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Mer 13 Mai 2020 - 23:53

Ashleigh
Ashleigh

 

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Messes basses

9:42 du Dragon
Feat. Léah de Cautraux
Templière de Fort Eden - ■


Starkhaven. Je n’y avais jamais réellement mis les pieds ici, enfin, pas avant aujourd’hui, ou alors ce souvenir était si vieux ou futile qu’il m’avait complètement échappé. Le fait était qu’une certaine rumeur avait capté mon attention, et la satisfaction s’amplifia à l’apercevoir de mes propres yeux. Fort Eden. Un bastion pour ces satanés chantristes. C’était bien ma veine.

Le fort était imposant et impressionnant, il fallait l’avouer, et de se dire qu’il fut jusque lors inhabité rendait le tout presque autant romantique à l’eau de rose que Fort-Céleste du côté de la frontière féreldo-orlésienne. J’avais passé les derniers jours à davantage potasser les informations en tout genre, mais aussi et surtout le nom de certains présents. Des noms, des rangs, tout était bon à prendre, après tout. Mais j’avais déjà ma cible.

Un frère chantriste du nom de Feldan. Il s’occupait d’un orphelinat à Starkhaven, avec d’autres collègues à lui. Avec d’autres complices. J’avais les preuves écrites suffisantes d’un accord avec de sombres salauds antivans pour du trafic d’enfants, et quoi de mieux qu’un orphelinat pour s’assurer de belles récoltes ? Quelle pourriture. Où allaient ces enfants ? Me poser cette question m’enrageait davantage ; c’était Antiva après tout, avec ses corbeaux ou ses travaux d’exploitation douteux. De ce que je savais, c’était qu’ils étaient pleins : un petit ménage de printemps, non loin du Fort Eden en plus, il fallait le faire.

Je terminai ma chope avant de me lever du comptoir écorché par la vie en taverne, signalant malgré notre discussion enflammée sur les bières féreldiennes qu’il fallait que je reparte. Je quittai l’établissement, observant le soleil se coucher. Parfait. Il était temps de se salir les mains pour la bonne cause.

L’orphelinat de « la dernière chance » - que le nom rendait le tout tragique – se situait au bout de la rue, dans une partie moins animée de la cité sans pour autant être totalement dans un coin reculé et isolé. De l’extérieur, l’endroit ne semblait pas si miteux : une modeste maison pour un modeste travail, il fallait croire. A se demander où ils investissaient de leur échange. Je ne voulais pas tant imaginer une quelconque réponse.

Mais j’attendis encore un peu, gardant en visuel ma destination, analysant les diverses portes ou fenêtres afin de calculer par où entrer, par où sortir. Un peu de préparation ne faisait de mal à personne, après tout. Mais quand la nuit tomba complètement, je me dirigeai vers l’entrée des lieux ; j’avais revêtu ma tenue de travail, mon masque implacable encore de blanc maculé, une épée à la ceinture, l’autre sur le dos. Je n’avais pas besoin de plus.

Je déboîtai la porte en bois à grand coup de pied, ne prenant même pas le temps de vérifier si la pauvre était fermée à clé ou non. Je débouchai sur un hall d’entrée encore présentable, avec un petit comptoir, comme dans une boucherie – la garniture en moins malheureusement. Un vieillard sursauta, retenant presque un cri, mais je ne lui laissai pas le temps de réaliser : l’arme dégainée, j’avais bondi sur lui pour la glisser dans sa gorge, pendant que ma main libre lui boucha l’ouverture buccale pour m’éviter des complications. Oui, on pouvait être bourrin dans ses affaires et ne pas vouloir de complications. Ses yeux exorbités ne cessèrent de me fixer, alors que sa voix percutait ma paume jusqu’à enfin se taire, et perdre ses forces. Je retirai ma lame et le posai à même le sol, puis lavai ma lame en étant son sang sur sa robe. Un de fait. Il en restait encore pleins. J’inspectai un peu le hall, cherchant paperasse ou n’importe quoi de sympathique qui pourrait s’avérer utile. Une arche se dressait derrière le comptoir ; deux âmes s’y trouvaient encore et, alertées par le bruit malgré tout, se dirigèrent curieusement vers la sortie ; situé contre le mur, juste à côté de l’arche sans pour autant être directement dans leur champ de vision, je les laissai apercevoir le corps avant de me jeter sur le premier. Encore une fois, j’avais visé la nuque, et sa tête roula rapidement sur le sol. Mais le temps de réaliser le tableau, la troisième cible poussa un cri. Super, un peu d’action : je profitai de son élan de surprise pour couper court à cette conversation fort passionnante, ma lame dans son œil. Il tomba aussi. J’inspecterais probablement après, car j’entendis du bruit. Trop de corps pour prendre le temps de les cacher, et pas assez de temps pour réellement se cacher ; mais quelque part, j’avais envie qu’ils aient peur, comme ces enfants déportés pour de bien sombres desseins devaient l’être dans un enfer pareil. Et puis de toute façon, le sang était difficile à faire partir sur du plancher en général, donc tant pis.

Je pouvais en revanche me préparer à la suite, ou simplement venir à eux. Le bâtiment était sur trois étages. Logiquement, dans les orphelinats, le dernier était occupé par le personnel, ce qui faisait deux étages à ne pas toucher – ce qui facilitait les recherches, il fallait dire. Ma surprise fut à moitié de découvrir une trappe au fond de cet « arrière-boutique », que j’ouvris sans réellement analyser le tout. J’aurais pu laisser celui-là pour la fin, honnêtement, mais j’avais entendu un bruit curieux au fin fond de cet endroit mal éclairé. Une voix grave. Quelque chose qui claqua. Ce fut le pleur d’enfant qui me fit courir.  

Je débouchai sur un espace rocheux, comme une cave où normalement on y déposait réserves et barils d’alcool. Je ne me posai nulle question, l’arme ensanglantée encore en main. Une femme se tourna alors vers ma présence et poussa un hoquet de stupeur.

Le masque blanc ..

Elle savait donc que le déicide allait frapper cet endroit ; astucieusement, elle se plaça derrière l’enfant – attaché à une chaise à l’origine – et plaça sa ceinture autour du cou de l’enfant.

Avance et je l’étrangle, c’est compris ?! Tu auras cette pauvre âme sur ta ..

Je m’étais avancé sur un pas lent pour l’emmerder d’abord, puis sur un pas plus enjoué. Elle commença à étrangler le gamin – la gamine ? –, mais une fois à sa hauteur, elle comprit que je n’allais pas acheter son baratin.

Ferme les yeux, gamin, ça risquera de ne pas être très beau à regarder.

Et d’un coup sec, j’avais planté ma lame dans la bouche de la femme, laissant mon épée tomber avec elle. J’essuierai plus tard. Quelle idiote : il fallait un sacré moment pour tuer par strangulation, un couteau rouillé aurait fait une meilleure menace. Je libérai le petit de ses liens, un petit qui n’avait pas fermé les yeux. Il posait sur moi, à travers ses cheveux longs et mal peignés, de grands yeux sur moi. Il se frottait les poignets douloureusement, certaines parties de son ventre rouges, voire tournant légèrement au violacé ou au jaunâtre selon la date des coups. Je récupérai ma lame ainsi plantée, l’essuyai sur sa robe une fois de plus, tournai les talons et repartis dans le hall d’entrée. Je sentis les petits pieds me suivre discrètement.

Une fois remonté, j’entendis une vieille femme pleurer, et hurler. Mince, j’avais sous-estimé le personnel. Je restai tapi dans ma salle à attendre, alors que la vieille hurlait en appelant la garde. Il me fallait rapidement changer la donne. Ils étaient quatre dans le hall à présent. Parfait. J’attrapai mon épée dans l’autre sens, la modeste lame pointée vers le bas, franchi l’arche, lançai ma lame tel un javelot très mal équilibré vers la vieille femme pendue à sa fenêtre – par une chance biscornue, je l’avais atteinte à l’épaule. Je dégainai ma lame exotique de forme. Je me lançai vers le reste. Un coup sec pour lui trancher le ventre. Le pousser de mon pied avant de lui trancher la cage thoracique, à la verticale et assez profondément. Le troisième termina sa course avec une jambe tranchée. Il tomba. Je posai mon pied sur son torse, avant de lui trancher la tête. Puis, je revins vers la vieille femme, qui était tombée, sans pour autant être morte ; je retirai ma modeste lame et tranchai avec les deux son cou, laissant le tout gentiment s’effondrer. Le tout, devant la fenêtre grande ouverte et donnant sur la rue. Je voyais les ennuis arriver de loin.

Je montai au premier étage. Entendant des cris et des bruits de pas provenant de plus haut, je me glissai dans le couloir éteint où dormaient possiblement certains orphelins. Modeste en main, lame vers le bas, j’attendis. Au premier qui passa près de moi, je sortis, l’attrapai et lui tranchai la gorge, la main sur sa bouche. Je le posai à terre, avant de sortir de ma cachette – étant le premier de la file, le reste du groupe s’était arrêté. Je me ruai sur le premier, que je plaquai, une main sur le côté de son crâne, contre l’escalier menant à l’étage supérieur, avant de lui trancher le cou. Je me jetai sur le suivant, me baissai, les poings devant moi, avant de lui coller une bonne droite. Son corps tomba par terre, ce qui me laissait le temps d’enchaîner sur les suivants. J’en cognai un, tranchai l’autre, le tout dans un joyeux bain de sang qui prenait place dans cette foutue cage d’escaliers. Une fois le gentil massacre enfin silencieux, j’entendis des murmures provenant du couloir où j’étais : je tournai la tête afin de mieux y prêter attention, et me rendis compte qu’ils ne dormaient pas. Se réjouissaient-ils ? Bonne question. Mais le gamin de tout à l’heure se tenait également dans cette cage d’escaliers, et me regardait avec yeux brillants – ce qui m’inquiétait, de la part d’un gosse.

Je pris cependant le temps risqué de m’approcher de lui, rengainant ma lame. J’essuyai vaguement ma main gantée sur ma sombre tenue, avant d’en sortir des missives pliées. Le tremblant mais fasciné personnage s’approcha lentement.

Tu ne sais probablement pas lire, petit, mais transmets ça à la garde, qui est normalement pas très loin.

A ces mots, je montai les escaliers une fois de plus. Certains mioches s’y trouvaient, et retrouvèrent très rapidement leur couloir à mon passage. Je m’arrêtai cependant un instant à la hauteur du deuxième – et dernier – couloir, me disant que finalement ils pourraient me faire gagner du temps.

Dites voir, il n’y aurait pas de responsable de l’orphelinat à votre étage, par hasard ?

Je ne m’attendais pas vraiment à une réponse, mais l’un d’eux eut le toupet de le faire. Ah, les gosses.

N-non monsieur, le reste doit être en haut ..
Merci bien.

Je repris mon avancée, entendant les pas lourds des gardes en bas. Ils allaient rapidement monter. Je devais me dépêcher. Mon pas s’accéléra, avant de muer vers une certaine course. Je dégainai à nouveau mon épée. Le reste était coincé au sommet, attendant que la tempête ne passe. Je me retins de rire ; ce qu’ils pouvaient être naïfs, quand même.

J’ouvris chaque porte, passai dans chaque salle. Il y en avait pleins, alors ce temps d’exploration me coûterait probablement mon billet de sortie. Quelque part, j’avais donné au gosse les lettres d’accords que j’avais trouvé, donc ça devrait aller, ils les coinceraient tous seuls. Mais non. Je ne pouvais pas laisser des âmes en tel état de putréfaction encore fouler ce sol. J’accélérai mes fouilles. En trouvai deux. En finis rapidement. J’en trouvai un autre dans une autre salle. Mais au moment d’entrer dans la dernière salle, où se tenait encore un de ces déchets de l’humanité, j’entendis la garde à mon étage. Merde. Le chantriste avait bien compris, et poussa un cri pour signaler notre présence. Je me ruai sur lui, Modeste en avant, et lui tranchai la gorge. La dernière gorge. Du moins, je l’espérai.

Lorsque je la rangeai à nouveau rapidement, un premier garde était arrivé sur les lieux. Mieux : son armure était clairement celle des templiers. Incomplète certes, mais je ne connaissais ces plates que trop bien.

Eh vous, là !! Arrêtez-vous immédiatement !

J’avais envie de lui balancer une connerie – du genre « Vraiment, il y a des gens qui écoutent ? » –, mais histoire de préserver encore un peu plus longtemps mon anonymat, je me contentai de briser la fenêtre proche de moi de mon pommeau et de passer à travers. Je m’étais agrippé à un relief du bâtiment, avant de me laisser tomber jusqu’à un relief de fenêtre et de lâcher prise. Malheureusement pour moi, ils étaient nombreux à m’attendre, dehors.

Ma première idée fut la fuite, évidemment. Je n’étais pas assez fou pour combattre des gens entraînés et nombreux en même temps. Et quand bien même, ils n’étaient pas mes cibles. Mais ma foi, ils me prirent en chasse, tentèrent même de me coincer dans ces rues que je connaissais moins bien qu’eux. Et à me retrouver coincé par deux gardes – ou templiers, ou que savais-je –, autant les trancher, ces deux gardes. Modeste et Ego en main, je fonçai malgré moi, m’attirant davantage de problèmes dans le simple but de m’en tirer. J’adorais les légers contretemps. J’en isolai un, que je combattis un certain temps, avant de me ruer sur le second, de lui asséner quelques coups, d’affaiblir sa garde, et ainsi de suite. Si les entraînements d’Ostwick m’avaient appris quelque chose, c’était que quitte à être dépassé en nombre, autant danser avec les deux partenaires à intervalles régulières, afin de s’éviter des ennuis. Mais par chance, le premier était moins bon que le deuxième, et tomba rapidement. Je pus en finir avec le second, mais d’autres allaient arriver. Je repris ma course.

Jeu 21 Mai 2020 - 16:18

Léah de Cautraux
Léah de Cautraux

– Nouvel Ordre –

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Sang et Acier


Starkhaven était un endroit… Particulier. Léah, habitué aux grandes flèches de Val Royeaux, ne pourrait jamais la qualifier de belle ville. Là où la doctrine Orlésienne était de faire des grandes avenues lumineuses pour montrer la gloire de l’Empire, les rues de Starkhaven étaient étroites et humide. Après tout, cette ville était l’une des plus anciennes du monde. Chaque pierre cassée, chaque caniveau remplit à ras bord débordait d’Histoire et de non-dits. Il avait fallu à la Templière un temps d’adaptation pour ne pas retrousser le nez en marchant dans les rues.

Mais c’est pour cette qualité qu’elle avait choisi Starkhaven. La proximité de ses habitants à l’Histoire de leur ville en avait fait des Andrastiens fidèles, et en ces temps troublés pour l’Ordre s’installer là avait semblé être une bonne décision. Le monde était en train d’exploser comme un fruit trop mûr, et Léah ferait tout pour éviter à l’Ordre des Templiers de passer de l’autre côté des livres d’Histoires.

Leur installation à Fort Eden s’était faite avec bruit et lenteur. Depuis qu’elle avait rencontré les officiels de Starkhaven avec Daniel, de l’eau avait coulé sous les ponts. L’Ordre balbultiait, et peinait à récupérer le statut qu’ils avaient avant que les Chercheurs ne le traîne dans la boue du lyrium rouge. Cet épisode avait été un désastre, et la scission de l’Ordre avec la Chantrie n’avait pas aidé les choses.

La réunification n’était toujours pas actée, d’ailleurs. Ce que Léah était en train de construire était complètement indépendant. C’était peut-être pour le mieux. La Chantrie venait de s’écrouler sous son propre poids après la trahison de Lambert, et leur rejet initial de l’Inquisition les faisait paraître pour des charlatans. La foi de Starkhaven n’avait pas été entaché par ces évènements, mais leur relation avec la Chantrie était… Incertaine.
Alors, elle avait décidé de prendre les choses en mains. Revêtant son armure, et accompagné par son fidèle Daniel, elle marchait dans les rues. Principalement pour se faire voir, mais aussi pour se faire entendre. Le cliquetis des mailles ricochant contre la plaque de bon acier de son plastron résonnait dans les rues étroites de Starkhaven. Elle faisait signe à quiconque voulait bien lui répondre, et faisait afficher les couleurs de l’Ordre à tous.

Son objectif était double en réalité. Des maigres contacts qu’elle avait pu rassembler des quelques personnes encore loyales à sa cause, les Marches Libres était, comme l’avait dit son éclaireur « Un putain de bordel sans nom. » Malgré le langage fleuri, il avait parfaitement raison. Les rapports d’activité de templiers rouges et d’apostats se multipliait sur le bureau de Léah, mais une chose la chagrinait encore plus. Selon un de ses alliés mages, le Voile autour de Starkhaven était extrêmement fin. Les multiples batailles et les milliers de morts dans l’Histoire de la ville avait contribué à l’affaiblir, et avec la brèche des failles pouvait se déclarer à n’importe quel moment. Si elle n’avait pas le pouvoir de l’Inquisition, elle avait autre chose :

La foi, l’acier et la volonté de protéger les Fidèles des horreurs qui attendait dans l’Immatériel. Elle ne quittait plus son armure, et son épée n’était plus jamais loin. Daniel, lui, mettait à profit son entraînement de Chevalier, et ne laissait plus rien au hasard. C’était maintenant un Templier accompli, et il avait rapidement grimpé les rangs de l’Ordre. Après tout… ce n’est pas comme si les places étaient pleines à craquer. Léah avait désespérément besoin de personnes comme lui pour ressusciter l’Ordre. Et-

Des gardes les dépassèrent en courant. Il semblait pointer vers une commotion se situant vers le seul endroit de la ville que Léah connaissait. Là-bas se situait un orphelinat dirigé par un de ses amis frère de la Chantrie, l’un des seuls vertueux qui restait. Créateur. En tant que Templière, elle ne pouvait simplement pas laisser quelque chose se passer dans un des bastions de la foi sans intervenir. Elle fit signe à Daniel, et sprinta pour rejoindre les gardes.

Quand elle arriva, un groupe de garde encerclait une figure sombre. La Templière n’arrivait pas à distinguer, et n’avait de toute évidence pas le temps. Car aussitôt en vue, la figure perça à travers l’encerclement avec grâce et talent. Ce n’était pas un hasard qu’il se trouve ici. Léah aperçut pendant un quart de seconde la lueur d’un masque blanc sur le visage. Ce n’était définitivement pas un simple quidam. Il fallait qu’elle aille au fond de cette histoire.

Continuant son sprint, elle cria aux gardes : « Ne restez pas là ! Divisez vous en escouades, et poussez le vers la vieille ville. Il aura de la difficulté à s’échapper dans ce labyrinthe. »




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(PNJ) Daniel Ralavoine : Un nouveau Templier qui a sacrifié ses voeux de Chevaliers car il ne pouvait supporter sacrifier des elfes innocents. Il suit Léah avec loyauté, et utilisera toutes les compétences qu'il a appris dans sa formation pour faire renaître l'Ordre.

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Sam 23 Mai 2020 - 23:29

Ashleigh
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Courir. Et réfléchir en même temps aussi.

Me débarrasser de ces deux gardes qui me bloquaient la route fut un monstre contretemps qui allait sûrement me coûter beaucoup. La garde me suivait dans une rue parallèle, et ils n’étaient vraiment pas loin derrière : il me faudrait user d’astuce. Cependant, le seul fait de ne pas bien connaître la cité était un considérable défaut, et je savais d’avance qu’ils allaient me diriger dans leur ville. Peut-être pourrais-je jouer là-dessus.

Je me dissimulai dans une ruelle, jouant à la roulette russe avec la ville et ses petits recoins. Je soufflai du nez, regardant un groupe passer. Une fois passé, je sortis pour me diriger au mieux dans une autre ruelle, et m’y enfoncer toujours plus. Je débouchai à nouveau dans une rue plus grande, cherchant surtout à les faire un peu tourner en bourrique. Quitte à être déjà dans une cage, autant les emmerder.

Une chose était certaine : la garde de Starkhaven me poussait à me diriger vers la partie plus ancienne de la ville. Espéraient-ils mieux pouvoir me coincer une fois là-bas ? Je ne comprenais pas tellement leur raison de le faire, à vrai dire.

Il est là-bas !!

Sur ma gauche. Dans ma course, je pris le temps de renverser des caisses présentes là, dans l’espoir de les ralentir un peu. Une s’effondra presque sur l’un d’eux. Je n’avais plus beaucoup de temps pour jacasser. Ils voulaient que j’aille vers la vieille ville ? D’accord, jouons.

Sentant mon souffle devenir toujours plus bruyant à cause d’un début d’épuisement, je réalisai que j’allais de toute façon bientôt ralentir, leur laisser du terrain. Il fallait que je m’en sorte, n’importe comment.

Si j’avais du temps, je me serais perdu en admiration devant l’Histoire de cet endroit. C’était captivant à quel point Starkhaven avait franchi les siècles, malgré tout le sang versé sur ces terres. Tant pis. J’aperçus un groupe venir sur ma droite ; j’accélérai ma course au mieux et bifurquai sur ma gauche, slalomai dans ces rues plus carrées, plus étroites aussi. Allais-je m’arrêter bêtement aujourd’hui ? Certainement pas, mais si la Chantrie mettait la main sur moi, je mourrais dans la seconde. Je n’avais pas de problème avec la pensée de mourir prochainement, j’avais simplement tout sauf envie de mourir entre les mains de mes ennemis.

Mais on me coinça en face de moi. Je tournai à gauche. Encore à gauche. Mon cœur battait au point de me faire mal. A droite. Je débouchai sur une rue plus grande, mais également sur la garde. Je tentai tout de même la folie de persévérer et de continuer ma course.

Gentiment, on commençait à me cerner. Et à voir que cette vieille avenue débouchait sur une place fermée me fit comprendre la raison de ce choix. Je la voyais au loin, condamné à m’y bloquer. J’allais devoir tenter une autre folie : je m’arrêtai, essoufflé. Je dégainai Ego, avant de me ruer sur le garde le plus proche. Ils allaient être bien trop nombreux, donc autant se mettre rapidement au travail.

Se battre contre de simples prieurs en robe était une chose, se battre contre un soldat armé et en armure en était une autre. Malgré tout, malgré la fatigue qu’avait occasionné cette course, j’en fis tomber un premier. Mais je n’avais pas le temps. Je me ruai déjà sur un second, alors qu’ils se rapprochaient de plus en plus. Puis j’alternai sur un troisième, sur un quatrième, un cinquième, et ainsi de suite ; je n’avais pas le temps de les compter. Je devais me battre.

J’alternai entre mes adversaires afin de tous les épuiser en même temps, rendant mon combat probablement plus simple ; étant moi-même rattrapé par mon âge, cela portait moyennement ses fruits. Un deuxième tomba.

Ma lame était noyée de rouge, mais j’étais loin d’abandonner ma vie à cause de cette foutue Chantrie.

Ven 31 Juil 2020 - 14:49

Léah de Cautraux
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Sang et Acier


Les gardes de Starkhaven savait à peu près ce qu’il fallait faire. Même dans cette ville pieuse, probablement l’un des derniers véritables bastions de la foi dans les Marches Solitaires, le crime et le meurtre étaient monnaie courante. Si le Créateur avait détourné son regard du monde, alors c’était le rôle des Hommes d’appliquer leur Justice sur les rejets de la société. Léah elle-même avait fait partie d’un groupe qui scandait leur nom : Les Justes. Mais même eux n’avait pas pu éviter la corruption d’une vie de crime. La vertue était un constant travail de jardinage. Il fallait cultiver les jolies fleurs.

Et éradiquer les mauvaises herbes. L’homme mystérieux avait attaqué un orphelinat, travail sacré des mères de la Chantrie de Starkhaven. Il était évident qu’une attaque sur une cible si peu stratégique n’avait qu’une volonté : Lancer un message. Les Templiers venaient juste de s’installer à Fort Eden. Et immédiatement, des chantristes innocents se retrouvaient sauvagement assassiné dans un endroit de paix ? Même dans ce terrain ami, Léah et ses compagnons se voyait ciblé par des malveillants. Elle ne courait pas simplement pour venger les innocentes âmes précipitées à travers l’immatériel pour le seul crime d’aider, non. Elle courait à travers l’assassin pour défendre l’Idée de l’Ordre. C’était un test. L’un des premiers depuis leur installation.

Mais même si elle n’avait pas l’omniscience du Créateur, elle savait dans son cœur que ce ne serait sûrement pas le dernier.

Les boucles de cuir de son armure ricochaient contre l’acier protecteur, agité dans tout les sens selon le mouvement gracieux de la course de Léah. Elle n’avait pas encore dégainé son épée, et anticipait déjà la confrontation avec l’assassin. Car elle allait le rattraper, c’était une certitude. Une personne comme Léah n’échouait simplement pas. Ou plutôt, elle n’échouait plus. L’échec n’était plus une option.

L’assassin avait probablement la même idée. Il courait comme un beau diable, et utilisait tous les avantages à sa disposition. Même s’il n’était qu’un rat, un rat reste le plus dangereux lorsqu’il sent le dos au mur. A chaque fois qu’un membre de la garde se rapprochait d’un cheveu, il y avait une complication. De lourde caisses s’abattirent sur le crâne d’un, tandis qu’un autre trébucha et s’écroula de tout son poids sur le présentoir d’un marchand. L’assassin, lui, avait crocheté à gauche dans une ruelle sombre. Mais le plan de Léah allait porter ses fruits. Les Justes avaient l’avantage du nombre, et connaissaient le terrain.

Lentement mais sûrement, ils allaient l’encercler.

Multipliant les tours et les détours, Léah continuait à suivre la trace de chaos que laissait l’assassin dans sa fuite. La fatigue commençait à prendre son emprise. Elle ne bénissait qu’une chose, c’était d’avoir laissé son heaume au fort. Elle ne pouvait se permettre de courir avec.

Finalement, leur objectif était atteint. La vieille ville de Starkhaven était traître. Il n’y avait aucune indication de où l’on pouvait se retrouver, et cela avait payé. Du coin de l’œil, Léah vit que l’assassin était pris au piège dans une place relativement large. Ce n’était pas la meilleure des situations, car la largeur de la place rendrait l’encerclement difficile, mais au moins Justice serait rendue. Léah stoppa sa course, ne souhaitant pas gâcher sa précieuse énergie. Elle se serait presque détendue si elle n’avait pas entendu quelque chose de terrible.

Dans un gargouillement humide, un garde de Starkhaven s’écroua au sol, les mains tentant de ralentir la mort qui s’écoulait de sa gorge ouverte. Sans grand succès. Le rat était finalement acculé, mais… Créateur. L’assassin se battait comme un démon, lame d’argent virevoltant dans l’air, esquivant les coups et la capture. Une sueur froide s’écoula le long du dos de Léah. Peut-être que la force martiale ne serait pas suffisante. Les renforts de la garde mettrait du temps à venir. Ils devaient gagner du temps. Se retournant vers Daniel, elle lui ordonna :

« Daniel, retourne à la Chantrie et va chercher Guillaume. J’ai peur que nous ayons besoin de lui. Dépêche-toi ! »

Déçu de voir sa course haletante déboucher sur un aller retour, Daniel hocha pourtant la tête. Après tout, il avait eu un entraînement de Chevalier. La course d’endurance était une de ses forces.

Se retournant vers le combat, Léah n’eut pas le temps de dégaîner son épée qu’un autre garde tomba au sol. L’assassin avait percé avec précision son casque. Il était mort instantanément. La peur qu’elle ressenti face à l’efficacité de l’assassin ne fit qu’attiser la colère naissante de la Templière. Comment osait-il ? Comment osait-il débarquer dans sa bulle de paix et de reconstruction et y apporter le chaos de l’hérésie ?

Par le Créateur, Léah ne pouvait laisser ce genre d’action impunies. Alors, malgré tout son travail fait pour mitiger sa nature impulsive… elle se sentit pousser des ailes. Sa colère outrepassa sa peur, et sa verve lui fit crier un mot :

« MECREANT ! »

Les gardes n’allaient peut-être pas durer longtemps, et il fallait qu’elle gagne du temps jusqu’à ce que guillaume arrive. Là, le mage pourrait maîtriser l’assassin.

« Par le Créateur, je jure que votre âme noire ne quittera jamais Starkhaven. Votre sang pourri infectera les pierres de la vieille ville aussi sûrement que celui des engeances d’antan. Repentez-vous, mécréant ! Car aujourd’hui vous mourrez. »

Et elle se lança à l’assaut, bouclier et épée à la main. Son casque allait lui manquer, mais il fallait faire avec.





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Sam 1 Aoû 2020 - 15:46

Ashleigh
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Mon cœur déboîtait mes côtes usées par le temps. Penser clairement était une rude épreuve, mais heureusement pour moi, je n’en avais pas tant besoin que ça. Je n’avais pas besoin d’un plan d’évasion. Je n’avais pas besoin de débattre sur comment éclater de mon arme le crâne de mes ennemis. Je n’en avais pas besoin, et je n’en avais pas le temps.

Alors qu’Ego percuta violemment le visage casqué d’un troisième, un cri retentit. Un cri venant des tripes. Un cri de rage, un cri de guerre.

MECREANT !

Telle une brise en plein désert, ce simple mot eut toute mon attention, au point de faire faillir mon attention. Un coup près de mon flanc. Bloqué de justesse. Je sentis l’adrénaline se propager dans mon corps, alors que je commençais dangereusement à tanguer avec la somptueuse mort.

Bloquant toujours la lame de l’autre effronté, je finis par mettre de la force dans mes jambes pour le repousser d’un brusque mouvement d’épaule, Ego à l’appui. Le guerrier vacilla avant de simplement tomber. Il n’était pas encore mort. Pas encore. Mais la voix de guerrière refit surface, et je daignai enfin lui accorder pleinement mon regard impitoyable.

Par le Créateur, je jure que votre âme noire ne quittera jamais Starkhaven. Votre sang pourri infectera les pierres de la vieille ville aussi sûrement que celui des engeances d’antan. Repentez-vous, mécréant ! Car aujourd’hui vous mourrez.

Essoufflé, tenant Ego à deux mains, un rire autant bref qu’inarticulé franchit mes lèvres. Me repentir. Mourir. Oh non, ce n’était pas aujourd’hui. Je me redressai, la posture digne du templier que je n’avais jamais eu le temps de devenir, avant de faire tournoyer mon arme d’une main possédant encore ses réflexes et sa dextérité.

J’ai bien peur que le Créateur n’ait pas fini de s’amuser avec moi, templière. Je ne mourrai pas ce soir.

Et de ce pas, je commençai à marcher dans sa direction. Evidemment, s’étant moins battu que moi, et étant sans aucun doute plus jeune que moi également, elle arrivait plus vite à moi que je n’arrivais à elle. Je profitai de cette petite marche pour reprendre une certaine énergie, un certain souffle. Puis, je me préparai à la bloquer de ma lame, conscient qu’elle donnerait l’assaut en premier. Je profitai de ma position pour dégainer Modeste de la main que j’utilisais pour attaquer, lame plus fine, plus subtile, plus claire et plus pointue que la lourde Ego, que j’allais garder pour l’aspect plus défensif. Il fallait savoir s’adapter aux combattants armés d’un bouclier : ils pouvaient se protéger et attaquer des deux côtés, sans réellement que ce pût être anticipé par mon intuition.

Les attaques et défenses s’enchaînaient tel un bête entraînement au cœur d’une Chantrie, comme à l’époque. J’avais une façon bâtarde de me battre, j’en étais conscient, mais j’avais l’avantage de connaître dans les grandes lignes les postures et styles des templiers en matière de combat, donc je pourrais plus l’anticiper qu’elle pourrait m’anticiper. Il fallait reconnaître que cette templière était douée. Était-elle une figure d’autorité quelconque au sein de son ordre ? Je profitai d’un blocage entre nos deux armes pour affirmer ce que je comptais réellement faire dans le fond.

Faites ce que vous voulez, mais je ne vous tuerai pas. Je ne tue pas les pantins de la Chantrie, seulement les marionnettistes.

Les rares occasions où je devais tuer un templier, c’était par instinct de survie. Et encore, il m’avait d’éprouver un certain remord : tuer un templier à mes yeux relevait à tuer un innocent, une victime de cette institution. Mais malgré tout, je n’allais pas non plus baisser ma garde pour autant, ou la laisser m’atteindre pour autant. Dans un mouvement relativement calculé, je la repoussai.


Action du dé :

Je pivotai légèrement de façon à avoir le corps de profil, puis lui assénai un coup de Modeste volontairement vers son épée, à la hauteur de son épaule, avant d’envoyer Ego en revers au niveau de sa cuisse, dans l’espoir de lui faire perdre son équilibre.

Le leurre ne marcha pas du tout. Mon épuisement se faisait toujours plus sentir. Elle repoussa Ego facilement de son bouclier, laissant certains de mes points vitaux à l’air libre.

Sam 1 Aoû 2020 - 15:46

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Sam 1 Aoû 2020 - 18:35

Léah de Cautraux
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Sang et Acier


Quelle ignominie. Quelle infamie. Quelle indignité. Jeter l’opprobre sur sa personne de cette sorte, invoquer le nom du Créateur d’une bouche impie d’une manière aussi vaine. Est-ce que cet assassin n’avait plus aucun respect pour ce qui était bon et sacré ? Est-ce que la violence, le sang et le chaos avait fait pourrir son âme à un tel point qu’il ne pouvait plus penser à autre chose ? Cet homme était un animal. Un animal guidé par une passion noire. Alors que Léah bloquait son premier coup, elle retroussa son nez en une moue de dégoût. La parade était trop facile, et instinctivement elle baissa son bouclier. Des étincelles surgirent dans l’air alors que la deuxième dague de l’homme masqué, telle un croc de serpent, s’était relevé pour la prendre de revers.

L’homme se battait comme un tévintide. Gauche, droite, bas, gauche, haut… La mêlée s’engageait avec une rigueur qui était plus que familière avec Léah. Son corps avait déjà rencontré ce genre de style, savait comment réagir mais à la fois la Templière se sentait… Lue. Lue comme un livre didactique. Elle avait confiance en ses propres capacités mais elle ne pouvait lâcher cette terrible sensation que l’assassin pouvait prévoir tout ce qu’elle faisait quelques coups à l’avance. Probablement car c’était exactement ce qu’elle faisait.

Le style de combat était atrocement familier. Elle l’avait gravé dans chaque fibre de son corps depuis son intronisation à l’Ordre des Templiers. Cet homme, quelque soit son origine ou ses idéaux, avait reçu un entraînement plus que similaire à celui de Léah. Le combat était donc plus qu’équilibré. Les gardes qui avaient survécu à l’assaut de l’homme masqué regardait les gerbes d’étincelles qui surgissait lorsque l’acier rencontrait l’acier avec force, mais n’osait interagir. Ils savaient qu’il y avait une forte chance qu’ils gêneraient la Templière dans son combat.

La frustration de ne pas pouvoir toucher l’homme masqué était palpable, et faisait grimper l’impatience dans chaque coup de Léah. Combattre de la sorte était plus qu’épuisant, et elle qui normalement comptait sur sa technicité pour gagner se voyait pris au dépourvu. A ce rythme-là… Non. Le flot du combat fut brisé soudainement lorsque l’homme la repoussa d’un coup de pieds bien placé. La Templière se voyait dans une position plus que désavantageuse, sa posture était complètement ouverte, son bouclier écarté largement hors de son champ d’utilité.

Immédiatement, l’assassin s’engouffra dans la faille. L’une de ses épée courte, qui si l’ont était dans une chanson de geste aurait probablement un nom mièvre, siffla vers sa main gantelet et tenta de s’attaquer à sa jambe. Elle n’allait pas tomber tel le grand chêne, au bout d’un millier de petites attaques. Non. Léah représentait l’Ordre des Templiers, et tout l’espoir que le monde avait de revoir la splendeur passé des Justes. Elle n’était pas un vieil arbre croulant sous son propre poids.

Elle était dans la Lumière du Créateur, et son Jugement roulera comme de l’eau, sa Justice comme un torrent impétueux !

Refusant de se voir acculé, elle fit un pari risqué : Son épée ne pourrait se décaler à temps pour contrer le coup, mais son bouclier… Son bouclier était comme animé d’un instinct vengeur. Fendant l’air, il frappa de plein fouet l’épée courte qui avait percé les défenses de Léah. Le choc repoussa avec force le poignet de l’assassin qui ne pensait pas sa maneoeuvre contré avec autant de flamme. Mais ce n’était pas fini. L’égide de la Templière termina sa course en un arc, et l’arête d’acier de l’écu s’écrasa contre le visage masqué de son adversaire. Le masque prit le plus gros du coup, et il se fenda net. Mais par une sorcellerie du destin, il resta en place, cachant l’identité de l’homme. Voilé d’ombres mais loin d’être indemne, l’assassin recula sous le choc, très probablement sonné.

Triomphante, Léah arqua un puissant sourcil, et pointa son épée sur l’assassin en un semblant de défi :

« Les marionnettistes ? Pfouah ! Ne me faites pas rire, couard ! Vous fuyez les Justes, et massacrez comme bon vous semble les fidèles du Créateur, justifiant votre passion putréfiée comme si vous défendiez un idéal. Assassin ! Meurtrier ! Pantin de votre âme noire, vous n’avez massacré que des innocents qui se chargeait d’un orphelinat. Des pères et des mères spirituelles ! »

Elle cracha au sol, physiquement touché par la puanteur de cet homme.

« Entendez-vous cela, mécréant ? Entendez-vous les voix de ceux que vous avez laissé au bord de votre route sombre, la gorge tranchée ? Je suis Léah De Cautraux, Templière de mon droit, et c’est mon devoir de les venger ! »

Sa bravade n’avait pour but que de gagner du temps. Si elle réussissait à énerver son adversaire, il commettrait des fautes. Mais elle savait que cet homme avait perfectionné son art en trempant ses mains dans le sang des guerriers de la foi. Elle voulait le battre en minimisant les effusions de sang, et en envoyant un message. Et pour cela, elle avait besoin de Guillaume.

Qui arriverait probablement très bientôt.


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#00ccff

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(PNJ) Daniel Ralavoine : Un nouveau Templier qui a sacrifié ses voeux de Chevaliers car il ne pouvait supporter sacrifier des elfes innocents. Il suit Léah avec loyauté, et utilisera toutes les compétences qu'il a appris dans sa formation pour faire renaître l'Ordre.

Daniel s'exprime en #ffcc66


Sam 1 Aoû 2020 - 18:35

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Dim 23 Aoû 2020 - 22:11

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9:42 du Dragon
Feat. Léah de Cautraux
Adversaire honorable, mais perdue - ■■■


Mon adrénaline avait sûrement surévalué mes capacités physiques face à la jeune pousse me servant d’adversaire. Pour autant, mes connaissances dans les techniques de combat typiquement de templiers m’était d’une grande aide.

Son bouclier frappa mon poignet tenant Ego avec une certaine fermeté, me faisant presque lâcher prise sur cette dernière. Je grognai dans ma barbe avant de réaliser, garde perturbée – pour ne pas dire complètement baissée, voire anéantie – l’inévitable : en un coup ferme, précis, mes sens se mélangèrent. De la douleur. Une forte migraine. Le crâne sur le point d’exploser tant la chaleur et la douleur s’amplifiaient en harmonie. Je reculai quelque peu, lâchant finalement et malgré moi ma farouche Ego. Le choc fut particulièrement violent, mais je pouvais encore entendre la jeune guerrière savourer cette petite victoire.

Les marionnettistes ? Pfouah ! Ne me faites pas rire, couard ! Vous fuyez les Justes, et massacrez comme bon vous semble les fidèles du Créateur, justifiant votre passion putréfiée comme si vous défendiez un idéal. Assassin ! Meurtrier ! Pantin de votre âme noire, vous n’avez massacré que des innocents qui se chargeait d’un orphelinat. Des pères et des mères spirituelles ! 

Je n’avais pas la force d’articuler le moindre son. Alors, un rire déformé, essoufflé, désabusé emplit mes poumons, puis prit une certaine ampleur, alors qu’elle continuait son discours digne d’une chanson de Geste.

Entendez-vous cela, mécréant ? Entendez-vous les voix de ceux que vous avez laissé au bord de votre route sombre, la gorge tranchée ? Je suis Léah De Cautraux, Templière de mon droit, et c’est mon devoir de les venger !

Léah de Cautraux .. Je me souviendrai de ce nom, oui. Ou du moins, je ferais en sorte de m’en souvenir. Si ses propos étaient à but de me déconcentrer, ils me permirent plutôt de retrouver un peu mes sens dispersés, ainsi que le contrôle de ma mâchoire. Je passai une main tremblante et libre sur mon masque, réalisant avec effroi que s’il tombait maintenant, je ne connaîtrais encore moins de repos qu’avant. Mon rire s’amplifia encore, frôlant ce que les gens définissaient comme « folie », avant de croiser son regard, réalisant qu’une moitié de masque venait alors de tomber à terre. L’œil démasqué se planta dans celui de mon adversaire, incrédule, désabusé, hilare.

Faites donc, Léah de Cautraux. Faites donc, vengez ces miséricordieux, qu’attendez-vous ?

Si elle ne m’avait pas tué encore, c’était pour une raison : autant en profiter pour se construire une sortie, une diversion.

Ou peut-être que c’est le Créateur qui vous retient, déçu de vos agissements si contradictoires. Après tout, vous défendez là des monstres, des charognards, qui n’hésitent pas à vendre des enfants aux Corbeaux pour se faire un minimum d’argent .. quoi. Ne me dites pas que vous pensiez qu’un orphelinat gagnerait son pain avec les adoptions ? Personne ne veut de tels rejetons, voyons ..

Elle ne me croirait pas, mais cela suffirait pour que je puisse me permettre quelques lents pas sur le côté, faisant en sorte de me retrouver du côté de certaines ruelles. Si je devais m’en sortir aujourd’hui, ce serait par le même moyen que ma précédente condamnation.

Qu’êtes-vous devenu, Léah de Cautraux, défenseuse de trafiquants, trafiquants d’êtres humains, d’enfants de surcroît ? Vous considérez-vous fière de vos actions ? Vous pensez que le Créateur vous regarde et applaudit vos actes de bravoure ? Je le dis et je me répète peut-être, mais on se moque de vous, en ce moment.

J’émis un autre rire, en voyant le conflit discret sur le visage de mon adversaire. Elle prendrait le tout pour un bluff, après tout, pourquoi croire un meurtrier ? Mais sa réaction emporta mon rire dans tout cet espace, alors que je réfléchissais à un moyen d’atteindre Ego. Je ne partirais pas sans ce bijou, oh non.

Ou du moins, c’est mon cas, mentir à ce stade serait bêtement stupide. L’Ordre et la Justice, hein ? Vous pensez vraiment que de telles utopies existent, en ce monde ?

Je serrai mon emprise sur modeste avant de m’avancer à nouveau vers elle. Il me suffirait que d’un coup, d’un seul, qui me permettrait de récupérer Ego à terre et de m’en servir comme bouclier face à sa prochaine attaque. Mais pour ça, il me fallait l’atteindre.

J’assénai un coup de Modeste vers le haut pour occuper sa garde en hauteur, avant de plonger sur le côté et de rouler, attrapant Ego au passage, et essayant de redresser cette dernière devant moi dans l’espoir de parer ce qui m’arriverait sûrement à la tronche très prochainement.

Je n’aimais pas la tournure de ce combat. Je savais que je n’en sortirais pas indemne, et j’espérais vraiment m’en sortir, pour le coup. En tout cas, le Créateur devait se marrer s’il nous voyait.


Dim 23 Aoû 2020 - 22:11

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