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L'Intendant
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Le membre 'Crassius Servis' a effectué l'action suivante : Faire appel au hasard...
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20.000 lieux sous les neiges
Un sourire amusé parcouru les lèvres de la brune quand le Tévintide confirma ses suspicions. C’était une chose qui devait finir par arriver tôt ou tard dans le métier d’archéologue ; toucher aux ruines anciennes fini forcément par provoquer des discordes d’une façon ou d’une autre, que ce soit une question de respect des lieux ou de propriété.
« Ha ! Ça ne m’étonne pas. » commenta t’elle, enjouée. « Mais tant que cela ne finit pas en bain de sang ... »
Lynne avait bien trop confiance en Crassius pour l’associer à des pratiques aussi barbares. Il était animé par la recherche du savoir, mais il savait dresser une limite du prix à payer pour l’obtenir ; jamais il n’ordonnerait de faire du mal à quiconque. Cela, la mage en était convaincue ; n’avait-il pas après tout passé beaucoup du temps ensemble et échangé même après son départ ? Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’était pas un de ces hommes fous, aveuglés par leurs ambitions au point de commettre l’irréparable.
Tandis qu’il continuait à parler, Lynne ne pu s’empêcher de remarquer un changement dans l’attitude de son ami. Il parlait davantage avec les mains, comme pour communiquer avec plus de justesse ; ses yeux brillaient d’un éclat passionné ; et enfin, un nouveau sourire vint s’installer sur son visage. Tout cela à l’évocation d’une Chasind – femme d’un peuple que Lynne ne connaissait qu’à travers les livres du Cercle. Visiblement, elle avait de l’importance pour lui.
« Une Chasind ? Êtes-vous finalement devenus amis ? »
La question semblait aller de soi au regard de sa réaction. Elle espérait qu’il lui en dirait plus ; au-delà de l’intérêt que Lynne portait aux peuples qu’elle connaissait mal, elle était curieuse au sujet de la relation qu’il entretenait avec la dame de la forêt.
Finalement, la conversation dériva vers l’Inquisition et sa manière de traiter les mages. Par le même temps, le tenancier s’était avancé eux pour tendre ce qui semblait être une lettre à Crassius. Curieuse, la jeune femme suivit le papier du regard avant qu’on ne lui tende la carte de l’établissement.
Elle remercia le patron, reportant alors son attention sur la lecture des mets proposés par l’auberge. C’est là que la mage se rendit compte qu’elle avait faim.
« Hm-hm. » acquiesca t’elle distraitement à la question de Crassius. Son regard se releva ensuite quelques secondes plus tard, poussée par ses propres tracas. « Cela dit … cela ne m’empêche pas de m’inquiéter pour l’avenir. Je ne sais pas ce qui se passera lorsqu’il n’y aura plus de conflits. J’ai l’espoir qu’on ne disposera pas de nous au regard de tous les services rendus, mais … Il n’y aucune véritable garantie. »
Lynne aimait à penser que le moment venu, Cullen saurait la protéger. Elle était en tous cas certaine qu’il ne voudrait pas qu’on l’enferme à nouveau dans un semblant de Cercle, si ces derniers devaient renaître de leurs cendres. Elle pourrait toujours se réfugier à l’académie d’Anders si le besoin s’en ferait ressentir, ou encore replonger dans l’oubli en menant une vie normale dans un autre village Fereldien. Mais qu'il s'agisse de cette option ou d'une autre, la pensée de se séparer de son commandant lui serrait le coeur.
« Je verrai ce que je ferai en temps voulu. » conclut-elle finalement dans une tentative de chasser ses inquiétudes. Elle reprit avec un sourire. « Est-ce que tu aimerais manger un petit quelque chose ?Je m'occuperai de la note. »
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20.000 lieux sous les neiges.
Des flocons cotonneux tombaient de manière ininterrompue depuis un ciel particulièrement blanc. La température c'était adoucis, permettant à cette neige légère de venir recouvrir le givre dangereux qui recouvrait le sol. Mollement, elle tombait également sur les épaules des hommes arrêtés au coeur de ce bosquet d'arbres rachitiques et éparses. Certains, surpris et amusés comme des enfants, levèrent leur visage en direction du ciel, tirant la langue pour en cueillir quelques-uns. D'autres maugréèrent, de bien mauvaise humeur, tendant leurs doigts rougis en direction de ce feu si difficilement allumé. Les soldats de l'Inquisition s'autorisaient enfin une courte pause bien méritée. Leur posture s'étaient relâchés, leurs traits sous leur casque s'étaient détendus, mais tous tentaient d'ignorer la voix féminine qui ne cessait de les apostropher. Comment de si jolies lèvres pouvaient être capables de déverser un tel flot de propos injurieux ? L'un de ses garde se signa, fixant le ciel en quémandant l'aide du créateur. Cet accent Tevintide lui était devenu insupportable.
Bien des lieux plus au sud, Servis ne se souciait plus de cette neige qui s'était remise à tomber. S'il l'avait remarqué, il se serait certainement félicité de savoir l'approche de ses hommes facilité par un caprice du ciel. Mais toute l'attention du mage s'était reportée sur son amie, ainsi que sur la proposition qu'elle venait de lui faire.
Il baissa les yeux sur son propre estomac, l'idée ne lui était pas venue de lui-même. Maintenant qu'il y prêtait attention, il le sentit creux, criant presque famine. Â moins bien sûr que la perspective d'un repas offert par une belle femme, toute amie fût elle, ne soit la cause de ce brusque appétit.
Il lui sourit, véritablement et tenta de réorganiser quelque peu son côté de la table, de manière à pouvoir accueillir un plat. Alors qu'il s'apprêtait à relancer un nouveau sujet de conversation, la porte principale de l'auberge s'ouvrit en grand, venant claquer contre le mur attenant. Le froid entra de nouveau, accompagné cette fois-ci de cinq hommes en tenue sombre, des capuches masquant leurs traits. Leur démarche peu assurée trahissait soit une fatigue intense, soit une importante consommation d'alcool. Au vue de leur conversation, braillée plus que partagée, Servis pencha naturellement vers la seconde option.
L'un des hommes se détacha du groupe, faisant rapidement plusieurs pas en avant pour finalement venir s'immobiliser au milieu de la salle. Il baissa sa capuche et examina avec attention les visages des quelques clients présents.
Derrière son comptoir, le tenancier de l'auberge sembla chercher une arme. Au cas-où les choses dégénéreraient.
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Bien des lieux plus au sud, Servis ne se souciait plus de cette neige qui s'était remise à tomber. S'il l'avait remarqué, il se serait certainement félicité de savoir l'approche de ses hommes facilité par un caprice du ciel. Mais toute l'attention du mage s'était reportée sur son amie, ainsi que sur la proposition qu'elle venait de lui faire.
“Manger ?„
Il baissa les yeux sur son propre estomac, l'idée ne lui était pas venue de lui-même. Maintenant qu'il y prêtait attention, il le sentit creux, criant presque famine. Â moins bien sûr que la perspective d'un repas offert par une belle femme, toute amie fût elle, ne soit la cause de ce brusque appétit.
“J'accepte ton offre Lynne, mais à une condition : que tu commendes pour moi.„
Il lui sourit, véritablement et tenta de réorganiser quelque peu son côté de la table, de manière à pouvoir accueillir un plat. Alors qu'il s'apprêtait à relancer un nouveau sujet de conversation, la porte principale de l'auberge s'ouvrit en grand, venant claquer contre le mur attenant. Le froid entra de nouveau, accompagné cette fois-ci de cinq hommes en tenue sombre, des capuches masquant leurs traits. Leur démarche peu assurée trahissait soit une fatigue intense, soit une importante consommation d'alcool. Au vue de leur conversation, braillée plus que partagée, Servis pencha naturellement vers la seconde option.
Je ne vois pas pourquoi tu gémis comme ça. Il méritait cette raclée ! Tu sais c'quon dit hein ? La magie doit servir l'homme, et non l'asservir !„
“Ouais, et nous, bah on est des hommes, on avait le droit de l'creuver c'te mage.„
“D'ailleurs, on aurait bien l'droit de recommencer, non ?„
“Ouais, et nous, bah on est des hommes, on avait le droit de l'creuver c'te mage.„
“D'ailleurs, on aurait bien l'droit de recommencer, non ?„
L'un des hommes se détacha du groupe, faisant rapidement plusieurs pas en avant pour finalement venir s'immobiliser au milieu de la salle. Il baissa sa capuche et examina avec attention les visages des quelques clients présents.
“Y'aurait pas des mages dans la salle, à tout hasard ?„
Derrière son comptoir, le tenancier de l'auberge sembla chercher une arme. Au cas-où les choses dégénéreraient.
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20.000 lieux sous les neiges
Crassius semblait presque étonné qu’il lui pose la question, baissant soudainement son regard vers son ventre avant de le relever vers elle. Le sourire de Lynne s’élargit sous l’effet de l’amusement, son attention complètement focalisée sur la réaction de son ami qui, finalement, accepta sa proposition. La condition qu’il y ajouta égaya la brune, amusée par son initiative :
« Tu es sûr de toi ? Tu pourrais être déçu. Je n’ai pas de goûts très sophistiqués. » déclara t’elle non sans espièglerie. « Mais soit, si tu n’as peur de rien, nous pourrions prendre … »
Le claquement brutal de la porte d’entrée de l’auberge l’interrompit au beau milieu de sa proposition. Dans un sursaut, elle se tourna vers la source de ce tintamarre qui, visiblement, n’en était que le début. Cinq hommes masqués tous de noir vêtus entrèrent ensemble dans l’auberge, partageant aux alentours leur conversation sans aucun égard pour les clients de l’établissement. Le tenancier, qui venait de revenir au comptoir, semblait grincer des dents.
Même si elle l’avait voulu, le contenu de la discussion entre les cinq énergumènes n’aurait pas pu lui échapper. Elle sentit sa gorge se serrer quand elle réalisa qu’ils étaient des chasseurs de mages. Avec l’absence des Templiers, c’était le genre de choses qui devaient finir par arriver tôt ou tard. Elle aurait simplement espéré ne jamais en être témoin.
Le plus naturellement possible, elle se tourna à nouveau vers Crassius. Le visage de la jeune femme ne démontrait aucune peur ; elle savait qu’à eux deux, ils ne feraient qu’une bouchée de ces guignols avec un verre dans le nez. Mais ses traits démontraient tout de même un brin de nervosité. Son regard noisette se planta dans celui du grand tevintide avec sérieux, l’incitant silencieusement à laisser cette gêne temporaire passer. Ils n’avaient rien à gagner en les provoquant.
A peine avait-elle émit le souhait d’ignorer ces ivrognes que l’un d’eux se sépara de ses compères au beau milieu de la salle sous le regard de tous les clients. Lynne le vit soulever sa capuche, qui dévoila le visage d’un jeune homme roux au visage mal rasé. Quand il prit la parole, elle pu constater le petit espacement qu’il y avait entre ses deux incisives.
« Y'aurait pas des mages dans la salle, à tout hasard ? »
Certains se regardèrent brièvement entre eux, mais personne ne dit mot. Le rouquin soupira, l’air faussement déçu.
« Personne ? Vraiment ? Pourtant, d’nos jours, on finit toujours pas en trouver si on cherche bien ! »
Sur ces mots, l’homme se déplaça lentement entre les tables, prenant le temps de regarder chacune des personnes attablées.
« Qui sait, ça pourrait bien être un vieux comme toi ! Et toi, qu’est-ce qui m’dit que tu vas pas m’changer en crapaud dès que j’aurai l’dos tourné ? Ou bien toi là, le mec au fond ! Tu t’caches des templiers, p’têt’ ? C’est pour ça que tu portes une capuche ? Ou bien p’têt’ que t’as juste une sale gueule, qu’est-ce que j’en sais ! »
La salle restait terriblement silencieuse, comme si tout le monde s’était mis d’accord pour ne pas rentrer dans le jeu de cet énergumène. Plus loin, ses compagnons riaient de ce spectacle gratuit.
Riant de plus belle, le roux finit par s’arrêter à la hauteur de la table des deux mages. Son regard croisa les prunelles de Lynne, emplies de froideur à son égard. Il ne sembla pas y prêter grande attention … jusqu’à ce que ses yeux glissent vers le bâton de la jeune femme.
« Hé les gars, j’crois que j’en tiens un ! Regardez son bâton ! » s’écria t’il joyeusement, pointant son doigt vers elle.
« Ne dites pas n’importe quoi, c’est un bâton de marche – lâchez moi, vous me faites mal !! »
L’homme lui avait soudainement agrippé le bras dans une étreinte beaucoup plus forte qu’elle ne l’avait anticipé. Elle voulu s’en détacher d’un mouvement brusque, sans succès. Déjà, les autres étaient en chemin pour le rejoindre.
« Un bâton de marche ? C’est ça, et moi j’suis l’impéra-- AÏE, PUTAIN !! »
Il la lâcha soudainement, comme s’il s’était soudainement brûlé la main. Par réflexe, il la prit ; en regardant sa propre paume, il constata qu’elle était rouge.
Lynne resta figée sur sa chaise, son torse tournée vers l’intrus. Son visage n’avait plus rien de rieur ou de doux. Elle était furieuse. Furieuse de l’attitude cet imbécile. Furieuse d’être une fois de plus obligée à se cacher et de se soumettre pour le seul crime d'exister. Peu importait toutes les concessions qu’elle faisait, il y avait toujours des personnes qui lui en voulaient de vivre.
Cela devait cesser. Elle ne méritait pas de se laisser malmener de la sorte.
D’elle-même, elle se leva pour faire face aux cinq hommes qui s’étaient arrêtés dans leur élan. Elle prit alors la parole, d’une voix douce et articulée, comme si elle s’adressait à des enfants ; mais elle était dépourvue de toute chaleur.
« Je ne veux pas vous faire de mal ; je ne vous ferai rien, sauf si vous m'y obligez. Je ne suis qu’une voyageuse qui veut un peu de repos. Partez, et laissez cet endroit en paix. »
« Tu es sûr de toi ? Tu pourrais être déçu. Je n’ai pas de goûts très sophistiqués. » déclara t’elle non sans espièglerie. « Mais soit, si tu n’as peur de rien, nous pourrions prendre … »
Le claquement brutal de la porte d’entrée de l’auberge l’interrompit au beau milieu de sa proposition. Dans un sursaut, elle se tourna vers la source de ce tintamarre qui, visiblement, n’en était que le début. Cinq hommes masqués tous de noir vêtus entrèrent ensemble dans l’auberge, partageant aux alentours leur conversation sans aucun égard pour les clients de l’établissement. Le tenancier, qui venait de revenir au comptoir, semblait grincer des dents.
Même si elle l’avait voulu, le contenu de la discussion entre les cinq énergumènes n’aurait pas pu lui échapper. Elle sentit sa gorge se serrer quand elle réalisa qu’ils étaient des chasseurs de mages. Avec l’absence des Templiers, c’était le genre de choses qui devaient finir par arriver tôt ou tard. Elle aurait simplement espéré ne jamais en être témoin.
Le plus naturellement possible, elle se tourna à nouveau vers Crassius. Le visage de la jeune femme ne démontrait aucune peur ; elle savait qu’à eux deux, ils ne feraient qu’une bouchée de ces guignols avec un verre dans le nez. Mais ses traits démontraient tout de même un brin de nervosité. Son regard noisette se planta dans celui du grand tevintide avec sérieux, l’incitant silencieusement à laisser cette gêne temporaire passer. Ils n’avaient rien à gagner en les provoquant.
A peine avait-elle émit le souhait d’ignorer ces ivrognes que l’un d’eux se sépara de ses compères au beau milieu de la salle sous le regard de tous les clients. Lynne le vit soulever sa capuche, qui dévoila le visage d’un jeune homme roux au visage mal rasé. Quand il prit la parole, elle pu constater le petit espacement qu’il y avait entre ses deux incisives.
« Y'aurait pas des mages dans la salle, à tout hasard ? »
Certains se regardèrent brièvement entre eux, mais personne ne dit mot. Le rouquin soupira, l’air faussement déçu.
« Personne ? Vraiment ? Pourtant, d’nos jours, on finit toujours pas en trouver si on cherche bien ! »
Sur ces mots, l’homme se déplaça lentement entre les tables, prenant le temps de regarder chacune des personnes attablées.
« Qui sait, ça pourrait bien être un vieux comme toi ! Et toi, qu’est-ce qui m’dit que tu vas pas m’changer en crapaud dès que j’aurai l’dos tourné ? Ou bien toi là, le mec au fond ! Tu t’caches des templiers, p’têt’ ? C’est pour ça que tu portes une capuche ? Ou bien p’têt’ que t’as juste une sale gueule, qu’est-ce que j’en sais ! »
La salle restait terriblement silencieuse, comme si tout le monde s’était mis d’accord pour ne pas rentrer dans le jeu de cet énergumène. Plus loin, ses compagnons riaient de ce spectacle gratuit.
Riant de plus belle, le roux finit par s’arrêter à la hauteur de la table des deux mages. Son regard croisa les prunelles de Lynne, emplies de froideur à son égard. Il ne sembla pas y prêter grande attention … jusqu’à ce que ses yeux glissent vers le bâton de la jeune femme.
« Hé les gars, j’crois que j’en tiens un ! Regardez son bâton ! » s’écria t’il joyeusement, pointant son doigt vers elle.
« Ne dites pas n’importe quoi, c’est un bâton de marche – lâchez moi, vous me faites mal !! »
L’homme lui avait soudainement agrippé le bras dans une étreinte beaucoup plus forte qu’elle ne l’avait anticipé. Elle voulu s’en détacher d’un mouvement brusque, sans succès. Déjà, les autres étaient en chemin pour le rejoindre.
« Un bâton de marche ? C’est ça, et moi j’suis l’impéra-- AÏE, PUTAIN !! »
Il la lâcha soudainement, comme s’il s’était soudainement brûlé la main. Par réflexe, il la prit ; en regardant sa propre paume, il constata qu’elle était rouge.
Lynne resta figée sur sa chaise, son torse tournée vers l’intrus. Son visage n’avait plus rien de rieur ou de doux. Elle était furieuse. Furieuse de l’attitude cet imbécile. Furieuse d’être une fois de plus obligée à se cacher et de se soumettre pour le seul crime d'exister. Peu importait toutes les concessions qu’elle faisait, il y avait toujours des personnes qui lui en voulaient de vivre.
Cela devait cesser. Elle ne méritait pas de se laisser malmener de la sorte.
D’elle-même, elle se leva pour faire face aux cinq hommes qui s’étaient arrêtés dans leur élan. Elle prit alors la parole, d’une voix douce et articulée, comme si elle s’adressait à des enfants ; mais elle était dépourvue de toute chaleur.
« Je ne veux pas vous faire de mal ; je ne vous ferai rien, sauf si vous m'y obligez. Je ne suis qu’une voyageuse qui veut un peu de repos. Partez, et laissez cet endroit en paix. »
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20.000 lieux sous les neiges.
Orlais n'avait définitivement rien à envier à Tevinter. Comme elle, elle était terre d'extravagance, d'excès en tout genre. Que des meurtriers se congratulent bruyamment de leur crime comme si le monde leur appartenait n'étonna que peu Servis, qui avait l'habitude d'arpenter les ruelles entourant les docks de Minrathie, aux dalles régulièrement couvertes de sang. Il ne se sentait à vrai dire qu'assez peu concerné par les simagrées de ces cinq hommes : mage de Tevinter, Servis se savait intouchable. Contrairement aux mages du sud, il avait été formé au combat, et assuré de sa puissance face aux dormants de ce monde. Alors, lorsque l'homme roux poursuivit son spectacle en déambulant entre les tables, le Tevintide ne lui prêta que peu d'attention.
Cette distraction n'avait que peu d'importance. Seule Lynne comptait, ainsi que la lente progression de son équipe plus au nord, lancée à la poursuite de Murcia Artorius.
S'assurant une nouvelle fois que son nécessaire à correspondance était correctement fermé et poussé, Servis sourit malgré lui aux pitreries de l'inconnu. Quelles étaient les chances pour que chaque voyageur attablé dans cette auberge se révélait être un mage ? Ils seraient alors deux fois plus nombreux que ces cinq meurtriers. Mais personne ne pipa mot. Personne ne se leva pour leur tenir tête. Le tenancier seul s'était rapproché, veuillent à ce que la situation ne dégénère pas. Qu'il aurait été simple pour Crassius de se lever, de s'exclamer haut et fort : je suis mage, vous souhaitez danser ? Il lui aurait alors suffit d'un glyphe, d'un seul et unique petit glyphe de feu, pour venir à bout de ces hommes. Pour cela il n'aurait qu'à user du bâton de Lynne, juste à portée de main. Mais non. En Orlais ces choses ne se faisaient pas. Pas quand on essayait de passer inaperçu. Pas quand on se devait d'avoir accès aux corbeaux d'une auberge pour diriger des hommes, en mission quelques lieux plus loin.
Les poings serrés sur ses cuisses, Servis observa discrètement l'attitude des quatre hommes restant alors que le cinquième, cet horrible roux au visage disgracieux, s'approchait de leur table. Soudainement, tout arriva trop vite.
Figé, le mage assista à toute la scène impuissant, trop lent pour réagir à temps. Une colère sourde s'empara de lui, virile. Comme une envie de se lever, d'écraser son poing dans la face de ce type et de lui adjoindre un bref "vous ne la toucherait plus jamais", menace sinon sincère à la fois machiste et inutile. Mais Lynne avait réagit la première, laissant sa magie parler pour elle et venir à son secours. Si elle ne lui rendait pas les choses faciles, Servis devait s'avouer fière de savoir son amie capable de se défendre seule. Alors il étouffa sa colère et, voyant les autres brutes toujours indécises quant à la suite de leur manoeuvre, il prit calmement la parole, s'adressant au roux blessé :
Il ne lui aurait suffit que d'un glyphes pour les réduire en cendres. Mais Servis ne pouvait pas courir le risque évident de se faire ensuite chasser de l'établissement. Ses hommes avaient besoin de lui, il avait besoin des corbeaux du tenancier. Il sourit et posa bien à plat ses deux mains sur la table, essayant de montrer qu'il n'était pas une menace pour ces cinq fauteurs de troubles.
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Cette distraction n'avait que peu d'importance. Seule Lynne comptait, ainsi que la lente progression de son équipe plus au nord, lancée à la poursuite de Murcia Artorius.
“Qui sait, ça pourrait bien être un vieux comme toi ! Et toi, qu’est-ce qui m’dit que tu vas pas m’changer en crapaud dès que j’aurai l’dos tourné ?„
S'assurant une nouvelle fois que son nécessaire à correspondance était correctement fermé et poussé, Servis sourit malgré lui aux pitreries de l'inconnu. Quelles étaient les chances pour que chaque voyageur attablé dans cette auberge se révélait être un mage ? Ils seraient alors deux fois plus nombreux que ces cinq meurtriers. Mais personne ne pipa mot. Personne ne se leva pour leur tenir tête. Le tenancier seul s'était rapproché, veuillent à ce que la situation ne dégénère pas. Qu'il aurait été simple pour Crassius de se lever, de s'exclamer haut et fort : je suis mage, vous souhaitez danser ? Il lui aurait alors suffit d'un glyphe, d'un seul et unique petit glyphe de feu, pour venir à bout de ces hommes. Pour cela il n'aurait qu'à user du bâton de Lynne, juste à portée de main. Mais non. En Orlais ces choses ne se faisaient pas. Pas quand on essayait de passer inaperçu. Pas quand on se devait d'avoir accès aux corbeaux d'une auberge pour diriger des hommes, en mission quelques lieux plus loin.
Les poings serrés sur ses cuisses, Servis observa discrètement l'attitude des quatre hommes restant alors que le cinquième, cet horrible roux au visage disgracieux, s'approchait de leur table. Soudainement, tout arriva trop vite.
“Hé les gars, j’crois que j’en tiens un ! Regardez son bâton !„
“Ne dites pas n’importe quoi, c’est un bâton de marche – lâchez moi, vous me faites mal !„
“Un bâton de marche ? C’est ça, et moi j’suis l’impéra-- AÏE, PUTAIN !! „
“Ne dites pas n’importe quoi, c’est un bâton de marche – lâchez moi, vous me faites mal !„
“Un bâton de marche ? C’est ça, et moi j’suis l’impéra-- AÏE, PUTAIN !! „
Figé, le mage assista à toute la scène impuissant, trop lent pour réagir à temps. Une colère sourde s'empara de lui, virile. Comme une envie de se lever, d'écraser son poing dans la face de ce type et de lui adjoindre un bref "vous ne la toucherait plus jamais", menace sinon sincère à la fois machiste et inutile. Mais Lynne avait réagit la première, laissant sa magie parler pour elle et venir à son secours. Si elle ne lui rendait pas les choses faciles, Servis devait s'avouer fière de savoir son amie capable de se défendre seule. Alors il étouffa sa colère et, voyant les autres brutes toujours indécises quant à la suite de leur manoeuvre, il prit calmement la parole, s'adressant au roux blessé :
“Madame l'Imperatrice, je ne puis que vous conseiller de suivre la recommandation prodiguée par mon amie. La femme que vous voyez là est une membre de l'Inquisition. Je ne crois pas que la choisie d'Andrasté serait heureuse d'apprendre qu'Orlais bouscule ses alliés.„
“Et comment elle pourrait l'apprendre, une fois qu'on aurait réduit vos cadavres en cendres ?
“Quel judicieux choix de mot.„
“Et comment elle pourrait l'apprendre, une fois qu'on aurait réduit vos cadavres en cendres ?
“Quel judicieux choix de mot.„
Il ne lui aurait suffit que d'un glyphes pour les réduire en cendres. Mais Servis ne pouvait pas courir le risque évident de se faire ensuite chasser de l'établissement. Ses hommes avaient besoin de lui, il avait besoin des corbeaux du tenancier. Il sourit et posa bien à plat ses deux mains sur la table, essayant de montrer qu'il n'était pas une menace pour ces cinq fauteurs de troubles.
“Devons nous réellement en arriver là ?„
Réussite critique : Murcia marche librement parmi l'Inquidition.
Réussite : Murcia est enchaînée et surveillée.
Échec critique : Murcia est enfermée dans une cage, protégée par des gardes.
Échec critique : Les éclaireurs de Servis se font repérer.
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20.000 lieux sous les neiges
Crassius s’était levé à son tour pour faire face au groupe d’individus, bien déterminé à ne pas laisser sa compagne seule face à cette altercation quelque peu contrariante. Lynne appréciait son geste, d’autant plus qu’il tentait de désamorcer la situation – de manière un brin passive agressive, certes, mais qui reflétait l’étendue de leurs pouvoirs combinés. Si ils le souhaitaient, les deux compères pourraient réduire cet endroit en cendre et leurs occupants avec ; autant dire que leurs adversaires n’étaient pas de taille à les affronter et qu’il était plus avisé qu’ils abandonnent toute tentative de leur faire du mal, bien que c’était la dernière chose que Lynne souhaitait à cet instant.
C’est pourquoi la réponse du plus grand homme du quintuor l’empli autant de désespoir que d’irritation.
« Et pourquoi pas ? Vous êtes deux, et on est cinq. J’suis plutôt positif sur l’fait que personne nous en empêchera. »
« Personne … Vraiment ? » commenta t’elle, portant alors son regard sur les quelques clients dispersés dans la salle. « Outre le fait que vous vous êtes faits insultés gratuitement et dérangés dans votre tranquillité, cela ne vous dérange pas qu’ils fassent deux victimes ? »
Ses prunelles noisettes naviguèrent lentement dans la salle, à la recherche de potentiels alliés. Se pouvaient-ils que tous, autant qu’ils soient, décident d’être aveugle face à cette injustice qui se produisait sur leur propres yeux ? Se pouvait-ils qu’ils laisseraient deux innocents se faire tuer ?
Des têtes se baissèrent sous le poids de son regard, d’autres regardèrent ailleurs. Même le tenancier n’osa pas s’avancer. Un pesant silence s’installa, seule réponse à ses multiples questions. Devant elle, le rouquin souriait ; elle devinait que ses amis devaient faire de même sous leur masque.
« Je comprend. » reprit-elle sans se démonter, bien que l’on ressentait un brin de déception dans son ton. « Pour en revenir à ce que vous disiez, ce n’est pas une question de nombre mais plutôt de balance de pouvoir. On ne peut pas dire qu’ici, elle penche en votre faveur. Êtes-vous bien sûrs de vouloir vous frotter à nous ? »
Pendant qu’elle leur adressait ce discours, la mage prit d’une main son bâton qu’elle garda droit à ses cotés. Le rouquin suivit son geste, de l’inquiétude se lisant soudainement sur son visage. Pour autant, son grand compagnon ne sembla pas plus impressionné.
« Tu crois qu’on a peur de ton bâton ? » brailla t'il, « On a eu aucun problème à crever l’aut’ mage, j’vois pas pourquoi on se priverait de te crever aussi ! Vous êtes que des rats, de la vermine à exterminer ! T’aurai mieux fait de rester dans ton Cercle ! »
« Ouais, bien dit ! »
Lynne fronça ses sourcils sous le coup de l’agacement et de la déception. Il n’y avait aucune manière de ramener ces hommes à la raison ; ils s’étaient attachés à l’idée de lui faire du mal, et ils ne changeraient pas d’avis.
« Vous êtes vraiment décevants. »
Lynne prononça ces mots empreints d’un dépit non dissimulé, alors que sous la paume de sa main, elle ressentait l’énergie du sort qu’elle conjurait au travers de son bâton. Le quintuor eu un mouvement de recul, mais il était trop tard.
Un cercle se dessina sur le sol autour d’eux, se refermant comme une prison alors qu’un étrange symbole apparaissait sous leurs pieds. Soudainement, les cinq individus furent figés dans leur mouvement, paralysés des pieds à la tête, le visage défigurés par la terreur ou par la surprise.
Un ou deux clients se levèrent instinctivement, apeurés ou bien fascinés, il était difficile de le dire. Le tavernier assistait à la scène, médusé, n’osant intervenir. Quant à Lynne … elle s’avança vers le groupe.
« Je ne veux pas vous faire de mal, sauf si vous m’obligez à le faire.» répéta t'elle une nouvelle fois,« Ce n'est qu'un glyphe de paralysie, vous ne risquez rien. Mais je n’aurai aucun mal à recommencer ce petit tour et de faire de vous ce que je souhaite si vous décidez de vous en prendre à mon ami ou moi-même. Je pense que vous savez exactement où je veux en venir. » déclara t’elle lentement, dans un ton doux et pourtant lourd de menaces.
Elle attendit quelques secondes, contemplant chacun des cinq visages figés, avant de reculer de quelques pas. Puis, elle les libérera de l’emprise du sort.
« Partez. Tout de suite . »
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Réussite critique : La quasi totalité de l’auberge est ralliée contre les voyous.
Réussite : Le tenancier et un client se joignent à Lynne.
Échec : Personne ne vient en aide à Lynne.
Échec critique : L’ensemble de l’auberge se retourne contre Lynne.
#99ccff
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20.000 lieux sous les neiges.
Un cri retentit, troublant le calme relatif du campement de halte. Deux mots, simples, d'alarme, suffisamment éloquents pour se faire dresser les soldats et tirer leurs armes au clair. "Des intrus!" Tels furent les deux courts mots capables de réduire à néant tous les espoirs du groupe d'éclaireurs adeptes. Profitant de l'agitation provoquée par ce simple cri, ils s'enfuirent sans demander leur reste, maudissant la branche qui avait craqué sous leurs pas, la plaque de givre qui avait causé leur chute, ou tout autre aléa n'étant pas conséquent à leur amateurisme. Ils fuirent, priant intérieurement tout Dieux assez clément pour leur accorder leur salut. Priant pour qu'aucun archer ne soit présent dans les rangs de ce détachement de l'inquisition. Dans le doute, ils se séparèrent, leur course adoptant des courbes qu'ils espéraient inattendues.
Au même moment, dans une ambiance tout aussi tendue, les clients de la petite salle de l'auberge du Nautilus Terrestre restaient insensibles aux appels à l'aide de Lynne. Comment aurait-il pu en être autrement, dans ce climat de guerre et d'insécurité constant étouffant la plupart des contrées de Thédas ? Grisés par leur exploit précédent, les cinq agresseurs ne semblaient pas vouloir plier et les laisser en paix. Maintenant assuré de la coopération passive et silencieuse des autres clients, ils n'avaient d'ailleurs plus aucune raison de reculer.
En s'adressant directement à eux, Lynne s'empara de son bâton, montrant bien qu'elle n'était pas dispose à se laisser faire aussi facilement. Servis grimaça malgré lui. Son bâton étant resté bien à l'abri dans sa chambre, il se retrouvait désarmé, désavantagé. Enfin, ce n'était pas tout à fait vrai : un discret couteau ne quittait jamais une poche à l'arrière de sa veste tu comme son sang ne quittait jamais ses veines. Pourtant il ne souhaité pas en arriver là, à user en public et au milieu de profane une magie possédant une si mauvaise réputation. Si la confrontation se produisait bel et bien, il allait devoir se passer de la canalisation offerte par les bâtons de mage.
Conscient que les commentaires volontairement insultants des cinq vermines s'adressaient essentiellement à Lynne, qui des deux était ouvertement la plus menaçante, cela n'empêcha en rien le Tevintide de s'offusquer, crachant ses remarques dans sa barbe, à voix basse, histoire de ne pas être entendu. Visiblement le quotient intellectuel de ces agresseurs était bas, trop bas pour même posséder l'ouverture d'esprit nécessaire afin d'envisager qu'il puisse exister des mages en dehors des cercles. Il ne fallut pas attendre la dissolution violente de ces institutions pour voir pulluler les apostats en tout Thédas... Et si lui-même, en bon mage libre Tévintide, ne se considérait pas comme tel, il ne put s'empêcher de se sentir viser. Face à son irritation grandissante, Servis ne souhaitait tout de même pas éduquer ces faibles esprits en leur révélant aussi brutalement ses origines. Aux yeux de la populace, les Mages de l'Imperium resteraient à jamais des Maléficars. Envenimer la situation de la sorte ne leur aurait alors pas rendu service.
Par ailleurs, Lynne semblait bien maîtriser la situation. D'un seul geste, elle invita l'immatériel à se joindre à la fête, et convoqua un glyphe de paralysie qui se dessinèrent discrètement sous les pieds des cinq abrutis. C'était la première fois que Servis voyait Lynne user véritablement de sa magie et si personnellement son choix ne se serait pas porté sur une technique de contrôle, il devait reconnaitre l'intelligence de la manœuvre. D'ailleurs, autour d'eux et une fois la surprise initiale passée, les autres spectateurs se mirent à applaudir l'exploit de Lynne. Une peur profonde pouvait se lire sur les traits de ses proies, consciente brusquement de leur vaste désavantage. Ils se tenaient à la merci des bons désirs de cette mage, qui visiblement était bien plus puissante que leur précédente victime. Alors, lorsqu'elle le leur donna l'occasion, ils s'enfuirent à toutes jambes.
Discrètement, Servis approcha sa main du bâton de Lynne. En fermant les yeux, il convoqua une tout autre sorte de Glyphes qu'il envoya à l'extérieur, un peu plus loin sur le chemin menant à l'Auberge. Des glyphes de feu, évidemment. Avec un sourire mauvais, il dit simplement :
Une déflagration retentie, accompagnée de cris forts peu glorieux. Le sourire de la mage s'élargit.
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Au même moment, dans une ambiance tout aussi tendue, les clients de la petite salle de l'auberge du Nautilus Terrestre restaient insensibles aux appels à l'aide de Lynne. Comment aurait-il pu en être autrement, dans ce climat de guerre et d'insécurité constant étouffant la plupart des contrées de Thédas ? Grisés par leur exploit précédent, les cinq agresseurs ne semblaient pas vouloir plier et les laisser en paix. Maintenant assuré de la coopération passive et silencieuse des autres clients, ils n'avaient d'ailleurs plus aucune raison de reculer.
En s'adressant directement à eux, Lynne s'empara de son bâton, montrant bien qu'elle n'était pas dispose à se laisser faire aussi facilement. Servis grimaça malgré lui. Son bâton étant resté bien à l'abri dans sa chambre, il se retrouvait désarmé, désavantagé. Enfin, ce n'était pas tout à fait vrai : un discret couteau ne quittait jamais une poche à l'arrière de sa veste tu comme son sang ne quittait jamais ses veines. Pourtant il ne souhaité pas en arriver là, à user en public et au milieu de profane une magie possédant une si mauvaise réputation. Si la confrontation se produisait bel et bien, il allait devoir se passer de la canalisation offerte par les bâtons de mage.
“Tu crois qu’on a peur de ton bâton ? On a eu aucun problème à crever l’aut’ mage, j’vois pas pourquoi on se priverait de te crever aussi !„
“ Êtes sûr qu'il s'agissait bien d'un mage, et pas d'un pauvre fermier sans le moindre pouvoir ?„
“Vous êtes que des rats, de la vermine à exterminer ! T’aurai mieux fait de rester dans ton Cercle !„
“ ... Vraiment ?„
“ Êtes sûr qu'il s'agissait bien d'un mage, et pas d'un pauvre fermier sans le moindre pouvoir ?„
“Vous êtes que des rats, de la vermine à exterminer ! T’aurai mieux fait de rester dans ton Cercle !„
“ ... Vraiment ?„
Conscient que les commentaires volontairement insultants des cinq vermines s'adressaient essentiellement à Lynne, qui des deux était ouvertement la plus menaçante, cela n'empêcha en rien le Tevintide de s'offusquer, crachant ses remarques dans sa barbe, à voix basse, histoire de ne pas être entendu. Visiblement le quotient intellectuel de ces agresseurs était bas, trop bas pour même posséder l'ouverture d'esprit nécessaire afin d'envisager qu'il puisse exister des mages en dehors des cercles. Il ne fallut pas attendre la dissolution violente de ces institutions pour voir pulluler les apostats en tout Thédas... Et si lui-même, en bon mage libre Tévintide, ne se considérait pas comme tel, il ne put s'empêcher de se sentir viser. Face à son irritation grandissante, Servis ne souhaitait tout de même pas éduquer ces faibles esprits en leur révélant aussi brutalement ses origines. Aux yeux de la populace, les Mages de l'Imperium resteraient à jamais des Maléficars. Envenimer la situation de la sorte ne leur aurait alors pas rendu service.
Par ailleurs, Lynne semblait bien maîtriser la situation. D'un seul geste, elle invita l'immatériel à se joindre à la fête, et convoqua un glyphe de paralysie qui se dessinèrent discrètement sous les pieds des cinq abrutis. C'était la première fois que Servis voyait Lynne user véritablement de sa magie et si personnellement son choix ne se serait pas porté sur une technique de contrôle, il devait reconnaitre l'intelligence de la manœuvre. D'ailleurs, autour d'eux et une fois la surprise initiale passée, les autres spectateurs se mirent à applaudir l'exploit de Lynne. Une peur profonde pouvait se lire sur les traits de ses proies, consciente brusquement de leur vaste désavantage. Ils se tenaient à la merci des bons désirs de cette mage, qui visiblement était bien plus puissante que leur précédente victime. Alors, lorsqu'elle le leur donna l'occasion, ils s'enfuirent à toutes jambes.
Discrètement, Servis approcha sa main du bâton de Lynne. En fermant les yeux, il convoqua une tout autre sorte de Glyphes qu'il envoya à l'extérieur, un peu plus loin sur le chemin menant à l'Auberge. Des glyphes de feu, évidemment. Avec un sourire mauvais, il dit simplement :
“Je n'aime pas l'idée que de tels individus puisse repartir ainsi, aussi facilement. Ils pourraient s'en reprendre à l'un d'entre nous.„
Une déflagration retentie, accompagnée de cris forts peu glorieux. Le sourire de la mage s'élargit.
“Mais rassure-toi, ils ne sont certainement pas morts.„
Dé du Destin #1 : la réaction de la salle.
Réussite critique : Applaudissements, un mage supplémentaire se dévoile.
Réussite : Applaudissements.
Échec : Panique.
Échec critique : Panique et agressivité.
Dé du Destin #2 : la réaction des cinq idiots.
Réussite critique : ils fuient, humiliés.
Réussite : ils n'attaquent plus physiquement.
Échec : sous le choc, ils ne semblent pas vouloir céder.
Échec critique : leur brève paralysie les a rendu furieux.
Dé du Destin #3 : pendant ce temps
Réussite critique : les éclaireurs de Servis poussent leur exploration plus en avant, ils rapportent une information supplémentaire.
Réussite : les hommes de Servis se tiennent à carreaux, et rédigent leur missive.
Échec : les éclaireurs de Servis s'impatientent.
Échec critique : Les éclaireurs de Servis s'impatientent et se font repérer.
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