Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3

Dim 6 Déc 2020 - 22:19

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elémentaire mon cher Stein


Heureusement Stein avait compris et joua le jeu, renvoyant les gardes à leur poste. Ils lui obéirent sans problème, et quand ils furent assez éloignés je m'accroupissais pour être à niveau de Donovan. Je lui fis un grand sourire malicieux, dardant sur lui un regard pétillant.

"Pas mal mon cher disciple ! Mais la prochaine fois, ne te rebute pas si on t'offense, sinon ça prête à suspicion."

Il me fit un grand sourire, les yeux clairs et bien loin de la détresse qu'il avait joué il y a quelques secondes.

"D'accord ~  !"

Ce garçon aux cheveux noirs était très intelligent et porté sur la malice. Un parfait petit agent du chaos dans le campement, qui souvent jouait de paire avec Barkspawn. Il m'appréciait car je l'avais laissé rester dans le campement et m'étais un peu occupé de son éducation. Enfin, ce qu'on apprend en général en dehors de l'école habituelle. Mais l'heure n'était pas à la plaisanterie. Il connaissait la situation, et s'il était là ce n'était pas juste pour jouer un mauvais tour aux autres gardes. Je plissais légèrement des yeux, devenant plus sérieuse.

"Bon, dis moi ce qui t'amène ici Donovan."

Il hésita un moment, jetant un regard froid et méfiant vers Stein. Ha oui, c'est vrai qu'il était là. Je souriais, ébouriffant légèrement les cheveux de Donovan et me portant garante pour notre nouvel allié de circonstances.

"Tu peux lui faire confiance, il est de notre côté. Enfin, à peu près ?"
"Vraiment ?"

Il avait l'air encore assez dubitatif, mais en un sens moi même je n'étais pas certaine de ce que Stein était capable d'accepte. Je redevais sérieuse, fronçant des sourcils et dardant sur le jeune garçon un regard intense.

"Mettrais tu en doutes ma capacité à charmer et à mettre les hommes à mes pieds ?"
"Eeew..."
"C'est bien ce que je pensais. Alors vas y, raconte mais en vitesse, on n'a pas beaucoup de temps"

Je riais à moitié et lui donnait une petite tape sur l'épaule, le garçon souriant et se trouvant plus en confiance. Il ne s'adressa cependant pas à Stein, restant tourné vers moi. Il ouvrit un pan de sa tunique, sortant une lettre pliée et fermée avec de la ficelle.

"Une fille du village m'a donné ça, en disant que c'était pour toi, que c'était urgent et que c'était de la part du Barde."

Je fronçais des sourcils, prenant la lettre entre mes mains et la retournant. Je fouillais dans ma mémoire pour me rappeler de qui c'était.

"Du Barde ? Hoo... Je vois... Gouverneur, je pense que ceci va vous intéresser."

Mon regard s'était éclairci, mais il ne montrait pas non plus une grande joie. Cette réponse du "Barde", je l'attendais avec autant d'impatience que de crainte. Je ne pris pas la peine de l'ouvrir, la posant discrètement sur la table tout en vérifiant plus loin que les autres gardes ne nous regardaient pas. Puis l'une de mes mains alla vers ma bourse, cherchant quelques pièces de cuivres. Je prenais une petite poignée, triais dans ma paume les pièces en en cherchant une avec une face bien spécifique. Puis une fois trouvée, je la tendis au garçon.

"Mhh... Très bien Donovan, prend ceci et va le remettre à la jeune fille en disant que c'est pour le Barde, tu veux bien ?"

Il prit la pièce entre ses mains, la regarda avec une certaine... déception ? Puis il se renfrogna et montra sans aucune retenue sa bouderie.

"Quoi, c'est tout ? Mais c'est même pas drôle...."

Il me regarda avec un mécontentement certain. Par c'est tout, j'entendais bien qu'il s'attendait à une autre mission où il fallait rendre la mission misérable à quelqu'un. Vite, une solution... Je lui souriais, lui caressant la joue.

"Ta ta ta ! Patience est mère de récompense, et si tu es sage je suis sûre que Stein te laissera regarder quand il jouera avec ses fioles."
"C'est vrai ?"

Il tourna aussitôt son regard vers Stein, les yeux brillant d'admiration et d'attente. Depuis longtemps il m'observait moi jouer avec mes fioles de poison, mais il savait que c'était dangereux. Et j'avais appris de part son fait que Stein faisait de même, et que Donovan était fasciné par ce qu'il faisait. Un "alchimiste", ça prête à rêver pour un gamin. Je ne laissais pas le temps au gourverneur de protester contre son sacrifice, me relevant et poussant Donovan vers l'escalier menant au pont principal.

"Mais oui regarde, il est d'accord. Et soit gentil avec lui à l'avenir, d'accord ? Mais ne le dit pas à Léo sinon il sera jaloux. Aller file !!"

Donovan aimait Léopold, mais lui jouer des tours encore plus. Même si Donovan en parlait à Léopold, il ne verrait sans aucun doute qu'un sale tour que je voulais jouer au gouverneur. Et je ferais mon possible pour que l'on pense ainsi. J'ai une réputation à tenir après tout. Il s'en alla en courant, esquivant avec facilité les gardes qui le regardaient avec suspicions, leurs regards revenant alors vers nous. Mais comme si de rien n'était je me rasseyais, souriant et évitant autant que possible de regarder la lettre sur la table.

"Il est curieux, je suis certaine qu'il fera un bon alchimiste. Pensez que c'est un sacrifice pour la bonne cause, mh ~ ?"

Ses précieuses fioles, sa concentration, son temps à enseigner une chose ou deux à Donovan, c'étaient de sacrifices que j'étais prête à balancer au feu sans aucun scrupule. Le gouverneur me pardonnera sans doute, surtout que ce qui était contenu dans cette lettre risquait d'avoir son importance.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Dim 6 Déc 2020 - 23:00

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elémentaire mon cher Stein


Stein ne releva pas qu’il avait été complètement été pris au jeu d’acteur de l’enfant. Ne pas le sous-estimer, il en prenait bonne note. Une fois les gardes hors de vue, il parla d’avoir reçu quelque chose de la part d’une dame : Stein ne regardait pas, conscient de gêner dans le cas inverse. Après tout, et ce naturellement, Donovan ne lui faisait pas confiance. Il retint cependant un soupir au moment de parler de ses capacités à charmer, gardant sa posture droite et le regard au loin.

- « Gouverneur, je pense que ceci va vous intéresser. »

Ledit Gouverneur tourna la tête dans leur direction et aperçut une missive posée sur la table. Il haussa les sourcils temporairement, mais sans plus, avant d’observer Tullia qui donnait au petit de quoi payer l’informateur. Mais évidemment, elle n’allais pas simplement se contenter de ça.

- « Ta ta ta ! Patience est mère de récompense, et si tu es sage je suis sûre que Stein te laissera regarder quand il jouera avec ses fioles. »
- « .. Wie bitte-- ? »

Pris au dépourvu, il ravala sa question en ander, posant sur Tullia le regard le plus perplexe qu’il avait dans son attirail. Mais quelle idée .. Cependant, l’engouement du garçon ne l’aidait pas à raffermir sa position, et pris entre deux feux, Stein ne fut pas en mesure de répondre quoi que ce soit. En même temps, il n’en eut pas le temps.

- « Mais oui regarde, il est d'accord. Et soit gentil avec lui à l'avenir, d'accord ? Mais ne le dit pas à Léo sinon il sera jaloux. Aller file !! »

Essayait-elle de lui créer une ouverture sur son entente avec la garnison ? Stein observait Tullia, pensif, tandis que Donovan repartait de bon rythme. Il soupira avec force, pas des plus à l’aise avec les enfants, tandis que la captive reprenait place là où ils discutaient.

- « Il est curieux, je suis certaine qu'il fera un bon alchimiste. Pensez que c'est un sacrifice pour la bonne cause, mh ~ ? »
- « Ai-je vraiment le choix, à votre avis .. ? »

Il comptait tout de même maintenir cette parole qu’il n’avait pas prononcé. Après tout, il devait travailler à son intégration à cette garnison, et Donovan était un très bon point de départ – davantage avec une telle ouverture. Mais bon, se trimballer un enfant dans les pattes .. Un enfant, c’était maladroit, bruyant, ça cassait des choses.

Stein se rassit face à Tullia, prenant garde à bloquer la possible vue des gardes à l’aide de son dos. Ce n’était pas difficile à accomplir en soi, mais pour se pencher sur cette lettre, il valait mieux y faire attention.

- « Ouvrez-la donc. Voyons un peu de quoi il s’agit. »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Dim 6 Déc 2020 - 23:35

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elémentaire mon cher Stein


Il semblait d'une certaine manière se prendre au jeu, ou plutôt se résigner à son destin avec Donovan. Il affichait un tel regard de dépit, tel un chiot battu qui ne peut qu'attendre son pauvre sort que j'en riais et m'en attendraissais.

"Fu fu fu fu ! C'est adorable ~..."

Je lui jetais un regard autant amusé qu'attendri, le voyant d'une façon étrange un future oncle très compréhensif. Il semblait mal à l'aise, mais sans doute plus dans la peur de mal faire qu'une véritable aversion. Surtout qu'il semblait autant impatient que le jeune garçon, à me demander ce que la lettre contenait. Je ne pouvais m'empêcher de le titiller avec malice, prenant entre mes mains la lettre.

"Allons allons, gardez patience gouverneur Stein, comme Donovan. A croire que vous faites déjà une bonne paire. J'ai le flaire pour ce genre de chose ha ha !"

Toujours sans regarder la table et restant en regard direct avec Stein, mes doigts trifouillaient le noeud pour l'en défaire et plier la lettre. Pendant ce temps là, j'expliquais au gouverneur de quoi il s'agissait.

"Pour vous mettre dans le contexte, quand j'étais dans les tombes d'emeraude j'ai entendu quelque chose d'autant surprenant qu'inquiétant. Un mage semblait convertir des personnes en gardes des ombres dans les plaines, or je sais que ce n'est certainement pas une zone où nous faisons du recrutement. J'ai donc demandé à un de mes contacts, le fameux "Barde", d'enquêter pour moi."

La lettre était enfin ouverte, et d'un geste de la main je la glissais vers Stein. Son sens était toujours tourné pour que je puisse la lire, mais au moins à cette distance on pourrait croire que je regarder Stein tout en lisant la lettre. Ou plutôt, que je regarde un certain endroit de la personne de Stein. Je lisais à voix haute, enfin au moins pour que Stein puisse entendre la lettre. Le contenu ressemblait à un poème mielleux, parlant de fleur, des prairies, des tableaux d'un certain oscar, de la liberté de combattre et d'aimer, de regarder les étoiles et que la constellation Judex soit notre guide, de demander que la fleur puisse être libérée de sa serre, etc... Tout cela ressemblait à une ode d'amoureux transis, qui en temps normal me ferait vomir. Mais dans tout ce charabia il y avait un code bien élaboré, et au fur et à mesure de ma lecture je devenais plus sérieuse et grave. A la fin de la lettre, je concluais en un soupir.

"Humpf... Voilà qui est charmant de sa part. Comme si j'avais besoin d'aide... Il a vraiment peur de ne pas en avoir pour son argent celui-là."

Je faisais référence à sa dernière allusion à la rose dans sa serre, qui voulait tout simplement dire qu'il me demandait si j'avais besoin d'aide pour sortir de ma "prison". Elle est bien bonne celle là... il a surtout peur que je ne puisse pas le payer oui ! Enfin, peu importe. Le reste de la lettre avait un contenu assez grave pour que je puisse afficher un regard plus sérieux et inquiet.

"C'est un texte codé, comme vous devez vous en douter. Pour résumer il confirme qu'il y a bien un mage du nom d'Oscar qui convertit des Hommes libres en garde des ombres. Mais ensuite ils disparaissent. Oscar, Oscar... Cela me dit quelque chose..."

Je fronçais des sourcils, cherchant dans ma mémoire. Il y avait eu un rapport sur les pertes des gardes à l'Inébranlables pour remettre les effets à la famille ou bien effectuer des funérailles dignes de ce nom. Mais il y avait également une liste des disparus, ceux dont on n'avait jamais retrouvé le corps. Et un Oscar figurait dans cette liste, avec en plus la mention de corrompu par l'engeance. Ca sentait pas bon.

"Un des mages disparus de l'Inébranlable il me semble, mais qui n'a pas été retrouvé. Un des... corrompus. Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est la suite de ce message. Ce sont des coordonnées."

Il était déjà grave de savoir que des gardes des ombre étaient créés et disparaissaient, et tout portait à croire qu'ils étaient ensuite envoyés au Venatoris. Ce n'était pas explicité ici, mais je connaissais très bien la situation pour savoir qu'ils ne disparaissaient pas simplement dans la nature. Je serrais les dents, ma machoire se crispant d'autant plus. Les coordonnées étaient importantes, car cela donnait une information sur la zone d'agissement de ce mage. Pour cela il fallait lire entre les lignes et prendre comme clé la constellation de Judex. Je sortais de ma poche une craie, artefact de ma courte vie en tant qu'Aïlut la muette et me mis à tracer des lignes sur la table. C'était une carte d'Orlaïs, ou plutôt de la zone des Plaines Exaltées. Je connaissais les principales villes et villages, traçait les pointes de la constellation sur les lieux dit sous entendu dans le texte, puis entourais les zones connues de tensions dans la guerre des Deux Lions. Et ce qui était marqué me fit pâlir. Je réprimais un grognement, serrant la craie entre mes doigts pour la briser. Mon regard était posé sur cette table, furieuse comme je pouvais l'être du temps ou j'étais possédée. Pourtant mes paroles sortirent de ma bouche avec calme, sans crier. Mais mon ton donnait toute la froideur et  la rancoeur que je pouvais éprouver.

"Sale fils de Gentlock, il est rusé... Il est en plein dans la zone grise de la guerre. Il est quasi... intouchable. Figlio di cancrena, essere maledetto quella corruzione prenditi !!"

Quelques mots d'insultes en antivan passèrent au travers de mes lèvres, suivis d'une grande inspiration alors que je fermais les yeux. Il agissait en plein dans la zone de non droit entre les deux camps, zone dévastée et presque infranchissable. Manoeuvrer dans cette zone de guerre sans y être préparé, c'était du suicide. Un endroit parfait pour les désespéré et où personne ne viendrait les embêter pendant qu'il fait son "recrutement". Un stratagème de génie, mais qui me faisait froid dans le dos.

"On a un problème..."

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Lun 7 Déc 2020 - 11:55

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elémentaire mon cher Stein


Stein fit preuve d’une grande abstraction de la remarque de Tullia à son sujet. Pourquoi lui coller un môme dans les pattes .. Un peu mal à l’aise, le Gouverneur voulait en finir au plus vite avec cette histoire, mais son interlocutrice releva son impatience.

- « Allons allons, gardez patience gouverneur Stein, comme Donovan. A croire que vous faites déjà une bonne paire. J'ai le flaire pour ce genre de chose ha ha ! »

Et il se pinça encore l’arête du nez avant de soupirer. Il allait devoir s’y faire. Stein n’était pas la personne la plus sociale à Weisshaupt, et avoir son temps pour lui dans son coin à Térébinthe ne lui faisait pas tant de mal que cela. La seule chose qui le gênait dans cette affaire était l’incapacité à pouvoir mettre ses plans à exécution par manque de moyen et d’intégration. Tullia défaisait la lettre, ne le quittant nullement des yeux.

- « Pour vous mettre dans le contexte, quand j'étais dans les tombes d'emeraude j'ai entendu quelque chose d'autant surprenant qu'inquiétant. Un mage semblait convertir des personnes en gardes des ombres dans les plaines, or je sais que ce n'est certainement pas une zone où nous faisons du recrutement. J'ai donc demandé à un de mes contacts, le fameux "Barde", d'enquêter pour moi. »

Stein ouvrit grand les yeux : des disparitions de gardes, après un recrutement de surcroît ? Pourquoi n’avait-il pas entendu parler de ça, ou n’en avait-il pas été informé à la rigueur ? A croire que ses sens avaient trop focalisé sur Térébinthe et son regain de stabilité. Il retint son souffle brièvement, avant de hocher lentement de la tête.

- « Je vois. »

Elle commença à lire la lettre, et les yeux de Stein ne purent s’empêcher de se plisser. Un poème ? Mais il se souvint que Tullia parlait d’un code. Si le choix signifiait quelque chose, il parlait en tout cas fortement à sa lectrice, dont la mine s’assombrissait au fil des mots. Stein pouvait le voir : cela ne sentait pas bon.

En guise de conclusion, elle sembla grogner d’indignation, si on pouvait appeler ça un soupir.

- « Humpf... Voilà qui est charmant de sa part. Comme si j'avais besoin d'aide... Il a vraiment peur de ne pas en avoir pour son argent celui-là. »

La tête de Stein s’inclina légèrement sur le côté en signe d’incompréhension. Mais il ne fit pas la moindre remarque, attendant la traduction patiemment. Après tout, ils étaient surtout là pour ça, et d’après ça devait l’intéresser.

- « C'est un texte codé, comme vous devez vous en douter. Pour résumer il confirme qu'il y a bien un mage du nom d'Oscar qui convertit des Hommes libres en garde des ombres. Mais ensuite ils disparaissent. Oscar, Oscar... Cela me dit quelque chose... »

De tout son sérieux, le Gouverneur hocha de la tête. De la conversion cachée, couplée de disparitions .. l’affaire ne sentait effectivement pas bon. Il observait Tullia, perdue dans sa quête de savoir ce que lui évoquait le prénom « Oscar ». Son regard changea, comme si elle avait trouvé la réponse, mais à en juger la lueur dans ses yeux, ce n’était pas une bonne nouvelle.

- « Un des mages disparus de l'Inébranlable il me semble, mais qui n'a pas été retrouvé. Un des... corrompus. Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est la suite de ce message. Ce sont des coordonnées. »

Stein se souvint alors du rapport reçu à Weisshaupt. Ses dents se serrèrent, flairant le danger. Un des corrompus. La suite des événements ne pouvait aller que mal. Tullia parla ensuite de coordonnées, qu’elle commença à tracer sur la table. L’Archiviste ne comprenait pas encore toutes les symboliques, ne connaissant pas encore fort bien la géographie du Sud – chose qu’il espérait améliorer rapidement –, mais à force d’avancée, Tullia se tendait, nerveuse et agacée. La craie se brisa entre ses doigts, ce qui surprit Stein. Quelque chose n’allait vraiment pas.

- « Sale fils de Gentlock, il est rusé... Il est en plein dans la zone grise de la guerre. Il est quasi... intouchable. Figlio di cancrena, essere maledetto quella corruzione prenditi !! »
- « A-allons, reprenez-vous .. ! »

L’entendre parler ce langage lui fit comprendre qu’elle était loin de venir du Sud. Du rivaini ? de l’antivan ? Elle venait de l’Est pour sûr en tout cas. Ce n’était pas la langue commune, et il avait suffisamment entendu les sonorités orlésiennes pour savoir que ce n’était pas ce langage non plus. Mais il fit abstraction de ce détail pour le moment : il y avait nettement plus urgent.

- « On a un problème... »

Stein s’avança un peu, s’accoudant à la table pour se rapprocher de Tullia et cherchant son regard. Les choses étaient sérieuses et demandaient des réactions rapides.

- « J’ai une proposition qui pourrait palier à ce problème. »

Aux situations extraordinaires ses solutions extraordinaires. Stein garda son sang-froid, analysant suffisamment rapidement la situation pour comprendre quoi faire.

- « Si je comprends bien, il s’agit d’une zone grise dans le conflit actuel en Orlaïs entre les deux prétendants. Donc, nous rendre sur place serait une très mauvaise idée, sans parler du nombre très faible de Gardes dans cette garnison. Ce serait les envoyer à la mort et engendrer davantage de problèmes avec la politique orlésienne. »

Terminant sa liste de faits afin d’être lui-même au clair, Stein réfléchit encore un peu. Était-ce la bonne chose à faire, malgré la situation ? Le Premier Garde n’allait pas apprécier cette décision. Mais pour cela, il faudrait qu’il soit au courant.

- « Cette information doit rester entre vous et moi, et le Premier Garde ne doit rien savoir à ce sujet.  »

Et la voilà, sa porte de sortie. Stein serra des dents temporairement, avant de reprendre la parole.

- « Comme vous l’avez mentionné, cet Oscar est quasi intouchable. Mais nous devons agir rapidement, et ce dans la discrétion la plus totale. Nous ne pourrons pas envoyer n’importe qui faire ce travail, vous le savez autant que je le sais. Alors voilà ma proposition .. »

Il marqua une pause, humidifiant ses lèvres. Le ton de sa voix était toujours basse, pour ne pas attirer l’attention des Gardes sur la détresse palpable autour d’eux. Ils devaient se douter de rien.

- « Vous qui aimez les « tests » .. Ce sera autant l’occasion pour moi de vous tester que pour vous de me tester. Pour ce qui est de votre sentence, je pense que je peux déjà vous l’annoncer sans surprise : vous serez officiellement bannie de cette garnison. Lors de votre départ en exil, vous irez en réalité vous occuper de cette histoire de recrutement illégal. Evidemment, la façon de mener à bien cette opération risquée vous revient entièrement, tant que vous y mettez un terme. On ne peut pas prendre le risque d’impliquer d’autres Gardes à vos côtés hélas, ou le Premier Garde se doutera de nos accords : je ne pense pas qu’il sera ravi d’apprendre que je m’allie à une traitresse de la garde orlésienne, si vous voyez où je veux en venir. »

Une autre pause, le temps pour Tullia de digérer les informations. Il ne doutait pas de l’efficacité en matière de temps, mais il préférait ne pas trop prendre de risques.

- « Evidemment, vous me ferez parvenir un rapport, que je ne transmettrai pas au Premier Garde, ni même à Weisshaupt. La façon de me transmettre m’est égale, je peux la recevoir d’un étranger comme de Donovan typiquement. En fonction du déroulement de cette opération, je vous ferai parvenir mon verdict vis-à-vis de votre offre. »

Son regard partit au-dessus de son épaule, songeant à la bonne façon de partir sans éveiller les soupçons auprès de la Garde.

- « Maintenant, si nous sommes au clair sur les choses à venir, je vous propose de m’agacer, histoire de montrer aux Gardes derrière que vous me tapez sur le système à essayer de sauver votre misérable peau. Chaque détail compte, après tout.  »

Puis, il s’interrompit brièvement, avant de sourire légèrement.

- « Ah, et si cela peut vous rassurer, je garderai un bon œil sur Donovan. En revanche, je ne garantirai pas une telle clémence s’il ruine mon travail.  »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Lun 7 Déc 2020 - 19:04

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elémentaire mon cher Stein


Je fronçais des sourcils en l'entendant avoir une proposition. Tiens donc, aussi vite ? Il avait l'air concentré, déterminé également. J'avais ma propre idée sur la question, mais j'étais curieuse de savoir ce que lui avait trouvé comme solution. Je ne disais donc rien, l'écoutant avec attention. Il avait compris les différents noeuds du problème et je m'en trouvais relativement impressionnée. J'hochais de la tête, appuyant sa proposition avec d'autres arguments.

"Tout à fait, on entre pas dans une zone de guerre ainsi, et se pointer comme garde ne ferait qu'alerter la cible. Les gardes d'Orlaïs ne sont pas fait pour ce genre de mission. De plus, l'un ou l'autre camps pourrait vouloir nous utiliser à leur avantage."

La suite fut encore plus intéressante, car il rejoignait clairement ce que je comptais faire. Prendre en main cette mission. Les Gardes d'Orlaïs étaient loin d'être incompétents, mais pour ce genre de mission de quasi infiltration où ils devaient être livrés à eux même ne correspondait pas vraiment à ce pourquoi ils avaient été formés. A moins d'être des assassins, des voleurs, et ayant déjà du travailler dans des zones de guerre, il y avait peu de chances de succès. Pour la partie traque et assassinat c'était ma spécialité, mais surtout pendant le 5e enclin j'avais survécu en pleine guerre civile et attaque d'engeance, effectuant des contrats à mon compte tout en évitant ou piégeant les corbeaux à mes trousses. Et ce genre d'ambiance, ce n'est pas vraiment comparable à un champs de bataille de front avec des Hurlocks. Je souriais, satisfaite de voir que nous étions sur le même tempo. Finalement, notre collaboration pourrait se passer avec moins d'accro qu'on ne puisse le croire.

"Et bien, à croire que vous avez au final un certain sens pratique. Cela me plait ~ ..."

La chose était donc entendue, autant sur ma liberté d'agir que le fait que cela reste discret. Ni la garnison d'Orlaïs ni le Premier Garde ne devaient savoir. Je fus légèrement amusée de voir qu'il insistait autant sur le fait que j'étais une traitre, surtout qu'au final cela ne serait entendu que par un très petit nombre de gardes.

"Mais gardez en tête que je ne suis une traitresse qu'aux yeux de Weisshaupt, pas des autres garnisons. Ma punition aura un effet certain sur eux, et en défaveur du Premier Garde. Et je ferais tout pour que cela soit perçu ainsi."

Même si j'avais en effet lors de mon test mit en danger des hommes et un garde était mort, j'étais une Garde-Commandeur revenue d'entre les morts des Tréfonds. Ce simple fait me hissait à une certaine estime, et le fait que ce soit Weisshaupt qui choisisse ma sentence, qui m'évince et place à la tête d'Orlaïs une personne qu'ils ont envoyé en formation chez eux... il était certain que cela allait être mal vu par les autres garnisons indépendantes et que je serais plus considérée comme une victime qu'une traitresse. Je comptais bien amplifier la chose pour renforcer leur méfiance vis à vis de Weisshaupt. Cela, du moins je l'espérais, nous ferais gagner du temps. Et pour ce qui est des rapports, il ne fallait pas en effet que cela tombe entre de mauvaises mains. Mais avec mon imagination et ma réputation de folle, cacher les informations dans un texte farfelu ne posait pas de soucis.

"Je vous enverrais mon rapport, il faudra juste que je vous explique quelques clés de décodage. Pour ce qui est de la cible je vais tenter d'en extirper un maximum d'informations possibles, mais vu que c'est un mage je ne peux pas prendre le risque de le garder vivant. Il mourra, c'est le plus important après tout."

Car si cet Oscar était un danger, il était également une opportunité. Une opportunité pour en savoir plus sur l'ennemi, ses objectifs, sa position, où il amène les Gardes. Cela pouvait nous être bénéfique pour nous, mais surtout je pourrais vendre cette information à un prix d'or à l'Inquisition. Et quand je parle de prix d'or, je ne considère absolument pas le genre sonnante et trébuchante qu'on met dans une bourse... Mais extraire ces informations allait être dangereux, car torturer un mage sans qu'il se change en abomination n'est pas une partie de plaisir. Enfin, j'aviserai. Quoi qu'il en soit, nous avions dit tout ce que nous devions dire. Stein semblait d'humeur à vouloir faire un peu de mise en scène pour éviter les soupçons, sans doute après inspiration de la belle performance du gamin. Il voulait que je l'énerve ? Je me mis à arborer un grand sourire malicieux. Le pauvre, s'il savait...

"Agacer et rendre fou les gens, c'est l'une de mes spécialités, ne vous en faites pas fu fu fu ~ ..."

Je riais légèrement, me levant lentement. Je contournais légèrement la table, m'asseyant dessus pour faire face à Stein, ou plutôt pour le surplomber un peu. Tout en se faisant je continuais de lui parler, le rassurant sur le cas de Donovan.

"Pour ce qui est de Dum-dum ne vous en faites pas. Il doit aussi apprendre, et s'il fait des erreurs c'est normal qu'il soit corrigé. Et s'il peut se rendre vraiment utile et qu'il vous aime bien... prenez le avec vous sur du plus long terme. Il n'est pas fait pour rester dans ce trou, il est bien trop précieux comme potentiel et intelligent pour cela. Je suis sure que vous y trouverez votre compte et que vous apprendrez de lui."

S'il pouvait arracher cet orphelin de la misère et lui offrir potentiellement un avenir meilleur, je n'allais pas me gêner. J'ai toujours eu un faible pour les enfants intelligents, débrouillard et qui ont envie de s'en sortir. Un miroir de ce que j'ai vécu jadis et dont je ne souhaite pas qu'ils vivent les mêmes misères. Je continuais de parler, le regardant avec amusement et une certaine... gourmandise ?

"Bien, maintenant que les choses sont dites... Je dois tout de même vous dire quelque chose, qui pourrait peut être vous décider à accepter pleinement notre pacte..."

Je rapprochais mon visage de lui, comme pour lui faire une confidence.

"En acceptant, je ne vous promets pas que les choses seront plus faciles, ni même qu'il n'y aura pas de difficulté et d'imprévu. Mais vous ne serez plus seul, gouverneur. Et qui sait, peut être que cela peut même devenir amusant, ha ha ha !"

Je riais légèrement, ma voix se faisant plus velours et charmeuse. Puis soudain je lui saisissais le visage entre mes deux mains, plongeant mon regard dans le sien. Par le créateur, que cet homme a l'air délicieux.

"Allez on se concentre, et on répète après moi... Vous n'êtes qu'une lunatique, insolente et obscène personne qui ne mérite même pas de porter l'uniforme. Trahison, disgrâce, maudites soient les engeances d'avoir laissé cette femme survivre, vous auriez du rester avec les morts..."

Ces phrases étranges avaient été dites de façon monotones, comme si je récitais un texte qui n'était pas le mien. Puis sans lui laisser le temps de trop réfléchir, je souriais un peu plus et l'embrassais. Un baiser langoureux, mes mains s'étant glissées derrière son cou pour l'enfermer dans mon étreinte, mon corps s'étant rapproché pour se coller à lui comme une anguille. Il voulait de l'agacement ? Je suis certaine que se faire embrasser contre son gré sera un bon déclencheur. Et pour moi c'était tout bénef ! Un bel homme à croquer, charmant et aussi tentant qu'une pomme d'or juteuse. Comment ne pas sauter sur l'occasion... Le baiser ne dura pas éternellement, forçant simplement au début le contact même s'il tentait de me repousser par réflexe, puis je séparais enfin nos lèvres, roucoulant sensuellement et le moquant à voix haute pour que les gardes proches puissent m'entendre.

"Mhh ~... Aussi savoureux et chaud que les épices du désert ~ ! Ca vous dit de 'tester mes théories et ma souplesse d'esprit sur le pont inférieur, gouverneur ~ ?' "

Je souriais, haussant des sourcils et me mordant les lèvres en une invitation plus qu'indécente. Je le laissais exploser comme il le souhaitait, ne répondant maintenant plus que par un rire insolent et chasseresse amusée par les débattements de sa proie. J'avais une réputation de mangeuse d'homme à entretenir après tout. Espérons que cela suffise comme excuse à Stein pour "lui taper sur le système".

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Lun 7 Déc 2020 - 20:02

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elémentaire mon cher Stein


Stein prit bonne note des commentaires de Tullia, que ce soit sur les compléments d’informations liés à l’opération, ses explications de décodages de missives, ou simplement l’aparté sur Donovan. Tullia s’était levée pour s’asseoir plus proche de lui, contre la table pour être plus précis. Le Gouverneur des Ombres leva la tête, le regard plissé de scepticisme. Elle avait une idée pour l’énerver, et il sentit qu’elle allait vraiment y parvenir sans peine, ce qui ne le rassurait qu’à moitié.

- « Bien, maintenant que les choses sont dites... Je dois tout de même vous dire quelque chose, qui pourrait peut être vous décider à accepter pleinement notre pacte... »
- « .. Je vous écoute ? »

Elle se rapprocha encore, ce qui était loin de mettre Stein à son aise. Il avala discrètement sa salive, ne la quittant pas des yeux.

- « En acceptant, je ne vous promets pas que les choses seront plus faciles, ni même qu'il n'y aura pas de difficulté et d'imprévu. Mais vous ne serez plus seul, gouverneur. Et qui sait, peut être que cela peut même devenir amusant, ha ha ha ! »

Un des sourcils de l’Archiviste se haussa, amusé mais toujours méfiant vis-à-vis de ce qui l’attendait. Soudain, Tullia lui attrapa le visage : par réflexe, Stein tenta de reculer vivement, mais la Garde était déterminée à ne pas le laisser filer. Il commençait à voir la chose venir, et en effet, il allait être agacé.

- « Allez on se concentre, et on répète après moi... Vous n'êtes qu'une lunatique, insolente et obscène personne qui ne mérite même pas de porter l'uniforme. Trahison, disgrâce, maudites soient les engeances d'avoir laissé cette femme survivre, vous auriez du rester avec les morts... »

Stein bredouilla quelques paroles, confus sur ce qu’il devait vraiment faire. Ses mots allaient rapidement, et, sentant son espèce de peine de mort arriver, il ferma les yeux en anticipation. Elle n’allait pas oser, tout de ..

Elle avait osé.

L’Archiviste pouvait sentir le chaud contact des lèvres de Tullia contre les siennes, et elle n’y allait pas de main morte. Evidemment, comédie ou non, Stein tenta de se défaire de cette emprise, sentant la rage monter en lui en parallèle. Elle avait osé lui faire ça. Au moment de rompre le baiser, Stein se leva brusquement, repoussant violemment Tullia vers la table.

- « Blödes Arshloch, mais qu’est-ce qui vous prend ??! »

Stein grogna, s’éloignant d’un bon pas.

- « Mhh ~... Aussi savoureux et chaud que les épices du désert ~ ! Ca vous dit de 'tester mes théories et ma souplesse d'esprit sur le pont inférieur, gouverneur ~ ?' »

Sa voix était plus forte, comme pour attirer l’attention. L’Archiviste se figea temporairement face à une telle question, soudainement empli d’un mélange explosif de colère et d’embarras. Il détourna la tête, grommelant d’autres insultes en ander.

- « Ma patience a des limites, espèce de folle !! »

Un classique, certes, mais qui correspondait parfaitement à la situation. C’était étrange comme sensation d’être à la fois submergé par sa propre rage, mais en possession d’un certain contrôle sur cette dernière. Stein cracha contre le plancher avant de s’essuyer les lèvres avec le bout de sa manche. Heureusement que de l’énerver était quelque chose qu’il avait demandé, sinon ..

- « Vous me faites me déplacer ici, vous me menez par le bout du nez tout du long, et ce avec mépris, et maintenant ce non-sens ?! »

Avec le chahut actuel, les gardes s’étaient avancé sur le pont. Parfait. Tullia était encore appuyée sur la table, elle cachait donc la lettre de par son corps. Stein en profita pour s’éloigner, lui lançant un regard noir.

- « Que la peste vous emporte, brûlez en enfer ! Une fois de plus, vous faites honte à l’uniforme que vous portez !! »

Tout en s’éloignant, encadré par les deux Gardes, il prononça un dernier petit quelque chose.

- « Vous entendrez parler de moi bien rapidement, Tullia Von Raijer !! »

Au moins, le tout avait l’air convainquant. Mais il allait passer la soirée à se laver la bouche d’une telle mise en scène.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Contenu sponsorisé


Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum