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Il court il court le damné...
Les deux jeunes femmes slalomèrent avec efficacité et discretion entre les passants et badauds. Les rares fois où elles étaient dans le rouge l'une d'entre elles guidait l'autre par la main en dehors de la zone (ce qui ne déplaisait point ni à l'une ni à l'autre) ou l'une plaquait l'autre contre un mur (ce qui ne leur déplaisait encore moins). Enfin elles arrivèrent à un bon endroit d'embuscade, leur proie était face à elles...
Le haut des joues en feu, Kaldenis vit une Bethany non moins gênée se rapprocher d'elle pour lui chuchoter au creux de l'oreille:
Il est là. On fait comme on l’a dit, je me présente devant lui en attirant son attention tandis que tu le prends à revers … Il ne faut pas hésiter.
L'elfe hocha la tète et escalada aussitôt le petit appentis qui servait probablement de garde-poubelles aux habitants du quartier.
Elle resta dans l'ombre de la maison de pierre et observa la mage s'approcher de Falquet, elle sentit la chaleur du mur de flamme la frôler et sentit son corps se mettre à protester.
Elle écouta leur échange avec un brin d'amusement à l'égard du renégat, il était fait comme un rat! Mais cet excès de confiance ne dura que peu, car au sifflement de l'homme, trois autres sortirent d'une cachette, trois guerriers qui allaient foncer sur la mage.
Elle arma une flèche et tandis qu'un deuxième mur de flammes sortait de l'Immateriel, elle décocha avec une précision fulgurante, trépanant l'un des soldats qui alla s'écraser dans les flammes, dégageant une atroce odeur de chair brûlée.
Les deux autres se tournèrent vers elle et chargèrent dans sa direction, ils étaient rapide, si elle put tirer dans l'épaule de l'un cela ne sembla pas le ralentir.
Un bruit de tonnerre résonna et soudain elle craint pour Bethany, "Pourvu qu'elle ai esquivé" songea l'espionne en dégainant ses dagues.
Elle s’élança de son perchoir et atterris sur les épaules du blessé, de près elle remarqua des éclats vermeils dans leurs iris, le signe du lyrium maudit.
Formant des cisailles avec ses armes elle taillada la gorge du vilain avant de rouler à terre et de se rétablir. L'autre se jeta sur elle et elle n'eut que le temps d'orienter ses dagues vers lui qu'elle se le reçut de plein fouet. Il alla s'empaler de lui même, mais eu le temps de lui envoyer un coup de tète magistral qui l'envoya au sol, le tournis l'a faisant chavirer.
Avec un juron qui ferait frémir un pirate, elle se remit sur pieds et chancela jusqu'à un baril d'où elle ausculta la barrière de flamme, elle ne voyait rien au delà, comment pouvait-elle rejoindre Hawke?
Toute occupée à reprendre ses esprits et à trouver un moyen de porter secours à la fereldienne, elle ne vit pas l'archer se positionner sur un toit, et encore moins qu'il décochait une flèche.
Tout ce qu'elle entendit fut un sifflement, et à peine eu-elle le temps de se tourner vers sa source qu'un choc lui déchira la peau, la laissant stupéfaite.
Sans un mot, seulement un gargouillis sanglant elle tomba à terre. Un liquide chaud commença à couler sur son menton, trahissant la gravité de sa blessure.
Alors en quelques instants Kaldenis perdit connaissance, se demandant toujours ce qu'il s'était passé, et regrettant de ne plus voir Bethany.
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~ Il court il court le damné ... ~
À Le combat commence très mal. Je suis déjà blessée et je sens mon dos protester. Avec un peu de chance, Kaldenis va abattre Falquet dans quelques secondes. Malheureusement, en plein combat et entourée de toute l’énergie magique qui remplit l’air et le rend très lourd, je ne peux pas simplement attendre son aide. J’envoie quelques projectiles enflammés qui foncent lécher le bouclier de mon adversaire. Évidemment, pourquoi je n’ai jamais appris à utiliser des barrières de protection déjà ?
En riposte, un rocher électrifié sort de l’immatériel en fonçant droit sur ma position. Grâce à mes réflexes de Garde, je réussis à bondir sur le côté pour éviter l’impact et je suis simplement touchée par un débris qui me lacère la cuisse de manière superficielle. Je suis tentée pendant un court instant à lui foncer dessus et le poignarder grâce à la lame au bout de mon bâton, mais la foudre agissant comme une cape et les petits rochers tournant à une vitesse folle autour de lui m’en dissuade rapidement. Je ne peux définitivement pas le combattre en face ainsi, je vais devoir utiliser mon environnement et ma ruse pour le surpasser. Je le regarde simplement agir, une idée se formant dans mon esprit, en attendant sa prochaine attaque. Mon énergie magique commence à vibrer dans mes veines tandis que je la rassemble, préparant mon attaque surprise et, lorsque Falquet m’envoie un cône électrifié produisant un bruit horrible, je matérialise des flammes sous mes pieds et utilise une portion de magie de force pour m’envoyer glisser vers l’arrière, laissant une traînée de flammes sur mon passage et me faisant passer au travers du mur de flamme derrière moi. Enfin en position, je bande ma volonté autour de ce mur crépitant et utilise une grande quantité de l’envoyer sur le Garde fou.
Malgré la situation, son cri mélangeant la surprise, la colère et la douleur me fait mal au cœur. J’ai sûrement réussi à faire tomber son bouclier avec cette attaque, ce qui est déjà une bonne chose de fait. Je repère rapidement mon entourage pour préparer ma prochaine attaque lorsque je vois Kaldenis, au sol, une flèche plantée dans son torse.
Mon cœur rate un battement lorsque je ne la vois pas réagir. Mon esprit, d’abord surpris en n’osant pas comprendre ce que mes yeux voient, s’alarme et je sens la peur me brûler le visage.
J’hurle en me rendant à ses côtés, voyant le sang et l’écume sortir de ses lèvres et couler le long de son menton. C’est mauvais, VRAIMENT mauvais … Sans réfléchir, je me dépêche de passer l’un de ses bras autour de mes épaules et, en prenant son arc, je me dirige vers une maison non loin. Mes muscles ferme et développés me permettent de la transporter assez rapidement pour que je puisse arriver à la porte avant une nouvelle contre-attaque de Falquet. J’ouvre l’obstacle se présentant devant-moi d’un coup de pied et j’entre à l’intérieur, dans une pièce ressemblant à une salle à manger qui, un peu plus loin, mène à deux autres pièces. Je traîne mon amie jusqu’à la table à manger que je fais tomber en direction de la porte pour m’en servir comme couvert et je pose l’elfe en sécurité, posant son arc à côté d’elle. Avant de la soigner, pour avoir l’esprit tranquille … Si c’est possible … Je vais fermer la porte et trace un glyphe enflammé juste devant avant de faire la même chose sous la fenêtre à un mètre sur la gauche. Les entrées finalement piégées, je me dirige en trombe derrière la table où l’état de Kaldenis empirait.
Le souffle court et les yeux exorbités, je me pose à genoux en catastrophe à côté d’elle en laissant tomber mon bâton. Ok Beth, calme-toi ! Regarde bien la flèche, elle est … Oh merde … Dans le poumon … Je la retire immédiatement et mes mains se recouvrent d’une énergie dorée au même moment où je les applique sous son sein. Les plaies se referment rapidement, laissant bientôt comme seule trace sa tenue déchirée. Une grosse explosion, suivie d’une deuxième, me fait sursauter et je me laisse tomber sur Kaldenis pour résister au souffle et éviter les débris. J’entends des insultes très bien recherchées sortir de la bouche de Falquet et j’ose lever la tête au-dessus de notre couvert pour voir son état. En voyant le mur où se trouvait la porte complètement détruit, les résidus de flammes un peu partout et la structure devenir instable au-dessus de nous, je me dis que j’y suis peut-être allée un peu fort, mais en voyant Falquet calciné à quelques endroits, je me dis que c’est amplement mérité. Je profite du temps qu’il prend pour se remettre de mon piège pour me pencher à nouveau sur Kaldenis qui n’a toujours pas reprit conscience … Ce n’est pas normal ! Elle doit se réveiller, je l’ai soigné ! Il doit y avoir un problème que je ne connais pas parce que l’idiote que je suis n’a jamais cru bon d’apprendre la médecine non-magique ! Ok, réfléchis Bethany … Réfléchis !! Je me dis ça, mais la panique ébranle de plus en plus mon corps et des larmes commencent à apparaître sous mes yeux. « Moi je sais comment faire » Susurra une voix tentatrice tandis qu’une présence froide et insidieuse caresse mon esprit. Dans un réflexe hérité de mon père, j’ai l’impression que le temps arrête autour de moi. Comme si, l’espace d’un instant, je changeais de monde. Mon regard ambré se bloque dans le vide et se solidifie sous la résolution. « Arrière, vile créature ! Je n’ai pas besoin de tes faux conseils ! » Un grognement rauque résonna dans mon crâne avant que ce démon me laisse tranquille pour aller chasser une autre proie.
Au moins, ayant rassemblé ma volonté pour repousser cette tentative de possession, je réussis à réfléchir correctement et je me souviens de ce qu’Anders avait fait une fois. Je ne sais pas du tout si c’est ce que je dois faire, mais c’est ma seule option ! Je croise mes doigts en posant mes paumes sur le torse de Kaldenis et je fais des pressions dans un rythme qui rendrait mon ami guérisseur aveugle et, comme par miracle, elle semble essayer de prendre une respiration tout en s’étouffant. Je la tire vers moi pour la mettre sur le côté et elle commence à cracher du sang au sol. J’ai réussi !!
Je chuchote ces mots à son oreille avant de me relever et voir Falquet boiter légèrement vers nous. J’ai à peine le temps de me positionner pour le repousser qu’un rocher gigantesque sort de l’Immatériel et me frappe de plein fouet. J’atterris lourdement sur le parquet, ma blessure déjà présente à mes omoplates s’empirant et l’air s’expulsant violemment de mes poumons. Falquet arrive à mon niveau, par-dessus moi pour être exact, et se laisse tomber à genoux, me dominant de sa grandeur et utilisant ses jambes pour m’empêcher de fuir. Il porta ses deux mains à ma gorge et commença à serrer du plus fort qu’il pouvait, son regard fou ne quittant pas mes yeux.
Déjà sous le choc, je me sens faiblir très rapidement et je recherche désespérément l’énergie magique que j’ai déjà beaucoup trop utilisé pendant ce combat, trouvant mes réserves presque à sec. Le manque d’oxygène se fait de plus en plus sentir et, par un geste de survie plus que par une décision réfléchie, je porte ma main à son visage et invoque des flammes qui commencent à le brûler encore plus. Prit de court, il hurla de douleur en se redressant et en portant les mains à son visage, mais ça ne règle pas mon état de faiblesse. Kaldenis, je t’en prie … Achève-le …
En riposte, un rocher électrifié sort de l’immatériel en fonçant droit sur ma position. Grâce à mes réflexes de Garde, je réussis à bondir sur le côté pour éviter l’impact et je suis simplement touchée par un débris qui me lacère la cuisse de manière superficielle. Je suis tentée pendant un court instant à lui foncer dessus et le poignarder grâce à la lame au bout de mon bâton, mais la foudre agissant comme une cape et les petits rochers tournant à une vitesse folle autour de lui m’en dissuade rapidement. Je ne peux définitivement pas le combattre en face ainsi, je vais devoir utiliser mon environnement et ma ruse pour le surpasser. Je le regarde simplement agir, une idée se formant dans mon esprit, en attendant sa prochaine attaque. Mon énergie magique commence à vibrer dans mes veines tandis que je la rassemble, préparant mon attaque surprise et, lorsque Falquet m’envoie un cône électrifié produisant un bruit horrible, je matérialise des flammes sous mes pieds et utilise une portion de magie de force pour m’envoyer glisser vers l’arrière, laissant une traînée de flammes sur mon passage et me faisant passer au travers du mur de flamme derrière moi. Enfin en position, je bande ma volonté autour de ce mur crépitant et utilise une grande quantité de l’envoyer sur le Garde fou.
Malgré la situation, son cri mélangeant la surprise, la colère et la douleur me fait mal au cœur. J’ai sûrement réussi à faire tomber son bouclier avec cette attaque, ce qui est déjà une bonne chose de fait. Je repère rapidement mon entourage pour préparer ma prochaine attaque lorsque je vois Kaldenis, au sol, une flèche plantée dans son torse.
 | “ Kaldenis ?? „ |
Mon cœur rate un battement lorsque je ne la vois pas réagir. Mon esprit, d’abord surpris en n’osant pas comprendre ce que mes yeux voient, s’alarme et je sens la peur me brûler le visage.
 | “ Kaldenis !! „ |
J’hurle en me rendant à ses côtés, voyant le sang et l’écume sortir de ses lèvres et couler le long de son menton. C’est mauvais, VRAIMENT mauvais … Sans réfléchir, je me dépêche de passer l’un de ses bras autour de mes épaules et, en prenant son arc, je me dirige vers une maison non loin. Mes muscles ferme et développés me permettent de la transporter assez rapidement pour que je puisse arriver à la porte avant une nouvelle contre-attaque de Falquet. J’ouvre l’obstacle se présentant devant-moi d’un coup de pied et j’entre à l’intérieur, dans une pièce ressemblant à une salle à manger qui, un peu plus loin, mène à deux autres pièces. Je traîne mon amie jusqu’à la table à manger que je fais tomber en direction de la porte pour m’en servir comme couvert et je pose l’elfe en sécurité, posant son arc à côté d’elle. Avant de la soigner, pour avoir l’esprit tranquille … Si c’est possible … Je vais fermer la porte et trace un glyphe enflammé juste devant avant de faire la même chose sous la fenêtre à un mètre sur la gauche. Les entrées finalement piégées, je me dirige en trombe derrière la table où l’état de Kaldenis empirait.
Le souffle court et les yeux exorbités, je me pose à genoux en catastrophe à côté d’elle en laissant tomber mon bâton. Ok Beth, calme-toi ! Regarde bien la flèche, elle est … Oh merde … Dans le poumon … Je la retire immédiatement et mes mains se recouvrent d’une énergie dorée au même moment où je les applique sous son sein. Les plaies se referment rapidement, laissant bientôt comme seule trace sa tenue déchirée. Une grosse explosion, suivie d’une deuxième, me fait sursauter et je me laisse tomber sur Kaldenis pour résister au souffle et éviter les débris. J’entends des insultes très bien recherchées sortir de la bouche de Falquet et j’ose lever la tête au-dessus de notre couvert pour voir son état. En voyant le mur où se trouvait la porte complètement détruit, les résidus de flammes un peu partout et la structure devenir instable au-dessus de nous, je me dis que j’y suis peut-être allée un peu fort, mais en voyant Falquet calciné à quelques endroits, je me dis que c’est amplement mérité. Je profite du temps qu’il prend pour se remettre de mon piège pour me pencher à nouveau sur Kaldenis qui n’a toujours pas reprit conscience … Ce n’est pas normal ! Elle doit se réveiller, je l’ai soigné ! Il doit y avoir un problème que je ne connais pas parce que l’idiote que je suis n’a jamais cru bon d’apprendre la médecine non-magique ! Ok, réfléchis Bethany … Réfléchis !! Je me dis ça, mais la panique ébranle de plus en plus mon corps et des larmes commencent à apparaître sous mes yeux. « Moi je sais comment faire » Susurra une voix tentatrice tandis qu’une présence froide et insidieuse caresse mon esprit. Dans un réflexe hérité de mon père, j’ai l’impression que le temps arrête autour de moi. Comme si, l’espace d’un instant, je changeais de monde. Mon regard ambré se bloque dans le vide et se solidifie sous la résolution. « Arrière, vile créature ! Je n’ai pas besoin de tes faux conseils ! » Un grognement rauque résonna dans mon crâne avant que ce démon me laisse tranquille pour aller chasser une autre proie.
Au moins, ayant rassemblé ma volonté pour repousser cette tentative de possession, je réussis à réfléchir correctement et je me souviens de ce qu’Anders avait fait une fois. Je ne sais pas du tout si c’est ce que je dois faire, mais c’est ma seule option ! Je croise mes doigts en posant mes paumes sur le torse de Kaldenis et je fais des pressions dans un rythme qui rendrait mon ami guérisseur aveugle et, comme par miracle, elle semble essayer de prendre une respiration tout en s’étouffant. Je la tire vers moi pour la mettre sur le côté et elle commence à cracher du sang au sol. J’ai réussi !!
 | “ Tout va bien … „ |
Je chuchote ces mots à son oreille avant de me relever et voir Falquet boiter légèrement vers nous. J’ai à peine le temps de me positionner pour le repousser qu’un rocher gigantesque sort de l’Immatériel et me frappe de plein fouet. J’atterris lourdement sur le parquet, ma blessure déjà présente à mes omoplates s’empirant et l’air s’expulsant violemment de mes poumons. Falquet arrive à mon niveau, par-dessus moi pour être exact, et se laisse tomber à genoux, me dominant de sa grandeur et utilisant ses jambes pour m’empêcher de fuir. Il porta ses deux mains à ma gorge et commença à serrer du plus fort qu’il pouvait, son regard fou ne quittant pas mes yeux.
 | “ Crève sale garce ! „ |
Déjà sous le choc, je me sens faiblir très rapidement et je recherche désespérément l’énergie magique que j’ai déjà beaucoup trop utilisé pendant ce combat, trouvant mes réserves presque à sec. Le manque d’oxygène se fait de plus en plus sentir et, par un geste de survie plus que par une décision réfléchie, je porte ma main à son visage et invoque des flammes qui commencent à le brûler encore plus. Prit de court, il hurla de douleur en se redressant et en portant les mains à son visage, mais ça ne règle pas mon état de faiblesse. Kaldenis, je t’en prie … Achève-le …
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Il court il court le damné...
Des éclairs de douleurs pulsaient dans son corps et une lueur diffuse apparaissait peu à peu. Il semblait à Kaldenis qu'elle revenait d'un très long voyage, un voyage terriblement familier.
Une voix désespérée l'appelait, chaque souffle près de son visage semblait la hisser plus haut sur une berge imaginaire.
Un liquide l'a brûla soudainement, sa gorge, un gout métallique envahissait ses narines et sa langue, du sang, elle vomissait du sang, ses prunelles pleuraient devant l'intensité de la lumière et sa peau meurtrie la punissait.
Dans cet enfer sensoriel une seule douceur vint la réconforter
Tout va bien …
Une voix qui ancra sa conscience fuyante dans l'instant...
Bethany...?
Murmura t-elle dans un râle souffrant.
Ne lui répondit que des bruits de heurts, elle se reprit, la tète qui tournait lui donnait envie de vomir mais elle tint bon.
Devant elle une scène terrible se déroulait, Falquet tenait la Garde à sa merci, la bourrant de coups et se déchaînant avec toute la violence qui lui était connue.
Horrifiée, l'elfe tâtonna à ses cotés, ne trouvant qu'une flèche comme arme, ses dagues avaient du rester dehors... Par Andraste, Bethany avait du risquer sa vie pour la porter dans cette maison!
En titubant l'elfe se dirigea vers le mage. Ce dernier, tout occupé qu'il était à se déchaîner, ne la remarqua pas. Malgré tout son cœur battait à tout rompre, elle refusait de se demander pourquoi.
Elle se laissa tomber sur le dos du mage, enserrant sa gorge et la tranchant rageusement, il se débattit mais finit par s'écrouler sur le coté.
Essoufflée, l'espionne tendit des bras tremblants vers la Garde à moitié dans les vapes et hissa sa tète sur ses genoux, pour mieux l'aider à récupérer bien entendu.
Tandis qu'elle revenait doucement elle lui chuchota d'une voix encore rauque et d'un ton qui se voulait impérieux mais qui se révéla plus anxieux qu'autre chose:
Imbécile, risquer ta vie sans aucune considération pour la mission...
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~ Il court il court le damné ... ~
Ça peut s’enchaîner très rapidement parfois. Une seconde, j’ai un sourire à la fois doux et chaleureux en entendant la voix de Kaldenis et, celle d’après, je me prends un gros rocher magique dans le bide. Vraiment génial cette vie de Garde des Ombres, vraiment ! En temps normal, son ton m’inquiéterait vu comment elle doit souffrir en ce moment, mais là elle est en vie et je ne peux pas en demander plus. J’ai d’autres problèmes sur le dos et Falquet reprend rapidement le dessus malgré mes vaines tentatives de me débattre. Pour me calmer et me désorienter, il commence à me frapper et, honnêtement, je crois qu’il y prend un plaisir sadique car il est évident que je suis exténuée à tous les niveaux. Ne reconnaissant plus les nouvelles douleurs envahissant mon corps à chaque nouvelle frappe, j’ouvre les yeux lorsque je ne sens plus mon bourreau continuer son martyre. Ce que je vois est … Peu plaisant, mais Par Andrasté, je suis si contente ! Kaldy a réussi à nous rejoindre et elle plante la pointe d’une flèche dans la gorge de Falquet avant de l’utiliser pour l’égorger, mettant fin à ses jours. Son sang m’éclabousse le visage, mais pour être sincère, je ne trouve même pas la force de trouver ça dégoutant. Aux portes de l’inconscience, une seule pensée flotte dans mon esprit : c’est enfin terminé.
La poigne rassurante de Kaldenis se fait ressentir sur ses épaules et elle pose doucement ma tête sur ses cuisses. Par le Créateur, je suis si confortable en ce moment … Je ne veux plus bouger … Juste rester là. Ma respiration reprenant un rythme normal, ne sentant plus mes poumons brûler, je pousse un soupir de contentement. Ce simple geste fait naître une pointe de culpabilité en moi. Est-ce que c’est ça que je suis devenue ? Soupirer de soulagement après avoir vu un homme mourir ? Une voix anxieuse prononçant des reproches met fin à ces questions et je ne peux pas m’empêcher de sourire.
Un craquement sinistre se fait entendre au-dessus de nous, venant du plafond. Comme si je reprends conscience de mon environnement, je recommence à entendre le crépitement des flammes. MERDE ! J’avais oublié ce léger détail : le bâtiment va S’ÉCROULER ! Je m’étire pour attraper mon bâton et le plante dans le sol pour m’aider à me relever sur mes jambes tremblantes, menaçant de me lâcher à tout moment.
Je ne sais pas comment on a réussi, mais en se soutenant l’une l’autre nous avons juste assez de force pour pallier les faiblesses de l’autre et sortir juste à temps. Lorsque nous arrivons au milieu de la petite route en terre, l’habitation s’effondre dans un fracas monstrueux. Exténuée, autant physiquement et magiquement et finalement hors de danger, j’appuie tout mon poids contre mon bâton, laissant mon autre bras autour de la taille de Kaldenis et je me laisse tomber lentement vers le sol, utilisant mon propre corps pour amortir les quelques centimètres restants. Il n’est pas question qu’elle aggrave ses blessures.
Tandis que ces mots d’une voix douce quittent mes lèvres, plusieurs voix se font entendre autour de nous. Je retire difficilement mon regard des yeux verts de ma compagne de mission et je vois que plusieurs civils, curieux et inquiets, se rapprochent de plus en plus. Tout ce que je trouve sont ces simples mots, lâché dans un soupir d’épuisement tandis que mes paupières deviennent de plus en plus lourdes.
La poigne rassurante de Kaldenis se fait ressentir sur ses épaules et elle pose doucement ma tête sur ses cuisses. Par le Créateur, je suis si confortable en ce moment … Je ne veux plus bouger … Juste rester là. Ma respiration reprenant un rythme normal, ne sentant plus mes poumons brûler, je pousse un soupir de contentement. Ce simple geste fait naître une pointe de culpabilité en moi. Est-ce que c’est ça que je suis devenue ? Soupirer de soulagement après avoir vu un homme mourir ? Une voix anxieuse prononçant des reproches met fin à ces questions et je ne peux pas m’empêcher de sourire.
 | “ Kaldy, je ne sais pas comment vous faites à l’Inquisition, mais il n’était pas question que je te laisse mourir, t’entends ? „ |
Un craquement sinistre se fait entendre au-dessus de nous, venant du plafond. Comme si je reprends conscience de mon environnement, je recommence à entendre le crépitement des flammes. MERDE ! J’avais oublié ce léger détail : le bâtiment va S’ÉCROULER ! Je m’étire pour attraper mon bâton et le plante dans le sol pour m’aider à me relever sur mes jambes tremblantes, menaçant de me lâcher à tout moment.
| “ Reste accrochée à moi Kaldy, il faut sortir … „ |
Je ne sais pas comment on a réussi, mais en se soutenant l’une l’autre nous avons juste assez de force pour pallier les faiblesses de l’autre et sortir juste à temps. Lorsque nous arrivons au milieu de la petite route en terre, l’habitation s’effondre dans un fracas monstrueux. Exténuée, autant physiquement et magiquement et finalement hors de danger, j’appuie tout mon poids contre mon bâton, laissant mon autre bras autour de la taille de Kaldenis et je me laisse tomber lentement vers le sol, utilisant mon propre corps pour amortir les quelques centimètres restants. Il n’est pas question qu’elle aggrave ses blessures.
| “ C’est fini Kaldy, on a réussi … „ |
Tandis que ces mots d’une voix douce quittent mes lèvres, plusieurs voix se font entendre autour de nous. Je retire difficilement mon regard des yeux verts de ma compagne de mission et je vois que plusieurs civils, curieux et inquiets, se rapprochent de plus en plus. Tout ce que je trouve sont ces simples mots, lâché dans un soupir d’épuisement tandis que mes paupières deviennent de plus en plus lourdes.
| “ Tout est sous contrôle … „ |
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Il court il court le damné...
Un instant hors du temps s'installa fugacement, les yeux mi-clos de la Garde plongés dans les siens, son doux sourire lui figeant les membres...
Kaldy, je ne sais pas comment vous faites à l’Inquisition, mais il n’était pas question que je te laisse mourir, t’entends ?
Ce fut au tour de Kaldenis de sourire pauvrement, les yeux lui brûlaient à cause de la fumée, elle était à bout bien entendu.
Et comme ça, d'un craquement, le temps repris son cours, l'elfe faiblarde se retrouva à tituber sous le bras de Bethany, qui elle aussi manquait de flancher à chaque pas les guidant vers la porte. Qui soutenait l'autre en cet instant critique? Elle n'aurait su le dire, mais l'important était qu'elles se retrouvèrent enfin à l'air libre, crachant et toussant, à moitié asphyxiées par la fumée, mais en vie.
Kaldenis inspira une grande goulée d'air, et sentit au même instant sa compagne glisser à terre, elle la rattrapa à la volée, mais ses muscles endoloris ne lui permirent que de la soutenir à moitié. Son buste entre ses bras, la moitié de ses jambes traînant à terre, plus tard elle songerait qu'elles auraient pu poser pour une peinture antivanne.
Tout est sous contrôle...
Lui murmura t-elle avant de fermer ses yeux noisettes.
Bethany!
S'exclama l'agent en arrangeant sa prise sur le corps de son amie. Elle devait la mettre à l'abri au plus vite.
Ses réflexes de survie lui revinrent comme un coup de fouet, une décharge d'adrénaline se chargea de lui donner la force de la soutenir et de l'emmener à travers les rues de la rue. Elles attiraient les regards, deux damoiselles couvertes de fumée, une Garde et une elfe, pas la vision la plus habituelle certes...
Elle ne voyait que son objectif, l'esprit entièrement dédié à cette tache, sa nouvelle mission pour le jour. Elle finit par leur trouver une taverne, passant par l'entrée de service qui donnait sur un poulailler. L'armure de Bethany fit son petit effet et on leur donna aussitôt une chambre sans poser de question.
L'elfe déposa sa compagne avec délicatesse sur le petit lit et réquisitionna aussitôt de quoi la panser. Elle en profita pour envoyer un garçon de salle récupérer leurs affaires et porter un billet à un contact de l'Inquisition.
Une fois seulement les fournitures obtenues, l'enfant parti au pas de course et la porte fermée à double tour, elle souffla enfin.
Elle jeta sa cape sur une chaise ainsi que son doublet roussi par les flammes et englué de sang, se retrouvant en bras de chemise. Chemise qui était noire de suie et d'écarlate mais légèrement moins que le doublet.
Elle en retroussa les manches et entreprit de s'occuper de Bethany avec toute la douceur dont elle était capable. Son visage était quelques peu tuméfié, sa lèvre était enflée, et son arcade sourcilière gauche ruisselait de sang, elle aurait surement un oeil au beurre noir et une cicatrice, mais elle semblait saine.
Avec un linge stérilisé elle nettoya les blessures d'une main, si non experte, au moins habituée (c'est qu'elle avait du apprendre à la dure). Elle s'empara d'une aiguille et de fil et recousu délicatement le sourcil, s’arrêtant au moindre tressaillement de sa patiente. Enfin, elle lui retira son armure et ses bottes. Elle s’apprêta à la recouvrir de l'édredon quand elle remarqua le sang qui tachait sa tunique, remontant les traces elle vit une grosse blessure dans le dos de la Garde.
"Comment ai-je pu manquer ça?" Se morigéna l'elfe en retirant le vêtement souillé en essayant de ne pas porter attention aux dessous de la jeune femme et de ne pas faire frotter le tissu contre la plaie.
Celle-ci se trouvait entre ses omoplates, et les fameux dessous se trouvaient, évidemment, dans le passage. En s'excusant à voix basse et en priant Andraste de lui pardonner son geste indécent, elle retira d'une main raide le vêtement incriminé. Ce n'était pas tant sa propre sensibilité qui la gênait, c'était plutôt l'idée que pourrait se faire Bethany en s'éveillant. Il serait inconvenant de passer pour une voyeuse auprès d'une si illustre compagnie.
Elle nettoya la blessure avec efficacité et banda le dos de la jeune femme en lui passant des bandelettes de coton, effleurant sa poitrine au passage et sursautant au contact fugace.
Le visage carmin, ce qui était rare car elle ne rougissait que peu, elle s'insulta intérieurement pour cette attitude de pucelle effarouchée.
Son travail enfin terminé elle se laissa aller sur la chaise et se risqua à sommeiller, non pas sans avoir d'abord observé attentivement le visage paisible de la Garde.
Sa dernière pensée consciente fut que son surnom, "Kaldy", n'avait jamais mieux sonné que dans la bouche de la plus intrépide des Hawke.
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~ Il court il court le damné ... ~
C’est avec le bras bien trop épuisé pour tendre la main vers elle que je sombre à mon tour dans l’inconscience, entendant à peine l’appel de Kaldenis. Je peux me reposer le cœur léger car, non seulement nous avons réussi notre mission et rendu Thédas un lieu un peu plus sûr, mais, en plus, je suis persuadée que j’ai réussi à la sauver elle aussi. Là, maintenant, c’est tout ce qui m’importe. Je ne me sens ni porter par l’elfe, ni posée sur le lit presque douillet. Mon esprit s’agite parfois en sentant une sensation de piqûre au niveau de mon visage, mais le repos est bien trop primordial pour qu’il s’éveille si facilement.
En vérité, ce qui me réveille est d’abord le courant d’air caressant doucement la peau de mon dos ainsi que de ma poitrine. Vient ensuite les odeurs : Le sang, des soupçons de sueurs, une ou deux traces d’alcool fort et un effluve lointain d’un repas typiquement Marchéen. J’émerge lentement, mes sens se réhabituant lentement au monde physi- attend. « le courant d’air caressant doucement la peau de mon dos ainsi que de ma poitrine. » … QUOI ?!
Réalisant que le haut de mon corps est complètement à découvert, je me lève à moitié en hurlant de surprise, ce qui réveille la pauvre Kaldenis qui se repose sur une simple chaise. Je l’ai vu que du coin de l’œil et, honnêtement, je suis incapable de la regarder maintenant. Je ramène mes jambes contre ma poitrine en m’assurant à plusieurs reprises que la couverture couvre le tout. Je sens la chaleur enflammer mon visage. C’est quoi la chose la plus rouge dans le monde ? Car je suis convaincue que je suis bien plus rouge que ça ! La gêne bloquant la totalité de mes pensées – cohérentes ou non – je cherche quelque chose sur lequel poser mon regard avec une pointe de désespoir. Je vois finalement mon armure de garde et je ne peux pas m’empêcher de sourire en imaginant Kaldy essayer de la retirer.
Je commence lentement me calmer, le choc redonnant lentement sa juste place à mes sens. Je commence à étudier mon état corporel, ce qui doit être un réflexe pour une Garde qui souhaite survivre, pour voir l’évolution de mon état. Mon visage me fait mal et je sens les points de sutures un tout petit peu trop serrés au niveau de mon sourcil droit. Ma première cicatrice de guerre ? Garrett va vouloir me tuer. Ou Kaldenis. Ou Wulf. Je ne sais pas, mais je m’attends presque à quelque chose de pire que ce qu’Anders a fait. Varric, lui, voudra sûrement tous les détails pour en faire une histoire glorieuse qui fera battre le cœur de tout Thédas. Une cicatrice … J’ai toujours rêvé de poser pour un portrait un jour et c’est surtout pour ça que je souhaite garder la peau de mon visage intacte le plus possible : car je ne veux pas regretter le résultat à cause d’une énième bataille tournant mal. Avec un peu de chance, elle ne sera pas si grosse que ça. Je sens aussi les bandages entourant mon dos et mon torse. Elle s’est donc occupée de mon dos … C’est rassurant ! Très rassurant ! J’ose plonger mon regard ambré dans le sien, accompagné d’une timidité énorme partagée avec le mince sourire étirant mes lèvres meurtries.
La chaleur remontant à mes joues lorsque la réalité de mon état … Enfin … Voilà … revient à mon esprit, je détourne rapidement le regard tandis que pleins de questions m’assaillent, me laissant pas une seule seconde pour insulter mon comportement de vierge prude (ce que je suis, il faut l’admettre). Kaldenis m’a … Ça, d’accord, mais … Est-ce qu’elle a regardé ? Est-ce qu’elle a … apprécié ? NON !! Elle a fait ça pour me soigner ! Juste pour me soigner !! Ni plus ni moins ! Elle devait arrêter le saignement dans mon dos et mes vêtements la gênaient, c’est tout !
C’est drôle … Enfin, drôle, curieux plutôt. Bien que tout ça soit EXTRÊMEMENT gênant, je me sens … En sécurité. Je ne sais pas comment l’expliquer, car je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable, même dans la prison de sang quand j’ai servi de monnaie d’échange pour le Héraut ! Et pourtant, maintenant, les seins à l’air – presque – devant une personne que je connais depuis quelques heures à peine, je me sens confortable ?! Ça me gêne un peu et je reprends à nouveau la parole, ce qui se rapproche plutôt d’un chuchotement gêné.
Je me sens misérable de ne pas pouvoir aligner deux mots comme ça et j’espère vraiment, vraiment, qu’elle ne va pas mal le prendre. Là, je suis incapable de me montrer ainsi volontairement, c’est un gros non. Impossible. Bien sûr qu’elle comprend, je suis bête, mais je ne peux pas m’empêcher de douter très légèrement, je … Je ne veux pas lui déplaire. Elle accepte de sortir et, sans vraiment réfléchir, encore une fois, je prends le premier vêtement que je vois et je le mets en grognant de douleur en sentant le mouvement de mes épaules attiser la douleur de mon dos. Un coup d’œil rapide dans la petite chambre me fait réaliser à quel point ce combat s’est mal déroulé. Tous nos vêtements sont recouverts de suies, de brûlures et de sang … Bon, je n’ai pas énormément de dépenses à faire, donc je vais au moins payer la nouvelle cape de Kaldy, ne serait-ce que pour m’excuser de l’avoir emmené dans un plan aussi débile. Pour la remercier pour ses soins, aussi ! Bref, mon corps étant encore chancelant, je m’assois sur le siège qu’elle utilisait avant mon réveil. Je me penche vers l’avant, posant mes avant-bras sur mes genoux en ne cachant pas mon air fatigué et je l’invite alors à entrer et je lui désigne le lit.
En vérité, ce qui me réveille est d’abord le courant d’air caressant doucement la peau de mon dos ainsi que de ma poitrine. Vient ensuite les odeurs : Le sang, des soupçons de sueurs, une ou deux traces d’alcool fort et un effluve lointain d’un repas typiquement Marchéen. J’émerge lentement, mes sens se réhabituant lentement au monde physi- attend. « le courant d’air caressant doucement la peau de mon dos ainsi que de ma poitrine. » … QUOI ?!
Réalisant que le haut de mon corps est complètement à découvert, je me lève à moitié en hurlant de surprise, ce qui réveille la pauvre Kaldenis qui se repose sur une simple chaise. Je l’ai vu que du coin de l’œil et, honnêtement, je suis incapable de la regarder maintenant. Je ramène mes jambes contre ma poitrine en m’assurant à plusieurs reprises que la couverture couvre le tout. Je sens la chaleur enflammer mon visage. C’est quoi la chose la plus rouge dans le monde ? Car je suis convaincue que je suis bien plus rouge que ça ! La gêne bloquant la totalité de mes pensées – cohérentes ou non – je cherche quelque chose sur lequel poser mon regard avec une pointe de désespoir. Je vois finalement mon armure de garde et je ne peux pas m’empêcher de sourire en imaginant Kaldy essayer de la retirer.
| “ Elle est chiante cette armure avec toutes ses pièces d’apparats, hm ? „ |
Je commence lentement me calmer, le choc redonnant lentement sa juste place à mes sens. Je commence à étudier mon état corporel, ce qui doit être un réflexe pour une Garde qui souhaite survivre, pour voir l’évolution de mon état. Mon visage me fait mal et je sens les points de sutures un tout petit peu trop serrés au niveau de mon sourcil droit. Ma première cicatrice de guerre ? Garrett va vouloir me tuer. Ou Kaldenis. Ou Wulf. Je ne sais pas, mais je m’attends presque à quelque chose de pire que ce qu’Anders a fait. Varric, lui, voudra sûrement tous les détails pour en faire une histoire glorieuse qui fera battre le cœur de tout Thédas. Une cicatrice … J’ai toujours rêvé de poser pour un portrait un jour et c’est surtout pour ça que je souhaite garder la peau de mon visage intacte le plus possible : car je ne veux pas regretter le résultat à cause d’une énième bataille tournant mal. Avec un peu de chance, elle ne sera pas si grosse que ça. Je sens aussi les bandages entourant mon dos et mon torse. Elle s’est donc occupée de mon dos … C’est rassurant ! Très rassurant ! J’ose plonger mon regard ambré dans le sien, accompagné d’une timidité énorme partagée avec le mince sourire étirant mes lèvres meurtries.
 | “ Tu … Tu m’as soigné … Je- Merci … Toi, ça va … ? „ |
La chaleur remontant à mes joues lorsque la réalité de mon état … Enfin … Voilà … revient à mon esprit, je détourne rapidement le regard tandis que pleins de questions m’assaillent, me laissant pas une seule seconde pour insulter mon comportement de vierge prude (ce que je suis, il faut l’admettre). Kaldenis m’a … Ça, d’accord, mais … Est-ce qu’elle a regardé ? Est-ce qu’elle a … apprécié ? NON !! Elle a fait ça pour me soigner ! Juste pour me soigner !! Ni plus ni moins ! Elle devait arrêter le saignement dans mon dos et mes vêtements la gênaient, c’est tout !
C’est drôle … Enfin, drôle, curieux plutôt. Bien que tout ça soit EXTRÊMEMENT gênant, je me sens … En sécurité. Je ne sais pas comment l’expliquer, car je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable, même dans la prison de sang quand j’ai servi de monnaie d’échange pour le Héraut ! Et pourtant, maintenant, les seins à l’air – presque – devant une personne que je connais depuis quelques heures à peine, je me sens confortable ?! Ça me gêne un peu et je reprends à nouveau la parole, ce qui se rapproche plutôt d’un chuchotement gêné.
| “ Tu- Je- Tu … Tu pourrais sortir … Le temps que je- Fin’ … Mette quelque chose … ? „ |
Je me sens misérable de ne pas pouvoir aligner deux mots comme ça et j’espère vraiment, vraiment, qu’elle ne va pas mal le prendre. Là, je suis incapable de me montrer ainsi volontairement, c’est un gros non. Impossible. Bien sûr qu’elle comprend, je suis bête, mais je ne peux pas m’empêcher de douter très légèrement, je … Je ne veux pas lui déplaire. Elle accepte de sortir et, sans vraiment réfléchir, encore une fois, je prends le premier vêtement que je vois et je le mets en grognant de douleur en sentant le mouvement de mes épaules attiser la douleur de mon dos. Un coup d’œil rapide dans la petite chambre me fait réaliser à quel point ce combat s’est mal déroulé. Tous nos vêtements sont recouverts de suies, de brûlures et de sang … Bon, je n’ai pas énormément de dépenses à faire, donc je vais au moins payer la nouvelle cape de Kaldy, ne serait-ce que pour m’excuser de l’avoir emmené dans un plan aussi débile. Pour la remercier pour ses soins, aussi ! Bref, mon corps étant encore chancelant, je m’assois sur le siège qu’elle utilisait avant mon réveil. Je me penche vers l’avant, posant mes avant-bras sur mes genoux en ne cachant pas mon air fatigué et je l’invite alors à entrer et je lui désigne le lit.
| “ C’est à ton tour de prendre le lit, t’as besoin de te reposer aussi. „ |
Invité
Invité
Il court il court le damné...
Kaldenis s'éveilla en sursaut, se redressant, presque se jetant, en entendant le hurlement de surprise de la Garde. En position de défense elle tourna la tète frénétiquement autour d'elles pour identifier la menace.
Voyant que l'origine du cri n'était qu'une réalisation pudique elle souffla et murmura d'un ton légèrement réprobateur:
Bethany, tu m'a fait peur!
Elle prit une moue vaguement boudeuse en secouant sa tète, laissant ses boucles rousses lui épousseter les épaules puis remarqua la posture de sa patiente. Un léger sourire étira ses lèvres et elle ne put que le masquer d'une main lâche.
Elle est chiante cette armure avec toutes ses pièces d’apparats, hm ?
Lui fit-elle enfin avec un amusement qu'elle trouva tout à fait charmant. Elle ne s'attendait pas à ce que Bethany finisse par trouver de l'humour à sa situation.
Son sourire s'élargit et elle lui répondit d'un ton où elle laissa pointer une touche de regret dramatique:
Je n'avais encore jamais déshabillé de Garde des ombres, il est bien dommage que tu ai été inconsciente...
Les deux s'observèrent un instant, l'une goguenarde mais s'efforçant d'afficher une image chaste, l'autre embarrassée mais offrant courageusement un visage bravache. L'elfe ne put s’empêcher de remarquer la longueur des cils de la mage, comme elle aurait aimer pouvoir s'en approcher et les compter, un baiser à la fois...
Elle se hissa hors du gouffre de son imagination libertine lorsque le son de la voix de Bethany retentit à nouveau.
Oh rien de bien grave, je me sens presque aussi bien qu'après une sieste!
Lui assura t-elle avec un petit rire fatigué. Et à sa requête elle ajouta:
Oui bien entendu! J'en oublie mes manières, je sors de suite
En sortant prestement de la chambre. Elle se retint de lui signaler qu'elle l'avait déjà vue à demi nue, mais elle comprenait, il ne devait pas être aisé d'accepter d'avoir été dénudée par une inconnue.
Adossée à la porte elle décida de se pencher un peu sur la nature de ses émois envers la jeune femme, elle n'était pas sotte au point de s'aveugler sur son attirance pour elle. Elle n'était pas la première personne pour laquelle sa respiration se troublait et son poul s'accélérait.
Il était évident qu'elle la désirait, ardemment.
Ce n'était pas la première, mais cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était adonnée aux jeux de séduction, avant son "accident" elle s'en donnait à cœur joie, mais depuis elle s'était beaucoup renfermée. Pas au point de bannir tout contact sexuel mais assez pour ne tirer de ses rares aventures que peu de satisfaction.
Oui, c'était probablement tout ce qu'il y avait à en tirer, elle voulait Bethany Hawke, et était presque certaine qu'elle voulait d'elle aussi. Si son cœur s'emballait autant ce n'était que le résultat d'une période de chasteté trop longue, il se calmerait après assouvissement, point à la ligne.
Au bout d'un petit moment elle fut autorisée à nouveau dans la chambre, elle observa la figure fatiguée de la Garde, elle avait une petite mine, et pourtant elle lui proposa de prendre le lit à son tour! Décidément, elle ne pouvait que se pâmer devant les manières de la Garde.
Tant d'amabilité, c'est une qualité si rare de nos jours
Fit-elle en s'asseyant sur le lit avec un soupir d'aise non contenu.
Elle se déchaussa, se tourna, puis, sans se préoccuper du regard de Bethany, se débarrassa de sa chemise et de son soutien gorge rustique, lui présentant pudiquement son dos. Elle se glissa sous la couverture puis se tourna à nouveau vers la jeune femme, seul le visage et les épaules dépassant de la couverture.
Sans la lâcher de son regard savamment soucieux elle lui fit:
Tu m'a sauvé la vie là bas Bethany, il faut vraiment que je trouve un moyen marquant de te signifier ma reconnaissance
Enfin, satisfaite d'elle et de son petit effet, elle se laissa porter par le sommeil.
Invité
Invité
Bethany.exe a cessé de fonctionner
Le sursaut de Kaldenis provoque un pincement au niveau de mon cœur. Son murmure également. Est-ce que je me sens réellement mal pour être surprise ainsi ? Oui … Un peu … J’aurais dû réagir plus calmement pour éviter de la réveiller. Ma magie l’a soignée, mais aucun sortilège existant ne peut remplacer un repos réparateur. Son sourire me gêne encore plus, même si je le trouve plaisant. C’est juste cette sensation de vulnérabilité qui pèse sur mes épaules qui m’empêche de me comporter normalement !!
Mon cœur rate un battement. Bon, ok, peut-être trois ou quatre tandis que mes yeux ambrés s’écarquillent. Est-ce qu’elle vient vraiment de … de ? Elle veut me déshabiller ? Quoi ? Mais … Mais pourquoi ? Je ne suis pas folle, elle sous-entend vraiment qu’elle aimerait … ? Par Andrasté ! Mais qu’est-ce qui se passe ?!
C’est la seule protestation, très faible, que je réussis à prononcer tout en penchant le menton. J’ai chaud, vraiment chaud. La gêne que je ressens est étouffante. Je la sens m’observer. Observer mon visage. Franchement, ce genre d’attention ne me dérange pas. C’est peut-être même plaisant, je ne sais pas. Je ne peux même pas dire qu’elles sont les paroles de Kaldenis après ça. Je dois être tellement troublée que le bruit atteignant mes oreilles sonne comme si je suis à plusieurs mètres sous l’eau. C’est le claquement léger de la porte qui me ramène à la réalité. Je regarde autour de moi et je réalise que Kaldenis m’a enfin laissé seule ! Je prends une grande inspiration, n’ayant pas réalisé que mes poumons commençaient à brûler. J’ai retenu mon souffle si longtemps ? Par le Créateur, mais qu’est-ce qui m’arrive ?! Je ne me sens pas menacée pourtant, je ne ressens pas le besoin de fuir ou quoi que ce soit non plus ! Donc pourquoi mon corps réagit comme ça ? C’est complètement irrationnel ! À bien y réfléchir, ça doit sûrement être dû aux nombreux coups que j’ai reçu et à la fumée qui j’ai sûrement inhalé pendant notre bataille contre Falquet. Je ne suis pas médecin à proprement parler, mais ça fait du sens.
Éloignant ces pensées de mon esprit, je me dépêche de revêtir quelque chose pour inviter Kaldy à entrer. Je ne veux pas la faire attendre, la pauvre. Déjà que je l’ai réveillé, je ne veux pas la séparer trop longtemps du repos. Mon corps chérit énormément le simple confort de se poser sur ce simple bout de bois. Je sens que je vais moi aussi retourner dans l’Immatériel très bientôt. Je m’assure tout de même à réinviter Kaldy et lui offrir le lit. Sa réaction me fait rougir de bonheur. J’aime bien quand elle me complimente finalement. Les « merci » n’étaient pas courants chez les mages. Ça me fait du bien d’avoir une interaction sincère et directe plutôt que ce silence pesant et supposément sympathique en temps de crise. J’aime communiquer, savoir quand les autres apprécient ou pas ce que je fais ! Un peu de tranquillité, de communication et de sérénité, ça ne devrait pas être un luxe.
Je garde un œil sur elle tandis qu’elle se déchausse. Je ne m’attendais pas DU TOUT à ce qu’elle dénude le haut de son corps elle aussi !! Elle me tourne le dos, donc ça va, mais je ne peux pas m’empêcher d’être un peu gênée à cause de ma pudeur. Pourtant, je garde un œil sur son dos nu pendant quelques secondes. Après tout, elle ne s’est sûrement pas gênée donc … « BETHANY ! Franchement ! » Je me flagelle mentalement et, redevenant aussi rouge qu’une pivoine, je tourne le dos à Kaldy à mon tour. D’un côté, c’est normal entre femmes de faire ça, non ? C’est juste le contexte qui est étrange … Je l’entends se glisser sous les couvertures et je me tourne avec prudence, rassurée de voir seulement son visage et ses épaules dénudées (épaules sur lesquelles mon regard glissa pendant quelques secondes). Je remonte rapidement les yeux pour croiser son regard vert que je commence à affectionner. L’échange dure quelques secondes avant qu’elle témoigne également de sa gratitude de manière pour le moins … Isabelaesque … Pourquoi l’emphase sur « marquant » ??? Pourquoi je trouve ça si bizarre ? Bon, ça, c’est évident. Peut-être parce que j’avais les seins à l’air il y a cinq minutes et qu’elle vient de faire cela même ! Et peut-être parce qu’elle vient juste de suggérer que me déshabiller était … Par la chevelure sacrée d’Andrasté. La bouche légèrement entrouverte à cause du choc, je fais un pas vers l’arrière en cherchant mes mots tandis que Kaldenis se couche. Alors là NON ! Elle n’a pas le droit de s’endormir après avoir dit un truc pareil !! Je m’approche d’elle rapidement.
En me penchant sur elle, je remarque avec découragement qu’elle s’est déjà endormie. Comment elle fait ?! J’aimerais bien m’endormir en cinq secondes moi aussi !!
Avant de m’éloigner, je laisse une main dorée survoler son corps pour voir comment la guérison évolue. Rassurée, je m’éloigne pour lui laisser son espace personnel. Moi qui pensais dormir aussi, je peux oublier ça … Kaldy et ses paroles depuis mon réveil n’arrêtent pas de me tourner en tête, je suis incapable de faire taire ou de calmer le flot tumultueux et éternel de mes pensées. J’ai déjà reçu ce genre de commentaire, en beaucoup moins gracieux, lors de l’adolescence et il ne fallut pas une seule seconde pour que mon visage se couvre de dégoût et que je parte tandis que notre Mabari faisait comprendre aux garçons qu’ils étaient mieux de ne pas me suivre. Donc pourquoi, cette fois, je ne ressens pas de dégoût ? Pourquoi je n’ai pas envie de partir ? Par le Créateur, j’entends déjà le gloussement d’Isabela avec son « Oh, Chaton … » habituel. Celui sur le ton qu’elle utilisait quand je refusais de voir ce qu’elle voulait me faire comprendre entre deux lignes. Mais ça ne peut pas être ça ! Je la connais que depuis quelques heures, je suis sûre que c’est juste à cause de toutes les merdes qui viennent de nous arriver ! Avec Sebastian, ça avait prit du temps, beaucoup de temps. Et il m’a planté un couteau dans le dos, accessoirement.
Au bout de quelques heures, épuisée et incapable de trouver le sommeil à cause d’elle, je suis assise au sol, dos contre le mur, en me cognant la tête contre ce même mur. Mon esprit étant au bout du rouleau, il souhaite la chose exacte qu’il refuse de s’offrir. Et je le déteste pour ça. J’entends Kaldenis se réveiller et je ne veux pas qu’elle me voie si misérable ! Je me relève rapidement et je fais à semblant de faire les cent pas (je l’ai fait beaucoup ces dernières heures, c’est devenu naturel …). Je fais mine de la remarquer seulement lorsqu’elle se tourne vers moi avec ce foutu regard et ce foutu sourire. Par foutu, je veux dire adorable. Même si je refuse de l’admettre. J’espère vraiment qu’elle ne va pas remarquer mes cernes … Je baisse le regard, ses derniers mots résonnant dans ma tête.
 | “ Je n'avais encore jamais déshabillé de Garde des ombres, il est bien dommage que tu ai été inconsciente... „ |
Mon cœur rate un battement. Bon, ok, peut-être trois ou quatre tandis que mes yeux ambrés s’écarquillent. Est-ce qu’elle vient vraiment de … de ? Elle veut me déshabiller ? Quoi ? Mais … Mais pourquoi ? Je ne suis pas folle, elle sous-entend vraiment qu’elle aimerait … ? Par Andrasté ! Mais qu’est-ce qui se passe ?!
| “ Kaldy, franchement … „ |
C’est la seule protestation, très faible, que je réussis à prononcer tout en penchant le menton. J’ai chaud, vraiment chaud. La gêne que je ressens est étouffante. Je la sens m’observer. Observer mon visage. Franchement, ce genre d’attention ne me dérange pas. C’est peut-être même plaisant, je ne sais pas. Je ne peux même pas dire qu’elles sont les paroles de Kaldenis après ça. Je dois être tellement troublée que le bruit atteignant mes oreilles sonne comme si je suis à plusieurs mètres sous l’eau. C’est le claquement léger de la porte qui me ramène à la réalité. Je regarde autour de moi et je réalise que Kaldenis m’a enfin laissé seule ! Je prends une grande inspiration, n’ayant pas réalisé que mes poumons commençaient à brûler. J’ai retenu mon souffle si longtemps ? Par le Créateur, mais qu’est-ce qui m’arrive ?! Je ne me sens pas menacée pourtant, je ne ressens pas le besoin de fuir ou quoi que ce soit non plus ! Donc pourquoi mon corps réagit comme ça ? C’est complètement irrationnel ! À bien y réfléchir, ça doit sûrement être dû aux nombreux coups que j’ai reçu et à la fumée qui j’ai sûrement inhalé pendant notre bataille contre Falquet. Je ne suis pas médecin à proprement parler, mais ça fait du sens.
Éloignant ces pensées de mon esprit, je me dépêche de revêtir quelque chose pour inviter Kaldy à entrer. Je ne veux pas la faire attendre, la pauvre. Déjà que je l’ai réveillé, je ne veux pas la séparer trop longtemps du repos. Mon corps chérit énormément le simple confort de se poser sur ce simple bout de bois. Je sens que je vais moi aussi retourner dans l’Immatériel très bientôt. Je m’assure tout de même à réinviter Kaldy et lui offrir le lit. Sa réaction me fait rougir de bonheur. J’aime bien quand elle me complimente finalement. Les « merci » n’étaient pas courants chez les mages. Ça me fait du bien d’avoir une interaction sincère et directe plutôt que ce silence pesant et supposément sympathique en temps de crise. J’aime communiquer, savoir quand les autres apprécient ou pas ce que je fais ! Un peu de tranquillité, de communication et de sérénité, ça ne devrait pas être un luxe.
Je garde un œil sur elle tandis qu’elle se déchausse. Je ne m’attendais pas DU TOUT à ce qu’elle dénude le haut de son corps elle aussi !! Elle me tourne le dos, donc ça va, mais je ne peux pas m’empêcher d’être un peu gênée à cause de ma pudeur. Pourtant, je garde un œil sur son dos nu pendant quelques secondes. Après tout, elle ne s’est sûrement pas gênée donc … « BETHANY ! Franchement ! » Je me flagelle mentalement et, redevenant aussi rouge qu’une pivoine, je tourne le dos à Kaldy à mon tour. D’un côté, c’est normal entre femmes de faire ça, non ? C’est juste le contexte qui est étrange … Je l’entends se glisser sous les couvertures et je me tourne avec prudence, rassurée de voir seulement son visage et ses épaules dénudées (épaules sur lesquelles mon regard glissa pendant quelques secondes). Je remonte rapidement les yeux pour croiser son regard vert que je commence à affectionner. L’échange dure quelques secondes avant qu’elle témoigne également de sa gratitude de manière pour le moins … Isabelaesque … Pourquoi l’emphase sur « marquant » ??? Pourquoi je trouve ça si bizarre ? Bon, ça, c’est évident. Peut-être parce que j’avais les seins à l’air il y a cinq minutes et qu’elle vient de faire cela même ! Et peut-être parce qu’elle vient juste de suggérer que me déshabiller était … Par la chevelure sacrée d’Andrasté. La bouche légèrement entrouverte à cause du choc, je fais un pas vers l’arrière en cherchant mes mots tandis que Kaldenis se couche. Alors là NON ! Elle n’a pas le droit de s’endormir après avoir dit un truc pareil !! Je m’approche d’elle rapidement.
| “ Kaldenis je te jure que si tu t’endors je va- „ |
En me penchant sur elle, je remarque avec découragement qu’elle s’est déjà endormie. Comment elle fait ?! J’aimerais bien m’endormir en cinq secondes moi aussi !!
| “ Fait chier ! „ |
Avant de m’éloigner, je laisse une main dorée survoler son corps pour voir comment la guérison évolue. Rassurée, je m’éloigne pour lui laisser son espace personnel. Moi qui pensais dormir aussi, je peux oublier ça … Kaldy et ses paroles depuis mon réveil n’arrêtent pas de me tourner en tête, je suis incapable de faire taire ou de calmer le flot tumultueux et éternel de mes pensées. J’ai déjà reçu ce genre de commentaire, en beaucoup moins gracieux, lors de l’adolescence et il ne fallut pas une seule seconde pour que mon visage se couvre de dégoût et que je parte tandis que notre Mabari faisait comprendre aux garçons qu’ils étaient mieux de ne pas me suivre. Donc pourquoi, cette fois, je ne ressens pas de dégoût ? Pourquoi je n’ai pas envie de partir ? Par le Créateur, j’entends déjà le gloussement d’Isabela avec son « Oh, Chaton … » habituel. Celui sur le ton qu’elle utilisait quand je refusais de voir ce qu’elle voulait me faire comprendre entre deux lignes. Mais ça ne peut pas être ça ! Je la connais que depuis quelques heures, je suis sûre que c’est juste à cause de toutes les merdes qui viennent de nous arriver ! Avec Sebastian, ça avait prit du temps, beaucoup de temps. Et il m’a planté un couteau dans le dos, accessoirement.
Au bout de quelques heures, épuisée et incapable de trouver le sommeil à cause d’elle, je suis assise au sol, dos contre le mur, en me cognant la tête contre ce même mur. Mon esprit étant au bout du rouleau, il souhaite la chose exacte qu’il refuse de s’offrir. Et je le déteste pour ça. J’entends Kaldenis se réveiller et je ne veux pas qu’elle me voie si misérable ! Je me relève rapidement et je fais à semblant de faire les cent pas (je l’ai fait beaucoup ces dernières heures, c’est devenu naturel …). Je fais mine de la remarquer seulement lorsqu’elle se tourne vers moi avec ce foutu regard et ce foutu sourire. Par foutu, je veux dire adorable. Même si je refuse de l’admettre. J’espère vraiment qu’elle ne va pas remarquer mes cernes … Je baisse le regard, ses derniers mots résonnant dans ma tête.
| “ Kaldy, tu- tu n’as pas besoin de me remercier, c’était naturel … „ |
Invité
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Il court il court le damné...
Elle ne savait pas combien de temps elle avait dormi, elle n'avait même pas rêvé tant son sommeil était lourd, mais à son réveil elle eu l'impression qu'une calèche lui avait roulé dessus. Et avait fait demi-tour lui roulant dessus à nouveau, pour faire bonne mesure.
L’œil vitreux elle observa Bethany faire les cent pas, son sourire reparu lorsqu'elle se rappela de son dernier éclat.
Elle s'étira avec délice, tout son dos craqua sourdement. Enfin elle eu l'attention tant désirée, visiblement la Garde était troublée et prétendait le contraire.
Kaldy, tu- tu n’as pas besoin de me remercier, c’était naturel …
Comme c'était adorable! Si précieuse, elle avait envie de la faire rougir ainsi pour des raisons bien plus scandaleuses. "Calme toi Tehvenan" Songea t-elle "Tu es une femme distinguée". Certes...
Elle s'installa sur le coté, le visage soutenu par sa main et le bras levé sur un coude, à la tévintide, et lui répondit d'un ton soucieux:
Mais si, Bethany, c'est moi qui t'ai entraînée dans cette mission et en plus tu as faillit y laisser la vie. De plus je remarque que tu ne t'es quasiment pas reposée, c'est inacceptable...
L'elfe étendit un bras vers son sac de voyage, l'atteignant du bout des doigts, elle le ramena à elle et y piocha des vêtements de rechange.
Elle fit signe à la Garde de se tourner. Ceci fait, elle marcha vers la cuvette d'eau et rempli la petite bassine, elle entreprit de faire une toilette bien méritée.
Falquet est mort, il ne représente plus aucun danger pour quiconque, mais cette opération nous aura démontré que les agents de l'ennemi ont un rayon d'action bien plus étendu que ce que nous pensions...
Dans un bruit de tissu elle s'habilla prestement. Elle se dirigea vers la mage et lui tapota doucement l'épaule pour l'autoriser à la regarder.
Travailler avec toi a été une...expérience des plus enrichissantes, et j'aimerais beaucoup que nous nous revoyons dans des conditions moins lugubres
L'espionne se tenait très proche de la jeune femme, une simple poussée et leurs sourires auraient pu se frôler. Elle lui sourit d'un air enjôleur et lui prit doucement la main, décidant d'y déposer un chaste baiser avant de refermer son autre main par dessus, comme pour y capturer la sensation de ses lèvres à jamais.
Le cœur battant à tout rompre elle reprit:
Travailler avec toi a été une...expérience des plus enrichissantes. Mais je ne puis rester plus longtemps à mon plus grand regret, l'Inquisition n'attend pas...J'aimerais beaucoup que nous nous revoyons dans des conditions moins lugubres
Pour conclure son discours elle se hissa sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur sa joue, non loin de la commissure de ses lèvres, afin de bien faire passer ses intentions.
Sa peau était si douce.
Invité
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Error 404 Bethany not found
Kaldenis prend une pose que j’ai déjà vue en statue à Kirkwall. Ça lui donne des airs de princesse et, pour être honnête, ça lui va vraiment bien. Elle insiste pour me récompenser et je trouve ça gênant. Je n’ai pas fait ça pour de la reconnaissance, juste pour rendre Hautecime et tout Thédas un endroit plus sûr ! D’un autre côté, c’est très impoli de refuser ainsi des cadeaux et la redevance des gens … En plus, elle s’inquiète tellement de mon bien-être … Je détourne le regard, un mince sourire charmé et gêné à la fois se dessinant sur mes lèvres tandis que je passe une main sur ma nuque.
Une allusion discrète à mes foutus cauchemars. Avec un peu de chance, je suis suffisamment épuisée pour ne pas être dérangée par la Connexion. Dans tous les cas, je pense dormir une fois à Fort Bastel et pas avant. Lorsque je la vois saisir son sac et me demander de me retourner, j’obéis sans discuter. Face à un coin de la pièce, j’entends le bruit de l’eau se verser. Vraiment ? Elle aurait pu me demander de sortir … Là, je ne peux pas lui offrir cette intimité sans la violer encore lus par mon regard maladroit. Je suis donc coincée là à attendre qu’elle finisse sa toilette … Bethany, arrête de penser à ça, occupe-toi l’esprit un peu ! Bien que Père ne voulût pas que j’utilise ma magie ainsi, je commencer à faire danser une flamme autour de ma main gauche pour m’occuper l’esprit. Kaldenis reprit la parole pour parler de notre mission qui – malgré les quelques incidents – est un succès. Falquet est mort, ses sbires ont fuit dès que ça commençait à sentir le roussit (au sens propre), mais l’agente avait raison …
Je soupire, de nombreux souvenirs asseyant mon esprit. Le Carta, cette tentative d’assassinat lorsque je servais encore les Marches Libres. Mon frère et moi qui abattons cette engeance en pensant accomplir le devoir de Père une bonne fois pour toute … Père, je suis désolée …
Kaldenis me tape l’épaule gentiment et je me retourne, la surprise recouvrant mon visage très rapidement. Elle est proche. Vraiment proche. Mon rythme cardiaque s’accélère et je sens mon sang bouillir dans mes veines. Pourquoi doit-elle être si … Ça ? Je veux dire, je ne me plains pas, je crois, mais … Un peu plus loin ? Juste un pas ? Je pourrais reculer, certes, mais je reste là à moitié tétanisée, redoutant à moitié ce qui pourrait arriver … Le baise-main qu’elle m’offre est … Parfait. Tout simplement parfait. Mon cœur s’adoucit à cette marque d’affection, je craignais tellement que ce soit … PLUS. Je pose mon autre main sur la sienne en lui souriant.
Je pouffe légèrement sur mon dernier bégayement en réalisant ce que je suis en train de dire et en me doutant de comment elle va le comprendre. Elle se hisse alors sur la pointe des pieds pour déposer un deuxième baiser sur ma joue. Je- C’était si …. Doux … Elle s’éloigne pour rassembler ses choses et quitter dans un dernier sourire qui la décrit parfaitement. Et moi ? Je suis restée bêtement là, la bouche légèrement entrouverte, la main posée à l’endroit où ses lèvres avaient touché mon visage. Je crois que ça fait cinq minutes que je me tiens là sans bouger, me remémorant en boucle cette sensation inconnue, avant de sortir de cette stase étrange et partir à mon tour. Quelle journée …
| “ Je savais dans quoi je m’embarquais et t’as failli y rester aussi, Kaldy … Puis le repos, je vais finir par l’obtenir un jour ou l’autre, ne t’inquiète pas. „ |
Une allusion discrète à mes foutus cauchemars. Avec un peu de chance, je suis suffisamment épuisée pour ne pas être dérangée par la Connexion. Dans tous les cas, je pense dormir une fois à Fort Bastel et pas avant. Lorsque je la vois saisir son sac et me demander de me retourner, j’obéis sans discuter. Face à un coin de la pièce, j’entends le bruit de l’eau se verser. Vraiment ? Elle aurait pu me demander de sortir … Là, je ne peux pas lui offrir cette intimité sans la violer encore lus par mon regard maladroit. Je suis donc coincée là à attendre qu’elle finisse sa toilette … Bethany, arrête de penser à ça, occupe-toi l’esprit un peu ! Bien que Père ne voulût pas que j’utilise ma magie ainsi, je commencer à faire danser une flamme autour de ma main gauche pour m’occuper l’esprit. Kaldenis reprit la parole pour parler de notre mission qui – malgré les quelques incidents – est un succès. Falquet est mort, ses sbires ont fuit dès que ça commençait à sentir le roussit (au sens propre), mais l’agente avait raison …
| “ Notre ennemi commun se renforce chaque jour … Le temps joue en notre défaveur. Je vais voir avec Wulf ce qu’on peut faire, mais je pense que l’Inquisition devrait commencer à se bouger elle aussi. Corypheus ne va pas attendre ou agir avec patience, vous devriez suivre votre rythme … Mon père a tout fait pour le sceller avant de fuir Kirkwall et, l’ayant moi-même combattu, il ne faut pas le sous-estimer. Vraiment pas. „ |
Je soupire, de nombreux souvenirs asseyant mon esprit. Le Carta, cette tentative d’assassinat lorsque je servais encore les Marches Libres. Mon frère et moi qui abattons cette engeance en pensant accomplir le devoir de Père une bonne fois pour toute … Père, je suis désolée …
Kaldenis me tape l’épaule gentiment et je me retourne, la surprise recouvrant mon visage très rapidement. Elle est proche. Vraiment proche. Mon rythme cardiaque s’accélère et je sens mon sang bouillir dans mes veines. Pourquoi doit-elle être si … Ça ? Je veux dire, je ne me plains pas, je crois, mais … Un peu plus loin ? Juste un pas ? Je pourrais reculer, certes, mais je reste là à moitié tétanisée, redoutant à moitié ce qui pourrait arriver … Le baise-main qu’elle m’offre est … Parfait. Tout simplement parfait. Mon cœur s’adoucit à cette marque d’affection, je craignais tellement que ce soit … PLUS. Je pose mon autre main sur la sienne en lui souriant.
| “ C’était … Intéressant. Oui, nos devoirs respectifs nous appellent … Mais je suis sûre qu’on va se revoir, sans … Tout ça … Ce serait … B-bien ! „ |
Je pouffe légèrement sur mon dernier bégayement en réalisant ce que je suis en train de dire et en me doutant de comment elle va le comprendre. Elle se hisse alors sur la pointe des pieds pour déposer un deuxième baiser sur ma joue. Je- C’était si …. Doux … Elle s’éloigne pour rassembler ses choses et quitter dans un dernier sourire qui la décrit parfaitement. Et moi ? Je suis restée bêtement là, la bouche légèrement entrouverte, la main posée à l’endroit où ses lèvres avaient touché mon visage. Je crois que ça fait cinq minutes que je me tiens là sans bouger, me remémorant en boucle cette sensation inconnue, avant de sortir de cette stase étrange et partir à mon tour. Quelle journée …
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