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Dim 2 Juin 2019 - 21:26

Anonymous
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Les yeux de mon père


Les responsabilités n’avaient jamais été le fort de Zevran. Il s’était toujours appliqué à vivre sa vie aussi libre qu’il le pouvait. Lorsqu’il était chez les Corbeaux, il remplissait ses missions puis retournais boire, manger et faire l’amour aussi souvent qu’il le pouvait sans s’occuper des lendemains. Pendant l’enclin, il avait été l’homme volage et sans attache qui avait facilité la vie de celui sur lequel pesait le destin de Ferelden, encore une fois la vie avait été relativement facile du côté des responsabilités. Après cela il s’était libéré de la menace des Corbeau et s’était mis à son compte. Il avait alors goûté à la véritable liberté. Il prenait les missions qui lui plaisaient, fixait ses prix, remplissait ses contrats et allaient là où bon lui semblait lorsque cela lui faisait envie. Il avait depuis presque dix ans, vécu en satisfaisant ses propres caprices et en s’acquittant une fois de temps en temps de dettes d’amitié, en faisant des recherches sur la souillures pour Wulf par exemple.

La vie de l’assassin avait, somme toute, été relativement libre de contraintes depuis qu’il avait quitté la Guilde en 9:39 Dragon. Revenir à Fort Bastel avait cette fois comme un goût amer. Cette forteresse avait été le théatre de moments agréables jusque là. S’il n’y arrivait pas toujours pour des raisons plaisantes, la compagnie de Wulf et de ses gens, ainsi que le confort et la familiarité du Fort lui avaient toujours procuré du réconfort. Ce jour là cependant, il avait l’impression de se rendre à un genre d’échafaud.

De toutes les scénarios possibles qu’il pouvait tenter de dérouler entre les murs des Gardes des Ombres, il avait choisi de tenter celui où il ne la rencontrerait pas. Il allait s’infiltrer dans le château, aller discrètement jusqu’au bureau de Wulf, ou jusqu’à ses quartiers en fonction des probabilités, et discuter avec lui de la marche à suivre. Lorsqu’il l’aurait convaincu de s’occuper de la jeune fille, alors il s’en irait et tout serait terminé.

Il espérait que son ami accepterait de l’aider à trouver un clan dans lequel recaser Allegra, afin qu’elle continue sa vie loin d’Antiva, des Corbeaux…. Et de lui… Il y avait trop de paramètres à prendre en compte. Il n’avait ni le temps ni l’énergie de s’occuper d’elle, il avait les Corbeaux aux trousses, un réseau esclavagiste à faire tomber, la souillure à étudier, le tout au milieu d’une guerre déclenchée par une engeance qui daterait du premier enclin …. Non… et puis Zevran n’avait rien d’un père, ou d’un parent quel qu’il soit. Wulf savait prendre soin des gens, Siha savait guider son peuple… Mais lui ? Lui n’était qu’un mercenaire avec déjà beaucoup trop d’emmerdes pour y ajouter une adolescente à élever…

Il attacha son cheval à une longue corde près d’un ruisseau dans un bosquet non loin de la forteresse et termina à pied. Sous le couvert de la nuit, tombée depuis longtemps dû aux courtes journées d’hiver, il s’approcha du fort. Un grapin au bon moment de la ronde, un saut du haut d’un mur, puis une porte dérobée et des couloirs vides car peu pratiques et donc peu empruntés. Il arriva assez rapidement aux quartiers de Wulf, ouvrit la porte sans qu’Absainte ne se lève de son panier et entra dans la chambre. Le Mabari avait sûrement senti son odeur depuis le bout du couloir, il battait joyeusement de la queue dans son panier en le regardant. Attendri par la joie du chien, Zevran s’avança vers lui et mit un genou à terre pour lui gratter les oreilles.

- « Moi aussi je suis content de te voir, mon grand… Ton maître ne devrait plus tarder, n’est ce pas ? Il est tard. »

- « Wouf ! » jappa affirmativement Absainte en roulant sur le dos pour se faire gratter.

- « Ahahah, j’imagine que les mauvaises habitudes ont la vie dure ici, c’est pas il y a dix ans que tu aurais attendu que je vienne jusqu’à ton panier pour te gratter le ventre hein ? »

Son sourire s’éteignit après un moment, il laissa le mabari à sa sieste et s’approcha de la fenêtre pour regarder dehors. Avec un peu de chance il repartirait d’ici aussi libre qu’en entrant… Cela dépendrait autant de lui que de Wulf.
Les yeux de mon père [SMJ - PV Wulf] Latest?cb=20150523145513

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