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Sam 26 Sep 2020 - 21:29

Anonymous
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La ville de toutes les lumières



Les ombres dansant sur le visage de Fabien révélèrent une bien étrange grimace. Si Servis avait été capable du moindre esprit d'analyse des expressions du visage humain, de la moindre empathie, peut-être aurait-il été capable d'y déceler un rire étouffé, mais pas un rire du genre plaisant. Mais non, Servis attribua ce drôle d'air né sur les traits de Fabien à une certaine aigreur dans le vin. Certes, il en avait bu de meilleurs, même parmi les vins Tevintides les moins cotés. Alors, lorsque Fabien commença à répondre à la question qu'il lui avait posée, Servis commença à s'inquiéter quant à la santé mentale du dramaturge. Du premier abord, le lien entre la situation des mages dans le sud et la reconnaissance apportée à son travail n'était pas des plus évidente... La lumière se fit d'elle-même après seulement quelques secondes d'obscurité.
“Pardonnez mon incompréhension mais... Pourquoi militer en faveur des droits des mages ?„

Sa question fut avalée par le flot de paroles sortant d'entre les lèvres de Fabien. Un homme de lettres, visiblement habitué à déclamer. Pour sa défense, Servis n'avait pas pris la peine de baisser son verre de vin avant de lui adresser sa question entre deux gorgées de vin. Conscient de son erreur, il ne s'offusqua pas de la voir ainsi absorbée par le néant. Il écouta poliment le restant des explications de Fabien, un sourire affiché sur ses lèvres, heureux de tomber pour une fois sur un individu plus loquace que lui, ce qui n'était pas une tâche aisée. Lorsque le dramaturge s'autorisa enfin une pause, abrégeant pour un temps son impressionnant monologue Servis ne trouva rien à ajouter, le laissant boire tranquillement la dernière gorgée de son vin et goutter un peu à la volupté d'être lui-même.

Au redémarrage du monologue, Servis se retrouva envoûté malgré lui par l'unique mention de son pays. Pris au piège, il écouta donc jusqu'au bout, maudissant son patriotisme ou peut-être un léger égocentrisme exacerbé par le moindre mot pouvant lui permettre de briller. Sa patience fut toutefois récompensée lorsque Fabien, un nouveau verre plein à la main, s'adressa directement à lui, s'intéressant plus en profondeur à sa précédente mention du collège des antiquités. Ainsi l'écoutait-il vraiment.
“Professeur ? Moi ? Oh non, je me trouve bien incapable de tenir en place, dans une seule et même ville. Alors à l'Université ? Non, j'ai bien peur d'être plus un homme de terrain qu'un intellectuel pur.„

Il grimaça, ne se reconnaissant finalement qu'assez peu dans les deux catégories qu'il venait d'évoquer. Certes, Servis avait la bougeotte. Il se complaisait à la dureté des conditions de vie dans les camps, mais il s'en échappait dès la première occasion, histoire d'aller se rouler dans un peu de confort, de luxure et d'excès. Alors de là à s'autoproclamer homme de terrain ? Et puis, même s'il voulait s'imaginer en héros aventurier, Servis ne pouvait réellement refouler sa profonde nature d'érudit. S'il se rendait sur le terrain, c'était précisément pour étudier, analyser et conclure, pas uniquement pour dégourdir ses longues jambes et pour contrarier ses parents.

Il finit son verre d'une traite, le reposant un peu brusquement sur leur table improvisée. En réalité, il commençait à sentir un léger fourmillement dans le bout de ses doigts. Une sensation d'engourdissement agréable qu'il choisit d'ignorer, tendant une main volontaire en direction de la bouteille.
“Je voyage, je déterre et je pille pour la gloire de mon pays. N'est-ce pas un métier inspirant pour une pièce de votre cru ?„


Lun 5 Oct 2020 - 10:53

Ashleigh
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Haring, 9:41 du Dragon
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Il aurait pu le penser, mais je n’avais nullement raté sa question au sujet des mages. Créateur, il errait dans le Sud de Thédas sans être averti ? Il devait être décidément hyper chanceux, ne pas tomber sur les pires énergumènes lors de son voyage. Je reviendrais là-dessus plus tard.  

A la mention de l’archéologie, son regard s’illumina quelque peu. Fabien parlait beaucoup, certes, mais je n’oubliais rien, aucun détail. C’était un talent qui me rendait fier, il fallait dire.

Professeur ? Moi ? Oh non, je me trouve bien incapable de tenir en place, dans une seule et même ville. Alors à l'Université ? Non, j'ai bien peur d'être plus un homme de terrain qu'un intellectuel pur.
Hahaha, il faut toujours un peu des deux. Pour mes textes, je m’amuse à récolter des témoignages de familles ayant vécu les horreurs que la Chantrie du Sud fait subir.

Servis termina son verre une fois de plus, tandis que je tirai une latte de mon elfidée fraîchement allumée. Ah, le jour où je ne pourrais plus en avoir, je me demandais bien ce que je ferais.

Je voyage, je déterre et je pille pour la gloire de mon pays. N'est-ce pas un métier inspirant pour une pièce de votre cru ?
Il y a matière, c’est vrai ..

Je me frottai le menton un instant, faisant mine de réfléchir. Puis, j’ajustai ma posture, attrapant la bouteille au passage pour remplir son verre, puis le mien. Mince, elle arrivait bientôt vide, il allait falloir se lever prochainement.

J’adore écouter des histoires, des témoignages : il n’y a rien de plus authentique dans l’écriture que quand l’on va concrètement à la rencontre des sujets que l’on cherche à exploiter.

J’avalai une grande gorgée de vin, puis tirai une latte d’elfidée, avant de reprendre mon petit interrogatoire sans but.

Je n’ai jamais rencontré d’archéologue, encore moins de Tevinter, je serai ravi d’écouter vos anecdotes les plus inédites. C’est difficile comme métier ? Dans quelle région travaillez-vous essentiellement ?

Appuyé sur la table, la main tenant l’elfidée supportant mon menton, je l’observai avec toute l’attention et la curiosité qu’un Orlésien pouvait avoir.

Sam 10 Oct 2020 - 8:46

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Les questions posées par le dramaturge, ainsi que le vin qui se concentrait dans ses veines, formaient un cocktail dangereux avec lequel il allait falloir jongler habilement. Malheureusement, Servis aimaient en égale mesure boire et s'entendre parler, même si l'un comme l'autre endormaient sa méfiance. Encouragé par Fabien, Il se mit à réfléchir avec sérieux à la meilleure anecdote à présenter, passant en revue presque toute sa carrière de terrain.
“Vous savez, nous autres Tévintides sommes devenus assez nombrilistes, incapables de voir au-delà du bout de leur nez. Alors les seules zones qui nécessitent mes talents ou ceux de mes paires sont celles où s'étendait jadis notre glorieux empire. Cela représente une large zone, et l'accueil qui nous est réservé est j'en conçois, assez variée selon les zones concernées. Oui, la difficulté de mon métier ne réside que peut dans l'exploration des ruines en elles-mêmes, mais plutôt de l'environnement dans lequel ces fouilles sont conduites. Je dois avouer qu'elles sont bien souvent conduites en toute illégalité.„

Ses explications avaient laissé sa bouche pâteuse, et sa langue sèche. Il se resservit donc de nouveau un verre. Puis, son verre en main, il observa un instant distraitement les volutes de fumée qui s'échappaient du cône tenu du bout des doigts par Fabien. L'odeur lui semblait familière, sans pour autant se révéler à lui avec certitude. Distrait, Servis se mis à rire.
“Enfin ! Pour nous elles sont légales hein ! Mais la loi changeant d'un pays à un autre, d'un souverain à un autre, il arrive parfois que nous ne soyons pas tous d'accord !„

Il baissa les yeux sur son verre, mais il était déjà vide. Quand l'avait-il bu ? Frustré, il croisa les bras et sa mine se fit boudeuse. Il n'était plus d'humeur à raconter ses plus belles explorations, seuls ses échecs les plus cuisants. Hors de tout propos, il poursuivit :
“Une fois je me suis fait poignarder. Par les défenses d'un brocheux.„

En s'entendant lui-même prononcer ces mots, Servis réalisa le peu de cohérences qui les reliaient à sa déclaration précédente. Néanmoins il n'ajouta rien, les bras toujours croisés sur son buste plat, la tête commençant déjà à lui tourner.

Dim 18 Oct 2020 - 20:19

Ashleigh
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Ah, la partie la plus amusante commençait. Était-ce un réflexe professionnel ? Sûrement. Était-ce pour me divertir lors d’une soirée chiante ? Absolument.

L’archéologue commençait à se laisser aller à l’ivresse, et cela se voyait dans ses gestes, ainsi que son accent légèrement plus fort. J’avais une certaine hâte à entendre ses exploits, il fallait dire.

Vous savez, nous autres Tévintides sommes devenus assez nombrilistes, incapables de voir au-delà du bout de leur nez. Alors les seules zones qui nécessitent mes talents ou ceux de mes paires sont celles où s'étendait jadis notre glorieux empire. Cela représente une large zone, et l'accueil qui nous est réservé est j'en conçois, assez variée selon les zones concernées. Oui, la difficulté de mon métier ne réside que peut dans l'exploration des ruines en elles-mêmes, mais plutôt de l'environnement dans lequel ces fouilles sont conduites. Je dois avouer qu'elles sont bien souvent conduites en toute illégalité.

Je hochai de la tête, attentif, tandis qu’il se servit une fois de plus du vin. Les Tévintides qui partaient dans le sud pour fouiller des ruines, jusque-là, cela se tenait, en effet. La partie illégale attira davantage mon attention : ce n’était pas comme si certaines activités de Tévintides en ce moment dans le sud étaient très légales non plus. Mais avant que je ne pusse répondre quoi que ce fût, Servis éclata de rire de façon spontanée.

Enfin ! Pour nous elles sont légales hein ! Mais la loi changeant d'un pays à un autre, d'un souverain à un autre, il arrive parfois que nous ne soyons pas tous d'accord !
En effet, c’est un classique.

Les lois changeantes selon le territoire, cela m’était un peu connu également, avec tous les métiers que je faisais selon la nécessité et la survie. Distraitement cependant, Servis termina une fois de plus son verre, au point qu’au moment de remplir son gosier, il s’aperçut dans le geste que son verre était vide. Saoulé, il reposa son verre et croisa des bras, le verbe incohérent.

Une fois je me suis fait poignarder. Par les défenses d'un brocheux.

Je ne pus vraiment retenir un rire amusé de franchir mes lèvres. Pauvre homme. J’attrapai la bouteille afin de remplir son verre à nouveau.

Eh bien eh bien, cette belle histoire promet ! A se demander comment vous vous êtes retrouvé dans une telle situation, mon brave.

Je fis tournoyer ensuite dans mon propre verre ce fameux vin, le regard en contemplant la couleur avec attention. Puis, je ne bus qu’une maigre gorgée, priorisant la tête claire plutôt que l’amusante activité de boire à n’en plus finir.

Je laissai malgré tout un petit temps passer, probablement celui pour Servis de se reconnecter un peu avec lui-même, avant de reprendre.

Mince, j’imagine que ce ne doit pas être le genre d’exploits que vous contez, ou alors me trompé-je ?

Lun 26 Oct 2020 - 14:32

Anonymous
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Cédant facilement à la demande de Fabien, Servis tâcha du mieux qu'il pût de se remémorer cette mission passée, soldée par un échec cuisant et des cicatrices disgracieuses. Déroulant le long fil emmêlé de ses souvenirs, il ne ressentait aucune honte, aucune gêne à l'idée de devoir s'exposer ainsi en état de faiblesse  devant un total inconnu. Ses victoires comme ses échecs faisaient partie de son chemin de vie, et il avait la sagesse de savoir les accepter sans rechigner. Ou presque.
Les deux mains bien à plat sur la table, il commença à planter le décor :
“J'avais été envoyé en Antiva pour cette mission bien particulière. C'était la première fois que l'on m'envoyait seul, que l'on me confiait un chantier entier. Comme j'étais jeune, et encore naïf par certains côtés, je ne me suis posé aucune question quant à la raison de cette soudaine confiance. L'idée même que cette mission puisse être un piège ne m'avait même pas effleurée. Pourtant les signes étaient bien là.„

Il but une gorgée de son verre de vin anormalement plein. Venait-il de le remplir sans même s'en rendre compte ? Il ne pouvait en jurer.
“Bien évidemment cette fouille n'avait rien de légal, et en Antiva les choses pouvaient rapidement mal se passer si nous étions découverts. L'équipe que je devais superviser était composée de mercenaires sans partie, des gredins plus que des érudits. N'importe lequel d'entre eux aurait pu me nuire si d'aventure je leur tournais le dos. Une erreur que je ne fis jamais !„

Il marqua une nouvelle pose, voulue théâtrale, mais ne parvint pas à retenir son rire. Une main toujours accrochée à son verre et l'autre plaquée sur la table dans un angle presque impossible il poursuivit, hilare.
“Non c'est faux, je leur ai tourné le dos un certain nombre de fois, je crois d'ailleurs qu'ils se méfiaient plus de moi que je ne me méfiais d'eux. Mais bref, cette fouille se passait simultanément sur trois sites séparés les uns des autres de seulement quelques dizaines de mètres. Un matin j'étais parti seul vérifier l'un de ces sites, sans mes armes car j'étais trop confiant. C'est là que l'attaque eut lieu. De l'attaque en elle-même je crains qu'il n'y ait pas grand-chose à dire : la bête, un mâle d'une belle taille, est sortie de la jungle environnante et m'a chargé sans demander son reste. Ses défenses m'ont tout simplement transpercé !„

Il se leva et tourna le dos à la table, tentant maladroitement de relever le bas de ses vestes, veston et chemise. Il révéla sa peau au niveau de ses reins, où deux cicatrices vaguement circulaires et livides renvoyèrent avec force la lueur de la bougie.
“Ce ne sont pas mes seules cicatrices, mais je dois avouer que celles-ci semblent plaire !„

Il relâcha alors les pans de ses vêtements et se laisse de nouveau tomber sur son siège, songeant avec amertume aux cicatrices recouvrant ses avant-bras. Celles-là n'étaient pas à montrer.
“Enfin bref, je suis tombé au sol, à demi mort, et mon équipe a préféré prendre la fuite plutôt que de me venir en aide. Un botaniste m'a trouvé et m'a soigné comme il pouvait en me baçinant avec des balivernes chantriste. Puis j'ai dû rentrer chez moi pour assumer l'échec cuisant de cette fouille, la tête basse et la queue entre les jambes !„

Son récit terminé, il fit couler les dernières goûtes de son vin sur sa langue, avant de reposer son verre, encore une fois.


Jeu 29 Oct 2020 - 15:26

Ashleigh
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J’ajustai ma posture, tandis que Servis était finalement décidé à divertir ma soirée. De façon fort théâtrale, il débuta son récit en posant le décor : contrée lointaine, première expédition en solo, et du mystère quant aux raisons de l’envoyer seul pour la première fois. J’avais vu des conteurs meilleurs que cela, mais également des bien pires : le Tévintide était bien parti, en tout cas.

A mentionner le fait qu’il ne songeait pas à leur tourner le dos me fit plisser des yeux légèrement en signe d’incrédulité. Mais le rire que posa le narrateur sur la table haussa mes sourcils d’amusement, générant dans leur élan un rictus. Faisant table rase sur la partie trahison comme tout bon Orlésien le ferait à sa place, il poursuivit en détaillant davantage les zones de fouille. Et enfin, il parla de l’attaque : un gros bestiau, à en juger par sa description. Et dans un élan qui, ma foi, me surprit, il se releva, telle la perche qu’il était, et leva ses vêtements afin d’attester de la véracité de ses propos. Le menton coincé entre deux doigts, je scrutais, songeur, les cicatrices, avant de hocher de la tête.

En effet, elles sont impressionnantes.

Invention ou non, exagération ou non, le seul fait de douter de la véracité de la chose me fascinait. J’adorais ce genre d’histoires assez surréalistes, mais avec suffisamment de concret pour émettre un doute là où il ne devrait pas y en avoir.

Le fracas de Servis qui se rassit coupa court à mes réflexions. Je posai calmement mon regard dans le sien, attendant la suite. Il parla alors de l’abandon de ses hommes, d’un botaniste chantriste qui le bassinait de conneries – un chantriste, quoi –, ce qui me fit rire. Tout était si improbable, et pourtant, le voilà en face de moi, gentiment croulant sous l’ivresse.

Je me rallumai un autre roulé d’elfidée avant de le porter à mes lèvres. Un panache de fumée fut expiré, avant de prendre la parole à mon tour.

Eh bien eh bien, quelle histoire. Il doit y avoir de ce genre d’aventures tous les jours, dans votre travail !

Je me penchai alors vers la table, accoudé à celle-ci, avant de poursuivre le sourire aux lèvres.

La vie quand on est auteur n’est pas autant palpitante, mais j’ai parfois quelques petites pépites. Voyez-vous, ma plume est très .. comment dire .. polémique, sur certains aspects de la société orlésienne. Il n’est donc pas rare que par moment, des gardes se pointent à mon lieu de travail afin de m’interpeler.

Je marquai à mon tour une pause, le temps de laisser les informations atteindre son cerveau embrumé par l’alcool. Autant également partager une histoire, vu qu’il m’avait fait la grâce de la sienne.

Ça m’est arrivé très récemment, en plus .. au début du mois. Terrible. Je me suis enfui par une sortie cachée dans la librairie, avant de me cacher dans un quartier que je ne connaissais pas. Là, j’entre dans une taverne, et je tombe sur quoi ?

Tirant une nouvelle latte de mon roulé, je posai ensuite mes doigts contre la table, le regard planté dans celui de Servis avec un certain air de dédain.

Je tombe sur des ivrognes qui avaient osé importuner une pauvre demoiselle. La main au cul, un grand classique aberrant. Et vous savez, je suis un peu justicier dans l’âme, alors j’ai réfléchi très rapidement à quoi faire, et là ..

J’attrapai la bouteille de vin, malheureusement vide, et la brandis dans les airs comme si j’étais sur le point de fracasser le crâne de mon interlocuteur avec.

Un serveur passait par là : j’attrapai une des bouteilles sur son plateau, m’approchai d’eux et éclatai la bouteille sur le crâne d’un des trois. Et ils étaient costauds.

Reposant la bouteille sur la table improvisée, je poursuivis mon récit sur un ton plus de suspense.

J’entrai alors en combat aux poings avec les deux autres, et j’ai pu suffisamment les étourdir pour attraper la jeune femme et partir de la taverne. Pour ce qui est de la suite de cette histoire, je laisse votre fantaisie faire son travail.

Suite à ces paroles, je lui adressai un sourire entendu, comme si je l’incitais réellement à imaginer ce qui n’était pas du tout arrivé. Il y avait du bon, à ne pas dévoiler l’entière vérité dans une histoire. Et puis, il me plaisait de laisser croire que ce genre de petites boutades étaient les choses les plus incroyables que je faisais dans ma vie. Les poètes ne se battaient pas vraiment, il fallait dire. En général.

Puis, l’elfidée coincée dans ma bouche, je me levai, en quête de vin. La bouteille était vide, il me fallait trouver autre chose. Voyons .. Je fouillai dans mes réserves, cherchant la bonne bouteille à mettre sur la table.

C’est tout de même incroyable que nous soyons en 9:42 et que certains ivrognes se comportent toujours comme des sauvages avec les femmes. Et après, ça s’étonne que personne ne veut d’eux.

Ven 30 Oct 2020 - 19:37

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À peine son histoire terminée, Servis chercha à l'aveuglette son verre, mais le trouva définitivement vide. Fatigué et sentant sa nuque lourde, il se massa l'arrête du nez en fermant les yeux. Profitant de son silence, Fabien en profita pour se lancer dans une anecdote de son cru. Forcé de se concentrer poliment sur les mots de son compagnon du soir, le mage rouvrit les yeux. L'alcool embrumant son esprit brouillait sa compréhension pourtant habituellement parfaite de la langue commune et le visage de Fabien se perdant derrière un rideau dansant de fumée le l'aidait en rien à lire sur ses lèvres. Cette fumée qui semblait provenir du roulé au bout rougeoillant coincé entre les doigts de sa main, produisant une entêtante odeur d'herbe. Malgré toute sa bonne volonté, il devenait bien difficile pour le mage de suivre avec assiduité l'exposé du dramaturge, faiblesse qu'il camoufla en hochant de la tête aux moments qui lui semblaient être les plus opportuns.

Malgré tout le conteur savait gérer ses effets, il fallait bien le reconnaitre, et son récit semblait particulièrement palpitant. Ses changements d'attitudes en eux-mêmes suffisaient à divertir le mage, tout comme la posture qu'il prenait parfois. Après tout, ne s'était-il pas déplacé pour assister à une pièce Orlésienne ? C'était à présent chose faite, visiblement. Malgré le décor moins faste que celui dressé sur scène.
“Pour ce qui est de la suite de cette histoire, je laisse votre fantaisie faire son travail.„
Je ne me sens pas très bien.

Conclu finalement Servis en Tévène sans trouver la force d'imaginer quoique se soit, une main portée à son front. Il commençait à peine à mesurer l'immensité de son erreur, celle qui l'avait conduite à boire plus que de raison, comme s'il parcourait encore les rues si familières de sa ville natale. mais non, il s'était enivré devant un inconnu, dans une ville étrangère. Dans cette ville où lui n'était qu'un étranger. Maléficar, Ennemi, semeur de trouble, incroyant : les qualificatifs ne manquaient jamais lorsqu'il s'agissait de juger un honnête citoyen Tévintide. S'enivrer dans un tel contexte géopolitique tenait de la bêtise, ni plus ni moins. Fabien se leva et lui tourna un instant le dos. Moment que Servis choisist pour se saisit une dernière fois de son verre, mais non plus pour boire, non, mais avec pour unique dessin de le briser. Il le laissa tomber au sol, mais le verre ne se brisa pas, il roula simplement jusque dans les ombres du petit placard. Bien. Au moins l'objectif de la manœuvre était atteint : le verre était à présent hors de portée. Les réflexes conditionnés de Servis ne continueraient plus à l'entrainer sur cette pente glissante.
“C’est tout de même incroyable que nous soyons en 9:42 et que certains ivrognes se comportent toujours comme des sauvages avec les femmes. Et après, ça s’étonne que personne ne veut d’eux.„
L'alcool fait faire de mauvaises choses. Des choses stupides.

maugréa de nouveau Servis dans sa langue natale, avant de coincer son index et son majeurs effilés au fond de sa gorge sans que rien ne se produise. Quel malheur de ne point pouvoir vomir sur demande : il aurait ainsi pu se purger, se sauver lui-même de sa bêtise. Mais non : puisque ce réflexe ne lui était pas permis, il lui faudrait cuver son vin à petit feu.
Cherchant finalement à reprendre ses esprits, et usant enfin de la langue commune, Servis demanda à Fabien dans une grimace :
“Quel est donc ce vin qui me donne si mal à la tête ?„


Dim 1 Nov 2020 - 22:58

Ashleigh
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Au fil de mon récit, je pus soupçonner que mon invité du soir avait consommé plus qu’il ne pouvait supporter. Était-il si faible face à du simple vin ? Pauvre de lui. Je partis tout de même en quête de quelque chose, ramassant une bouteille de rosé cette fois, pour changer, et de revenir auprès de lui. Le pauvre balbutiait dans un jargon que je ne connaissais pas, mais à en juger par ses gestes, il cherchait à faire quelque chose contre cette ivresse. Je fronçais des sourcils : avait-il mangé avant ? ou bu ? Boire à jeun faisait monter l’alcool bien plus vite à la tête. Mais avant que je ne pusse lui demander, Servis me devança.

Quel est donc ce vin qui me donne si mal à la tête ?
Du simple vin .. Vous avez mangé avant de venir au théâtre ?

Car si ce n’était pas le cas, ceci expliquait cela. Je posai alors la bouteille sur la table, encore fermée, puis me rapprochai de ce pauvre homme. En tout cas, le vin ne lui donnait pas bonne mine, à croire qu’il s’agissait d’un certain habitué. Je le devinais malgré tout chanceux, car s’il était avec n’importe qui d’autre en Orlaïs, il serait sans doute déjà mort : pour ma part, je voulais simplement du divertissement. J’attrapai son visage à deux mains un instant tout en l’examinant, avant de le lâcher et de repartir vers les diverses caisses présentes.

J’ai sûrement un saucisson ou un bout de fromage dans les parages pour couper la faim et pour peut-être vous aider.

Je fouillais avec attention. J’étais certain d’avoir quelque chose de séché dans les parages dans les cas où il m’arrivait d’être moi-même complètement cuit. Dans la caisse que j’utilisais le plus souvent, je trouvais, emballé avec soin dans un morceau de tissu, quelques morceaux de viande séchées que j’avais dû dérober à l’occasion. Je les attrapai avec douceur, avant de revenir vers Servis, et de les lui tendre.

Mangez un peu. C’est de la viande séchée, normalement vous ne devriez pas en mourir. Ou au pire, si votre estomac ne tient pas le choc, il vous aidera à vous débarrasser de ce surplus de vin.

Lun 2 Nov 2020 - 12:00

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À la vue de cette nouvelle bouteille de vin, heureusement encore fermée hermétiquement, le sang de Servis ne fit qu'un tour. Ses vacances n'étaient pour le moment qu'une abjecte torture, une succession de déceptions où tout semblait vouloir aller de mal en pis. Il ne manquait plus que le vin, ce pourtant si fidèle allié, se mette lui aussi à lui tourner le dos. Non vraiment, cela ne l'amusait plus, mais alors plus du tout. Se sentant encore plus mal, Servis entendit la question de Fabien. Avait-il mangé avant de venir au théâtre ? Il ne pouvait en jurer, à moins que....
“Non je... J'ai obtenu une place un peu à la dernière minute.„

Le mage avait initialement prévu de prendre une collation légère à la sortie de la pièce. Le rythme de ses repas s'était adapté à sa vie dans le désert, où il fallait attendre la nuit la plus totale pour espérer voir les températures chuter, son appétit renaître. Alors, oui, Servis s'était certainement laissés surprendre par cette beuverie improvisée, mais jamais il n'aurait été capable de la prévoir. Rencontrer un dramaturge dissimulant des litres et des litres d'alcool dans les placards du théâtre ? Qui pouvait prévoir une telle situation rocambolesque ?Il grimaça lorsque Fabien appliqua ses mains froides contre sa peau, se saisissant de son visage pour l'observer à la lueur de leur bougie. Dans le reflet de ses pupilles, Servis put s'apercevoir, plus blanc qu'un linge, un teint digne d'un fereldiens, mais en aucun cas digne d'un Tevintide tel que lui. Troublé par cette vision, il voulut détourner le regard, le Fabien le relâcha donc. L'homme se releva, et fouilla de nouveau dans les tonneaux stockés dans la pièce, jusqu'à pouvoir en extirper un bout de tissu enveloppant de la viande sèche.
“Non, vraiment , je préfèrerais remonter dans notre loge. Un petit somme devrait être suffisamment pour que je recouvre complètement mes esprits.„


Dim 15 Nov 2020 - 17:22

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Servis mit un certain temps avant de répondre, réfléchissant de tout son être sur s’il avait mangé ou non.

Non je... J'ai obtenu une place un peu à la dernière minute.
Ah c’est malin, ça ..

En même temps, il ne pouvait pas prévoir qu’un poète anarchique secrètement espion et informateur ne l’embarque pour boire une bouteille ou deux dans un placard. Etrangement. Je partis en quête de nourriture séchée que je devais sûrement avoir dans un coin. J’en trouvai, mais Servis préféra décliner poliment.

Non, vraiment, je préfèrerais remonter dans notre loge. Un petit somme devrait être suffisamment pour que je recouvre complètement mes esprits.

Je haussai des épaules avec nonchalance, avant de glisser la viande drapée d’un maigre tissu dans une poche, au cas où. Mieux valait prévenir que de guérir, n’est-ce pas.

Comme vous voulez.

Je m’approchai alors, et l’aidai à se relever sans trop lui poser la question. Il voulait remonter, alors autant le faire maintenant. Créateur, ce qu’il était grand tout de même.

Allons-y alors. Depuis le temps, on doit se trouver au milieu de la pièce, vous aurez le temps de dormir quelque peu. Surtout que personne ne vous en voudra, la pièce en elle-même est bien merdique.

Je ricanai pour moi-même, avant d’enrouler son bras autour de mes épaules, et de laisser une main dans son dos. Le pauvre, il ne semblait plus vraiment tenir debout. J’attendis quelque peu avant de commencer à marcher, pour qu’il puisse s’habituer à être debout. Traîner avec Roland m’avait appris certaines petites techniques lorsqu’il se laissait aller plus que de raison, il fallait dire.

Puis, je commençai à avancer lentement, avant d’accélérer la cadence progressivement, jusqu’à avoir un rythme de marche normal. J’ouvris la porte prudemment, avant de la franchir sur un rythme assez naturel pour moi. Et puis, je me rappelai que l’homme que j’escortais faisait bien trente ou quarante centimètres de plus que moi en terme de taille. Je m’arrêtai brutalement, me tournant précipitamment pour lui rappeler de baisser un peu la tête.

Attention à l’encadrement de la porte, hein !

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