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Tout est merveilleux dans la brume
La réflexion du Tevintide fit sourire la mage, autant amusée par ses paroles que ses manières.
« Je veux bien le croire. » commenta t’elle, reprenant une gorgée de vin.
Pour un potentiel mage de sang, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver plutôt sympathique et de bonne compagnie. Peut-être était-ce l’amabilité constante de leur hôte, ou peut-être était-ce l’alcool qui faisait doucement son effet, mais Lynne commençait à se détendre en sa présence.
Peu importait la raison, le fait était que sa langue se déliait avec plus d’aisance, moins d’hésitations.
« Ma question a dû vous paraître impromptue. C’est juste que … l’Apaisement avait une place importante dans mon Cercle. Un peu trop importante, à vrai dire. » avoua t’elle, levant ses iris noisette vers lui. « J’étais curieuse de voir ce qu’il en était de votre pays. »
Lynne n’était pas déçue qu’un tel rituel persiste même en Tevinter, où les mages sont légions. Au contraire, cela lui paraissait nécessaire. Certaines personnes sont simplement trop dangereuses pour garder leurs dons magiques, c’est un fait. En revanche, elle aurait espéré que l’utilisation de l’Apaisement ne fut pas tout autant corrompu que dans son Cercle. Là était le nœud du problème : ce n’était plus une punition de dernier recours, c’était un outil de répression.
Après avoir reprit une gorgée d’alcool, la brune poursuivit, regardant le grand homme avec un peu plus d’intensité.
« J’en ai une deuxième pour vous, à ce sujet. Je me rend bien compte qu’elle est soudaine, et peut-être même fantaisiste, mais … je ne veux exclure aucune possibilité . » déclara t’elle, marquant une brève pause.« Est-ce que vous auriez entendu parler d’une manière d’inverser ce rituel ? »
Avant que Crassius ne puisse lui répondre, elle crut bon de lui fournir quelques explications.
« Au Cercle, on n’a cessé de nous faire comprendre que cela était impossible. Mais cela, c’est la version des faits de la Chantrie. Les choses doivent être différentes à Tevinter … non ? »
« Je veux bien le croire. » commenta t’elle, reprenant une gorgée de vin.
Pour un potentiel mage de sang, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver plutôt sympathique et de bonne compagnie. Peut-être était-ce l’amabilité constante de leur hôte, ou peut-être était-ce l’alcool qui faisait doucement son effet, mais Lynne commençait à se détendre en sa présence.
Peu importait la raison, le fait était que sa langue se déliait avec plus d’aisance, moins d’hésitations.
« Ma question a dû vous paraître impromptue. C’est juste que … l’Apaisement avait une place importante dans mon Cercle. Un peu trop importante, à vrai dire. » avoua t’elle, levant ses iris noisette vers lui. « J’étais curieuse de voir ce qu’il en était de votre pays. »
Lynne n’était pas déçue qu’un tel rituel persiste même en Tevinter, où les mages sont légions. Au contraire, cela lui paraissait nécessaire. Certaines personnes sont simplement trop dangereuses pour garder leurs dons magiques, c’est un fait. En revanche, elle aurait espéré que l’utilisation de l’Apaisement ne fut pas tout autant corrompu que dans son Cercle. Là était le nœud du problème : ce n’était plus une punition de dernier recours, c’était un outil de répression.
Après avoir reprit une gorgée d’alcool, la brune poursuivit, regardant le grand homme avec un peu plus d’intensité.
« J’en ai une deuxième pour vous, à ce sujet. Je me rend bien compte qu’elle est soudaine, et peut-être même fantaisiste, mais … je ne veux exclure aucune possibilité . » déclara t’elle, marquant une brève pause.« Est-ce que vous auriez entendu parler d’une manière d’inverser ce rituel ? »
Avant que Crassius ne puisse lui répondre, elle crut bon de lui fournir quelques explications.
« Au Cercle, on n’a cessé de nous faire comprendre que cela était impossible. Mais cela, c’est la version des faits de la Chantrie. Les choses doivent être différentes à Tevinter … non ? »
#99ccff
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | (PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton monocorde. Un bandeau masque sa marque d'Apaisé. Edwin s'exprime en #ccffff |
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Tout devient merveilleux dans la brume.
Tout en continuant de boire à petites gorgées prudentes, la jeune Lynne semblait gagner en confiance. Son regarde franc cherchait à présent directement l'iris de Crassius, et ses paroles explicitaient mieux ses pensées, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Un instant, il se perdit dans ces yeux noisettes levés sur lui, au point d'en oublier de rebondir sur ses excuses. Pourtant, il aurait souhaité la rassurer : sa question, quoique brusque, ne l'avait aucunement perturbé. Mais pourquoi cherchait-il tant à ménager ces deux inconnus ? L'histoire de cette mage et de son ami apaisé résonnait en lui, l'attirant indubitablement. En leur compagnie, il semblait oublier à quel point il pouvait se sentir seul parfois lors de ce type de missions ingrates. Il abaissa son verre, de toute manière vide, prêt finalement à intervenir. Mais déjà Lynne s'élançait, posant une nouvelle question franche.
Pourquoi était-il surpris par une telle question ? Après tout, il n'y avait rien de surprenant à ce que Lynne soit à la recherche d'un tel remède. Regardant de nouveau Edwin avec intérêt, Crassius s'attarda sur son bandeau. Il imagina la marque s'y dissimulant, celle qui scellait le destin de tout mage condamné à l'apaisement. Quelque part, derrière ce front-là, dormait peut-être encore l'ancien ami de Lynne. Quelle peine devait-elle ressentir, lorsqu'elle se retournait vers lui, guettant dans ces yeux maintenant calmes la lueur qui hier encore devait y flamber. Pourtant, son ami n'était pas mort. Et comme le décrétait cet adage bien connu : "tant que demeure la vie, demeure l'espoir". Un adage souvent contredit en Tevinter. Il soupira, baissant les yeux vers son verre vide. Voilà comment chez eux ils envisageaient les apaisés : comme de simples récipients, privé de tout intérêt. L'apaisement était chez eux une punition pire que la mort. Infiniment plus cruelle. Dégradante.
Rien qu'en se promenant sans but dans les rues de Minrathie, il était possible d'assister à mille miracles permis par la magie. Rien, dans son pays, ne semblait être impossible. Pourtant, jamais aucune prouesse n'avait été gratuite. Il fallait sacrifier à la magie du sang, des larmes et de la sueur, sans pour autant être assuré du résultat. La magie, bien que magnifique, se révélait cruelle.
Il ferma les yeux, songeant à la honte frappant les familles dont un membre fut condamné à l'apaisement. Honte et ambition étaient deux moteurs particulièrement puissants dans son pays. Et sans la honte, qui pouvait prédire jusqu'où seraient capables d'aller les mages tévintides ? Les yeux toujours clos, Crassius conclus :
Il ouvrit de nouveau les yeux, et s'avança de nouveau vers Lynne, lentement. Il s'empara délicatement de son verre, effleurant sa main. Il le déposa ensuite au sol, contre le sien, venant y accoler sa tablette. Ainsi débarrassé de tout encombrement, il se sentait plus libre. Et s'il ne pouvait pas répondre aux questions de son homologue, Servis pouvait en revanche lui venir en aide d'une toute autre manière.
Il les invita alors à rebrousser chemin. Tout en marchant, il poursuivit avec une joyeuse agitation :
Oui, Crassius appréciait la compagnie de Lynne et d'Edwin. Il n'était pas tout à fait prêt à les laisser s'éloigner. Pas alors qu'il pouvait leur offrir la sécurité de son camp. Après tout, ils avaient tout autant le droit que lui de découvrir la liberté, non ?
Pourquoi était-il surpris par une telle question ? Après tout, il n'y avait rien de surprenant à ce que Lynne soit à la recherche d'un tel remède. Regardant de nouveau Edwin avec intérêt, Crassius s'attarda sur son bandeau. Il imagina la marque s'y dissimulant, celle qui scellait le destin de tout mage condamné à l'apaisement. Quelque part, derrière ce front-là, dormait peut-être encore l'ancien ami de Lynne. Quelle peine devait-elle ressentir, lorsqu'elle se retournait vers lui, guettant dans ces yeux maintenant calmes la lueur qui hier encore devait y flamber. Pourtant, son ami n'était pas mort. Et comme le décrétait cet adage bien connu : "tant que demeure la vie, demeure l'espoir". Un adage souvent contredit en Tevinter. Il soupira, baissant les yeux vers son verre vide. Voilà comment chez eux ils envisageaient les apaisés : comme de simples récipients, privé de tout intérêt. L'apaisement était chez eux une punition pire que la mort. Infiniment plus cruelle. Dégradante.
“Je suis vraiment désolé Lynne, mais je ne saurais dire. Personnellement je pense que chaque processus doit pouvoir s'inverser. Mais à quel prix ?„
Rien qu'en se promenant sans but dans les rues de Minrathie, il était possible d'assister à mille miracles permis par la magie. Rien, dans son pays, ne semblait être impossible. Pourtant, jamais aucune prouesse n'avait été gratuite. Il fallait sacrifier à la magie du sang, des larmes et de la sueur, sans pour autant être assuré du résultat. La magie, bien que magnifique, se révélait cruelle.
“Je crois que si vous cherchez une réponse à cette question, il ne faut pas espérer la trouver en Tevinter. L'apaisement est chez nous le châtiment ultime imposé aux mages. S'il pouvait s'inverser... Alors plus personne n'aurait peur.„
Il ferma les yeux, songeant à la honte frappant les familles dont un membre fut condamné à l'apaisement. Honte et ambition étaient deux moteurs particulièrement puissants dans son pays. Et sans la honte, qui pouvait prédire jusqu'où seraient capables d'aller les mages tévintides ? Les yeux toujours clos, Crassius conclus :
“J'aurais aimé pouvoir vous aider, et je comprends à quel point cette quête vous est personnelle.„
Il ouvrit de nouveau les yeux, et s'avança de nouveau vers Lynne, lentement. Il s'empara délicatement de son verre, effleurant sa main. Il le déposa ensuite au sol, contre le sien, venant y accoler sa tablette. Ainsi débarrassé de tout encombrement, il se sentait plus libre. Et s'il ne pouvait pas répondre aux questions de son homologue, Servis pouvait en revanche lui venir en aide d'une toute autre manière.
“Bien, assez discuté, vous devez être épuisés. Si vous le voulez bien je vais vous conduire à ma tente, où vous pourrez vous reposer. Si elle reste sommaire, elle a au moins le mérite d'être privée.„
Il les invita alors à rebrousser chemin. Tout en marchant, il poursuivit avec une joyeuse agitation :
“Et si vous l'acceptez, j'aimerais que vous restiez parmi nous au moins un jour de plus, le temps de jeter un œil sur ce blessé dont je vous ai parlé. Je pourrais faire dresser des lits supplémentaires, et vous seriez évidemment conviés à nos repas collectifs.„
Oui, Crassius appréciait la compagnie de Lynne et d'Edwin. Il n'était pas tout à fait prêt à les laisser s'éloigner. Pas alors qu'il pouvait leur offrir la sécurité de son camp. Après tout, ils avaient tout autant le droit que lui de découvrir la liberté, non ?
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Tout est merveilleux dans la brume
Le temps sembla demeurer en suspend pendant quelques instants. Au fond des prunelles de Lynne se lisait une espérance mesurée, discrète et prudente. Tevinter était une terre où la magie avait une place importante. Là-bas, elle est un don, une garantie de statut social, un symbole de grandeur. Briser le lien qui liait l’immatériel à un mage était une punition, mais également une nouvelle preuve de sa valeur. Et puis il y avait toutes ces rumeurs, chacune plus fantastique que l’autre, qui apportaient leur part d’extraordinaire et d’improbabilité sur ce pays où les mages régnent en maître.
Même les ragots avaient leur fondement. Alors, les chances que les Tevintides aient trouvé un moyen de braver ce terrible rituel devaient être raisonnablement bonnes, non ?
Mais elle n’était pas dupe. Non, elle voyait bien à l’air grave de Crassius que son souhait le plus cher ne se réaliserait pas en Tevinter. Pour d’autres raisons que celle de la Chantrie, eux aussi avaient des raisons de garder leurs condamnés apaisés.
Lynne soupira doucement, baissant son regard noisette vers le sol alors qu’une remarque de l’archéologue demeurait dans son esprit. Même si un moyen d’inverser le rituel existait, il ne serait sans doute pas sans conséquence. Et si le prix était trop cher à payer ? Et si elle se perdait en essayant de le ramener ? Et même si elle réussissait, que se passerait-il si elle arrivait à reconnecter Edwin à l’Immatériel ? Quel effet cela aura sur lui ? Pourra t’il continuer sa vie là où il l’avait laissé ?
Lynne but le fond de vin qui restait dans son verre de vin, gardant ces graves réflexions pour elle-même. Crassius, quant à lui, exprimait son regret de ne pas pouvoir l’aider. Un petit sourire revint sur ces lèvres alors que son regard se portait sur lui.
« Elle l’est, effectivement. Mais quoi qu’il en soit, je vous remercie de votre franchise. Cela m’aide plus que vous ne pouvez l’imaginer. »
Elle ne voulait pas se bercer de rêves. Elle voulait des perspectives réalistes. Elle désirait la réalité telle quelle était, et réussir à la contourner si cela était possible. Mais cela lui demanderait du travail, beaucoup de travail. Et des ressources qu’elle ne possédait pour l’instant pas.
Quant elle eut fini son gobelet, Crassius s’approcha doucement d’elle pour lui prendre son verre. Pendant un instant, elle sentit sa main effleurer brièvement la sienne. Le contact la fit légèrement rosir, pour une raison qu’elle attribua au vin.
Espérant qu’Edwin ne ferait pas de commentaire sur son discret changement de teinte, la jeune femme suivit le grand Tevintide qui semblait plus qu’heureux d’avoir des invités. Elle ne fut nullement surprise que ce dernier réitère son invitation.
« Je ne veux vraiment pas vous déranger … »
Il y avait de l’hésitation dans sa voix. Même si sa méfiance envers le tevintide s’était en grande partie amenuisée, elle craignait être un poids.
« Il est de toute façon trop tard pour nous remettre en route. » fit remarquer Edwin, le regard porté un bref instant vers l’astre solaire avant de revenir sur la brune.
Bien que la brume filtrait un bon nombre de ses rayons, le soleil était visible dans le ciel, orbe opaque dont on pouvait apercevoir les contours par ce temps si peu clément. A en jugée par son avancée, il était en effet peu prudent pour le duo de reprendre leur voyage – en particulier en ces terres désolées dépourvue de civilisation.
« Bien … Alors, nous resterons ici pour le moment. » admit la mage, s’adressant à Crassius. « Je veillerai sur votre blessé, bien entendu. Et s’il y en a d’autres, je m’en occuperais avec plaisir. »
Lynne reporta son attention sur le chemin devant elle alors que le trio progressait au sein du camp. S’ils allaient rester ici au moins une journée, elle voulait se rendre utile pour payer sa dette envers leur protecteur.
Pour autant, la mage se sentait satisfaite. Un léger sourire éclaira son visage. Elle ne s’en était pas rendue compte immédiatement, mais une once de de réconfort renaissait progressivement en elle.
En compagnie de cet homme qui partageait ses pouvoirs, son sentiment d’être une fugitive s’était effacé pour le moment, remplacé par le réconfort d’être aux cotés d’un des siens.
Même les ragots avaient leur fondement. Alors, les chances que les Tevintides aient trouvé un moyen de braver ce terrible rituel devaient être raisonnablement bonnes, non ?
Mais elle n’était pas dupe. Non, elle voyait bien à l’air grave de Crassius que son souhait le plus cher ne se réaliserait pas en Tevinter. Pour d’autres raisons que celle de la Chantrie, eux aussi avaient des raisons de garder leurs condamnés apaisés.
Lynne soupira doucement, baissant son regard noisette vers le sol alors qu’une remarque de l’archéologue demeurait dans son esprit. Même si un moyen d’inverser le rituel existait, il ne serait sans doute pas sans conséquence. Et si le prix était trop cher à payer ? Et si elle se perdait en essayant de le ramener ? Et même si elle réussissait, que se passerait-il si elle arrivait à reconnecter Edwin à l’Immatériel ? Quel effet cela aura sur lui ? Pourra t’il continuer sa vie là où il l’avait laissé ?
Lynne but le fond de vin qui restait dans son verre de vin, gardant ces graves réflexions pour elle-même. Crassius, quant à lui, exprimait son regret de ne pas pouvoir l’aider. Un petit sourire revint sur ces lèvres alors que son regard se portait sur lui.
« Elle l’est, effectivement. Mais quoi qu’il en soit, je vous remercie de votre franchise. Cela m’aide plus que vous ne pouvez l’imaginer. »
Elle ne voulait pas se bercer de rêves. Elle voulait des perspectives réalistes. Elle désirait la réalité telle quelle était, et réussir à la contourner si cela était possible. Mais cela lui demanderait du travail, beaucoup de travail. Et des ressources qu’elle ne possédait pour l’instant pas.
Quant elle eut fini son gobelet, Crassius s’approcha doucement d’elle pour lui prendre son verre. Pendant un instant, elle sentit sa main effleurer brièvement la sienne. Le contact la fit légèrement rosir, pour une raison qu’elle attribua au vin.
Espérant qu’Edwin ne ferait pas de commentaire sur son discret changement de teinte, la jeune femme suivit le grand Tevintide qui semblait plus qu’heureux d’avoir des invités. Elle ne fut nullement surprise que ce dernier réitère son invitation.
« Je ne veux vraiment pas vous déranger … »
Il y avait de l’hésitation dans sa voix. Même si sa méfiance envers le tevintide s’était en grande partie amenuisée, elle craignait être un poids.
« Il est de toute façon trop tard pour nous remettre en route. » fit remarquer Edwin, le regard porté un bref instant vers l’astre solaire avant de revenir sur la brune.
Bien que la brume filtrait un bon nombre de ses rayons, le soleil était visible dans le ciel, orbe opaque dont on pouvait apercevoir les contours par ce temps si peu clément. A en jugée par son avancée, il était en effet peu prudent pour le duo de reprendre leur voyage – en particulier en ces terres désolées dépourvue de civilisation.
« Bien … Alors, nous resterons ici pour le moment. » admit la mage, s’adressant à Crassius. « Je veillerai sur votre blessé, bien entendu. Et s’il y en a d’autres, je m’en occuperais avec plaisir. »
Lynne reporta son attention sur le chemin devant elle alors que le trio progressait au sein du camp. S’ils allaient rester ici au moins une journée, elle voulait se rendre utile pour payer sa dette envers leur protecteur.
Pour autant, la mage se sentait satisfaite. Un léger sourire éclaira son visage. Elle ne s’en était pas rendue compte immédiatement, mais une once de de réconfort renaissait progressivement en elle.
En compagnie de cet homme qui partageait ses pouvoirs, son sentiment d’être une fugitive s’était effacé pour le moment, remplacé par le réconfort d’être aux cotés d’un des siens.
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