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Dim 24 Fév 2019 - 17:31

Anonymous
Invité

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Fiche personnage


Nom, Prénom : Albirio Joaquin
Âge :
36 ans
Origine et lieu d'habitation
Rivein, habite à Dairsmuid
Langue parlée :
Rivani, universelle, .. la langue des fleurs compte ?
Sexe :
Masculin
Orientation sexuelle :
ça a toujours été relativement complexe pour lui, mais surtout vis-à-vis de sa famille ; il est gay.
Situation amoureuse :
Il porte encore le deuil de sa défunte épouse, et n'ose vraiment s'engager sur ce terrain-là.
Faction et rang
Chantrie, frère, aide les guérisseuse majoritairement dans leur travail
Profession:
botaniste, herboriste et philosophe
Armement/Magie :
Il ne se bat pas. Il sait se défendre si le besoin se fait sentir, notamment avec une dague qu'il garde discrètement sur lui, mais il l'utilisera le moins possible. Il préfère parlementer.
Intérêts :
Les plantes, aider les gens, le soin, guider les âmes perdues, son enfant Isaias.
Anecdotes : C'est sa femme qui l'amena sur le chemin de la botanique. Sa fleur préférée est l'azalée. Depuis la mort de sa femme, sa relation avec Isaias s'est nettement détériorée, due à de la bête maladresse digne d'un parent qui cherche à bien faire. Il a une assistante, Ivana, une jeune elfe. Elle l'aide notamment dans ses recherches, ainsi qu'avec son enfant, mais lui sert également de garde rapprochée.   Il a appris vigoureusement le langage des fleurs, et s'en sert notamment pour exprimer ses liens (d'amour, de désir ou d'amitié) envers son entourage.


Description psychologique : Joaquin est chaleureux et aimable avec quiconque traverse sa route. Une partie est due à son vécu en tant que marchand, l’autre est due à son altruisme, toujours intacte à travers toute son histoire. Celles et ceux qui ont eu l’occasion de faire sa connaissance vous diront qu’il est charmant, poli et patient, le tout enveloppé d’un calme et d’une maîtrise de lui qui sembleraient hors normes. Il ne s’énerve quasiment jamais, et il est très difficile de le pousser à bout. Beaucoup pensent d’ailleurs qu’il s’est remis sans trop de difficultés du départ de sa femme.

Il reste cependant des sujets plus sensibles qui seraient plus susceptibles de lui faire perdre patience, surtout vis-à-vis de sa famille. Son entente avec son fils est complexe et fracturée, et c’est bien souvent lui qui touche les points sensibles. Le veuf tente tout pour aider son fils, mais celui-ci semble ne pas vouloir d’une aide qu’il qualifie de fausse. Les tensions perdurent depuis des années maintenant, mais que peut-on attendre d’une discussion entre un adolescent en pleine remise en question et son père ?

Peu de personnes arrivent à voir sous le masque de politesse. Car sous ce masque, prodigué par l’éducation de ses parents, se trouve un homme en deuil, un homme seul. Il ne fait jamais part de ses sentiments ou de ses humeurs, et a appris à s’effacer durant ses jeunes années. Peu de gens savent même pour son orientation, qu’il préfère garder secret. Même Ivana ne sait pas grand-chose de ses réels sentiments vis-à-vis du monde, vis-à-vis de lui.

Il se donne à coeur joie dans son travail, et tente de repousser toujours plus loin ses connaissances sur les plantes. Son renom est assez étendu dans la région, et il lui arrive de bouger de temps à autre, que ce soit pour chercher certaines plantes ou pour prodiguer des élixirs de soin.

Description physique : -


Derrière l'écran

Pseudo : Naël
Âge :
19 ans
Comment avez-vous connu le forum ? :
mystère et Drama
Que pensez-vous du forum ? :
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Un dernier mot avant de se jeter à l'eau ? :
Deus vult


Joaquin Albirio, la fiche Latest?cb=20141218104531

Dim 24 Fév 2019 - 17:33

Anonymous
Invité

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Première scène

9:13


On frappa à la porte. Une servante accourut précipitamment, réajusta quelque peu sa jupe avant d’ouvrir sur un homme long et fin, et au regard inexpressif.

- Bonjour, je suis attendu.
- O-oui, très certainement ! Entrez, je vous prie.

La servante se poussa quelque peu sur le côté pour laisser passer la silhouette angulaire et presque fantomatique, avant de refermer la porte derrière lui.

- Bien, suivez-moi, il doit vous attendre dans son bureau.

L’homme acquiesça en silence et lui emboîta le pas, de son rythme lent et mesuré. Ils montèrent un escalier en bois, traversèrent un couloir et arrivèrent devant une autre porte, celle tant attendue par l’invité. La jeune fille frappa gentiment à la porte, avant d’entrouvrir.

- Ser Albirio ? L’instructeur est arrivé, avez-vous un moment ?

Dans la pièce siégeait un homme qui comptait ses pièces. Imposant en taille et en chair, il releva son museau de son affaire et décrypta la scène d’un regard, comme s’il n’avait pas pu entendre ce qu’elle venait de dire. Il posa sa balance lentement, pour éviter de faire rouler trop de perles.

- Déjà ? Monsieur est en avance ! mais laisse-le entrer.

Elle hocha de la tête en silence avant de saluer l’invité et de partir vaquer à ses occupations. Il y avait tant à faire, dans cette maison.

Le chef de maison invita l’homme à prendre place, tandis qu’il rangeait les dernières pièces ou perles traînant sur son bureau, empilait quelques paperasses par-ci par-là pour faire un peu de place. C’était qu’être un grand marchand avait ses moments moins amusants.

- Votre fils est brillant, messerah.
- Lequel ? s’amusa à lâcher le père d’une assez large famille.
- Joaquin. Il est bien différent de ses frères, à ce que j’ai pu voir.
- Tant que ça ?

Pouvant enfin s’asseoir, Albirio ne se fit prier. Il tira ses épaules en arrière pour les craquer, enleva ses lunettes, qu’il n’utilisait que pour la partie administrative de sa vie, et prit la posture qui autorisait toute l’attention du monde sur son interlocuteur.

- Disons qu’il sait tenir sa langue, il est moins têtu. Il n’a pas la colère mal contenue de Juan, la force de Marcos, ni l’insolence de Tamis.
- Mais .. ?
- Autant il est brillant, autant il est seul. Il ne se mélange pas aux autres, j’ignore si c’est un choix ou non. La majeure partie du temps, il reste dans son coin, à rêvasser ou à lire. Si vous comptez l’aiguiller dans le même domaine que vous, cela lui portera de très grands préjudices plus tard.
- Bah, c’est un enfant, il a le temps de grandir, grimaça le père.

Encore un qui tirait tout de la mère. Il soupira, avant de rire pour détendre quelque peu sa propre atmosphère. Tant qu’il obtenait de bons résultats et qu’il apprenait bien, c’était tout ce qui comptait.


Deuxième scène

9:20


Il était nerveux. Par le biais de la servante, son père lui avait demandé de descendre dans la salle de séjour, et tout ça avait l’air très sérieux. Avait-il fait une faute sans le vouloir ? Pourtant, le travail fourni semblait le satisfaire, même s’il avait de moins en moins de temps pour lui .. Mais Joaquin ferma les yeux un instant et souffla lentement : tout allait bien se passer. Il finit par quitter sa chambre pour atteindre la pièce en question.

Son ambre regard y découvrit ses parents, assis sur un canapé, ainsi qu’un autre groupe de personnes, sur le canapé d’en face. Il y avait un homme au regard inquisiteur, et deux femmes, dont une qui devait avoir son âge. Chacun des regards se posa sur lui, et il se sentait déjà mal à l’aise. Il détestait ça.

- Voici donc mon fils, Joaquin. Joaquin, je te présente Erika Azalea, ta future fiancée.

Etant déjà moyennement à l’aise compte tenu du nombre important d’inconnus dans cette pièce, cette seule phrase le fit papillonner des yeux. Il resta silencieux, le regard rivé sur celle dénommée Erika. Oui. Il en avait déjà parlé.

Son regard avait quelque chose d'intrigant. Noir, il semblait si impénétrable que la lumière refusait de s'y loger. Le contraste avec le sourire qu'elle semblait arborer dans tous les instants était étonnant. Son teint était pâle, chose qu'il avait assez rarement vu chez une personne. Ses cheveux, longs et ondulés, cascadaient le long de ses épaules telles deux rideaux blonds. Un contraste vraiment étonnant vis-à-vis de lui, cela lui faisait étrange. L'humanité possédait une telle richesse, une telle diversité.

Tout arrivait si rapidement dans son esprit qu’il avait du mal à faire le tri, mais il était certain d’une chose : ses parents faisaient toujours tout dans son intérêt, alors .. Il afficha un sourire léger, avant de hocher de la tête pour la saluer.

- Enchanté, Erika.

Il ne savait pas vraiment ce qu’impliquait cette longue histoire qu’on appelait l’union sacrée du mariage, mais il tâcherait de faire au mieux. Il leur devait bien ça, songeait-il.


Troisième scène

9:21


Une soirée avec elle ; voilà l’idée qui lui confirma à quel point ils étaient le jour et la nuit, tous les deux. Le seul fait de voir autant de personnes réunies en un seul lieu le rendait déjà nerveux. Il n’avait pas tant l’habitude de voir autant de monde, et souhaiterait se faire petit. Erika l’avait rassuré tant bien que mal : la bonne plupart des gens présents étaient des amis à elle, ou alors des amis de ses amis.

Finalement, elle ne s’était pas si mal déroulée : ils étaient le soir, au bord d’un large point d’eau et entourés d’arbres, avec un grand feu de camp pour rappeler où le coeur de cette fête se trouvait. Tout le monde riait, buvait, et se laissait porter par cette joviale atmosphère.

Joaquin essayait de jouer les caméléons, mais sa fiancée n’allait pas le laisser s’en sortir aussi facilement : au fil des verres, elle l’introduisait à chacun de ses amis, étant donné qu’il était quelque peu nouveau dans cette immense famille recomposée. Au fil des verres, le fils de marchands comprenait à quel point ils étaient soudés. Ils se voyaient souvent, échangeaient constamment, et Erika était au milieu de tous ces gens cette espèce d’étincelle d’énergie qui émerveillait tous les regards. Pleins à cette soirée lui firent comprendre qu’il était chanceux de la marier. D’autres, sur un ton menaçant mais humoristique, lui conseillèrent de bien prendre soin d’elle.

Mais au coeur de tous ces échanges, il y eut un homme en particulier, avec lui Joaquin passa le clair de son temps. Le teint plus pâle que lui, les cheveux courts et marron, ils venaient du même milieu, et ne ressentaient pas particulièrement le besoin d’être sans cesse au coeur de tout ; alors, au bout d’un moment, les deux adolescents partirent un peu plus loin, pour discuter au calme. Il faisait frais, et la lumière était juste celle qui fallait.

Et puis, une maladresse, un rapprochement inconscient ou volontaire, progressif et savourant l’instant présent. Le temps semblait ralentir, tandis que sa conscience, a contrario de son corps, comprit qu’ils respiraient le même air. Mais cette pensée n’eut le temps de créer l’effet de panique escompté, puisque tout était déjà en train de se faire. Une espèce de bond vers l’inconnu, si soudain et si imprévisible.

Ce ne fut que quand son regard croisa à nouveau le sien qu’il comprit dans quel pétrin il venait de se mettre. Il passa du rouge vif au blême l’espace d’un battement de cils, d’abord muet de confusion, puis de panique. Le brun le comprit, mais quelque peu tardivement : Joaquin s’était déjà levé, maladroit et confus, balbutiant une série d’excuses pour ce qu’il s’apprêtait à faire. Il prétextait aussi qu’il ne se sentait pas bien, qu’il ferait mieux de rentrer, en insistant pour rentrer seul. Le jeune homme n’osa même pas dire au revoir aux autres, il préféra s’enfuir comme un voleur.

Que venait-il de faire ?


Quatrième scène

9:24


Encore un échec. Après plusieurs tentatives, la frustration gagna Joaquin, qui s’allongea sur le côté au bord du lit, le regard vers le vide. La nuit était sombre, même avec une bougie encore allumée sur la table de chevet.

Un soupir franchit les lèvres de sa compagne, qui roula dans le lit pour l’atteindre ; elle se positionna derrière lui, l’enlaçant d’un bras au niveau du ventre.

- Jonquille, il y a un truc que tu ne veux pas me dire, non .. ?

Erika était pour lui comme une confidente qui serait bien trop proche, et dont le sentiment était que tout ça n’allait que trop loin. Et avec une espèce de don inné, elle arrivait toujours à mettre le doigt sur ce qui n’allait pas. Il savait quel malaise c’était, alors qu’il repensait encore et encore à ce qu’il cherchait justement à oublier. Le silence perdura dans la pièce, alors que d’amères larmes lui montaient aux yeux. Erika se colla davantage à lui, pour lui faire sentir sa présence. Il n’était pas du genre à parler de lui, mais ce soir, il allait le faire.

Sans parler de la pression que lui collaient ses parents. Ils s’étaient mariés voilà quelques mois, et ils n’avaient toujours pas consumé le mariage dans le bon sens du terme ; du coup, particulièrement son père lui mettait la pression, et ça l’angoissait toujours plus. En était-il à un point où il n’arriverait pas à satisfaire ses parents ? Au point d’être dans l’impasse ? Il tremblait de honte en avance si toute cette histoire se savait de A à Z par ses géniteurs.

Mais sa compagne remarqua ces vilaines larmes qui perlaient de ses yeux. Elle se redressa, l’examina un instant, avant de se pencher vers lui et de lui baiser la joue.

- Joaquin, qu’est-ce qui va pas ?

Après un autre silence, il se décida finalement à le briser, en priant qu’il ne briserait que lui, et pas quelqu’un d’autre, avec la réponse vague qu’il s’apprêtait à lancer.

- Erika, je .. je crois que je ne t’aime pas ..
- Hey .. c’est un mariage arrangé, c’est pas grave, ça. On peut rester simplement amis.
- Si ce n’était que ça ..

Mais elle entendit ce murmure désespéré qui franchit ses lèvres. Elle caressa son bras sans le quitter du regard, collant tous les morceaux dans sa tête. Pourquoi il préférait éviter de revenir avec elle et ses amis en soirée. Pourquoi il était parti précipitamment. Pourquoi Zack était venu prendre de ses nouvelles auprès d’elle, inquiet. Il ne lui avait pas expliqué ce qu’elle venait de deviner ce soir-là.

- Jonquille ..

Elle n’était finalement qu’à moitié surprise. Elle s’assit dans le lit, et lui demanda de faire pareil : dans un lent geste hésitant, il s’assit face à elle, repliant les jambes près de lui comme pour s’enlacer.

- .. Regarde-moi, Jonquille.

Il redressa dans cette même lenteur hésitante les pupilles ambre dans celles obsidienne de sa compagne. Elle lui raconta alors qu’elle avait déjà embrassé des filles, parfois. C’était quelque peu tabou d’ordinaire, car elle devait se marier dans une bonne famille pour assurer la richesse et survie de la sienne. Mais malgré cette pression, cela ne lui avait pas déplu : quelque part, ce stress rendait même la chose plus excitante à faire, à explorer. Et en aucun cas, elle avait honte de ça : elle appréciait autant les femmes que les hommes, et elle le vivait très bien.

Ce n’était pas pareil pour lui, il le savait. Le regard de côté, il essuya une des larmes qui roulaient contre ses joues, avant de soupirer. Les bons mots voulaient franchir cette barrière qu’il essayait de moins en moins de garder.

- Erika .. j’aime les hommes ..
- Et alors ? Moi aussi, qu’est-ce que ça change ?

Avant qu’il n’ait pu rétorquer quoi que ce soit de stupide, Erika garda la voix claire et solide.

- N’aies jamais honte de ça, tu m’entends, Jonquille ? Jamais.


Cinquième scène

9:25


Il faisait beau et chaud. Lui et Erika se trouvaient dans un immense jardin, empli de plantes et de fleurs de toute sorte. La jeune femme portait une tierce personne dans ses bras, aux grands yeux curieux.

- Là tu vois Isaias, ce sont des camélias.

Son sombre regard se plissa, tandis qu’il essayait d’attraper une des fleurs. Un rire prit Erika, qui s’avança pour lui laisser la possibilité d’atteindre son but.

- On aurait dû l’appeler Camélia, Jonquille.

L’interpelé était resté en retraite, observant le joyeux spectacle avec un sourire léger. Les bras croisés contre sa poitrine, il fit par s’avancer quelque peu vers eux, observant ce que le petit Isaias faisait ; bêtement, il observait la fleur avec grand intérêt, la bouche ouverte d’ébahissement.

- Au fait, Erika, pourquoi Jonquille ?
- Pourquoi Jonquille ?

Un autre rire franchit ses lèvres, avant qu’elle ne se tourne, cherchant quelque chose du regard. Le trouvant brièvement, son visage s’illumina avant qu’elle ne parte sur un pas décidé.

- Suis-moi, alors !

Sans réellement le réalisé, Erika venait de lui filer sous le nez ; il parvint à la suivre avec un peu de difficulté. Elle débordait tout le temps d’énergie, il ne comprenait pas comment elle faisait. Quand il s’aperçut qu’elle s’était arrêtée, il eut un soupir de soulagement. Même que sa voix fluette gronda d’impatience, face à la lenteur de son mari ; ils terminèrent devant un pommier assez important, avec, à ses pieds, une colonie de fleurs jaunes à la forme particulière.

- Ça, annonça-t-elle, ce sont des jonquilles. Les pauvres malheureuses, regarde-les !

Isaias eut un rire insouciant et sans réel sens, tandis que Joaquin les fixait sans comprendre.

- Je les trouve très mélancoliques, toujours la tête baissée à ruminer. Et elles osent essayer de se faire discrètes malgré leur couleur, c’est d’une ironie.

Elle se tourna finalement vers son époux, ce même sourire toujours accroché farouchement à son visage.

- Je trouve que ça te correspond très bien, surtout que ton nom lui ressemble énormément, hihi !

En effet, elle n’avait pas si tort que cela.


Sixième scène
9:32


C’était le soir, au coeur de l'hiver ; Isaias n’arrivait pas à dormir. Il s’était alors levé, se frottant l’œil après un mauvais rêve, encore un. Son premier réflexe fut d’aller voir sa maman, comme à chaque fois qu’il avait peur. Il franchit le pas de la porte, un cierge à la main, et parcourut un couloir avant de bifurquer vers la porte, et de remarquer qu’il n’avait rien à faire là. Discrètement, il éteignit sa bougie, et se cala à côté de l’entrée qui était entrouverte.

Les plaintes de son père l’avaient alerté de son erreur de place.

Il était allongé auprès du lit, comme depuis bien trop longtemps. Il essayait tant bien que mal de cacher ce douloureux spectacle au petit, qui n’avait que sept jeunes années. Cette fois-ci, le botaniste était au bout. Au début, Isaias croyait qu’il dormait, mais une soudaine plainte brisa le silence avec une puissance qu’il ne pouvait plus retenir, ou simplement porter. Un cri, un désespoir sans nom, qui arracha à l’enfant un sursaut, de l’inquiétude. Il s’y était attelé à cette dure labeur avec tant d’espoir, avec tant d’énergie : venait-il finalement d’échouer ?

- Joaquin ..

Isaias put voir de son regard de nuit la blême main de sa mère bouger vers son conjoint. Sa voix était très faible, tremblante, mais elle fut assez audacieuse pour ramener le silence au sein de la pièce, une pesante sérénité. Seuls les sanglots semi retenus par le père de famille pouvaient s’entendre. Le vide ainsi créé s’étirait de tout son long, avant d’être coupé d’une plainte davantage mesurée.

- Je .. je peux encore essayer de ..
- C’est trop tard .. c’est trop loin ..

Joaquin trembla, secoué par l’amertume. Le petit essaya encore de diminuer sa taille dans cette maison, les larmes perlant en douceur le long de ses joues lisses. Le père se redressa soudainement, pris dans un élan de positivisme qui lui ressemblait finalement si bien.

- Peut-être qu’une autre plante avec des propriétés ressemblantes, qui serait plus près ..
- Non ..
- JE T’INTERDIS DE ME DIRE QU’IL N’Y A RIEN A FAIRE !!

L’enfant eut un autre sursaut au cœur, les mains devant sa bouche. Il réalisait toujours plus ce qui était en train de se passer. Il assistait, impuissant, à la propre impuissance de son père face à une situation qu’il ne peut plus maîtriser. Maman était malade, et il avait dit qu’il trouverait une solution. Cela voulait-il dire qu’il l’avait donc trouvée ?

Un silence reparut dans la pièce, alors que Joaquin était appuyé sur le lit, pleurant en silence la défaite la plus amère de son existence.

Isaias allait entrer, quand il réalisa que la main de sa mère se posa dans les longs cheveux désordonnés de son époux.

- Jonquille, .. ne change jamais ..
- E-Erika ?! Non .. NON !! Erika, reste avec moi !!
- Ne laisse rien .. te changer ..
- .. A .. Azalée ..

Elle eut soudainement un rire faible, mais amusé. Joaquin s’était redressé quelque peu, confus et en larmes.

- Tu avais donc fini par t’y faire .. Jonquille ..
- T’as pas le droit de partir comme ça, Azalée ..
- Jonquille .. Azalée .. deux fleurs qui ne vont tellement pas ensemble ..
- …
- Et pourtant .. regarde-nous ..

Son sourire eut l’éclat fragile d’un coquelicot emporté par le vent.


Septième scène

9:34


Dans une boutique d’étoffes assez richement décorées ou à la matière rare, deux femmes discutaient à voix-basse de ce qu’on préférait ne pas évoquer haut et fort, mais qui ravissait toutes les oreilles : les ragots.

- Crois-tu qu’il s’en soit remis ? La dernière fois que je l’ai vu, c’était déjà y’a quelques années !
- Il a rejoint les Andrastiens, non ? Il devait être désespéré pour en arriver là ..
- En même temps, personne n’a cherché à l’aider, et il s’est coupé du monde. Personne ne pouvait y faire quoi que ce soit, pas même lui.

Puis, une étoffe en particulier attira son attention, qu’elle saisit partiellement pour montrer à son amie ; cela serait parfait pour une partie de sa robe. Son amie acquiesça, distraite, l’oeil rivé vers le marchand qui venait de réapparaître.

- Et vous ? Vous connaissez la nouvelle, au sujet de ce malheureux qui a perdu sa femme ? Il est à la Chantrie maintenant.

Le gras marchand, un vieillard maintenant, ôta ses lunettes, le regard ferme.

- Ça ne me dit rien.
- Ah bon ? Beaucoup de gens en parlent, pourtant, de ce Joaquin.

Après une petite pause mais déterminante, le marchand remit ses lunettes, et reprit son travail du moment.

- Ce nom ne me dit rien.


Huitième scène

9:40


- Je peux savoir où tu vas, Isaias ?

Le jeune homme s’arrêta net, sentant de la tension dans la voix du paternel. Il souffla du nez, ne prenant même pas la peine de se retourner, et répondit sur un ton désagréable.

- Comme si ça t’intéressait.
- A ton âge, ça serait mieux pour toi de me dire au moins où tu vas.
- Roh lâche-moi, je suis plus un gosse !

Mais alors qu’il s’apprêtait à lever le camp, une main assez solide attrapa son épaule. Isaias soupira à pleins poumons, avant de se retourner pour lui faire face.

- Non, mais tu restes mon fils, et en tant que tel, ça serait bien de me prévenir.

Un seul mot le tiqua dans sa phrase et, d’un geste fort et vif, Isaias repoussa la main de son père sur lui.

- ET QU’EST-CE QUI TE FAIT CROIRE QUE JE SUIS TON FILS, HEIN ?!

Le silence pesant s’installa dans la pièce, alors qu’un regard écarquillé de surprise se trouvait sur le visage de Joaquin. Il .. venait de dire quoi ?

- SI T’Y PRETAIS ATTENTION, TU SAURAIS, MERDE !!

Il profita alors de cette étrange surprise pour s’en aller sur un pas rapide, presque un pas de course. Observant à travers la porte vitrée, l’herboriste fut traversé d’une montage de questions, mais malheureusement pour Isaias, c’était loin d’être les bonnes.



Joaquin Albirio, la fiche Latest?cb=20150523145513

Mar 19 Mar 2019 - 23:35

Créateur
Créateur

L'Intendant
– PNJ –

Messages : 1441

Fiche de validation


Félicitations, Joaquin tu es maintenant officiellement,

Validé(e) !


Avis du staff sur ta présentation : Fiche bien construite, interessante et vive les daddy issues XD

Maintenant que je suis validé(e), que faire ? Maintenant que ton groupe a été attribué, tu débloques plusieurs nouvelles fonctionnalités sur le forum ! Tu as désormais accès au flood où tu pourras t'amuser autant de fois que tu le voudras. N'hésite pas à donner un coup de pouce au forum, en votant pour nous aux topsites afin de pouvoir avoir plus de visibilité et obtenir de nouveaux joueurs sur notre plateforme !

Mais avant toute chose, tu peux avoir accès à la section Relations et Annexes jusque là invisible !
Tu peux ouvrir un sujet pour ta Gestion RPG et lister tous tes RPS en cours, gérer tes relations dans ta Fiche de liens,  ouvrir une boîte aux lettres pour recevoir tes missives, et enfin t'isoler pour rédiger dans ton journal intime et ne parler que de toi.

N'oublions pas le plus important : Maintenant tu as accès au système de points d'expérience et au(x) QG de ton (tes) faction(s) ! De nombreuses surprises t'y attendent : tu pourras échanger avec les autres membres de ta faction pour établir des stratégies et gérer les ressources de ton groupe !

N'hésite pas à demander un RP aux autres membres du forum et créer des liens avec eux ! Rendez-vous sur le discord ou sur ce lien pour demander un jeu aux membres disponibles !

Sur ce, chère membre, nous te souhaitons un bon jeu !



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