Allegra - Fille de Rinnala et Zevran Aranaï [TERMINÉ]

Anecdotes : Elle a toujours eu une fascination sur les histoires du héros de Ferelden et du dernier enclin ◇ Elle n'a jamais eu la main facile avec les animaux. En fait, on dirait qu'ils la détestent. ◇ Trop jeune lorsqu'elle a du quitter le clan, elle n'a pas eu la chance de recevoir les marques d'appartenance de son clan. ◇ Elle est la petite-nièce de l'archiviste de son clan, mais elle ne l'a jamais su. ◇ Elle trouve les garçons de son âge plutôt immatures. Aucun n'a eu de valeur à ses yeux avant son départ. ◇

Description psychologique :  Allegra n'est pas douce ni tendre. Elle n'est pas non plus naïve. Depuis son jeune âge, malgré les histoires qu'elle aime entendre des aînés, Allegra est consciente que ce n'est pas tout à fait  la réalité. Cette dernière est bien plus dure que n'importe quel fable. Elle a donc une vision très réaliste de la vie et des événements qui ont eu lieu durant les dernières années. Bien que son clan ait évité le pire à plusieurs reprises, elle n'a pas une haine farouche de l'autre, au contraire. Elle comprend que ce n'est pas tout le monde qui sont profondément mauvais et que tous les mettre dans le même panier reviendrait à être aussi méchant que ceux qu'elle avait vu durant sa courte vie. Cette ouverture la rend aussi très curieuse. Elle fouille partout, voulant toujours être au courant que ce que se passe dans le clan, mais aussi, elle cherche à comprendre un peu plus ce qui l'entoure. En étant dans un clan dalatien la majorité de sa vie, elle se sent de plus en plus limitée dans ce qu'elle peut apprendre en y restant. Par contre, elle a un amour profond pour sa communauté et elle ne se voit pas -encore- les quitter. Ils sont pour elle la famille solide sur laquelle elle peut toujours compter. Celle qu'elle ne mettrait jamais en danger de façon volontaire. Toutefois, elle ne considère pas que la coupure entre le reste du monde et son clan est une bonne chose en soit. Pour elle, cela revient à volontairement se rendre aveugle, ça fait semblant que tout va bien, surtout depuis la Brèche dans le ciel.

Et cela, Allegra se fait un plaisir de le dire haut et fort. Elle ne porte le surnom de «Linese» - l'enfant du feu - pour rien. Elle a un caractère bien trempé et personne n'est véritablement capable de lui faire faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire. Elle écoute habituellement que son instinct et prend ses décisions seule, ce qui la rend un brin téméraire quand elle n'a pas tout analyser avant de foncer tête baissé. Toutefois, elle manque d'expérience dans la vie. Cela se retourne quelques fois contre elle. Par exemple, elle décidera d'aller suivre une piste prometteuse à la chasse toute seule, mais comme ses talents ne sont pas encore parfaits, elle se perdra. L'idée d'aller voir la ville et ainsi, bien comprendre ses racines a aussi été une de ses décisions prises seules. Malheureusement, cette fois, elle s'est mis et a mis son clan en danger. C'était la première fois que son caractère de tête brûlée la rendait dangereuse. Allegra l'appris malheureusement à la dure.

Avec ses relations avec les autres, la jeune elfe est plutôt sociable. Plus mature que ce qu'on peut s'attendre de quelqu'un de 16 ans, Allegra ne s'amuse pas beaucoup, même avec les autres. Pas qu'elle n'aime pas le contact avec l'autre, mais on dirait qu'elle se méfie sous  un masque d'indifférence. Lorsqu'elle s'est fait une bonne idée de vous, elle a la répartie facile et est une bonne raconteuse autant d'une bonne oreille pour se confier. Pour ce qui est de ses amours, Allegra a eu plusieurs prétendants, mais rien de sérieux. Quelques baisers volés et de caresses affectueuses. Mais les elfes de son âge dans son clan lui semble tous beaucoup trop gamins pour réussir à gagner son coeur. Et puis, elle ne veut pas de quelqu'un qui l'empêcherait d'être elle-même. Elle tient beaucoup à sa liberté et à son libre-arbitre. La première personne qui l'empêcherait de vivre de cette façon subirait sa colère.

Description physique : Allegra a eu le mieux de ses deux parents. Son physique rappelle beaucoup sa mère, pour ceux qui l'ont connu. Elle est de taille moyenne et de constitution plutôt solide. En effet, bien que mince, elle a des muscles développés et forts, particulièrement au niveau son bras dominant, le gauche, et ses jambes. Cela est la conséquence de son entraînement de chasseuse, mais aussi du tir à l'arc qu'elle pratique tous les jours. Elle garde quand même des rondeurs gracieuses au niveau des hanches et de la poitrine, ainsi qu'au niveau de son visage. Sa peau reste halée peu importe la saison, en fait, elle a tendance à avoir la peau beaucoup plus brune lors des jours d'été. Elle n'a jamais ressentie la brûlure du soleil sur sa peau malgré ses longues journées sous celui-ci.

Pour ce qui est de son visage, elle ressemble beaucoup plus à son père à ce niveau. Elle a des yeux bruns chocolat rieurs ainsi que son nez au bout rond et gracieux. Ses lèvres sont pleines et plutôt sensuelles, bien que la jeune femme n'a jamais vraiment eu cette intention. Elle a plutôt habituellement une expression sérieuse, bien que l'amusement trouve rapidement son chemin dans son beau visage. Il n'est par contre pas toujours facile de lire ses émotions en la regardant. Finalement, bien que son visage est bien celui de son père, ses cheveux couleur ébène, qui lui arrive dans le milieu du dos, sont bien ceux de sa mère. La jeune adolescente les portent surtout relâchés, mais il lui arrive de les tresser pour ne pas les avoir dans les yeux lors des combats ou des parties de chasse.

Histoire :  Depuis petite, on m'a répété que ma mère était décédée lors d'une chasse qui avait mal tournée. Qu'elle avait été une chasseuse, tout comme je le suis devenue. Pour ce qui était de mon père, on n'avait dit qu'il était tout simplement disparu peu de temps avant ma naissance. On éludait la question et on me demandait de passer à autre chose. Mais malheureusement, cela m'était impossible. Cette explication ne me satisfaisait pas vraiment, surtout à cause des vagues souvenirs reliés à certaines odeurs ou certains gestes. Par exemple, je rêvais souvent d'une jeune femme qui me ressemblait beaucoup me chanter une berceuse. Ou lorsque je sentais l'odeur de l'encens, j'avais toujours une étrange impression de déjà vu. Un certain malaise que je n'expliquais pas vraiment. Je me se souvenait aussi vaguement d'une souvenir en particulier, celui de courir sur un vieux parquet de bois vieilli pour aller se réfugier dans les bras d'une femme qui sentait le tabac. Des souvenirs que je n'arrivais pas à remettre dans son contexte considérant qu'aussi loin que je me souvenais, j'avais toujours habité dans le clan Alhavenlan, dans la nature. Les arbres n'avaient jamais été sous mes pieds comme mon souvenir me le rappelait. Ce souvenir dans un coin de ma tête, j'ai grandi et appris à être une chasseuse malgré le fait que je ne me sentais jamais tout à fait à ma place, sans savoir pourquoi, malgré mon amour pour ma communauté.

La famille qui m'avait adoptée depuis la mort de ma mère était petite, mais aimante. J'ai été élevé comme si j'étais leur propre fille, sans jamais voir de différence entre moi et mon frère aîné de deux ans. Ma mère adoptive était douce et aimante, mon père, simple et sérieux, mais jamais autoritaire. Avec mon frère, nous étions toujours dans tous les coups fourrés. Malgré que je sois la plus jeune, c'était souvent moi qui l'entraînait dans des aventures folles, à son plus grand bonheur. Ma vie n'était pas nécessairement compliquée. Je n'eu ni enfance terrible ou de drame difficile, du plus longtemps que je m'en souvienne. La seule chose que ne j'arrivais pas à me sortir de la tête, c'était le sort de mes parents biologiques. Peut-être que si les gens avaient finalement répondu à mes questions dès la première fois que je les avaient posées, ma réaction n'aurait pas été aussi téméraire. Mais il est maintenant trop tard pour faire marche arrière, de toute façon.

C'est l'archiviste, qui énervé par mes questions incessantes, fini par lâché le morceau. Je venais d'avoir 16 ans. Ça leur en a pris du temps pour me le dire, c'est ce qui m'énervait le plus. En premier, un sentiment de trahison me submergea. J'avais tellement posé des questions sur mes parents, et pourtant, il avait continué à me mentir sciemment. Si je n'avais pas été aussi obstinée, est-ce qu'il aurait finalement dit la vérité ? Où j'aurais tout simplement continuer à vivre dans l'ignorance, me faire une vie sur des mensonges ? Je savais bien que ce que mes parents avait été ne pouvait créer mon avenir, mais cela me permettrait probablement de comprendre des choses, d'enfin résoudre ses souvenirs d'enfance qui me hantaient depuis toujours. Premièrement, l'archiviste m'appris que ma mère n'était pas du clan, mais que c'était ma grand-mère paternel. Déjà, ce fut un choc en soit.  Mes racines profondes étaient peut-être ici, mais mes réelles origines ne l'étaient pas.

« Ta grand-mère a quitté la clan pour suivre un elfe  des cités. Elle aurait eu un garçon... Qui est devenu un Corbeau en Antiva.»

Même sans avoir déjà mis le pied dans les cités, je savais ce qu'était des Corbeaux. Des assassins expérimentés, des tueurs nés. Et j'avais ce sang dans mes veines ? J'étais un esprit libre, certes, j'étais déterminée et plutôt douée pour l'art de la chasse ainsi que pour les armes. Non, je ne pouvais - non, je ne devais pas ressembler à ce père, car je n'avais pas une once de cruauté dans les veines. Je tuais pour survivre. Jamais pour de l'argent ou n'importe quelle raison qui pouvait bien pousser les gens à devenir des tueurs.

« Quant à ta mère, je ne sais pas grand chose. Elle t'a confié à la propriétaire d'un bordel dans la ville. C'est elle qui est venu te porter ici lorsque tu avais trois ans. C'est tout ce que je peux te dire. »

Le ton de l'archiviste était devenu impatient tout d'un coup. Comme si parler de cela était sans importance, comme s'il pensait que mes questions existentielles depuis l'enfance seraient complètement répondues grâce à ce qu'il venait de me dire. Mais c'était le contraire. Pourquoi j'étais lié à la royauté ? Et pourquoi ma mère m'avait laissé dans un bordel ? Et elle, est-ce qu'elle était encore vivante ? Et mon père, avait-il été finalement arrêté, ou assassiné à ton tour ? Avec l'Enclin, les morts avaient été nombreuses.  Il restait que mes parents étaient peut-être morts tous les deux depuis les années qui étaient passés. Bien que la vérité n'avait finalement été donnée, elle m'était douce-amère. J'avais peut-être perdu ma chance de comprendre d'où je venais, n'ayant que les pauvres informations de l'archiviste qui n'avait pas cherché à en savoir davantage lorsqu'on m'avait emmené ici.

L'archiviste, lui, était retourné à ses papiers et à ses études, tournant le dos à une jeune elfe complètement perdue. Autant la colère m'habitait toute entière, autant je sorti de la tente de son aîné silencieusement, sans faire de drame, presque sans bruit. Je marcha dans la forêt pendant plusieurs heures, sans trop savoir où ses pieds la menait. Maintenant que j'y pense, j'étais en état de choc, essayant de répondre à des questions qui n'avaient pas de réponses sans qu'un de mes parents ne soient pas devant elle. Finalement, quand je releva finalement la tête, c'était pour me retrouver devant une falaise qui donnait une vue sur la ville la plus près de leur campement.  Le soleil tombait déjà sur la forêt et les lanternes de la ville faisait une vaine compétition avec les étoiles qui s'installaient dans le ciel. Je pris un moment pour regarder cette ville que j'avais appris à éviter avec plus d'attention.  J'étais née dans l'une d'elle, après tout. Alors que je l'avais toujours craint, la ville  me semblait maintenant comme une vieille amie que je n'avais pas vue depuis longtemps. Elle renfermait peut-être des secrets qui pourraient enfin répondre aux questions qui me tourmentait.

Au fond de moi, je savais bien que ce n'était pas une bonne idée. Que les elfes Dalatiens n'avaient pas tout à fait leur place dans la ville. Mais pourtant, je m'en fichait. Si l'archiviste ne voulait pas me répondre, je trouverais les réponses seule.

Mes vêtements me trahissais trop facilement, je m'en rendait compte. Malgré la capuche que j'avais mis sur son visage et malgré la nuit maintenant bien installée, les gens se retournaient la plupart du temps sur mon passage, comme si  j'étais un attrait touristique. Mes joues s'embourbèrent sous les regards des jeunes hommes un peu trop inquisiteurs. Pas que les gens de mon clan de lui faisait pas la cour, au contraire, mais jamais cela n'avait été si clair dans leurs gestes et leurs regards. J'arrivai finalement à la grande place. Il y avait un feu de joie qui brûlait depuis peu. Jeunes hommes et jeunes femmes s'amusaient autour de celui-ci en lançant des cris de joie. Des jeunes gens d'environ le même âge que moi - bien que j'avais toujours eu de la difficulté à évaluer l'âge des humains - se collaient l'un à l'autre dans une danse sensée les amuser, mais qui semblait beaucoup plus à une façon de faire la cour à quelqu'un.

J'étais fascinée par cette façon qu'ils avaient de danser. Bien que moins nombreux, certains elfes semblaient se mêler aux humains. Des elfes de la cité, comme ma mère. Comme mon père aussi, mais cela me serra le cœur à cette pensée. Des deux, je ne savais pas de qui je retenais le plus, mais à la pensée que mon père pouvait être un tueur de sang froid, j'espérais de rien retenir de lui. Je n'avais pas le temps de me morfondre vraiment sur ce lignage qui semblait me tâcher la peau, puisqu'une main se tendait devant moi.

« Vous permettez une danse, ma dame ? »

Je levai les yeux vers un bel adolescent d'environ mon âge, aux yeux verts et rieurs et sans malice, ses cheveux bruns en bataille. Habituellement je n'acceptais jamais les propositions des elfes mâles de mon clan, au grand découragement de tous. Je n'avais jamais trouvé qu'ils étaient assez bien pour moi. Mais danser une nuit avec un inconnu pour retourner vers mon clan au petit matin, qu'avait-il de dangereux là-dedans ? Et puis, le jeune homme ne  m'inspirait pas de peur, seulement de l'excitation envers l'inconnu. Alors, pourquoi pas ?

Si mes pas furent hésitants au début, j'avais trouvé un partenaire patient et finalement, je me suis laisser emporter par la foule, le jeune homme et la musique. Alors que j'avais gardé mon capuchon sur ma tête, celle-ci tomba bien assez vite sur mes épaules pendant que mon jeune prétendant me faisait tourner pour suivre la cadence, mes cheveux bruns et soyeux me tombant en cascades sur les épaules et la poitrine. Pendant un instant,  j'ai oublié que j'étais finalement la fille de deux personnes avec tant de mystères et que je ne savais finalement plus qui j'étais vraiment. Seul comptait l'amusement et la joie que j'avais à danser comme je l'avais bien peu fait ces derniers temps.

Lorsque les gens se dispersèrent lorsqu'il fut bien assez tard, le jeune homme et moi se suivirent dans les routes moins fréquentés qui menaient aux bois. Je riais à une de ses blagues lorsqu'une ombre passa derrière nous, me  faisant frissonne. Sans que je puisse réagir, le jeune garçon aux yeux couleur de jade s'écroulait par terre. À sa place, un homme élancé à capuche.

« Tu lui ressemble tellement... Pendant un instant, j'ai cru que c'était Rinna qui nous était revenu. Lorsque je te rapporterai au maître... Il ne me croira jamais. »

J'ai reculé, regardant avec regret le jeune garçon qui ne se relevait pas. L'homme avança avant même que j'ai le temps de réagir. Il tenait mon bras fermement.

« Depuis le temps que l'on te cherche. »

Peut-être que le corbeau était trop surpris de sa prise pour faire réellement attention. Mais j'avais eu le temps de prendre mon couteau à ma jambe et de lui planter dans l'épaule. Je me foutais bien de le tuer ou non. L'important, c'est qu'il avait lâcher sa prise assez longtemps pour que je puisse m'enfuir. Il fallait seulement que j'atteigne la forêt. À l'intérieur, il ne pourrait jamais me rattraper. Je n'avais que quelques centaines ne mètres à parcourir, et heureusement, puisqu'il réussi à mettre la main sur ma capuche, m'obligeant à me défaire de ma cape pour poursuivre ma route. Rendu dans les bois, je couru longtemps avant de se rendre compte que je n'entendais plus que mes pas. La personne qui me suivait avait abandonné... Mais la vérité me frappait rapidement. Il était un Corbeau, il ne faisait que commencer à chasser.

Jezabel

C'était tout ce que l'archiviste avait bien voulu me donner. Ça, et le nom d'une maison de passe et des provisions pour le voyage. Il n'était plus sûr pour le clan que je reste avec eux ainsi qu'il reste plus longtemps à cette endroit. J'avais ouvert un nid de vipères en allant en ville et maintenant qu'un Corbeau avait vu en moi quelqu'un que je n'étais pas, il n'y avait plus de retour possible pour personne. Je devais partir. Avec de la chance, mon clan aurait quitté les alentours avant que l'assassin revienne avec des renforts. L'archiviste n'avait même pas eu besoin d'hausser le ton ou avoir l'air furieux. Cela se lisait dans ses yeux. Je l'avais déçu. Je n'avais plus ma place avec eux. Je ne l'avais jamais vraiment eu de toute façon malgré tout ce que j'avais fais pour l'avoir pleinement.

La marche vers Antiva City était longue, mais j'avais appris assez auprès de ma famille adoptive pour me débrouiller. Je n'avais qu'à longer la rivière jusqu'à la baie où la ville m'attendrait. J'aurais du me sentir mal de devoir laisser le fardeau d'une possible attaque sur mon clan alors que je partais à contre-sens, mais je les savais capable de faire face aux Corbeaux, particulièrement l'archiviste. Il saurait protéger son peuple. Il avait quand même réussi à me cacher pendant toutes ses années.

Trouver la ville ne fut pas problématique, et la maison de passe, encore moins. Elle semblait plutôt populaire, à mon grand désarroi. Contrairement au village où j'avais été remarqué, cette ville m'écœurait. L'odeur des poisson, de la sueur, de l'urine... Tout cela me levait le cœur. Au moins, une fois dans le commerce - si on pouvait appeler cela comme cela - les odeurs de misère humaine s'estompèrent pour laisser place à une odeur réconfortante. Celle de l'encens qui m'avait toujours plu. Cette maison m'était à la fois familière et inconnue. Un drôle sentiment de déjà-vu me pris. J'étais au bon endroit, je le savait. Je descendis ma lourde capuche qui cachait surtout mes oreilles pointues et mon visage. Immédiatement, une vieille dame dans le fond de la pièce s'exclama, un peu comme le Corbeau lorsqu'il l'avait abordé.

« Rinnala.»

Le nom de ma mère. Je m'approchai de la dame avec un peu plus d'aplomb. J'avais probablement réveillé bien des souvenirs dans la mémoire de la personne devant moi puisqu'elle en avait laissé tomber sa pipe et me détaillait sans gêne. je baissai les yeux, un peu mal à l'aise.  J'avais l'impression qu'elle pouvait lire mes pensées seulement en me regardant de cette façon. L'odeur de tabac me piqua alors le nez, et j'éternuai. Cela aussi, ça m'était familier. L'odeur avait flotté dans plus d'un de mes rêves depuis aussi longtemps que je m'en souvenais. Cela me donna l'assurance qui me manquait pour adresser la parole à la dame.

« Vous êtes Jezabel ? »

« C'est moi. »

« Je m'appelle.... »

« Je sais qui tu es. Tu ressembles tellement à tes parents que c'est un miracle que tu sois toujours en vie. »

« Je me suis aventurée en ville après avoir découvert que mes parents n'étaient pas Dalatiens et j'ai attiré l'attention des Corbeaux... mon clan m'a rejetée... et aiguillé vers vous »

« Tes parents étaient tous les deux des Corbeaux. Ta mère est morte pendant une mission quand tu avais trois ans. Elle t'avait caché ici pour qu'on ne puisse pas t'utiliser contre elle. »

Alors que  j'avais reproché à son père depuis la révélation de l'archiviste d'être un assassin de sang froid, cette dernière information m'atterra. ma mère aussi avait tué pour de l'argent. Elle en avait payé de sa vie. Malgré tout, le vif dédain que j'avais eu pour mon père lorsque j'avais parlé avec l'archiviste ne s'alluma pas à nouveau lorsque ce que  je savais déjà fut confirmé par la propriétaire du bordel. Mes parents étaient ce qu'ils étaient. Je ne savais pas toute l'histoire. Cette dernière information en était la preuve. Je ne pouvais plus me permettre de laisser mes émotions me submerger. Cela  m'avais attiré que des ennuis et si on apprenait seulement que j'avais mis tout mon clan en danger pour une danse en ville, j'aurais maintenant droit aux mêmes jugements que ceux que j'avais réservé pour on père auparavant. Je pris une profonde respiration.

«  Et mon père ? »

« Toujours en vie de ce que j'en sais. Tu as peut-être entendu parler de lui, ça a fait scandale qu'un ancien Corbeau assiste les Gardes des Ombres dans la guerre contre l'Enclin à Ferelden. C'est lui qui m'a demandé de te faire adopter hors de la Maison. Il ne voulait pas que tu deviennes une prostituée. Un comble quand on connait le personnage. »

Oui, j'avais entendu parler du héros de Ferelden, de ses compagnons et de leurs exploits, même en Antiva. J'avais adoré entendre leur histoire. Je me souvenais lorsque le conteur avait expliqué qu'un Corbeau Antiva avait aidé le Héro à terrasser l'enclin. Son nom m'échappait, mais je me souvenais qu'on le dépeignait comme un elfe coureur de jupon et séducteur, bien que loyal jusqu'à la fin au Héro. Et c'était lui mon père. J'étais sous le choc. Autant ce qu'on m'avait raconter de lui ne me ressemblait pas du tout. Je devais retenir ma personnalité de ma mère...

« Je voudrais le retrouver, savez vous comment le contacter ? »

« Moi ? Non, tu plaisantes ? C'est un sacré courant d'air, ce Zevran. Une fois de temps en temps il vient ici, pose des questions sur toi puis repart en vadrouille pendant un an ou deux. Les seules fois où il m'écrit c'est pour me prévenir qu'il va venir faire du grabuge par ici et qu'il faut prévenir ton clan qu'il leur faut s'éloigner de la ville »

Pourquoi ne se souvenait-elle pas de lui, s'il était toujours dans sa vie ? Pas de façon directe, certes, mais présent quand même. Je compris alors d'où venait toutes les petites chances de mon clan avait eu face à des attaques ou à des problèmes diplomatiques. Mon père avait veillé sur moi à sa façon depuis toutes ses années. Je n'eu pas le temps de réfléchir d'avantage, puisque la propriétaire sourit d'un air malicieux avant poursuivre.

« Mais si j'étais toi et que je voulais le retrouver, je pense que je chercherai des personnes qui lui sont chères et qui pourront t'aiguiller... le roi Alistair, le Commandant Wulf de la Garde des Ombres... je pense que ce sont de bonnes pistes. Et si tu as besoin d'un bateau pour Ferelden, il se peut que je connaisse un capitaine qui apprécie suffisamment ton père pour te faire voyager à l'oeil. »

Le sourire de la vieille femme était contagieux. Je souris à mon tour. Elle me donna le nom de ce capitaine pirate, et je retrouvai facilement le port. Bien décidé à quitter l'enfer d'odeurs autour de moi pour la mer, même si je n'avais jamais naviguer, je trouvai cette femme capitaine facilement.  Lorsqu'elle me demanda où je voulais aller, j'hésitai. Entre le commandant de la Garde des Ombres et le roi d'une région, lequel choisir ?

« Va pour le commandant. »

Et voilà comment j'amerri, pas si longtemps après, devant Wulf Cousland, garde-commandeur de la Garde des Ombres.

Félicitations, Allegra tu es maintenant officiellement,
Validé(e) !

Avis du staff sur ta présentation : On l'attendait depuis longtemps, et voilà enfin la réponses à nos prières. Un plaisir de te lire à nouveau ! La fiche est impeccable, seules restent quelques fautes d'accords de temps par ci par là mais dans l'ensemble rien de majeur à déclarer. Tu as simplement oublié une référence à la royauté dans ton histoire, mais rien qu'un petit edit ne puisse corriger. Je te souhaite donc à nouveau bon jeu !

Maintenant que je suis validé(e), que faire ? Maintenant que ton groupe a été attribué, tu débloques plusieurs nouvelles fonctionnalités sur le forum ! Tu as désormais accès au flood où tu pourras t'amuser autant de fois que tu le voudras. N'hésite pas à donner un coup de pouce au forum, en votant pour nous aux topsites afin de pouvoir avoir plus de visibilité et obtenir de nouveaux joueurs sur notre plateforme !

Mais avant toute chose, tu peux avoir accès à la section Relations et Annexes jusque là invisible !
Tu peux ouvrir un sujet pour ta Gestion RPG et lister tous tes RPS en cours, gérer tes relations dans ta Fiche de liens,  ouvrir une boîte aux lettres pour recevoir tes missives, et enfin t'isoler pour rédiger dans ton journal intime et ne parler que de toi.

N'oublions pas le plus important : Maintenant tu as accès au système de points d'expérience et au(x) QG de ton (tes) faction(s) ! De nombreuses surprises t'y attendent : tu pourras échanger avec les autres membres de ta faction pour établir des stratégies et gérer les ressources de ton groupe !

N'hésite pas à demander un RP aux autres membres du forum et créer des liens avec eux ! Rendez-vous sur le discord ou sur ce lien pour demander un jeu aux membres disponibles !

Sur ce, chère membre, nous te souhaitons un bon jeu !