Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Mar 19 Nov 2019 - 12:57

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les Enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds...



Les Tombes Émeraudes… ce genre d’endroit était parfait pour les gens de mon espèce… beaucoup de cachettes, une réputation horrible pour faire fuir les lâches et suffisamment de saloperies pour faire disparaître les plus braves…

Je sirotais tranquillement mon thé dans un camp de fortune que nous avions bâtie… lisant les rapports sur l’activité des engeances dans le secteur… Quand une voix sortie des ombres…

« Ne sommes-nous pas là pour Ser Terrence ? »

La dalatienne avait raison… L’unique mission que je nous avais confiée était de tuer Terrence de Vinrôme… un des chevaliers-traitres ayant pris la tête des Hommes Libres… Cependant, les rapports que nous avions trouver sur les cadavres de ces félons m’intriguais.

« Et alors ? J’aimerais savoir pourquoi il y a autant d’engeances dans le coin… Ce n’est pas normal… »

« Tu crains que cela est un rapport avec Kirkwall ? »

Je ne répondis pas… Nasiara connaissait déjà la réponse… Les rumeurs sur l’expédition de ce Gregoire m’étaient parvenu… pire, j’avais reçu des informations comme quoi ces ouï-dire étaient vrais…

Alors que l’elfe s’assaillait, je me levais… sa présence signifiait que c’était la fin de ma pause.
J’ajustai les lames qui pendaient à ma ceinture… Je ne portais pas ma tenue ‘‘de ville’’ ou ‘‘de soirée’’… non, je portais une armure en cuire léger, de couleur brune, et un lourd masque de métal, servant autant à me protéger qu’à cacher mon identité…
J’avais décidé de participer à une des missions, après tous, si je voulais continuer à ce qu’on pense que je n’étais qu’un simple élement du réseau de l’Ombre, mieux valait que je me dégourdisse les jambes de temp en temps… de plus, cela faisait une éternité que je n’avais pas ressentie du sang sur ma lame… cette sensation de puissance me manquait terriblement.

Soudant un cri inhumain déchira le silence… je sortais alors de ma tente pour voir de quoi il s’agissait… à un peu plus de 500 mètres je vis un goupe de hurlocks… des saloperies d’hurolocks. Ces créatures sans âme étaient bien trop proches de mon camp, bientôt, je risquais de voir rappliquer un bataillon d’Homme libre… Il fallait que je m’en débarrasse immédiatement, ou je pouvais dire adieu à ma mission. Je me retournais vers la dalatienne, qui était elle aussi venu voir la provenance de ces bruits…

« Nasiara… tue les. »

Dis-je, alors que je portais mon masque à mon visage… Bien que cela n’était qu’un risque minime, je n’avais aucune envie d’être infecté par inadvertance avec du sang d’engeance.

La dalatienne et moi-même prîmes alors en embuscade les engeances… bien sûr, en nette infériorité numérique, nous dûmes faire preuve de ruse… les hurlocks se montraient plus coriace que prévu… Je commençais à croire que cela pouvait durer des heures… quand elle est arrivée…


Mar 19 Nov 2019 - 20:51

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds


Le chemin était sombre, trouble... Je n'avais plus aucune notion du temps, ni même vraiment où j'allais. Une fois libérée de la salle et du démon, le chemin de retour fut aussi long que tortueux. Encore blessée, devant m'habituer à l'Appel plus vrombissant dans mes oreilles, à être capable de voir... de comprendre les situations avec plus de recul... quand je croisais des araignées géantes ou bien des hurlocks, je me cachais. Avant, mon sang aurait bouillonné dans l'envie de les mettre en charpie, de faire couler le sang. Mais maintenant j'étais seule avec moi-même. tout était.... calme. Et plus effrayant. Un silence dans ma tête, dans mes émotions, qui me donnaient comme un vertige pouvant me paralyser. J'évitais tout confrontation, essayant de me retrouver dans ces dédales inconnus. Parfois j'avais l'impression de perdre la raison, ou bien de ne plus savoir quoi penser. Il m'était arrivé de rester dans une grande salle, assise à regarder autour, sans bouger ni rien dire. Comme si j'apprenais à écouter et à dompter ce nouveau silence. Malheureusement, la vie dans les Tréfonds n'est pas une promenade de santé. Car en plus de dangers à éviter, il fallait se nourrir. Je réussis une fois à attraper un cochard et à le faire cuir au dessus de la lave avec une lance trouvée par terre, mais à part des champignons des tréfonds je n'avais pas grand chose. L'enclin était gourmand de nature, et la souillure me pompait la moindre énergie que j'avais de jours en jours. Ce n'était pas pour rien que les Gardes des Ombres sont réputés pour être voraces. Résister à la souillure demandait beaucoup d'énergie. Mais un autre problème plus personnel vint à la surface, et je reconnaissais les quelques symptômes. La vue qui se brouille d'un coup, les muscles qui lâchent, les organes internes qui se détraquent... je manquais de poison. J'avais perdu ma fiole contenant du poison dilué, sans laquelle je ne pouvais vivre. Au bout de quelques jours le manque se faisait, et mon corps se mettait à flancher. Et il n'y avait pas grand chose d'empoisonné et suffisant dans ces tréfonds. Même le venin d'araignée n'était pas suffisant.

Un jour cependant, alors que j'avais évité une troupe de hurlocks en me cachant, je sentis le vent tourner. Littéralement. Je n'avais aucune idée d'où j'étais, ne reconnaissant aucune galerie. Mais là, une odeur étrange, fraiche et sentant les bois humides. L'odeur du dehors, de la surface. Comme par instinct de survie, je me mis à suivre cette piste, reniflant cet air neuf et nouveau qui ne puait pas la mort ni le renfermé. Après des heures de marches, continuant à monter plusieurs galeries, j'arrivais dans une salle qui n'avait rien de celle d'un thaig. Le sol était pavé, il y avait des statues elfiques autour, l'air sentait la mousse et était assez frais. Il y avait des corps au sol, des humains à ce qu'il semblait. Morts depuis quelques heures au plus vu les traces de sang encore frais par terre. Sur mes gardes mais appelée par l'extérieur, je suivais la piste et retrouvais enfin l'air libre. quand la lumière du jour me surprit, je poussais un cri de douleur, cachant mes yeux endoloris par une lumière si vive. Je tombais presque au sol, un nouvel épisode de manque de poison se faisant sentir. J'entendais le bruissement des feuilles, le cris des oiseaux... peu à peu ma vue s'habitua à la lumière, et je pouvais distinguer de façon un peu floue l'herbe folle entre les ruines, les branches des grands arbres majestueux au dessus de ma tête. De très grands arbres. Je me reprenais, avançant avec prudence pour sortir complètement des ruines. Il y avait quelques béliers augustes qui s'enfuirent en me voyant, ainsi que deux cadavres de hurlocks. C'est donc par là qu'ils sont allés... à la surface. Je regardais autour, claudiquant un peu. J'étais dehors, mais maintenant... je fais quoi ? Je ne savais pas où j'étais, et en pleine nature avec mon corps faible j'avais peu de chance de pouvoir me nourrir. La seule chose positive, c'est qu'à la surface je pourrais trouver de quoi me faire un bon cocktail de poison. Manger viendra après. Je marchais, suivant une piste au hasard... Et puis j'entendis des cris, ou plutôt la clameur d'un combat. Des grognements familiers, mais également celles de... personnes ? Je m'approchais avec prudence, observant derrière le tronc d'un arbre. La meute de hurlock étaient là, il y avait quelques morts mais il en restait 8 qui se battaient bien. Face à eux, deux personnes qui semblaient se débrouiller, mais qui manquaient clairement de pratique face aux engeances. Ils n'étaient pas garde des ombres. Je restais planquée derrière mon arbre, à attendre.

J'étais encore faible, et je ne savais pas quand une autre crise allait arriver. Autant les laisser faire, le vainqueur sera au mieux un allié, au pire un ennemi épuisé par une bataille qui le rendra plus facile à tuer. J'étais calme, et je me mis à légèrement sourire. Avant, j'aurais sans hésité foncé dans la bataille, juste pour le simple plaisir de tuer, peu importe ma cible ni mon état. Maintenant... Je n'avais plus cette pulsion sanguinaire. Cette violence au loin... Cela ne me faisait plus grand chose. Non pas que j'avais peur, mais juste que je restais de glace. Comme si j'avais soudain une nouvelle prise de recul. Je regardais le combat, qui durait et qui semblait mettre en difficulté les deux assaillants. L'endurance des engeances est assez dure à contrer, et il faut bien être garde pour les avoirs sur la longue durée. Je voulais rester neutre, au loin... Quand une nouvelle pensé me vint. Ou plutôt un souvenir de paroles, d'une voix éthérée. "devient quelqu'un qui aura de la compassion pour les autres". Ce que le chat-esprit m'avait dit m'était revenu alors. Les aider, est ce que cela serait preuve de compassion suffisante ? Je faisais la moue, mon autre raison faisant surface. Pourquoi se donner cette peine, surtout que physiquement je n'étais pas vraiment en état de combattre ? Je me mettrais en danger sans doute pour rien, et j'aurais survécus ces deux semaines dans des conditions déplorables pour mourir poignardées par un hurlock alors que je viens juste d'atteindre la surface ? La compassion, c'est pour ceux qui peuvent la donner sans danger. Ce n'était pas pour moi. Pas maintenant. Je jetais un autre coup d'oeil à leur combat, voyant que la balance commençait à pencher en faveur des hurlocks. Ils allaient flancher... Je regardais mes mains, puis machinalement sortis mes deux dagues de leur fourreau. Elles étaient là, et je les avais à peine utilisé ces derniers temps. Je regardais de nouveau le combat, puis mes dagues... Et merde, fait chier ! Pourquoi ce chat m'a donné ces principes ridicules ! Je sortais de ma cachette, ayant pris ma décision. Les hurlocks étaient dos à moi, et ne me virent pas arriver. Je choisissais une cible, et lançais l'une de mes dagues dans la nuque d'un des hurlocks qui s'écroula au sol. Je souriais, plus amusée par l'effet de mon arrivée sur les hurlocks qui se retournaient plutôt que que par le plaisir de tuer. Cela... ne me faisait plus grand chose en fait... Mais même si je n'étais plus possédée, je restais la même malicieuse et nonchalante antivane qui a toujours sa propre manière de la ramener.

"Toujours pas terminé, hein ? C'est vraiment un boulot de Garde des Ombres on dirait... BAS LES PATTES JE SUIS PAS D'HUMEUR !!!"

Un hurlock avait voulu se jeter sur moi, mais j'étais loin d'être du genre à me laisser marcher dessus. Même affaiblie. Je l'évitais et le feintais sur sa gauche pour profiter de son élan pour le faire basculer par dessus moi et le plaquer au sol. Puis aussi vite, je lui plantais ma dague dans la carotide, avant de la retirer dans un jet de sang. Je me retournais vers les autres, mes yeux perçants et mon visage impassible tâché de sang frais fixé vers eux. Le combat pouvait continuer. J'avais récupérer mon autre dague, puisant dans mes dernières forces et l'adrénaline pour être utile. Mon arrivée avait déséquilibré le groupe d'engeances, et sur les 6 qu'il y avait il n'en restait plus que 4 à tuer. Le combat était bien plus égal à présent. J'étais peut être faible, mais je restais une garde des ombres d'expérience. Je restais rapide même si mes muscles criaient à l'agonie, je restais précise grâce à mes réflexes même si parfois mes yeux voyaient un peu flou. a la fin, il fallut 5 minutes pour les terminer. Normalement ce serait une simple mise en forme et amuse bouche pour moi, mais dans mon état c'était plus que je ne pouvais. Le combat terminé, j'étais haletante, mon corps tremblant et ayant du mal à tenir mes dagues. Ma vue se brouillait de plus en plus, je sentais me tripes se tordre.

"Ha....ha... J'en ais fait... trop... encore..."

D'un coup je lâchais mes dagues et me pliais en deux, vomissant le peu que j'avais dans l'estomac. Principalement de la bile, mêlée à un peu de sang. A quatre pattes par terre, ma vue s'assombrissait et je me sentais partir. Je n'arrivais même plus à me rendre compte de ce qui m'entourait. C'était donc ça, ma fin ? Ma foi... J'étais bien trop fatiguée pour toutes ces conneries. La compassion... mon cul au Divin Noir ouais ! Pour tout ce que ça vient de m'apporter. Je me sentais vaciller doucement, flancher.

"Je crois... bonne... nuit..."

Je m'effondrais par terre, plongeant dans un sommeil si profond que je doutais qu'un prochain enclin puisse me réveiller. Un sommeil sans fin, sans rêves, et qui peut être serait le dernier.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Mer 20 Nov 2019 - 16:45

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les Enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds...




« Je l'achève ? »

Demanda la dalatienne juste après avoir pris le pouls de la jeune femme…

« Depuis quand est-ce que tu tues des Gardes ? »

« Depuis qu’ils peuvent être asservis par une saloperie de monstre. »

Je portais mes mains gantelets sur ses plaies… inutile de l’achever maintenant… si nous la laissions là elle finirait, au mieux, dévoré par une bestiole… Je réfléchissais à toute allure. En soit elle serait incapable de se mettre entre notre mission et nous… et puis, j’aurais peut-être besoin d’elle pour en savoir plus… de plus, à la regarder de plus près, elle me disait quelque chose.

« Tu as sans doute raison… mais, je préférais l’interroger d’abord… Je crois savoir qui elle est… »

Armure Garde, cheveux blancs, un peu près un mètre soixante-dix, peau pâle… Elle ressemblait aux descriptions de Tullia Estrama Von Raijer, la Garde-Commandeur d’Orlaïs… ou devrais-je dire l’ancienne Garde-Commandeur d’Orlaïs… le poste étant aujourd’hui tenu par un noble orlésien déchu… Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que cette Tullia était morte au cours d’un raid dans les tréfonds si j’en croyais mes informateurs à Térébinthe…
Aider par Nasiara, je traînais le corps de la jeune femme inconsciente jusqu’à notre camp…

Une fois arrivé, je traitais de ses blessures, je crus qu’elle allait se réveiller lorsque j’utilisai le tisonnier pour la faire cicatriser… je soignais aussi les quelques blessures moins profondes avec un cataplasme… rien de bien extraordinaire, mais suffisent pour qu’elle survive… pour une fois que j’utilisais ces connaissances pour autres choses que de retirer des informations…

J’avais enroulé la jeune femme dans une couverture et l’avait mis près du feu… Puis j’attendais qu’elle se réveille en lisant des rapports… lorsque je faisais mon travail, je n’avais pas vraiment de notion du temps qui passe… Pendant ce temps, la dalatienne était aller traquer notre cible…
Je vis alors la jeune femme bougé… elle était réveillée…

« Vous n’êtes pas encore morte, si c’est ce que vous vous demandez… »

D’un geste de la main, je l’invitais à prendre place à côté du feu… c’était normalement la chaise de Nasiara, mais elle n’était pas là. Alors autant en profité.

« Vous m’excuserez de ne pas allumer de feu de camps plus intense, je n’ai aucune envie de me faire repérer par les Hommes Libres. Vous désirez du thé ? J’ai un fond d’alcool féreldien si vous voulez… »

Si le Créateur existe, faites-en sorte qu’elle ne choisisse pas l’alcool féreldien… sinon je serais obligé de jeûner pendant les trois prochains jours… Sérieusement, comment pouvais-je savoir que la dalatienne avait une aussi grand décente ?

Maintenant, qu’elle était plus proche, je remarquais qu’il manquait une particularité que les agents que j’avais envoyé suivre Béatrix m’avait pourtant décrite… les yeux noir… ses pupilles n'étaient pas noir...
Tout en enlevant mon masque de combat, révélant mon visage à la Garde, je demandais…

« Je m’appelle Roland… et vous êtes ? »

Malgré cette légère différence, je pensais bien qu’il s’agissait de Tullia… de plus, après rapide vérification, le griffon à deux têtes qu’elle portait sur les épaules étaient bien les signes de son rang… Mais je voulais savoir si elle mentirait sur son identité…


Mer 20 Nov 2019 - 22:15

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds


Le réveil fut soudain, douloureux. J'avais l'impression qu'on m'avait piétiné, arraché la peau par endroit. Ma poitrine était lourde, ma respiration me semblait sifflante. Cela ne pouvait pas être l'au-delà. Pas avec une telle douleur. Mes yeux s'ouvrirent, l'obscurité rassurante m'entourant, laissant simplement les quelques flammes de... attendez.... flammes ? D'un coup je sentais mon corps se réveiller entièrement, comme si ce simple feu de camp pouvait réveiller ma torpeur et me rendre mon esprit. Je me redressais, serrant les dents et grognant légèrement.  

"Urrgh..."

J'entendis alors une voix juste à côté de moi. Une voix masculine, posée et au léger accent orlésien. Je tournais la tête, légèrement grimaçante mais souriante face à sa boutade. Ca, pour ne pas être morte...

"Ha ha... J'ai bien trop mal partout pour penser que je suis morte."

J'avais légèrement ris, me disant que j'avais tellement valsé avec la Mort que se rapprocher un peu trop d'elle pendant un court instant devenait presque anodin. Je regardais autour, ma vue s'habituant. J'étais dans ce qui semblait être un petit campement, un petit feu brûlant pour réchauffer l'air. Car l'air, en cette nuit, était bien glaciale. On était déjà en hiver donc ? L'air chaud et lourd des Tréfonds était bien différent. Cela devait faire un bon mois que j'y étais restée, entre le temps d'arriver au thaig, de le prendre, puis de sortir de là. D'ailleurs, qu'en était il de mes hommes ? avaient ils réussit à prendre le thaig ? Wulf et Léo, est ce qu'ils... Mes pensés furent vites interrompues par cet homme assis avec nonchalance sur sa chaise, me dévisageant avec un calme certain. Avec un tact protocolaire tout orlésien, il s'excusa de la taille du feu et me proposa une boisson. Assise, me tenant quand même le ventre, je le dévisageais de mes yeux malicieux et pourtant perçant. Son calme était étrange. Et pourtant... Je sentis mes entrailles se tordre à nouveau et mes tremblements dû au manque reprendre. Je souriais, déclinant son offre pour faire une toute autre demande plus urgente.

"Si ça ne vous dérange pas, là tout de suite j'ai plus besoin de poison. Vous n'auriez pas... de l'extrait de viveracine, ou de la barbe-de-goule, ou alors même juste des digitales ? "

Je ne savais pas s'il allait me prendre pour une folle de demander ainsi du poison, ou même qu'il sache ce que je lui demandais. Mais l'alcool devra bien attende. Je m'asseyais un peu mieux, essayant de faire silencieusement un premier état des lieux de mon corps. Rien de cassé, mais je sentais que mes coupures me brûlaient. On m'avait également bandés certaines blessures, et à travers mon uniforme déchiré je pouvais voir les soins qu'on m'avait apporté. Je fus de nouveau sortie de mes pensés (qui divaguaient bien étrangement d'ailleurs) par cet homme qui se présenta sous le nom de Roland. Je le regardais un moment avec surprise, le fixant comme si je ne comprenais pas vraiment l'importance de sa question. Puis je me mis à sourire, mon esprit malicieux reprenant enfin ses droits.

"Ha, les présentations sont de mise. Je crois que je dois bien ça à mon sauveur, non ? Fu fu fu ~...."

Je riais légèrement, me tournant pour faire proprement face à celui qui m'avait sauvé. Je le fixais toujours avec une légère curiosité méfiante, mais je ne cessais de sourire avec malice tout en parlant avec mon accent charmeur. Réflexe défensif d'Antivan, je n'y peux rien.

"Je me nomme Tullia Estrama Von Raijer, Garde-Commandeur d'Orlaïs. Enfin, ex-Garde-Commandeur maintenant. Vu le temps que j'ai passé dans les Tréfonds, je dois déjà être portée disparue et ils m'ont remplacé... Ha ha ha ! Je me demande comment Léo se débrouille. J'espère qu'il a pas essayé de s'échapper. Ha, et quel jour sommes nous précisément ?"

C'est vrai que vu le temps que j'avais passé dans les Tréfonds... Si Léopold avait bien suivis le protocole, il a dû arrêter les recherches au bout de deux semaines, et pris les dispositions dans mon rapport de secours. Celui qui donne les directives en cas de disparition d'un haut gradé. Je me demandais ce que les Gardes avaient choisis. Je voulais dans ce rapport qu'Alan prenne la tête du thaig, son expérience pour mener tout un groupe étant primordial pour assurer la survie de ceux vivant dans les Tréfonds. Et Léopold, même s'il n'en avait sans doute pas encore conscience, il avait ce potentiel pour être un bon Garde-commandeur. Calme, pragmatique, il était aimé des siens et respecté également, sans pour autant avoir cette supériorité hautaine. In fine c'étaient aux gardes des ombres de choisir leur Garde-Commandeur, et quoi qu'ils choisissent j'espérais qu'ils allaient bien se débrouiller. Car, jusqu'à nouvel ordre, je suis toujours portée disparue et morte. Donc, plus garde-commandeur. Une libération en même temps qu'une certaine tristesse... c'était étrange à ressentir. La tristesse.... quelle étrange émotion... Je n'aime pas cela. Pas du tout.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Mar 26 Nov 2019 - 16:13

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les Enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds...




La jeune femme demandait du poison… Pourquoi pas, après tout, c’était son choix. Je ne vais pas la juger pour ça… Après tout, elle n’a pas demandé de mon (précieux) alcool…
Je fouillais dans un de mes sacs et sortie les plantes demander par la Garde. Après mettre rassit, je confiais lesdites plantes à Tullia.

« Tenez… Si vous comptez mourir, je vous demanderai d’au moins attendre d’être loin de mon camp. »

Je n’avais pas envie qu’une bande de charognards attirer par le corps de la jeune femme nous fassent repérer… et j’avais encre moins envie de brûler le corps surtout avec un feu aussi doux.

« Selon les rumeurs, un certain ‘‘de Haute Tour’’ aurait pris le commandement des Gardes… Mais je dois avouer que je ne m’intéresse pas plus que ça aux activités de la Garde des Ombres. »

Je savais pertinemment, que ces ‘‘rumeurs’’ étaient vraies… mais bon, pour le moment mieux valait ne pas trop montrer de connaissance dans ce domaine… Après tout, je n’avais pas envie de griller aussi vite ma couverture auprès de mon invité…

« Sinon, nous sommes le 14 de Hiemarche… cela fait à peine moins d’un mois que vous avez disparue. »

Bon, je n’étais pas totalement sûr de la date… peut-être devrais-je m’y intéresser plus. Dans tous les cas, je pense avoir une marge d’erreur d’un ou deux jours, pas plus.

« D’ailleurs, je me demande comment vous avez survécu aussi longtemps toute seule… »

Évidement, je n’étais pas Garde des Ombres, ma connaissance sur les tréfonds étaient limité… surtout que c’était un monde guerrier, ou je n’avais pas ma place… et bien que je méprisais profondément ceux qui faisaient la guerre par les armes, je n’étais pas assez stupide pour penser une seconde qu’il y avait d’autre façon de battre les Enclins.

Après avoir écouté son histoire sans avoir pipé le moindre mot, je finis par dire.

« Eh bien, ceci est surprenant… Dites-moi : mon amie, que vous avez peut-être entraperçue avant de tomber dans les choux, m’a demandé de vérifier une petite chose… »

Je me concentrais, et dévisageais d’un œil analytique Tullia. Cherchant le moindre indice, la moindre expression pouvant la trahir.
Elle avait beau être désarmé, elle pouvait tout de même rester dangereuse. Et bien que je détestais tuer les Gardes, je n’aurais aucun scrupule à me débarrasser de cette femme, même si je devais me mettre Béatrix à dos.

« Vous travaillez, ou avez-vous travailler, pour un Ancien… ou pour un certain Corypheus ? »

Une fois la question posée, je redoublais d’efforts pour chercher une faille dans le visage de la jeune femme. Je resserrais mes positions, près à visé un endroit que j’avais précédemment soigné…
Après un certain moment, je laissais échapper un souffle…

Après tous, il allait falloir que je contacte Béatrix et l’Impératrice pour les prévenir du retour de la Commandeur-Garde Tullia… espérons que son retour ne fera pas l’effet d’un conflit interne au sein de la Garde avec la nouvelle hiérarchie. Une guerre des Deux Griffons ne feraient que détruire l’Ordre…
Tandis que je m’étais dans l’eau à bouillir, je finis par demander…

« Bien… Et que comptez-vous faire maintenant, si ce n’est pas trop indiscret ? »



Sam 30 Nov 2019 - 13:52

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds


Cet homme du nom de Roland était des plus... surprenant. Ma demande de plantes empoisonnées ne semblait pas vraiment l'étonner, ni l'émouvoir. Pire, il fouilla dans sa besace pour me trouver ce qu'il fallait. Il me donna les plantes, plaisantant légèrement sur le fait qu'il ne voulait pas se retrouver avec un cadavre sur les bras. Je répondis toujours avec cette même nonchalance, même si mes yeux étaient rivés sur les plantes avec une faim dévorante.

"Jamais je n'oserais faire ça à mon sauveur non ! Fu fu fu ~... Et ces plantes vont plus me sauver la vie qu'autre chose."

C'était un fait. Je me mis à manger les plantes, mordant dedans comme une affamée. Je n'avais pas le temps de faire les extractions, au point où j'en étais il fallait que je consomme les poisons au plus vite. En sentant l'amertume et l'âcreté des sèves sur ma langues, je sentis un frisson de soulagement me parcourir l'échine. C'était un tel soulagement... Mais j'avais un nouveau problème sur les bras. Des personnes qui se baladent avec des plantes empoisonnées dans leur sac, qui en donne sans broncher, il n'y a pas beaucoup de choix. Son calme aussi me donna un certain malaise. Ou plutôt, j'étais d'un coup sur mes gardes. J'étais faible, mais les indices étaient suffisants pour que ma méfiance soit déclenchée. Un maitre empoisonneur, au mieux un alchimiste. Je devais faire attention, mais en aucun cas me montrer trop agressive et renfermée. Après tout, j'étais ici en mauvaise posture. Pendant que je mâchonnais les plantes et buvais un peu d'eau, Roland m'expliqua qu'il avait entendu parler de "rumeurs" su le nouveau garde-commandeur. Le nom de famille qu'il donna montra bien que Léopold avait suivis les instructions. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de rétorquer à mon sauveur qu'il en savait bien des choses pour ne pas s'intéresser aux gardes des ombres. Je le regardais avec malice, souriant légèrement alors que je me rallongeais un peu.

"Pour se rappeler de telles rumeurs, c'est que votre intérêt a tout de même été piqué..."

Qu'il s'intéresse aux gardes des ombres, ce n'était pas forcément une bonne chose. Maitre empoisonneur en plus... Mais il n'avait pas d'accent antivan, il y avait vraiment très peu de chance qu'il soit un Corbeau. En plus, il n'aurait pas pris le risque de me laisser en vie. Allongée, je regardais la toile de tente, pensive. Il n'avait pas l'air d'être un Venatori non plus, sinon je serais déjà parquée comme du bétail ou bien prise de contrôle. en attendant, j'avais d'autres choses importantes à penser. Roland me donna la date du jour, ce qui après un rapide calcul confirme en effet que cela fait un peu moins d'un mois que je suis portée disparue. Etrange de savoir que ce Roland sache avec autant de précision quand j'ai été portée disparue, alors que je n'ai donné aucune date. Et puis la mission du thaig est sensé être relativement discrète, on ne l'a pas crié sur les toits. Il savait bien des choses.... Quoi qu'il en soit, ce n'était pas ma priorité du moment. Le fait que Léopold ait repris le flambeau confirmait que les Gardes d'Orlaïs avançaient à leur rythme. Je pensais à voix haute, faisant le point sur ma nouvelle situation.

"Mh... Il a donc bien suivi le protocole. Je ne suis donc officiellement plus Garde-Commandeur.... Chouette, des vacances !! "

J'avais un grand sourire, sentant d'un coup toute les nouvelles possibilités de ma situation. Plus de responsabilité, et étant morte je pouvais rester dans l'ombre autant que je le souhaite. Enfin, à partir du moment où je suis certaine que je n'ai plus de démon en moi, et que je survive à mon état de faiblesse actuelle. Mais l'idée de pouvoir faire une pause un moment ne me déplaisait pas. Surtout que c'était une très belle opportunité pour Léopold de se prendre en main tout seul. Une bonne expérience pour lui et pour les autres Gardes d'Orlaïs, qui pour une fois n'allaient pas être dirigés par une autre personne que l'un des leurs. Et moi... je pouvais m'occuper en attendant de quelques petites affaires personnelles et faire le point. Ces quelques semaines dans les Tréfonds m'avaient montré que le démon avait pallié à de nombreuses chose, et que je devais prendre le temps de m'y habituer. C'était... bien trop étranges comme sensations, je me sentais étrangement vide et seule, comme au bord d'un gouffre. Cela donnait légèrement le vertige. Dans mes pensés, je fus interrompue par Roland qui souhaitait savoir ce qu'il s'était passé. Du moins, comment j'avais survécu. C'est vrai que même si je suis une Garde des Ombres, survivre aussi longtemps toute seule n'est pas donné. Et j'ai bien failli y passer. De nombreuses fois. Je tournais la tête, lui souriant. C'est vrai que je pouvais lui en parler un peu. Je sentais le poison faire peu à peu effet, les vertiges dû aux manques cessant peu à peu, et j'arrivais à me concentrer. Lui répondre n'allait pas vraiment être facile, car je ne savais pas moi même comment j'avais vraiment fait. Je me tournais sur le côté, restant cependant allongée pour rester confortable. Toujours de façon légère et nonchalante, je commençais à lui raconter mon aventure.

"A part mon talent et la chance légendaire, je ne sais pas vraiment comment... Déjà pour commencer, je ne sais même pas comment j'ai survécu à cette rivière souterraine.... "

Je lui racontais tout ce qu'il m'était arrivé, excepté la partie sur l'Immatériel et le démon. Je préférais garder cela pour moi, car je n'étais pas certaine de ce qu'il pourrait faire de cette information. Et je ne savais pas si j'étais vraiment libérée de ce démon. A la place, je racontais juste que j'étais arrivé dans une étrange salle et que j'avais continué mon chemin. Les rencontres successives entre les engeances, araignées géantes et autres fantômes des roches furent également racontées, tout comme les manières dont j'avais fait pour les éviter autant que possible. Comme à mon habitude, je racontais les choses avec autant de panache et de rebondissement qu'une barde, les histoires me passionnant toujours. Mes yeux pétillaient d'ailleurs, souriant tout en me remémorant les nombreux moment où j'avais failli y passer. Après tout c'est un peu ça la vie de Garde des Ombres. Quand j'eus finit, je me sentais bien mieux et j'avais même faim. Mon esprit était plus clair, et j'en avais bien besoin pour ce qui allait suivre. D'une façon un peu étrange, ramenant sur le tapis sa collègue dont je ne me rappelais même pas la tête, il me posa une question étrange. Ou plutôt une question dangereuse. D'un coup la tension augmenta entre nous, et je pouvais voir dans son regard qu'il était plus que sérieux. Avec un léger sourire et toujours de cette voix suave et charmeuse, je lui répondis.

"Voilà une question fort intéressante....  "

Je restais allongée, le fixant cependant de mes yeux perçants. Un sourire mauvais se dessina sur mon visage, alors que je le regardais comme si j'allais lui sauter à la gorge. S'il posait la question, c'est soit qu'il était un Venatori qui voulait vérifier que j'étais l'une de leurs Gardes contrôlée, soit qu'au contraire il les poursuivait. Lui, qu'était il ? Ce genre de question confirmait qu'il n'était pas une personne anodine. Il se promenait ici avec des plantes empoisonnées dans son sac, et restait extrêmement calme en ma présence. Il était louche. Mais en analysant la situation, rassemblant les éléments que j'avais pu observer ou comprendre, je me persuadais de plus en plus qu'il n'était pas l'un des leurs. J'étais connue des Vénatoris, surtout après ma petite chasse surprise de Venatori à la Porte du Ponant. Et pas connue en bien. S'il était l'un des leurs, il aurait soit essayé de me contrôler, soit déjà tué. Donc il n'était pas un de ces hommes. Après, comment lui prouver que moi je n'en étais pas ? Je n'avais pas grand chose à disposition. Je finissais par soupirer et fermer les yeux, me rallongeant sur le dos pour regarder le toit de la tente. Cette nonchalance prouvait que je ne craignais pas  qu'il m'attaque. Du moins, qu'il n'était pas un de mes ennemis. J'essayais de répondre à sa question comme je le pouvais.

"Haaa... en un sens là comme ça je ne peux rien prouver. Mais le fait est que de mon côté je hais ces Adeptes qui ont décimés mes Gardes. Vous savez tous les efforts que j'ai du faire pour les remettes sur pieds ? L'Inébranlable a été un tel traumatisme. Ma disparition est peut être une bonne chose après tout... Ils ne m'attendront pas, et je pourrais les égorger dans l'ombre.... "

Dans ma voix et mon regard, on pouvait sentir toute la haine que je leur portais. Elle n'était étrangement plus aussi violente et sanguinaire comme avant, mais je restais extrêmement déterminée à les exterminer. Une colère froide et profonde. J'avouais que les Gardes avaient été chamboulés par ces terribles évènements, et que rien que pour ça ils méritaient mille tourments. Quoi qu'il en soit , je ne pouvais rien faire pour l'instant. Roland sembla convaincu, du moins en partie par mes paroles. Qu'il ne se jète pas sur moi pour me tuer en était la preuve. A la place, il me demanda ce que je comptais faire. Bonne question. Je restais silencieuse un moment, regardant le vent faire flotter la toile de tente. Je devais me remettre, mais surtout vérifier que je n'étais plus possédée. Sans ça, je ne pouvais pas retourner chez les Gardes. Et encore moins sortir des Tombes. Si j'étais encore possédée, s'il y avait la moindre chance que ce démon revienne pour prendre le contrôle, je préférais mourir que de faire courir de nouveau le risque à mes compagnons. Je leur devais bien cela, du moins dans ma tête. Je racontais donc à Roland la vérité, sans toutefois expliquer la véritable raison de ma mission.

"Mh... Ce que je vais faire... Il faut que je vérifie quelque chose avant. Sans cela, je ne peux retourner auprès des miens. Dites moi, j'ai entendu parlé il y a un certain temps d'une académie de magie, à Onterre. Est ce que vous sauriez où elle se trouve ? "

Je tournais la tête vers lui, espérant qu'il sache quelque chose. Après tout ce n'étaient que des rumeurs, et je ne savais pas si c'était la vérité ou bien un piège pour ramener les mages pour mieux les éliminer. Mais ils étaient les plus proches, et sans aucun doute les plus adaptés pour faire leur diagnostique. Une autre question me taraudait cependant. Lui, ce Roland, que pouvait il bien faire ici ? Il ne semblait pas être un homme ordinaire, et j'avais bien envie d'en savoir plus.

"Et vous... qu'est ce que vous faites ainsi dans les tombes ? Ce n'est pas un endroit pour une petite balade bucolique en ce moment... "

Il devait soit avoir une mission importante, soit des compétences suffisantes pour justifier qu'il soit ici avec presque aucune escorte. Beaucoup de choses fascinantes à savoir, en vérité.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Dim 8 Déc 2019 - 15:15

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les Enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds...




La Garde me fit alors remarquer que pour une personne qui ne s’intéresse que peut à la Garde, j’arrivais tout de même à me souvenir de rumeur…
Je pris un sourire carnassier, et répondis à Tullia avec un ton très sérieux.

« Savoir des choses est le meilleur moyen de survivre dans cet Empire… Ceux qui ne s’intéressent pas à ce qui se passe autour d’eux ne font pas de vieux os… »

C’était la vérité, le savoir, c’est le pouvoir, et le pouvoir est l’unique chose qui sépare le noble de son funeste destin. Bien sûr, cela était d’autant plus vrai en Orlaïs. Certes, je n’avais aucun intérêt pour la Garde, mais elle restait tout de même l’organisation militaire apatride la plus puissante de Thédas. De plus, les révélations récentes les avaient mis sur le devant de la scène… et pas vraiment sous leur meilleur jour.

La jeune femme demanda alors si j’avais connaissance de l’Académie d’Onterre… Eh bien… Je ne m’attendais pas vraiment à ça… Que pouvait-elle vouloir aux mages ?

« Je mentirais en disant que j’ignore son existence… comme je mentirais en niant être curieux de la raison qui vous pousse vers cette Académie… »

Cela fessait un moment que l’Académie était sous la surveillance de mes hommes. Depuis que Béatrix m’avait révélé qu’elle s’y intéressait. Après tout, je n’avais pas envie de m’enfoncer dans une alliance qui aurait finit par nous exploser à la figure…

« Cependant, si vous ne me l’avez pas encore dit, j’imagine que cela ne me regarde pas… »

Nous avions tous nos secrets… J’étais bien placé pour le savoir. Tullia ne semblait pas être le genre de personne auquel on extirpe facilement ce genre d’information… et je n’avais ni de temps, ni de raison d’en apprendre plus. Après tout, j’imaginais mal la jeune femme à peine sortie des Tréfonds, planifié des actions contre Orlaïs ou Celene… Et même si c’était le cas, je verrais ça plus tard…

« Une fois la dalatienne rentrée, elle vous donnera le chemin le plus sûr pour vous y rendre… les milieux forestiers sont bien plus son domaine que le mien… »

J’aurais bien proposé à Tullia de se faire accompagner par Nasiara, mais vu que notre… mission… devait se finir ce soir, je ne pouvais me permettre de perdre plus de temps, même pour la Garde-Commandeur ressuscitée d’Orlaïs… En plus, Nasiara n’était pas aussi doué pour mentir que moi… elle aurait pu révéler des choses que je préférais conserver dans l’ombre.

La Garde demanda alors la raison de ma présence… Je m’attendais à cette question. En réalité, j’avais même pris grand soin d’y penser… J’avais cherché différentes façons de me présenter, mais n’en avait gardé qu’une… après tout, quel est le pire des mensonges ?

« Je m’étonne que vous n’ayez pas posé la question plus tôt… »

Je me servais une tasse de thé, et la bu… parfaitement infusé… je n’avais pas perdu la main…

« Je suis ici pour tuer quelqu’un. »

Ma voix était neutre, comme si j’avais recompté une banale anecdote… Je n’avais aucune raison de mentir, après tout, que pouvait-elle faire pour m’arrêter ? Et puis, pourquoi m’arrêtait-elle ? Elle ne connaissait pas ma cible… Il n’était qu’un chevalier, qu’un homme parmi tant d’autre, rien qu’une braise dans un océan de flamme… Une braise que je devais bientôt éteindre.


Sam 21 Déc 2019 - 19:47

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds


Il ne se démontait pas, argumentant que pour sa propre sécurité il devait tout savoir. Surtout dans l'empire. Je le regardais avec un certain amusement, ces mots ne pouvant sortit de la bouche de quelqu'un qui n'a pas déjà croisé le Noble Jeu.

"Fu fu fu ! Ca, ce sont bien des paroles de quelqu'un qui a peur de ce qui se cache dans les ombres ~... "

Je l'observais, toujours aussi calme et posé. Il regrettait que je n'explique pas pourquoi je recherchais cette académie, mais il ne poussa pas plus loin la discussion. Je lui en étais reconnaissante, n'ayant pas vraiment envie d'un interrogatoire pour une chose somme toute assez personnelle. Mais j'appuyais sur le fait de toute façon, ce n'était pas le plus important. Je soupirais légèrement, me disant que mon cas était loin d'être gagné.

"Disons que... l'issue étant incertaine, il est inutile que la raison soit révélée. Du moins, pour le moment. "

Je fus assez heureuse d'entendre que sa collègue connaissait le chemin vers cette académie, et qu'il lui demanderait de me mettre sur le chemin. Je souriais, contente de voir que ma chance légendaire était toujours d'actualité, même en dehors des Tréfonds. Puis vint la réponse à ma question. Sans tourner autour du pot il me dit qu'il était là pour tuer quelqu'un. Il ne cachait même plus le fait qu'il était dans des affaires peu honnêtes, ce qui confirmait mes soupçons. Mais également cela détendait l'atmosphère. Un tel élan de sincérité était assez rafraichissant et je me trouvais moins en danger par ce simple fait. Même, je le regardais avec des yeux pétillants, souriant un peu plus tout en commentant de façon enjouée.

"Haaaaa ~.... Voilà enfin quelque chose d'intéressant. Notez, c'est un ben endroit pour mourir. Bucolique, pleins d'endroit sympathiques ou avoir un accident, tendre une embuscade... Les moyens ne manquent pas. "

Il n'y avait pas de meilleur endroit qu'une grande forêt dangereuse et éloignée des grandes routes pour faire un petit meurtre. Je me demandais qui il voulait tuer, si c'était un autre noble ou bien une fouine... Mais était ce le plus important au final ? Je m'asseyais, soudainement songeuse. Il m'avait sauvé la vie, et je dois dire que je n'étais pas du genre à vouloir conserver des dettes. Au contraire, j'étais en général du genre à ce que les autres me doivent des services. Plus vite je me débarrasserais de cela, mieux ce sera. Mes yeux se posèrent de nouveau sur lui, plus perçant.

"Mh... J'ai une dette envers vous, et malgré mon état physique actuel je souhaiterais vous aider. Tuer c'est mon métier, et comme je suis sensée être morte je pense que je peux déroger à la règle des Gardes. Les morts ne rendent de compte à personne après tout, ha ha ha !! "

Je me mis à rire, me demandant ce que Wulf ou encore Léopold diraient s'ils m'entendaient. L'un lèverait sans doute les yeux vers le seul, pendant que le second deviendrait tout pâle et serait scandalisé. J'étais douée pour tuer, et si d'une manière ou d'une autre je pouvais les aider pour effacer mon ardoise ça m'arrangeait. Je pouvais fournir mes connaissances, ou bien être un genre d'appât ou de diversion. Le choix était vaste, même avec un corps en aussi mauvais état que le mien.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Dim 26 Jan 2020 - 15:52

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les Enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds...



« Seuls les imbéciles et les ignorants n’ont pas peur de ce qu’il y a parmi les ombres. Ceux qui y vivent le savent plus que quiconque. »

Ai-je peur des ombres ? Oui, assurément. Je sais ce qu’elles cachent, et cela me fait peur. En suis-je tétanisé ? Non. La dague cacher dans ma bottine droite pourrait me trancher la gorge sans problème. Je crains ce qui se cache dans les ombres, car je sais qu’ils sont ce que je suis. Mais cette Tullia devait le savoir après tous. Elle ne me semblait pas étrangère à ce milieu… Mon instinct me poussait à croire que cependant, elle n’avait pas la même vision des ombres que la mienne… Mais nous n’avions pas le même vécu dans ce… monde.

Après avoir révélé les tenants de ma mission, qui, sans surprise aucune, ne la choquais pas plus que ça.

« Ni a-t-il pas meilleurs endroits pour mourir qu’un endroit à la beauté paradisiaque ? »

J’eu un léger rictus lorsqu’elle me proposa de m’aider à s’occuper de ma cible. Eh bien, une vie pour une vie, cela me semblait être un marché honnête. Même si j’aurais préféré conserver une dette de la Garde des Ombres. Cependant en y réfléchissant, qu’en avais-je à faire ? Peut-être sera-t-elle morte avant même d’être rentré à Térébinthe. La vie est une chose si fragile, autant pour les grands que les petits.

« Pour moi, même les morts finissent par rendre des comptes… *soupire* Cependant, j’accepte votre offre. Si cela ne vous gêne pas de vous salir les mains, je ne refuse jamais l’aide d’une… » Je laissais une légère pause. « … ancienne consœur ? »

Bon, je n’avais pas encore totalement déterminé si c’en était bien une, une assassine. Cependant, plusieurs choses m’avaient mis la puce à l’oreille. La façon dont elle se battait me rappelais vaguement (très vaguement, mais au vu des blessures, ce n’était guère surprenant) un certain groupe d’assassin à l’accent chantant… Le fait qu’elle me propose son aide pour tuer quelqu’un, et qu’elle décrive ça avec une telle nonchalance comme ‘‘son métier’’… La plupart du temps, on pouvait appeler ça devoir… Enfin, c’est ainsi que la plupart des Templiers, Gardes ou Chevaliers décrirait le fait d’ôter la vie à autrui.
Avec toutes ces informations, il m’était facile de combler les trous.
Après un nouveau soupire, je posais ma tasse à même le sol et lui donnait ses dagues.

« En tous cas, j’imagine que vous allez avoir besoin de ça. »

Sans me lever, je sortis un tas de papier (codé, pour la plupart), il s’agissait de rapport, de carte, d’observation, et même de messages entre la Comtesse de Vicos et le Seigneur de Caracan… trouvant rapidement les papier que je cherchais et je demandais simplement avec une voix douce, digne des nobles orlésiens.

« Des questions sur notre mission, Mlle… hum… Grifone ? »

Dis-je en rajoutant Tullia (ou plutôt son nouveau pseudonyme) sur un rapport. Bon, je n’étais pas vraiment doué pour les noms de code. Cependant, pour le bien de tous, je ne pouvais mettre dans mon rapport que j’avais été aider par la Garde-Commandeur d’Orlaïs… ça aurait fait un peu tache.


Jeu 13 Fév 2020 - 22:04

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La seule chose qu'ont les enclins en commun, c'est qu'ils sortent des Tréfonds


L'Orlésien était bien calme, et répondait avec autant de mesure que de précisions. A son regard et à ses quelques mots bien placés, je comprenais rapidement qu'il savait très bien ce dont j'étais potentiellement capable, et sans aucun doute comment m'utiliser. Il acceptait mon aide, ce qui m'arrangeait bien. Je n'aime pas devoir une ardoise bien longtemps, surtout quand il s'agit d'une vie. Celle que j'avais du effacer pour Flemeth m'avait bien mis dans l'embarras à l'époque, mais difficile de dire non à une puissante sorcière. Et pour lui, je dois dire que je n'étais pas en état de fuir et j'étais une proie trop facile. Aussi quand il disait que j'allais devoir me salir les mains, je ne me rebiffais en rien et semblait au contraire plutôt enthousiaste.

"Mes mains sont depuis longtemps souillées par le sang des Engeances et des idiots qui veulent se jouer de la Garde. Un peu plus ou un peu moins ne fera aucune différence, et il faut bien que je me remette tranquillement en selle."

J'avais sciemment omis de répondre à sa question si j'étais une consoeur, car je ne pouvais ouvertement dire que j'étais une ancienne assassin, et sans nul doute avec mon accent il saurait de quoi il s'agit. De plus, je doute que lui et moi soyons du même genre d'assassinat. Alors qu'il me redonnait mes dagues, je me relevais doucement pour ne pas trop endormir mes muscles et me redonner un peu de peps. Je rangeais mes précieuses armes à ma ceinture, le remerciant à ma manière.

"Très généreux de votre part, merci. Mais il est vrai que je n'irais pas bien loin en essayant de tuer avec une tasse en porcelaine et une cuillère.

On dit que la mort par la cuillère est l'un des plus long, douloureux et ennuyeux trépas que l'on puisse connaitre. Prônant l'efficacité et la rapidité plutôt que les expériences conceptuelles, j'étais bien heureuse d'avoir quelque chose de tranchant pour mener à bien ma nouvelle mission. L'orlésien avait sorti tout un tas de papier, et après en avoir fouillé plusieurs il en sortit un en particulier pour se mettre à écrire dessus. Tout en faisant cela, il me demanda si j'avais des questions tout en me donnant un sobriquet à la fois antivan et typiquement orlésien. Je me retenais de rire, le regardant avec un certain amusement tout en lui répondant avec le plus grand sérieux du monde.

"Ho, je suppose l'habituel QQOQC. Qui, Quoi, Où, Quand, Comment. Puis ensuite ce qui laisse l'intérêt au jeu. Faut il laisser des témoin, faut il faire durer la chasse, faut il faire croire à un accident, la cible sera t'elle bien entourée, etc... Le reste, je peux à la rigueur m'en accommoder.

Il y avait encore bien des choses à demander, mais si on n'a pas un peu de liberté d'action et de surprise à quoi ça sert de faire ce métier. Bien que fatiguée, je me sentais étrangement motivée. Peut être était ce l'air frais hivernal de ces bois, la lumière du jour que je revoyais enfin, ou bien le fait de retrouver une activité familière et rassurante. Car oui, tuer des humains ça reste plus rassurant que de survivre dans les tréfonds, croyez moi.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Contenu sponsorisé


Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum