Duel du Lion et du Griffon (PV Béatrix)

Je regardais la championne avec un regard pétillant, appréciant son goût pour un combat jusqu'à l'éreintement total. Rien n'est plus formateur que lorsque le corps lui-même se souvient de la douleur, des os brisés, de la vue qui se brouille, de l'odeur du sang... Rien que d'y penser, mes veines bouillonnaient encore plus d'excitation, et je ne pouvais qu'approuver avec ferveur le choix de Béatrix.

"Voilà qui est bien parlé fu fu fu ! "

Nous arrivions sur le terrain d'entrainement, où quelques gardes s'entrainaient. Pendant que nous regardions les armes en bois pour faire notre choix, plusieurs autres se rapprochèrent de la petite arène, commençant à discuter et à se demander ce qu'il se passait. Quand Béatrix prit l'épée et le bouclier, se dirigeant vers le centre de l'arène, la nouvelle se répandit comme une trainée de gaatlok. De mon côté je regardais les armes en bois, n'ayant pas beaucoup d'attrait pour ces choses là. Je préférais utiliser de vraies armes, mais ici comme la championne avait déjà sélectionné ce qu'elle voulait, je devais faire avec. Ma spécialité était dans des coups précis et coupant, mais là avec du bois j'étais désavantagé. Cela ne m'empêchais pas d'avoir un grand sourire, choisissant deux épées courtes. Je ferais avec, comme toujours. Quand je me retournais pour me mettre en place et rejoindre Béatrix, je vis que l'arène d'entrainement s'était vidée, laissant en retour de nombreux spectateurs qui commençaient déjà à faire tinter les pièces pour les paris. Je souriais, ne les sermonnant pas sur cette interruption de leurs activités actuelles. Un peu de distraction est toujours bienvenu après tout, je n'allais pas leur retirer ça. En position, je regardais la championne d'un regard brillant, des fourmis me courant dans les mains. Elle me salua, clamant au passage ce qui devait être sa devise. Je souriais un peu plus, faisant tout simplement claquer mes épées entre elles et scandant fort notre propre motto.

"Dans la guerre, la Victoire !"

Puis je bondissais en avant, prenant de la vitesse et feintant sur la gauche pour la frapper au niveau du cou. Mais les choses ne pouvaient être aussi simples avec une championne. Mon arme en bois ripa contre le bouclier, sous les cris des Gardes excités qui encourageaient le combat. Le duel s'annonçait des plus prometteurs...

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