi familier soit-il, que parce qu'il jugeait ne rien avoir d'intéressant à lui dire.

« Les communautés dalatiennes sont aussi diverses et changeantes que leur mode de vie. Là où certains sont traditionalistes d'autres sont plus ouverts, là où certains plient sous le poids des attentes, d'autres n'ont que la loyauté au groupe pour toute exigence. Les Bellanaris ont par exemple un membre qui travaille périodiquement en tant que mercenaire. » Il souffla dans son thé presque froid comme s'il le brûlait encore. « Rasdir va et vient librement au gré de ses contrats et n'a jamais manifesté le souhait de définitivement quitter le clan. Simplement il aime voyager, il aime l'idée de se faire de l'argent dont il reverse toujours une partie. Je ne lui ai jamais demandé de le faire... de fait il a été profondément vexé lorsque je l'ai encouragé à garder l'entièreté de son salaire. »

Il fronça les sourcils avant de continuer, plongé dans ses pensées.

« Mais je vois très bien ce que tu veux dire. Même si une expérience n'en vaut pas une autre, tout le monde n'est pas taillé pour ça. »

Ce ne serait pas son genre d'insister, ce n'était pas si différent de ses interventions dans les villes, qu'il visitait pour éduquer et pouvoir échanger des idées, pas pour prêcher la bonne parole ou se présenter comme le sauveur du peuple elfique. Parfois il fallait simplement savoir faire quelques pas en arrière et accepter les différences, en dépit de l'éclat d'amertume que causaient certains commentaires.

Tenant son verre à une main, il fut plus ou moins contraint de regarder Zevran dans les yeux tandis que sa paume effleurait la peau hâlée de son visage. L'échange fut intense, presque lourd de ces choses qu'ils semblaient ne pouvoir communiquer qu'à travers le regard. Pourtant les secrets demeuraient entiers d'une part comme de l'autre, d'obscures poches de brouillard, bien apparentes mais inaccessibles. Siha remit une mèche blonde derrière son oreille et laissa ses doigts glisser dans sa nuque avant de reposer sa main dans son giron.
L'embarras recouvrit bientôt son visage, et le ravissement qui se lisait aisément chez Zevran ne faisait qu'en rajouter à la situation. C'était pour le moins frustrant de se retrouver toujours à trébucher sur ses mots et perdre sa contenance, alors qu'en comparaison son invité arborait toujours ce sourire confiant comme si rien ne pouvait le désarçonner. Salaud. Au lieu de rire Siha s'enlisa dans sa bêtise, même s'il avait conscience que ses justifications sonnaient enfantines, même à ses propres oreilles.

« C-C'est pas 'récréatif'. Je fais... Des cycles d'nsomnies et de longs cauchemars. J'ai du mal à me reposer et en plus en tant que mage ça... peut être dangereux. » Reculant son visage il tenta de se convaincre qu'il préférait mettre de la distance entre eux, d'autant plus que le sujet des Felassan était passablement plus sérieux. « En quoi est-ce impressionnant pour toi, si ce n'est peut-être le changement de forme lui-même et ses applications... 'récréatives' ? »

Sirotant des gorgées de thé, l'androgyne ne sut trop comment réagir à la comparaison à une inconnue. Cette Morrigan aurait-elle donc été un énième nom sur la liste de conquêtes de Zevran ? L'expression plus fermée, il regardait son interlocuteur sous cape, se demandant bien à quoi et qui il pouvait penser si intensément.

« Ce n'est pas très différent, vraiment... Plutôt une question d'habitude et d'entraînement. C'est surtout difficile à maîtriser lorsque l'on n'a pas quelqu'un capable de nous apprendre, comme cela a été mon cas. Il a fallu que je consacre une bonne partie de mon temps à cette magie pour compenser, ce qui n'a pas été très problématique vu que j'aime passer du temps seul. » Une bonne partie de son adolescence avait en effet été passée à maîtriser les formes les unes après les autres, les animaux d'abord, les bipèdes ensuite. « Actuellement je peux prendre à peu près n'importe quelle forme choisie si je la visualise assez clairement, même si ce genre d'art ne vient pas sans autres restrictions, notamment la fatigue. Néanmoins je peux être aigle un instant, et un Qunari le suivant, cela ne fait pas beaucoup de différence quand on a un peu d'imagination. Est-ce donc cela qui t'intrigue ? »

Ven 10 Aoû 2018 - 2:53

Anonymous
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Garas quenathra, mir yeran ?



La conversation sur ses relations avec les prostituées avait l’air d’affecter Siha de façon assez négative. Sachant reconnaître quand il fallait abandonner un sujet malgré le fait de se sentir incompris, il ne continua pas plus avant. Pour quelqu’un qui ne connaissait pas le monde des maisons de passes, l’Archiviste avait l’air de prendre le sujet très à cœur. À la place il se concentra sur ce les Dalatiens. Il écouta Siha expliquer les divergences de modes de vie avec intérêt et chercha dans sa mémoire les expériences qui soutenaient les paroles de l’Arichiviste.

- « Oui, j’ai pu m’en rendre compte dans une certaine mesure. Les clans Antivans sont majoritairement plus agressifs et plus reclus que ceux du sud, nombre d’entre eux ne te laissent pas approcher le clan si tu ne parles pas leur langue. Mon accent est absolument affreux, comme tu as pu le remarquer lors de notre première rencontre, mais j’ai appris les salutations d’usage pour pouvoir au moins parler avec les archiviste en cas de besoin. » Il eut un sourire complice. « J’ai aussi appris plein de mots et de phrases scandaleuses. L’argot est toujours utile quelque soit la langue. » Il s’éclaircit la gorge d’un air dramatique. « Attention, accent du citadin Antivan qui essaie de parler le Dalatien…. Nuva iovro av na, i etun na sule ven, dalas manean’en *»

Il regarda les sourcils froncés de Siha et toucha du bout du doigt la ride du lion imaginaire entre les deux.

- « Attention ça va finir par rider. »

Le contact de la main de Siha sur son visage, couplé à l’intensité de son regard eurent un effet auquel il ne s’attendait pas. La caresse de la peau fraiche contre sa joue, l’effleurement de ses doigts sur son oreille alors qu’il réajustait ses cheveux. Il y eut un bref moment où Zevran se sentit absent, un peu comme s’il regardait la scène de l’extérieur. L’instant suivant il ressentit trop de choses à la fois pour pouvoir identifier exactement ce qu’il ressentait et ce qui provoquait ce chahut. La seule chose que son corps sembla sentir ensuite fut le frisson dans sa nuque, mais qui était sans doute plus à blâmer sur l’aphrodisiaque que sur le contact de Siha, c’était presque certain. Néanmoins le départ de cette main cajoleuse se fit avec regret.

Engourdi, il mit quelques secondes à revenir à la réalité. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vibrer ainsi en résonance avec quelqu’un d’autre. Il ne s’attarda pas sur cette pensée, après tout les sensations suscitées par une drogue n’était pas dignes de confiance. Il reviendrait à cela plus tard si les échanges avec Siha étaient aussi intenses un jour où il serait clean.

Le Dalatien continuait de s’enliser adorablement dans ses explications à ce propos d’ailleurs. Et Zevran ne pouvait s’empêcher de rire, délecté qu’il était par l’embarras de Siha. Mais il finit par se reprendre pour répondre à la question qui lui était posée.

- «  Ah je suis certain qu’il y a tout un champs de possibilités tout à fait … plaisants. » son ton ne laissait aucun doute sur la direction qu’avaient pris ses pensées. « Mais il y a d’autres applications que je trouve fascinantes. Imagine quelqu’un avec ton don dans ma ligne de métier, pouvoir changer d’apparence n’importe quand serait un avantage considérable sur n’importe quelle cible…. Ou bien simplement l’attrait de l’expérience de l’impossible pour nous les créatures ancrées sur et sous le sol. Sais tu combien de personnes rêveraient de savoir ce que cela fait de voler ? De nager parmi les créatures marines ? De humer les changements de l’air par la truffe d’un loup ? Toi tu sais ou tu peux connaître toutes ces choses et ta vision du monde doit être tellement différente de la mienne ou de n’importe quelle personne dépourvue de ce don. »

Il se laissa aller à rêver quelques secondes, il réfléchit à quelle forme il prendrait en premier si on lui donnait le don de Siha. Probablement un corps de femme, pour découvrir les mystère de l’orgasme féminin. Mais ensuite ? Probablement une créature ailée. Il eut un petit rire intérieur en se disant qu’un corbeau ou une mésange ne seraient pas une si mauvaise idée.

Il se concentra à nouveau alors que Siha expliquait l’étendu de son pouvoir.

- « Je ne sais pas ce qui m’intéresse le plus, je n’ai jamais vraiment souhaité modifier mon corps, pas que je sois particulièrement narcissique…. »  Il émit un petit rire et s’allongea sur les fourrure, les bras croisés derrière la tête. « Mais il y a une forme de …. liberté dans cette capacité qui m’intrigue fortement. »





*Nuva iovro av na, i etun na sule ven, dalas manean’en //May the bear eat you and shit you into a river so you kill the fish.


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Sam 11 Aoû 2018 - 16:18

Anonymous
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« Tant de poésie dans la métaphore animalière. C'est incontestablement dalatien. » Dit-il avec auto-dérision, amusé.

Siha ne put s'empêcher de grimacer avec un sourire, louant l'effort mais peinant à comprendre la phrase peu fleurie, autant pour le dialecte antivan que l'accent citadin à couper au couteau. Les syllabes étaient rigides et incertaines car il trébuchait sur les mots, cela manquait du côté chantant de leur langage, ces sonorités roulantes que Zevran retranscrivait pourtant si bien en parlant la langue commune. De fait c'était curieux comme ses R donnaient un autre charme à tout ce qu'il pouvait dire, fusse-t-il jurons ou banalités. Pour les mots d'amour l'échantillon était encore un peu trop maigre pour qu'il puisse se prononcer, même si le surnom dont il avait écopé l'intriguait fortement.

« Tu ne m'as pas encore dit ce que signifie 'Diletto'. »

Murmura-t-il en observant son invité par dessous le doigt joueur qui lissait ses sourcils, soulagé que le sujet ait enfin migré vers quelque chose de moins gênant. Moins c'est vrai, mais pas de beaucoup en vérité. Autant que cela pouvait l'être d'imaginer le blond endosser une apparence féminine pour continuer d’œuvrer au cours de ses flirts et satisfaire la curiosité habituelle. Son imagination débordante le fit perdre pied dans la réalité quelques minutes, et fort heureusement ses joues déjà embrasées ne pouvaient pas trahir davantage la direction prise par son esprit.
Sans doute parce que sa vision du monde était effectivement ouverte et peu ordinaire, Siha ne pensait pas que ces différences purement physiques et anatomiques soient capables de profondément changer la nature d'un être. De fait le tout n'était qu'une histoire d'apparence, une couverture, un habit trompe l’œil... Et quand bien même arborer cette autre image pouvait induire des bouleversements sur le long terme, Zevran serait toujours Zevran. Ce qui le définissait dépassait largement la subtilité de ses tatouages, l'espièglerie de son sourire ou le miel de sa peau.

Siha sourit enfin à nouveau, l'air un peu absent, pondérant cette conversation dans sa globalité. C'est vrai qu'en dépit des nombreux désagréments que peu connaissaient de la métamorphie, ce don lui procurait une incroyable sentiment de liberté, même s'il était illusoire pour la plupart. Peut-être trop, même.

« Je n'ai pas à me plaindre des dons magiques qui se sont éveillés dans mon enfance. Les maîtriser n'a pas été une promenade de santé, mais je suppose qu'on n'a rien sans rien. Tout art exige dévotion et les génies ne sont finalement qu'un mythe entretenu pour faire rêver les masses. »

Lui-même avait été considéré anormalement précoce, que ce soit en termes de magie ou de maturité. Toutefois contrairement à ce que beaucoup semblaient penser, c'est le travail acharné et non un don inné qui l'avait amené là aujourd'hui. Les mots choisis étaient peut-être ceux d'une conversation des plus anodines mais son expression tout comme son langage corporel montraient qu'il ne faisait qu'aborder le sommet de l'iceberg. Un monstrueux glacier dont l'archiviste n'était pas sûr de vouloir connaître l'ampleur.

« Il est certain que changer de forme m'a sauvé la vie plus de fois que je ne saurais le dire. Entre les mauvaises rencontres, les avantages de passer inaperçu dans la nature et la préservation de mon espace, pour ne citer que ceux-là. »

Ses yeux suivirent la silhouette allongée de Zevran, dont les cheveux semblaient s'embraser d'or sous la lumière du feu. De la tendresse défila dans l'ambre coulante de ses prunelles alors qu'il admirait la nonchalance de l'antivan qui semblait se sentir comme chez lui. Mais cela aussi n'était sans doute qu'une chimère, une trace rémanente de ce qu'il aurait désiré comme vrai.

« Il y a aussi une forme de mensonge dans cette capacité ; car la liberté est le voyage et non la destination. Un voyage pendant lequel on a tôt fait de se perdre à force de pouvoir aller où ça nous plaît. » Il demeura assis mais se tourna vers Zevran pour pouvoir lui faire face. S'allonger à ses côtés lui paraissait tout à coup fort tentant, mais tout aussi dangereux. Siha replia ses genoux contre sa poitrine, pensif. « C'est parfois difficile de savoir qui on est, quand on peut être ce que l'on veut. »

Dim 12 Aoû 2018 - 15:50

Anonymous
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Garas quenathra, mir yeran ?



Le rire de l’antivan résonna entre les arbres, à voir la tête de Siha, sa prononciation était absolument affreuse. Il se moquait pas mal de savoir s’il parlait bien le dalatien ou non, il avait essentiellement appris le peu qu’il savait pour s’amuser ou pour avoir accès à quelques clans reclus du monde citadin. Sa réponse l’amusa d’autant plus.

- « Je sais, c’est terrible, même à Antiva une chasseuse m’a dit que les hahls prononçaient mieux les h que moi. Elle a passé au moins une demi heure à essayer de corriger ma prononciation mais je ne dois pas avoir l’oreille assez finie pour entendre les nuances sonores, elle a finit par décréter que c’était une cause perdue.»

La question du surnom le prit un peu au dépourvu, il avait surnommé Siha ainsi car cela lui était venu naturellement, en résonance avec l’impression que le dalatien lui avait faite. Il n’y avait rien de honteux ou d’offensant en soit mais il se sentit soudain gêné d’avoir à traduire. Autant opter pour une tactique habituelle : répondre par une autre question, le sourire charmeur en cadeau.

- « Et toi tu ne m’as pas encore dit ce que veux dire ‘mir yeran’. »


Allongé sur les peaux il écoutait Siha parler de ses dons et il comprenait ce qu’il essayait d’expliquer. D’une part, sans comparer ses capacités à celles de l’archiviste, il n’était pas devenu l’assassin qu’il était aujourd’hui en restant couché. Il avait travaillé dur sur chacune de ses compétences, avait travaillé chaque mouvement un millier de fois, ne se satisfaisait jamais du niveau auquel il était parvenu. Il ne serait peut-être jamais le meilleur assassin que Thedas ait connu, mais il travaillait dur pour être le meilleur assassin qu’il pouvait être.

Quant aux mensonges, il comprenait vaguement ce que Siha voulait dire. Il ne visualisait que trop bien ses propres fuites. L’image de Rinna lui revint pendant un instant et son visage s’assombrit le temps qu’il chasse cette pensée dans un coin de sa tête. Il se concentra sur l’odeur et la douceur des fourrures et se détendit à nouveau, reprenant la conversation comme si rien ne s’était passé.

- « Ton don est sûrement est sûrement une distraction tentante, mais nul n’a besoin de savoir se transformer quand il s’agit de fuir la réalité. Il y a tellement de possibilités de ne jamais atteindre un but fixé… Quand à savoir qui l’ont est… Peu de gens ont vraiment une idée précise de ce qu’ils sont de toute façon, nous avons des indices, nous connaissons la plupart de nos traits de caractères, mais la plupart d’entre nous ignore ce qui les anime, ce qui les limite et ce qui le révèle. »

Il fit une pause courte puis regarda vers le ciel, pensif.

- « J’ai dans l’idée qu’en tant qu’assassin je me connais mieux que la moyenne des gens, car je sais comment je réagis dans des situations extrêmes. Le fait d’avoir été confronté à l’enclin, à la magie, les assassinats… » Il n’ajouta pas le fait d’avoir aimé sincèrement et d’avoir sacrifié les fruits de cet amour pour les protéger. Mais Rinna et Allegra revinrent hanter ses pensées. « Mais je n’ai pas l’impression de pouvoir affirmer qui je suis pour autant. »

Il tourna la tête vers Siha, ses yeux d’ambres fixés sur lui avec une expression étrange à laquelle il répondit par u sourire.

- « Cette conversation devient étrangement sérieuse, je ne suis pas habituée. Raconte moi, quelle est la chose la plus étrange que tu aies vécue en prenant une autre forme que la tienne ? »

Il était nettement plus aisé de rediriger la conversation pour rendre l’ambiance moins difficile à supporter, il aimait infiniment cette proximité avec l’archiviste mais leurs échanges ramenaient trop de souvenirs compliqués à la surface. Etendu dans les fourrures comme si ça avait été son lit, Zevran appréciait le sentiment de sécurité et de familiarité d’être entouré par les dalatiens. Ils jugeaient ces sentiments injustifiés de part ses origines mais il ne luttait pas contre eux. Il n’avait véritablement pas de chez lui, même à Antiva, alors il faisait de chaque havre de paix qu’il découvrait son royaume. Les clans dalatiens qui l’avaient accueillis étaient généralement bienveillants et bien que ce ne fut qu’un avant poste, on ressentait la dynamique des elfes nomades, c’était suffisant.


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Lun 13 Aoû 2018 - 12:26

Anonymous
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« Ce n'est pas grave, le contenu de tes mots compte plus que ta diction, alors tant que tu ne me souhaites pas ce genre de morts je crois que je devrais pouvoir le supporter. Et puis si jamais tu souhaites apprendre quelque chose de plus... élégant, j'ai pas mal de patience en réserve. »

Il était hautement improbable que Zevran se prenne soudainement une irrépressible passion pour la langue dalatienne, mais au moins l'offre serait là en suspens, quelque part entre les visites inespérées et les contours de leur enquête. Une espèce de trêve entre les horreurs qui auraient dû le faire partir et l'engagement incompréhensible de sa lame pour une intervention dont il ne savait rien. Or justement pas mal de non dits restaient suspendus entre eux, sans explication, au détour de décisions impulsives et de baiser volés. Les surnoms en faisaient partie, et si Siha ne s'attendait pas à ce que tous deux y aient attaché la même importance, il serait impossible de nier que la curiosité était présente, surtout suite à cette escapade éhontée du blond. Il sourit, ayant le ferme sentiment de tenir quelque chose.

« Rien d'insultant. Je n'aimerais pas te mettre mal à l'aise alors tu peux continuer de le porter avec fierté, ne t'en fais pas. » S'il voulait jouer la carte du mystère, pourquoi le retenir ? Son regard se fit inquisiteur, plein de jeu. « C'est de l'elfique aussi vieux qu'Arlathann, un mot désuet dont plus personne n'a gardé l'usage. »

Autant dire que s'il pensait en découvrir la signification en interrogeant des elfes autour de lui, les chances d'obtenir une réponse correcte étaient minimes. Mais qui sait, peut-être trouverait-il des personnes capables de recourir à la créativité dans l'espoir d'attirer son attention. L'idée lui fit battre doucement des paupières comme pour revenir au moment présent, et à la tournure plus sérieuse de cette conversation. Un instant il s'interrogea, se demandant pourquoi il ne s'était pas encore carapaté en courant, fuyant le sujet tant qu'il le pouvait encore.
Se connaissant ce n'était pourtant qu'une question de temps, l'archiviste n'étant pas taillé pour parler de lui de manière approfondie. Car à n'en pas douter il y avait une nette différence entre les conversations superficielles qu'il pouvait tenir avec des inconnus de tous bords, et l'étincelle de vulnérabilité qui avait percé dans sa voix en évoquant les revers de la métamorphose.

Son sourire se fit amer et un goût âcre roula sur sa langue tenue muette. Il y avait bien des choses qu'il brûlait de répondre à l'antivan, certaines douces et certaines tranchantes, mais au bout du compte rien ne sortit. Il ne souhaitait pas se lancer sur ce terrain miné, autant parce que c'était dangereux d'en révéler plus que de raison que parce ses propres réserves l'empêcheraient de se lancer même s'il l'avait voulu.
Vaincu il soupira lentement et s'allongea finalement sur le dos aux côtés de son invité surprise, un genou paresseusement replié, ses mains croisées sur son ventre. Ainsi positionnés ils avaient trompeusement l'air de s'être installés pour regarder les dernières lueurs étoilées, converser de leurs secrets  avant que ne vienne le matin, fébrilement agrippés à cette fugace et fuyante sensation de liberté.

Les peaux quoique chaudes n'étaient pas faites pour deux personnes, aussi l'espace était restreint. Leurs épaules se touchaient et leurs bras s'effleuraient parfois au gré de leurs respirations tranquilles, en une marée naturelle qu'on croirait due la nitescence lunaire. Siha inspira profondément l'air froid de l'Emprise du Lion, ses narines frémissant à l'odeur de terre après la pluie, mais aussi celle de Zevran. D'une main tatillonne il fouilla dans la sacoche au-dessus de sa tête et en extirpa une couverture en laine, qu'il posa gentiment sur le corps de son voisin avant de retrouver sa place. Pendant quelques secondes il resta là à contempler le ciel dont les premières lueurs de l'aube irisaient tout doucement l'horizon, réfléchissant à une anecdote à lui raconter.

« Tu préfères la fois où je me suis fait pourchasser pas une ourse en chaleur, ou bien celle où j'ai failli me faire estropier par mon frère quand il ne m'a pas reconnu sous les traits d'un elfe inconnu ? »

Sa voix charriait un petit rire de gamin espiègle, loin de la formalité de leur première rencontre. Néanmoins du coin de l’œil Siha le surveillait encore, se demandant s'il se blottirait sous la chaleur de sa couverture sentant le thé et le cuir dalatien. Il murmura de sa voix basse, maintenant volontiers leur bulle intimiste.

« Et puis récemment il y a eu cette nuit étoilée, un peu comme aujourd'hui, où un mystérieux inconnu incertain de ma vraie apparence m'a tout à coup volé un baiser avant de s'éclipser sans prévenir... »

Jeu 16 Aoû 2018 - 2:01

Anonymous
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Garas quenathra, mir yeran ?



- « Je ne te souhaite rien de ce que j’ai appris à dire en argot dans ta langue, crois moi. C’est souvent bien imagé et délicieusement cru, mais c’est réservé à des gens que l’on souhaite offenser… Je te prendrai peut-être au mot un jour, mais je suis un élève indiscipliné et j’ai la vilaine manie de vouloir distraire le professeur. »

Il se fendit d’un clin d’oeil et d’un sourire charmeur. Il n’avait rien contre quelques leçons de Dalatien, pas qu’apprendre la langue l’intéresse particulièrement, mais si cela pouvait lui servir d’excuse pour  accaparer Siha une fois de temps en temps, il réfléchirait probablement à son offre. La jeune femme qui lui avait appris l’argot avait tenté de lui apprendre également à dire certains mots plus intimes. Certains à utiliser au lit, mais d’autres à utiliser avec une personne qui lui serait chère. A la mention d’apprendre à dire « je t’aime » il avait rit aux éclats et répondu qu’il ne le dirait probablement jamais dans sa propre langue alors il n’avait pas besoin de l’apprendre en dalatien.

- « Je ne suis pas mal à l’aise, est ce que c’est quelque chose de coquin ? » Puisqu'ils jouaient à celui qui craquerait en premier autant jouer au jeu des devinettes… Il était trop curieux pour ne pas essayer de deviner. « Diletto n’est pas insultant non plus, au contraire. C’est de l’Antivan, une très belle langue mais tristement commune j’en ai peur. J’ai toujours trouvé que les surnoms dans la langue universelle manquaient de …. charme….. ou de sensualité… Je préfère surnommer le peu de gens avec qui je me prête à l’exercice dans ma langue natale. »

Pourquoi essayait-il à tout pris de dissimuler la signification de ce surnom ? Il ne le comprenait pas vraiment lui-même mais à l’instant où il avat croisé le regard flamboyant de Siha c’était devenu un jeu. Il y avait peu d’Antivan si loin dans le sud, Siha avait donc de maigres chances de trouver une traduction de « diletto » s’il ne la tirait pas de lui, mais peut-être l’archiviste se lasserait-il de ce petit concours de volonté avant lui.

Leur conversation devenait plus profonde à chaque phrase et Zevran vit passer l’amertume sur les traits de Siha, mais n’ayant aucun moyen d’en découvrir la raison sans être profondément indiscret il resta muet. Cela eut un effet auquel il ne s’attendait pas, l’Archiviste s’installa à ses côtés, épaule contre épaule sur les peaux de bête qui recouvraient le sol. Cette position bien que parfaitement innocent lui semblait emprunte d’une proximité qu’il ne comprenait pas tout à fait. Les yeux tournés vers les étoiles pour éviter de regarder vers le Dalatien il se perdit un instant dans l’immensité du ciel qui perçait à travers les arbres et respira profondément.

Un mouvement attira son attention et Siha lui tendit une couverture de laine qu’il tira de son sac. Reconnaissant, Zevran la déplia entièrement et se blottit dessous avec un soupir de bien être. Il n’avait jamais été homme à nier ses faiblesses, ou du moins il aimait le penser. Le froid matinal de l’Emprise du lion, malgré les peaux et le feu, le dérangeait profondément. Lui qui n’avait connu pour la majorité de sa vie que le soleil ardant et les pluies diluviennes d’Antiva, Ferelden et Orlais paraissaient bien inhospitalières. Il ne niait pas que ces deux pays avaient leurs charmes mais sérieusement comment faisaient les natifs pour supporter ce froid glacial ? Et Siha qui se promenait dans sa petite tunique comme s’il parcourait le désert des Anderfels…. Tsss la nature était injuste.

À la question que lui posa son voisin il émit un petit rire et fit mine de réfléchir intensément.

- «  Je crois que je connais la dernière, cet inconnu a tout d’abord failli t’envoyer dans le monde des rêves d’une façon peu agréable. Si cela peut te consoler, ta vie n’a jamais été en danger. Les dégats collatéraux sont la marque des amateurs. On peut toujours se faire surprendre par un serviteur ou la femme d’une cible, mais s’ils doivent mourir pour cela c’est que vous êtes un bien piètre assassin. Quant au baiser… » Il se tourna sur le côté et replia un bras sous sa tête pour la surelever un peu et regarder Siha avec un sourire. « Est ce une plainte ? Devrais-je m’abstenir de recommencer ? Je ne suis pas certain de pouvoir me retenir, ces lèvres appellent aux baisers de façon irrésistibles. »

Il posa sa main libre sur la joue de Siha et laissa un pouce caresser les dîtes lèvres avec douceur.  

- « Je crois que j’aimerais beaucoup entendre l’histoire de l’ours… Je suis certain qu’elle est passionnante. Alors dis moi, Diletto. Comment t’es tu retrouvé pourchassé par une ourse en chaleur ? »


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Dim 19 Aoû 2018 - 19:30

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« Au risque d'affreusement te décevoir, non. Mais qui sait, peut-être un jour réviserais-je mon jugement. »

Siha se contenta de sourire en coin d'un regard entendu, plus pour le jeu que par envie de futurement changer ce surnom. D'une part parce qu'en ce qui le concernait, souvent les premières impressions étaient de mystérieuses prophéties, des graines inconnues sur lesquelles il veillait depuis le premier jour, en vue d'en découvrir finalement les fruits. D'autre part parce qu'il était bien tôt pour pouvoir deviner où les porterait leur atypique arrangement, la parole donnée entre deux personnes qui apprenaient à peine à se connaître.
Le sujet de la confiance qu'il était bon d'accorder à un ancien Corbeau demeurait un point d'interrogation assez colossal entre eux, néanmoins en ce très précoce début de matinée le mage préférait se concentrer sur d'autres aspects -plus agréables- de leur interaction. Après tout, le temps ne manquerait pas de se poser des questions et être à nouveau pris dans le balancement entre prudence et instinct.

Dans la pénombre de l'aube approchante il n'y avait ni lourds serments, ni ombres coupables d'un De Guivre perdant lentement la raison. Ce matin il n'y avait entre eux que le bruit de leurs respirations entrecoupé de vagues murmures ; seulement deux corps étendus côte à côte, avec l'immensité stellaire pour seule limite.
Deux corps si proches qu'il était aisé de sentir le manque de chaleur irradiée par l'assassin aux quelques secrets bien cachés. Le regardant s'enrouler dans la couverture avec un soupir de satisfaction presque enfantin, l'archiviste sourit et croisa sagement les mains sur son ventre pour retenir l'envie de glisser une main dans ses cheveux d'or. Ainsi il repensa à la signification de 'Diletto' sans en être plus avancé, se jurant de questionner quelques citadins la prochaine fois où il en aurait l'occasion. Par pure curiosité sur la culture Antivane, bien sûr.

Soudainement immobile sous le regard intense que lui lançait le concerné, Siha refusait de céder une once de terrain, même imaginaire. Un rictus gracia ses lèvres fines, s'élargissant au fur et à mesure que le récit lui rappelait cette nuit-là, forte en rebondissements pour bien des raisons.

« Oui, je me souviens bien de l'air de surprise de cet inconnu qui s'attendait à voir un archiviste débarquer au manoir, pour finalement tomber sur une petite rousse. Néanmoins je ne sais toujours pas si c'est la déception ou l'intérêt qui ont primé à ce moment-là. Mais il était fort capable et est rapidement retombé sur ses pattes malgré tout... » Les mains toujours croisées, il tourna la tête pour faire face à Zevran. « Je me demande encore si ce baiser ne fait pas partie des dégâts collatéraux, d'une certaine façon. »

Le dalatien eut bien envie de poursuivre et lui procurer un éclaircissement, mais le pouce sur ses lèvres en partie tatouées l'intimèrent au silence. Il déglutit avec lenteur, incapable de s'arracher au regard de la charmante Mésange. Sa main gauche se perdit dans les fils épars qui fuyaient depuis les tempes du blond, les écarta gentiment derrière son oreille qu'il effleura au passage. Ses longs cils noirs consignèrent la lueur derrière ses paupières closes, et ses dents enserrèrent joueusement le doigt étranger avant de le relâcher, à regret. Les dernières minutes nocturnes semblaient leur offrir le parfait carcan d'intimité, les dernières miettes de désinvolture avant le retour à une réalité trop brusque. Une période où repères et frontières semblaient dangereusement flous...
La lune fut cachée par d'épais nuages, les plongeant dans une obscurité qui aurait été totale si le feu de camp ne se consumait pas faiblement à quelques mètres de là. Néanmoins c'était tout comme pour ceux qui, contrairement aux dalatiens, ne bénéficiaient plus de la nyctalopie. Lorsque Siha rouvrit les yeux, ses prunelles fendillées à la verticale brillaient telles celle d'une panthère sortie de la torpeur du sommeil.

« L'attraction est universelle, elle est une de ces vérités qui transcendent les interdits ou les espèces... »

Sa voix n'était qu'un souffle traînant, mi-menace, mi-invitation. Silencieux Siha se redressa sur son coude à son tour, yeux mi-clos. Et lorsque ses lèvres s'écrasèrent sans prévenir sur celles de Zevran, avec la puissance de l'onde qui heurte une falaise, il sut que ni l'un ni l'autre ne pourraient nier cette évidence.

Lun 20 Aoû 2018 - 1:55

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Garas quenathra, mir yeran ?


- « Il est toujours bon de savoir que l’on a des opportunités d’ouvertes. »

Il était seulement déçu que Siha ne joue pas le jeu plus longtemps en réalité, il aimait bien tenter de découvrir les secrets qui lui étaient cachés et le désengagement de l’Archiviste lui mettait des bâtons dans les roues. Tant pis, il reviendrait à la charge une autre fois. Le jeu des lumières de la lune sur le visage de Siha lui donnait une apparence presque irréelle.

Il eut un petit rire à l’évocation de leur nuit chez de Guivre, le souvenir de cet homme et du délire morbide qu’il avait engendré dans sa maison était déjà loin derrière lui à présent. Lorsqu’on avait sa ligne de métier, l’horreur s’empreinte d’une certaine banalité. Mais cela avait un avantage, il pouvait se concentrer sur les moments plus importants, plus drôles ou plus plaisants.

- « Je crois qu’il était simplement surpris pour commencer, mais l’intérêt était définitivement un composante importante de toute la soirée. Après tout, qui ne serait pas intrigué ? Un archiviste rendre dans une maison de passe pour engager un homme de main, lui prépare un test, relève son défi… puis ils deviennent partenaires au milieu de leur enquête macabre…. Cela sonne presque comme une intrigue de roman… »
Il fit un bruit de claquement de langue agacé mais ses yeux trahissaient son amusement. « Les dégats collatéraux sont la marque des amateurs, et s’il y a bien une chose que je ne suis pas…. »

Il s’interrompit pour suivre le mouvement de la main du brun du regard et la caresse soi-disant accidentelle sur son oreille lui envoya un délicieux frisson. Il tourna le visage pour embrasser l’intérieur de la paume chaude qui redescendait sur sa joue. Mais ce qui l’hypnotisa réellement ce furent les lèvres magnifiques du dalatien qui s’entrouvrirent pour enserrer son doigt. Les yeux fermés comme pour mieux gouter à sa peau, il mordilla le pouce de l’antivan sans que ce dernier ne détache le regard…. Créateur il voulait voir cette bouche dans d’autres endroits que son doigt… Mais malgré que les signaux soient très clair sur le désir que ressentait Siha, Zevran se méfiait. Il ne connaissait pas bien son partenaire de jeu et les Dalatiens avaient cette mauvaise manie de savoir comment mettre le feu sans avoir la volonté de l’éteindre, enfin dans son expérience en tout cas.

Et quel feu. Zevran laissa son regard courir sur cette gorge pâle dont il voulait baiser la courbe, sur cette taille qu’il voulait enserrer de ses mains, ces jambes interminables entre lesquelles il avait soif de se glisser. Il revint au visage de l’intéressé, et la lumière naturelle du ciel se déroba à eux. Plongé dans la quasi obscurité, il n’entendit que le ronronnement de la voix du nomade avant de retrouver emprisonnée dans un baiser pour le moins passionné.

oh, e poi cacchio ! Il avait déjà bien trop réfléchi pour un simple baiser et quelques caresses. La main qui était posée sur le visage de Siha partit explorer sa chevelure, y trouvant prise sans commander, ni presser leur baiser. Elle ne lui coupait pas même la retraite, elle semblait s’être accrochée là par besoin de se tenir à la réalité. Le nordiste s’approcha d’avantage, collant presque leurs corps face à face, se moquant que soit découverte la force de son désir par la proximité.

Ça pour transcender, l’attraction le transcendait fort bien, mais à court de souffle il finit par se reculer quelques secondes pour reprendre ses esprits. Il n’était pas certain qu’il était particulièrement satisfait de son transport, il aimait le sexe, il aimait être attiré par les gens, il aimait se sentir emporté par les vagues du désir mais ça… ça… C’était presque trop fort pour résister.

- « Braska…. Siha… si ça continue ton clan va en savoir beaucoup trop sur les … Vizi…. Ah… Sur les vices… de leur archiviste…. »

Depuis quand avait il du mal à parler en langue commune ? Malgré ses paroles la main qui ne soutenait pas sa tête se glissa le long de la taille de Siha dans une caresse lascive et vint reposer sur sa hanche. Loin de lui l’idée de refuser de coucher à une créature aussi magnifique que Siha, mais ce n’était pas pour ce qu’il visait pour le moment. Il espérait un peu que Siha comprendrait, mais si ce n’était pas le cas…. Mince il n’arrivait pas à imaginer un seul moment dans sa vie où c’était lui qui avait dit non...
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Ven 24 Aoû 2018 - 20:38

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Ses paupières battirent une fois, deux fois, trois fois, avant que Siha ne reprenne maladroitement pied dans la réalité ; secrètement dérouté par les reflets ardents et irisés qui dansaient encore sur le visage hâlé de l'antivan. Malgré la fin du baiser ce dernier était encore proche, si proche qu'il percevait aisément les nuances mordorées de ses yeux et le désir qu'aucun d'entre eux n'avait besoin de verbaliser en de telles circonstances.
L'archiviste ne put s'empêcher de sourire de contentement et un brin de gouaillerie bon enfant, à la fois en réaction à ce qui venait de se passer et par satisfaction d'avoir déstabilisé son partenaire autrement plein de ressources. Certes son assurance effrontée d'ancien Corbeau avait un je ne sais quoi d'attrayant, mais le voir trébucher sur ses mots et recourir à sa langue natale le rendait encore plus fier de son fait. De fait, s'il avait un jour besoin d'une autre raison que l'envie la plus basique de recommencer, cette expression sur son visage serait largement suffisante.

Ses prunelles allaient et venaient paresseusement sur le faciès de son invité, qu'il observait avec toute la tranquillité du monde en dépit de l'adrénaline qui affluait dans ses veines. L'archiviste était languidement allongé sur le côté, une main soutenant son visage tourné vers un Zevran retrouvant encore ses marques. Amusé, il se délecta de la surprise de ce dernier pour le bref temps que cela durerait, autant que du contact de la main curieuse qu'il ne chercha pas à fuir. Sa dextre la couvrit doucement, sans qu'il cherche à pousser les choses plus loin pour autant.
Et pourquoi pas, après tout ? Ce n'étaient pas les restrictions morales qui le retenaient car en tant que guide, il n'avait en théorie besoin de rendre de comptes à personne. En outre bien que l'idée de se faire sermonner pendant des lustres ait un poids dissuasif, cela ne l'avait jamais empêché d'aller au bout de ses 'caprices' auparavant. Néanmoins son instinct lui disait qu'il n'y avait rien à gagner à aller trop vite, d'autant qu'ils commençaient à peine à faire connaissance et qu'une erreur de jugement de sa part pourrait avoir de graves conséquences pour le clan. Oui, ça devait être ça.

« C'est vrai qu'ils risqueraient d'être surpris, même si je ne me fais pas trop d'illusions à ce stade. Après mon transfert il y a une vingtaine d'années et tout autant de vie commune, il est difficile de garder des secrets. »

Cela ne voulait pas dire qu'il n'en avait pas et c'était bien là le plus ironique. Néanmoins d'autres nœuds plus apparents comme son identité fluctuante et d'autres problèmes concrets du quotidien avaient heureusement tendance à éclipser sa vie privée, surtout depuis qu'il avait pris le relais à la tête des Aravels, il y a quatre ans. L'autorité suprême avait au moins cela de bon : son tempérament toujours solitaire était mieux accepté et lorsqu'il demandait à ce qu'on lui laisse de l'espace bien peu osaient le lui nier.

« Je ne te savais pas prévenant au point de t'inquiéter ainsi de ma réputation. » Siha sourit avec malice, laissant clair qu'il n'était pas tout à fait sérieux. « Dois-je en déduire que je dois également m'inquiéter d'un raid de prétendants et autres promises scandalisées par ton absence ? »


Lun 3 Sep 2018 - 22:29

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Garas quenathra, mir yeran ?


Zevran fut secoué d’un petit rire qui sonnait un peu court en souffle et caressa le visage de Siha du bout des doigts. Il y avait quelque chose de profondément fascinant chez l’autre elfe. Sa retenue le rendait difficile à lire, bien qu’en cet instant précis, le désir qu’il ressentait pouvait vibrer dans l’air, l’Antivan décelait pourtant plus d’intensité derrière ces yeux qu’il n’en aurait jamais envisagé. Et pourtant… pourtant quelque chose en lui restait tout à fait calme.

Habituellement lorsqu’il désirait quelqu’un et se savait désiré en retour la première chose à laquelle il pensait était de définir les limites… Il voulait savoir jusqu’où cette attraction voulait bien le mener. Parfois le désir n’était pas suffisant pour l’autre partie pour que quoi que ce soit ne se passe, parfois les choses arrivaient naturellement à leur… conclusion. Il se demandait où seraient les limites de Siha, bien sûr, mais il n’était pas certain de vouloir la réponse tout de suite.

- « Savoir et être témoin sont deux choses très différentes, enfin je ne juge pas après tout, si tu souhaites montrer à tout ton clan ce que tu fais des hommes qu’on t’amène encordés, qui sui-je pour te priver de tes hobbies ? »

Sa main malgré ses résolutions se glissa paresseusement sous la tunique pour se loger au chaud sur sa taille, juste au dessus de la ligne du pantalon. Il n’alla pas plus loin, il voulait sentir la chaleur de la peau de Siha. Ah Zevran, lui dit la petite voix de la raison dans sa tête -ou en tout cas il imaginait que c’était la raison qui parlait, elle n’était pas souvent là-, tu allumes le feu tout seul maintenant. Tu te connais suffisamment pour savoir que ce à quoi tu goûte te a tôt fait de vouloir le dévorer….

Et non, la raison n’avait pas plus d’ascendant que cela sur lui, en tout cas pas en ce qui s’agissait de ses appétits sexuels…. Ni aucun autre appétit en réalité. Il n’avait jamais trop écouté cette petite voix qui tentait pourtant de l’avertir de ses propres travers. Mais finalement, il s’en sortait toujours.

- « Oh , je m’inquiète plus de savoir si tu veux conserver ta réputation que de ta réputation elle-même. Si ton but est de choquer régulièrement tes chasseurs et de scandaliser Jillian de temps à autre, je suis de la partie. Mais je préfère savoir quel degré de scandal je suis autorisé à atteindre en publique….. juste pour pouvoir mettre un pied de l’autre côté de la ligne quand ça me prend. »

Il servit à Siha un sourire espiègle avant de continuer.

- « Je n’ai pas de prétendants, ni de promises. Je fais toujours en sorte que les choses soient claires avec chacun et chacune de mes partenaires, je n’appartiens à personne et personne ne m’appartient. La seule chose que je demande c’est la même honnêteté en retour. Je ne veux pas avoir une relation basée sur les non dits et sur les sentiments cachés, quelle que soit cette relation. »

Finalement il était un peu comme les oiseaux, il aimait à se poser sur la main de ceux qui savaient la tendre sans le saisir. Il avait besoin de savoir qu’à tout moment il pouvait ouvrir ses ailes pour avoir envie de rester. Il ne voulait pas de promesse qu’il ne puisse tenir. Il ne voulait pas devoir s’expliquer lorsqu’il disparaissait pendant des semaines, des mois, et qu’il ne donnait pas de nouvelles. Il ne voulait pas revenir pour trouver des cadavres non plus, car soyons sérieux, outre son côté volage, avoir des êtres chers c’était fabriquer des armes à ses ennemis.

Il jeta un œil à la lumière du ciel blanchissant qui perçait doucement à travers les arbres puis redescendit son regard sur le visage de Siha.

- « Et maintenant, Diletto ? Que nous réserve la journée ? Vais-je réussir à te convaincre de rester couché au milieu de tes gens qui s’affairent ou bien va-t-il falloir que je quitte la chaleur des fourrure et de ta présence pour te suivre et découvrir tous tes secrets ? »

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