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Au mot égorger, Junhel écarquille les yeux et dévisage sa visiteuse. Il s'était doute que la dénommée Elonne n'était pas une enfant de chœur si elle était capable d'entrer dans la tour sans se faire voir, mais de là à mettre en péril la vie d'une Templière ? Quand il est réprimandé par cette dernière, il se fait naturellement petit, comme un réflexe acquis tout au long de sa vie dans les Cercles. Briala quant à elle retient un rire aux mots assassins acrobates. C'est donc comme ça que l'humaine la qualifie ? C'est plutôt élogieux. Elle hésite cependant à parler devant la Templière de la raison pour laquelle elle a contacté Junhel. Déjà qu'il lui est difficile de cacher ses véritables intentions aux mages, qui en sait largement plus qu'elle sur les eluvians, devoir en discuter devant une shem, qui n'y comprendra pas grand chose et posera sûrement des questions... Le mieux pour l'elfe est de partir avant de mettre sa mission plus en péril. Elle glisse les deux livres dans sa besace de cuir, qu'elle remet en place immédiatement.
« Je ne vais pas vous voler davantage d'heures de sommeil. Je devrais trouver ce qu'il me faut dans ces livres. Encore une fois merci Junhel. Et bonne soirée. »
Briala se retourne et commence à se diriger vers l'entrée de la bibliothèque, présumant que la Templière la suivra.
« Elonne ! »
L'elfe ne réagit pas immédiatement. Elle finit par comprendre que c'est elle que le mage appelle. Deux secondes trop tard pour que cela semble naturel. Elle l'interroge du regard, agissant comme si tout était normal, en espérant que la Templière n'ait pas remarqué son temps de latence à ce nom.
« N'hésitez pas à me recontacter, si vous avez des questions. Je reste à votre disposition. »
Briala lui adresse un sourire, quoi qu'un peu crispé.
« Merci. Vous venez, Templière ? »
Elle dévisage l'humaine, et le souvenir de leur baiser vient rosir ses joues. Elle se retourne de nouveau, et marche jusqu'au bureau où sont posées ses dagues. Elle ne les prend cependant pas, demandant silencieusement l'aval de l'humaine pour se réarmer.
« Je ne vais pas vous voler davantage d'heures de sommeil. Je devrais trouver ce qu'il me faut dans ces livres. Encore une fois merci Junhel. Et bonne soirée. »
Briala se retourne et commence à se diriger vers l'entrée de la bibliothèque, présumant que la Templière la suivra.
« Elonne ! »
L'elfe ne réagit pas immédiatement. Elle finit par comprendre que c'est elle que le mage appelle. Deux secondes trop tard pour que cela semble naturel. Elle l'interroge du regard, agissant comme si tout était normal, en espérant que la Templière n'ait pas remarqué son temps de latence à ce nom.
« N'hésitez pas à me recontacter, si vous avez des questions. Je reste à votre disposition. »
Briala lui adresse un sourire, quoi qu'un peu crispé.
« Merci. Vous venez, Templière ? »
Elle dévisage l'humaine, et le souvenir de leur baiser vient rosir ses joues. Elle se retourne de nouveau, et marche jusqu'au bureau où sont posées ses dagues. Elle ne les prend cependant pas, demandant silencieusement l'aval de l'humaine pour se réarmer.
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« Tu peux reprendre ton matériel. Je vais te guider vers une sortie appropriée. »
Cette drôle de situation remplie de non-dits avec des participants crispés avait un effet paradoxalement apaisant sur Rita, signalant un retour à certaines banalités sociales bien éloignées des réflexions critiques de vie et mort ou des tensions physiques étourdissantes. Elle esquissa brièvement un sourire lorsque le teint d'« Elonne » changea en croisant son regard.
« Aide-moi. » Les deux femmes remirent la table bloquant la porte à sa place, puis Rita sortit pour se diriger vers une chambre à deux pas de la bibliothèque.
« La fenêtre de ma chambre donne sur l'arrière de la tour, et le mur a de bonnes prises, » murmura-t-elle, ne prenant pas la peine de lui expliquer comment elle savait ça. Elle ouvrit la porte sans tarder et entra.
La chambre de Rita était longue mais étroite. Immédiatement à droite se trouvait son lit, un peu plus loin sur la gauche était le bureau, avec de quoi écrire et une bougie. Sur la chaise, des draps frais qu'elle n'avait pas encore pris le temps d'installer.
Au fond de la pièce, une armoire partiellement ouverte révélait l'équipement de la templière : une armure qu'elle ne mettait plus beaucoup, la plupart de ses missions demandant un minimum de discrétion, favorisant donc les vêtements en tissu et cuir mal pliés dont elle se servait tous les jours, des bottes, une ceinture. Et à droite de l'armoire, une grande fenêtre, à travers laquelle perçait la lumière bleue d'une lune à moitié pleine.
Lentement, Rita s'en approcha. La tête remplie de pensées sur cette nuit, elle posa le bout des doigts de la main droite sur la vitre, se laissant flotter pendant un moment, hors du temps.
Puis, elle regarda en arrière…
Cette drôle de situation remplie de non-dits avec des participants crispés avait un effet paradoxalement apaisant sur Rita, signalant un retour à certaines banalités sociales bien éloignées des réflexions critiques de vie et mort ou des tensions physiques étourdissantes. Elle esquissa brièvement un sourire lorsque le teint d'« Elonne » changea en croisant son regard.
« Aide-moi. » Les deux femmes remirent la table bloquant la porte à sa place, puis Rita sortit pour se diriger vers une chambre à deux pas de la bibliothèque.
« La fenêtre de ma chambre donne sur l'arrière de la tour, et le mur a de bonnes prises, » murmura-t-elle, ne prenant pas la peine de lui expliquer comment elle savait ça. Elle ouvrit la porte sans tarder et entra.
La chambre de Rita était longue mais étroite. Immédiatement à droite se trouvait son lit, un peu plus loin sur la gauche était le bureau, avec de quoi écrire et une bougie. Sur la chaise, des draps frais qu'elle n'avait pas encore pris le temps d'installer.
Au fond de la pièce, une armoire partiellement ouverte révélait l'équipement de la templière : une armure qu'elle ne mettait plus beaucoup, la plupart de ses missions demandant un minimum de discrétion, favorisant donc les vêtements en tissu et cuir mal pliés dont elle se servait tous les jours, des bottes, une ceinture. Et à droite de l'armoire, une grande fenêtre, à travers laquelle perçait la lumière bleue d'une lune à moitié pleine.
Lentement, Rita s'en approcha. La tête remplie de pensées sur cette nuit, elle posa le bout des doigts de la main droite sur la vitre, se laissant flotter pendant un moment, hors du temps.
Puis, elle regarda en arrière…
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L'elfe range ses dagues dans leurs fourreaux et aide la Templière à remettre la table bloquant l'entrée de la bibliothèque à sa place. La situation semble se dérouler en miroir de leur arrivée, mais les émotions en Briala sont très différentes. Elle se sent presque apaisée. Comme si tout le stress de son infiltration était à présent retombé, et que les choses pouvaient reprendre leur cours. Pourtant, elle n'est pas encore sorti de cette fichue tour.
Elle lance un regard intrigué et amusé quand l'humaine évoque les prises sous sa fenêtre. Alors comme ça, la jolie Templière a déjà fait le mur ? Pour rencontrer un amant, peut-être ? Sûrement un mage, vu son enclin à être tolérante envers eux. A moins qu'elle sorte simplement prendre l'air, loin des responsabilités ? Non, Briala n'y croit pas. Elle est bien trop ravissante pour ne pas avoir d'amant. Ou d'amante, qui sait. Elle entre dans la chambre et ferme la porte derrière elles.
La Templière semble absorbée par la nuit, alors l'elfe en profite pour jeter un œil partout dans la pièce. Une armure, bien trop reluisante pour avoir servi récemment. Pas de lettre ouverte sur son bureau. Dommage, elle aurait ainsi pu apprendre son nom. Les draps sont froissés, donc l'humaine a peut-être essayé dormir. Qu'est-ce qui l'a réveillée ? Allait-elle rejoindre quelqu'un ? Le regard de Briala se perd sur la silhouette qui se découpe à travers les rayons de lune. La Templière se retourne, et l'elfe perd une partie de la volonté qui l'animait.
« Je devrais y aller... »
Elle ne bouge cependant pas. Elle reste figée, au milieu de la pièce, le regard plongé dans les yeux de l'humaine.
« Puis-je connaître ton nom ? »
Pourquoi a-t-elle posé cette question ? Elle n'a pas besoin de ce nom. Elle doit simplement partir. Oublier. Se reconcentrer sur sa mission. Partir...
Elle lance un regard intrigué et amusé quand l'humaine évoque les prises sous sa fenêtre. Alors comme ça, la jolie Templière a déjà fait le mur ? Pour rencontrer un amant, peut-être ? Sûrement un mage, vu son enclin à être tolérante envers eux. A moins qu'elle sorte simplement prendre l'air, loin des responsabilités ? Non, Briala n'y croit pas. Elle est bien trop ravissante pour ne pas avoir d'amant. Ou d'amante, qui sait. Elle entre dans la chambre et ferme la porte derrière elles.
La Templière semble absorbée par la nuit, alors l'elfe en profite pour jeter un œil partout dans la pièce. Une armure, bien trop reluisante pour avoir servi récemment. Pas de lettre ouverte sur son bureau. Dommage, elle aurait ainsi pu apprendre son nom. Les draps sont froissés, donc l'humaine a peut-être essayé dormir. Qu'est-ce qui l'a réveillée ? Allait-elle rejoindre quelqu'un ? Le regard de Briala se perd sur la silhouette qui se découpe à travers les rayons de lune. La Templière se retourne, et l'elfe perd une partie de la volonté qui l'animait.
« Je devrais y aller... »
Elle ne bouge cependant pas. Elle reste figée, au milieu de la pièce, le regard plongé dans les yeux de l'humaine.
« Puis-je connaître ton nom ? »
Pourquoi a-t-elle posé cette question ? Elle n'a pas besoin de ce nom. Elle doit simplement partir. Oublier. Se reconcentrer sur sa mission. Partir...
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« Rita. Rit- » Elle s'interrompit, réalisant qu'elle s'apprêtait à donner son nom, prénom et fonction, comme elle avait pris l'habitude de le faire. Mais la situation était différente, pour une fois. La mission était terminée, et bientôt, la visiteuse allait repartir, clôturant ainsi ce chapitre court mais intense. Ses épaules se relâchèrent un peu.
« Rita. »
Elle regarda l'elfe, pour ce qui lui semblait être la première fois depuis le début de la nuit. Sans pression, sans objectif, Rita pouvait observer la personne qui se trouvait en face d'elle sans conditions, illuminée par la lune scintillante. Elle sentait à nouveau son corps réagir, cette même alchimie qui avait bouillonné en elle lorsque l'elfe l'avait capturée, dans un état maintenant plus pur, sans confusion. Ou presque.
Son regard perçant submergea Rita à nouveau. Se réveillaient en elle des sensations auxquelles elle n'avait pas accédé depuis longtemps, et jamais de cette manière-là. Cette fois-ci, elle laissa son corps parler sans jugement, animée par le désir de se donner tout entière à cette mystérieuse personne à l'aura irrésistible, et s'approcha pour ne se retrouver qu'à quelques centimètres d'elle.
« Rita. »
Elle regarda l'elfe, pour ce qui lui semblait être la première fois depuis le début de la nuit. Sans pression, sans objectif, Rita pouvait observer la personne qui se trouvait en face d'elle sans conditions, illuminée par la lune scintillante. Elle sentait à nouveau son corps réagir, cette même alchimie qui avait bouillonné en elle lorsque l'elfe l'avait capturée, dans un état maintenant plus pur, sans confusion. Ou presque.
Son regard perçant submergea Rita à nouveau. Se réveillaient en elle des sensations auxquelles elle n'avait pas accédé depuis longtemps, et jamais de cette manière-là. Cette fois-ci, elle laissa son corps parler sans jugement, animée par le désir de se donner tout entière à cette mystérieuse personne à l'aura irrésistible, et s'approcha pour ne se retrouver qu'à quelques centimètres d'elle.
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Briala sourit, amusée par les hésitations de la Templière. Elle est visiblement honnête sur son nom, contrairement à l'elfe qui a bien trop peur d'être reconnue. Quiconque s'est intéressé de près à la politique orlésienne ou au sort des elfes a sûrement entendu son nom. Il y a probablement d'autres Briala dans le monde, mais elle préfère ne pas mettre en danger sa couverture, la plupart du temps. Elle ne donne son nom que dans les moments où les enjeux pour son peuple sont importants. Le reste du temps, le prénom de sa mère est bien plus aisé à porter, pour passer inaperçue.
L'humaine s'approche d'elle, et dans ses yeux elle lit le même trouble que dans son cœur, dans son corps. Les deux femmes se désirent... Mais est-ce seulement du désir ? Briala retrouve dans ses émotions quelque chose de familier, quelque chose qu'elle n'a ressenti qu'avec Celene. Est-il possible d'aimer une seconde fois dans sa vie ? Est-il possible d'aimer au premier regard ? Elle chasse ces questions de ses pensées. Elle ne peut pas se poser ce genre de questions. Elle mène une rébellion dans l'ombre, elle se bat pour les elfes, pour son peuple. Elle n'a pas de place dans sa vie pour des sentiments. Et encore moins si cela inclue une shem. Mais en cet instant, son cœur est troublé, son cœur tambourine dans sa poitrine et elle imagine une vie où elle pourrait partager celle de la femme face à elle.
Et si elle oubliait tout, l'espace d'une nuit ?
Et si elle s'abandonnait à ce doux rêve, le temps d'une étreinte ?
Demain, elle repartira sans se poser de questions, et elle ne se retournera pas. Elle ne la recontactera jamais, la laissera oublier son existence.
Briala attire Rita dans ses bras, et l'embrasse. Sans se poser plus de questions, sans dire le moindre mot. Elle l'embrasse, et enfin elle s'abandonne dans ses bras, sous ses mains, sous ses lèvres. Elle lui offre l'intégralité de son être, et l'emmène avec elle sous des cieux plus tendres, jusqu'à ce que l'humaine finalement s'endorme dans ses bras, enivrée par le plaisir partagé de leurs étreintes.
Elle la regarde dormir, pendant ce qui semble être une douce éternité. Elle observe ses traits apaisés, sa poitrine qui se soulève au rythme de ses respirations, ses lèvres entrouvertes.
Elle dépose sur ces dernières un dernier baiser alors que l'aube commence à éclairer le ciel.
Habillée et armée, elle est prête à repartir. Elle grave dans sa mémoire l'image de Rita, nue dans les draps qu'elles ont froissés, et passe par la fenêtre pour descendre le mur de la tour et repartir en direction d'Orlaïs.
A son réveil, Rita trouvera dans sa main un morceau de papier, sur lequel l'elfe a griffonné deux mots pleins de regrets et d'espoirs.
L'humaine s'approche d'elle, et dans ses yeux elle lit le même trouble que dans son cœur, dans son corps. Les deux femmes se désirent... Mais est-ce seulement du désir ? Briala retrouve dans ses émotions quelque chose de familier, quelque chose qu'elle n'a ressenti qu'avec Celene. Est-il possible d'aimer une seconde fois dans sa vie ? Est-il possible d'aimer au premier regard ? Elle chasse ces questions de ses pensées. Elle ne peut pas se poser ce genre de questions. Elle mène une rébellion dans l'ombre, elle se bat pour les elfes, pour son peuple. Elle n'a pas de place dans sa vie pour des sentiments. Et encore moins si cela inclue une shem. Mais en cet instant, son cœur est troublé, son cœur tambourine dans sa poitrine et elle imagine une vie où elle pourrait partager celle de la femme face à elle.
Et si elle oubliait tout, l'espace d'une nuit ?
Et si elle s'abandonnait à ce doux rêve, le temps d'une étreinte ?
Demain, elle repartira sans se poser de questions, et elle ne se retournera pas. Elle ne la recontactera jamais, la laissera oublier son existence.
Briala attire Rita dans ses bras, et l'embrasse. Sans se poser plus de questions, sans dire le moindre mot. Elle l'embrasse, et enfin elle s'abandonne dans ses bras, sous ses mains, sous ses lèvres. Elle lui offre l'intégralité de son être, et l'emmène avec elle sous des cieux plus tendres, jusqu'à ce que l'humaine finalement s'endorme dans ses bras, enivrée par le plaisir partagé de leurs étreintes.
Elle la regarde dormir, pendant ce qui semble être une douce éternité. Elle observe ses traits apaisés, sa poitrine qui se soulève au rythme de ses respirations, ses lèvres entrouvertes.
Elle dépose sur ces dernières un dernier baiser alors que l'aube commence à éclairer le ciel.
Habillée et armée, elle est prête à repartir. Elle grave dans sa mémoire l'image de Rita, nue dans les draps qu'elles ont froissés, et passe par la fenêtre pour descendre le mur de la tour et repartir en direction d'Orlaïs.
A son réveil, Rita trouvera dans sa main un morceau de papier, sur lequel l'elfe a griffonné deux mots pleins de regrets et d'espoirs.
Adieu,
Briala.
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