L'avenir commence aujourd'hui [PV Fenris, Bryn, Siha]

L'idée d'être suivi par des elfes qu'il ne connaissait pas du tout ne plaisait pas à Fenris - en fait, la totalité de cette opération ne lui plaisait pas - mais c'était déjà mieux que de laisser ses arrières protégés par des mages qui n'avait jamais réellement combattus. Anders ne lui avait pas proposé, mais il savait probablement déjà la réponse de l'elfe à ce niveau. Même s'il avait ouvert son coeur à une ancienne abomination et qu'il était un peu plus cordial dans ses relations avec les autres mages qu'il avait du côtoyer, il ne leur faisait pas tout à fait confiance lorsque venait le temps de se fier à eux dans un moment aussi crucial. Lorsque Anders souligna le fait qu'il avait dit aux mages qu'il avait accompagné qu'aucune magie ne devait être lancé sur l'elfe sauf par lui-même, ce dernier lui en fut reconnaissant. Il savait bien que les chances étaient minces de voir un des mages se tromper dans un sort de protection, mais il préférait sentir une énergie familière en pleine action qu'une multitude d'autres étrangères le bombardant. Anders savait quand lui envoyer ses sorts, savait ceux qui le déconcentrait le moins lorsqu'il les recevaient et que le lyrium réagissait sur sa peau. Et puis, la magie du mage était devenu une habitude à ressentir, une énergie qu'il accueillait plutôt que de repousser. Fenris la considérait comme la bienvenue et même si elle n'était pas toujours sans douleur comme les soins du mage, mais cela lui permettait de savoir, dans une bataille comme celle-ci, que Anders était toujours en vie.

Comment Siha aurait pu savoir ? L'elfe avait pointé son foulard dans un souci de trouver quelque chose de pratique comme signal que le guerrier était bien arrivé à l'objectif prévu. Mais ce bout de tissus n'était pas n'importe lequel. Lorsque l'elfe dalatien le remarqua, Fenris rapprocha son bras par réflexe près de lui et commença à jouer avec les bouts usé du tissu. C'était tout ce qui restait du coussin qu'Anders avait traîné envers et contre tous pendant ces sept tentative de fuite du cercle, puis celle avec les gardes des Ombres jusqu'à Kirkwall. Le coussin avait survécu à Kirkwall pendant dix ans, mais pas à l'après- explosion du cercle. C'était Varric qui l'avait retrouvé éventré lorsqu'il était retourné où Anders avait tenu sa clinique. Elle avait été pillée et brûlée en partie. Le reste du coussin était dans le sac que le nain avait laissé à ses deux garçons turbulents lorsqu'il s'était fait retrouver par les chercheurs de la vérité. Plusieurs mois plus tard, alors que leur relation avait été plus compliqué et plus claire à la fois, Anders lui avait donné le seul bout de tissu, d'un rouge vif, encore assez solide pour tenir à la vie tumultueuse de l'elfe au cheveux blancs. Ce n'était pas n'importe quel tissu, Il représentait probablement tout ce que l'elfe n'était pas en mesure de dire clairement au blondinet. Le signe qu'il était en couple avec un mage énervant, idiot et beaucoup trop entêté, et qu'il en était fier.

- Je vous ferai signe avec le reflet de mon épée avec le soleil. Un elfe dans une forteresse tevintide qui agite un drapeau n'est pas ce qu'on appelle quelque chose de... Subtile.

Fenris l'avait dit d'un ton légèrement condescendant - sa façon de parler plutôt habituellement en fait- mais il était légèrement agacé. Pas question qu'il détache le bout de tissu pour ensuite le perdre dans la bataille. En parlant de celle-ci, il était temps qu'ils s'y mettent. Il pourrait au moins se sauver du malaise mis en place sans malice par le dalatien.

- Le jeune mage a raison, autant bien que j'y aille dès maintenant. Les endroits étaient libres lorsque j'ai quitté vous rejoindre, alors aussi bien nous y mettre. Restez prêts.

Fenris hoche légèrement la tête pour saluer leur alliés de la journée et en se retournant pour partir, frôla le bras d'Anders, pour un «au revoir» plus intime. Plus vite il aurait mis en marche leur stratégie, plus vite il pourrait être seul avec son mage.


Se rendre vers le château n'était pas vraiment le problème en soi. Fenris pouvait encore rester subtile en étant seul. Il savait bien que les soldats des dalatiens n'étaient pas très loin derrière lui, mais considérant que personne n'attendait leur arrivée, quatre soldats passaient encore inaperçu. Non, le problème, c'était de passer dans le mur. En tant que tel, Fenris n'avait pas de problème à le faire, mais c'était surtout qu'il ne savait pas trop ce qui l'attendait lorsqu'il passerait de l'autre côté. Et puis, il serait seul. Sans possibilité d'avoir du renfort, son idée était plutôt risqué. Ce ne serait pas la première fois qu'il ferait un truc du genre, il fallait le souligner, de toute façon. Enfin. Il atteignit le mur où il avait remarqué la porte mal gardée leur de son premier tour de guet qu'il avait fait. Pour l'instant, cela semblait encore une bonne idée. Il se distança de celle-ci de plusieurs pas pour ne pas déphaser directement à côté de la porte au cas où des gardes s'y trouveraient, puis pris une grande respiration. Déphaser était plus désagréable que douloureux, puisque la douleur, il la ressentait constamment. Il ferma les yeux un instant en allumant ses marques pour se déphaser au complet, accessoires et armes comprise à travers du mur, laissant les soldats dalatiens impressionnés de l'autre côté.

Fenris pouvait bien ne pas aimer déphaser n'importe où, puisqu'au moment où il repris forme solide, il se cogna les pieds sur une arme au mur qui fit un bruit métallique bien audible pour quiconque tout près. Il devait être dans un genre d'entrepôt, car il y avait peu de garde, mais des gardes quand même. Se mordant la lèvre pour étouffer les jurons qui risquaient de s'échapper, il entendit quelques paroles en tévène avant que deux soldats se pointent, cherchant la source du bruit.  Trop tard pour faire dans la finesse, même si le guerrier ne le faisait jamais vraiment. Considérant qu'il n'avait pas vraiment l'effet de surprise, il attendit dans un coin que le premier s'amène pour allumer à nouveau ses marques et lui arracher le coeur d'un coup sec. Bien que le deuxième soldat fut déstabilisé par l'attaque, il avait déjà en main son épée, contrairement à Fenris. Le premier coup du Vint' atteint sa cible au niveau des côtes gauches, ce qui coupa le souffle de l'elfe, toutefois pas assez longtemps pour que celui-ci se fasse achever par son adversaire. Il s'approcha avec rapidité du soldat, le pris par les épaules et l'assomma avec un coup de genou en lui tirant la tête vers le bas. Son adversaire assommé, il n'était plutôt facile de lui briser le cou. Lorsque Fenris se releva, reprenant son souffle, il fut étourdit un court instant. Le coup d'épée, en plus de lui avoir couper le souffle, semblait lui avoir brisé quelques côtes. Rien de grave si ce n'était qu'il saignait. La lame devait avoir trouvé son chemin jusqu'à sa peau, puisque son flanc était moins bien protégé. Il n'avait pas le temps de se lamenter. Il fallait ouvrir cette porte.

Heureusement, la porte n'était pas fermé à clé. Lorsque Fenris l'ouvrit, les trois dalatiens s'y ruèrent. L'elfe citadin pensait avoir passé inaperçu pour cette partie de leur plan, mais il entendit alors une fois s'élever par dessus eux. Un Vint' les avaient repéré. Il faudrait le tuer avant qu'il n'alerte les autres...

Coup de dés

Arrivée de Fenris :
Échec critique -- les deux gardes vers la première porte le remarque dès son arrivée.
Échec -- Les deux gardes entendent du bruit et cherche Fenris.
Réussite -- Les deux gardes ne l'entendent pas et Fenris peut en tuer l'un des deux sans problème.
Réussite critique -- Les deux gardes sont assassinés par Fenris (aucun dommage physique pour Fenris).

Défense de Fenris lors du combat (Si nécessaire):
Échec critique -- Fenris blessé suite au combat de façon à ce qu'il soit avec une incapacité physique (boiterie, ne peut plus courir)
Échec -- Fenris blessé suite au combat, mais la blessure ne l'empêche pas de se battre immédiatement.
Réussite -- Fenris n'a que des blessures superficielles
Réussite critique -- Aucune blessure

Efficacité de la surveillance des gardes:
Échec critique : ne remarque pas les troupes qui s'approchent du château.
Échec : Quelques gardes sont alertés par un bruit et se promènent pour trouver la source.
Réussite : Un garde repère les troupes s'approcher de la porte ouverte par Fenris.
Réussite critique : Un garde repère les troupes d'approcher de la porte et sonne l'alerte.