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Mar 16 Oct 2018 - 17:04

Anonymous
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Siha constata l'immensité de son erreur dès que le visage de la jeune femme trahit la peur mais aussi l'inconfort. Hélas peu habitué aux réactions immédiates de son corps, et étant d'ordinaire gouverné par une ligne de conduite cérébrale, il ne se rendit compte que trop tard de la contradiction entre les apparences et son intention de départ. Les lèvres pincées d'agacement, il maudit sa foutue naïveté, agissant comme si de rien n'était. C'était triste à dire mais son amour-propre n'était plus à ça près maintenant...
Réalisant le malaise qu'il n'avait jamais désiré, il poussa un peu l'esclave afin qu'elle reste assise à ses côtés. Son bras entourait toujours sa taille, mais sa prise se relâcha sous une culpabilité qu'il ne pouvait avouer. Et voilà comment cimenter son personnage d'une main de maître, tout en perdant tout respect pour soi-même au passage. Il vida sa coupe d'une traite, noyant son chagrin dans le vin, épiant Remero sans pour autant oser croiser son regard.

Il se sentait sale, souillé par une cause pour laquelle il allait très loin. Tout à coup il se demanda ce qu'il faisait là et pourquoi il portait le masque d'une personne dont l'immoralité lui donnait envie de vomir. Un tas de questions existentielles se bousculèrent sous son crâne en une orageuse tempête, le rendant pensif pendant quelques minutes. Ce fut le moment que choisit Myssa pour l'interroger, le ramenant à la réalité sordide dans laquelle il baignait jusqu'au cou.

« Tu danseras avec Rosie pour me distraire, mon invitée et moi. »

Sans doute s'attendait-elle à bien pire, maintenant qu'il avait été étiqueté de gros pervers égocentrique à coup sûr... Mais il ne demanda rien de plus. Ne se permettant pas de lui offrir un regard désolé, il lui indiqua de se poster sur le côté afin de ne pas lui obstruer la vue sur la salle et croisa les jambes, tendant sa coupe vide vers la première serveuse de passage. Au moins l'alcool l'aiderait à supporter l'expérience, parce qu'il lui fallait au moins ça. Il soupira de lassitude, ne souriant que quand son excentrique homologue se présenta enfin, ses deux jouets sur les talons.
Faisant fi de la troublante image Alcyon se leva pour galamment la saluer, puis fit installer une deuxième méridienne non loin. Non seulement il ne brûlait pas d'une autre inconnue plus près de lui que de raison, mais en plus du reste il fallait prévoir la place pour ses... accompagnateurs. Ses yeux vaquèrent sur les deux silhouettes penchées, un blond au regard totalement apathique, et un un brun au bord des larmes, et il ne sut lequel des deux lui remuait le plus les tripes.

« Ma chère, quel plaisir de voir que vous acceptez mon humble invitation ! »

Comme il l'avait vu de nombreuses fois il lui fit un baise main impeccable, entretenant une conversation entre banalités et comparaisons de marchandise, sans lever de soupçon sur son identité. Cette partie là, purement sociale et routinière, était du terrain connu... si l'on mettait de côté les nombreuses paires d'yeux braqués sur eux. En particulier celles des deux hommes enchaînés le mettait mal à l'aise, et il faisait tout pour ne pas avoir à les regarder.
Fort heureusement discuter de ragots et autres frivolités très orlésiennes avait l'air de la distraire davantage que les pirouettes des deux danseuses ou les respirations saccadées des proies sur lesquelles elle avait jeté son dévolu.

« Il devient de plus en plus difficile de trouver des endroits comme celui-ci, où la qualité et le service justifient le prix exorbitant, ne trouvez-vous pas ? Encore que je me garde d'un jugement final sur la Lanterne Rouge, il est bien trop tôt encore... »

« Oh, assurément. J'ai peiné à trouver cette adresse après moult déceptions dans le nord, et ce n'est que grâce à l'avisé conseil d'un ami que je suis là ce soir. Enfin... m'est avis que le bouche à oreille des connaisseurs est bien plus fiable que n'importe quelle publicité. Vous avez une préférence, ou un nom à me conseiller peut-être ?  »

Récoltant les informations autant que possible, il s'attirait progressivement la sympathie de sa voisine par quelques références à la noblesse de Val Royeaux, quelques compliments, et une attention toute dévouée.
Depuis une paire de minutes déjà celle qui s'était présentée sous le pseudonyme de Pervenche semblait particulièrement intéressée par son vis-à-vis. Ses petits yeux noirs voguaient goulument entre les lèvres et le torse nu d'Alcyon, même si ses doigts aux longs ongles rouges caressaient la tête du brun, comme on câlinerait son animal de compagnie tenu en laisse.

« Je suis ravi d'enfin trouver quelqu'un qui puisse comprendre mon degré d'excellence et mon désir de... faire de nouvelles rencontres. »

Voyant clair dans son jeu, le Névarran s'amusait de ce soudain intérêt, peu surpris qu'elle ait si facilement mordu à l'hameçon suite à son mystérieux message. Décroisant les jambes il posa sa cheville sur son genou, s'exposant sans la moindre ombre d'un complexe. Pourquoi rougirait-il des attributs que mère nature lui avait si généreusement offerts, après tout ? Le vin donnait le coup de pouce dont il avait besoin à ignorer les images obscènes qui défilaient dans les prunelles de l'aristocrate.

« Je me demandais, mon cher... Seriez-vous disposé à faire un échange le temps de cette soirée, afin de célébrer notre bienheureuse rencontre ? Votre joli blond contre mes deux chatons ici présents, ça me paraît équitable. Qu'en dites-vous ? »

Alcyon se raidit sur son siège sans se départir de son sourire. Ces gens n'y verraient que du feu car ils ne le connaissaient pas, mais Zevran pourrait sans doute y lire une extrême tension doublée de ce vide inquiétant qui l'avait envahi en torturant De Guivre. Le meurtre. C'était la pulsion de meurtre qui se lisait là, écumeuse et insaisissable dans son regard en apparence désintéressé. Ses lèvres brûlaient de répondre par un seul mot, clair et définitif... 'Jamais.'

« Je regrette mais j'aurais trop peur de les abîmer où les perturber par des pratiques qui leur seraient inconnues avant qu'ils vous reviennent. » Sa voix était doucereuse et pleine de promesses, celle d'un homme qui avait l'habitude de toujours obtenir ce qu'il voulait. Cependant il poursuivait en mordant dans une fraise juteuse, sûr de son fait. « De plus Remero n'est pas à vendre. »

Feignant d'être captivé par la danse suggestive des deux danseuses et les vêtements de Rosie qui se mirent à tomber, il eut tout juste le temps d'attraper le châle qui fut joueusement enroulé autour de son cou. Heureusement l'insistante séduction de l'humaine retarda le silence qui retombait suite à son refus, mais il ne se fit pas d'illusions, cela ne durerait pas longtemps. Et puis comment était-il sensé garder son sang froid ? Que cette mégère le regarde comme un bout de viande était une chose, mais qu'elle se propose de poser ses sales pattes sur Zevran, par contre...

Mar 16 Oct 2018 - 18:07

Anonymous
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Red Light

Sur le court chemin qui les séparait de la méridienne, Zevran glissa encore quelques conseils à Alice. Chuchotant à son oreille d’un air conspirateur, la jeune fille hochant la tête avec un semblant de sourire, qui restait nerveux.

- « N’essaie pas de le séduire, laisse le croire qu’il te plaît malgré la situation et que ses charmes ont raison de tes craintes. »

Bon d’accord il devait admettre que ce conseil était autant destiné à ne pas les voir se frotter l’un à l’autre avec trop d’enthousiasme à la fois à cause du jeune âge de sa complice involontaire et du fait qu’il n’arrivait pas à chasser ce trouble étrange d’avoir vu la rousse assise sur ses genoux, malgré qu’elle n’avait clairement pas l’air d’avoir envie d’y être.

Mais le vrai signal d’alarme résonna dans sa tête quand il surprit l’éclat meurtrier du regard de Siha. Il fit trottiner Alice derrière lui pour arriver plus vite face à son partenaire et jeta un regard amusé et clairement méprisant aux deux pauvres filles qui tentaient de divertir Alcyon. Son attention était tellement peu intense que l’humaine s’était sentie obligée de l’attirer en lui passant son châle autour du cou. Il s’éclaircit la gorge avec un sourire.

- « Si Maître Alcyon n’est pas trop occupé avec …. peu importe ce que cela est censé être…. Une danse ? » Son ton était juste assez ingénu pour être insultant pour les deux jeunes filles, mais pas assez pour paraître insolent avec son maître. « J’ai quelqu’un à vous présenter qui je crois, satisfera vos attentes. »

Tenant toujours Alice par la main comme s’il l’avait invité à danser, il fit passer la jeune fille devant lui et la fit asseoir sur la méridienne, près de Siha tout en saluant respectueusement la propriétaire des deux pauvres garçons enchaînés, s’excusant d’interrompre leur conversation. Il s’assit derrière sa protégée, il fallait qu’il trouve un moyen de la faire sortir de là s’il le pouvait.

- « Je vous présente Alice, elle aura dix sept ans cet hiver, n’est-elle pas magnifique ? » Il rassembla les cheveux de la jeune fille qui gardait timidement les yeux baissés, et les posa sur une seule épaule, découvrant la ligne de son cou à la vue du Nevarran prétendu. « Il faudra faire vérifier ses dires mais elle demeure intacte, et malgré son apparente timidité, elle sait tenir une conversation… Voyons n’aie pas peur, Maître Alcyon ne va pas te manger…. Enfin pas tout de suite. »

Il s’autorisa un petit rire et  Alice lui lança un petit regard courroucé, de ceux qu’ont les femmes lorsqu’elles sont embarrassées, avant de regarder son bourreau en rougissant.

- « Ne vous voyez vous pas la peindre ? Dans la lumière du grand salon, sur la méridienne en velours rouge…. »

- « Me peindre ? » S’étonna Alice en tournant un regard faussement surpris vers moi, puis vers Alcyon

Il avait parlé des hobbies supposé de son maître aux autres esclaves, et elle savait parfaitement qu’elle était censé servir de muse, c’était même ce qui l’avait encouragé à se rapprocher de lui. Il ne pouvait s’empêcher d’admirer le courage de cette enfant. Elle était si jeune et piégée dans cette situation insupportable et elle trouvait en elle la force de faire ce qu’il fallait pour s’en tirer aussi bien que possible.

Il ne pouvait s’empêcher cependant de sentir le regard de l’Orlésienne sur lui, et soudain ce qui devait s’être passé plus tôt pour courroucer Siha. Elle avait probablement suggéré de lui faire quelque chose que Siha avait trouvé inadmissible. Il allait falloir que l’archiviste se calme. Zevran espéra que la diversion créée par Alice suffirait à lui remettre la tête dans la mission.

Ils s’étaiten mis d’accord d’utiliser l’excuse de tester la marchandise pour s’éclipser hors de la salle, dans les alcôves. Cela leur permettrait de fouiner. Il avait un don pour sentir sur qui il pouvait se reposer et il avait un bon pressentiment en ce qui concernait Alice. Si elle refusait de les aider, elle ne leur causerait pas de problème, elle saurait saisir la chance de faire arrêter tout cela si elle en voyait une. Tout ce qui manquait c’était l’approbation de Siha et l’annonce que le Seigneur Alcyon Yannis se retirait pour abuser de la pauvre proie qui lui était livrée par son propre esclave… en privé.

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Mar 16 Oct 2018 - 20:03

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Son cœur semblait faire des bonds dans sa poitrine, oscillant entre des émotions contradictoires sans savoir où donner de la tête. La nervosité, l'excitation, le dégoût et la colère... tout se succédait à un rythme effréné sans lui laisser le temps de digérer ou reprendre son souffle. Fort heureusement au milieu du chaos d'images et de corps enchevêtrés entre les relents d'encens, il n'était pas le seul à se voir alpagué de tous les côtés.
Retenant le châle qui le forçait à regarder sa propriétaire, il s'interrogea sur la raison d'une telle hardiesse. Il l'avait pourtant déjà refoulée avec autant de civisme que possible, alors pourquoi s'acharnait-elle ? Dégageant une mèche brune s'étant échappée de sa coiffure parfaite, Alcyon ne put s'empêcher de sourire, davantage par le commentaire mordant de son amant que par l'insistance de Rosie.

Cependant cet amusement sincère ne fut pas de longue durée, les présentations d'une mineure lui arrachant un haussement suspect du sourcil... et beaucoup d'incompréhension intériorisée. Zevran avait forcément une idée en tête pour avoir choisi une fille si jeune que son corps fluet n'avait probablement pas encore fini de grandir. Il soupira en noyant son menton dans sa paume, évaluant Alice de la tête aux pieds. Un regard précis et scrutateur certes, mais qui tenait de l'expert d'art cherchant des traits précis et harmonieux et non de l'obsédé poussé par des idées lubriques.

« Magnifique en effet. »
Dit-il pensivement, profitant de leur entrée pour murmurer une excuse à sa voisine et la priver de son attention quelques minutes.

Dieux merci ils étaient arrivés juste à temps, et si le choix d'une enfant soulevait tout un tas de nouveaux problèmes, ces derniers lui paraissaient bien plus gérables qu'un éclat de verre planté dans la gorge de dame Pervenche. En tout cas le mage se promit de faire très attention à ce qu'il allait dire ou faire à l'avenir, tenant à éviter de lui faire peur à tout prix. Pour Myssa hélas, il était sans doute trop tard, bien qu'il ait cru déceler une furtive étincelle de curiosité lorsqu'il avait si clairement refusé de céder son protégé. Peut-être finirait-elle par comprendre que les apparences étaient trompeuses, même s'il n'avait plus grand espoir de rattraper le coup.
En tout cas les soubresauts émotionnels avaient au moins eu le bénéfice de refroidir ses ardeurs, les danseuses ne pouvant pas grand chose pour sa libido retombée en ère glaciaire. Au lieu de ça il continua de plisser les paupières même s'il y voyait parfaitement, faisant signe à l'adolescente d'approcher.

« Oui, elle ferait un parfait modèle dans le salon, ou mieux, entre les allées fleuries de nos gardénias. Avec la bonne luminosité et un angle plongeant, des vêtements dignes de sa beauté à peine éclose... »

Alcyon se pencha vers elle pour toucher ses joues comme on manipulerait une poupée de porcelaine. Délicatement il se plongea dans ses yeux comme il l'avait fait avec Myssa, cherchant à lire son tempérament. Ce qu'il y vit le fit sourire et il se laissa aller à la rêverie, absorbé par ses possibles plans de peinture.

« Nous lui apprendrons l'élégance et dompterons son impétuosité, afin de mieux immortaliser l'insolence de la jeunesse. Oui... tu as l'oeil, comme d'habitude. »

Sur le côté Myssa semblait soulagée et plus légère, mais Rosie avait arrêté de danser, les observant les yeux écarquillés. Alcyon ne sut si c'était à nouveau la peur de terminer la soirée sans avoir trouvé un propriétaire pour la libérer de sa condition, ou s'il n'y avait pas aussi là un semblant de pure envie. Quoi qu'il en soit il ne s'en formalisa pas vraiment, ayant nombre d'autres préoccupations en tête.

« Si elle est intacte comme elle le prétend, je ne serai pas le seul intéressé, aussi je ferais bien de me fixer rapidement. Remero, sais-tu où nous pourrions discuter en privé ? » Se levant finalement d'une élégante courbette envers Pervenche, il prit congé d'un nouveau baise-main, lui murmurant d'une moue navrée. « Veuillez m'excuser de vous quitter si tôt ma douce, mais une telle occasion n'attend pas. Soyez néanmoins certaine que je vous reviendrai dès que cette affaire sera conclue, pour me faire pardonner de la façon qui vous semblera la plus appropriée. »

Son sourire sensuel scella ce mensonge avec conviction, récoltant un regard intéressé et boudeur de la part de l'orlésienne, qui croyait visiblement dur comme fer à son retour. Après une maigre protestation cette dernière en revint néanmoins à ses deux jouets, décidée à se consoler du refus.
Se craquant la nuque comme s'il sortait d'une longue torpeur, Alcyon fouilla dans la sacoche à sa ceinture et en retira deux plis cachetés identiques, qu'il confia à Myssa.

« Transmets ceci au Mécène et surtout ne les perds pas... C'est là la clé de ta liberté, comme promis. Dis-lui également que je viendrai discuter des détails de la vente plus tard, quand je serai à nouveau disponible. »

La rouquine acquiesça sans autre forme de procès, n'ayant de toute façon d'autre choix que d'obéir. Cela dit Alcyon ne resta pas suffisamment longtemps dans le salon pour identifier si cette expression était de la pure crainte ou si l'espoir avait fait son petit bonhomme de chemin. Il avait été parfaitement sérieux et les documents qu'il lui avait tendus étaient authentiques, néanmoins il était difficile de prédire ce qu'elle ferait par instinct de survie après s'être méprise à son sujet.

« Allons-y. » Dit-il simplement, brûlant de se retrouver enfin à huit clos et de pouvoir arrêter de jouer la comédie.

En vérité si la gamine n'était pas avec eux, il se serait sûrement senti pousser des ailes et aurait fini par se défouler. Marchant en queue de peloton pour les laisser le guider, Siha avait gardé sa coupe de vin pleine, s'accordant le confort de ce courage liquide. Avec patience il zieuta la démarche provocatrice de l'antivan, qui semblait le narguer depuis l'instant où il avait quitté sa compagnie. Enfin ils s'arrêtèrent devant une porte ouverte, donnant sur une chambre étroite mais qui possédait le lit le plus énorme qu'il lui ait jamais été donné de voir.
Bien sûr la décoration complexe et colorée suivait le même style du reste de l'endroit, néanmoins c'est le lit et une grande glace sur le côté qui lui avait coupé le sifflet. Ses yeux se posèrent sur le mobilier sommaire, dont un canapé dont les dorures avaient connu de meilleurs jours, puis il en revint à la petite silhouette d'Alice. Déglutissant avec peine, Siha la laissa entrer la première avant de fermer la porte... Puis d'attirer subitement Zevran par les chaînettes de son boléro, et s'abreuver de sa nuque puis ses lèvres, comme s'il avait enfin réalisé que le vin ne suffisait plus à étancher sa soif.

Mar 16 Oct 2018 - 21:20

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Le regarde de l’adolescence était voilé de crainte mais également d’un courage un peu forcé et d’une colère sourde malgré son sourire timide et son expression réservée. Elle serait une bonne actrice, dans quelques années. Elle se laissa observer et manipuler sans rien dire tout d’abord, jetant des regards hésitants à Zevran de temps à autres, auxquels l’Antivan répondait par un sourire rassurant.

- « Vous avez un jardin Serah ? » demanda-t-elle sans vraiment regarder directement Alcyon

Zevran émit un petit rire de gorge et lui caressa l’épaule d’un geste qui n’avait étrangement aucune volupté, particulièrement quand on connaissait la passion qui l’animait habituellement. Mais cela ne serait pas surprenant d’un point de vue extérieur, après tout la jeune fille n’était pas pour lui et il serait fortement déplacer de désirer quelque chose que son maître pourrait vouloir.

- « Un jardin magnifique, et le Navarra est plus chaud que Ferelden, il y a des fleurs presque toute l’année. »

Alice se tendit un instant, même s’il n’avait pas été si proche d’elle, Zevran l’aurait senti. Il pouvait comprendre, de son point de vue rien de bon ne pouvait découler d’une entrevue privée. Au mieux elle allait subir l’humiliation d’un examen de sa virginité, au pire…. Mieux ne valait pas penser au pire. Quoi qu’il devait arriver, elle était sans doute terrorisée à l’idée de devoir passer par cette étape. Zevran lui prit à nouveau la main et déposa un baiser sur le dos de celle-ci.

- « Moi non, mais je suis certain qu’Alice sait où vous pourriez être tranquille pour prendre votre décision. »

La petite brune hocha la tête en murmurant presque un « suivez moi » qui sonnait comme les derniers mots d’un condamné malgré le sourire séducteur qu’elle essayait d’afficher. Heureusement pour elle, se dit l’assassin, aussitôt la porte fermée elle saurait que rien de fâcheux n’allait lui arriver et elle pourrait cesser d’avoir peur.

Après avoir pris leur congé de l’Orlésienne au chapeau hideux et marchèrent vers une porte de l’autre côté de la salle. Elle tenait toujours la main de Zevran et l’antivan ne la lâcha qu’une fois entré dans la pièce. Si tôt la porte refermée derrière eux pas Alice, il fut tiré vers Siha qui s’agrippa à lui comme à une bouée de sauvetage et dévora son cou de baisers brûlants. Il était sur le point de lui dire que ce n’était vraiment pas le moment quand il réalisa ce qui se passait.

Siha était un bon acteur, un excellent acteur, il pouvait feindre l’indifférence mais il ne pouvait pas la ressentir, il n’arrivait pas à se détacher des horreurs dans lesquelles il était plongé ce soir. Alors il laissa tomber les masques, il rangea Remero au placard et enserra le corps de Siha dans ses bras et lui donna tout le consentement à son toucher que les personnes autour de lui n’avait pas montré ce soir. Il le laissa prendre ses lèvres et répondit avec ferveur, ses mains glissant sur la peau nue de son torse encore parfumé d’essence de rose, jusqu’à ce qu’il reprenne ses esprits ou son souffle.

Lorsque leur baiser cessa la voix d’Alice, qui les regardait avec des yeux à la fois surpris et désabusés, s’éleva alors à côté deux.

- «Soit vous êtes les meilleurs acteurs que j’ai jamais vu, soit vous êtes tout sauf un maître et son esclave….. Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? »

- « On est pas ensemble » répondirent deux voix à l’unisson.

La voix de Zevran était rauque de désir et de son souffle presque coupé par l’intensité de leur baiser, mais cela ne servait à rien de prétendre qu’ils étaient en effet un esclavagiste et son esclave. La jeune fille ne parut pas impressionné par leur démenti.

- « Et moi je suis un papillon… Qu’est ce que vous faîtes ici si vous n’êtes pas venu acheter des esclaves ? Et qu’est ce que vous me voulez ? »

Zevran regarda Siha un instant et décida de prendre les choses en main et de laisser à l’archiviste le temps de se reprendre.

- « Pour faire court nous essayons d’arrêter tout ça. » dit-il en montrant la porte d’un signe de tête. « Nous avons besoin de fouiner et de trouver des informations pour remonter plus haut dans le réseau… Est ce que tu sais où se trouvent les archives de cette maison close ? »

- «En théorie oui mais je n’y suis jamais allée moi même, aucune fille n’y est jamais allé... » elle regarda autour d’elle comme pour vérifier que personne n'était là avec eux. « Vous avez besoin de moi, si je vous aide je pars avec vous ! Ce n’est pas négociable ! »

Son air déterminé n’était pas aussi assuré que ses paroles et sa voix tremblait un peu mais Zevran se mit à rire de délice face à son cran.

- « Je savais que j’avais bien choisis notre complice. Du cran et de l’esprit, deux choses qui font bon ménage. Qu’est ce que tu en dis ‘’Maître Alcyon’’ ? »

L’amusement était clairement visible dans ses yeux et il ne faisait aucun doute pour Zevran qu’ils partiraient avec Alice à moins qu’elle se fasse bêtement prendre.

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Jeu 25 Oct 2018 - 15:57

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Sous l'épiderme parfumée d'Alcyon et ses pantomimes impeccables, Siha roula jusqu'à la surface comme un forcené. Ses grands bras se refermèrent sur Zevran avec l'agilité possessive d'un fauve affamé d'une unique proie, ses lèvres buvant à la seule source d'humanité à sa portée. En cet instant étrange et mal choisi l'assassin était son ancre, le seul lien capable de le maintenir à flot sur une île lentement dévorée par la marée montante de folie et perversion.
Le contact brûlant, intense et presque désespéré, sembla procurer à Siha l'oxygène dont il avait tant besoin. L'étreinte passionnée lui permit de retrouver doucement ses moyens, et si ses yeux sombres brillaient encore d'un désir contenu, c'étaient les mains de son complice qui avaient fini par le calmer. Maintenant il pouvait se libérer des regards pesants et de ces touchers inconnus, répugnés et répugnants, ainsi que de la culpabilité horrible de devoir s'imposer aux victimes pour avoir une chance de les tirer de ce cauchemar.

Sa respiration retrouva sa régularité tranquille, mais son cœur battant refusait de ralentir. À regret le mage recula pour laisser un peu respirer son amant de circonstance, même s'il ne put s'empêcher de garder sa main posée contre son torse. Sans doute avait-il un peu peur de boire à nouveau la tasse si jamais ils se séparaient aussi brusquement qu'ils s'étaient retrouvés... Oui, ça lui paraissait une raison tout à fait acceptable pour garder la face devant la gamine qui les regardait les yeux grand ouverts, le scepticisme affiché sur son jeune visage.

D'ailleurs sa perspicacité ne tarda pas à claquer comme un fouet dans le silence de l'alcôve, charriée par une question embarrassante qui ne rencontra qu'un double déni parfaitement synchronisé. Siha fronça les sourcils en mesurant intérieurement les conséquences de son geste impulsif, sans pour autant pouvoir prétendre qu'il le regrettait le moins du monde. La honteuse vérité c'est que si la jeune fille n'avait pas été là avec eux à cet instant précis, il n'aurait peut-être pas su faire preuve de bon sens.
Prenant une longue inspiration il se tint là, immobile et en silence, craignant que sa bêtise ne risque de les compromettre davantage. Se fiant à Zevran pour décider de la meilleure marche à suivre, le dalatien fut néanmoins surpris de le voir révéler une partie de ce qu'ils faisaient là. C'était une sacrée prise de risque et rien ne leur garantissait qu'Alice ne les trahirait pas de peur des représailles, ou simplement dans l'espoir d'obtenir un meilleur traitement... mais pour l'heure leurs choix étaient restreints et ils avaient grandement besoin d'informations que seuls des esclaves pouvaient leur donner.

En outre bien plus que ses traits délicats, ce fut l'instinct de survie de l'adolescente qui le fit sourire d'un air amusé et approbateur, avec une chaleur qui n'avait plus rien d'Alcyon. D'ailleurs quand il baissa les yeux sur son propre corps semi-nu il fut tenté de reprendre son apparence originelle, même s'il n'en fit rien. Ses réserves d'énergie étaient encore correctes et surtout il ne voulait pas lui faire encore plus peur par des gestes mal interprétés, ou la révélation de son don de métamorphose. Les mages n'étaient pas si rassurants pour qui n'était pas habitué à les côtoyer, et malgré le courage apparent d'Alice, il valait mieux se montrer prudent.

« Je comprends mieux les raisons de ton choix. Je l'aime bien. » Murmura-t-il innocemment sans s'approcher ou la regarder en face, peu fier du rôle cruel qu'il avait dû jouer et se devrait sûrement de maintenir pour le restant de la soirée. Du pouce il parcourut la paume de l'antivan avant de se forcer à le lâcher afin de ne pas trop entraver ses mouvements.

« Je suis désolé de t'avoir fait peur, Alice. Je ne veux de mal à personne ici. » Il agita la tête et quelques mèches cuivrées s'échappèrent de sa queue de cheval, masquant son regard soudainement menaçant. Sa voix se fit murmure. « Pas aux gens exposés à la vente en tout cas. Pour les autres... c'est beaucoup moins sûr. »

S'humidifiant les lèvres d'un air pensif, il glissa nonchalamment un pouce dans sa poche, laissant ses autres doigts peser sur le tissu de son pantalon. Son langage corporel était détendu et même plutôt provocateur, mais ses prunelles trahissaient encore un peu de confusion pour qui le connaissait bien. Siha portait à nouveau un masque d'impénétrable assurance, plus subtile et moins extrême que son rôle public d'Alcyon.

« J'ai fait transmettre l'ordre d'achat pour toi et aussi l'autre fille... Myssa. Votre départ sera facile et nous n'aurons pas à attendre pour vous emmener ce soir. Par contre je ne peux malheureusement pas tirer les autres d'ici, pas pour le moment. »
Profitant de l'occasion pour aussi informer son partenaire de sa manoeuvre, il parlait suffisamment bas pour que même des oreilles indiscrètes ne puissent l'entendre. D'autre part un certain regret se lisait sur son visage à la perspective de ne pouvoir payer la liberté d'autres personnes sans que les achats compulsifs d'une noble névarran ne deviennent suspects.

Adossé à un mur, Siha avait l'air d'étudier les deux présents comme s'il attendait quelque chose d'eux. Une posture peu compromettante dans le cas où ils se feraient interrompre par des curieux... ou des gens trop ivres pour remarquer que l'espace était déjà occupé. Néanmoins il n'y avait strictement rien de lubrique dans le regard inquisiteur qu'il lança à la jeune fille, dont les réactions seraient plus parlantes que les mots.

« Nous devons absolument accéder à ces archives d'une façon ou d'une autre, sans quoi tout ceci ne s'arrêtera jamais. » Du nez il désigna la direction de la pièce principale, rassemblant son sang-froid pour ne pas être consumé par la colère. Il avait déjà soigné et accueilli des gens sortant de la prostitution et même des esclaves ayant fui Tévinter, mais voir ce qu'ils vivaient au quotidien était totalement différent.

« Je ne te demanderai pas d'y aller toi-même, ce serait trop risqué. Par contre si on te donne une raison d'être dans le coin, tu devrais pouvoir au moins vérifier si la voie est libre. Remero pourrait alors s'y introduire pendant que je ferai diversion avec ton aide. C'est dans tes cordes, tu penses ? »

Glissant une œillade féline vers son 'esclave', il se força à oublier l'idée de terminer ce qu'il avait commencé. Ce n'était pas le moment... il fallait qu'il finisse par s'en convaincre.

Mar 30 Oct 2018 - 21:57

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- « Vous faisiez plus pitié que peur pour être complètement honnête… » dit Alice qui jeta un coup d’oeil à la porte fermée sous un gloussement amusé de Zevran « Certains arrivent ici et on peut lire sur leur visage que s’ils nous choisissent nous allons souffrir …. vous… vous aviez l’air d’un homme seul qui ne sait pas comment se comporter en société et qui se rabat sur les esclaves pour avoir de la compagnie….  Et votre esclave n’avait pas l’air de vous craindre… Quitte à choisir son mal…. »

Elle laissa sa phrase en suspend, elle n’était pas sûre si elle avait fait un compliment ou une insulte et les gloussements discrets de Zevran qui se mordait la lèvres pour éviter de rire ouvertement ne l’aidaient pas beaucoup. Ce dernier lui mit une main sur l’épaule avec un sourire.

- « Et bien le moindre mal se révèle une belle opportunité, la vie n’est elle pas pleine de surprises ? »

Alice tourna à nouveau son attention vers Alcyon.

- « Merci pour Myssa, elle est gentille mais elle c’est une trouillarde…. Elle va forcément finir entre les griffes de quelqu’un qui aime terroriser ses esclaves si elle reste ici. C’est toujours comme ça… » Elle prit une inspiration et se mit à réfléchir. « Le mieux ce serait de passer par les escaliers de service… Par là si jamais on se fait prendre on peut faire croire qu’on se rend chez le Mécène pour parler de la vente… mais c’est du côté opposé ce qui signifie que si vous descendez aux archives vous serez tout seul. »

Zevran haussa les épaules avec un sourire.

- « Ce n’est pas un problème, je peux me débrouiller une fois là bas…. Si on vous demande où je suis, répondez que je nettoie les « dégâts » de notre entrevue. » Il haussa plusieurs fois  les sourcils avec un air suggestifs tellement grossier que s’en était comique. Alice rougit un peu mais n’arriva pas à réprimer un sourire. « Je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour trouver quelque chose d’intéressant d’autant que le plus important sera sûrement gardé dans le bureau du mécène. Ce serait quand même plus sûr que vous ne rencontriez pas le Mécène en personne. Je ne doute pas de tes talents d’acteur, Diletto, mais cet homme a sûrement plus de chances de te démasquer que n’importe qui en bas. »

Pendant qu’il parlait, Zevran retira deux fines pinces et un crochet de son chignon et entreprit d’allumer les bougies dans la salle de bain puis de ressortir et de fermer la porte de l’extérieur avec ses outils. Ainsi si quelqu’un venait dans la chambre pour vérifier qu’il était là, cela gagnerait peut-être un peu de temps. Avec un peu de chance on se contenterait de la lumière et de la porte fermée, sinon le temps de la forcer serait du temps gagné  pour fuir. Il cassa volontairement son crochet dans la serrure pour empêcher l’usage d’une clef, se redressa et revint vers les deux autres.

- « Dépêchons nous, nous n’aurons probablement pas beaucoup de temps avant qu’on s’inquiète de ce qui est arrivée à Alice. »

La jeune fille hocha la tête et se dirigea vers le fond de la salle où un rideau dissimulait une petite porte ouvrant sur un escalier de bois. Elle prit la bougie sur la table de nuit et hésita un instant avant de tourner la tête vers le lit. Zevran comprit immédiatement et se serait frappé pour ne pas y avoir pensé lui même, il les encouragea à avancer alors qu’il arrachait les draps d’un geste vifs et jetait les oreillers un peu partout sur et autour du lit. Il ouvrit également la table de nuit et jeta par terre la bouteille de lubrifiant, qu’il ouvrit pour qu’elle tâche le tapis. Il se retourna ensuite et rattrapa silencieusement ses deux complices en haut de l’escalier devant une seconde porte qu’Alice était en train d’ouvrir. La jeune fille les laissa sortir dans le couloir du premier étage et désigna les escaliers de marbres qui descendaient sur la gauche.

- « Les archives sont par là… Est ce que... »

- « J’y vais. Ne faites rien que je ne….. » Il esquissa un sourire. « Mauvais conseil…. Soyez sage ! »

Et il disparut dans les ténèbres de l’escalier de marbre avant qu’Alice ait eut le temps de lui tendre sa bougie. Elle resta là une seconde, son geste suspendu avant de relever les yeux vers Alcyon et d’adopter une posture plus humble,  qui ne paraîtrait pas trop louche si quelqu’un arrivait dans le couloir, gardant la bougie près d’elle, à hauteur de sa poitrine.

- « Si les choses dérapent comment allez vous récupérer Myssa ? »
demanda-t-elle à voix très basse.

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Sam 10 Nov 2018 - 14:56

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La bouche de Siha s'ouvrit et se referma comme un poisson hors de l'eau, tant la désinvolture d'Alice le prit au dépourvu. Son expression se referma dans un sourire sarcastique et il regarda ailleurs, peu certain de comment réagir, autant par l'affront de cette accusation que par la surprise de voir une benjamine le traiter avec autant d'impertinence. Néanmoins il encaissa le coup sans broncher ou lui en tenir grief, sachant que ce n'était de toute façon ni l'heure ni l'endroit de défaire le malentendu, si tant est qu'il soit défait un jour. La critique condescendante glissa sur lui telle de l'eau, d'autant plus vite que dans leur situation il n'avait pas le temps ou le luxe de considérer son amour-propre, de toute façon laissé sur le pas de la porte du Lanterne Rouge.

« Je lui dois au moins ça après l'avoir autant effrayée. »

C'était bien injuste de ne pouvoir aider plus de monde et être réduit à choisir arbitrairement quelques rares 'élues', des hommes et femmes dont les destins fragiles tenaient dans la paume de leurs mains. Alcyon écouta ses deux complices planifier le plan d'attaque avec attention, même si son esprit était un peu loin, perdu quelque part entre l'ébauche d'idées alternatives et la liste de gens à abattre qui grandissait de minute en minute. De Guivre était devenu un pion entre ses mains, mais ce n'était là que le premier domino à tomber. Tous les clients excentriques qui pensaient acheter la vie d'autrui, dont Pervenche semblait incarner le cliché cruel et parfait. Le Mécène et ses alliés de l'ombre, qui orchestraient impunément cette soirée de vente pour s'enrichir. Et Mythal seule sait combien d'autres tyrans sans visage...

« Je ne pense pas non plus que le jeu en vaille la chandelle. Je peux le rencontrer à une date ultérieure, quand nous serons moins pressés par le temps. » …Quand il serait un peu remis de ses émotions, manqua-t-il de compléter d'un sourire sans joie.

D'un œil circonspect le mage observa la minutie avec laquelle Zevran leur créait un alibi, certain que lui-même n'avait clairement ni l'expérience ni la lucidité de considérer de tels détails. Secouant la tête il expira profondément pour reprendre pied et balayer les images rémanentes qui étaient tenacement imprimées derrière ses paupières. Prenant la petite main d'Alice dans la sienne, il s'assurait que leur rôle soit respecté tout en se laissant guider jusqu'en haut des escaliers, où Zevran prit congé pour la suite de l'enquête, avec l'insouciance joueuse qui lui était caractéristique.

« Sois prudent. » Lui murmura simplement Siha avant que ce dernier ne disparaisse à nouveau dans l'obscurité, avec une telle agilité qu'un froissement d'ailes de Mésange n'aurait même pas paru incongru.

Le silence regagna soudainement le couloir, lourd et omniprésent, voile de soie trompeuse et étouffante. Siha observa l'adolescente sous cape, secrètement mal à l'aise maintenant qu'il était livré à lui-même et seulement accompagné d'une étrangère à qui il ne pouvait se résoudre à faire totalement confiance. Certes la promesse de la liberté qu'ils lui offraient était la meilleure assurance possible de sa loyauté... néanmoins le lot de trahisons récemment vécues avait laissé des traces indélébiles.

« Myssa et toi appartenez à Alcyon Yannis désormais, et vous partirez en même temps que lui. Ce soir. » Il parla de son personnage à la troisième personne, ce qui pouvait passer pour un discours excentrique... mais aussi lui transmettre la nuance entre ce qu'il était et ce pourquoi il se faisait passer. « Je peux vous emmener dès que Rosie m'aura confirmé le transfert. Et si elle met trop de temps, et bien... j'irai m'en charger moi-même. »

Un rictus ironique gracia ses traits, dévoilant deux rangées de dents parfaites. « Après tout je suis un homme seul qui a désespérément besoin de compagnie. »

Amusé par la réaction d'Alice il s'apprêtait à glisser une autre plaisanterie, lorsqu'un bruit de pas lui fit froncer les sourcils. Attirant soudainement la jeune fille par la main qu'il tenait, il eut tout juste le temps d'amortir sa tête contre son torse nu. Suggestivement penché vers elle il semblait noyer son nez dans ses cheveux, même si la vérité était qu'il l'étreignait chastement, une main galamment posée dans son dos, le visage assez bas pour pouvoir lui murmurer sans être entendu.

« Quelqu'un vient, faisons diversion. »

Au milieu du brouhaha il était difficile de distinguer quoi que ce soit. Les conversations se mêlaient à la musique et à quelques cris montant depuis les chambres. Pourtant même dans un tel environnement certaines choses ne changeaient pas pour un dalatien dont la survie dépendait des sens et de l'instinct.

« Je suis navré d'avance. »


Glissant ses mains sur la taille de guêpe d'Alice, il avait toujours une vue dégagée sur l'accès le plus proche d'entre les mèches brunes qui lui retombaient sur les yeux... D'où surgit une Rosie qui courait presque en leur direction, les yeux embués de larmes, le maquillage coulant sur ses pommettes pâles. Faisant mine de ne pas l'avoir remarquée il se pencha un peu plus bas et planta légèrement ses ongles dans le dos de sa complice afin de lui donner le signal. Cette dernière ne trouva pas mieux que de couiner comme un chaton timide avant de lâcher un gémissement de profond plaisir, à sa grande surprise. Il ne voulait surtout pas savoir comment elle avait appris à faire ça. Pris d'un frisson d'horreur qui passerait aisément pour du plaisir, Alcyon leva enfin la tête vers la pauvre fille qui le fixait, les mains tremblantes.

« Qu'est-ce que tu veux, tu ne vois pas que je suis occupé ? » Cela lui brisait le cœur de devoir être aussi méchant mais il n'avait pas le choix.

« Messerah, prenez-moi avec Alice et Myssa, je vous en supplie... » Elle tomba à genoux au milieu du couloir, le corps toujours à moitié nu suite à sa danse. « Je ferai tout ce que vous voulez, tout... Mais ne me laissez pas ici un jour de plus. »

Elle se mit à ramper à quatre pattes en sa direction, le forçant à rompre son étreinte avec Alice pour la regarder. Tenant un bras autour de la taille de cette dernière il jeta un regard écœuré à Rosie, reculant d'un pas lorsqu'elle tenta d'effleurer sa cheville.

« Ne me touche pas, femme ! » Abboya-t-il d'un ton mordant, se pinçant l'arrête du nez, comme s'il ne supportait pas de la regarder.

Il était venu aider les elfes et voilà maintenant qu'une humaine lui suppliait de sauver sa vie. Le nomade déglutit avec peine, sachant pertinemment que s'il avait eu la chance de pouvoir décider il l'aurait également sauvée sans y réfléchir à deux fois. Aucun être vivant ne méritait d'être traité pire qu'un animal, personne ne méritait d'être vendu et utilisé de la sorte.
Le vrai problème c'est qu'il était consumé à petits feux par sa conscience et le désespoir qu'il avait lu si clairement dans les yeux de Rosie. Il devait la repousser, il devait se contenter d'offrir la liberté à deux personnes,... autrement le poids d'une troisième les enverrait de par le fond. Regardant autour de lui à la recherche d'autres clients qui pourraient assister à la scène, il fut au moins soulagé de ne voir personne d'autre. Et Zevran, ne pouvait-il pas se grouiller un peu ?!

Pathétique... oui décidément la gamine n'avait pas tort.

Jeu 20 Déc 2018 - 21:29

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Un assassin se doit de maîtriser ses émotions, mais le fou rire n’était pas loin sur la bouche ourlée de Zevran. Voir une gamine de seize ans envoyer une telle bombe dans la face d’un archiviste était assez délectable. Il se mordit la lèvre pour réprimer le gloussement qui menaçait de s’échapper et se détourna de l’expression vaguement scandalisée de Siha pour éviter de craquer.

Une fois la chambre maquillée, la salle de bain sabotée et l’escalier monté, il se sépara des deux autres et s’enfonça dans la pénombre qui menait aux archives. Le colimaçon qui s’enfonçait dans l’obscurité du bordel avait quelque chose de rassurant. Malgré ses habits colorés , ses chaînes luisant sur son torse et ses cheveux blonds exposés, ce n’était pas la mission d’infiltration la plus aisée. Bien sûr il lui était arrivé de s’infiltrer dans des tenues semblables, mais il avait pour habitude de se changer après avoir quitté la « scène » Ce n’était pas une option cette fois. Il allait de voir atteindre la salle des archives sans se faire remarquer car expliquer ce qu’il faisait là dans une tenue d’esclave mais n’appartenant pas à l’établissement lui serait impossible.

Non qu’il se refuse à faire couler le sang mais les dommages collatéraux était la marque des amateurs et Zevran essayait toujours d’en faire le moins possible. Une fois en bas la température s’était considérablement rafraîchie et il put estimer qu’il était sous terre. trois lourdes portes de bois lui barraient le passage et il n’avait aucune idée de ce qui se trouvait derrière. Il élimina d’office celle sous laquelle il discernait de la lumière, on ne laissait pas une torche allumée dans une salle d’archive fermée. Il colla cependant l’oreille contre le panneau et discerna des rires et des bruits de couvert. Définitivement éliminatoire. Il restait encore deux portes cependant et il devait faire un choix rapidement, l’une d’elle avait une serrure lourde et complexe, l’autre un système beaucoup plus simple. Il estima qu’il valait mieux se tromper rapidement que de risquer de n’ouvrir aucune porte et s’attaqua à la serrure la plus simple. Il enleva de nouveau des outils de crochetage de son chignon et ses cheveux coulèrent en cascade le long de son dos, s’arrêtant sous ses omoplates dans un mouvement souple. D’un mouvement machinal il les regroupa tous sur son épaule droite et entama de forcer la porte.

La chance était avec lui ce soir, décida t-il lorsque la porte céda sans complication et que la porte s’ouvrit sur une salle remplie de caisses remplies de papiers, entassées sur des étagères qui avaient vu de meilleurs jours. Attrapant la torche qui reposait dans le couloir sur un portant métallique et la pierre de feu qui pendant de ce dernier dans une petite bourse, il s’enferma dans la petite pièce avant de l’éclairer. Il la posa sur le chandelier prévu à cet effet et retira son boléro, le roula, puis le mit devant contre l’interstice qui séparait la porte et le sol, afin de ne pas laisser la lumière filtrer au dehors. Et la recherche put enfin commencer.

Le rangement n’avait pas l’air d’être une priorité dans ce bordel… les caisses contenaient des papiers de toutes sortes, jetés pêle-mêle sans organisation particulière. Il lui fallut quelques minutes de fouilles minutieuses pour découvrir des choses intéressantes. Premièrement, l’endroit était plus important qu’il ne paraissait à première vue. De part sa situation isolée et sa place privilégiée entre les Marches Libres, Orlais, Ferelden et le Nevarra, les « livraisons » se faisaient depuis de nombreux points de départ. Les filles et les garçons fournis au bordel arrivaient d’un peu partout, au fil de ses rapides lectures il trouva même la trace d’une jeune femme Ander qui avait été capturée tout spécialement pour un client richissime -au vu du prix payé qui défiait l’imagination-. Mais le Mécène n’était clairement pas la tête de cette opération, si Zevran devait comparé le contenu des lettres qui lui étaient adressées, il était l’équivalent d’un maitre assassin, il avait la liberté de gérer son business mais il avait des compte à rendre. Son commerce était fleurissant, certains courriers laissaient entendre qu’ils avaient souvent trop peu de « marchandise » pour satisfaire leurs clients et qu’ils recevaient des commandes personnalisées sur une rythme régulier.

L’assassin récolta les documents qui donnaient les noms de ces « commanditaires » récents et passa à d’autres caisses. Des noms de bateaux, des noms de bordels de l’autre côté de la mer d’écume, des noms de compagnie de mercenaires qui raflaient pour eux, des noms à consonance Tevintide….. et enfin… une lettre signée d’un pseudonyme qui donnait des ordres quant à la façon d’agir en cas de contrôle des autorités. Zevran eut un sourire carnassier, il empila son butin et releva son pantalon, avec une lanière de cuir il plaqua la liasse de papier contre sa jambe afin qu’elle soit indétectable sous son sarouel, qu’il rabattit aussitôt. Il éteignit la torche, remit son boléro… mais s’arrêta de respirer lorsqu’une voix s’éleva derrière la porte.

- « Tsss te le crois ça ? Huit ! Il achète huit esclaves de plus ce soir ! Il les collectionne ou tu crois qu’il a réussi à tuer les quatre qu’il a acheté il y a six mois ? »

- « De quoi tu te plains ? Ce n’ets pas comme s’il s’interessait à toi ! Tu as vu le regard qu’il m’a jeté en entrant dans la pièce ? j’ai bien cru que j’allais repartir avec lui. »

- « Le mécène ne te laissera pas partir avec lui maintenant que tu fait parti de « ses » filles , ou pas sans te charger deux fois ton prix »

La porte s’ouvrit et Zevran se cacha derrière, disparaissant contre le mur dans un mouvement fluide. Les deux jeunes femmes entrèrent avec une torche et s’affairèrent, la lumière dans le couloir indiquait qu’elles venaient de la pièce où il avait entendu du bruit un peu plus tôt, ce qui laissait entendre que s’il sortait, il risquait également d’être vu, mais il fallait qu’il sorte. D’ordinaire il aurait attendu qu’elles s’en aillent en silence, mais il n’était pas seul, Siha et Alice l’attendaient en haut de l’escalier de marbre et il devait les rejoindre au plus vite.

Il attendit qu’elles soient affairées et se glissa silencieusement hors de sa cachette, jeta un rapide coup d’oeil à la table qui se dévoilait derrière l’entrebaillure de l’autre porte et sauta presque sur la première marche. Laissant tomber sa torche il s’empressa de tourner le premier virage avant d’entendre l’une des filles s’exclamer.

- « La porte était ouverte ? Je suis descendue plus tôt et je suis certaine que je l’ai refermée derrière moi. »

Mince…. Son amie la rassurait, d’après le ton de sa voix mais Zevran ne s’attarda pas, il monta les marches silencieusement jusqu’à entendre la voix de leur hôtesse humaine. Il se débarrassa de la torche sur un portant mural et accrocha la pierre de feu avec. Visiblement Siha était occupé à la repousser comme il pouvait. Il fallait qu’il attire l’attention de l’un ou de l’autre pour qu’ils bloquent la vue en direction de l’escalier. S’il parvenait à se glisser derrière eux il pourrait faire croire qu’il venait de la chambre…

----

Alice souriait nerveusement, elle n’était visiblement pas à l’aise avec la situation. Elle avait très envie de s’évader bien évidemment et elle était infiniment reconnaissante d’en avoir l’opportunité mais si jamais ils se faisaient prendre elle savait ce qui adviendrait d’elle… Elle en était là dans ses pensées lorsqu’elle se retrouva le nez sur le torse parfumé de l’humain… Elle faillit avoir le réflexe de le repousser avant de se rappeler de ce qu’ils étaient censé faire, et de noter que l’étreinte n’avait vraiment rien de déplacée…. Si tant est que quelque chose ne soit pas déplacé dans le contexte d’un bordel vendant des esclaves…. Elle fit mine de se blottir contre lui, posant une main légère sur son torse, l’autre bras replié contre sa poitrine dans une attitude de soumission.

Elle hocha légèrement la tête deux fois, lui signalant qu’elle acceptait ses excuses anticipées et se concentra sur son environnement, elle entendit bientôt les pas de Rosie. Elle observa la scène en silence, laissant Siha gérer la situation, après tout il était supposé être son futur maître. Elle détourna les yeux et vit un léger éclat d’or dans l’escalier alors qu’elle en profitait pour surveiller le retour de « Romero ». Elle regarda Rosie se traîner à quatre pattes et s’accroupit devant elle pour lui boucher la vue.

- « Rosie, s’il te plait, arrête cette comédie… tu te ridiculises devant maître Albion et tu déshonores le Mécène avec une telle attitude... »

----

Ce fut tout ce dont Zevran avait besoin, il se glissa derrière Siha, ouvrit puis referma la porte qui menait à la chambre pour prétendre qu’il venait de monter avant de glisser d’une voix doucereuse et pleine d'un sarcasme clairement dirigé sur Rosie.


- « Maître, quel succès ce soir, tout le bordel est littéralement à vos pieds…. »
Il se glissa entre Alice et Siha, se collant outrageusement à son seigneur, il avait pris le temps de désordonner ses cheveux et avait caché ses outils dans les poches intérieures de son boléro pendant les quelques secondes qu’avaient mis Alice à le repérer, et son air satisfait laissait entendre qu’il venait de passer un instant de luxure intense. Sa voix se fit plus caressante alors qu'il ignorait Rosie à présent. « Mais si vous voulez vous reposer avant d’emporter nos nouvelles amies à la maison, peut-être serait-il sage de rentrer à l’auberge…. qu’en pensez vous ? Vous pourriez …. Apprécier vos nouvelles acquisitions en privé… »

Sa main dessinait des cercles qu’il espérait apaisant sur le torse de Siha, son regard intense contrastant avec la chasteté du geste de sa main. Il embrassa son épaule et le regarda par en dessous, un sourire mutin étalé sur son visage.

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Mar 8 Jan 2019 - 3:52

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Le soulagement éprouvé par Siha en constatant qu'Alice ne le repoussait pas d'une moue dégoûtée fut un réconfort de bien courte durée, telle fut la panique qui l'envahit à l'insistante approche de Rosie. Fort heureusement ses dons d'acteur lui permirent de l'évacuer sous couvert d'une irritation grandissante, même si pour ce faire il lui fallut faire une croix sur la compassion envers son prochain. Dardant la jeune femme d'un regard hautain et pas franchement commode, il se tint debout dans le couloir de façon à attirer l'attention loin du fatidique escalier. Faisant mine d'observer l'état de ses ongles pourtant impeccables, il se terra dans son personnage avec la force d'un tenace désespoir.

Sa chemise aux boutons entrouverts par les dernières péripéties laissait passer un filet d'air froid, qui échoua néanmoins à faire retomber son adrénaline. Observant la scène avec scepticisme il croise les bras sur son torse, priant Mythal d'ouvrir un portail vers l'Immatériel qu'il puisse s'y terrer pour les trente prochaines années. Ignorant d'abord l'échange entre les deux filles qui luttaient entre regards suppliants et rappel à l'ordre, Alcyon s'avança finalement après une paire de minutes, manifestement agacé par l'attitude de Rosie.

« Même si j'avais considéré t'emmener, ce qui n'est pas le cas, cette disgrâce m'aurait fait changer d'avis. Je n'ai que faire de ceux qui ne connaissent pas leur place. Viens. »

Dit-il à l'encontre d'Alice alors que 'Remero' faisait à nouveau son entrée, avec la même jovialité habituelle. Du baume sur l'intense tension qui montait dans le couloir, et la rancune qui montait dans l'expression de l'éconduite. Mais l'artiste ne sembla pas le remarquer, ou du moins il ne montra pas s'en soucier un instant. Avec élégance il recula de plusieurs pas et enroula un bras possessif autour de la taille du blond, dans un geste qui devenait dangereusement instinctif. Prenant garde à ne pas le serrer de trop près afin de ne pas gêner ses mouvements, il répondit acidement à sa remarque, bien que l'animosité ne lui soit pas destinée.

« Hé bien je m'en serais volontiers passé. »
Ses sourcils froncés ne laissaient pas de doute quand à la sincérité de son déplaisir, mais aussi sa claire envie de prendre la tangente. Sa voix avait toujours le même accent ronronnant, mais le ton était implacable. « Alice, laisse-la. Va chercher Myssa, et prenez vos affaires si vous en avez. Oh et si vous me faites attendre j'annule les transactions. »

Sa main glissa vers la hanche puis la fesse de l'antivan, dont il se décolla à regret après une paire de secondes de molle attention. Acquiesçant légèrement pour approuver la suggestion de repli stratégique, il marcha en direction de la musique et des conversations qui étaient parfois entrecoupées de gémissements et autres cris étouffés. La fête battait son plein pour ceux venus plonger dans le vin et la luxure, et pourtant son pas de conquérant laissait présager qu'il avait trouvé ce pourquoi il était venu.

Reconnaissant l'intermédiaire que lui avait désigné De Guivre en la femme aux rondeurs débordantes qui se tenait derrière le comptoir, Alcyon saisit l'occasion de finaliser les formalités sans devoir passer dans un bureau poussiéreux ou autre endroit qui le forcerait à faire front seul. Abordant la 'dame' de son salut le plus galant et son sourire le plus charmeur, il fut surpris de voir la facilité avec laquelle le nom du noble orlésien ainsi que les documents scellèrent l'affaire. Quelques signatures plus tard, le tourd était joué.

« Maintenant si vous voulez bien m'excuser, ma chère... j'ai l'intention de profiter de mes récentes acquisitions dans le confort de ma chambre. La nuit n'est encore qu'une enfant. » Son sourire espiègle sembla amuser la maquerelle qui rit tout bas, non sans auparavant le couvrir d'un regard ouvertement affamé.

« L'essentiel est fait, messere Yannis. N'hésitez pas à revenir chez nous, la prochaine fois je  saurai personnellement me charger de votre accueil. »

L'intéressé passa outre le sous-entendu outrancier et sourit en s'inclinant bien bas, dissimulant un frisson horrifié sous le coup du changement de température. Lorsqu'il se redressa pour traverser la salle de son pas de danseur, il sentit néanmoins le besoin pressant de reboutonner correctement son habit. Car s'il était peu probable que les convives se scandalisent d'une semi-nudité en de telles circonstances, il n'était pas dit que son mental survive à davantage d'exposition.
Ses doigts fins s'agitèrent rapidement mais au moins ne tremblèrent-ils pas... et il s'en satisfit. Serpentant entre les convives il saisit nonchalamment une coupe proposée par une serveuse et la vida d'une traite, non savoir avoir d'abord levé un toast d'adieu à son imposante hôtesse. Il lui faudrait au moins un peu de force avant de se présenter à nouveau devant Myssa...

« Attendons-les dehors. Je crois qu'un peu d'air frais me fera le plus grand bien. L'encens me donne mal à la tête. »

Et la boisson n'aidait pas non plus, surtout que vider son verre cul-sec n'avait pas été son idée la plus brillante. Ignorant le feu qui se levait dans sa poitrine encore poisseuse d'huile, Alcyon expira de plaisir dès qu'ils se retrouvèrent dehors. Levant les yeux vers le ciel gorgé d'étoiles, il ne sut s'il se sentait piétiné jusque dans son amour propre, ou simplement trop saoul pour s'en soucier... Fourrant les mains dans ses poches, il décida de ne pas toucher Zevran de peur de faire quelque chose qu'il regretterait plus tard. Baissant d'un ton jusqu'à murmurer à son encontre, il ne put cependant s'empêcher de le dévorer du regard, le souvenir de leur baiser ardent encore trop vif dans sa mémoire.

« Tu as... trouvé satisfaction ? »


Mar 8 Jan 2019 - 21:44

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Le bras possessif qui prit ses hanches en otage l’encouragea à se coller à l’archiviste et il glissa son visage dans son cou avec affection dans un geste qui pouvait paraître travaillé de l’extérieur mais qui reflétait sa volonté d’atteindre Siha et de le rassurer. La morsure de ses mots, la mauvaise humeur qu’il s’efforçait de jouer avait fait comprendre à l’Antivan qu’il était grand temps de rejoindre la sortie, il pouvait même sentir la tension qui habitait Siha dans leur étreinte et il savait reconnaître un homme qui avait besoin d’être libéré de son tourment.

Il dû retenir un petit rire lorsque Siha se prit à s’aventurer sous sa ceinture, il prit le geste comme excuse pour venir se coller plus près encore et déposer un baser dans la courbe de son cou. Ces dalatiens étaient décidément bien cruels… tous ces gestes sulfureux et ces baisers passionnés à des moment où il ne pouvait pas simplement s’abandonner à ses pulsions….

Une fois Alice hors de leur vue, car la jeune fille ne s’était pas fait répété l’ordre de partir une deuxième fois, ils retournèrent vers la salle principale. Zevran regarda autour de lui et ne vit ni Alice ni Myssa, il fallait qu’ils sortent au plus vite, les deux jeunes femmes qu’il avait croisé dans la salle des archives ne tarderaient pas à parler de la porte ouverte à quelqu’un et tant qu’il avait les documents sur lui, il ne pourrait pas jouer l’innocence. C’était déjà suffisamment compliqué de garder la liasse de papier contre sa jambe sans faire de bruit et d’empêcher ses outils dans son boléro de s’entrechoquer à chaque pas.

Il resta en retrait le temps des signatures, jouant distraitement avec ses cheveux et jetant des regards languissant à son « maître » par instant et d’autres, plus espiègle aux filles qui attendaient au centre de la salle. Elles n’avaient pas l’air de savoir quoi penser de sa présence, mais bientôt Alcyon s’inclina devant la tenancière et il lui emboîta le pas jusqu’au dehors en tiquant intérieurement de sa descente. L’assassin était très loin de juger quiconque souhaitait se saouler jusqu’à l’oubli en temps normal, mais Siha avait déjà bu ce soir et il n’était pas certain qu’en remettre une couche juste avant de sortir dans le froid fût une bonne idée. Il n’en laissa cependant rien paraître, il ne connaissait de toute façon pas la résistance de Siha à ce type de boisson et il se faisait probablement du soucis pour rien.

L’air de la nuit fit violemment frissonner l’ancien corbeau et il laissa malgré lui échappé un juron dans sa langue natale avant de se redonner contenance et de se positionner un peu en retrait de Siha, comme tout bon esclave qui se respectait, et d’attendre en silence… Jusqu’à ce qu’il croise le regard brûlant de son compagnon. Le baiser était encore présent dans son esprit, il avait l’impression de sentir encore la courbe des bras de l’archiviste contre ses flancs, son dos… La chaleur qui émanait de lui alors qu’il le pressait contre la porte pour le dévorer desespérément, et pendant un instant il pensa qu’ils étaient repartis pour un tour… Mais fidèle au contrôle qu’il avait exercé sur lui même jusque là, le nomade se contenta de lui murmurer quelques mots.

- « Oui… Mais je n’étais pas le seul en bas, on ne m’a pas vu mais j’ai été surpris en pleine recherche et le mot va circuler que quelqu’un est entré en bas… Il faut qu’on s’en aille le plus vite possible. » Il tourna la tête vers l’endroit où étaient attachés les chevaux. « Je vais aller préparer les chevaux… On ne sait jamais. »

S’écartant de son complice il se dirigea aussi rapidement qu’il le pu sans avoir l’air de fuir vers les abreuvoirs devant lesquels étaient attachés les chevaux de tous les clients et probablement quelques uns de l’établissement. Il s’empressa de charger leurs montures avec des gestes vifs et précis et cacha leur butin dans leurs bagages. Ce fût le moment où les lumières apparurent aux fenêtres de l’établissement.

-----Alice----

- « Myssa dépêche toi ! Ils vont partir sans nous ! »

- « Qu’ils partent ! Tu n’as aucune idée…. »

- « Myssa, arrête, si ce n’est pas lui ce sera un autre de toute façon, et fais moi confiance, tu me remercieras plus tard…. Couvre toi et viens ! »

- « Ce type est un tordu ! Tu nous emmènes toutes les deux chez... »

- « Ça suffit ! Tais toi ! » Gronda Alice en lui jetant son maigre paquetage : un sac comprenant un nécessaire de toilette et leurs chaînettes symbolisant leur statut, qui était plus un cadeau offert à leur maître qu’autre chose.

Elles n’avaient pas grand-chose en dehors des vêtements dans lesquels ont les avait capturées et avec lesquels elles étaient priées de repartir pour ne pas attirer l’attention sur elles. Alice portait une robe de très modeste facture, de celles qu’on trouve dans les bascloitre, quant à Myssa elle arborait un pantalon et une tunique de servante. Elles jetèrent leurs tenues d’esclaves dans une corbeille et sortirent dans le couloir.

Voyant que Myssa s’était remise à pleurer, elle leva les yeux au ciel et la prit par a main. Devant la porte, la tenancière vérifia qu’elles ne volaient rien en partant et elles passèrent le pas de la porte pour rejoindre Alcyon. La rousse gardait la tête baissée pour cacher ses larmes et la brune vint se planter juste un pas derrière Siha. Elle ouvrait la bouche pour parler lorsqu’un homme cria quelque chose à l’intérieur du bâtiment. Quelque chose à propos d’une intrusion, et les fenêtres s’embrasèrent tout d’un coup.

------ Zevran ------

Le cri retentit dans la nuit et il sût quoi faire. Il se saisit de la dague dissimulée sous le tapis de son cheval et d’un geste vif, trancha les liens de cuirs qui retenaient les chevaux autour de lui hormis les leurs et une petite jument rouanne qui était près d’eux. Avec des mouvement amples il répandit la panique parmi les animaux, qui s’enfuirent dans toutes les directions alors qu’il faisait de grands gestes vers les trois elfes qui le rejoignaient au pas de course.

- « Vous savez monter à cheval ? »

- « Oui ! » répondit Alice

Elle posa le pied sur les mains de Zevran qui la souleva pour la faire monter en selle. Myssa, médusée, n’avait pas l’air de comprendre ce qui se passait autour d’elle. Alice la pressa de monter et l’instant d’après elles étaient toutes les deux sur le dos de leur monture. Ne perdant pas de temps non plus, Zevran prit appui sur l’abreuvoir et se hissa sur la sienne avant de chercher le regard de Siha… Ils ne pouvaient pas voyager tous ensemble et s’il était honnête avec lui-même il ne savait pas où envoyer les filles pour qu’elles soient en sûreté et le temps leur manquait. Il était tenté de les laisser s’occuper de leur sort… Mais il doutait fortement que Siha soit du même avis que lui.

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