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Mar 26 Fév 2019 - 14:30

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

Messages : 322

The show must go on

"If I had to do it all over again ? Why not, I would do it a little bit differently." --F. Mercury


Plus la conversation avançait, et moins cette histoire semblait avoir de sens. Les traits sur le visage de Wulf changèrent rapidement, mais j’étais hélas bien trop pris dans mon élan émotionnel désormais complètement instable pour réellement y porter attention. C’était étrange, mais en y repensant, j’avais la cruelle impression que nous étions dans deux mondes différents, dans deux histoires complètement différentes.

Quelque chose n’allait pas.

Le Héros de Férelden était confus, et cela n’allait pas en s’améliorant. Et une fois mon ton enfin davantage mesuré, une espèce de lumière traversa son esprit, comme une soudaine révélation .. celle que l’on espérait ?

Tu m’as… attendu ?


Un silence parcourut la salle, tandis que je rassemblais ce qui me restait d’outil à réflexion. .. Attendre. Nous avions donc tous deux bêtement attendu l’autre ? Sans ne jamais rien faire pour changer la donne ? Un élément semblait manquer à l’appel, mais j’avais tout sauf envie de réfléchir : la fatigue commençait à me gagner, ainsi qu’une espèce de migraine, et probablement de la lassitude aussi.

Mon regard, qui avant le fixait, dérivait désormais vers le côté, vers le fond de la pièce. Cette attente m’avait paru évidente, mais elle ne devait sans doute pas l’avoir été pour lui, et vice versa. Vishante kaffas.

Evidemment .. J’avais même arrêté d’aller au Cercle pendant un bon mois entier en tout cas, si ce n’était plus, en attendant que le navire revienne .. Parce que je savais que le navire reviendrait de toute façon. Je passais chaque matin, et des fois le soir. Je m’en souviens très bien ..


Moi qui détestais la mer, les navires, le port, tout ça, c’était grâce – ou à cause – de Wulf si tout cet univers avait une autre saveur. Enfin. A ce moment-là, maintenant c’était officiellement foutu. Bien des années après, me retrouver dans le port de Minrathie éveillait en moi une espèce de colère, de dégoût. Sans vraiment le savoir, le Féreldien avait marqué cet endroit, et il était tellement difficile de ne pas penser à lui dans un tel lieu ..

Mais à quoi bon. A quoi bon se donner tout ce mal, à quoi bon espérer quoi que ce soit après quatorze ans de séparation. Je n’avais pas à lui imposer mon retour dans sa vie, je n’avais pas à le déranger plus que ça, en fait. J’aurais pu rester à Fort-Céleste, lui expédier une missive, et point final. Ça aurait pu être autant lâche que basique, tout ça pour m’éviter une douleur autant vive en ce moment même. Et pourtant, j’étais là.

Wulf était resté silencieux, cependant pas inactif : à le voir presque littéralement blêmir devant moi, je compris qu’il essayait lui aussi de trouver le chaînon manquant. Personnellement, je n’en avais pas la foi. Cette histoire m’avait déjà coûté suffisamment de nerfs et de larmes en si peu de temps pour que j’aie envie de me casser la tête à trouver une réponse que probablement nous n’aurions pas. Mais il semblait clair que le rouquin n’était pas de cet avis.

Il se plaça entre moi et ma seule issue, et je lus dans son regard brouillé qu’il n’allait pas me laisser partir à nouveau aussi facilement. D’une part, je le comprenais ; je n’avais pas vraiment envie de partir non plus, après m’être donné autant de mal. J’étais las de cette histoire, qui marqua mon existence au fer rouge, finalement. Je crois que j’espérais qu’il me donnât la force d’y croire, de voir la conclusion de tout ça. 



Qu’est ce qu’elle t’as dit ? Leïla ?

Ce qu’elle .. m’a dit ?


De le voir en larmes également me fit bien plus mal que je ne pourrais l’imaginer. J’avais l’impression d’avoir à nouveau seize ans, que nous venions de nous embrouiller pour quelque chose d’assez sérieux, que chacun en souffrait ; que finalement, on réalisait que cette histoire n’avait pas de sens, sans pour autant admettre clairement sa propre souffrance ; que finalement, l’un de nous deux s’approche de l’autre pour murmurer un petit « bon, c’est allé trop loin, excuse-moi. » Et puis, on s’enlaçait avec force, comme si la brise seule pouvait nous emporter à l’opposé l’un de l’autre ; je lui baisais l’arête du nez, comme à mes farouches habitudes ; son rictus s’élargissait d’amusement à ce seul geste ; car je l’ai toujours su, mais dans le fond, il ne pouvait plus se passer de ce petit tic que je n’avais eu qu’avec lui.

Je ne sentais plus mon cœur battre, tant il était meurtri. Autant par l’image que je venais de voir, que par l’état actuel du premier homme que j’ai aimé, et probablement le seul à m’avoir aimé en retour. Quelque part, je sentis qu’il avait possiblement mis le doigt sur ce qui n’allait pas. Car il me fallait être honnête : je n’avais jamais pu la croire, ce jour-là.

Est-ce qu’elle t’as donné la lettre ? Est-ce qu’elle t’as donné ma lettre ?


Là. A cet instant bien précis. Un battement douloureux résonna dans ma poitrine. Le souffle de mes pensées devint saccadé, confus. Et dans ce seul instant, alors que les larmes redoublèrent d’ardeur d’une certaine manière, je compris. Je compris enfin de quelle boucle il s’agissait, accrochée à son oreille gauche.

Je n’étais absolument pas en mesure de parler, et je portai bien rapidement une main fortement tremblante à mon visage pour recouvrir ma bouche, comme pour éviter mes sanglots de sortir. Mon regard n’avait plus la force de regarder, mon ouïe n’avait plus la force d’ouïr. Mais je compris. Je compris enfin.

Des mots voulaient franchir mes lèvres, des pensées voulaient s’exprimer, peut-être trop à la fois certes, mais pourtant, rien n’arrivait à sortir. Seule une plainte silencieuse, celle de cette vieille et lourde plaie que je portais confusément depuis quatorze ans, parvenait à se libérer de cette entrave qu’était devenue ma gorge. J’étais loin de me douter que je n’en pouvais plus à ce point-là. Donc, il ne m’avait pas laissé tomber ? Il m’aimait vraiment, à cette époque ? Tout s’était tellement embrouillé dans ma tête ..

Une véritable libération de l’esprit.

Putain ..


Tout semblait me reconnecter à la réalité de nouveau, à la douleur à la main, à la tête, aux soupirs qui me servaient de souffle. Mes yeux retrouvèrent ceux de Wulf, d’une façon qui me rappelait à quel point il était aisé de se perdre dans ses yeux. Leur couleur était si vive, si intense ..

Je .. suis vraiment ..


J’ignorais pourquoi je ressentais le besoin de m’excuser, si c’était pour avoir été un empoté dans cette histoire, pour avoir songé à la croire un seul instant, ou simplement pour avoir osé faire pleurer de si beaux yeux. J’allais devoir expliquer, mais honnêtement, je ne m’en sentais toujours pas capable : je n’allais pas réussir à aligner un mot après l’autre pour faire une bête phrase, particulièrement avec ma respiration actuelle.

C’était une sensation étrange, que de garder cette distance maladroite avec lui, de ne pas savoir comment réellement me comporter vis-à-vis de lui. Dans le fond, c’était derrière nous cette histoire, n’est-ce pas ? J’essuyai finalement mon œil gauche avant de prendre une longue inspiration, dans l’espoir de réussir à parler.

J’étais tellement sûr que tu tenterais de m’écrire ..


A cette seule pensée, tous les tracas de l’adolescent que j’étais me traversèrent en pleine poitrine, particulièrement sa mort potentielle. Qu’il ne donne pas signe de vie était toujours interprété comme un danger mortel pour moi, car il écrivait tout le temps, même s’il n’en avait pas la force ou s’il était malade. Même sans bras, il aurait tenté de m’écrire, surtout pour me rassurer et me dire qu’il était en vie.

Mais .. je n’ai pas reçu de lettre, Wulf. Vraiment ..


J’ignorais s’il allait me croire ou non, mais je n’avais rien reçu. Et si ça venait de Léïla, disons qu’elle m’avait transmis en effet un message.

La seule évocation de son nom maintenant éveillait bien plus de dégoût qu’à l’époque, et je sentis mon cœur bouillir, ma gorge me faire mal. Je me raclai quelque peu la gorge, le regard sur le côté, le visage ombré d’une colère froide.

En revanche, .. elle m’avait bien transmis quelque chose, mais à l’oral.


J’essayais alors de me rappeler de toute la scène, aussi douloureux cela pouvait s’avérer. Moi, le port, le navire – quel était son nom, déjà ?! –, et elle.

A vrai dire, je n’avais plus tant d’espoir sur ton retour, ou sur quoi que ce soit, mais .. je me pointais encore au port tout de même, parce que quelque part, une part de moi espérait encore, j’imagine. « Peut-être que le navire est arrivé ? On ne sait jamais, ça serait mieux de vérifier. »


Je regardai autour de moi, avant de me tourner vers la cheminée et de regagner mon siège, quitté précipitamment tout à l’heure. Mon œil terne se perdit un instant dans le crépitement des flammes, avant de chercher Wulf, et de le trouver. J’avais cruellement besoin de m’asseoir.

J’étais donc allé au port, une fois de plus. Et je me souviens que le navire était là. Il était bien là ..


A cet instant, j’avais la sensation de le voir, attaché au port, avec l’allée et venue des marins qui l’habitaient. Je fixai distraitement mes mains, rassemblant mes souvenirs.

Au début, je te cherchais du regard, et puis, j’ai dû croiser celui que je n’aurais pas dû ? Mais Léïla me remarqua. Il lui fallut un léger temps avant de venir vers moi, tandis que je m’approchais.


Je serrai des dents et des poings, laissant cette pause aller. Plus j’y pensais, plus ça me rendait malade, furieux.

Elle m’adressa un sourire triste, ce que j’avais vraiment interprété comme ton décès au début. Puis, elle haussa des épaules, détendue, et me demanda bêtement : « Tiens, t’es encore là, toi ? » Comme si d’être là était quelque chose d’étonnant .. « J’en avais vu des coriaces, mais pas à ce point-là. Tu viens pour Wulf ? Il n’est pas là. Il est rentré en Férelden, il ne t’a rien dit ? »


Je me souviens avoir entendu mon cœur qui s’arrêtait, et la confusion qui venait éclairer mon visage. Mais je n’eus pas le temps de penser quoi que ce soit qu’elle ajouta : « Mais bon, c’est bien normal. Tu n’es pas le premier, tu ne seras pas le dernier. »


Une autre pose se plaça malgré moi. J’ignorais à quel point il ignorait tout de cette discussion, mais je n’avais pas non plus envie de détruire complètement l’image qu’il avait d’elle. Quoique. Elle le mériterait.

« Tu sais, j’en avais un peu marre de son attitude, et j’ai essayé de te prévenir, de t’en parler, mais .. ben, vous étiez toujours l’un avec l’autre, c’était impossible pour moi de faire quoi que ce soit. » Et elle a commencé comme ça son petit texte. Je peux encore entendre sa voix, et ça me fait actuellement grave chier.


Ce n’étaient pas exactement mot pour mot, mais l’idée est là : elle a d’abord souligné ma naïveté « due à mon âge et au manque d’expérience », et t’a dépeint comme un faucheur de blé, comme quelqu’un qui avait besoin de s’occuper le temps des escales. Que dans le fond, ..


Je sentis une boule se former dans ma gorge. Je pris le temps de respirer, fermant temporairement des yeux, avant de les rouvrir vers les flammes de la cheminée. Tout, et précisément tout, s’était joué à ce seul instant, et j’avais ..

Que dans le fond, tu ne m’aimais pas, ou peut-être pas vraiment. Que c’était juste une aventure, que ce n’était rien de bien sérieux, que .. que tu t’étais joué de moi, que t’avais abusé de mes sentiments, simplement pour « t’occuper ». .. Que tu n’allais jamais revenir, et même .. si tu revenais, ça ne serait certainement pas pour moi ..


Une vague de pleurs me secoua alors en silence, tandis que j’efforçai mes yeux à focaliser les flammes. Je n’osais pas vraiment le regarder après avoir énoncé tout ça.

Je n’ai jamais vraiment réussi à la croire, mais en même temps .. je pouvais faire quoi ? C’était la seule version qu’on m’avait dite de ce merdier ..


J’ignorais ce que j’attendais, maintenant, de lui comme du reste. Il se faisait tard, très tard, et nous avions enfin le chaînon manquant. Et maintenant ? Qu’allions-nous bien faire de tout ça ? C’était bien beau de remettre au clair, de pleurer les deux, de s’énerver les deux, de balbutier les deux, mais maintenant quoi ?

Le silence resta maître de la pièce, et je n’avais rien à ajouter. Je n’avais plus rien à dire, et j’attendais sérieusement que Wulf tente de digérer l’information. Ma migraine perdurait, en plus. Mon souffle tremblait encore, et mes yeux se fermèrent finalement.

Je me sentais moins lourd, maintenant.

Wulf ..


Je me décidai finalement à poser, du coup, la seule question qui brûlait encore mes poumons.

.. que s’est-il passé ? C’est quoi la vraie version des faits ?


Dim 24 Mar 2019 - 14:00

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Tous deux semblaient extrêmement confus, et la situation bien plus calme que précédemment.  Le regard vert de Wulf était brouillé, mais en deux inspirations profondes il retrouva son calme habituel. Le silence s’installa quelques secondes, et sembla poser un regard triste sur les deux hommes qui se tenaient à présent face à face.


Un silence parcourut la salle, tandis que je rassemblais ce qui me restait d’outil à réflexion. .. Attendre. Nous avions donc tous deux bêtement attendu l’autre ? Sans ne jamais rien faire pour changer la donne ? Un élément semblait manquer à l’appel, mais j’avais tout sauf envie de réfléchir : la fatigue commençait à me gagner, ainsi qu’une espèce de migraine, et probablement de la lassitude aussi.




Evidemment .. J’avais même arrêté d’aller au Cercle pendant un bon mois entier en tout cas, si ce n’était plus, en attendant que le navire revienne .. Parce que je savais que le navire reviendrait de toute façon. Je passais chaque matin, et des fois le soir. Je m’en souviens très bien ..



Je passais mes matinées à attendre qu’un courrier arrive au Fort…
Lorsque le rouquin se plaça entre le mage et la porte, il vit à sa question la surprise du mage.





Ce qu’elle .. m’a dit ?
Il vit le regard de Dorian devenir confus, puis ensuite stupéfait. Il fronça les sourcils avant de comprendre que le regard clair du tévintide s’était posé sur son oreille gauche. La boucle. Il était tellement habitué à la porter jour et nuit depuis des années, qu’il avait oublié… oublié que Dorian pouvait la voir.
Le mage porta une main à sa bouche, et Wulf sentit son estomac se retourner. Il leva une main comme pour enlacer Dorian, lui venir en aide, calmer ses émotions. Mais il ne savait plus s’il avait encore le droit de faire ces gestes, aussi il laissa mollement tomber sa main.





Putain ..
Je .. suis vraiment ..



Ne t’excuse pas.


J’étais tellement sûr que tu tenterais de m’écrire .. Mais .. je n’ai pas reçu de lettre, Wulf. Vraiment .. En revanche, .. elle m’avait bien transmis quelque chose, mais à l’oral.
Il le croyait, bien évidemment. La pétulante Leïla lui semblait à l’époque bien innocente, mais avec du recul, il se rappelait du regard sombre qu’elle avait adopté quand il l’avait repoussé.




 A vrai dire, je n’avais plus tant d’espoir sur ton retour, ou sur quoi que ce soit, mais .. je me pointais encore au port tout de même, parce que quelque part, une part de moi espérait encore, j’imagine. « Peut-être que le navire est arrivé ? On ne sait jamais, ça serait mieux de vérifier. » .
Dorian partit s’asseoir près de la cheminée, et le Garde fut bêtement soulagé de le voir rester à la Maison Bleue. Il avait toujours peur que le mage ne soit qu’un mirage, qu’il s’en aille aussi soudainement qu’il était arrivé.





 J’étais donc allé au port, une fois de plus. Et je me souviens que le navire était là. Il était bien là .. . Au début, je te cherchais du regard, et puis, j’ai dû croiser celui que je n’aurais pas dû ? Mais Léïla me remarqua. Il lui fallut un léger temps avant de venir vers moi, tandis que je m’approchais.
Elle m’adressa un sourire triste, ce que j’avais vraiment interprété comme ton décès au début. Puis, elle haussa des épaules, détendue, et me demanda bêtement : « Tiens, t’es encore là, toi ? » Comme si d’être là était quelque chose d’étonnant .. « J’en avais vu des coriaces, mais pas à ce point-là. Tu viens pour Wulf ? Il n’est pas là. Il est rentré en Férelden, il ne t’a rien dit ? »

Wulf ferma doucement les yeux, blessée par l’image que Dorian avait dû avoir de lui toutes ces années. Il rejoignit le mage d’un pas discret, et s’assied en face de lui, les mains croisées entre ses genoux écartés. Une mèche rousse s’échappa du lien qui l’enserrait, tombant contre son nez.





  Je me souviens avoir entendu mon cœur qui s’arrêtait, et la confusion qui venait éclairer mon visage. Mais je n’eus pas le temps de penser quoi que ce soit qu’elle ajouta : « Mais bon, c’est bien normal. Tu n’es pas le premier, tu ne seras pas le dernier. »
« Tu sais, j’en avais un peu marre de son attitude, et j’ai essayé de te prévenir, de t’en parler, mais .. ben, vous étiez toujours l’un avec l’autre, c’était impossible pour moi de faire quoi que ce soit. » Et elle a commencé comme ça son petit texte. Je peux encore entendre sa voix, et ça me fait actuellement grave chier.
Ce n’étaient pas exactement mot pour mot, mais l’idée est là : elle a d’abord souligné ma naïveté « due à mon âge et au manque d’expérience », et t’a dépeint comme un faucheur de blé, comme quelqu’un qui avait besoin de s’occuper le temps des escales. Que dans le fond, ..

Il avait été aveugle. De ne pas voir la rancœur qui s’accumulait au fond de son amie de l’époque. Qu’il avait été égocentrique de ne pas discerner chez elle la souffrance qui s’était transformée en une colère si vive.





  Que dans le fond, tu ne m’aimais pas, ou peut-être pas vraiment. Que c’était juste une aventure, que ce n’était rien de bien sérieux, que .. que tu t’étais joué de moi, que t’avais abusé de mes sentiments, simplement pour « t’occuper ». .. Que tu n’allais jamais revenir, et même .. si tu revenais, ça ne serait certainement pas pour moi .. Je n’ai jamais vraiment réussi à la croire, mais en même temps .. je pouvais faire quoi ? C’était la seule version qu’on m’avait dite de ce merdier ..
Le rouquin se sentait si vide.




  Wulf ... que s’est-il passé ? C’est quoi la vraie version des faits ?


Ce matin là, je m’étais levé pour aller chercher à manger.. Je n’avais pas eu le temps d’arriver au commerçant du coin… tu sais, le nain au bout de la rue ?
Ils étaient quatre je crois. Au moins. Ils se sont jetés sur moi, me traînant dans une charrette couverte. Ils espéraient une rançon pour avoir, je cite « capturé le cadet Cousland ». J’ai dû attendre deux dans le noir avant de me faire récupérer par l’équipage du Téméraire. Mais ils ne m’ont pas libéré : ils m’ont jeté sur le bateau, pour partir à Férelden. Le kidnapping les avait trop inquiétés, et ils savaient que je ne partirais pas s’ils me détachaient.

Il déglutit, ses yeux verts plongés dans les flammes.




Je… Arrivé sur les bords de la côte orageuse, j’avais confié à Leïla une lettre pour toi. Je te disais… Je t’expliquais pourquoi je n’étais pas là. Je te disais que je reviendrais, que je fuguerais pour te rejoindre si tu me le demandais. Je te disais que je t’aimais. Et je n’ai pas eu de réponse.

Dim 24 Mar 2019 - 14:34

Dorian Pavus
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"If I had to do it all over again ? Why not, I would do it a little bit differently." --F. Mercury


Je ne le vis tout de suite, mais Wulf s’assit en face de moi, près de la cheminée. Quand mon regard se posa enfin sur lui, prêt à entendre sa réponse, cette vision, cette posture, me transportaient presque quinze ans en arrière. Il s’asseyait toujours de la même façon, avait toujours cette même attention sur autrui, ou alors sur moi. Ça laissait une sensation étrange dans la poitrine.

Ce matin là, je m’étais levé pour aller chercher à manger.. Je n’avais pas eu le temps d’arriver au commerçant du coin… tu sais, le nain au bout de la rue ?


Je hochai de la tête en signe d’approbation. Voilà bien longtemps qu’il ne vendait plus dans le coin : à se demander ce qui lui était arrivé, à ce brave nain.

Ils étaient quatre je crois. Au moins. Ils se sont jetés sur moi, me traînant dans une charrette couverte. Ils espéraient une rançon pour avoir, je cite « capturé le cadet Cousland ». J’ai dû attendre deux dans le noir avant de me faire récupérer par l’équipage du Téméraire.


Le Téméraire, voilà .. Depuis le temps que je cherchais le nom du navire. Mon clair regard continuait d’observer l’homme qu’il était alors devenu, avec tout ce qu’il avait traversé par la suite. Il semblait .. plus triste, plus fade qu’avant ..

Mais ils ne m’ont pas libéré : ils m’ont jeté sur le bateau, pour partir à Férelden. Le kidnapping les avait trop inquiétés, et ils savaient que je ne partirais pas s’ils me détachaient.


Il marqua alors une petite pause dans son récit, détournant le regard, ce qui me montrait davantage cette couleur changée chez lui, plus terne. Cela me faisait presque étrange, en y repensant.

Je… Arrivé sur les bords de la côte orageuse, j’avais confié à Leïla une lettre pour toi. Je te disais… Je t’expliquais pourquoi je n’étais pas là. Je te disais que je reviendrais, que je fuguerais pour te rejoindre si tu me le demandais. Je te disais que je t’aimais. Et je n’ai pas eu de réponse.

Si je ..


Une vague de tristesse me parcourut, sans pour autant ramener les larmes. C’était donc ça, la vraie version .. Je me laissais toutes les chances de le croire, oui. Je sentais qu’il disait la vérité. Je soufflai alors du nez pour retrouver mon calme. C’était mystique, à quel point cette distance qu’il y avait entre nous était autant préférable que douloureuse. Je me levai alors, m’approchant du rouquin tout en gardant une distance raisonnable.

Les événements m’ont appris à ne pas regretter le passé au point de vouloir le changer. Ça s’est passé, voilà : faut faire avec.


Finalement, je saisis d’une main mon tabouret et l’avançai pour être plus près de lui. J’avais la sensation de jouer avec le feu, mais d’une certaine façon, je m’en fichais.

Et même, si ça se trouve, pleins de choses auraient été totalement différentes aujourd’hui : l’Enclin serait peut-être encore là et dévastateur, Kaldenis serait peut-être morte, .. Je ne pense pas qu’on devrait perdre notre temps à regretter nos erreurs ou la malchance.


Mon clair regard se posa sur les flammes de la cheminée, avant de s’ancrer pleinement dans les prunelles si captivantes de mon interlocuteur.

La question, c’est de savoir ce qu’on fait de ces retrouvailles, maintenant. Honnêtement, ça ne me dérangerait pas qu'on .. garde contact ?


J'arborais une expression d'incertitude, avant de laisser mon rictus habituel s'élargir.

Maintenant, tu sais où écrire, si ça te tente ..


Dim 24 Mar 2019 - 15:00

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Si je…
Le rouquin secoua la tête de droite à gauche au moment où le mage arrêtait sa phrase. Il n’y avait pas de si. Le « si » était trop douloureux à songer, à imaginer.




 Les événements m’ont appris à ne pas regretter le passé au point de vouloir le changer. Ça s’est passé, voilà : faut faire avec.
Wulf eut un sourire : Dorian avait vraiment gagné en maturité. Il promettait tellement à l’époque, et le voilà aujourd’hui, mage flamboyant venu sauver le sud de Thédas. C’était une évolution tellement belle. Et il portait cela de manière si naturelle. Le noiraud s’approcha de lui, et le rouquin regarda ses deux mains jointes. Son médaillon, sa « promesse des ombres » pendait autour de son cou. Il n’avait pas un foutu bijou sans signification sinistre.




 Et même, si ça se trouve, pleins de choses auraient été totalement différentes aujourd’hui : l’Enclin serait peut-être encore là et dévastateur, Kaldenis serait peut-être morte, .. Je ne pense pas qu’on devrait perdre notre temps à regretter nos erreurs ou la malchance.
Le rouquin eut un sourire avant de se lever. Il aimait trop la proximité de Dorian pour être un l’aise. Un sourire cynique aux lèvres, il posa une main sur le manteau de la cheminée.




Si… L’enclin serait là, mais Tullia et Kaldy seraient mortes, tout comme beaucoup d’amis à moi. Mais j’aurai au moins une espérance qui dépasserait les 10 ans.
Il finit par hausser les épaules.



Qu’importe.



 La question, c’est de savoir ce qu’on fait de ces retrouvailles, maintenant. Honnêtement, ça ne me dérangerait pas qu'on .. garde contact ? Maintenant, tu sais où écrire, si ça te tente .. .
Wulf eut un sourire.




Pourquoi pas… Si tu sais toujours déchiffrer mon écriture en pattes de mouche !

Dim 24 Mar 2019 - 17:54

Dorian Pavus
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"If I had to do it all over again ? Why not, I would do it a little bit differently." --F. Mercury


Si… L’enclin serait là, mais Tullia et Kaldy seraient mortes, tout comme beaucoup d’amis à moi. Mais j’aurai au moins une espérance qui dépasserait les 10 ans.


Ah oui, c’était vrai que Tullia m’avait dit de le saluer. J’avais un peu oublié. Bon, ce n’était pas la mort d’un homme, au pire, si je continuais d’oublier.

De le voir se lever me faisait drôle : cherchait-il à préserver cette distant plus que raisonnable ? À m’éviter ? Ou alors, ne savait-il juste pas comment gérer tout ça ? Je le comprenais : j’étais pareil, en vérité. Difficile de lui lancer la pierre.

Cela étant, mes sourcils se froncèrent à l’évocation de sa durée de vie restante : 10 ANS ?! Fasta vass, ce n’était pas grand-chose, il fallait être honnête.

Qu’importe.


Ou pas. S’il l’évoquait à la « je m’en fous en fait haha », c’était que cela lui tenait à coeur, ou dans ce cas présent, cela lui pesait sur la conscience. Une mine inquiète apparut sur mon visage, alors que je tentais de déchiffrer le sentiment actuel qu’il essayait d’exprimer.

Contre toute attente, il me sourit en guise de réponse à la question où je me sentis d’avance rembarré.

Pourquoi pas… Si tu sais toujours déchiffrer mon écriture en pattes de mouche !

Oh voyons, ne sous-estime pas mes talents de lecteur !


J’eus un petit ricanement, ce qui me prouvait que l’atmosphère était enfin quelque peu redescendue. L’alcool aussi, d’ailleurs : mais c’était plus que tant mieux. Il fallait être honnête, je ne m’attendais pas tant à un tel dénouement, quelques heures plus tôt à siroter mon cognac en songeant au pire. Puis, je roulai des épaules avant de me lever à mon tour, le regard vers les flammes.

Mais je dois dire, en toute franchise honnête .. il fait un peu soif.


Mon sourcil se haussa automatiquement, alors que mes yeux se posèrent sur lui. J’avais plus l’habitude de boire un petit quelque chose dans ce genre de discussions, dans l’espoir d’avoir une atmosphère moins tendue. Et puis, j’avais bien envie de savoir ce qu’il devenait maintenant, un peu mieux que « sauveur du sud » ! S’il pensait y échapper, il se fourrait le poing là où je pensais.

A cette seule image, j’eus un rire retenu.

Je repris mon assise, mon regard amusé posé sur lui.

Et puis, j’aimerais bien savoir ce que devient le « Héros de Férelden », hormis de jouer aux héros de Férelden depuis son palace !


J’étais particulièrement curieux de ce qu’il pourrait éventuellement me raconter, quelle serait la première chose qui lui viendrait à l’esprit de raconter après quatorze ans passés l’un loin de l’autre ?

Dim 24 Mar 2019 - 23:00

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Oh voyons, ne sous-estime pas mes talents de lecteur !

Wulf sourit face au léger ricanement de Dorian. Le tévintide avait toujours réussi à le lire. Leur correspondance avait une place si importante dans leur relation, à l'époque.



Mais je dois dire, en toute franchise honnête .. il fait un peu soif.

Wulf haussa un sourcil avec de sourire légèrement à la demande du mage.



C'est un problème qui peut se régler facilement... Nous sommes dans un pied à terre militaire après tout !

Il se dirigea vers une armoire qui visiblement n'avait pour seul objectif que contenir de l'alcool. Il y avait de tout, et pour tout le monde : les gnôles de certains soldats de passage, ses préférences habituelles, et un joli méli mélo de culture et de goût. Il y avait même cette horrible alcool à brûler alvar que Grimmdar buvait comme de l'eau.

Le rouquin en sortit deux bouteilles et deux verres.
Il en servit un pour Dorian.



Cognac, si mes souvenirs sont bons !

Lui, se servit un verre de vin du coin. La bouteille de rouge était plus consommée que l'eau ici. Etre assigné à Amaranthine quand on était Garde à Fort Bastel, c'était souvent synonyme de tour de ronde d'un ennui sans fin. On se divertissait comme on pouvait.




Et puis, j’aimerais bien savoir ce que devient le « Héros de Férelden », hormis de jouer aux héros de Férelden depuis son palace !

Wulf grimaça avant de s'asseoir à nouveau sur l'accoudoir d'un fauteuil bleu élimé. Il fit tourner machinalement son vin dans son verre en bois verni.




Oh, j'ai dû sauver le monde avant d'avoir le palace ! Avant de m'enterrer entre quatre murs je tapais sur tout ce qui bougeait en bonne compagnie... Avec Léli, notamment.

Il soupira avant de conclure son bref résumé :




Hum, en bref, ma famille s'est fait trahir par un vassal, et il ne reste aujourd'hui que mon frère et moi... Et maintenant que j'ai prouvé que je savais m'occuper de deux lames, on me demande de me charger de la paperasse !

Il eut un bref moment de silence avant de décider soudainement d'arrêter de se plaindre, et se tourna vers le tévintide :




Et toi ? A part t'enterrer dans les froides montagnes du sud ?

Dim 24 Mar 2019 - 23:32

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

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The show must go on

"If I had to do it all over again ? Why not, I would do it a little bit differently." --F. Mercury


Par chance – enfin, à Férelden, ce n’était pas si complexe de trouver de l’alcool –, il y avait tout ce qui fallait ici pour hydrater le gosier entre adultes. Magnifique. Il revint vers moi avec de quoi boire et du boire, et me servit du cognac, ce qui me surprit relativement en très bien.

Cognac, si mes souvenirs sont bons !

Han, ta mémoire est encore si bonne !


Il n’y avait pas que sa mémoire qui était bonne, si vous voyez où je veux en venir. J’attrapai le verre qu’on me tendait en le remerciant avec mon bon rictus, avant d’attendre les récits du HéRoS dE fEReLdeN. Supportait-il vraiment ce surnom trop long et stupide, entre nous ?

Oh, j'ai dû sauver le monde avant d'avoir le palace ! Avant de m'enterrer entre quatre murs je tapais sur tout ce qui bougeait en bonne compagnie... Avec Léli, notamment.

Léli .. genre Léliana ? Le maître espion qui est au courant d’absolument tout sans même qu’on sache comment ?


Songeur, avalant une bonne gorgée d’un délectable cognac, je parlais presque plus pour moi sur une interrogation qui soudainement me rendait nerveux.

Kaffas, si ça se trouve elle sait que je suis ici à te taper causette ..

Hum, en bref, ma famille s'est fait trahir par un vassal, et il ne reste aujourd'hui que mon frère et moi... Et maintenant que j'ai prouvé que je savais m'occuper de deux lames, on me demande de me charger de la paperasse !

Ah, les responsabilités, ça te sied si bien !


Je ris de bon coeur, avant de reprendre ma boisson. Wulf, lui, avait terminé son récit, apparemment.

Et toi ? A part t'enterrer dans les froides montagnes du sud ?

Moi ?


Je me perdis dans la couleur de mon breuvage, avant de me perdre en contemplation de ces yeux posés sur moi.

Alors, tu vois, il s’est passé pleiiiiiins de trucs en fait. Déjà, je suis un thaumaturge assez bien renommé maintenant dans l’Empire, j’aurais pu être seigneur enchanteur mais bon, c’est pas si dramatique, et suite à .. quelques événements, me voilà à me les peler dans les dorsales de Givre à combattre Corypheus ! Quelle épopée !


Je ricanai pour moi, préférant oublier les détails tels que : ma relation avec mon père, mes fiançailles annulées – HEUREUSEMENT – grâce à mes préférences charnelles, l’immense scandale qui en découla, Félix et Alexius, et encore .. Je soufflai du nez, reprenant une gorgée de cognac.

Dans ma tête, ça semblait beaucoup .. Oh ! Oui ! J’allais oublier.


Je commençai à défaire la boucle qui maintenait le fameux livre dans son emplacement, sur ma cuisse.

Tu vois, t’es pas réapparu dans ma conscience par magie. En fait, j’étais avec Kaldenis dans une bibliothèque orlésienne, et ..


Le tenant à présent dans ma main, j’en observai la couverture un instant avant de lui tendre le livre.

.. j’ai trouvé ce bouquin sur une étagère. C’est un recueil de poèmes antivans traduits, qui parlent notamment d’un marin qui a quitté sa femme pour voguer sur la mer, et la fin est assez triste. Mais bon, je ne vais pas tout raconter, ça te tuerait la lecture.


Finissant mon verre, je cherchai la bouteille des yeux, avant de finalement la trouver à même le sol. Je m’avançai quelque peu pour la ramasser et la garder vers moi. C’était dangereux de me laisser avec une bouteille, mais bon : je n’étais plus un ado. Je me servis donc, avant de poser la bouteille près de moi, à même le sol.

Comment ne pas penser à ce marin parti avec mon coeur dans une main et une brune dans l’autre, dans ce genre de situation ? Du coup, vu que j’avais envie de souffrir dans ma nostalgie, j’ai gardé le livre.


Je marquai une pause pour boire, avant de finir ma petite histoire.

Ensuite, j’en ai parlé à Kaldenis dans un bordel, on a bien bu les deux, et on a parlé de toi une bonne partie de la soirée. Eeeeeet tout est parti de là.


Je repris une gorgée, avant d’ajouter.

Tu devrais la revoir, tu lui manques beaucoup.


Lun 25 Mar 2019 - 19:53

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The show must go on







Han, ta mémoire est encore si bonne !
Le rouquin eut un sourire en coin avec de répondre :




Je ne suis pas si vieux !


Léli .. genre Léliana ? Le maître espion qui est au courant d’absolument tout sans même qu’on sache comment ?
Il était amusant de voir comme les temps changeaient. Autrefois Léli n'était pas cela. Elle était la voix de l'espoir et de la foi. La petite soeur chérie.



Elle même ! Elle a bien changé avec les années, mais nous sommes restés très amis.


Kaffas, si ça se trouve elle sait que je suis ici à te taper causette ..
Wulf eut un rire un peu profond, un rire de gorge.




Plausible...
Quand le rouquin évoqua sa situation actuelle, le mage ne pu s'empêcher d'être ironique :




Ah, les responsabilités, ça te sied si bien !


Tu parles ! Mais bon, il arrive un moment où on ne peut pas en échapper... apparemment.


Moi ? Alors, tu vois, il s’est passé pleiiiiiins de trucs en fait. Déjà, je suis un thaumaturge assez bien renommé maintenant dans l’Empire, j’aurais pu être seigneur enchanteur mais bon, c’est pas si dramatique, et suite à .. quelques événements, me voilà à me les peler dans les dorsales de Givre à combattre Corypheus ! Quelle épopée !

Dans ma tête, ça semblait beaucoup .. Oh ! Oui ! J’allais oublier

Wulf eut un sourire bêtement heureux de voir Dorian à nouveau pipelette. Il le regarda défaire une des pièces de cuir de son vêtement pour en sortir un livre qu'il lui tendit. Wulf le saisit.




Tu vois, t’es pas réapparu dans ma conscience par magie. En fait, j’étais avec Kaldenis dans une bibliothèque orlésienne, et .... j’ai trouvé ce bouquin sur une étagère. C’est un recueil de poèmes antivans traduits, qui parlent notamment d’un marin qui a quitté sa femme pour voguer sur la mer, et la fin est assez triste. Mais bon, je ne vais pas tout raconter, ça te tuerait la lecture. Comment ne pas penser à ce marin parti avec mon coeur dans une main et une brune dans l’autre, dans ce genre de situation ? Du coup, vu que j’avais envie de souffrir dans ma nostalgie, j’ai gardé le livre.
Wulf regarda le livre avec attention :




Cela doit faire une éternité que je n'ai pas lu autre chose que des rapports de patrouilles et les complaintes des nobliaux.


Ensuite, j’en ai parlé à Kaldenis dans un bordel, on a bien bu les deux, et on a parlé de toi une bonne partie de la soirée. Eeeeeet tout est parti de là.
Tu devrais la revoir, tu lui manques beaucoup.


Wulf eut un léger sourire désolé.




Elle me manque aussi. J'ai dû reconstruire une famille, après que la mienne ne décède. Elle en fait partie.

Lun 25 Mar 2019 - 20:25

Dorian Pavus
Dorian Pavus

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The show must go on

"If I had to do it all over again ? Why not, I would do it a little bit differently." --F. Mercury


Je m’apercevais quelque peu tardivement que je déblatérais beaucoup de mots et pensées hétéroclites, mais d’entendre Wulf rire plus franchement me fit du bien. Cela me changeait de ce regard austère qu’il me lança il y a même pas une heure, je dirais .. .. .. Combien de temps avait passé, en vrai ?

Au moins, il n’était pas contre un peu de lecture.

Cela doit faire une éternité que je n'ai pas lu autre chose que des rapports de patrouilles et les complaintes des nobliaux.

Et tu oses appeler cela une vie ?! Fichtre de damnation, Wulf !


Mon ton sarcastique ne pouvait résister bien longtemps à s’exprimer avec éclat, ce qui m’enjoignit à rire droit derrière. Mais une fois Kaldenis évoquée à nouveau, cette gaieté sur son visage s’envola, ce qui ne pouvait que me faire regretter cette décision. Il eût toujours fallu que tu parlasses trop, Dorian !

Elle me manque aussi. J'ai dû reconstruire une famille, après que la mienne ne décède. Elle en fait partie.


D’un côté, je trouvais ce lien avec Kaldenis absolument touchant – ça ne m’avait jamais traversé l’esprit d’imaginer un jour Wulf, le grand dadet rouquin barbu bien féreldien, qui se considérerait comme père. De l’autre, je sentis le besoin de pousser une gueulée pour lui secouer les puces : je finis mon verre à nouveau, avant de le pointer du doigt, la mine boudeuse.

ET ECRIRE UNE LETTRE, CA T’ARRACHE UN BRAS ?!


Et avant même de pouvoir le laisser se justifier d’une quelconque excuse, je balayai son souffle futur de la même main, en prenant soin de ne pas propulser le verre à l’autre bout de la salle par la même occasion.

Ne va pas me faire les yeux doux en ajoutant l’excuse classique du « Nan mais tu sais Dorian, je n’ai absolument pas le temps d’écrire, je dois me noyer dans la paperasse et les plaintes de pleurnichards nobles, quelle plaie ! » : cette excuse n’est pas valable avec moi.


Je croisai alors les jambes, après avoir ramassé la bouteille pour remplir à nouveau mon verre. Un jour, j’apprendrais à mesurer ma quantité d’alcool dans une soirée pour ma survie. Pas ce soir.

Je veux dire, même en pleine mission perdu dans la forêt par temps de pluie, je trouverai très certainement une petite place pour écrire, entre deux bottage de fesses Venatories. Donc oh, hein.


Après une autre pause, je repris ma boisson, avant de lancer une autre remarque sur le sujet.

Ah et .. Rappelle-moi depuis quand tu ne l’as vois plus ? Nan parce qu’une petite lettre en autant de temps, hein ..


Je réfléchis un instant, réalisant que y’en avait pas un pour rattraper l’autre.

Bon, en vrai j’aurais aussi de quoi lui faire la morale. Je le ferais en rentrant. Enfin bref.


Songeur, tout à coup, je sirotais ma boisson. C’était tout de même particulier, d’avoir cette même aisance qu’autrefois avec lui, même avec cette barrière en plus. Je soufflai du nez, me remémorant certains lointains épisodes qui ne reviendraient jamais. La vie était d’une tristesse.

Fasta vass, je parle toujours autant trop, c’est terrible.


Lun 8 Avr 2019 - 20:49

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The show must go on






Et tu oses appeler cela une vie ?! Fichtre de damnation, Wulf !



Comme tu dis...

Le rouquin eut un sourire en coin. Il avait toujours préféré la tradition orale à la retranscription écrite, mais maintenant qu'il y pensait, sa mère, autrefois, avait une jolie bibliothèque. Enfin, c'était Fergus qui la possédait maintenant, à Highever, toujours non loin de la mer d'écume, mais plus à l'ouest sur la côte féreldienne.




ET ECRIRE UNE LETTRE, CA T’ARRACHE UN BRAS ?! Ne va pas me faire les yeux doux en ajoutant l’excuse classique du « Nan mais tu sais Dorian, je n’ai absolument pas le temps d’écrire, je dois me noyer dans la paperasse et les plaintes de pleurnichards nobles, quelle plaie ! » : cette excuse n’est pas valable avec moi.

Wulf écarquilla ses yeux verts avant d'éclater de rire. Il allait éviter l'analogie entre Tullia et Dorian, mais la Garde lui avait fait exactement la même scène par rapport à Alistair. Mais l'antivane était un peu plus hors de propos : la relation entre le Commandeur Garde et le Roi de Férelden n'avait pas toujours été au beau fixe.



Hum...Tu n'as pas tord. A me retrouver obligé de rester entre les quatre murs de Fort Bastel, j'oublie parfois que le monde continue de tourner.



Je veux dire, même en pleine mission perdu dans la forêt par temps de pluie, je trouverai très certainement une petite place pour écrire, entre deux bottage de fesses Venatories. Donc oh, hein. Ah et .. Rappelle-moi depuis quand tu ne l’as vois plus ? Nan parce qu’une petite lettre en autant de temps, hein ..
Bon, en vrai j’aurais aussi de quoi lui faire la morale. Je le ferais en rentrant. Enfin bref.


Un sourire léger flottait sur les lèvres du rouquin, qui sirota un peu de son vin.



Je ne l'ai pas vu depuis quelques mois... Avant l'ouverture de la brèche en tout cas ! Il faut dire que les conséquences du petit tour des venatoris sur les Gardes n'a pas été des plus agréables.



Fasta vass, je parle toujours autant trop, c’est terrible.



Ne t'en fais pas, j'aime toujours autant t'écouter.

Ces quelques mots aussitôt dit, le rouquin regarda le fond de son verre. Par la culotte d'Andrasté, il était donc incapable de se tenir ? Ou flirter avec Dorian était une sorte de réflexe conservé ?
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