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Ven 29 Mar 2019 - 20:53

Léah de Cautraux
Léah de Cautraux

– Nouvel Ordre –

Messages : 317

Une épée pour percer le Soleil.


Une odeur de fumée âcre et insistante s'accrochait à la gorge de Léah. Comme un poison insidieux, elle força la Templière à s'abriter, et à stopper son avance. Elle toussa, tandis que partout dans son corps ses muscles soupiraient d'aise à être enfin permis une pause. Cela allait faire quelques heures maintenant qu'elle courait, menant charge et contre-charges contre les assauts incessants des apostats. Des apostats. Jamais elle n'aurait cru qu'ils se seraient convertit au grand banditisme. Ils avaient réunis autour d'eux des mercenaires perdus et autres lies de la société. La brune avait répondu à l'appel désespéré du maire qui ne pouvait espérer payer la lourde rançon qu'ils demandaient pour laisser le village tranquille.

Elle avait fait ce qu'elle avait pu. Elle avait passé trop de temps à organiser sa milice. Les villageois n'étaient pas des soldats, et il avait été très difficile de tenter de leur inculquer des notions martiales. De ce fait, ils n'avaient pas eu le temps de préparer des défenses suffisantes. La grande rue du village avait été hâtivement encombrée par des petites barricades. Ils n'avaient rien pu faire pour colmater les ruelles entre les maisons. Pour ajouter au comble de l'esprit stratégique de Léah, le village se trouvait dans une cuvette. Bien sûr, cela était idéal pour faire pousser de magnifiques champs de blés. C'était quelque chose qu'elle avait apprécié quand elle avait rejoins l'endroit. De gigantesques champs de blés dorés bordait l'ouest du village, et formaient la fierté du maire et des paysans.

Maintenant, ces champs de blés n'étaient que braises et flammes. L'incendie menaçait de se répandre aux bâtiments du village, mais ce n'était que le cadet des soucis des défenseurs. Les apostats avaient attaqués par vague. La première avait été conséquente, car ils pensaient que le village n'allaient même pas se défendre. Léah avait même pu attaquer un des chefs, un apostat comme par hasard. Il avait semblé surpris de rencontrer une Templière ici. L'angoisse dans ses yeux quand il remarqua que ses pouvoirs destructeurs ne lui étaient plus utiles avaient été la plus délicieuse des justices.

Léah enleva son casque pour inspirer une gorgée d'air frais. Elle cracha dans une flaque d'eau qui se trouvait derrière elle. Son crachat était noir, mais ne contenais pas de sang. Elle avait miraculeusement réussi à ne pas se blesser durant sa dernière contre-charge. La Templière examina la réflexion de son visage dans la flaque d'eau. Ses cheveux bruns étaient saturés de sueur. Ses yeux étaient fatigués, soutenus par de lourdes cernes noires. Son visage était recouvert de suie, de crasse et de sudation. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été aussi laide. Depuis Dairsmuid.

Pour éliminer de telles pensées qui n'étaient pas forcément digne d'elle dans un champ de bataille, elle remis son casque. Le poids de l'acier était bon. Il raffermissait les idées. La Templière commença à sortir de sa cachette, mais une boule de feu siffla devant elle. La boule d'énergie de destruction pure s'écrasa contre un bâtiment, mais ne causa aucun dommage humains. Mais si les cris venant des barricades n'étaient pas des cris de victoire, elle doutait que cela allait durer.

Les apostats avaient encore brisés leur défenses. Et cette fois, Léah avait peur que ce serait la fin. Elle allait peut-être mourir ici. Non, il ne fallait pas qu'elle se dise ça. Il y avait de l'espoir. Ils pouvaient les repousser.

Le Créateur ne l'avait pas laissé survivre pour mourir ici. Non, elle avait bien plus important à terminer. Prières aux lèvres et acier aux mains, elle inspira l'air frais une dernière fois et se relança dans la mêlée.

La milice perdait du terrain. Ils avaient déjà été repoussé de quelques mètres de la barricade. Maintenant, les mages commençaient à se poster sur les restes de leur défenses. Ils étaient en hauteur, et pouvait commencer à faire pleuvoir la mort sur les quelques paysans qui avait osés leur faire face.

« Nous avons déjà affrontés des Tempêtes plus féroces que cela ! Par le Créateur, vous tiendrez la ligne ! Vous n’embarrasserez pas vos ancêtres aujourd'hui en mourant maintenant ! »

Ces quelques mots criés semblaient apporter de la force à la milice. La ligne se rapprocha subrepticement de l'endroit où les mages préparaient leur rituels. Elle était presque à portée. Elle pourrait annuler leur magie avant qu'ils ne lancent leur sort.

Un crissement d'air lui indiqua le contraire, et lui fit pousser un « Non ! » sonore.

N'ayant que quelques millisecondes de réaction, elle leva son bouclier par pur instinct. Une boule de feu s'écrasa sur son bouclier avec toute la force qui lui était donné, et fit pousser un cri de douleur à la Templière. Son bras était disloqué, mais pas brisé. La boule de feu en revanche, n'avait pas terminé son arc de mort. Le bouclier d'acier -maintenant plié et noircie- l'avait dévié.

Et elle avait terminé sa course explosive au milieu du rang de la milice. Une explosion se répandit de l'épicentre jusqu'au rayon maximal que la force meurtrière pouvait atteindre. Cinqs, dix, quinze hommes moururent ou s'écrasèrent au sol pour éteindre les flammes.

Créateur. Elle allait mourir ici.

Dim 7 Avr 2019 - 15:18

Anonymous
Invité

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Une épée pour percer le Soleil.



*La guerre. La guerre ne change jamais. C'est bien ce qu'on dit n'est-ce pas ? Et bien pour ma part je pense que ce n'est qu'à moitié vrai. Si la guerre ne peut pas vraiment changer de fond, elle peut changer de forme tant et si bien que même des vétérans avec des océans de sang sur la conscience, des piles de morts derrière eux, peuvent encore être horrifiés par ce qu'ils voient. Mais pourtant, au milieu de toutes ces guerres il y a toujours des êtres que toi Aldiun. A bien y réfléchir, en quoi sommes-nous si différents des tyrans, des psychopathes qui au milieu des bains de sang se lèvent pour hurler une rage infinie. La guerre change pour beaucoup, mais pas pour tous...

Est-ce donc pour cela que lorsque tu as vu la fumée s'élever de cet endroit, tu as décidé de t'en mêler ? Après tout ce petit village miteux ressemblait à tant d'autres dans les quatre coins de ce monde, qu'avait-il de particulier ? Sa détresse ? Cela ne t'as pas souvent ému de mémoire, pas depuis que tu es chez les templiers rouges...
*

La colossale masse de métal se tourna sur sa droite, son regard vide se fixant avec une étincelle rare d'agacement dans les yeux. Pourtant il n'y avait rien là où il regardait, juste un espace d'herbe et de cailloux tout ce qu'il y avait de plus naturel et vide de toute présence humaine. Relevant sa lourde lame, l'homme se mit en route, l'épée posée sur son épaule. Ça semblait vraiment chauffer là en bas, au sens propre comme au sens figuré mais pourtant le pas du templier rouge ne ralentit pas un seul instant. L'appel de la bataille, du sang et des flammes était donc à ce point des sirènes pour lui ? Allez savoir, les quelques élus qui ont pu entendre la voix d'Aldiun n'ont souvent eut que deux choses à écouter : ses cris de colères ou ses exclamations sèches et claquantes comme la pointe d'un fouet. Avançant jusqu'à la périphérie du village fortifié, il constata avec un froncement du nez que les pitoyables défenses installées n'avaient pas fait long feu... Enfin si mais pas dans le même sens... Ah ah !

*Tu le fais exprès d'être d'aussi mauvais goût ? Enfin après cette expérience avec l'enfant de cœur, le baril rempli de miel et tout le reste, je ne devrais plus être surprit...*

De quoi diable parlait-il ? Mieux valait ne même pas poser la question. Le pas du colosse s'accéléra lorsqu'il entendit enfin distinctement les bruits d'affrontement, le sang d'Aldiun se mit à battre  à ses tempes tel un tambour de guerre et sa vision finit par s'agrémenter de rouge : celles des flammes, du sang et de la haine.  En effet il n'avait pas fallu longtemps au colosse pour comprendre que tant de destruction ne pouvait avoir qu'une seule origine : de la magie. En plus il sentait la puanteur de l'ozone et de la magie dans l'air, ça n'allait pas se passer ainsi. Qu'ils soient des mages du cercle qui auraient fait une erreur ou des apostats avide de pillage et de maléfices, ils allaient goûter à son fer. Détruisant avec aisance un obstacle, le colosse arriva dans une grande rue juste à temps pour observer des magiciens lancer des sortilèges destructeurs qui enlevèrent des vies comme si de rien n'était... Des enfants qui jouaient avec l'arbalète chargée de leur père. Sauf que non ils ne jouaient pas, ils voulaient vraiment tuer. L'épée d'Aldiun fut en posture d'attaque en un clin d’œil. Baisant légèrement les yeux, il vit une femme en armure et armée au sol, en mauvais état ceci dit. Lui marchant presque dessus pour passer, il commença à accélérer.

Sa charge ne passa pas inaperçue bien sûr. Entre les rares survivants locaux qui se demandaient qui était cet inconnu chargeant sans aucune crainte la barricade où s'était logé les mages et ces derniers qui riaient presque de l'imprudence d'un seul homme chargeant des jeteurs de sorts en position de force, il ne pouvait pas ne pas être vu.

*Et du coup c'est quoi l'étape après ta charge irréfléchie ? Mourir ? Ah mais bien sûr que non ! Plutôt mourir que de faire ça pas vrai ?!*

En tous cas la volée de boules de feu dirigée vers Aldiun n'aurait rien laissé d'un homme normal, même pas des os à enterrer... Et pourtant, avant même que la fumée ne se dissipe, la haute silhouette du guerrier franchit la distance, l'armure noircie mais pas ralenti pour un sous ! L'épée fut lancée tel une rame d'acier tranchant qui se planta profondément dans le torse du mage le plus proche. Il bascula aux pieds du colosse qui retira sa lame de son fourreau de chair avant de continuer le combat. Les éclairs et les boules de feu zébrèrent l'air. Après avoir subie deux autres pertes, les mages se replièrent en désordre, la peur se lisant dans leur yeux : qui était donc se monstre inhumain qui avait littéralement tranché en deux un des leurs ? Pourquoi ne tombait-il pas ? Ressentait-il seulement la douleur ?

Ceci dit, ce n'était probablement que partie remise : une fois la terreur partie, ils réfléchiraient, se diraient qu'il n'y avait qu'un seul homme et que jusqu'à présent, seul la chance l'avait épargné. Ils reviendraient.... Et Aldiun serait là pour les accueillir. Posant la pointe de sa lame sur le sol après s'être détourné de la barricade, il regarda le village... Restait-il seulement quelque chose d’intérêt à piller ou sauver ? Allez savoir, ce n'était pas une question qui l’intéressait. Devenant une statue couverte de sang et de brûlure, le templier rouge attendit, toute la splendeur décadente de son armure volontairement défigurée exposée au grand jour...



Lun 22 Avr 2019 - 12:06

Léah de Cautraux
Léah de Cautraux

– Nouvel Ordre –

Messages : 317

Une Épée pour percer le Soleil.


L'odeur et le goût de la défaite était infiniment plus terrible que l'omniprésence de la fumée. La brume noire étouffait ses poumons, saturait sa langue d'un goût âcre, et lui donnait le tourni. Mais l'échec était une torture invisible. Il lui brisait l'esprit, moteur inextinguible de ses membres. Comment pouvaient-elle combattre alors que la flamme de son cœur menaçait de s'éteindre ? Comment pouvait-elle continuer à bouger, alors que d'un moment à l'autre une magie maléfique allait l'envoyer aux côtés du Créateur ?

Léah grimaça. Son corps souffrait. Du sang coulait de nombreuses coupures suite à la mêlée, et son bras était tordu sous le poids de son bouclier maintenant inutilisable. Sa protection d'acier l'avait sauvée de la force pure d'une boule de feu, mais il n'avait pas survécu, et dans sa destruction il continuait d'être un fardeau. Elle devait l'enlever. Sinon, elle ne survivrait pas à ce jour. Plantant la pointe de son épée dans le sol, elle se mit à forcer sur l'attache de son bouclier. La partie en cuir s'était déjà désintégrée, mais la hanse de métal refusait de lâcher son bras. Partout autour d'elle, la mort et la destruction régnait.

La frustration et l'urgence du moment la poussa à faire des erreurs, et même la force ne lui permit de retirer cette manille. Désespérée, elle se mit à genoux avant de forcer de plus belle. La souffrance atteignit un pic d'intensité, et avec un cri de douleur, elle parvint à retirer le bouclier. Elle était quasiment sans défense maintenant, car elle ne faisait pas confiance à son armure pour la protéger des flammes.

Elle posa une main sur la garde de son épée pour l'aider à se relever. Et tous ses réflexes de combats lui hurlèrent de se mettre à l'abri d'un danger qui arrivait par derrière. Des pas lourds, typique d'un colosse en armure, résonnait derrière elle. Le schéma des sons était typique d'une marche de combat, ou même... D'une charge.

La Templière aurait dû être la seule à pouvoir faire ce genre de bruit. Les villageois n'étaient pas armurié, et les mages ne pouvaient pas les flanquer sans qu'elle ne l'ait su. A moins que leur flanc ne se soit déjà écroulé ? Toutes ces pensées filèrent en quelques secondes dans son esprit. Et en autant de temps, le colosse d'acier martelait déjà la terre à côté de sa main. Elle n'avait pas eu le temps de se relever.

Elle allait mourir ici, aux mains d'un monstre dont elle ne connaissait même pas le visage. Il y a quelques années peut-être aurait-elle fermé les yeux et accepté son destin. Mais alors que le colosse s'approchait, alors que son esprit était enfermé dans ses supposition, son corps avait déjà réagit. Sa main avait dégainé sa dague, et elle planterait l'homme dans son flanc souple pour l'emmener avec elle aux côtés du Créateur. Elle frappa.

Et sa dague ne toucha que l'air. Le colosse avait continué sa charge, à la grande surprise de Léah. Par le Créateur, était-il venu les renforcer ? Elle avait appelé à l'aide, mais sans grand espoir. Son casque était tombé il y a quelques minutes, les attaches brisées et l'acier soufflée par l'onde de choc d'une boule de feu. A travers ses boucles brunes, mouillées de sueur, elle put sentir ce qui ne pouvait qu'être un miracle.

Le colosse ne brisa pas sa charge sur les maigres lignes de mercenaires et de bandits engagés par les apostats. Il ne brisa pas sa charge alors qu'un barrage de boules de feu siffla sur son armure. Il ne brisa pas sa charge alors que son immense épée empala le premier apostat qui était à portée. La nuance cramoisie du sang fut éclairé par le soleil blafard, et en un éclair -beaucoup plus vite que Léah l'aurait cru dans cette armure immense-, il en décapita un autre.

Pendant quelques secondes, le combat cessa en intensité alors que Templière, villageois et bandits regardèrent l'avatar de la Guerre faire son travail de mort. L'opportunité saisit l'esprit de Léah. Une distraction. Son esprit était revenu à l'apparition du colosse, sa détermination revenue à la vision d'un apostat mort. Avec l'aide de cet homme, ils pouvaient gagner. En un éclair, elle se leva et empoigna son épée. Le bruit mouillé de la mort du bandit qui lui était le plus proche suivit aussitôt. Elle cria, haranguant la milice :

« Créateur soit loué, le jour est nôtre ! Chargez, mes frères ! Tuons ces racailles qui peuplent Thédas comme un cancer, et saisissez cette chance ! Ne laissez pas notre ami seul, ou nous sommes sûrs de le perdre. Et avec lui, nos chances de Victoire ! »

La milice sortit de leur torpeur une fraction de seconde avant les brigands. Une fraction de seconde qui était vital dans ce combat. La moitié des brigands tombèrent à terre, et le reste perdirent leur esprit de pillards. Dans leur fuite, beaucoup finirent empalé par des fourches ou autres outils agricoles. Le reste s'enfuirent avec leur maître maleficars.

Ils avaient gagnés. Pour l'instant. Ils reviendraient, mais le colosse leur avait fait gagner un temps précieux. La curiosité remplaçait maintenant l'admiration. Qui était-il ? Pourquoi était-il venu ici ? Léah l'observa de dos, alors qu'il se tenait sur le restes des barricades. Elle prit son épée, et grimpa pour se poster à ses côtés.

La Templière choisit d'adopter la même position que l'homme qui l'avait sauvé. Elle planta son épée dans le sol, et reposa ses mains sur la garde en croix. Elle ne disait rien, et préférait instaurer un certain silence de respect avant d'engager la conversation. Surtout, elle voulait reprendre son souffle. Mais n'osait pas se l'avouer. Son regard se posa à l'horizon, vers les camps des mages. Un vent doux se leva, et souleva doucement ses cheveux bruns mi-longs. Le taux d'adrénaline baissa doucement dans son sang, et après le chaos du combat, rester à côté de cet homme qui avait tué si aisément des hommes dangereux semblait... paisible. Elle inspira longuement, avant de dire.

« Merci. »

Sa tête pivota, et elle regarda l'homme. Enfin, elle savait qu'elle ne le regardait pas vraiment. La Templière regardait son armure, et son casque. Car c'était tout ce qu'il y avait à voir. C'était triste. Elle l'avait remercié, mais sans voir son visage cela perdait de sa valeur. Il était aussi étonnamment grand. Léah n'était pas forcément petite, mais l'homme faisait une bonne tête de plus qu'elle. Elle du lever ses yeux pour regarder le visage casqué de l'homme.

« Au nom du village et de moi-même, merci. Je ne sais pas pourquoi vous êtes venus, mais sachez que vous aurez mon éternelle gratitude pour ce que vous avez fait. »

Une pensée traversa son esprit. Peut-être que l'homme n'avait pas fait ça par simple beauté du geste.

« Oh. Je suis désolée. Je ne suis qu'une humble Templière, et je n'ai que mon épée et mon armure à appeler mien. Les villageois ont tout perdu dans le siège. Je crains que si vous êtes venus en quête d'une récompense... »

Elle lui sourit, un sourire triste mais franc.

« Je m'appelle Léah. Je suis arrivé ici hier, et je n'ai fait que combattre depuis. Vous êtes impressionnant, vous savez ? Lorsque vous avez commencer à charger, j'ai bien cru que vous étiez venu pour moi. Si vous aviez été moins rapide, je vous aurais ouvert le ventre. »

La Templière lui pris le bras d'une main gantelée, et l'entraîna vers le bas de la barricade.

« Je sais que vous semblez bien invincible, mais je vous en prie. Descendons. Nous avons la suite à planifier, et je ne supporterais pas de voir mon sauveur prendre une flèche égarée. »

Ven 26 Avr 2019 - 13:19

Anonymous
Invité

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Une épée pour percer le Soleil.



L'odeur de chair brûlée, de sang porté à ébullition, de la peur, de la pisse et des excréments. Voilà tout ce qu'on retrouvait sur un champ de bataille. Pourtant qui pouvait décemment qualifier ce qui venait de produire ici de bataille ? L'un des camps n'était constitué que de pécores dépenaillés et désespérés tandis que l'autre était constitué de mercenaires avides et de mages fou à lier. Aldiun ressentit de la colère, une pure colère envers les mages qui ne faisaient que confirmer la lâcheté dont ils avaient toujours fait preuve : fiers comme des paons quand ils avaient un avantage écrasant mais dés que quelqu'un les résistait un peu trop et faisait couler leur sang... Bande de pleutres. Les doigts cuirassés du colosse se serrèrent sur le pommeau de son épée et il faillit partir illico botter les fesses des survivants du camp adverse. Deux choses le retinrent cependant : le fait qu'il soit seul, mais c'était le fait le moins important et... Le fait qu'on le saisisse par le bras. Son premier réflexe faillit d'être celui d'envoyer un revers de la main à qui était assez fou pour le retenir mais il se calma, ce moment de coup de sang passa aussi vite qu'il était arrivé.

Après tout mettre un revers de la main à la demoiselle aurait déjà été rustre et violent mais alors le revers d'épée ! Quelle barbarie. Du coup il l'écouta parler... Décidément elle n'était pas en manque de remerciements et de paroles. Pourtant quand elle le tira par le bras en lui enjoignant de descendre, il resta sur place un instant et sa voix, rauque, déformée par le heaume, s'éleva brièvement :

-Je ne suis pas celui que vous pensez templière... Mais...

Et il consenti enfin à descendre de la barricade, un choc sourd retentissant quand il sauta les derniers pas pour atterrir aux côtés de la demoiselle blessée. Il poursuivit donc sur sa lancée :

-Je vous aiderais comme je le peux. Au fait vous pouvez m’appeler Aldiun. Ceci étant dit plus je regarde ce dont nous disposons plus j'ai peur de ce que cela peut donner : une poignée de paysans encore vaillants mais tremblants dans leurs chausses, des hommes et des femmes paniqués et en fuites et enfin... Un femme d'arme blessée et inutilisable au combat.

Les mots du colosse étaient particulièrement peu amènes mais ils avaient un accent de vérité : plus personne ici n'avait la force de s'opposer aux bandits restants si jamais ils se regroupaient et revenaient en force, l'effet de surprise balayé. Si cela ne tenait qu'au colosse, il aurait regroupé une poignée d'hommes vaillants, armés d'arcs et quelques gars pour tenir une ligne de front avec lui et ce serait jeté à leur poursuite, les harcelant jusqu'à ce qu'ils reviennent à leur camp avant d'y foutre le feu. Se tournant vers la demoiselle à ses côtés, la dénommée Léah, il finit quand même par exposer son plan même si c'était probablement inutile :

-Nous devrions les poursuivre, profiter de l'effet de choc, prendre des gars armés d'arcs et les harceler. Si on les épuise et qu'on les fait saigner, ils vont hésiter à revenir de si tôt. Si on les laisse faire j'ai bien peur qu'ils ne se regroupent et fonde sur le village avec toute la hargne dont ils sont capable... Et nous n'auront plus l'effet de surprise.

Il baissa son regard sur le bras blessé de la jeune femme et poussa un soupir :

-Ceci dit, vu votre état, vous ne serrez peut-être même pas à même de m'aider pour ce plan... Combien d'hommes pensez-vous qu'il reste dans ce village ? Montrez-les moi.

Il était sec, direct mais il avait toujours été comme ça : les épées des hommes n'étaient que des outils pour un guerrier mais pour un commandant, les hommes qui tenaient les épées n'étaient pas différents d'outils et il comptait bien utiliser. Ceci dit qu'on espère pas le voir faire un discourt motivant, il laissait ça-ainsi que les présentations- à la templière...



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