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Théodore Camillus
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L'Argent de fait pas le bonheur
feat. Fragnar Meras
Gardien 9:42
Gardien 9:42
Depuis ce matin, les domestiques de la famille Camillus déplaçaient les meubles et les décorations d’un bout à l’autre de la résidence. Cornelia avait décidé que la décoration intérieure faisait un peu vieille, qu’il fallait la rajeunir, la remettre au goût du jour. Si Théo faisait bonne figure et écoutait avec attention tous les changements qu’il fallait apporter, dans quel ordre, en suivant tel cahier des charges, cependant, intérieurement, il bouillonnait : il voyait la résidence, si bien agencé et rangé, devenir petit à petit un véritable capharnaüm. Heureusement que sa chambre n’avait pas encore été touchée : Cornelia avait été assez gentil de laisser libre cours à son imagination, du moment qu’il respectait certaines règles établit.
En conséquence, dans l’avenir immédiat, la villa Camillus attendait deux événements importants : la visite d’un Rancelion afin d’acquérir de nouvelles décorations plus « exotique » – tout ce que ce bâtiment alliant vieillerie et modernité manquait, un véritable puzzle–, et enfin celle du banquier pour permettre d’obtenir les fonds nécessaires à ces achats importants. Si le Rancelion devait venir plus tard dans la semaine, le banquier devait venir aujourd’hui. « Il devrait bientôt être là, et je devrais aller l’accueillir avec Jehan ? Où était-il passé ? » se demanda Théo en descendant les marches de l’escalier principal ». Ce fut à ce moment-là qu’il vit Cornelia demander à Jehan de déplacer un tableau jonché au pied des escaliers pour le déposer dans les couloirs en hauts des marches. Visiblement, il était lui aussi réquisitionner pour une autre tâche. Il avait bien sûr proposé son aide, mais… Cornelia avait strictement refusé, sans donner de véritable raison.
Théo quitta rapidement cette pièce à l’escalier, « le croisement » comme il l’appelait. De ce « croisement », on pouvait joindre presque toutes les pièces de la résidence, d’où son nom. Il traversa le hall d’entrée, et ouvrit la porte. Sur le proche de la maison, il y avait déjà deux nains. Il y avait celui qui semblait être le banquier demandé par sa mère – il croyait l’avoir déjà vu dans la villa – et… Un autre banquier peut-être ? N’oubliant pas ses manières, Théo s’inclina presque mécaniquement. Étaient-ils en avance ? Ou était-ce lui qui était en retard ? Il lui semblait que la cloche n’avait pas sonné ?
En conséquence, dans l’avenir immédiat, la villa Camillus attendait deux événements importants : la visite d’un Rancelion afin d’acquérir de nouvelles décorations plus « exotique » – tout ce que ce bâtiment alliant vieillerie et modernité manquait, un véritable puzzle–, et enfin celle du banquier pour permettre d’obtenir les fonds nécessaires à ces achats importants. Si le Rancelion devait venir plus tard dans la semaine, le banquier devait venir aujourd’hui. « Il devrait bientôt être là, et je devrais aller l’accueillir avec Jehan ? Où était-il passé ? » se demanda Théo en descendant les marches de l’escalier principal ». Ce fut à ce moment-là qu’il vit Cornelia demander à Jehan de déplacer un tableau jonché au pied des escaliers pour le déposer dans les couloirs en hauts des marches. Visiblement, il était lui aussi réquisitionner pour une autre tâche. Il avait bien sûr proposé son aide, mais… Cornelia avait strictement refusé, sans donner de véritable raison.
Théo quitta rapidement cette pièce à l’escalier, « le croisement » comme il l’appelait. De ce « croisement », on pouvait joindre presque toutes les pièces de la résidence, d’où son nom. Il traversa le hall d’entrée, et ouvrit la porte. Sur le proche de la maison, il y avait déjà deux nains. Il y avait celui qui semblait être le banquier demandé par sa mère – il croyait l’avoir déjà vu dans la villa – et… Un autre banquier peut-être ? N’oubliant pas ses manières, Théo s’inclina presque mécaniquement. Étaient-ils en avance ? Ou était-ce lui qui était en retard ? Il lui semblait que la cloche n’avait pas sonné ?
Bonjour, navré de l’attente. Mère vous attend avec impatience. Si vous voulez bien me suivre…
Théo fit un geste de la main, les invitant à le suivre. N’oubliant pas de fermer la porte derrière leur passage, il les guida à travers les pièces de la maison. Ils quittèrent ainsi le hall d’entrée, plutôt épuré et toujours impeccable, pour entrer dans le « croisement », où était momentanément entreposé quelques meubles et décorations en tout genre.Ne faites pas attention à tout ce brique à braque. Mère souhaite redécorer toute la maison. Quelques changements sont donc à effectuer. De ce côté-ci, s’il vous plaît.
Sur le mur à gauche de l’escalier central constitué de pierre de tuffeau et recouvert d’un tapis rouge bordeaux, c’est-à-dire à droite de Théo ainsi que des deux nains qui l’accompagné, se trouvait une porte en bois massif. Théo utilisa le heurtoir pour signaler sa présence avant d’ouvrir la porte pour y entrer. Cornelia était assise derrière son bureau. Lorsqu’elle aperçue les deux nains, elle se leva immédiatement, les saluant avec révérence.Mère ? Monsieur
Bonsoir, je suis ravie que vous aiyez pu vous déplacer. Asseyez-vous, asseyez-vous, nous avons beaucoup à discuter.
Ce fut ainsi que Cornelia mit Théo de côté, beaucoup plus intéressée par la re-décoration de la maison à venir que par le jeune homme. Naturellement, Théo se mit donc aussi de côté, s’asseyant sur un banc rembourré placé le long du mur, laissant les deux sièges devant le bureau de Cornelia aux messires nains. 
Fragnar Meras
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L’argent ne fait pas le bonheur
Villa Camillus, Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :42 – PV Théodore Camillus
Fragnar réprima un nouveau bâillement, tirant sur sa mâchoire, alors que son oncle lui expliquait ce qu’il attendait de lui ce matin. Il l’écoutait d’une oreille semi-attentive, encore plongé dans les brumes confortables de la torpeur.
Gerrand l’avait trouvé endormi sur son bureau en arrivant à la banque et le jeune nain avait déjà eu le droit à son regard à la fois agacé et peiné qu’il ne fût pas rentré à la maison pour se reposer. Heureusement, il s’agissait de la première fois de la semaine, ce qui avait permis à Fragnar d’échapper au laïus sur ses habitudes de sommeil.
Était-ce de sa faute, s’il trouvait difficilement la somnolence sans s’épuiser au travail ?
Il soupira, répétant mentalement les consignes de son oncle. Même s’il trouvait toujours son inquiétude à son égard exagérée, l’ancien criminel avait à cœur de ne pas lui faire honte ; un faux-pas pouvait arriver si vite face à un Altus. Ce matin, Gerrand devait s’entretenir avec Dame Camillus à propos de d’un déblocage de fonds. Lui n’était là que pour observer et apprendre, pour pouvoir le remplacer en tant que directeur si jamais la situation l’exigeait.
Son seul mot d’ordre, c’était de ne pas bâiller en face de l’Altus.
Ils arrivèrent enfin devant la villa Camillus. Avec un vieux réflexe hérité de ses années dans le Carta, Fragnar leva les yeux vers les fenêtres et le toit, réfléchissant instinctivement à toutes les sorties possibles. Son oncle lui tapota l’épaule pour le faire revenir à l’instant présent, connaissant depuis le temps ses travers, juste avant que la porte ne s’ouvre sur un jeune homme aux longs cheveux noirs bouclés. La coupe de ses vêtements était plutôt sombre, mais élégante. Était-il un héritier de la famille Camillus ? Sa supposition se trouva confirmé par les propos du jeune homme et il s’inclina à son tour, en même temps que son oncle.
“ Bonjour. Nous vous remercions de votre sollicitude, mais vous n’avez pas besoin de vous excusez, je vous assure que nous n’avons pas attendu. „
Gerrand adressa un sourire au jeune Altus, comme pour établir une complicité avec lui et le mettre à l’aise, avant de le suivre à travers le hall. Fragnar leur emboîta le pas, se sentant comme toujours peu à l’aise dans les grandes villas, bien que le hall de celle-ci soit épuré.Alors que le jeune homme dont il ne connaissait toujours pas le nom les guidait à travers sa maison, les yeux du nain ne savaient où se poser, face aux meubles et décorations déposés de ci, de là, sans aucune logique. Les joies d’une redécoration, visiblement, et qui le mettait légèrement sur les nerfs.
Son oncle posa furtivement une main sur son épaule et la serra légèrement, devinant son angoisse face à un tel désordre. Le plus jeune inspira longuement, alors que leur guide ouvrait une porte, après avoir signalé leur présence. Ils entrèrent dans la pièce ou trônait un bureau et, derrière, se trouvait la raison de leur présence en ces lieux. Il s’inclina, tout comme son oncle, qui prit la parole à la suite de leur hôte.
“ Bonjour, Dame Camillus, c’est toujours un plaisir vous voir. Permettez-moi de vous présenter mon neveu, Fragnar. Il n’est ici que pour apprendre, il ne prendra donc pas part à notre discussion. „
“ Dame Camillus, c’est un honneur. „
Gerrand lui désigna d’un mouvement de tête le banc où l’héritier était déjà assis et Fraganr, après une dernière inclinaison, s’assit à côté du jeune humain. Il se tendit imperceptiblement, mal à l’aise à l’idée d’être aussi proche de quelqu’un. Mais il devait faire bonne figure et en venait presque à penser que son oncle l’avait aussi fait venir pour l’obliger à sociabiliser et dépasser ses appréhensions.Il inspira profondément, avant de tourner la tête vers son voisin. Il vérifia du coin de l’œil que les deux autres adultes de la pièce ne prêtaient guère plus attention à eux. Puis, prenant son courage à deux mains, chuchota :
“ Je… Enchanté. Puis-je connaître votre prénom ? „
Et que dire d’autre après ça ? Il n’était pas doué pour parler aux autres, même s’il faisait des efforts dans son travail de tous les jours. Mais au moins avait-il un sujet de conversation, l’argent. Là, il ne savait même pas où il pourrait diriger la discussion, si discussion il finissait par y avoir.Il se gratta nerveusement l’arrière de la nuque. Quelle question posait-on ensuite ? Surtout que Fragnar ne devait pas faire d’erreur en s’adressant à l’héritier, qui finirait par être un potentiel client de la banque. S’il se peignait une mauvaise image maintenant, il pouvait déjà considérer le jeune homme comme un client perdu.
“ Puisque nous ne sommes pas invité à participer à la conversation, que diriez-vous de faire connaissance ?„
Ça passait, ou ça cassait. Le nain espérait vraiment que cela fût la première option.Gerrand parle en #4682b4 ; Fragnar en #e9383f
Théodore Camillus
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L'Argent de fait pas le bonheur
feat. Fragnar Meras
Gardien 9:42
Gardien 9:42
Fragnar, puisque c’était ainsi que se nommait visiblement le banquier inconnu, vînt le rejoindre sur le banc. Lui aussi, semblait être mis sur la touche et cela fit sourire Théo intérieurement. Voir Cornelia et le banquier discuter tranquillement de choses qui l’ennuyaient profondément lui fit presque regretter de s’être bien comporter en restant dans le bureau, attendant qu’on lui permette de se retirer. Que pouvait-il faire, ici, à part écouter ? Cornelia et le banquier était tellement prit par leur discussion qu’un dragon pouvait détruire la villa Camillus, ils ne le remarqueraient probablement pas.
Dans la situation présente, peut-être qu’à la place de laisser l’autre parler, devait-il essayer de captiver son attention et de le faire parler ? De lui tirer les vers du nez ? Puisqu’il devait semblablement mener seul la conversation, Théo décida de commencer par expliquer pourquoi le bureau pouvait sembler si… vide.
Je… Enchanté. Puis-je connaître votre prénom ?
Une envie de faire connaissance ? De la politesse ? Ou bien un ennui profond à faire passer ? Théo ne le savait pas, mais il avait soudainement envie de le savoir. Tout ce qui lui permettrait de s’occuper l’esprit serait bon à prendre : la discussion entre Cornelia et le banquier pourrait durer des heures, il y avait beaucoup de temps à passer.Théodore Camillus. Enchanté de faire votre connaissance, Fragnar – puis-je me permettre de vous appeler ainsi ? Je ne savais pas que notre banquier avait un neveu. J’aurais bien aimé faire votre connaissance plutôt.
Théo lui répondit doucement avec un grand sourire, voulant mettre le nain à l’aise. Ce dernier semblait timide, voir gêné. Ou peut-être nerveux ? Théo avait l’impression que le nain de ne savait pas où se mettre, et il voulait remédier à ce problème. S’il pouvait éviter de devoir mener la conversation seul – une conversation banale, échangeant des banalités sur un sujet banale–, il s’en passerait bien. C’était fatiguant et il sortirait de cette conversation complètement lessivée.Puisque nous ne sommes pas invités à participer à la conversation, que diriez-vous de faire connaissance ?
Ne faisons-nous pas déjà connaissance ?
Théo camoufla sa grimace par une mine déconfit : un Altus ne pouvait exprimer son exaspération en public en faisait une mauvaise tête...la déconvenue serait très regrettable. En plus, Fragnar ne savait visiblement pas comment converser. La plupart du temps, c’était facile de converser avec les gens. Les personnes présentes aux réceptions aimaient beaucoup parler. Théo avait juste à ajouter ici et là quelques remarques, et le tour était joué, il n’avait plus à participer à ces conversations ennuyeuses. Dans la situation présente, peut-être qu’à la place de laisser l’autre parler, devait-il essayer de captiver son attention et de le faire parler ? De lui tirer les vers du nez ? Puisqu’il devait semblablement mener seul la conversation, Théo décida de commencer par expliquer pourquoi le bureau pouvait sembler si… vide.
Vous voyez, comment les murs de la pièce sont dégarnis ? Mère a décidé de placer les décorations ailleurs. C’est Jehan qui s’est acquitté à cette tâche, voilà pourquoi il n’est pas avec nous en ce moment. Il est en train de tous les déplacer.
Théo fit un grand geste circulaire de la main, désignant d’une seule traite ainsi tous les murs de la pièce. Il s’attarda ensuite sur le mur d’en face, où une tache rectangulaire grisâtre était encore visible.Ici, il y avait un tableau. Jehan vient juste de le monter à l’étage. Le bureau est étrange sans lui. D’aussi loin dont je me souviens, il avait toujours été là.
Théo se retourna vers Fragnar. S’il ne pouvait pas faire parler le nain sur de la décoration intérieure, peut-être serait-il judicieux de le laisser choisir le sujet de la conversation ?Désolé, peut-être que cela ne vous intéresse pas ? Nous pouvons parler d’autres choses si vous le souhaitez : de livre, de musique, de plante, d’animaux, de minerais… Je suis ouvert à toutes sortes de sujets.
Même s’il préférait grandement que Fragnar choisisse dans un des domaines cités précédemment et qu'il fasse facilement la conversation, Théo ne ferait pas sans doute le difficile aujourd’hui. Il voulait juste faire passer le temps. Écouter Cornelia et l’autre nain parler d’argent n’étaient pas enthousiasmants. D’autant plus qu’ils les avaient complètement oubliés. Fragnar Meras
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L’argent ne fait pas le bonheur
Villa Camillus, Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :42 – PV Théodore Camillus
Fragnar laissa échapper un rictus nerveux quand l’héritier, se présentant sous le nom de Théodore Camillus, avoua son ignorance à propos de son existence. Bien qu’il travaillât sous la houlette de Gerrand depuis quelques années déjà, il n’avait été investi qu’assez récemment du statut d’héritier, en attendant que son jeune cousin soit en âge. Ils avaient tous supposé, à tort, que sa cousine serait intéressée par l’affaire familiale, et il n’avait jamais eu l’intention de lui prendre la place qui lui revenait de droit.
“ Mon oncle m’a pris sous son aile il y a seulement quelques années. Je vivais à Orzammar auparavant, l’acclimatation a été difficile. „
Le jeune banquier n’avait pas honte de son lieu de naissance. Il avait honte de son passé de criminel, mais la marque sur sa joue ne le stigmatisait pas ici. Ce simple fait avait mis du temps à s’imposer dans son esprit et il avait passé cinq ans à l’abri de la maison familiale à s’adapter à la Surface et à sa famille. Pas étonnant que l’héritier de la maison Camillus ne l’ait pas rencontré plutôt. D’ailleurs, l’enchanteur aurait été encore trop méfiant des humains pour même accepter de lui parler, quelques années auparavant.
Son nez se fronça quand l’Altus lui demanda rhétoriquement s’ils n’étaient pas déjà en train de faire connaissance. Il n’osa cependant marquer plus son agacement, de peur de vexer son vis-à-vis, et préféra répliquer gentiment, sans moquerie. L’humour était rarement dénigré par ses clients et cela lui permettait de passer ses émotions négatives sans pourtant perdre la face.
“ S’il nous suffit d’un prénom pour faire connaissance, je crois bien que j’ai fait connaissance avec plus de la moitié de Minrathie. Au moins. „
Il se força à sourire, essayant de se détendre pour arriver à parler plus aisément. Il frotta la paume de ses mains moites contre ses cuisses, tandis que Théodore prenait heureusement les rênes de la conversation. Il l’écouta parler de la décoration intérieure, notant au passage la mention d’un certain « Jehan ». Peut-être que Gerrand lui avait parlé des membres de la famille Camillus, mais il devait être encore endormi à cet instant-là. Alors le prénom ne lui était guère familier.Il sourit honnêtement quand le jeune homme s’exprima sur l’absence d’un tableau dans le bureau, qu’il n’avait jamais vu autre part. La vie avait appris à Fragnar que rien n’était immuable et il comprenait aisément la sensation que le jeune homme devait éprouver.
“ C’est toujours déstabilisant quand les choses que l’ont a toujours connues changent. Mais peut-être ce tableau retrouvera-t-il sa place, s’il n’est pas victime de la frénésie de redécoration de votre mère. „
Il avait ajouté ces derniers mots à voix plus basse, observant du coin de l’œil la susnommée et son oncle. Même s’ils n’avaient pas l’air de faire attention à eux, trop concentrés sur leur discussion, le nain avait conscience qu’ils étaient à portée de voix et qu’un mot, une phrase même, pouvait très bien leur parvenir.Et, comme les choses n’aillent jamais dans le meilleur sens, Fragnar pouvait être certain que le mot ainsi entendu ne serait pas en sa faveur.
Il pencha la tête sur le côté quand Théodore lui demanda s’il ne préférait pas discuter d’autre chose, peut-être plus proche de ses centres d’intérêts, et plissa légèrement les yeux, déstabilisé. Il n’avait pas l’habitude que quelqu’un s’inquiète de son appétence pour le sujet discuté. Sa tante s’en préoccupait presque à chaque fois, contrairement à ses cousins bavards qui avaient tendance à monopoliser la conversation sans s’en rendre compte.
“ Je ne voudrais pas vous ennuyer avec un sujet qui ne titillerait pas votre intérêt. Mais je suis plutôt intéressé par les plantes, ou les enchantements, si vous vous intéressez à la théorie. „
Le nain aurait pu parler de livres, mais il aurait avoué avec beaucoup trop de honte s’intéresser plus aux livres à l’eau de rose de sa tante que les romans d’aventure de sa cousine. Il avait eu assez d’aventure pour tout une vie, mais d’amour, pas assez.Mais l’amour de sa famille lui suffisait, pour l’instant. Il avait bien conscience d’être difficile à approcher et qu’il n’aurait peut-être jamais ce qu’il voulait réellement, mais il s’était fait à l’idée. Il avait passé beaucoup trop d’années avec la haine et la violence.
“ Tante Nehara m’a initié à l’herboristerie de la surface il n’y a pas si longtemps, à vrai dire, donc ce n’est pas le sujet dans lesquelles mes connaissances sont les plus pointues. Vous me voyez désolé d’avance si je ne comprends pas tout. „
Fragnar était bien plus calé en fleurs qu’en herborisme pur et dur, mais l’un et l’autre étaient liés. Il pourrait participer un minimum à la conversation, enfin, il l’espérait. Au moins, un terrain familier lui permettrait d’être plus à l’aise. Déjà, il parlait plus qu’il ne l’avait espéré, sans doute parce que l’Altus en face de lui ne paraissait guère menaçant.Fragnar parle en #e9383f
Théodore Camillus
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feat. Fragnar Meras
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Gardien 9:42
Fragnar avait certes dû mal à engager et à mener des discussions, mais il était plutôt intéressant : Il n’était pas tévintide, il venait d’ailleurs… d’un lieu nommé Orzammar… N’était-ce pas sous terre ? Théo eut un doute quant à sa localisation exacte, mais ne chercha pas plus loin – il n’aimait pas vraiment la géographie, et il détestait encore plus le professeur qui lui enseignait ce domaine. Le fait qu’Orzammar se situait sous terre lui convenait très bien, il n’en n’avait pas besoin de plus pour comprendre combien il était difficile de s’intégrer à Minathie. Même si son cas était sans doute très différent du nain, Théo pouvait comprendre comment se sentait Fragnar. Théo était passé, à sa façon, sur le même chemin : passer de la campagne à une ville telle que Minrathie, ce n’était pas évident, surtout en devant être quelqu’un autre.
Cependant, même en étant Théodore, il avait bon espoir de pouvoir être juste Théo : un jour, il redeviendrait à nouveau Théo, fils de Théobald l’apothicaire. C’était une certitude. En attendant, Théo avait comme deux identités, deux étiquettes qui se partageaient le même contenant… De ce fait, un prénom ne suffisait pas pour faire connaissance, Théo serait parfaitement d’accord avec cette affirmation : il s’était présenté en tant que Théodore, mais Théodore n’était pas vraiment lui. Et malheur à Théo, du côté de Théodore, un prénom était largement suffisant pour faire connaissance. Bien embêté par cette dualité, Théo préféra garder le silence. Ce n’était pas un sujet bien intéressant, il valait mieux passer à autre chose. En ce moment, il devait être Théodore, et non Théo.
Malheureusement, Théo et Théodore devraient sans doute s’entremêler dans cette discussion. En effet, dès que Fragnar parla d’herboristerie, les yeux de Théo s’illuminèrent d’un brillant éclat et un grand sourire sincère s’esquissa sur son visage – à ce moment précis, il sut que « jouer » correctement Théodore selon les critères de Cornelia serait perdu d’avance. Le thème de la discussion s’orienterait sur un sujet bien trop chère à Théo pour qu’il puisse jouer Théodore dans les règles de l’art. L’apothicairerie et l’herboristerie étaient étroitement liés. Le point commun ? Les plantes médicinales ! La différence se situait dans le fait que l’apothicaire utilisait également des minéraux et des restes d’animaux dans ses préparations.
Cependant, même en étant Théodore, il avait bon espoir de pouvoir être juste Théo : un jour, il redeviendrait à nouveau Théo, fils de Théobald l’apothicaire. C’était une certitude. En attendant, Théo avait comme deux identités, deux étiquettes qui se partageaient le même contenant… De ce fait, un prénom ne suffisait pas pour faire connaissance, Théo serait parfaitement d’accord avec cette affirmation : il s’était présenté en tant que Théodore, mais Théodore n’était pas vraiment lui. Et malheur à Théo, du côté de Théodore, un prénom était largement suffisant pour faire connaissance. Bien embêté par cette dualité, Théo préféra garder le silence. Ce n’était pas un sujet bien intéressant, il valait mieux passer à autre chose. En ce moment, il devait être Théodore, et non Théo.
Malheureusement, Théo et Théodore devraient sans doute s’entremêler dans cette discussion. En effet, dès que Fragnar parla d’herboristerie, les yeux de Théo s’illuminèrent d’un brillant éclat et un grand sourire sincère s’esquissa sur son visage – à ce moment précis, il sut que « jouer » correctement Théodore selon les critères de Cornelia serait perdu d’avance. Le thème de la discussion s’orienterait sur un sujet bien trop chère à Théo pour qu’il puisse jouer Théodore dans les règles de l’art. L’apothicairerie et l’herboristerie étaient étroitement liés. Le point commun ? Les plantes médicinales ! La différence se situait dans le fait que l’apothicaire utilisait également des minéraux et des restes d’animaux dans ses préparations.
Je suis apothicaire à mes heures perdues. L’herboristerie et l’apothicairerie… l’un va avec l’autre.
Théo ne pouvait décemment déclarer qu’apothicaire était le métier tout désigné pour Théodore Camillus – cela n’était pas être la future profession de l’héritier Camillus, cela ruinerait définitivement leur image. En revanche, Théo était vraiment curieux. Que pouvait-il pousser sous terre ? Il n’avait jamais étudié la question. Des plantes poussent-elles sous terre ? Je veux dire, peu d’espèces peuvent survivre sans soleil… Il y a bien des champignons… des algues peut-être ? Et qu’avez-vous comment plantes médicinales sous terre ? Vous ne connaissez pas bien la flore de la surface, mais de mon côté, c’est la flore d’en dessous qui reste un véritable mystère à mes yeux.
Théo était curieux et il voulait en apprendre plus, mais il espérait secrètement que Fragnar parle toujours parler autant que maintenant. La discussion lancée, il voulait qu’elle continue lentement mais sûrement sa trajectoire. Si elle tombait à l’eau, Théo devrait la relancée, et… Espérons que cela n'arrivera pas.Fragnar Meras
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Gardien 9 :42 – PV Théodore Camillus
Fragnar sut qu’il avait touché juste avec le sujet de conversation choisi quand les yeux de son-vis-à-vis étincelèrent de joie, lui faisant penser à sa cousine lorsqu’elle dévorait un nouveau livre. Il sourit, amusé et heureux d’avoir alimenté assez la discussion pour que Théodore rebondisse aussi aisément dessus.
Il haussa un sourcil quand le jeune homme avoua s’intéresser à l’apothicairerie et l’herboristerie. Le nain n’osait pas s’avancer, sachant que ses connaissances sur la société Altus présentaient encore des lacunes. Mais il aurait juré qu’une telle occupation n’était pas digne d’un héritier humain, comme elle ne l’aurait pas été pour un noble d’Orzammar. Les nains surfaciens avaient au moins cette chance de pouvoir décider de ce qu’ils faisaient, la plupart du temps.
Soudain, il fut bombardé de questions et il resta un instant interdit, clignant des yeux, avant de rire doucement. L’enthousiasme de Théodore faisait plaisir à voir et le détendait. Il n’avait rien d’hautain ou de dédaigneux, comme il avait pu le voir chez d’autres Altus, même si cela n’était jamais dirigé contre lui.
Les nains étaient tenus en bien trop haute estime à Tévinter pour qu’un Altus fasse un tel faux pas.
“ Rares sont les plantes à pousser sous terre. Entre le manque de lumière et la souillure des Engeances, les Tréfonds ne sont pas un lieu propice à la vie. „
Les Engeances étaient partout, en-dehors d’Orzammar et de Kal-Sharok, propageant leur immonde corruption. Fragnar se plaisait parfois à imaginer des galeries bien plus vivantes et en état, peut-être même fleuries grâce aux contacts avec la surface, à l’époque ou l’Engeance n’avait pas réduit leur nation souterraine à peau de chagrin.“ Ce sont essentiellement des champignons des Tréfonds, des mousses, des lichens, et parfois des algues, en effet. Vous en savez plus que vous ne le pensez. „
La dernière phrase, légèrement taquine, lui avait échappé avant même qu’il n’y pense à deux fois. Se maudissant intérieurement – et espérant ne pas avoir offensé l’Altus – il se mordilla la lèvre inférieure, avant de compléter ses explications.“ Les Champignons des Tréfonds sont les plantes majoritairement utilisées, autant en herboristerie qu'en alchimie. Je crois que c’est aussi le cas à la surface, bien que ce soit moins efficace que l’elfidée pour guérir. „
Fragnar parlait d’expérience. Il avait été tellement surpris de l’efficacité de l’elfidée en cas de fièvre ou de petites maladies bégnines. Dans le Carta, une telle plante n’était bien disponible que pour les haut-gradés, ce dont il n'avait jamais fait partie.“ Après, les classes sociales les plus élevés peuvent généralement s’acheter les herbes médicinales de la surface, tandis que les pauvres... „
Machinalement, son pouce frotta son tatouage de sans-caste sur sa joue. Les parias d’Orzammar devaient rivaliser d’ingéniosité – et parfois de témérité – pour récupérer de quoi se soigner. Deux de ses anciens camarades du Carta avaient même tenté de distiller du jus de champignon de Tréfonds pour en concentrer les propriétés de soin. Tout ce qu’ils avaient réussi à faire, c’était de manquer de faire exploser le repaire du Carta et une liqueur tellement forte qu’il ne fallait plus avoir de palais pour l’avaler.“ Généralement, les plus pauvres doivent s’aventurer dans les tunnels pour en trouver à moindre prix. Et certains ne reviennent pas. „
Parfois, il se demandait même si le sort des elfes n’était pas un peu plus enviable que d’être un nain paria. Ils étaient tout autant méprisés, mais ils avaient une chance de vivre un peu mieux. Et il n’y avait pas la proximité avec les Tréfonds, avec tout ce que les tunnels désaffectés contenaient de plus terrible.Fragnar parle en #e9383f
Théodore Camillus
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feat. Fragnar Meras
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Les souillures des Engeances ? Qu'est-ce que c'est ?
Théo, bien qu'enjaillé par les réponses de Fragnar, devint rapidement mi-figue mi-raisin en constatant la mention de choses qu'il ne connaissait pas. Comment maintenir le masque de Théodore Camillus si la discussion partait sur un sujet inconnu ? Oh, peut-être que les Engeances avaient déjà été mentionnées lors de ses cours ou lors de discussions précédentes, il en était même sûr, mais il avait la fâcheuse manie de supprimer certaines informations et d'en retenir que quelques-unes – déjà qu'il les rangeait un peu trop bien au fin fond de sa mémoire… C'était pour cela qu'il devrait noter les nouvelles connaissances issues de cette discussion dans son carnet. Dans les Tréfonds, il y avait donc de la mousse, des lichens, des algues, des champignons… Les champignons des Tréfonds étaient utilisés pour leur propreté de guérison ? Lesquels exactement ? Ah, si c'était moins puissant que l'elfidée, ce n’était pas des informations pressantes à obtenir.
Je suppose donc qu'il n'y a pas de gingembre… C'est bien dommage…
Théo aimait beaucoup de goût de cette plante pour ses nombreuses propriétés médicinales, essentiellement contenue dans la racine. Si elle pouvait pousser sous terre, ce serait un miracle. Les plantes ont pour habitude de pointer vers le soleil, comment pouvaient-elles pousser à l'envers ? Quoi que, ce serait une découverte totalement irréaliste, mais amusante. À cette pensée, Théo esquissa un petit sourire qui… … Retomba aussitôt. Fragnar dérivait sur le sujet des pauvres et de leurs difficultés pour se soigner. Quittant son interlocuteur des yeux, son regard plongea soudainement vers le mur en se mordillant la lèvre inférieure. Il aurait aimé éviter ce type de sujet plutôt délicat, de son avis. Ces difficultés mentionnées par Fragnar n’étaient pas une particularité de Tevinter, n’est-ce pas ? Théo aurait aimé que le niveau de vie des plus pauvres augmentes, et que celle des plus riches diminuent de quelques échelons – cela ne leurs ferait pas de mal, au vu des trains de vie ostentatoires de certains. Malheureusement, ce n’était pas lui qui dirigeait le monde. Il ne pouvait rien y faire.
S’il n’y avait pas de pauvres, il n’y aurait pas de riches. Les morts des plus pauvres dans les tutelles sont les conséquences de leurs propres actions. Leurs pauvretés sont dues à l’existence de d’autres plus fortunés. Sans argents, et donc sans monnaie, il n’y aurait pas de banque. Tout à un prix. Il faut apprendre à vivre avec.
Il y avait beaucoup de choses qui désolait Théo, et la pauvreté en faisait partie. Pour en ayant lui-même souffert de cette condition en étant Soporatis, il aurait aimé pouvoir changer les choses, mais que pouvait-il faire concrètement ? Même en essayant, le monde allait contre-lui. C’était à cause de cela que Théo payait ses services de soin dérisoirement bas – il avait déjà voulu soigner les gens gracieusement, mais on lui donnait toujours un petit quelque chose en échange, alors il avait fini par abandonner l’idée. Fragnar Meras
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L’argent ne fait pas le bonheur
Villa Camillus, Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :42 – PV Théodore Camillus
Fragnar cligna des yeux, surpris que le jeune Altus ne connaisse pas la corruption de l’Engeance. Un bref instant, il se demanda si c’était quelque chose de normal chez les gens de la Surface, ou si son vis-à-vis ne s’était tout simplement pas intéressé à ce sujet. À Orzammar, en vivant entourés de cette menace, aucun enfant n’ignorait les dangers de ces créatures.
Il ignorait comment expliquer les choses simplement, de plus. Sans savoir jusqu’où allaient les connaissances de Théodore, il ne pouvait pas se baser sur elles pour tenter d’éclaircir le sujet. Ennuyé, une moue étira ses lèvres, tandis que ses doigts venaient pianoter sur sa cuisse.
Un frisson le parcourut et il secoua la tête de dégoût, ne préférant pas y penser une seconde de plus. Il sourit alors que Théodore supposait – à raison - qu’il n’y avait pas de gingembre à Orzammar. Il n’avait découvert cette plante qu’arrivé à Tévinter. Il devait avouer que son goût particulier le déstabilisait toujours autant, malgré douze ans à la Surface. Il ne s’y habituerait peut-être jamais, mais ce n’était pas pour lui déplaire. Au moins, il reconnaissait toujours les gâteaux en contenant, parfois juste à l’odeur.
Aussi, même s’il n’était pas tout à fait d’accord avec les propos du jeune homme – voire même pas du tout, vu son propre cas, ou plus généralement les parias à Orzammar – il acquiesça doucement. Il ne pouvait pas se permettre d’exposer son avis sur les inégalités sociales, pas avec un futur client. Ce serait s’auto-saboter.
Mais définitivement, il ne pensait pas que la mort des pauvres était le résultat de leurs propres actes. Pas uniquement. Ceux qui devenaient parias à cause de leurs crimes, il voulait bien l’accepter. Mais des enfants qui avaient eu la malchance d’hériter de la mauvaise caste ? Qui n’avaient rien fait de mal pour se retrouver à mendier, voler ou pire pour devoir survivre ? La société créait aussi ses pauvres. Cependant, l’espoir que les choses s’améliorassent dans le futur était tellement infime qu’il n’y croyait guère.
Fragnar devait noyer le poisson, et vite.
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Il ignorait comment expliquer les choses simplement, de plus. Sans savoir jusqu’où allaient les connaissances de Théodore, il ne pouvait pas se baser sur elles pour tenter d’éclaircir le sujet. Ennuyé, une moue étira ses lèvres, tandis que ses doigts venaient pianoter sur sa cuisse.
“ Comment dire… Imaginez un poison lent qui dégrade toute forme de vie et sans aucun antidote. C’est ça, la souillure. „
Les Gardes des Ombres et le peuple des Anderfels étaient sans nul doute ceux les mieux informés sur la corruption et ses effets à la surface, mais les Féreldiens n’étaient plus très loin derrière, après l’Enclin qui avait ravagé leur pays. Au moins, les Tréfonds avaient eu un semblant de calme tandis que Gerrand le ramenait à Minrathie. Fragnar n’avait pas trop dû lutter pour sa vie face à des Engeances. Mais ces rejetons de cauchemar pourraient faire mourir de peur avant même de répandre leur corruption.Un frisson le parcourut et il secoua la tête de dégoût, ne préférant pas y penser une seconde de plus. Il sourit alors que Théodore supposait – à raison - qu’il n’y avait pas de gingembre à Orzammar. Il n’avait découvert cette plante qu’arrivé à Tévinter. Il devait avouer que son goût particulier le déstabilisait toujours autant, malgré douze ans à la Surface. Il ne s’y habituerait peut-être jamais, mais ce n’était pas pour lui déplaire. Au moins, il reconnaissait toujours les gâteaux en contenant, parfois juste à l’odeur.
“ C’est dommage, en effet. Bien que je connaisse mieux ses propriétés gustatives que pharmaceutiques„ avoua-t-il sans honte.
L’Altus sembla soudain pensif, esquissant un petit sourire qui s’effaça quand le sujet de la pauvreté fut abordé. Fragnar se traita mentalement d’imbécile d’avoir effleuré le sujet en présence d’un membre de la plus haute caste sociale de Tévinter. Un faux pas pareil pourrait lui coûter beaucoup. Il s’était laissé emporter et, s’il ne rattrapait pas le coup, il en paierait le prix longtemps.Aussi, même s’il n’était pas tout à fait d’accord avec les propos du jeune homme – voire même pas du tout, vu son propre cas, ou plus généralement les parias à Orzammar – il acquiesça doucement. Il ne pouvait pas se permettre d’exposer son avis sur les inégalités sociales, pas avec un futur client. Ce serait s’auto-saboter.
Mais définitivement, il ne pensait pas que la mort des pauvres était le résultat de leurs propres actes. Pas uniquement. Ceux qui devenaient parias à cause de leurs crimes, il voulait bien l’accepter. Mais des enfants qui avaient eu la malchance d’hériter de la mauvaise caste ? Qui n’avaient rien fait de mal pour se retrouver à mendier, voler ou pire pour devoir survivre ? La société créait aussi ses pauvres. Cependant, l’espoir que les choses s’améliorassent dans le futur était tellement infime qu’il n’y croyait guère.
“ Je suis d’accord avec vous. Je ne faisais qu’énoncer des faits. „
À nouveau, il frotta du pouce sa marque de paria, tentant de garder une expression la plus neutre possible. Théodore flairerait peut-être le mensonge, mais il lui accorderait sans doute le bénéfice du doute. Il était un nain après tout, un banquier de surcroît. Comme l’Altus l’avait dit, sans argent, son métier n’existerait pas, alors il ne chercherait sans doute pas à creuser.Fragnar devait noyer le poisson, et vite.
“ Du coup, je suis curieux de connaître les propriétés du gingembre. Ma tante en met souvent dans sa cuisine, mais je ne me suis jamais penché sur la question. „
Il croisait les doigts pour que cela suffise, tandis que son esprit fonctionnait à toute vitesse pour trouver un autre moyen de ramener la conversation sur les plantes. Si Théodore pouvait oublier cette partie-là de leur discussion, cela l’arrangerait grandement.Fragnar parle en #e9383f
Théodore Camillus
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L'Argent de fait pas le bonheur
feat. Fragnar Meras
Gardien 9:42
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Heureusement que Fragnar avait eut la bonne idée continuer la discussion sur le gingembre, l’échange commençait à devenir bizarre et inconfortable, à la fois pour Théo, mais aussi pour son interlocuteur. Il fallait partir sur un sujet plus léger et moins complexe que la pauvreté, qui impliquait finalement beaucoup plus que qu’un système économique mal foutue. Il se passerait bien de discuter de politique et d’économie. Dire qu’il n’aimait pas ces sujets n’était qu’un doux euphémisme. Moins il en parlait, mieux il se portait.
Votre tante a -elle un partenaire ? N’est-elle pas satisfaite des câlins amoureux approfondis entretenus avec ce dernier ? Certains prêtes au gingembre des vertus aphrodisiaques.
Automatiquement, Théo était à nouveau devenu Théodore. Il prit un air taquin, ses yeux et ses lèvres souriant avec lui, et pouffa de rire à la dernière phrase prononcé. Le gingembre n’avait à sa connaissance aucun pouvoir aphrodisiaque, mais cela constituait une anecdote intéressante qui manquait à chaque fois de lui faire hausser les sourcils. Si le gingembre était vraiment un aphrodisiaque, il en aurait subi les effets depuis longtemps, au vu de la quantité de gingembre qu’il absorbait régulièrement.Si le gingembre était réellement un aphrodisiaque, je le saurais depuis longtemps. Non, le gingembre est en fait un tonique, ce qui n’a rien à voir. Il est utilisé en tisane contre les maux de gorge : toux et rhume. Il soulage aussi contre les nausées. Certains marins en mâche pour lutter contre le mal de mers.
La partie « amusante » et « ridicule » passée, Théo prit un air plus sérieux. Le gingembre avait certes beaucoup de vertus, mais il avait constaté part lui-même qu’en absorber une trop grande quantité amenait à des maux d’estomac. Le gingembre pouvait aussi donc être toxique, malheureusement. Le gingembre n’est cependant pas à consommer à très forte dose. Il est sans doute toxique. Très légèrement toxique, il n’est évidemment pas aussi dangereux que la souillure des Engeances. Sa toxicité se manifeste seulement part des maux d’estomac, des ballonnements.
Fragnar Meras
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L’argent ne fait pas le bonheur
Villa Camillus, Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :42 – PV Théodore Camillus
Pour noyer le poisson, ça, Fragnar avait bien réussi son coup.
Cependant, la réponse de Théodore, terriblement inconvenante à ses yeux, le fit rougir jusqu’à la pointe de ses oreilles. Il n’était pourtant guère prude sur le sujet ; il avait côtoyé prostituées et coureuses de nobles sans s’offusquer de leur travail. Cependant, il refusait d’imaginer sa tante Nehara, si douce et affectueuse, au lit avec qui que ce soit, même avec son oncle. Il savait ce qu’il se passait derrière les portes closes de leur chambre, mais il se refusait à y penser.
Son oncle et sa tante étaient presque ses seconds parents, après tout.
Une moue amusée pris place sur ses lèvres alors qu’une idée pour ne pas être le seul à être gêné lui traversa l’esprit. Il tira légèrement sur le tissu de son col pour le défroisser, avant d’adresser un sourire félin à l’Altus, presque comme un chat qui venait d’attraper une souris.
Ce sourire-là déstabilisait toujours l’aînée de ses cousines de la branche principale. Elle s’attendait à ce qu’il fût reconnaissant envers leur famille, presque servile, pour l’avoir autorisé à rester à la charge de Gerrand, mais il n’était pas stupide. Le chef de famille avait des plans pour lui, il s’en doutait, alors il ne s’abaissait pas à s’aplatir devant elle, surtout devant le mépris qu’il recevait souvent. Jazda, la plus jeune, était bien la seule qu’il supportait de cette famille et pourtant, il envisageait parfois de lui mettre des claques.
Le jeune banquier écouta cependant avec attention les explications sur le gingembre, engrangeant les informations qu’il estimait importantes. Même s’il ne tombait pas souvent malade, il détestait être coincé au lit, sans rien d’autre à faire que lire ou se tourner dans des draps humides en quête d’un sommeil fuyant.
Il notait cependant le changement de comportement entre le moment où l’Altus plaisantait et où il était sérieux dans ses anecdotes. Il ne se ferait pas avoir deux fois, il avait sa fierté. Et il préférait éviter de copier une nouvelle fois la couleur des embriums.
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Cependant, la réponse de Théodore, terriblement inconvenante à ses yeux, le fit rougir jusqu’à la pointe de ses oreilles. Il n’était pourtant guère prude sur le sujet ; il avait côtoyé prostituées et coureuses de nobles sans s’offusquer de leur travail. Cependant, il refusait d’imaginer sa tante Nehara, si douce et affectueuse, au lit avec qui que ce soit, même avec son oncle. Il savait ce qu’il se passait derrière les portes closes de leur chambre, mais il se refusait à y penser.
Son oncle et sa tante étaient presque ses seconds parents, après tout.
“ Non, je, elle, elle est mariée à Gerrand et… „ bégaya-t-il.
Il passa une main devant son visage écarlate, tandis que l’Altus arborait un sourire taquin qui n’aurait pas dépareillé en d’autres circonstances sur le visage du nain. Il tritura le col de sa chemise, essayant de reprendre contenance. Hors de question que le noble soit le seul à s’amuser de la situation, par la Pierre !Une moue amusée pris place sur ses lèvres alors qu’une idée pour ne pas être le seul à être gêné lui traversa l’esprit. Il tira légèrement sur le tissu de son col pour le défroisser, avant d’adresser un sourire félin à l’Altus, presque comme un chat qui venait d’attraper une souris.
Ce sourire-là déstabilisait toujours l’aînée de ses cousines de la branche principale. Elle s’attendait à ce qu’il fût reconnaissant envers leur famille, presque servile, pour l’avoir autorisé à rester à la charge de Gerrand, mais il n’était pas stupide. Le chef de famille avait des plans pour lui, il s’en doutait, alors il ne s’abaissait pas à s’aplatir devant elle, surtout devant le mépris qu’il recevait souvent. Jazda, la plus jeune, était bien la seule qu’il supportait de cette famille et pourtant, il envisageait parfois de lui mettre des claques.
“ Vous semblez bien au courant, Théodore „ répliqua-t-il alors que ses joues cessaient de chauffer.
Fragnar n’en restait pas moins mal à l’aise, mais il tentait tant bien que mal de le cacher. Montrer sa faiblesse dessinait une cible sur soi et il s’en passerait bien. Il appréciait la discussion du jeune homme, pour l’instant, et il ne tenait pas à devenir la cible de piques plus acérées les unes que les autres. Une ou deux taquineries, cela passerait encore : il n’était pas vraiment bien placé pour lui en vouloir.Le jeune banquier écouta cependant avec attention les explications sur le gingembre, engrangeant les informations qu’il estimait importantes. Même s’il ne tombait pas souvent malade, il détestait être coincé au lit, sans rien d’autre à faire que lire ou se tourner dans des draps humides en quête d’un sommeil fuyant.
“ Donc, tant que cela reste une consommation raisonnable et ponctuelle, le gingembre n’a pas d’effets secondaires, c’est cela ? „ demanda-t-il confirmation.
Il se demandait comment Solveig prendrait une telle information. Elle qui adorait le goût du gingembre et qui en prenait parfois à la cuisine pour le plaisir d’avoir la saveur épicée sur sa langue, serait sans doute déçue d’apprendre qu’elle devait faire attention à sa consommation.Il notait cependant le changement de comportement entre le moment où l’Altus plaisantait et où il était sérieux dans ses anecdotes. Il ne se ferait pas avoir deux fois, il avait sa fierté. Et il préférait éviter de copier une nouvelle fois la couleur des embriums.
“ D’ailleurs, comment un Altus se retrouve à s’intéresser à l’apothicairerie ? „
Fragnar haussa un sourcil, alors que la pensée lui traversait soudain l’esprit. Il était vrai qu’il n’avait pas relevé plutôt cette contradiction, trop heureux de pouvoir discuter au lieu de fixer le jeune homme dans le blanc des yeux. Mais, des discussions qu’il avait déjà pu avoir avec d’autres mages, surtout Altus, ce n’était pas le genre de choses qui les intéressaient. Ce n’était pas assez… glorieux.Fragnar parle en #e9383f
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