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Ven 3 Mai 2019 - 16:25

Anonymous
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En son temps de vie Varric avait visité bien des endroits, des palais les plus luxurieux aux plus mal famées tavernes. Pourtant ce château visiblement désert -même de ses domestiques- malgré la taille de l'endroit, lui laissait une mauvaise impression. Et si certes ce n'en était pas encore au point de craindre pour sa sécurité, la parfaite toison s'en retrouvait toute hérissée. Tel un chat aux courtes jambes, il se faufila dans les couloirs, jalonnant les ombres pour rester discrètement à l'abri de tous regards. Ce qu'il vit dans les diverses pièces -qu'il n'eut même pas à crocheter- n'avait rien d'inquiétant, mais tout semblait bien trop rangé et à sa place pour que ce soit naturel. Alors de deux choses l'une : soit le bann et les siens avaient tous une obsession pour la propreté et l'ordre, soit ces lieux étaient en réalité beaucoup moins utilisés au quotidien qu'on ne pourrait le croire.

Perché sur le bureau de la bibliothèque dans l'ombre d'une étagère, il recouvrit sa main de sa manche et se risqua à rapidement ouvrir quelques tiroirs au hasard. Il n'y avait qu'une seule porte et une fenêtre, par conséquent le risque d'être surpris était très bas. L'oreille tendue au cas où les voix au loin se rapprocheraient, le conteur fronça les sourcils en distinguant quelques bribes de conversation suspecte. Les « traces » mentionnées n'étaient pas une preuve et pouvaient faire allusion à quelque chose d'anodin telles que des tâches de nourriture ou de vin. Néanmoins pourquoi les domestiques feraient-elles un secret d'un sujet aussi banal, et surtout pourquoi auraient-elles peur de faire leur travail ?

Refermant les tiroirs exactement comme il les avait trouvés, il se glissa à nouveau et se redressa un peu plus. Cordélia n'avait pas donné de signal, mais il lui semblait l'entendre parler à voix haute. Alors à moins qu'elle soit encore à se parler toute seule, elle avait de la compagnie. D'un autre côté il n'était pas question de rentrer bredouille de son escapade.
Se redressant très droit il prit à nouveau sa démarche normale, armé de son sourire avenant et son habituelle prestance de baratineur. Une fois assez proche de la modeste pièce dont venaient les voix, il signifia volontairement sa présence afin de ne pas les effrayer. Faisant mine de ne rien avoir entendu de leur conversation, il les appela d'une voix pas trop forte afin de ne pas alerte les gens dans le hall.

« Veuillez m'excuser mesdames... Je suis Varric, l'humble secrétaire de l'invitée du bann Ceorlic. »

Il choisit de se présenter comme leur égal de sorte à ne pas éveiller leur méfiance, et se garda bien de mentionner l'Inquisition. Avec un peu de chance leur sympathie lui donnerait accès à quelques précieuses informations...

« J'espérais trouver quelqu'un pour m'indiquer la direction des latrines avant de subir le courroux causé par mon absence prolongée, mais hélas les lieux sont bien déserts. Auriez-vous la gentillesse de me guider ? »

Demanda-t-il d'une élégante courbette, optant par un jeu de comédien qui s'espérait convaincant. Puis, tandis qu'il guettait leur réponse il continua sur le ton de l'échange de banalités, sympathisant avec la difficulté d'un travail ingrat, conditionné par les caprices de maîtres exigeants.

« Cela doit être difficile de travailler dans un endroit aussi grand, car de ce que j'ai pu voir vous n'êtes pas nombreux... »

Il n'osa pas aborder tout de suite le sujet du Bann et sa santé, de peur de les braquer. Visiblement quelque chose de louche se passait en coulisses, et il était trop tôt pour prendre des risques inconsidérés. Chaque chose en son temps, car comme à la Grâce Perfide, le tout était de bien savoir jouer ses cartes.

Dim 5 Mai 2019 - 17:24

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L'Intendant
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Si Tidarion est suspicieux, il n'en montre rien. Son sourire s'élargit à la réponse de l'Inquisitrice. « Espérons qu'il retrouvera rapidement son chemin alors, car les mabaris du Bann ont un don pour tomber sur les visiteurs et leur grignoter les chausses ! Ils sont habitués à moi, à présent, mais à mon arrivée, je devais en changer toutes les deux heures. » Il rit doucement à ce souvenir, sans quitter des yeux l'ancienne Templière. Il redevient sérieux en écoutant les raisons de la visite de la Messagère d'Andrasté, hochant la tête au fur et à mesure des explications. Tandis qu'il lui répond, il la guide jusqu'à son bureau, empruntant un couloir tout aussi vide que le semble le reste des lieux. « Je n'ai pas entendu parler d'une telle lettre, mais je ne suis pas en charge du courrier... Le Bann étant malade, pas mal de conflits d'intérêts prennent le pas sur les affaires du Bannorn. Enfin, vous savez probablement ce que c'est. » Arrivés dans le bureau, dont il laisse la porte ouverte, Tidarion lui tire une chaise et la lui présente, en parfait gentleman. Il s'assoit de l'autre côté d'une table impeccablement rangée. Le bureau en lui-même est extrêmement sobre, très peu décoré. On semble lui avoir retiré une partie de son esthétique féreldienne. Une seule décoration : un tableau d'un paysage qui ne ressemble à rien de ce qu'on pourrait trouver dans le sud de Thédas. « Je comprends tout à fait votre inquiétude. Si j'avais eu connaissance de la disparition inexpliquée d'un de vos éclaireurs sur nos terres, j'aurais d'ores et déjà envoyé des troupes à sa recherche. J'imagine que cela fait déjà un moment ? Que venait-il faire ici, exactement ? Pas que je doute de vos ordres, loin de là, mais connaître l'objet de sa mission pourrait nous aider à en savoir plus sur les raisons et les lieux de sa disparition. »

*

Les domestiques cessent leurs chuchotements et s'inclinent devant le nain qui se présente à elles. La première est une humaine d'environ la trentaine, qui offre un large sourire à Varric, tandis que la seconde est une jeune elfe, qui se tient courbée et évite de regarder le nouvel arrivant dans les yeux. « Bien sûr, Messire Varric. Tania va vous guider, dit l'humaine en désignant l'elfe sur laquelle elle pestait quelques minutes plus tôt. Ce n'est pas facile, mais on s'en sort très bien ! » Elle fait une petite courbette, attrape son balais et son sceau posés à côté d'elle, et jette un regard furieux à la dénommée Tania avant de s'éclipser. L'elfe semble paniquer un instant, puis bafouille d'une voix douce. « Ve- veuillez me suivre, me- messire. » Elle s'empresse de lui tourner le dos et se dirige vers le fond du couloir, ne se fiant qu'au bruit des pas du nain dans le couloir pour s'assurer qu'il la suit. Elle emprunte un second couloir, plus sombre, et s'arrête devant une porte. « Vo- voilà. Je peux vous attendre, po- pour vous raccompagner. »


Sam 11 Mai 2019 - 3:03

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Pas de fumée sans feu
Cordélia & Varric

Enquête en Ferelden
Cordélia s'engouffra dans le hall à la suite de Tidarion, puis dans les couloirs du château, tous aussi impersonnels et vides les uns que les autres. Très peu de servants ni même d'animaux, c'était étrange. Peut être que le Bann vivait de façon frugale ?
Même cette supposition destinée à se rassurer elle-même ne réussit pas à la convaincre. Elle avait l'impression de s'enfoncer dans la gueule du loup sans Varric à ses côtés.

- L'Inquisition a monté un camp à quelques lieues de la ville, dans les bois. Il est principalement composé d'éclaireurs à la recherche de Venatori restants dans la région. Depuis que nous avons écrasé la plupart de leurs camps dans le sud du pays, quelques groupes se sont repliés dans les Bannorn voisins, dont le vôtre. Depuis des semaines, ils m'ont dit n'avoir vu ni Venatori, ni démons, ni aucun ennemi de l'Inquisition... d'où le fait que sa disparition soit étrange. Nous n'avons trouvé ni cadavre, ni effets personnels. Et nos éclaireurs connaissent très bien la région, je les vois mal s'évanouir dans la nature de la sorte. Y aurait-il une autre raison, à votre avis ?

Elle se retint d'en demander davantage. Poser trop de questions, c'était donner la possibilité à son interlocuteur de choisir auxquelles il voulait répondre, et donc d'ignorer celles qui étaient trop indiscrètes...

(c) DΛNDELION

Sam 11 Mai 2019 - 4:07

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Le sourire courtois de l'humaine était au  moins aussi impeccable que les pièces à vivre, mais ironiquement cela ne faisait que renforcer le mauvais pressentiment de Varric. S'inclinant à son tour pour murmurer un merci galant, il profita de son mouvement pour discrètement regarder dans le seau de la domestique. Peut-être qu'il n'y avait que de l'eau et du savon, peut-être y verrait-il un indice sur les fameuses traces laissées dans la chambre du Bann... Dans tous les cas il ne coûtait rien de jeter un coup d’œil.

Ponctuant leur rencontre de quelques commentaires d'occasion sur le temps dehors et la beauté tranquille du Bannorn, il distrayait les deux jeunes femmes de ses bavardages sans toutefois toucher à des sujets trop délicats. D'ailleurs lorsque l'aînée délégua son étrange visite guidée à sa collègue, le nain suivit docilement les directives sans protester. Il ne voulait pas attirer l'attention de ces gens visiblement à cran, d'autant que rester avec l'elfe serait probablement sa meilleure chance d'obtenir des informations. Alors d'un salut poli il inclina la tête, prenant congé.

« Je vous souhaite une bonne journée, veillez pardonner mon interruption. »

Talonnant Tania à une distance respectueuse, le conteur poursuivait d'un pas leste et silencieux, bien plus léger que ce qu'on imaginerait pour un nain. Néanmoins il continuait de jouer son rôle de secrétaire, espérant que cela endormirait quelque peu la méfiance de sa farouche interlocutrice. Étudiant les couloirs par lesquels il passaient afin de les mémoriser, Varric était intrigué par le malaise presque palpable dans l'air. Cependant il ne fit pas d'histoires et sourit, un peu désolé pour cette pauvre fille.

« Merci beaucoup. Si cela ne vous gêne pas, j'accepte avec joie votre compagnie pour le trajet du retour. Mon sens de l'orientation est terriblement mauvais et je ne désire surtout pas vous créer d'ennuis en me perdant dans les couloirs. » Du moins il ne leur nuirait pas en se faisant prendre par une erreur de débutant.

Sur ces mots il se glissa à travers la porte et en profita pour soulager sa vessie, consolidant son excuse d'un semblant de vérité et surtout allégeant son corps après un long voyage. Lavant ses mains dans une bassine d'eau claire avant de ressortir, il eut le temps de lancer un regard à la ronde, bien que les latrines se montrent aussi passionnantes que n'importe quelles autres en Thédas. Séchant maladroitement ses mains humides sur son pantalon, il redressa les pans de sa chemise rouge et ressortit. Dernière ligne droite avant de retourner aux côtés de l'Inquisitrice, dernière occasion de découvrir pourquoi le bann Ceorlic avait oublié les bonnes manières. Marchant d'un pas lent en usant du prétexte de ses courtes jambes, il prolongea un peu la conversation.

« Je me demandais, étant donné que le bann ne semble pas pouvoir nous recevoir pour le moment, il y a-t-il quelqu'un d'autre qui pourrait nous recevoir en son nom ? Je suis vraiment navré de vous poser ce genre de questions, mais j'ai bien peur que dame Trevelyan ne me punisse sévèrement pour avoir été humiliée par une telle attente. Après tout cela fait un long moment que nous patientons dans le hall et... » Il soupira d'une grimace inquiète.

« Je suis son secrétaire, c'est moi qui ai officiellement demandé une entrevue par missive. Mais si d'aventure j'ai commis une erreur et que nous devons rentrer bredouilles... je... » Il se mordit la lèvre, dans sa position de servant malmené. « Je ne préfère pas penser au nombre de coups qui m'attendent. Alors je vous en prie, si vous pouviez m'aider, ne fusse qu'en m'indiquant la bonne personne... »

Lun 20 Mai 2019 - 17:25

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L'Intendant
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Tidarion tique, quand l'Inquisitrice mentionne le camp monté à quelques lieues de la ville, mais il l'écoute, et reprend rapidement un sourire doux, bien que manifestement inquiet, en tout cas attentif à son interlocutrice. Une fois sa question posée, il soupire, et plante ses yeux d'émeraude dans ceux de son invitée. « Vos éclaireurs connaissent très bien la région ? Vous avez monté un camp sur les terres du Bann ? Les Féreldiens peuvent être très accueillants, mais il faut pour cela les prévenir quand vous envoyez des hommes chez eux. Le Bann n'a jamais été mis au courant de vos mouvements, et quelque soit l'accord que vous ayez avec le Roi, cela ne vous empêche pas de respecter chaque Seigneur. Avez-vous ne serait-ce qu'un accord avec le Roi ? J'ai ouï dire que vous étiez bien trop proche d'Orlaïs à son goût, et je ne suis pas certain qu'il apprécie les mouvements de vos troupes sur son Royaume. » Il rompt leur regard, laissant du répit à la Messagère d'Andrasté tout en s'asseyant confortablement contre le dossier de son siège. « Quoi qu'il en soit, je ne vois pas non plus de raison à la disparition de votre éclaireur. Comme vous l'avez si bien dit, il n'y a pas de menaces sur ces terres. Avez-vous envisagé qu'il ait simplement déserté ? Ce n'est pas rare, en temps de guerre. »

*

L'eau dans le sceau de la domestique était noire, mais rien de distinguable à sa surface sinon beaucoup de poussière.

Tania acquiesce sans un mot, et regarde le nain entrer dans les latrines en triturant son tablier. Elle n'a pas bougé quand il ressort. Elle sursaute et prend rapidement le chemin de l'entrée, avant de calmer son pas pour se caler sur celui du visiteur. L'elfe sursaute quand l'homme prend la parole, mais elle ralentit pour l'écouter, captivée par sa voix. Son visage se peint d'inquiétude, elle qui déjà ne semblait pas rassurée. « Je- je comprends. J'- j'espère que vous n'êtes pas tro- trop mal traité. » Elle semble visiblement compatir, et se frotte l'arrière des bras de manière presque automatique, à l'idée que le nain soit battu pour ses erreurs. Elle connait bien trop cela. Elle est tout à fait arrêtée quand elle continue. « V- vous pouvez de- demander Si- si- sire Ti- Tida- darion. » Si elle bégaye naturellement à cause de sa timidité, elle semble plus angoissée que jamais, tandis qu'elle prononce ce nom. Ses yeux sont baissés sur ses mains, qui continuent à triturer son tablier. « C'- c'est lui qui s'o- s'occupe des affaires d- du Bann. » Elle jette un regard autour d'elle. « S- si personne ne p- peut vous conduire à lui, j- je pourrai m'- m'en occuper. »


Ven 14 Juin 2019 - 22:36

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Pas de fumée sans feu
Cordélia & Varric

Enquête en Ferelden
Elle encaissa le coup, son esprit travaillant aussi vite que possible pour répondre diplomatiquement aux reproches de Tidarion. Elle aurait dû être plus prudente à ce sujet, elle savait que les Bann de Ferelden pouvaient être quelque peu frileux vis-à-vis de l'Inquisition, en particulier étant donné le récent développement de leurs relations avec leur ennemi séculaire d'Orlaïs...

- Comme vous le savez, Corypheus est l'ennemi direct de l'Inquisition, et ses Venatori n'ont que faire d'à qui appartiennent les terres que foulent ses soldats... Les failles et les démons qu'elles contiennent non plus. Si la venue de mes soldats sur vos terres vous a importuné, j'en suis sincèrement désolée. Je m'assurerai à ce que les procédures soient davantage respectées, et je ne veux pas que notre présence soit vécue comme une intrusion. Mes sincères excuses pour cela, Ser - Soyez assuré que nous respectons le royaume de Ferelden et ceux qui le dirigent. Elle inclina légèrement la tête. Mais je ne peux attendre de réponse officielle de la part de chaque seigneur pour refermer les failles qui s'ouvrent partout dans la région. Hier, nous en avons fermé une qui, si elle avait été laissée sans surveillance quelques jours de plus, aurait constitué une sérieuse menace pour le bétail et les fermiers vivant aux alentours de votre château. Et en l'état, je demeure la seule personne apte à les refermer.

Son interlocuteur était clairement à son aise, chez lui, et il était en train de lui faire sentir, tout en éludant ses inquiétudes vis-à-vis de ses soldats disparus. Elle ne devait pas se démonter. Elle n'était pas venue pour un procès en règle avec l'homme de main du Seigneur qui ignorait ses lettres depuis des semaines, mais pour obtenir des réponses.

- Quand à nos relations avec Orlaïs... Je comprends votre frilosité, mais nous ne pourrions survivre sans faire de commerce. C'est également la réponse que je donnerais aux émissaires de l'Impératrice, s'ils venaient à me faire part de leur avis sur nos relations avec certains Banns Féreldiens. Si le Roi voit des inclinations politiques dans nos accords avec Orlaïs, il ne nous en a jamais fait la remarque. Mais votre franchise est tout à votre honneur. Elle reprit : Comprenez que ce n'est pas par désir d'occuper ce qui ne nous appartient pas que moi ou mes soldats venons sur les terres de votre Seigneur, Sire. A vrai dire, je pensais qu'il avait déjà été mis au courant... Ce n'est pas la première missive que nous lui envoyons, et nous n'avons jamais reçu de réponse. J'aurais beaucoup aimé parler de tout cela avec lui de vive voix, car il me semble que nous avons beaucoup de choses à nous dire, fit-elle avec son légendaire sourire. J'ai envisagé la possibilité de la désertion, mais cela semble un peu trop... pratique. Nos hommes sont entraînés à pister quiconque, et se connaissent très bien les uns les autres - la possibilité qu'ils aient perdu sa trace est... improbable. Mais mes inquiétudes sont renforcées par le fait que sa disparition n'est pas la première sur les terres de votre Seigneur - elle fait suite à de nombreuses autres disparitions inexpliquées, n'est-ce pas ? Elle soutint le regard de Tidarion, déterminée à avancer dans son enquête. Si vous détenez une quelconque information qui pourrait nous aider dans nos recherches, ou si vous savez quoi que ce soit à propos de ces disparitions qui ont lieu ici, vous pouvez m'en faire part. Nous pourrions peut-être même vous aider à les résoudre ?

(c) DΛNDELION

Dim 16 Juin 2019 - 22:41

Anonymous
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Malheureusement tout son charme et ses tentatives d'en apprendre plus sur ce qui se passait ici ne trouvaient qu'une interlocutrice peu réceptive. Un peu déçu non seulement du manque de pistes mais aussi de leur stérile conversation, Varric haussa légèrement les épaules en contenant un soupir. La pauvre domestique semblait trop anxieuse pour dire quoi que ce soit d'utile, et à ce stade il était relativement sûr que si elle lui révélait quelque chose ce serait par méprise et non par choix. C'était fort dommage, car malgré la retentissante sonnette d'alarme tirée par son instinct, il commençait à avoir des scrupules à la mêler à cette affaire. Pourtant il n'était pas question d'abandonner sa quête de réponses pour autant...

« Je suivrai votre conseil, merci beaucoup. »
Conclut-il simplement pour la rassurer alors qu'ils arrivaient à nouveau près de l'entrée. « Le hall estt au bout du couloir, si je ne me trompe pas ? Dans ce cas je vais me débrouiller tout seul, je ne veux pas vous occuper plus longtemps. »

Inutile de paniquer la pauvre fille davantage en l'interrogeant directement sur ce fameux Tidarion, la seule mention de son nom semblait la terroriser suffisamment pour lui faire perdre son peu de moyens. Cependant c'était enfin un début prometteur, un nom apposé sur une intrigue de roman particulièrement sombre dont il comptait bien étudier le script.
Se séparant de la jeune femme avec courbette et un sourire avenant, il lui souhaita bon courage pour le restant de sa journée et s'en fut comme il l'avait dit. Filant d'un pas léger en direction de l'entrée, Varric tint parole et ne fit aucun détour pour continuer à fureter dans les pièces voisines, malgré la tentation. Cela dit une fois dans le hall, il dressa l'oreille en direction des voix provenant d'un des bureaux, sceptique face au ton de l'Inquisitrice. Passer des mois avec elle sur les routes lui avait permis de cerner ses habitudes et ses manières, et la prudence tendue avec laquelle elle naviguait en une telle situation n'était pas du meilleur augure.

De plus à en juger par ce qu'il avait vu et entendu il était très improbable que le Bann ait hâtivement changé d'avis et ce soit tiré du lit. À tous les coups -comme souvent- Cordélia avait fini tête la première dans le nœud du problème, et il n'était pas impossible qu'elle ait  devancé ses manœuvres de plusieurs coups. Varric souffla puis attendit sagement à l'entrée,  jaugeant la meilleure marche à suivre. Peut-être qu'une interruption bienveillante dériderait un peu l'atmosphère, qui d'un œil extérieur paraissait soudainement lourde. Mais peut-être que l'apparence d'un nain sans titre et sans classe finirait de compromettre un accueil déjà glacial.

Tiraillé, le surfacien profita de la porte laissée ouverte pour écouter ce qui se disait depuis le hall, ce qui fort heureusement n'était pas très difficile en lumière du silence mortuaire qui régnait en ces lieux. Croisant les doigts que cette entrevue ne se prolonge pas indéfiniment, le conteur se tint prêt à intervenir pour aider Cordélia au moindre signe d'entourloupe. Parce que si cet endroit n'était pas pire que l'horrible vue de Meredith pétrifiée, cela n'en faisait pas moins la sainte toison se hérisser d'inconfort...

Lun 21 Oct 2019 - 1:34

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L'Intendant
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Tidarion semble apprécier les excuses de son invitée, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Flottement qui se transforme lentement en satisfaction. « Lady Trevelyan, vos intentions sont honorables et excusables. Je comprends le besoin de répandre des troupes d’éclaireurs et je salue votre travail pour le peuple, mais rien de tout cela n’explique l'implantation presque sédentaire d’un camp sur les terres d’un Bann sans que tout cela soit discuté auparavant … » Entrecroisant ses doigts, il porte son oreille aux autres explications de la jeune dirigeante. Son air calme se fait recouvrir d’un léger froncement de sourcils irrité lorsqu’elle évoque la faille présente sur le banneret. Cette marque disparaît aussi vite qu’elle est apparue, laissant le calme régner à nouveau sur le visage de l’hôte. « Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas moi qui s’occupe des courriers. Avec la maladie du Bann, la cohésion en est chamboulée et, vous devriez le savoir, la communication est la première victime de ce manque. Heureusement que vous étiez au bon endroit au bon moment, mais … Ne pensez-vous pas que la solution à votre enquête pend au bout de votre nez ? Un démon de cette faille pourrait parfaitement enlever votre homme et être la cause des enlèvements auxquels vous faites référence. » Tidarion se penche vers l’avant et pose ses coudes sur le bureau, gardant ses doigts entrecroisés. « Écoutez, avec cette faille de refermée, je peux envoyer des groupes de recherche si vous êtes incapables d’abandonner cet éclaireur, mais … » Sa voix ainsi que son regard se firent beaucoup plus sérieux. « Vous devez lever votre camp d’éclaireur de ces terres. Le Bann négociera avec plaisir avec vous lorsqu’il ira mieux. Je ne peux pas accepter votre présence prolongée à sa place. »

*

Du côté de Varric, la séance d’écoute est plus qu’idéale. Il perçoit chaque mot, chaque ton utilisé et ne manque ne serait-ce qu’un souffle de la conversation. Un autre avantage du silence total régnant sur l’endroit est qu’il perçoit distinctement les bruits de pas trop lourds pour être celui des servantes s’approcher de sa position.


Mar 22 Oct 2019 - 0:40

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Pas de fumée sans feu
Cordélia & Varric

Enquête en Ferelden
Manifestement, la tentative de diplomatie de Cordélia avait peu porté ses fruits. Pire, il lui semblait qu'elle avait aggravé les choses.
Tidarion semblait faire une fixation sur la présence de l'Inquisition sur les terres du Bann, un problème qui semblait occulter en importance celui pour lequel elle était venue. Il lui semblait qu'elle n'avait guère de choix que celui de céder maintenant, si elle voulait obtenir quoi que ce soit. Elle abdiqua :

- Bien. Je demanderai à mes hommes de lever le camp, laissez-leur quelques nuits et il n'y aura plus de trace de l'Inquisition sur vos terres. Je comprends votre demande, et vous prie d'accepter mes excuses pour cette intrusion.


Demander à ses hommes de se retirer la faisait grimacer intérieurement, mais c'était une demande légitime, après tout.

- Quand à l'éclaireur, non. Les démons n'enlèvent pas les gens, nous aurions retrouvé un corps, ou des affaires.

(c) DΛNDELION

Ven 22 Nov 2019 - 11:13

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Étrangement la prise de position du douteux Tidarion, bien que prudente et compréhensible en surface, fit le nain hausser un sourcil plein de septicisme. Certes dernièrement plus que d'habitude, des rumeurs semblaient se propager dans les campagnes féreldiennes au sujet des positions des différents bannorns, qui avaient visiblement suffisamment le luxe de se tirer dans les pattes et se chamailler comme des enfants, plutôt que de sérieusement se pencher sur les nombreux problèmes qui minaient leur territoire. Ce n'était pas du tout un hasard si l'Inquisition recevait d'innombrables demandes d'aide de partout à Thedas, et dans le sud tout particulièrement. Cet état de fait ne le surprenait pas le moins du monde, après tout dès qu'il était question de politique, ce genre de situations chaotiques était presque inévitable.

Cela dit d'autres éléments -tenant certes de la pure spéculation pour l'instant- ne manquaient pas de le prendre à rebrousse poil, et quelque chose lui disait que l'inconfort évident des domestiques n'était pas juste du à un maître trop sévère. Après tout des elfes apeurés il en avait vu plus que de raison à travers ses voyages... assez pour faire la différence entre de l'excès de zèle et la vraie crainte. Malheureusement ce qu'il avait vu et entendu ne lui donnait pas de quoi enquêter plus loin et encore moins de quoi faire des accusations, ce qui ne manquait pas de le frustrer.

Confortablement adossé contre le mur de pierre donnant sur le hall d'entrée, Varric était en train de considérer la meilleur marche à suivre quand des bruis de pas, bien plus lourds cette fois, se firent entendre au loin. Alerte mais surtout curieux sur l'identité de celui ou celle qui approchait, il pondéra la situation aussi vite que ses cellules grises le permettaient. Soit il pouvait galamment revenir auprès de Cordélia et de ce fait mettre fin à cette drôle d'entrevue, ce qui signifiait être cordialement escortés jusqu'à la sortie les mains vides... Soit il pouvait mettre ses talents à l'épreuve une seconde fois, en espérant que son pari se révèle enfin fructueux.

Sourcils froncés par le souci, le nain se laissa finalement porter par la frustration et surtout l'adrénaline. Dans le pire des cas il pourrait toujours trouver une excuse bidon justifiant sa présence en ces lieux, et en dernier recours il devrait bien pouvoir trouver un moyen de faire fonctionner son réseau d'informateurs et acheter le bann ou son intendant à coups de faveurs ou autres tentantes offres commerciales...
Se glissant sans un bruit dans un des bureaux qu'il avait déjà visités, il reprit ses repères et se planqua derrière la porte, là où il avait déjà remarqué un angle mort propice à le camoufler au mieux. Retenant son souffle, il échafauda à l'avance une entourloupe suffisamment crédible pour couvrir ses arrières aux cas où il devrait à nouveau passer pour un nain écervelé et maladroit. Après tout avec sa guigne, il valait mieux être prêt à tout...
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