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Dim 26 Juil 2020 - 19:54

Anonymous
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Val Royeaux, la cité de tous les possibles. La capitale de l’hérésie, l’épicentre du mal en Thédas, ou plutôt sa moitié sudiste, les Qunari ayant aussi leur part dans la noirceur. Ora n’était jamais venu aussi loin au Sud, ses missions en tant qu’agent ne l’ayant porté que jusqu’aux rives des Marches Libres, mais il s’était préparé pour l’occasion. Il avait bien entendu appris les principes de base du protocole et des us et coutumes du pays, s’était fait faire un masque et tailler des vêtements exubérants. Plusieurs agents avaient été déployés dans la ville avant son arrivée, pour faciliter la prise d’informations, et les choses s’annonçaient plutôt sous contrôle quand il s’y était installé, dans une auberge hors de prix, non loin de la Grande Cathédrale.
Il était allé voir cet édifice, bien entendu, pour se faire une idée du bien fondé de ce qu’on racontait dessus, cette soit distant merveille suffisant pour beaucoup à justifier le regard bienveillant du Créateur à leur égard et leur vision dérangée du Chant de la Lumière. C’était une jolie bâtisse, il fallait bien le reconnaître, mais elle était tristement inerte, dénuée de magie. Dénuée de divin. Une coquille vide donc, comme leur pauvre pensée. Il n’avait pu s’y attarder cependant, la journée avançant. Ce soir, il avait décidé de s’inviter dans une soirée mondaine à la gloire de l’Impératrice Célène. Elle ne serait pas présente, naturellement, elle avait une guerre civile à gérer après tout, mais c’était une bonne occasion de commencer à se faire une idée concrète de ses proches, de sa défense. Avec un peu de chance, il pourrait même en apprendre plus sur ses faiblesses, ou ses vices peut-être. On ne jouait pas aux échecs sans bien maîtriser son terrain, après tout.

La nuit était tombée depuis deux heures quand il pénétra à l’intérieur de l’imposante demeure orlésienne. Il se tenait droit, sa posture imposante dégageant son assurance et sa supériorité, et portait pour l’occasion un fin costume de soie de pourpre et d’or. Ses mains étaient gantées, et son masque en cuivre arborait la figure du héron. L’endroit était bondé, les jeunes nobles visiblement nombreux et avides d’une bonne distraction en ces temps sombres, et les serviteurs d’autant plus nombreux pour répondre à la moindre de leurs envies et de leurs besoins. Il eut rapidement l’impression d’être dans un événement semblable à ceux qui pouvaient se tenir en huit-clos chez certaines familles Altus de Minrathie, à ceci-près qu’on ne naviguait pas masqués, et qu’il y faisait clairement un temps plus approprié. En cela, Orlaïs souffrait clairement d’un désavantage de taille.
Beaucoup de choses se disaient probablement ce soir sous les faux semblants, mais il risquait de compromettre sa couverture en allant lui même poser des questions, d’autant qu’il avait relativement peu d’histoires croustillantes à distiller. Il savait aussi qu’il se distinguait assez de la majorité des hôtes par sa tenue et sa stature pour être remarqué, et que des petits orlésiens curieux viendraient probablement dans son filet par eux-mêmes. Il s’installa donc en retrait, un verre de vin à la main, et observa en silence. Ses yeux finirent par se poser sur une figure féminine des plus gracieuses, un petit festin au regard, et il s’en délecta quelques instants, avant de la voir se diriger vers lui. Eh bien, cela promettait d’être intéressant.

Dim 26 Juil 2020 - 21:31

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    La nuit était fraîche en comparaison de la chaleur entretenue par l’accumulation de corps vivants dans un même espace fermé. Les corps s’y mouvaient avec grâce, dissimulaient par les tissus tantôt flatteurs, tantôts révélateurs, mais ne parvenaient néanmoins à étouffer la rumeur mesquine sous-jacente qui se détachait de chaque réunion orlésienne. Les sourires y étaient éclatants, pour ceux visibles tout du moins et les mots des plus aimables, mais si les ombres pouvaient révéler le secret du cœur de chaque individu, alors le faste s’écornerait bien vite pour dévoiler une toute autre ambiance. Chacun était ici le joueur de sa propre partie, face à l’ensemble des autres invités. Tous n’en avaient pas conscience, mais tous jouaient le même jeu, selon presque les mêmes règles. Les plus grandes différences tenaient à la position des joueurs sur l’échiquier global. Un pion n’a pas toujours l’impression de l’être, tandis qu’un cavalier peut également ignorer sa véritable valeur.

    Dans un monde de soupirs et de faux-semblants, une soirée mondaine peut s’apparenter aux batailles qui secouent le pays et son impact n’en est pas forcément moins meurtrier.

    Pourtant, ce soir, la jeune baronne de Beauval n’avait pas entièrement la tête au jeu. Les doutes qu’elle avait nourri de longues années s’étaient avérés justifiés, mais le récit de la principale intéressée avait proposé un nouvel angle d’observation sur des évènements qu’elle pensait pourtant avoir pleinement compris. Devait-elle se laisser attendrir par ses émotions passées ou au contraire profiter pleinement de ce qu’elle savait ?

    Les questions tournaient lentement dans sa tête tandis qu’accoudée au balcon de pierre, elle observait tantôt l’intérieur et ses manigances, tantôt l’extérieur et la presque simplicité des vies de roturiers. Chaque segment de vie disposait de ses propres complexités, mais toutes ne se résolvaient pas à la pointe d’un poignard…

    Une modification subtile dans la rumeur de la foule ramena lentement son regard vers l’intérieur, où un inconnu faisait sa première apparition. La chose pouvait être étrange à observer au cœur d’une foule masquée, mais pensait que ces artifices avaient pour fonction de dissimuler l’identité était bien souvent l’erreur des novices au jeu. Un masque dévoile tout autant qu’il dissimule et la vie sociale de l’aristocratie serait bien morne si tout un chacun vivait en un total anonymat.

    Pour qui sait observer, le masque d’une personne est tout aussi un emblème que les armes qui ornent son étendard. Les nuances sont multiples et renseignent bien souvent de la position d’une personne à la cour, aussi découvrir la première apparition d’un individu est toujours riche en renseignement.

    Eloïse devait cependant reconnaître que l’inconnu portait fort beau avec sa carrure de berruier et son pas de danseur. Il se mouvait au sein de la foule sans difficulté pour finalement s’en extraire et se placer à l’écart. Mouvement typique de nouveau joueur. Faute de patron, l’on ne pouvait être introduit sans attirer l’amusement et le mépris, aussi se place-t-on à l’écart tout en priant le créateur de ne pas passer la soirée dans l’ignorance générale. Et comme de juste…

    A l’image d’une danse, l’invitation de l’inconnu attira rapidement une réponse de la foule. Une jeune femme d’une rare beauté s’en démarqua rapidement, le pas dansant, mais le regard un brin trop fixe. L’ardeur de cette jouvencelle provoqua un sourire nostalgique à la baronne. Une barde et toujours en apprentissage très certainement. Une femme plus âgée aurait marqué son intérêt tout en laissant l’homme venir à elle, se plaçant en position de force, tandis que cette jeune beauté se positionnait en requérante en allant quérir d’elle-même l’attention de l’inconnu. Son professeur la tancerait certainement pour cela, mais l’instant son erreur en apprendrait beaucoup aux observateurs attentifs de la soirée.

Dim 26 Juil 2020 - 22:43

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La jeune femme arriva à sa hauteur d’un pas gracieux, et lui adressa une révérence dont il ne maîtrisait pas pleinement le sens, tant le sens protocolaire des orlésiens le laissait perplexe. Il avait travaillé, bien sûr, mais il ne se rendait compte qu’à cet instant que ses lacunes risquaient de lui coûter assez cher dans cette soirée où tout le monde semblait Jouer. Jauger son adversaire, son statut, le statut qu’on devait lui reconnaître, tout cela était une science complexe. On s’embarrassait moins de ce genre de choses à Tevinter. Bien sûr, il y avait complots et messes basses, mais au moins, la hiérarchie était claire pour tous. Or décida d’opter pour une réponse prudente, la saluant avec politesse mais sans déférence, comme s’il se positionnait comme légèrement supérieur. Son interlocutrice ne laissa pas transparaître de malaise, mais il sentit que de nombreuses personnes l’observaient, et des murmures bruisser dans la nuit, écho des conversations de façade. C’était donc cela, Orlaïs. Soit.
La jeune femme se présenta comme Ophélie Deauclair, d’un Comté obscur qu’il ne connaissait pas, et lui demanda s’il se plaisait à cette soirée. Son accent franc lui écorcha les oreilles, mais il ne laissa rien paraître. Il eut un sourire en coin, invisible, bien entendu. « Lysan Malran, de Combrelande. Je suis enchanté de faire votre charmante rencontre, Ophélie… Un bien joli nom que vous portez là, pour une bien jolie personne. » Son accent tévène était atténué, et il savait que la plupart des orlésiens faisaient difficilement la différence quand on en venait aux contrées du Nord : il n’aurait donc probablement pas grand mal à faire tenir cette couverture. « Cette fête est somme toute très plaisante pour un humble voyageur comme moi. On m’a beaucoup vanté les fastes de Val Royeaux, et il me tardait de les découvrir par moi-même. Eh bien, me voilà servi, n’est-ce pas ? »
Son interlocutrice eut un petit rire poli, et sembla sur le point de dire quelque chose. Or ne savait pas si ce qu’il comptait faire était bien vu dans le Noble Jeu, mais il savait qu’elle allait tenter de prendre l’ascendant sur lui, et ce rapidement, compte tenu de son approche. Il posa donc doucement sa main sur son bras, et se pencha légèrement, comme pour murmurer. Le volume sonore de la pièce sembla diminuer au moment où il prit la parole, d’une voix plus douce. « Ma chère, vous semblez connaître beaucoup de monde ici. Auriez-vous la bonté de nous introduire ? Je suis certain que cela serait des plus excitants, non ? »
La jeune femme, prise au piège, accepta. Elle l’accompagna vers un groupe de quatre personnes, dont deux hommes assez âgés, et la conversation ne tarda pas à fuser, un peu trop inquisitive à son goût. Sur ses gardes, et ne perdant pas de vue ses objectifs, Ora jouait du mieux qu’il pouvait avec les cartes qu’il avait en main, et se rendit peu à peu compte qu’elles ne suffiraient pas à en obtenir plus. A moins qu’il n’y ait rien d’autre à en obtenir d’eux. Il se retira donc, poliment, alla se chercher un nouveau verre de vin – il avait fort soif, après tout – et décida d’aller prendre un peu l’air frais sur un balcon désert. Le temps de reprendre ses esprits et de préparer un meilleur angle d’attaque. La soirée s’annonçait longue, après tout.
La Main Gauche posa ses deux mains gantées sur la pierre froide et inspira une profonde bouffée, derrière son masque étouffant. Son verre, posé juste à côté, crissait légèrement sur la couche de glace qui recouvrait la pierre. Il se laissa baigner un instant dans le vent frais, glacial même, et l’air vif de cette soirée d’hiver. Et réalisa qu’une silhouette se tenait non loin de lui dans l’ombre. Elle semblait être déjà là quand il était arrivé, mais distrait, il ne l’avait pas… perçu. Un manquement certain à ses habitude, surtout dans des terres hostiles ou les bardes et assassins étaient légion. Il fit une légère révérence, ses yeux ne parvenant pas clairement à distinguer ses traits. « Nous ne nous sommes pas encore présentés ce soir, je crois ? », dit-il, doucement. Inutile cependant d’en dire plus : tout le monde ici devait déjà connaître au moins son nom.

Lun 27 Juil 2020 - 1:11

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    La jeune femme déploya ses charmes devant le nouveau comme le paon déploie ses appâts, avec faste et magnificence. Elle en fit trop et marqua par cela la différence entre elle, le reste de la population du bal et celui qui se retrouvait bien embarrassé devant pareil déballage d’étiquette.

    Un sourire amusé vint parer les lèvres carmines de la baronne devant ce spectacle, si la jeune barde manquait d’expérience, elle ne manquait pour autant pas d’esprit pour s’adjoindre la faveur du public en humiliant discrètement celui qui était à tous étranger. Elle traçait une ligne marquée entre lui et le reste des invités, s’incluant ainsi dans le groupe de la majorité et les encourageant de fait à la considérer comme leur représentante face à ce que l’on pourrait aisément considérer comme un intrus. Une démarche habile en ce quelle transformait son erreur de jadis en tremplin pour rebondir adroitement.

    Replongeant dans les souvenirs de ses années d’entrainement auprès de Marjolaine, Eloïse retraça dans son esprit le jeu mental que lui avait appris sa maîtresse afin de marquer un visage dans sa mémoire et conserver celui de la jeune femme dans un recoin de sa tête. Il lui faudrait se méfier d’elle dans les années à venir.

    Son interlocuteur ne fut cependant point trop lent à reprendre le contrôle de la conversation. Se fendant d’une révérence suivit d’un léger rire de la jeune femme, il la prit de court en continuant sur sa lancée sans la laisser déployer son jeu, s’attirant un haussement de sourcil appréciateur derrière le loup de soie bleue qui dissimulait le visage d’Eloïse.

    Au bras de sa jeune beauté, il s’en alla rejoindre un groupe de joueurs plus expérimentés dont le nombre et le talent dicté par l’habitude s’en furent visiblement de trop pour lui. La jeune baronne prit alors conscience qu’elle ne l’avait lâché des yeux depuis son arrivée, dissimulée dans les ombres du balcon, attendant d’en découvrir plus.

    La position de veuve avait drastiquement changé son comportement en bonne société et elle découvrait à présent l’intérêt que pouvait avoir sa première maîtresse à user de femmes plus jeunes pour des travaux qu’elle maitrisait bien mieux. A l’abri des regards, loin du centre de l’attention, l’on se faisait une observatrice plus fine, toute dédiée à la compréhension et non pas parasitée par le besoin de feindre.

    Aussi ne réagit-elle pas de prime abord lorsque le charmant inconnu s’en vint vers elle après avoir quit le réconfort d’une boisson. Isolé, il laissa un instant retomber sa garde tout en savourant l’air frais de l’extérieur.

    Elle ne sut exactement à quel moment il la remarqua, mais il ne sursauta pas. Bien au contraire, c’est tout maître de lui-même qu’il se tourna vers elle, son demi masque de cuivre dévoilant une machoire aux traits forts, mais néanmoins étrangement délicats, tandis qu’il laissait échapper ses premiers mots audibles de la soirée dans un accent résolument étranger.

    « Nous ne nous sommes pas encore présentés ce soir, je crois ? »

    Emergeant des ombres en dardant son regard de saphir dans le sien, Eloïse lui sourit en retour, s’arrêtant à trois pas seulement de lui avant de s’incliner plus sobrement que sa prédécesseure.

    « Il est usage pour homme que de donner son nom en premier lieu, avant de quêter celui d’une dame. Mais pour quelqu’un qui a déjà souffert de nos méthodes, je suis prête à faire un écart, exceptionnellement… »
    Se redressant en sa direction, les rayons de la lune dardant sur sa peau diaphane ses éclairs d’argent, elle lui adressa un sourire bien inconvenant pour deux inconnus à l’écart de la société.

    « Eloïse de Beauval, baronne du Beauval. A qui ai-je l’honneur ? »



Jeu 30 Juil 2020 - 14:35

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La silhouette sort des ténèbres et s’approche de lui avec lenteur, soulignant avec grâce les courbes prononcées et la finesse des traits. Quel malheur que le visage soit masqué de la sorte, inconnue douloureuse aux yeux perçants, froideur d’un lac sauvage. « Il est usage pour homme que de donner son nom en premier lieu, avant de quêter celui d’une dame. Mais pour quelqu’un qui a déjà souffert de nos méthodes, je suis prête à faire un écart, exceptionnellement… » Un sourire charmeur se dessine sur les lèvres carmin, et Or se sent soudainement plongé dans un désarroi profond. Il a l’habitude de dominer les rapports de force, surtout lorsqu’on en vient à la séduction. Mais… c’est Orlaïs, n’est-ce pas ? « Eloïse de Beauval, baronne du Beauval. A qui ai-je l’honneur ? »
Oratius hésite encore un instant, mais essaye de se ressaisir. Ne jamais supposer que son adversaire va jouer dans les règles. Ne jamais donner d’arguments pour se faire battre. Ne jamais baisser sa garde. Ce n’est pourtant pas si compliqué, si ? Sa main gantée saisit délicatement celle d’Eloïse, et il l’approche doucement à ses lèvres pour y déposer un baiser. « C’est un immense honneur de faire votre charmante rencontre, ma Dame. Je suis Lysan Marlan, de la cité aux mille joyaux. Combrelande. » Il se saisit de son verre de vin et parvient à en boire une gorgée, les yeux toujours plantés dans ceux, captivants, de son interlocutrice. Devoir avant plaisir, dit-on, mais cela n’empêche pas de profiter de ce que l’on a, surtout lorsque le met est aussi savoureux.
« Vous rencontrer ce soir m’attriste, car je ne peux que regretter de ne vous avoir connu plus tôt. Vous semblez être une de ces pierres rares qui manquent cruellement au Nord. » Bien. Le Devoir, donc. « Je suis extrêmement fier d’avoir l’insigne honneur d’assister à une soirée de la sorte. Malheureusement, il semble que je souffre de quelques lacunes, n’ayant visiblement pas été initié comme il se doit... » Au Jeu. « A vos traditions. » Il marque une pause, s’égare un instant dans une mèche de cheveux de jais, et sourit aimablement. « Je ne pensais pas que vous puissiez trouver d’aussi bonnes distractions quand on connaît le malheur qui menace votre nation… J’ose espérer que la Guerre des deux Lions cesse rapidement, pour notre bien à tous. Les affaires avec le Nord se font plus délicates dans ce contexte, vous savez ? » Elle le sait. Elle domine la conversation, elle a ses cartes en main et sait quand les poser. Entrer dans son Jeu avec un peu de maladresse, cela la poussera peut-être à dévoiler des failles.

Sam 1 Aoû 2020 - 14:30

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    Un léger frisson parcourt l’échine de la jeune femme alors qu’elle le laisse saisir sa main pour venir la porter à ses lèvres. La prise est ferme, mais également délicate, à l’image d’une personne maîtrisant ses mouvements et agissant par dessein plutôt que par instinct. Les premiers échanges sont toujours les plus intéressants, laissant l’esprit de la baronne dans la supposition, l’expectative, son esprit se lance dans mille hypothèses qu’elle rayera lentement au fur et à mesure, perdant hélas bien souvent son attrait pour son interlocuteur en cours de route.

    La soirée devait à l’origine lui servir d’excuse pour son escale précédente, mais une fois présente autant en profiter et jouer le jeu.

    « C’est un immense honneur de faire votre charmante rencontre, ma Dame. Je suis Lysan Marlan, de la cité aux mille joyaux. Combrelande. »

    « C’est un immense honneur de faire votre charmante rencontre, ma Dame. Je suis Lysan Marlan, de la cité aux mille joyaux. Combrelande. »

    Accueillant ses présentations d’un sourire charmant, elle ne prend que légèrement la peine de dissimuler l’ennui qui la saisit rapidement à l’avalanche de compliments qui s’enchainent. L’homme est saisit par ses traits, une réaction bien habituelle dont elle a su faire son affaire, mais marquera-t-il la différence au contraire de nombreux anciens prétendants et saura continuer à susciter son intérêt ?

    « Je suis extrêmement fier d’avoir l’insigne honneur d’assister à une soirée de la sorte. Malheureusement, il semble que je souffre de quelques lacunes, n’ayant visiblement pas été initié comme il se doit... A vos traditions. »

    Déployant un léger éventail aux lattes de bois souple relié par de la dentelle, elle s’évente un instant malgré le froid ambiant, dissimulant un sourire grenat qu’elle ne laisse apparaître que par intermittence.

    « Faîtes attention, monsieur… Un aveu d’échec est mal vu à la cour de l’impératrice. L’apparence est une chose précieuse à Orlaïs et celle du contrôle en est la condition minime pour pouvoir y paraître. »

    Mais déjà, l’homme enchaîne sur un sujet résolument bien moins anodin.

    « Je ne pensais pas que vous puissiez trouver d’aussi bonnes distractions quand on connaît le malheur qui menace votre nation… J’ose espérer que la Guerre des deux Lions cesse rapidement, pour notre bien à tous. Les affaires avec le Nord se font plus délicates dans ce contexte, vous savez ? »

    Les yeux de saphir s’affinent doucement en se plongeant dans le regard cerclé de cuivre de son interlocuteur. Glissant doucement sur le sol de pierre du balcon, la jeune femme vient se poster à son côté, l’éventail toujours dressé, mais désormais comme une barrière entre eux et le monde, non plus entre eux deux. La différence de taille jouant, elle dresse ainsi le menton et offre à son compagnon une vision zénithale de conquérant sur sa gorge pâle et ses attraits.

    « Je me dois de vous faire un aveux. Les territoires septentrionaux nous semblent bien éloignés et peu d’entre-nous s’intéressent véritablement au destin de ce qui n’est pas le centre du monde. En quoi notre guerre affecte-t-elle vos affaires ? »


Ven 14 Aoû 2020 - 1:10

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Étrange personne que son interlocutrice, Maîtresse incontestable du Jeu et adversaire bien plus redoutable qu’il ne l’aurait pensé. La méfiance étant de mise, Or note du coin de l’œil qu’elle semble se renfrogner quand il renchérit en compliment. Une erreur donc. Il pensait que la chose était de mise en Orlaïs, mais une femme de sa… carrure devait déjà avoir maints prétendants. Il n’était d’ailleurs pas là pour assouvir ses passions profondes, mais pour la mission que lui avait donné le Divin Noir. Bien entendu, s’il était possible d’allier les deux…

Toujours est-il qu’il changea de tactique, et les présentations faites avec maladresse, décida de lancer la conversation sur la guerre civile qui plongeait Orlaïs dans le chaos. Il sembla capter aussitôt un intérêt renouvelé de la part de son interlocutrice, qui vint se placer à ses côtés. Son regard plongea un instant dans l’océan d’azur, avant de s’égarer peut-être vers d’autres rivages qu’il ne lui déplairait pas d’explorer. Plus tard. En attendant, il profitait de la vue, et tentait de se reconcentrer, du mieux possible, sur le visage gracieux d’Eloïse.

« Je me dois de vous faire un aveux. Les territoires septentrionaux nous semblent bien éloignés et peu d’entre-nous s’intéressent véritablement au destin de ce qui n’est pas le centre du monde. En quoi notre guerre affecte-t-elle vos affaires ? » Question trop naïve pour être sans arrière pensée, il hésite un instant sur la nature de sa réponse. « Vous n’êtes pas sans savoir, bien entendu, que la guerre altère toujours la libre circulation. De marchandises et de personnes bien sûr, d’informations également. Et les besoins d’un Empire en guerre ne sont pas les mêmes qu’en période de paix. Cela nous demande naturellement de nous adapter, et nous n’avons pas toujours l’impact ici que nous pourrions escompter. »

La Main Gauche porte son verre à ses lèvres et le finit doucement, sans se défaire de son regard. Le verre vide se pose sur le balcon de pierre, et il pousse un léger soupir. « Vous y connaissez-vous en commerce, Eloïse ? Je suis à la recherches de personnes disposées à un accord mutuellement profitable. » Il est tenté de marquer une emphase sur les derniers mots mais se retient. Son regard n’en dit pas moins.

Ven 14 Aoû 2020 - 16:48

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    La jeune femme dissimule un sourire intérieur alors qu’elle aperçoit le regard de son interlocuteur glisser sur sa gorge et même plus bas. Sa position se fait plus rigide, elle peut apercevoir sa gorge bouger par moment et joues rosirent très légèrement. L’effet de l’alcool ? De son charme ? Une combinaison des deux ?

    La raison n’était au final pas importante, seul l’effet et l’avantage que cela lui procurait comptait. Elle peut apercevoir son regard s’affiner alors qu’elle lui glisse innocemment cet aveu.

    « Vous n’êtes pas sans savoir, bien entendu, que la guerre altère toujours la libre circulation. De marchandises et de personnes bien sûr, d’informations également. Et les besoins d’un Empire en guerre ne sont pas les mêmes qu’en période de paix. Cela nous demande naturellement de nous adapter, et nous n’avons pas toujours l’impact ici que nous pourrions escompter. »
    Tout à son discours l’homme achève sa coupe pour s’hydrater la gorge tandis qu’elle lui offre un sourire énigmatique l’invitant à continuer. Prétextant le froid, elle resserre un châle autour de ses épaules avant de se rapprocher de lui, glissant son bras au sien. Elle n’est pas cependant sans remarquer l’éducation pointue qu’il laisse supposé à travers son discours et notamment sur la gestion d’un vaste territoire.

    « Vous y connaissez-vous en commerce, Eloïse ? Je suis à la recherches de personnes disposées à un accord mutuellement profitable. »

    « Vous n’êtes pas le premier à venir chercher des opportunités de commerce sur les terres de l’impératrice, mais rares sont ceux qui démontrent votre niveau de renseignement. »

    Son sourire s’élargit quelque peu tout en gagnant de nouveau un air de confidence sensuelle, ses billes glacées se dardant dans celles de cuivre au travers du loup de soie bleue. Déployant l’ensemble de son langage corporel pour attirer son attention sur des sujets plus… corporels.

Ven 14 Aoû 2020 - 19:46

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Les corps des deux inconnus se rapprochent doucement, manège sensuel et intéressé. L’alcool n’y est peut-être pas pour rien, Oratius n’étant pas habitué au vin orlésien, lui préférant des alcools plus nobles, plus communs dans le Nord. Il frisonne légèrement quand Eloïse se rapproche encore un peu plus de lui pour s’emparer de son bras, et son corps entier se tend d’une pulsion contenue, une soif infinie d’exploration de territoires inconnus. Son souffle s’emballe un instant, écrans de buée à ses lèvres, avant qu’il ne reprenne le dessus, vestige des années sur le terrain. La mission, oui. Il continue à poser ses cartes, et lui demande si, à tout hasard, elle serait femme en mesure de lui rendre service.

« Vous n’êtes pas le premier à venir chercher des opportunités de commerce sur les terres de l’impératrice, mais rares sont ceux qui démontrent votre niveau de renseignement. » Il hausse un sourcil, perplexe, se demandant s’il s’agit là d’un superlatif typique d’une Joueuse chevronnée, ou si son message a été décodé plus rapidement que prévu. Les lèvres de la Baronne s’élargissent pour former un sourire des plus charmeurs, et il sent les fibres de son corps tendre à nouveau vers elle, aimantées. Il semble s’être montré digne de son intérêt, et le charme fait partie de la donne quand on veut obtenir ce qu’on veut. Il ne sait simplement pas ce qu’elle souhaite obtenir en agissant de la sorte. Des renseignements sans doute ? Un contact avantageux ? Un simple moment d’égarement physique ?

« Quelles opportunités se présentent donc à nous ? Je suis très curieux de les découvrir. »

Dim 16 Aoû 2020 - 16:27

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    Un sourcil se dresse en réponse au message sous-entendu de sa dernière déclaration tandis que le reste du corps de son interlocuteur s’électrise de son contact. Encore une fois, cependant, comme un électrochoc, le calme revient, l’esprit antagoniste reprenant, bien que de plus en plus difficilement le contrôle et le cours de ses pensées.

    Amusée, la barde note que son interlocuteur en révèle beaucoup sans s’en rendre compte, ne parvenant à masquer totalement un entrainement certain, mais également une méconnaissance des règles du Jeu.



    Son éventail, soudain, se dresse.



    « Quelles opportunités se présentent donc à nous ? Je suis très curieux de les découvrir. »

    Quelque part, dans la salle, sans y paraître, des yeux ne manquent certainement rien de ce jeu de dupe qui se prétend discrètement dissimulé à l’extérieur de la fête. A cette conscience et électrisée par l’habilité de son partenaire de danse, la jeune femme ne peut s’empêcher de sentir son sang bouillir. La représentation est aussi excitante que les promesses parfumées qu’il dépose à demi-mot au creux de son oreille.



    Glissant sur le sol, au seul son de ses talon sur la pierre du balcon, elle tourne avec lenteur autour de son interlocuteur. Prenant ce temps pour analyser en détail sa tenue.

    « Votre curiosité, si tout à votre honneur, est bien compréhensible. Qui ne le serait pas en découvrant pour la première fois notre magnifique empire … »

    Entame t-elle avant d’achever son trajet, éventail levé, dissimulant le carmin de sa bouche pour ne laisser paraître que le saphir de ses prunelles.

    « … et ses richesses ? »

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