Correspondances de l'Inquisitrice

Très chère Inquisitrice Trevelyan,

ous avez sans doute déjà reçu une missive de la part du Garde-Commandeur Cousland, ou bien vous avez été prévenue par votre Maitre Espionne Léliana. Mais je préfère me présenter moi même une première fois et annoncer de par ma plume mon arrivée.

Je suis la Sénéchale des Gardes de Férelden, Tullia Estrama Von Raijer, sous le commandement du Garde-Commandeur Wulf Cousland. Au nom de tous les Gardes de Thédas, nous vous remercions de la clémence et de l'aide que vous avez apporté aux Gardes d'Orlaïs. Cette influence exercée par Corypheus est tout à fait regrettable, et nous ferons tout notre possible pour y remédier. De ce que nous savons, les Gardes restant sont sous votre protection dans votre fief, à Fort-Céleste. Cependant, ceux-ci n'ont plus de supérieur capable de les guider en tant que Garde des Ombres, et leur nombre est trop insuffisant pour assurer leur perrenité. Aussi il a été décidé que je vienne vous rejoindre à Fort-Céleste, afin d'assurer ne serait ce que temporairement le rôle de Garde-Commandeur d'Orlaïs. Ceux-ci ont été prévenus en amont, et nous avons leur accord.

La tâche de Garde-Commandeur est importante pour le soutient de tous les Gardes, pour les guider et les former. Bien que l'Inquisition ait accepté de les réformer, votre but initial n'est pas de vous occuper des Gardes, et nous savons que vous avez bien d'autres chats fouetter, comme ces Vénatoris ou bien ces Templiers Rouges. C'est pourquoi nous souhaitons coopérer autant que possible avec l'Inquisition, mais en assurant aux Gardes la possibilité de se relever et de faire ce dont ils sont capables et formés pour. Bien que nous vous soyons redevables, l'utilisation d'une telle ressource ne doit pas se faire à la légère, et le Garde-Commandeur est également là pour vous assister en ce sens pour prendre les meilleurs décisions possibles concernant les Gardes, pour les avantages de l'une et de l'autre en tant qu'institutions chargées de protéger et de ramener la paix dans Thédas.

Je devrais arriver quelques jours suivant cette missive. Ne vous en faites pas pour mon confort, je resterais dans le même logement que mes frères d'armes. Mais je serais ravie de pouvoir discuter avec vous et vos conseillers dès mon arrivée de cette affaire, et sur la manière dont les Gardes doivent être gérés.

Je vous souhaite une bonne quête, et vous dis à très bientôt.

Que le Vent vous porte et vous guide vers la Victoire.

Très chère Inquisitrice,

ue de temps ne s'est passé depuis ma dernière lettre ! Je me languis d'obtenir une réponse de vous ~ ... Mais comme l'adage le répète, "qui ne dit mot consent" !

Je vous apporte des nouvelles du campement. Les Gardes se portent bien, et ont appréciés le "cadeau" offert par l'Inquisition lors de mon arrivée. Si vous ne savez point ce que cela est, vous pourrez demander à votre ambassadrice... J'ai également croisé votre Commandant sur les remparts. Je dois dire que vous savez les choisir ! Par le Créateur, une telle prestance, un minois aussi délicat doublé de compétences réelles et no chimériques, vous avez trouvé votre Licorne. Me reprocheriez vous de vouloir de temps à autre le titiller ? Les templiers (anciens ou non) me fotn toujours cet effet, je ne peux m'en empêcher .... Mais bon, en attendant, je pense que je vais simplement me balader à Fort Céleste de temps à autre et vous faire part des failles que je pourrais trouver dans votre infrastructure. Tant qu'à faire, autant utiliser mes compétences dans le domaine, non ?

J'ai hâte de pouvoir recevoir une réponse de votre part, ou de vous croiser à l'occasion.

Excellente journée à vous !

Très chère Inquisitrice,

ous avez du être surprise de notre départ soudain et de ne pas avoir été prévenue en avance de notre mouvement de troupes. Mais ne vous en faites pas, c’était bien intentionnel et nous allons bien. Nous avons en effet trouvé un nouvel endroit pour rassembler ce qu’il reste de la Garde d’Orlaïs, et nous ne pouvions décemment pas demander à l’Inquisition plus que ce qu’elle nous a déjà offert.

Cette nouvelle va en soulager bon nombre à Fort Céleste, l’absence des Gardes (et de moi-même) allant surement être une bouffée de calme pour tous. Mais n’ayez crainte, je me ferais fort de venir fréquemment faire des visites, ne serait-ce que pour avoir des nouvelles et entretenir la belle relation avec certains de vos hommes. Et puis, vos bains me manqueraient de trop, et nous devons encore boire un coup à la taverne, c’est obligatoire !

Le départ a été soudain et non annoncé pour des raisons de sécurité, tout simplement. Nous sommes encore vulnérables, et tant que notre nouveau centre de commandement n’a pas été pleinement sécurisé et pris en main nous ne pouvons révéler à qui que ce soit son emplacement. Même à vous, chère Inquisitrice. Mais vous le saurez bien assez tôt, j’en suis certaine. Demandez à votre Maitre-Espionne, il n’y a pas grand-chose qu’elle n’arrive pas à découvrir. Mais je vous recommanderais de ne pas ouvertement tenter de nous retrouver, nous reviendrons naturellement vers vous. La Garde d’Orlaïs n’oublie pas sa dette envers l’Inquisition, et nous saurons en temps voulu rendre la pareille. Pour peu que cela n’implique pas de la politique pour laquelle nous ne pouvons participer.

Je vous salue et ne tarderais pas à apparaitre par surprise dans votre cabinet.

Inquisitrice Trevelyan,

ai bien reçu votre ordre de mission et ai pris connaissance des rapports concernant le garde Falquet. En recoupant les informations déjà accumulées et celles de mes contacts je peux dors et déjà déterminer qu'il doit se cacher quelque part en Ferelden.
Malheureusement cela reviendrait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Une grande botte de foin.
J'ai cependant connaissance de la présence d'une garde à Hautecime, elle serait dans une situation quelque peu ambiguë concernant son ordre si j'en crois les rumeurs. Je compte donc utiliser le supposé lien qui l'unirait à ses frères d'armes pour obtenir une localisation précise de Falquet.
Je vous ferais parvenir mon rapport dans les plus brefs délais,

Avec tout mes respects,



PS: J'ai ouïe dire que vous appréciez les honnêtes compétitions. Nous allons bientôt organiser un tournoi de tir au Fort, si vous vous en sentez l’âme je vous encourage fortement à participer, ou du moins à y assister. Vos hommes seraient ravis de vous voir.

Très chère Cordélia,

e profite de ce moment d’accalmie entre deux entrainements de recrues mal dégrossies pour vous écrire ces quelques mots. Cela fait un moment que nous n’avons pas correspondu, et je dois avouer ma dernière rencontre avec Blackwall m’a fait penser à vous. Il continue à ne pas tarir d’éloge sur vous, au point que cela en devient une maladie digne d’un occultiste des Dragons. Sa barbe est peut-être superbe et son poil luisant, mais à votre place je lui apprendrais à moins vous encenser en public. Parole de rôdeuse, ça fait suspect. Donc la question est : comment allez-vous ? Est-ce que tout continue de bien se passer pour l’Inquisition ? Cullen n’a pas encore fait de dépression et Iron Bull continue d’assécher la taverne ? J’ai entendu parlé de vos quelques rapprochement avec Orlaïs, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Autant profiter de leur instabilité pour se mettre en place, c’est assez futé et opportuniste. Après, jouer au Noble Jeu et poutrer des occultistes ce n’est pas vraiment le même sport, ni les mêmes règles. Mais avec le Rossignol à vos côtés, je ne me fais guère de soucis. Même si personnellement, je préfère traquer du templier rouge et du vénatori dans les Tréfonds plutôt que de m’approcher de ces vipères vicieuses de la Cour. Enfin, chacun son problème…



En parlant de chasse aux templiers, j’ai fait quelques petites découvertes dans ma région et répertoriés plusieurs nids à nettoyer. J’ai envoyé au Commandant Cullen ainsi qu’à votre Maitre-Espionne une liste des lieux pour lesquels nos patrouilles et éclaireurs ont repérés des campements de Templiers Rouges ou de Vénatoris. Ne pouvant les approcher, sauf pour les Templiers Rouges, nous vous laissons le soin de vous en amuser. A noter qu’une certaine activité reste persistante dans l’ouest d’Orlaïs, à votre place j’irais creuser là-bas. Egalement je vous ais joint la liste des lieux, pour le cas où vous vous ennuyez et que vous avez envie de faire une petite sortie pour voir du pays. C’est plus chaud et tempéré que les Dorsale, et rien que pour ça vous devriez vous y faire une petite cure.



Ha, j’allais oublier, également un autre point sur lequel nous commençons à creuser. Un noble orlésien nous fait de façon insistante (et presque indécente je dirais même) des appels du pied, et je trouve cela plus que suspect. J’ai commencé à enquêter et à demander à mes contacts Orlésiens, mais la crainte qu’il soit de mèche avec les Vénatoris n’est pas à exclure. Je vous tiendrais au courant, car s’il s’agit bien d’une telle affaire je pense que l’Inquisition pourrait l’utiliser à son avantage pour… persuader certaines hautes sphères. Mais ce n’est que spéculation, et nous en sommes loin. Dans peu de temps je suis sensée aller prendre le thé chez lui, à voir si cela se règlera par un simple combat de soufflet ou bien par son hall marbré de sang…



Ecrivez moi plus souvent, je m’ennuie et je trouve toujours nos correspondances distrayantes. Même si cela tient plus de mon imagination à l’idée de voir votre tête en lisant mes missives, je reste toujours impatiente de vos réponses.



Bien à vous depuis Térébinthe,

Très chère Cordélia,

rès poli ou alors avec un peu trop de balai dans le fondement à mon avis, Blackwall aurait put être Templier que ce serait la même chose. Par contre pour sa barbe il est vrai qu'il l'entretien de façon admirable, ce qui me réjoui car cela veut dire qu'on peut facilement la prendre en otage pour le faire céder. Pour ce qui est des produits je vous remercie, mais j'avoue que depuis que je suis près d'Orlaïs j'ai réussi à trouver quelques baumes qui permettent à mes cheveux de résister au sel marins. Pour Blackwall, déversons juste une bonne grosse pincée de paillette dans sa barbe, pour le voir paniquer et s'occuper pendant des heures à retirer le moindre brillant. Je suis certaine que ça l'occupera de longues et longues heures.

L'alliance avec Orlaïs est très certainement intéressante d'un point de vue des marchandises, mais faites attention. Il semble que les dissidences entre Gaspard et Célène continuent de troubler leur empire, et l'on pourrait vous demander de prendre parti. A votre place, je réfléchirais bien sur quel cochard je souhaiterais parier... Mais vous devez sans doute déjà le savoir. J'espère également rapprocher la Garde d'Orlaïs, pas tant politiquement que pour montrer que nous somme toujours présents et dignes de confiance pour combattre les engeances. Toute une réputation à reconstruire, et malheureusement ce n'est pas mon fort dans ce domaine. Briser et tordre des réputations, les transformer en monstruosités, ça oui je sais faire. En parlant de la Garde, ils se portent plutôt bien. L'air plus doux de la mer leur fait du bien, et avoir son propre chez-soi se trouve être bon pour leur moral. Ils subissent toujours autant d'entrainements drastiques, des patrouilles et quelques petits amusements de mon crû. Dernièrement j'ai amené certains de mes Gardes à une chasse au dragon avec Iron Bull, pour les entrainer conter un Archidémon. C'était des plus divertissant, même si on a bien tous failli mourir. Comme dans le bon vieux temps ! Ha, autre nouvelle, la Sénéchale Emery quitte mes services pour rejoindre la Chantrie. A croire qu'elle a finit par craquer. Bha, ces Anders... De toute façon cela me permettra de mettre en avant un des Garde d'Orlaïs, ce que je préfère pour leur propre estime d'eux-même et pour qu'ils se reprennent en main. Le chemin de la guérison de l'Inébranlable est encore loin... Donc je continue de les bousculer comme il faut. La prochaine fois que je viendrais à Fort Céleste, je vous en raconterais quelques unes assez croustillantes.

Pour ce qui est d'affronter des templiers rouges, je vois ce que vous voulez dire. Bien que je n'ai jamais eu à faire face à ce genre de situation, je vois bien dans les regards des Gardes d'Orlaïs le traumatisme d'avoir dû affronter les leurs à l'Inébranlable. Mais vous pouvez vous rassurer au moins sur une chose. Les Tempiers rouges n'ont plus grand choses d'humains, et on ne peut les soigner de ce que j'ai entendu. Mettre fin à leur folie est un acte d'une assez grande charité. Poutrez les comme il se doit, et surtout retrouver ce Corypheus pour lui arracher la tête. A cause de lui, les Gardes ont failli disparaitre et les Templiers sont presque tous annihilés. Je n'ai plus de petits templiers à me mettre sous la dent, c'est un véritable drame pour mes nerfs. Pour ça que la rencontre avec ce noble est une opportunité de me lâcher un peu. Son nom est Arthur de Val Forêt, et de ce que j'ai pu entendre il n'est guère apprécié. Par contre, aucune idée si cela est dû au schisme politique du moment ou pour autre chose. Je vois plusieurs intérêts possibles, car tout est possibles avec ces nobles aux dents longues. Il pourrait vouloir utiliser les Gardes pour Corypheus, ou bien demander le soutien des Gardes des Ombres pour le conflit interne entre Célène et Gaspard. Nous sommes en dehors de la politique, et à mon avis il doit penser que vu les faveurs qu'il nous a fait nous lui devons un retour d'ascenseur. Sauf qu'il oublie que les Gardes des Ombres ne rendent de compte à personne, et que je ne suis pas le genre de Garde-Commandeur à me soucier des besoins des autres. Il pourra menacer, techniquement le don est fait et il ne pourra pas nous chasser. Sauf s'il veut vraiment un affrontement, et je serais bien heureuse de lui en faire payer le prix. Quand à la courtoisie, ne saviez-vous pas qu'il est presque considéré comme normal qu'il y ait pour tout bal digne de ce nom un ou deux meurtres ? Un peu de sang ne serait que faire honneur à notre hôte. Finalement je vais peut être commencer à apprécier les mœurs de ces orlésiens...

En espérant avoir de vos nouvelles bientôt,

Chère Inquisitrice Trevelyan,

e suis heureuse de voir que nos échanges commerciaux se passent si bien. Malgré la collaboration entre votre organisation et ce qui reste de cohésion dans l'empire, je m'attendais à ce que nos convois respectifs soient beaucoup plus à risques.

Ces échanges tenant à coeur à l'Impératrice ainsi qu'à moi-même, je tiens à vous assurer que si jamais il y a des problèmes avec l'acheminement ou avec la sécurité de vos hommes, une simple missive de votre part et je m'assurerai personnellement à ce que ceux-ci se règlent le plus rapidement possible. Notre guerre civile ne devrait pas mettre en péril le bien-être de vos hommes ainsi que de vos économies.

En espérant que ceci est un premier pas vers une collaboration à long terme et qu'Andrasté guide vos pas,

Chère Cordélia,

Le soleil rayonnant sur le désert et le temps de notre première rencontre semblent remonter tellement loin, et pourtant ils restent si chaudement gravés dans ma mémoire... Que ne donnerais-je pas pour y retourner !
Bien des choses se sont passées depuis que nous nous sommes quittés, et c'est le cœur un peu lourd que je t'écris enfin pour honorer ma promesse. Mais c'est sans doute une histoire pour une autre fois, car je ne souhaite pas en rajouter à ton fardeau.

J'espère que tu te trouves en bonne santé et que la solitude te pèse moins qu'autrefois. Sache néanmoins que je prendrai toujours plaisir à te lire et te répondre chaque fois que mes voyages le permettront. Aussi n'hésite pas à animer mes soirées de tes lettres, que ce soit pour me raconter tes journées ou maudire des pairs oppressants.

L'année se termine et maintenant plus que jamais je me vois rêver d'un autre coucher de soleil en ta compagnie, fuyant nos devoirs et nos noms comme deux enfants fugitifs. J’espère sincèrement qu'un  jour prochain ce rêve prendra forme, qu'enfin nous puissions revivre la liberté qui nous a unis au Ponant. En attendant je ferai une réserve de fruits et continuerai de dessiner régulièrement, dans l'espoir que le jour venu j'aie enfin créé quelque chose de suffisamment beau à te montrer.

D'ici là prends soin de toi,... et ne m'oublie pas.