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Mar 29 Jan 2019 - 22:12

Anonymous
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Quand le chat n'est pas là...


Lorsque je pensais avoir fait des choses difficiles dans ma vie je découvris que revenir à Fort Bastel était une épreuve presque au dessus de mes capacités. Après que le Commandant Cousland m’ait répondu, j’avais eu la plus grosse vague de doute et de paranoïa que j’avais eu pendant des années. Pendant quelques jours j’avais retourné dans ma tête tous les scénarios possibles, partagé entre mon besoin de croire que la confiance que j’accordais à Wulf était toujours d’actualité et mon esprit rationnel qui soulignait qu’il avait eut vent de mes actions à Kirkwall et que n’importe quelle personne saine d’esprit recevant ma lettre écrirait immédiatement aux templiers pour qu’ils m’attendent dans un coin sombre.

Lynne était partie de son côté et ce qui me décida à tenter le diable fût la solitude. J’étais seul dans cette petite chambre délabrée de la taverne moins chère de la ville et je devenais fou. J’avais besoin de revoir Pounce, c’était devenu une obsession. Je n’allais pas l’emmener de force de Fort Bastel mais j’espérais profondément qu’il me reconnaisse et qu’il me suive. Justice évidemment ne cautionnait pas cette idée absurde que de recommencer à promener cet animal dans mon sac m’aiderait en quoi que ce soit. Il était d’ailleurs particulièrement vexé que je me sente seule alors que nous partagions mon corps. Mais pour une fois, il ne tenta pas de me dissuader, selon lui il y a avait peu de chances que le Commandant connaisse les détails des évènements de kirkwall aussi peu de temps après le massacre, et je pouvais le sentir, il souhaitait revoir Cousland autant que moi. Nous avions tous deux peur de son jugement, mais nous étions prêts à l’affronter.

Un soir j’envoyai un corbeau à l’intention du Iarl d’Amaranthine pour annoncer ma venue et je reçu pour toute réponse « Syl t’attendra à la herse »…. Oui bien sûr…. Syl…. Je cherchais dans mes souvenirs si un visage se présentait à moi mais rien. Ce n’était pas tellement étonnant… six ans après ma fuite il y avait forcément de nouveaux gardes qui avaient passé l’union, mais je me demandais pourquoi il n’envoyait pas un visage connu… Avait-il peur qu’envoyer un ancien allié….. non… il fallait que j’arrête d’imaginer le Commandant me livrer aux templiers… Il était possible qu’il regrette de m’avoir sorti du cercle, mais il ne m’y renverrait pas pour autant ? Si ?

Le soir venu je profitai du couvert de l’obscurité  naissante pour rejoindre la forteresse, le jour tombait encore rapidement à cette époque et je savais que j’atteindrai les remparts à une heure raisonnable. Je rabattis le capuchon de mon manteau de voyageur sur mes cheveux et mon visage pour éviter d’être reconnu en ville et quittai son enceinte à pieds.

Le long de la route que je connaissais encore par coeur, je tournai et retournai les mêmes pensées en boucle, mon coeur jouant les montagnes russes dans ma poitrine, montant dans ma gorge à la pensée de retrouver le fort, Pounce, mais s’écrasant dans mon ventre à la pensée qu’il refuserait peut-être de quitter le confort du château ou bien à celle de trouver des templiers plein la forteresse. Ou Pire… que le Commandant décide qu’étant un Garde des Ombres, c’était à lui que revenait le droit de me juger pour mes actions… Si seulement Varric était là… ou Hawke… Soupirant, je songeai que je n’avais pas vraiment le droit de me plaindre de ma situation… Après tout je devais me contenter qu’on m’ait laissé la vie sauve…

Une autre chose qui m’inquiétait était la réaction du Commandant face à …. nous… Il ne pouvait pas savoir que Justice et moi ne faisions qu’un depuis six ans. Nous avions tous deux disparus certes, mais peu de gens savaient que j’étais possédé, cette information n’avait pas filtré car les seules personnes au courant étaient notre petit groupe…. La Chantrie, les Templiers… tous savaient que j’étais un apostat, quelques uns savaient que j’avais été garde des ombres…. Mais Justice…. Justice était resté un secret relativement bien gardé jusqu’à présent.

Il faisait tout à fait noir lorsque j’aperçus les murailles du fort. A quelques centaines de mètres je faillis changer d’avis et laisser tomber… Varric m’avait demander de ne rien faire d’imprudent, je savais bien que je ne pourrais probablement pas empêcher les emmerdes de me tomber dessus mais se présenter ici n’était-ce pas chercher les emmerdes ? A l’intérieur de moi, Justice émit une sensation qui ressemblait à de la chaleur, il était heureux de revoir cet endroit et il avait envie d’y entrer.  Une pensée me vint alors… Après tout nous leurs avions échappé une fois… les images du massacre de Rolan et des templiers qu’il avait appelé pour nous éliminer tous les deux…. Une vague envie de vomir m’assaillit… non non nous trouverions un autre moyen de sortir de là si c’était un piège qui nous attendait.

En m’approchant de la herse je distinguai une silhouette élancée qui attendait, appuyé contre le mur d’enceinte. Je pris une grande inspiration et m’approchai en essayant de ne pas avoir l’air d’un homme sur le point de s’enfuir. Je saluai l’inconnu d’un hochement de tête, qu’il me rendit. C’était un elfe, les cheveux roux pour ce que je pouvais en voir à la lumière de la lune.

- « Syl ? »

- « Oui, le Commandant m’a demandé de vous faire accéder aux quartiers le plus discrètement possible, suivez moi. »

Il n’avait pas l’air très sûr de lui, mais il ne se dégageait de lui aucune tromperie. Je le suivis le long de la muraille jusqu’à une porte de service qui donnait sur des couloirs que je connaissais bien. Il fût un temps où je me sentais en sécurité derrière ces murs. Gardant mon capuchon sur ma tête, je reconnaissais le chemin qui menait aux quartiers du Commandant, mais avant qu’on ne puisse les atteindre, une boule de poils roux avait surgit de l’angle du couloir.

***
POV Ser Pounce a Lot


Lové dans la chaleur de la panière d’Absainte, Pounce ronronnait bruyamment. Jusqu’à cet instant où ses oreilles furent secouées d’un soubresaut. Il releva paresseusement la tête et écouta plus attentivement en tournant la tête vers la porte. Son petit corps roux se tendit et d’un bond il sauta par terre, réveillant le pauvre  Absainte sur le ventre duquel il dormait. Il se précipita vers la porte et commença à la gratter pour demander à sortir.

N’obtenant aucune réaction il miaula plaintivement… Mais que faisait donc cette Personne de si important pour qu’il ne se donne pas la peine de venir lui ouvrir ? N’obtenant toujours aucune réaction il se rendit près du bipède et fit mine de se faire les griffes sur son pantalon. Une fois son attention attirée il fila à nouveau vers la porte en miaulant de façon plus insistante.

Une fois l’obstacle disparut, il se précipita dans le couloir vers les bruits de pas qui avaient attiré son attention. Il avait reconnu le bruit des pas de SA personne !! il était revenu ! Il tourna le coin du couloir ……. Et lui grimpa sur les épaules en lui escaladant la jambe, toutes griffes dehors, puis, son manteau, faisant danser Anders de douleur sous la pointe de ses griffes et vint se frotter à son visage avec vigueur et un ronronnement sonore.

Quand le chat n'est pas là.... [SMJ - PV Wulf] TERMINE Latest?cb=20150523145513

Ven 22 Fév 2019 - 20:09

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La neige craquait sous ses pas prudents. Wulf marchait précautionneusement sur les tuiles gelées. Sa manie de se percher ainsi en hauteur comme un oiseau date de son enfance, mais une fois n’est pas coutume, le rouquin ne se sentait pas aussi téméraire qu’à son habitude. « Le Héro de Férelden mort la nuque brisée ! La déchéance d’un Garde légendaire ! »… Les journaux de Dénérim briseraient tous les records de ventes. Et lui-même tous les records du ridicule.
Il soupira donc de soulagement quand il parvint à la fenêtre de son bureau. Tenant le toit blanchi de ses mains calleuses, il fit basculer ses jambes, puis le reste de son corps à l’intérieur du Fort. Mouillant de neige la moitié de la pièce, il en trempa l’autre moitié en s’ébrouant comme un chien. Frottant ses mains les unes contre les autres dans une vaine tentative de les réchauffer, il eut juste le temps de renifler un petit peu (refroidi par le climat extérieur) avant que l’on ne toque à sa porte. C’était Musbel, qui fronçait son petit nez, comme elle avait l’habitude de le faire quand elle était agacé.




Y’a Syl qui a l’air de rentrer à nouveau dans le Fort… accompagné.
Elle avait passé la soirée sur les remparts, évidemment, son œil vigilant à l’affut et la corde de son arc tendue. Elle n’aimait pas les cachotteries à demi mots que le Commandeur Garde entretenait sur cette rencontre nocturne. Selon ses propres mots, « ça puait la merde ».




Merci Musbel, tu peux aller te coucher, tu vas être remplacée sur les remparts.
Elle hocha la tête et s’apprêtait à rejoindre les quartiers des Gardes quand une tornade rousse sembla jaillir de nulle part pour fuser dans le couloir. Les deux Gardes voleurs laissèrent planer quelques instants de perplexité, leurs regards interloqués se rencontrant, avant d’être ramenés à la réalité par un grognement qui semblait presque vexé.
Absainte paraissait désorienté par le départ précipité de son ami. Son museau chercha à droite, à gauche, avant de comprendre qu’il s’était réellement fait abandonner. Constatant qu’il était observé par son maitre et une de ces personnes en bleu (les bleus sont des alliés, se rappela-t-il), il redressa la tête, fier, avant de partir dans le couloir à la recherche du rouquin qui lui manquait.
Le regard vert de Wulf croisa celui brun de Musbel, qui fronçait les sourcils.




Anders est arrivé…
De la neige plein les cheveux, Wulf n’attendit pas beaucoup plus longtemps avant de suivre son vieux chien de guerre. Le couloir de pierre était assez large pour que le regard vert du Cousland englobe les deux mages devant lui : Syl semblait se faire tout petit dans le fond, intimidé par l’étrange tâche qu’il venait d’accomplir. Anders, lui, était assailli par son chat, qui se frottait contre ses jambes, preuve d’une loyauté admirable, compte tenu des années passées.
L’ancien Garde des ombres avait beaucoup changé : il semblait fatigué, méfiant, d’une raideur qui ne ressemblait pas au blond à la langue affuté qu’il avait connu. Définitivement, Anders ne se reconnaissait pas.

Ces quelques secondes d’observation terminées (merde, le salaud n’avait pas pris une ride), le Commandeur Garde se rendit compte que le couloir était très frais, et qu’il ne pouvait décemment pas accueillir ou discuter dans ces lieux.
Il eut un sourire qui se voulait gentil, mais qui avait sûrement davantage l’air triste.




Viens dans mon bureau, on ne va pas rester plantés là.
D’un mouvement à peine conscient, il passa la paume de sa main dans le cou d’Absainte. Ceux qui le connaissaient bien savaient qu’il avait ce tic quand il était confus, de se rassurer auprès de son mabari.
Il passa la porte de son bureau, qui était toujours le même, depuis le départ d’Anders au moins : bazar de livres d’histoire et de cartes géographiques, cheminée, fauteuils, et bureau croulant sous le poids des papiers administratifs.

Mer 27 Fév 2019 - 13:09

Anonymous
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Quand le chat n'est pas là...


Assailli s’était le mot, le félin m’était grimpé au pantalon et avait atteint mes épaulettes encore couvertes de flocons de neige pour se frotter contre mon visage avec une force assez surprenante pour une si petite créature. Les larmes aux yeux, riant, le visage enfoui dans le poil d’hiver du chat qui vibrait de bonheur de me revoir, je redécouvrais le soulagement que ce petit félin m’avait apporté à mon arrivée à Fort Bastel. La proximité de ce petit être qui m’avait pendant quelques mois suivi partout et avait stabilisé les traumatismes de mon année en isolement m’avaient profondément manqué, quelque part, une part de moi était resté à Amaranthine le jour où j’avais été obligé de l’abandonner.

J’avais eut peur qu’il ne se souvienne pas de moi, ou pire, qu’il m’en veuille de l’avoir laissé. Mais il s’était passé six ans et il semblait que cela n’avait pas compté pour Pounce. J’étais de retour et c’était tout ce qui lui importait. Je le fis maladroitement descendre de mon épaule pour le prendre dans mes bras et il lova sa tête dans mon cou avec énergie.

- « Moi aussi je suis content de te revoir... » dis-je d’une voix étranglée.

Et ce fut à peu près tout ce que je parvins à dire à ce moment là, ma gorge était trop nouée par l’émotion, je me contentai d’essuyer mes larmes dans la fourrure rousse de mon chat… parce que oui, même après toutes ces années il était resté mon chat…

Pris dans la tornade d’émotions qu’avait déclenché l’arrivée de Ser Pounce a Lot, je n’avais même pas remarqué que le commandant était là… et Absainte aussi… Je n’avais jamais vraiment aimé les chiens mais Absainte et moi avions fini par nous accoutumer l’un à l’autre et finalement…. J’appréciais le vieux molosse, cela faisait du bien de le revoir.

Quand à Cousland… mes sentiments étaient mitigés. J’étais toujours partagé entre la crainte et la joie mais de toute façon j’étais trop émotionnel dans l’immédiat pour chercher des signes de piège ou quoi que ce soit autour de moi. Justice diffusa une vague chaleur dans mon esprit, lui aussi était heureux de revoir le Commandant, il l’avait toujours beaucoup respecté. Je hochai la tête et le suivit dans son bureau en jetant un dernier coup d’oeil à l’elfe qui m’avait mené ici. Je connaissais encore le chemin, six ans ce n’est pas si long malgré la sensation que toute une vie se soit écoulée depuis la dernière fois où j’ai foulé ce sol de pierre.

Une fois dans le bureau, toujours le même, un foutoir organisé de livres, de cartes, de paperasse. Au milieu de tout ça la panière du mabari. Je ne savais pas trop quoi faire de moi, mais je sentais la fatigue me gagner et je décidai de m’asseoir, permettant à Pounce de s’installer sur mes genoux plus confortablement. Le chat se lova le plus près  possible de moi clignant lentement des yeux vers moi. J’entamais de le gratter sous le menton comme je me souvenais qu’il préférait, la réponse fut immédiate en terme de ronronnement. Un vrai roulement de tambour.

- « J’imagine que … Vous attendez des explications sur ce qui s’est passé il y a six ans… » dis-je d’une voix faible. « J’imagine que la nouvelle de ce qui s’est passé à Kirkwall est arrivé jusqu’ici au moins en partie… »

Qu’allait-il pouvoir dire pour expliquer à Wulf Cousland ce qu’ils avaient fait ? d’ailleurs savait-il pour Justice ? Probablement pas. Après tout il avait certainement retrouvé le cadavre de Kristoff au milieu de ceux des templiers et de celui de Rolan dont la tête avait été séparé du corps… Moi, j’avais disparu. Quelles conclusions avait-il tiré de tout cela ? Je n’en avais aucune idée.

- « Il y a quelque chose que je dois vous dire avant de commencer… Je ne suis pas venu seul… Justice… Justice est ici avec moi. »

Je baissai les yeux et attendis en silence.

Quand le chat n'est pas là.... [SMJ - PV Wulf] TERMINE Latest?cb=20150523145513

Dim 24 Mar 2019 - 14:32

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« J’imagine que … Vous attendez des explications sur ce qui s’est passé il y a six ans… J’imagine que la nouvelle de ce qui s’est passé à Kirkwall est arrivé jusqu’ici au moins en partie… »



Disons que si la discrétion n'a jamais été ton fort, les évènements de Kirkwall étaient encore plus... explosifs qu'à ton habitude.

Le jeu de mot pourri tomba un petit peu à côté, et le rouquin soupira en servant deux doigts de whisky. Il tendit le verre à Anders et fit de même pour lui, s'asseyant sur un fauteuil élimé et honteusement confortable.

« Il y a quelque chose que je dois vous dire avant de commencer… Je ne suis pas venu seul… Justice… Justice est ici avec moi. »

Le rouquin soupira, scrutant attentivement le mage. Anders et Justice ? De la même manière que Wynne et son esprit de Foi ? Il avait vu différents types de possession au fil de sa vie, mais là, il était scotché.
Un vieux rire nerveux lui chatouilla la gorge, mais il le retint tant bien que mal. Anders ? Avec Justice ? Anders et Justice ? Par la culotte d'Andrasté c'était le duo le plus étrange que l'on pouvait imaginer !

Le rouquin ne parvint pas à s'empêcher de sortir un petit pouffement ridicule. Toutes ces histoires n'étaient pas bonnes pour son moral.




Je... La cohabitation la plus étrange que j'ai jamais imaginé.

Il laissa placer un flottement et prit une grande gorgée de whisky. Cela lui apprendra. Si un jour l'opportunité de recommencer une vie s'offrait à lui il se ferait marin. Bête marin. Mieux : mousse. Encore moins de retournements de situation de ce genre.



J'imagine que Justice est lui aussi impliqué dans l'explosion magistrale de la Chantrie de Kirkwall, la rébellion des mages, et toutes ces sombres histoires de grand enchanteur mage de sang et de chevalier commandeur corrompu au lyrium rouge ?


Mar 2 Avr 2019 - 16:34

Anonymous
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Quand le chat n'est pas là...


J’eus un petit rire qui n’en était pas vraiment un… La discrétion ? Ç a dépendait de quand, j’étais bien assez discret quand il s’agissait de m’évader du cercle…. Mais j’imagine que le reste de ma vie a en effet été assez bruyant…. Ou explosif comme le disait si bien le Commandant…

- « Oui… j’imagine que je n’ai jamais été très doué pour ne pas faire de vagues... »

Me retrouver en présence de Cousland avait un goût d’humilité… Cet homme nous avait permis à tous les deux d’avoir une vie en dehors de nos prisons. Moi du cercle et Justice d’un cadavre errant. Il nous avait donné un but, une mission… et nous y avions tourné le dos. Justice s’agita au fond de mon esprit, cela avait été nécessaire, je le savais mais cela n’en laissait pas moins l’amertume et la déception de ne pas avoir été à la hauteur.

Interloqué par ma révélation, je le vis boire une gorgée de whisky alors que je ne touchais pas celui qu’il m’avait servit…. Mais sa réaction était presque trop peu étonnée pour qu’il réalise ce qui se passait réellement… je décidais de l’aiguiller sur la réalité de la présence de Justice dans la pièce avec nous.

- « … Merci… mais Justice ne me laisse pas boire d’alcool… il n’aime pas que j’empoisonne notre corps... » dis-je en repoussant légèrement le verre vers le Commandant. Je repris ensuite la parole pour répondre à sa question, ma main caressant distraitement Pounce. « Oui… Justice est directement lié à ce qui s’est passé …. mais si vous le voulez bien, je vais reprendre l’histoire à votre départ de Fort Bastel... »

Je pris une inspiration profonde, c’était une longue histoire, mais les points clefs suffiraient pour cette fois. Je ne me sentais pas de lui faire un récit complet de tous les détails de la vie à Kirkwall.

- « Votre suppléant trouvait que les mages étaient trop nombreux dans nos rangs, il a décidé d’envoyer un recruteur chez les templiers. Trois d’entre eux ont passé l’Union, seul un a survécu. Son nom était Rolan…. Vous … n’avez pas eut le temps de le connaître… Rolan était un des templiers de Kinloch, un imbécile si vous voulez mon avis, et affreusement loyal à la chantrie, ce qui ne fait jamais bon ménage… Toujours est-il que Rolan s’est mis à poser des questions, sur Velanna, sur Justice qui se décomposait de plus en plus et sur moi…. qu’il connaissait déjà… Il a décidé d’envoyer un message à Kinloch probablement pour que des templiers viennent examiner Justice au moins… Comme j’avais peur que sans votre présence les Templiers décident de faire fi de mon statut de Garde et me ramènent à Kinloch, j’ai proposé à Justice de s’éloigner ensemble de la Forteresse jusqu’à votre retour. C’est ce que nous avons fait… »

Les yeux rivés sur Ser Pounce a lot qui se roulait dans tous les sens pour être gratté sur chaque centimetre de son pelage, je pris un instant avant de continuer.

- « Justice était en mauvais état, sa décomposition était trop avancée et nous avons voyagé trop lentement, Rolan et les templiers du cercle nous ont rattrapé… J’ai …. J’ai proposé à Justice de partager mon corps afin qu’il soit en sécurité et que nous puissions nous enfuir. Il a accepté et il a pris possession de moi. Nous sommes devenu un nouvel être… plus vraiment moi, plus vraiment lui….. Mais en même temps toujours deux identités distinctes… Seulement les templiers nous ont trouvé au moment où nous fusionnions et …. je me suis réveillé face à des cadavres dans un état abominable… Nous avons réalisé ce que nous étions devenus…. Une abomination et nous avons décidé de fuir. Nous ne pouvions pas rentrer comme ça… personne n’aurait pu vivre à nos côté dans cet état. »

il y eut un nouveau silence… Je me sentais fatigué… tellement fatigué… Justice vint ronfler tel un feu dans le fond de mon âme, la confession nous faisait du bien à tous les deux, il fallait continuer…

- « Nous sommes arrivés à Kirkwall par bateau… Nous avons rencontré le Champion de Kirkwall un an après notre fuite… et nous avons passé chaque heure de notre vie là bas à tenter d’aider les mages… mais rien n’y faisait… Les templiers utilisaient le rite de tranquillité sur n’importe qui pour les motifs les plus dérisoire… l’un d’eux s’en servait pour se constituer un harem de poupées obéissantes… J’ai monté une clinique… les mages de la Potence s’échappaient la nuit pour demander mon aide… Les coups, les viols, les avortements ratés, les tentatives de suicide… J’ai tout essayé pour arrêter ça. J’ai travaillé avec les templiers qui se rendaient compte de la situation, j’ai parlé à la grande prêtresse, j’ai écrit et distribué des manifestes, j’ai aidé des mages à s’évader… Et la ville tombait de plus en plus dans le chaos… Meredith avait mis la main sur une idole de lyrium rouge qui la rendait folle petit à petit… ses pressions sur les mages les poussaient dans les bras de la magie du sang pour se défendre… ce qui donnait de l’eau au moulin de Meredith, qui renforçait ses tortures…. Ca n’allait jamais s’arrêter… alors avant qu’elle n’invoque le droit d’oblitération…. Justice et moi avons décidé de faire quelque chose d’assez…. Marquant … pour que ça s’arrête… La Chantrie… la Chantrie aurait dû être l’arbitre entre les mages et les templiers et tout ce que la grande prêtresse a répondu pendant six ans était « nos destins à tous sont entre les mains du créateurs » … Elle a refusé de s’interposer… Alors nous avons …. décidé de retirer l’illusion du compromis… puisque le compromis n’existait pas... »



Quand le chat n'est pas là.... [SMJ - PV Wulf] TERMINE Latest?cb=20150523145513

Mer 24 Avr 2019 - 15:19

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Commençant à cerner que tout cela le dépassait de loin, le rouquin regarda son verre vide et le verre refusé par Anders. D'un air un peu confus, il reversa celui du blond dans le sien. Justice n'aimait pas qu'il empoisonne son corps ? Par la culotte d'Andrasté, le mage avait la manie de se retrouver dans des situations...

Un sérieux mal de crâne commençait à pointer et les yeux verts de Wulf scrutait son breuvage alcoolisé comme si celui ci allait se mettre à lui résumer toute cette histoire de manière davantage censée.

Le cadet Cousland était parmi les hommes les plus compréhensifs sur les mages et la difficulté de leur statut. Mais quel bordel pouvait être leurs histoire ! Il finit par prendre la parole d'une voix lente et un peu détachée.




Donc... Tu es une abomination... Tu ne maîtrises pas la fusion entre toi et Justice... Entre Anders et Justice. Et du coup vous explosez des Chantries à deux afin de déclencher une rébellion des mages, épisode le plus sanglant de Thédas depuis le cinquième enclin ?


Son ton devenait mordant sur la fin alors qu'il scrutait le visage de son ami. Il finit par prendre une longue inspiration. La colère ne résoudrait rien. La déception non plus. De plus, ses anciens compagnons étaient libres de faire ce qu'il veut, et le rouquin n'était pas du genre à juger. Anders et Justice n'avait pas des antécédents faciles. Mais l'inconscience du blond venait joyeusement de se gameler dans la sphère de la témérité.

Mar 30 Avr 2019 - 15:20

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Quand le chat n'est pas là...


Il y eut un silence pesant, ce n’était pas plus étonnant que ça, après tout comment voulez vous réagir à ce genre de confession ? d’autant que les Gardes des ombres sont au dessus des lois et que leur jugement est normalement rendu par les leurs. En théorie, Wulf aurait dû être responsable de mon jugement puisque je faisais techniquement partie de sa garde. Mais les six années d’éloignement rendait certainement les choses plus compliquées que cela. Peut-être était-ce également trop gros pour un seul homme de juger un crime aussi important… ou peut-être savait-il qu’au fond, je ne me soumettrai pas à un quelconque Jugement.

Que pouvait-il faire, finalement ? Me forcer à revenir ? Il savait probablement que je m’enfuirais de nouveau. Le Cercle n’avait pas pu y parvenir et c’était une prison avec des geoliers… Fort Bastel ne serait jamais assez sécurisé pour m’empêcher de m’envoler. M’envoyer dans les tréfonds ? J’en sortirai probablement vivant grâce à Justice. Me tuer ? Outre le fait que cela lacherait une abomination dans le fort… je n’étais pas certain que malgré l’horreur de mes actions, il en ait la force ou la volonté.

Cependant le mot abomination réveilla mon colocataire, révolté, sa présence se fit plus présente et ma peau se craquela légèrement, la lumière bleue qui caractérisait son entrée commença doucement à percer mais j’inspirai profondément… Je lui rappelai que nous étions une abomination, esprit ou démon il n’y avait pas d’autre terme à notre connaissance pour définir ce que nous étions devenu, et la lumière disparut progressivement à mesure que le Commandeur parlait. Pounce quand à lui s’était dressé sur mes genoux et me regardait avec frayeur… Son dos était arqué, sa queue hérissée dans une attitude de défiance.

- « … nous n’avons pas l’intention de commettre d’autres attentats… La chantrie de Kirkwall était la clef de voute de la dynamique entre les mages et les templiers et si cela ne suffit pas à faire bouger les choses alors détruire d’autres chantries ne le fera pas non plus. »

Cela n’apportait peut-être pas grand-chose à notre histoire… c’était simplement une vérité. Je tendis la main vers Pounce après être revenu à la normal et il m’inspecta avec prudence. C’était déjà ça qu’il n’ait pas fuit, mais il allait probablement falloir qu’il s’habitue à ma nouvelle condition…

Au bout d’un moment il tendit sa tête pour réclamer une caresse, mais la tension dans le geste me brisait le coeur. Doucement, calmement, je l’aidais à se détendre à nouveau.

- « Ce que vous avez vu au Cercle de Kinloch... » dis-je à voix presque basse. « était amené à se répéter partout à Thédas. Vous pensez qu’autant de mages se tournent vers la magie du sang par lubie ou par curiosité ? Non… c’est le désespoir qui les pousse dans les bras des démons… Kinloch… Kinloch était un jardin d’enfant à côté de Kirkwall mais ça ne l’empêchait pas d’être un enfer…. Je n’ai pas besoin de vous raconter encore, je vous ai assez rabattu les oreilles avec ça lorsque vous m’avez recueilli… Je suis peut-être un criminel recherché aujourd’hui… mais si ce que nous avons fait remet les choses en perspective alors…. Alors ça n’aura pas été fait en vain…. »

Je relevai les yeux, mordant ma lèvre inférieure en réfléchissant à la suite.

- « J’ai … l’intention de disparaître pendant un temps… et de voir ce qui va se passer…. Ensuite…. Ensuite j’aviserai en fonction des évènements. »


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Lun 27 Mai 2019 - 18:52

Anonymous
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Tout les morts dont Anders étaient responsables étaient autant de responsabilités qui s'égrainaient sous les yeux verts du Commandeur. Il avait joué au justicier, et encore, et toujours, portait le poids des conséquences sur ses épaules. Peut être ne devrait il pas. Peu importe. Les deux hommes en face de lui ne faisaient plus qu'un, et le mage, qu'il avait pu appeler ami autrefois, n'était qu'un meurtrier inconscient de ce qu'il avait fait. Ou insouciant. Ce qui serait pire.

Il se rappelait de l'échappatoire qu'il avait offert à Anders, autrefois, dans la cour de Fort Bastel. Il se rappelait de l'horrible choix entre une prison et une autre. Mais le rouquin avait le malheur d'avoir le cœur trop tendre, et la main qu'il avait autrefois tendue à Anders et Justice se retrouvait blessée.

Wulf regarda son verre, puis jeta un coup d'oeil au mabari.

Va t'en, s'il te plait.

Il plissa les lèvres, conscient de la cruauté de ses propos. Mais il ne pouvait rien faire, rien dire d'autres.

Je ne jugerai ni le déserteur, ni le fugitif. J'aimerai te proposer un asile, car c'est ce que j'ai toujours voulu que soit Fort Bastel.

Mais... Trop de mais. Une petite voix en lui chuchota qu'il était tout d'abord blessé de l'abandon. Mais non, il n'était pas un enfant, et la situation était beaucoup plus compliqué.

Je n'oublie pas notre amitié passée. Mais je ne peux pas ouvrir ma porte à un frère qui m'a tourné le dos pour mettre en péril tant de vies.

Le voleur fixa du regard les yeux marrons derrière lesquels ce cachait Justice en Anders. Il se sentait tellement désolé. Il craignait même d'être cruel. Mais il avait dû l'être de nombreuses fois.
Et ces fois là continuaient parfois d'habiter ses rêves.

Dim 2 Juin 2019 - 21:53

Anonymous
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Quand le chat n'est pas là...


Mes yeux n’avaient pas quitté le Commandeur alors qu’il accusait le coup de mes mots. Finalement la sentence tomba. Oh… je n’avais jamais vraiment espéré être le bienvenu à Fort Bastel, je n’avais pas ce genre de folie. Mais m’entendre dire de m’en aller de cette façon avait un peu le même son que le glas. Pire encore, il refusa complètement de rendre un jugement, même fictif, sur mes actes. Pas de reproches, pas de colère, pas de culpabilité jeté à mon visage. Seulement un homme noyé dans une tristesse et une deception qui le dépassait de très loin, et qui refusait d’être mêlé aux conséquences de mes actes…

Soit, je n’avais pas eu l’intention de m’imposer, je me levai lentement en prenant Pounce contre moi et en hochant la tête. Le chat ronronnait dans mon cou avec force et frottait sa tête contre ma joue. Je n’aurais jamais cru qu’il serait toujours autant attaché à moi.. j’espérais profondément qu’il accepte de quitter la forteresse à mes côtés.

- « Je vais faire en sorte que personne ne me voit quitter la forteresse… Je vous remercie de m’avoir laissé venir voir Pounce… J’espère qu’il acceptera de partir avec moi sinon… Sinon tant pis pour moi j’imagine… merci d’avoir pris soin de lui... »

Je ramassai mon sac et me préparai à quitter le bureau… lorsque Justice décida de se manifester. Je tentais de le retenir mais je sentais son besoin de s’exprimer face au Commandeur Cousland et finalement je lui cédai.

***** Justice *****

Nous nous tournions vers Cousland alors que le chat nous sautait des près dans un cri de rage et de peur à la vue de la lumière qui émanait de nous. L’animal s’écarta, crachant et feulant à notre adresse. Mais cette petite créature ne signifiant rien pour nous, nous ne baissions pas les yeux vers elle.

- « Aujourd’hui nous sommes des criminels, mais l’histoire se souviendra de nous comme le choc qui libérera la vague inarrêtable de la rébellion des mages. Un jour, si le destin nous est favorable, Justice sera faite pour les mages et ils nous célèbrerons. Alors nous nous représenterons à vos portes et peut-être seront nous à nouveau les bienvenus. »

Le tout avait été dit sur un ton d’un calme infini, nous n’avions en apparence pas changé outre notre nouveau corps. Mais nous avions dit ce que nous avions à dire et nous disparûmes à nouveau dans les abysses de l’esprit de notre hôte.

***** Anders*****

La salle se reforma autour de moi alors que Justice disparaissait. Je souris au Commandeur d’un air contrit puis me tournai vers Pounce.

- « Viens Pounce, tout va bien, Justice est parti... »


Mais s’en était fini des calins et des ronronnement, le chat agita vers moi une patte dont les griffes acérées promettait des dégats… Il semblait que finalement, le sort en était jeté… Le coeur plus lourd encore, je quittai le bureau sans vraiment refermer la porte et m’éloignai. Le chemin pour sortir du fort se fit dans la pénombre et sans rencontre particulière. Je passai les portes sans encombre.

Quelques mètres après les grilles cependant, un miaulement plaintif se fit entendre. Me retournant je vis Pounce qui passant péniblement à travers les grilles pour me suivre.

- « Pounce !! tu ... »

Je m’approchai et cela déclencha un nouveau feulement… Pourquoi était-il venu jusqu’ici alors ? Je me relevai et m’éloignai de quelques pas. Ser Pounce a lot avança également. Il semblait qu’il me suivait à distance… un sourire décora à nouveau mon visage.

- « D’accord… on peut faire comme ça pour le moment, l’essentiel c’est que tu aies toujours envie de me suivre, n’est ce pas ? »

- « Moew »


Quand le chat n'est pas là.... [SMJ - PV Wulf] TERMINE Latest?cb=20150523145513
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