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Mar 3 Nov 2020 - 18:59

Fragnar Meras
Fragnar Meras

 

Messages : 99
Dédale fleuri et boussole humaine

Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :35 – PV Crassius Servis

“ Je... Merci, même si j'ai eu le temps de faire mon deuil, depuis le temps. Et tu n'imagine pas à quel point c'est le cas. „
Fragnar adressa un sourire lumineux à Crassisus, qui s'était accroupi pour caresser le chat, qui ronronnait de plus belle. Le mage était bien plus complexe qu'il ne l'avait pensé au premier abord et le découvrait par petits bouts avec un mélange étrange d'excitation et d'émerveillement.

Il restait méfiant sur ses propos, rien n'empêchait le jeune homme de mentir ou de dissimuler une partie de ses vrais buts, mais il n'y avait pas que des gens sans âme chez les criminels. Même les plus belles fleurs pouvaient fleurir de ronces et de cactus. Mais le rire chaud le détendait, alors qu'il songeait que cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas discuté ainsi avec un étranger.

Lui aussi aimait cette conversation inattendue. Peut-être que se perdre n'apportait pas que son lot de mauvaises surprises, finalement.
“ Considérant que je ne suis pas encore mort, ni ligoté dans un endroit humide et sombre, ni menacé, je pense que je peux te croire ! „ rit-il.
Ce fut la première fois depuis son entrée au Carta qu'il riait aussi librement en présence d'un inconnu. Était-ce la sympathie naturelle que dégageait Crassius, ou le fait qu'il l'avait sorti d'une mauvaise passe, qui poussait ainsi son corps à se détendre et à se relâcher ? Ou peut-être parce qu'il ne semblait rien attendre de lui, ou tout cela à la fois.

Le chaton leva ses yeux jaunes vers lui et Fragnar lui caressa le menton, tirant de nouveaux ronrons apaisants et qui se répercutaient dans tout son corps. Il espérait que Gerrand ne verrait aucun obstacle à la présence de l'animal dans la demeure, mais peut-être qu'en promettant de s'en occuper et de travailler plus dur, cela passerait. Son oncle n'aurait sans doute pas cœur à lui refuser un de ses rares caprices.
“ Mais ? „
Il haussa un sourcil, attendant la fin de la phrase du mage, qui semblait réfléchir. Un soupir de surprise lui échappa quand il se proposa d'être son guide, clignant des yeux. Il secoua la tête pour se reprendre, essayant de ne pas reprendre un air méfiant. À force de se méfier de tout et de tout le monde, Fragnar n'avancerait pas et il refusait que Jarvia impacte encore sa vie à la Surface.

Et Crassius en avait déjà fait beaucoup pour lui. Il ne devrait pas risquer grand-chose en le suivant et, si jamais il avait un doute, il pourrait toujours s'éclipser.
“ Ce serait avec grand plaisir, merci. C'est plus simple de me repérer sous terre qu'à la Surface, à vrai dire, parce que la Pierre me guide. „
Il lui adressa un nouveau sourire, qu'il perdit en le voyant allonger sa foulée. Il leva les yeux au ciel, se retenant de rappeler à son sauveur qu'il n'avait pas la même allonge que lui. Il se contenta pourtant de garder le silence, trottinant à ses côtés pour rester à sa hauteur.

Cependant, son corps n'avait plus l'habitude de fournir un tel effort et il se retrouva vite essoufflé, mais il n'avoua cependant pas sa faiblesse. Il était plus endurant que ça, par les Hauts !

Il maudissait quand même un peu l'humain dans un coin de sa tête, entre deux pensées flatteuses. Il n'avait jamais vraiment côtoyé d'humains avant lui, alors il ignorait si son comportement altruiste était courant ou non. En tout cas, cela allait dans le sens des paroles de son oncle, ce qui le rassurait quelque peu.

Cependant, il tomba à court d'insultes quand Crassius l'amena aux abords d'un jardin.

Les yeux de Fragnar s'écarquillèrent à nouveau, d'émerveillement cette fois, et ne cessaient de papillonner de fleur en fleur pour tenter de tout voir. Il se sentait plus enfant que jamais devant la profusion d'arbres et de plantes. Un sourire joyeux éclaira son visage, qu'il tourna vers le mage.
“ Alors comme ça, on s'amuse à cerner les passions des âmes en détresse ? Attention Crassius, je pourrais presque te croire véritablement altruiste ! „ le taquina-t-il sans pouvoir se retenir, cette fois.
Le chat appuya ses dires d'un miaulement et le nain ricana, caressant à nouveau la boule de poils.


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Fragnar parle en #e9383f

Lun 9 Nov 2020 - 18:29

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Dédale fleuri et boussole humaine.

La Pierre guidait-elle les nains au travers des catacombes de Minrathie ? Crassius en doutait. Les catacombes n'étaient ni des routes, ni des chemins, mais un réseau de galeries creusées entre les caves, les sous-sols et les égouts. Plus de les moitiés de ces chemins de traverses étaient illégales, des passages secrets débouchant parfois même au coeur des boudoirs les plus précieux des villas Altus. Ce réseau souterrain était complexe et mouvant : certaines entrées étaient scellées, d'autres creusées au gré des envies de son peuple. Il existait bien sûr une partie plus légale, composée de salles servant d'entrepôts aux nombreux vivres prévus en cas de guerre avec les qunari, ou de canalisations charriant des eaux noires jusqu'à la toute proche mer. Pour le reste, on pouvait trouver de tout : tavernes clandestines, marchés souterrains, arène de combat clandestin, salle de cultes interdits et coupes gorge tout ce qu'il y a de plus banal. En un sens, les catacombes n'étaient simplement pas la destination touristique à recommander en premier à tout nouveau venu.

Dès l'entrée du jardin, les yeux de Fragnar s'écarquillèrent. Comme un oiseau au retour du printemps, il se mit à papillonner frénétiquement de bosquets en massifs. Le suivant tranquillement, Crassius emplit ses poumons de cet air relativement plus frais. Ici plus qu'ailleurs les traces de la pluie tombée plus tôt restaient visibles : gouttelettes parant les feuilles les plus épaisses, terre sombre et odorante, corolles alourdies. Quelques jardiniers bêchaient en silence, le visage humblement tourné en direction de leurs bottes crottées. À l'exclusion du jeune nain, tous les passants ne semblaient plus voir la beauté de cette nature domptée. Ils se déplaçaient en toute hâte, usant des allées du jardin comme d'un raccourci vers d'autres lieux. Lui se trouvait en quelque sorte coincé entre ces deux possibilités : blasé par ce paysage mainte et mainte fois revue tout en y étant de nouveau rendue sensible par l'émerveillement visible de Fragnar.

En entendant la remarque caustique du nain, Crassius souris et esquissa une courbette grotesque ment théâtrale :
“Tout pour votre bon plaisir, mon bon Monsieur !„

Gardant la tête basse un instant, il ne put s'empêcher de rire. Il se redressa et désigna de son index un arc de cercle sur sa gauche.
“Plus sérieusement, ce parc est idéal pour que tu comprennes : ici la vue y est plus dégagée qu'ailleurs !„

C'était vrai : les façades des habitations étaient espacées par cette nature domptée, incapables donc de projeter leurs ombres sur le moindre pavé au sol. Dans ce parc, on pouvait observer le ciel sans avoir trop besoin de lever la tête. Crassius désigna alors de nouveau les pointes de l'Académie, qui comme toujours semblaient écraser tout le reste, même à cette distance.
“Où que tu te trouves, tu devrais pouvoir repérer mon Académie. Elle est construite sur la plus haute butte de Minrathie, et à peu près en son centre.„

Il laissa l'occasion à Fragnar d'observer le bâtiment, hésitant lui-même à en poursuivre la présentation. Le nain s'intéressait-il aux trésors de la ville, ou cherchait-il simplement à trouver son chemin ? Penchant pour la seconde option, il ravala tous les commentaires qu'il aurait pu ajouter, depuis la magnificence de l'ouvrage lui-même jusqu'à l'impressionnante collection de livres y étant enfermé.
“Bon, voilà donc mon astuce. Ne t'attends pas à quelque chose de merveilleux, en réalité elle est toute bête, vraiment. Bref, comme tu le sais Minrathie est construite sur l'eau. Alors tu vas tout bonnement choisir de te focaliser sur une des tours de l'Académie, et t'assurer de t'en éloigner le plus possible, jusqu'à atteindre les limites de la ville.„

Comme il était à côté d'un massif épais agrémenté de petites fleurs blanches et odorantes, Crassius se pencha pour en humer le parfum, mettant une pause involontaire à son explication.‌
“Là tu n'auras plus qu'à choisir : la gauche ou la droite ? En longeant cette rive, tu traverses ports, docks et autres jusqu'à atteindre celui que tu cherches. Ou si tu es pressé : demande simplement ton chemin ! Il est facile ici de tomber sur de bonnes âmes prêtes à te bassin et avec leurs astuces ridicules !„




Ven 13 Nov 2020 - 22:13

Fragnar Meras
Fragnar Meras

 

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Dédale fleuri et boussole humaine

Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :35 – PV Crassius Servis

Fragnar éclata de rire quand Servis s'inclina grotesquement, presque à en avoir mal au ventre. Il essuya du pouce les gouttes d'eau qui menaçaient de dévaler ses joues sous sa bonne humeur, tandis que son camarade se redressait et commençait à expliquer pourquoi il avait choisi de le mener ici. Il l'écouta presque religieusement, ses yeux se portant vers les flèches qui tentaient d'atteindre le ciel.
“ Tu es sûr que je n'aurais pas besoin d'un marchepied pour l'apercevoir à certains endroits ? „ le taquina-t-il.
Il prit cependant d'étudier le bâtiment, fixant la silhouette magnifique dans sa mémoire pour ne pas l'oublier, même si c'était peu probable. Il lui semblait que Gerrand en avait brièvement parlé, mais comme son guide n'ajouta rien, il n'insista pas. Il était cependant curieux d'en savoir plus et se demanda s'il s'agissait d'un bâtiment érigés par les hommes seuls ou si son peuple avait aidé.

Il hocha la tête, les yeux brillants, alors que Crassius lui donnait son astuce pour se repérer dans ce dédale infernal. Il sourit en le voyant le nez dans une corolle d'une délicate blancheur. Visiblement, il n'était pas le seul que la beauté des lieux émouvait, ne serait-ce qu'un peu. Il soupira, amusé, quand son sauveur termina ses explications avec emphase et humour.
“ Tout aussi ridicule qu'aurait pu être l'astuce, elle a au moins le mérite d'exister ! Je me perdrais pas la prochaine fois que je sortirais seul „ rit-il.
Soudain, il se rendit compte qu'avec cette astuce, même s'il mettrait sans doute plus longtemps que prévu, il pouvait désormais rentrer chez lui sans l'aide du mage. Peut-être qu'il ne voudrait pas perdre plus de temps avec lui ? Après tout, il n'était qu'un nain pratiquement ignorant de la Surface, il n'avait rien de très intéressant.

L'altruisme de Crassius devait bien s'arrêter quelque part, après tout.
“ Mais... J'imagine que je t'ai embêté déjà assez longtemps et que maintenant que tu m'as montré comment me repérer, je ferais mieux de me débrouiller tout seul ? „
Il détesta immédiatement la nuance plaintive au fond de sa voix, malgré lui. Il n'avait pas envie de quitter aussi vite Crassius. Il restait méfiant envers ce presque étranger désormais, mais il ne pouvait s'empêcher de l'apprécier. Était-ce parce qu'il était la première personne sympathique avec lui sans y être forcée ? Après tout, ses cousins lui restaient liés par le sang et se sentaient sans doute parfois poussés à se montrer plus gentils qu'ils ne l'étaient réellement.

Pris d'une brusque montée de courage et craignant que son audace parte aussi vite qu'elle était venue, il resserra légèrement son étreinte sur le chaton qui miaula doucement en se frottant contre lui, avant de demander d'une toute petite voix :
“ Tu... Tu penses que je pourrais venir te voir là où tu travailles ? „
J'ai envie qu'on soit amis. Ces derniers mots ne surent cependant pas passer ses lèvres et Fragnar savait très bien pourquoi. Il ignorait comment nouer une amitié à l'âge adulte. C'était si simple quand il était enfant, il l'affirmait simplement et jouait avec son compagnon choisi sans se poser de questions.

Maintenant, cela lui semblait tellement hors d'atteinte qu'il s'en voulut d'avoir posé une question pareille, mais il refusait de s'excuser et faire marche arrière.

Il n'avait rien fait de mal, après tout, n'est-ce pas ?


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Fragnar parle en #e9383f

Mar 24 Nov 2020 - 16:52

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Dédale fleuri et boussole humaine.

Les yeux toujours sur un massif de fleur, ses doigts pinçant un pétale épais, Crassius soupira.
“Tu peux me croire Fragnar, les mages de cette ville ont fait en sortie qu'on ne puisse occulter leur présence... Écrasante. Où que tu te tiennes, tu retrouveras ces tours.„

À part dans les catacombes, évidemment. Mais une fois encore le mage choisit de passer sous silence cette partie-ci de la ville, qu'il réservait aux initiés... Ou aux victimes. Il sourit à Fragnar, conscient de s'être placé en opposition vis-à-vis d'autres mages de la ville, alors qu'il appartenait lui-même à leur espèce. N'était-ce point un bâton de mage qu'il portait dans son dos ? Ne venait-il pas justement de quitter l'ombre du cercle de Minrathie ? Et n'avait-il pas passé toute sa vie au sein de cette ville ? Si, et pourtant Crassius ressentait lui-même le poids de ses puissants. Il n'était pas un magister. Il n'était pas un Altus. À peine un Laethan. Une position inconfortable, qui parfois le poussait à raser les murs de sa propre ville. De sa propre prison.

Les plaisanteries répétées du nain distraient assez efficacement Crassius, qui en oublia ses sombres pensées. Il appréciait son autodérision, art dont il usait également, lorsqu'il se savait entouré de ses paires. Alors il sourit, mais ne répondit rien : il était vain de rappeler à Fragnar leur différence de taille. Vain également de soulignée que pour lui aussi, plus grands que la normale, tout n'était pas toujours aisé. L'heure n'était plus aux pleurs et aux jérémiades, puis qu'il flottait dans l'air un agréable parfum de fleurs. Néanmoins, Fragnar ne sembla pas avoir reçu ce mémo.
“Mais... J'imagine que je t'ai embêté déjà assez longtemps et que maintenant que tu m'as montré comment me repérer, je ferais mieux de me débrouiller tout seul ?„

Il ne répondit rien, pesant et soupesant sa fatigue, le regard rivé sur les aller et venus pressés des passants du parc. Fragnar lui semblait vouloir rester. Il était intéressant avec sa spontanéité et son histoire cachée. À dire vrai, il possédait un potentiel qui en un sens attirait Crassius. Un nouvel ami, un vrai peut être cette fois-ci, s'il prenait le temps de se livrer en retour, s'il se montrait sincère et non pas intéressé. Un ami sans compétition stérile, sans jalousie. L'un de ceux qui ne disparaîtrait pas du jour au lendemain. Supposément. Crassius hocha la tête. Il se savait romantique, trop pour ce monde, et visiblement ses attentes en matière d'Amour semblaient d'éteindre sur sa vision de l'amitié. Un coup de foudre amical, quelle drôle d'idée.
“Tu... Tu penses que je pourrais venir te voir là où tu travailles ?„

À moins que... Le mage haussa un sourcil, amusé.
“Cela te serait facile de me trouver, même en y allant seul : tu n'auras qu'à à l'inverse suivre ces fichues tours. Et ensuite dans l'Académie, suivre cette sublime odeur de poussière. Ou demander de l'aide à l'accueil. Il y a une personne qui....„

Sa phrase en suspens, le mage fut témoin de l'approche directe de deux jeunes femmes, d'apparences bien habillées, des robes bouffantes à la dernière mode, qui m'aimait les classiques pompeux Orlesiens, corsetées et enrubannées, cachant leur peau pourtant bronzée sous deux ombrelles de dentelles noires.
Riant camouflées sous leurs mains gantées, elles virent directement près d'eux.
“Messieurs ? Auriez-vous l'amabilité de nous cueillir quelques fleurs ? Le temps aujourd'hui est splendide !„

Déclara la première d'une voix parfaitement moelleuse en fixant son regard sombre dans les yeux du mage, alors que la seconde s'exclama en remarquant le petit chat tenu par Fragnar. Elle tendit la main pour le caresser avec empressement. Le sourire de Crassius s'élargit considérablement.

Sam 5 Déc 2020 - 20:48

Fragnar Meras
Fragnar Meras

 

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Dédale fleuri et boussole humaine

Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :35 – PV Crassius Servis

Fragnar retint un ricanement malvenu lorsque le mage commença à lui donner les indications pour venir le voir. Une sublime odeur de poussière, hein ? Lui détestait cette odeur. Cela ne lui rappelait que trop les Taudis et le Carta et il s’agissait d’un pan de sa vie qu’il s’efforçait d’oublier, à défaut de pouvoir l’effacer de son histoire.

Et de l’effacer de son corps, aussi.

Il caressa le chat dans ses bras, se retenant de venir gratter sa marque de paria. Au moins, peut-être pourrait-il associer cette odeur honnie avec quelque chose de plus positif. Crassius n’avait pas ri de sa question, ni ne s’était moqué de lui, comme s’il n’avait pas compris ce qu’elle sous-entendait. Ou au contraire, il l’avait très bien compris et acceptait d’être son ami, ou tout du moins d’essayer. Son cœur se gonflait d’une émotion chaleureuse et réconfortante, qu’il n’arrivait pas à nommer.

Quand avait-il ressenti ça pour la dernière fois ? Cela lui semblait être des années, bien avant que ses parents ne disparaissent. Soudain, il se sentait vieux, trop vieux, alors qu’il avait à peine 20 ans et toute sa vie devant lui. Mais le Carta lui avait arraché son enfance et avec une partie de lui qu’il ne retrouverait sans doute plus jamais.

Cependant, lorsque le mage laissa sa phrase en suspens, Fragnar suivit son regard et vit deux jeunes femmes bien habillées approcher d’eux. Il passa d’un pied sur l’autre alors qu’elles ne semblaient pas dévier de leur chemin, alors que l’idée de discuter avec deux étrangères le rendait nerveux.

Étrangement – ou plutôt, facilement devinable au vu de ses interactions prolongées avec Jarvia – il avait plus de mal à parler aux femmes qu’aux hommes, même si cette tendance s’était atténuée avec les années. Cependant, il ne put s’empêcher de se tendre et son visage de se parer d’un sourire qui ne montait pas jusqu’à ses yeux, alors qu’elles riaient derrière leurs mains gantées.

Un miaulement plaintif échappa au chat, seule preuve de son malaise alors qu’il avait resserré sans faire attention son étreinte. Il s’obligea à se relâcher légèrement, nerveux, et ses joues prirent la couleur de tomates bien mûres lorsque l’une d’elle s’approcha de lui, envahissant son espace personnel pour caresser la tête du petit animal. Son sourire se crispa quelque peu et il tourna les yeux vers Crassius, le suppliant mentalement de le tirer de là par n’importe quel moyen.

Il se retenait de reculer de quelques pas, acculé par la jeune femme qui ne devait pourtant pas cacher de poignards sous ses jupons. Mais il se sentait oppressé et sa petite taille n’arrangeait rien, d’autant plus qu’il ne voulait pas vexer l’étrangère. Qui savait à quel cercle elle appartenait ? Vu sa robe, il pouvait s’attendre à ce qu’elle fût une Altus et il ne manquerait plus qu’elle remontât à son identité pour jeter l’opprobre sur toute la maison Meras.

Au moins, Crassius ne s’était pas approché trop près de lui, aussi longtemps, en le surplombant. Fragnar n’avait pas eu cette sensation d’être piégé, incapable de fuir. Peut-être que le genre de l’inconnue jouait aussi dans son angoisse, malgré les ronrons du chat qui se répercutaient dans sa poitrine.

Il cligna un bref instant des yeux et l’image de Jarvia s’imposa sous ses paupières, son rire sinistre à ses oreilles. Il pouvait presque sentir sa larme sur sa peau et entendre ses murmures destructeurs. Même morte, elle avait instillé ses comportements pernicieux dans son âme même et il n’arrivait pas à en faire fi, à l’oublier et à l’enterrer comme il le devrait.

Il se rappela finalement de respirer quand des tâches de couleur se mirent à apparaître devant ses yeux et il inspira profondément, étirant un peu plus son sourire faux, avant de répondre à la question de l’autre jeune femme, sautant sur l’occasion.
“ Avec plaisir, mesdemoiselles „
Au moins, cela lui donnait l’opportunité de fuir cette situation.


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Fragnar parle en #e9383f

Sam 12 Déc 2020 - 20:23

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Avant de pouvoir envisager une quelconque amitié, Crassius aimait savoir où il mettait les pieds. Son temps lui était précieux, et il n'aimait en conséquence pas le perdre inutilement, il aimait le dépenser à sa guise, jamais à son insu. Alors, si cet étrange coup de cœur amical devait se concrétiser, il préfèrerait en avance acquérir quelques garanties.
Fragnar devait au minimum s'accorder avec ses principales occupations, sinon leur lien était couru d'avance. Mais dans le même temps, il ne devait pas non plus lui être trop semblable car ce genre d'ami était aux yeux de Crassius complètement dénué d'intérêt. S'il voulait un double, il pouvait très bien se contenter de son reflet dans le miroir. Il était loin de lui être désagréable.

Crassius aimait boire. Crassius aimait les fêtes. Et Crassius aimait contourner les interdictions. En bref pour lui plaire, Fragnar devait simplement se montrer sociable et peu regardant quant à ses fréquentations.
En soi, ces deux jeunes femmes s'invitant au beau milieu de leur conversation constituaient un test idéal. Grâce à elles, Crassius pourrait observer l'aisance de Fragnar face à l'inconnue. D'ailleurs, il ne fut pas long à accéder à la demande des jeunes femmes, un large sourire affiché sur ses lèvres.
“Je voudrais celle-là !„

S'exclama ravie la jeune femme à présent pendue au bras de Crassius, désignant de magnifiques fleurs d'un rouge sombre, poussant sur des ronces enchevêtrées autour d'un tuteur en forme d'arche enfoncée profondément dans un parterre décoratif. Le mage haussa un sourcil dubitatif.
“Précisément celle-ci ?„
“Oh oui, elle est si jolie !„

Il soupira, secoua la tête et tenta de s'arracher à l'étreinte de cette inconnue à la robe imposante. Il mit un premier pied dans la pelouse, puis un second dans la terre meuble du parterre. La jeune femme l'accompagna, sa main gantée toujours enfermée sur son bras, son corps frêle pressé contre son côté. Il tendit la main vers la ronce et alors qu'il s'étirait dans sa direction il sentit une pression anormale sur son... Sur son postérieur.
Après avoir un instant disparu, son sourire se reforma. Impossible de s'y tromper, c'était bien une main qu'il sentait sur son arrière-train.
“Vous y êtes presque !„
“Et vous vous vous égarez.„

Il se retourna vivement, abandonnant sa recherche de la fleur, et fit face à la jeune femme.
“Si vous êtes à la recherche de mes devises, vous ne les trouverez pas dans cette poche-ci !„

Il n'était pas en colère, mais au contraire s'amusait de la situation. Décidément, ce n'était pas sa journée : se faire ainsi prendre pour cible comme un vulgaire touriste...
“Et si votre main s'est égarée pour des raisons plus mutines, sachez que je ne suis pas le genre d'homme à bâcler ce genre d'affaires dans un jardin public avec une inconnue. Il me faut avant toute chose un nom, ou un verre et ...„

Mais que n'était-ce donc que cette chose ? Là, sous l'imposante robe à armature de la jeune femme, il y avait eu un mouvement. Un frisson dans ses dentelles. Quelque chose venait de s'y précipiter. Quelque chose de petit, plus petit qu'un nain... Un enfant ?

Déstabilisé, Crassius se retourna en direction de Fragnar. Comment s'en sortait-il, lui ?



Mar 22 Déc 2020 - 13:58

Fragnar Meras
Fragnar Meras

 

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Dédale fleuri et boussole humaine

Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :35 – PV Crassius Servis

Fragnar n’avait pas pensé qu’accepter amènerait la jeune femme à poser sa main sur son épaule, tandis que l’autre pintade s’accrochait à Servis en roucoulant presque de bonheur. Il y avait soudain quelque chose qui le dérangeait dans l’attitude des deux demoiselles, sans réussir à mettre le doigt dessus.
“ Pourriez-vous me cueillir cette rose blanche, là ? Elle n’a pas été abîmée par la pluie, c’est une chance ! „
Le nain soupira mentalement, tendu comme un fil à plomb. S’il s’écoutait, il se défairait de la prise de la jeune promeneuse pour prendre ses jambes à son cou, loin de ses jupons étouffants. Mais d’un, il n’était pas lâche au point d’abandonner son sauveur aux mains de des deux harpies et de deux, il n’était toujours pas certain de réussir à rentrer chez lui.

La mort dans l’âme, il déposa le chaton sur le sol pour avoir les mains libres. Lâchant un miaulement plaintif, celui-ci se colla contre ses jambes, peu désireux d’explorer les plates-bandes. Fragnar rit brièvement, amusé par le comportement qui ressemblait assez au sien depuis des années. La nouveauté n’était pas toujours synonyme de bonnes rencontres.

Il s’avança donc dans le parterre, s’approchant du rosier enroulé autour d’un tuteur, la main de la jeune femme toujours sur son épaule. La plupart des fleurs avaient été ternies, brunies par la pluie, mais quelques-unes restaient aussi vierges que dans leur bourgeon. Un sourire étira ses lèvres alors qu’il admirait la blancheur presque brillante de la rose constellée de gouttes d’eau, sourire qui s’affaissa lorsqu’il sentit une pression étrange au niveau de ses fesses.

Les joues écarlates, il se traita mentalement d’imbécile, comprenant qu’il avait à faire à un duo d’arnaqueuses. Celle qui l’avait pris pour cible n’était cependant pas très douée, comparée à des membres du Carta qui pouvaient subtiliser des bourses sans même que la victime ne s’en rendît compte. Bon, après, ce n’était pas comme si les nains d’Orzammar avaient l’habitude de mettre leur bourse dans un endroit aussi accessible pour les pickpockets. Cela le ferait presque rire, même, si la jeune femme ne lui avait pas mit une main aux fesses et que ses joues n’avaient pas pris la couleur des Amarillys.

Franchement, Jarvia se serait ri de lui et l’aurait moqué pour ne pas avoir percé à jour le manège des deux jeunes femmes. Et… Et à vrai dire, il ne devrait pas avoir ce genre de pensées. La naine était retournée à la Pierre il y avait longtemps et il en avait marre de l’avoir sous la peau, parasite infernal qui dictait chacune de ses réactions.

Aussi, il saisit une de ses dagues, ignorant la demoiselle qui avait retiré sa main en comprenant qu’elle ne trouverait pas sa bourse dans les poches arrière de son pantalon. Il coupa avec dextérité la rose sans se piquer les doigts et rangea la lame, une idée se formant lentement dans son esprit d’ancien criminel.

Membre du Carta un jour, voleur toujours, il fallait croire. Il avait toujours été mauvais élève lorsqu’il s’agissait de couper des bourses, y mettant toute la mauvaise volonté du monde. Cela ne voulait pas dire qu’il n’avait rien retenu, au contraire. Il s’en sentait capable et si la présence de Crassius aurait dû le retenir, il jouait ainsi carte sur table.

Le mage ne mettrait pas des années à apprendre que la marque sur sa joue était celle des parias d’Orzammar et par extension, des membres du Carta. Même s’il n’en faisait plus partie, cela le poursuivait et le poursuivrait encore. Autant briser tout espoir tout de suite que de se faire bien plus mal plus tard, si Crassius ne souhaitait pas fricoter avec un ancien criminel.

Avec un sourire faux qui lui faisait presque mal aux joues, il se retourna vers la jeune femme, tentant d’oublier ses joues écarlates et l’appréhension qui appuyait sur ses poumons.
“ Elle est aussi jolie que vous, mademoiselle. Est-ce ce que vous saviez que les roses blanches étaient le symbole de l’amour pur et sincère ? „
Il se mit sur la pointe des pieds, posant sa main sur la hanche de la jeune femme pour la glisser dans son corset, subtilisant au passage la bourse qui s’y trouvait et la faisant glisser dans sa manche.

Comme dirait son oncle banquier, cela s’appelait prendre des risques et en retirer les bénéfices.
“ Mais ne faisons pas attendre votre amie plus longtemps, gente dame „
Fragna reposa ses pieds au sol pour récupérer son chaton, qui se mit à ronronner de plus belle. Il tourna la tête vers Crassius, se demandant comment lui signaler que la jeune femme cherchait sans doute à lui soutirer sa bourse, s’il ne s’en était pas déjà aperçu.


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Fragnar parle en #e9383f

Jeu 7 Jan 2021 - 19:03

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De son côté Fragnar ne semblait pas avoir perdu de temps. Une fleur d'une parfaite blancheur ornait les cheveux de la demoiselle, alors que la main du nain disparaissait dans son corsage. Bien, si Fragnar c'était fait dépouillé, au moins en aurait-il eu pour son argent. Si cette constatation aurait en temps normal arraché un sourire sincère au mage, elle ne lui fit aucun effet dans le cas présent. Soucieux, Crassius se détourna de son nouvel ami pour reporter toute son attention sur les jupons de sa "promise".

Oubliant toute convenance sociale, et même basique, il se pencha en avant et se saisit d'une première couche de soie agrémentée de rubans et de dentelles. Il la froissa entre ses doigts, tentant de faire remonter l'ensemble des jupons, mais la plus que probable armature de fer rendait toute l'entreprise presque impossible. Alors qu'il continuait à se débattre, pas un instant Crassius ne remis en doute le témoignage apporté par ses yeux. Pourtant son état de fatigue, bien qu'atténué par la découverte de Fragnar, aurait largement pu lui faire voir des dragons roses survoler Minrathie. Mais non, Crassius redoublait à présent d'efforts, bousculant presque la jeune femme, insensible à ses supplications. Imperturbable face à ses menaces.

Elle trébucha réellement et fini sur son séant après une chute ralentie par les bras de Crassius qui, bien que pressé de découvrir enfin la vérité n'en était pas totalement devenu cruel. La cage libéra son prisonnier : un ghast habillé de manière identique à celle des deux femmes. Furieux de perdre ainsi la protection de sa grotte faite de dentelles et de froufrous, il tenta de fuir, tirant tristement sur la laisse qui le retenait à la plus haute baleine formant l'armature de la jupe.

“Mais qu'est-ce-que ?„


Confus, Crassius observa la créature, alors que la femme tentait de la dissimuler sous ses dentelles. Ce ghast remuant, protestant à grand renforts de feulement épouvantable tenait dans son horrible main un objet furieusement familier : la réserve de pièce d'or du mage. Ainsi la main cavalière dont il avait été la victime n'avait pour réel but que celui de fournir une distraction assez convaincante pour permettre à la bête d'effectuer son tour.
“Impressionnant ! Ce ne doit pas être facile d'apprendre un tel tour à cette créature !„

Se penchant d'autant plus dans les dentelles de la jupe, Crassius récupéra avec précaution son bien, tout en évitant de se faire pincer les doigts par les longues dents de la créature. Ceci fait il l'examina avec amusement : ainsi affublé et fardé, il n'en était que plus terrifiant.
“Fragnar, je suppose que tu as déjà dû voir des ghast sous terre, non ? Néanmoins je crois celui-ci digne d'intérêt !„

Il se redressa et offrit sa main à la jeune arnaqueuse afin de la remettre sur pied, bloquant la laisse de la créature sous la semelle de sa botte, l'empêchant ainsi de rejoindre sa grotte de dentelles. Il fêla une nouvelle fois, pitoyablement.


Ven 22 Jan 2021 - 18:35

Fragnar Meras
Fragnar Meras

 

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Dédale fleuri et boussole humaine

Minrathie, Tévinter
Gardien 9 :35 – PV Crassius Servis

.Fragnar cligna des yeux, surpris, lorsqu’il observa Servis relever les jupons de la demoiselle sans sembler se soucier des convenances. Son cerveau semblait soudain atteint d’un sort de glace qui ralentissait sa réflexion. Il n’était pas réellement en train de déshabiller la jeune femme en pleine place publique, non ?

Il avait la sensation que la situation échappait à tout contrôle à une vitesse improbable.

Un ronron contre sa poitrine, alors que la première arnaqueuse tombait sur le sol. La deuxième s’avança pour l’aider ; pour l’empêcher de déranger Servis, bien que le nain ignorait totalement ce qu’il faisait, il serra le chaton d’un bras contre lui et saisit la multiplicité de jupons dans sa main libre.
“ Lâchez-moi ! „

“ Pour que vous veniez en aide à votre charmante amie ? Je crains de devoir décliner votre si aimable proposition, je ne voudrais pas que mon camarade perde des plumes dans cette affaire „
Elle lui gifla la main, comme si la légère douleur lui ferait lâcher prise. Ce n’était pas grand-chose pour lui et il ne fit que resserrer un peu plus sa prise avec un regard d’avertissement. Si elle tentait d’aider son amie, elle y perdrait des bouts de rubans et de tissu dans la manœuvre.

Il la relâcha cependant, choqué, lorsqu’un ghast sortit soudain des dessous de dentelles et de satin, grimé comme une poupée. Il porta sa main à sa dague, tandis que le chaton serré contre son torse trembla en miaulant plaintivement. Ses petits griffes se plantèrent dans son avant-bras et Fragnar fit la grimace, tandis qu’il s’approchait de Servis avec défiance.

Les ghasts étaient de sales bestioles, bien que les nains d’Orzammar n’en rencontraient pas si souvent que cela… Sauf les malheureux qui faisaient partie du Carta, comme lui. Parfois, les grottes de contrebande étaient prises d’assaut par des groupes de ces saletés. Alors, même un seul, tout attaché qu’il fût à l’arnaqueuse, lui suffisait pour rester sur ses gardes.

Une moue de répulsion se dessina sur son visage quand Servis lui demanda s’il avait déjà vu un ghast.
“ Malheureusement, oui. En groupe, ces saletés sont presque pires qu’une Engeance ! „
Il conseillerait bien à Servis de brûler corps et âme cette créature, mais il se demanda un bref instant comment cela serait perçu, alors que le mage aidait l’arnaqueuse à se remettre sur pied. Il ne comprenait pas tout à fait comment l’humain et ses humeurs fonctionnaient et il n’avait pas envie de déclencher une dispute entre eux, pour une de ces sales bêtes.

Il caressa doucement la tête du chaton qui feulait furieusement contre lui, ses griffes toujours enfoncées dans sa chair. La douleur était supportable, presque oubliable. Il devrait simplement faire attention à ce qu’elle ne s’infectât pas durant les prochains jours, mais ce n’était pas sa première blessure.

Une idée lui traversa cependant l'esprit ; un rire étouffé lui échappa et il tourna la tête vers Servis, les yeux brillants. C’était totalement le genre de choses qu’il aurait fait à l’époque du Carta pour emmerder les gardes de la cité et s’enfuir sans problèmes.
“ Mais je pense qu’on s’amuserait beaucoup en relâchant ce ghast. Ce sont des trouillards quand ils ne sont pas en groupe ; seul, il mettrait une belle pagaille ! „
Et en plus, cela emmerderait sans doute royalement les deux arnaqueuses. Il ne leur en voulait pas tellement d’avoir enfreint la loi, mais surtout de l’avoir mis mal à l’aise. Il ne doutait pas qu’elles retomberaient très vite sur leurs pieds chaussées de bottines à lacets.


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Fragnar parle en #e9383f

Mar 26 Jan 2021 - 7:33

Anonymous
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Dédale fleuri et boussole humaine.


Que le ghast soit maquillé et fanfreluché ne semblait pas atteindre Fragnar qui se contenta d'une moue révulsée devant la créature. Crassius en fut un peu déçu : il se sentait d'humeur à analyser les choix esthétiques imposées à la créature, voir même de tenter d'en reconstituer la cause. Comment les jeunes femmes seraient-elles retrouvé en possession d'un ghast, comment avaient-elles décidé de l'user lors de leurs méfaits ? Quelles techniques de dressages avaient-elles employées afin de parvenir à de tels résultats. Mais il fallait le reconnaître, sa curiosité ou plutôt sa soif de compréhension n'était qu'une simple déformation professionnelle qu'il appliquait machinalement. Devant des ruines redécouvertes, seule une série de questions bien senties pouvait permettre d'avancer.

Si ce cheminement intellectuel ne semblait pas intéresser Fragnar, il y proposa néanmoins une alternative plus concrète. Relâcher le ghast. Crassius sourit. Il aimait ce nouvel ami, résolument inscrit dans l'action, à mille lieux de sa troupe d'intellectuels, aimant refaire le monde en pensées. Fragnar, anciennement d'Orzammar, pouvait offrir à Crassius un monde entier lui restant inconnu tant il semblait évident qu'il avait vécu. Tourné vers Fragnar, ignorant volontairement les griffes du ghast grattant sa botte pour en libérer la laisse, il en valida l'idée.
“On le relâche ici ? Quid des plantes et du calme si agréable de ce jardin ? Remarque moi je m'en fiche : ce n'est pas mon quartier habituel !„

Il tendit les bras pour se voir confier le félin, permettant ainsi à Fragnar de couper la longue de la bête à l'aide de son petit couteau de manche.


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