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Jeu 26 Nov 2020 - 12:20

Anonymous
Elia

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Debout les Morts !


Se balader dans les Tombes d’Émeraudes était dangereux, même avant que les Hommes Libres de Dalaties n’occupent la région. Il pouvait donc être assez surprenant qu’une jeune fille, une petite elfe d’apparence fragile, accompagnée d’un corbeau portant le doux nom de Xanders se baladent tranquillement et seule dans la région. Comme seule arme, la petite chose n’avait qu’un simple bâton…

Bien que la fin de l’hiver approchât, un léger manteau blanc avait recouvert le sol de la forêt. La Nevarrane suivait un sentier, celui qu’empruntaient les patrouilles de l’Académie pour sécuriser le secteur. Voyageuse dans l’âme, elle aimait se balader hors de l’Académie malgré les dangers.
C’était une journée calme. Les animaux étaient toujours en hibernation et le seul être conscient qu’elle rencontra fut un bélier auguste qui semblait s’être réveillé un peu trop tôt. Alors qu’elle commençait à rebroussé chemin, elle entendit un bruit. Elle avait appris à être attentive à son environnement. Des pas s’enfonçaient dans la neige.
D’un mouvement de bâton, elle fit comprendre au corbeau de s’envoler pour ne pas qu’on la repère, et elle alla se cacher derrière un arbre. Elle conservait cependant un champ de vision sur le sentier naturel. Après avoir calé son bâton contre l’arbre de façon à ce qu’il ne tombe pas, elle mit ses mains gantelets par de petites moufles (qu’elle avait cousu elle-même) sur sa bouche pour ne pas que sa respiration se fasse entendre.

Elle aperçut alors une jeune femme. Une femme au teint mate, donc plutôt originaire des pays nordiques et vraiment grande… déjà qu’Elia était petite pour son âge, en plus d’être une elfe, alors imaginez là devant cette grande dame.
Le détail qui attira néanmoins son attention fut le bâton de la voyageuse. Identique au bâton de feu son maître, il s’agissait sans l’ombre d’un doute d’un bâton de mage nevarrain. Ce petit rien suffit à Elia pour réunir assez de confiance. L’elfe sortit de sa cachette et produisit suffisamment de bruit pour que l’étrangère l’entende.
Elle se fit remarquer. Elle marchait plutôt bruyamment dans la neige dans le but de se faire entendre par la jeune femme qui arrivait.

Avec un visage d’ange, elle s’approchait de la femme et son cheval. Elle semblait si inoffensive dans un milieu si dangereux… cela pouvait sembler plutôt louche…
Elle demanda alors d’une voix de miel et avec l’innocence qui la caractérisait :

« Bonjour toi ! Tu es perdu ? »

La petite fille resta à quelques pas de l’étrange convoie. Elle siffla un petit coup, mais du si prendre à plusieurs fois avec ses lèvres gelées. Une fois un son suffisamment fort sortit de sa bouche. Des croassements se firent entendre. Xanders plana jusqu’au bâton de la jeune elfe et s’y posa. L’elfe désigna de son doigt (ou plutôt de sa main, à cause des moufles) la monture.

« Tu devrais voyager plus léger… il y a beaucoup de méchants dans la région… les Hommes Vides de Daltonie ou quelque chose dans le genre… »

Elle baissa son bras en marquant une courte pause, et fini par demander.

« Enfin bref, je m’appelle Elia de Perendale. J’imagine que tu viens aussi du Nevarra ? »

Elia mit son bâton en évidence, dans le but de faire comprendre à l’inconnue comment elle pouvait savoir ça.

Sam 6 Fév 2021 - 17:43

Dam Thor'Njall
Dam Thor'Njall

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« 9:42 || PV.Elia Perendale »

Les rumeurs ne signifiaient pas grand-chose en ces temps troublées. Elles attiraient les pièges, les convoitises, les guerres et la panique au milieu d’une ère peu clémente. Les murmures soufflés dans l’obscurité valaient bien peu, et pourtant ils s’imposaient parfois comme seule échappatoire. Pour Dam, mage solitaire et perdue dans un royaume qui n’était pas le sien, la mention d’une sorte d’école de magie réconfortait. En dépit de ses talents acrobatiques, son bâton ne passait pas inaperçu et il lui vaudrait fatalement l’attention d’hommes ou de femmes dangereux. Voyager seul devenait donc dangereux, plus qu’au début de son périple en tout cas.

Même si se mêler aux mages d’Orlaïs ne l’enchantaient guère, en partie car elle craignait leur jugement, la névarrane ne possédait plus de cartes avantageuses dans sa manche. Il fallait donc chercher et trouver ces mages qui se réunissaient à l’abri des regards indiscrets.

La tâche s’annonçait complexe, particulièrement rude étant donné le peu d’informations circulant à leur sujet. Dam se noyait dans les Tombes Émeraudes à cause des propos d’un vieil homme énigmatique, mais elle ignorait si le jeu en vaudrait la chandelle. D’après les locaux, la région regorgeait de dangers et de créatures sournoises. Certains évoquaient des groupes de géants idiots et agressifs, d’autres parlaient d’ours gigantesques et de loups revêches. Pour l’heure, Dam et Andrasté n’avaient  pas croisé la route de tels animaux. Parfois, un hahl se détachait de la neige pour fuir les deux intrus mais il ne représentait aucun danger pour la mage.

— Il faut que nous trouvions ces mages, Andrasté.

Le cheval répondit d’un coup de sabot, puis reprit sa marche dans la poudreuse. La névarane scrutait l’horizon, tentait de discerner la moindre habitation entre les collines des Tombes, mais rien en dehors des arbres immenses et des rochers.

Leur quête semblait désespérée, et pourtant des bruits de pas se détachèrent de la forêt. Dam tourna la tête, resserra ses mains contre les rênes et une jeune fille, sans doute une adolescente, émergea au milieu du manteau blanc. Andrasté renâcla, puis se cabra pour garder l’insouciante demoiselle à distance tandis que sa maîtresse tentait de le calmer.

— Calme, Andrasté, calme.

La monture se détendit, pour autant ses oreilles restaient plaquées contre son crâne en signe de méfiance. Dam passa une main délicate contre son encolure, et l’étrange elfe à la chevelure rousse se présenta. Un corbeau se joignit à elle, avant que la névarrane ne remarquât enfin le bâton de l’enfant perdue dans la neige. Une mage.

Après toutes ces recherches, cette étonnante découverte rassurait la conteuse. Presque par naïveté, elle abandonna sa méfiance pour discuter avec l’elfe prénommée Elia.

— Je ne suis pas réellement perdue, disons que je cherche quelque chose sans connaître son emplacement exact.

Amusée par le caractère visiblement adorable de l’enfant, Dam se pencha sur l’encolure de sa monture et caressa le front d’Andrasté avec un sourire.

— Je ne survivrais jamais sans Andrasté, il me protège contre les méchants.

Celui qui la convaincrait d’abandonner sa monture n’était pas né. La névarrane possédait peu d’amis, en dehors de Vesta elle n’appréciait guère la compagnie, Andrasté agissait comme une exception et la jeune femme n’imaginait plus son existence sans lui. Elle l’adorait, le chouchoutait et son cheval lui rendait bien. Leur relation dépassait le simple stade de maître et d’animal.

— Enchantée, Elia. Je me nomme Dam, ancienne mage du Névarra et je vois que tu en es également issu.

De tels bâtons ne se trouvaient pas en dehors du royaume des nécromanciens, Dam les reconnaitrait entre milles.

— Tu voyages seule ? N’est-ce-pas dangereux pour une personne de ton âge ?
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Dam parle en #6666cc

Mar 9 Fév 2021 - 18:53

Anonymous
Elia

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Debout les Morts !



« Vous avez pensé à regarder une carte ? »

Demanda innocemment la petite elfe. Après tout, les cartes étaient utiles pour trouver son chemin. Enfin, si on savait les lire… et qu’on ne confondait pas l’ouest et le sud… Elia, par exemple, ne pourrait pas utiliser une carte. Ce serait confié un bout de papier dessiné à un rongeur.

« Amusant comme nom pour un cheval. »

Elia préférait ne pas s’approcher de l’équidé, pensant qu’il serait imprudent de s’approcher d’un cheval capable de se battre contre des déserteurs impériaux.

L’étrangère, qui se présenta sous le nom de Dam, demanda alors à l’Écureuil s’il était bien sage de se promener seul. Une remarque pertinente, surtout lorsque le territoire en question était occupé par des bandits particulièrement violents.
Cependant, la petite elfe balaya cette question pour se concentrer sur un point que l’on pourrait qualifier de secondaire.

« Je ne suis pas seule, j’ai Xanders ! »

Dit la petite elfe en remuant son bâton. Le corbeau ne décrocha cependant pas du bâton. Il restait accrocher comme si de rien n’était. Elia commença a agité un peu plus son arme magique, mais le maudit volatile n’en avait cure.
Pour garder la face, l’elfe se tourna vers l’humaine et lui fit un grand sourire, tentant de cacher sa gêne… qu’elle exacerbait en réalité.

Après cet échec, la petite elfe décida de détourner l’attention en répondant de nouveau à la question de Dam, mais sous un angle différent.

« D’ailleurs, je ne voyage pas actuellement ! Je me promène. Mon dortoir n’est pas très loin d’ici ! »

Dit-elle avant de porter une main sur sa bouche. Elle ne devrait pas révéler ainsi des infos qui pourraient mettre l’Académie en danger. Elle continua alors à marmonné dans son écharpe, ne rendant inaudibles les mots qu’elle prononçait… cependant, il était évident qu’elle était en proie à un conflit intérieur. Conflit qui se termina par une phrase audible :

« Tu ne sembles pas méchante… Castor ne devrait pas me crier dessus si je te ramène… »

Avant, d’enchaîner avec un ton plus enjoué :

« Si tu veux Dam, je peux t’amener auprès de ma communauté, peut-être qu’ils pourront t’aider à trouver ta route ! »



Sam 6 Mar 2021 - 21:19

Dam Thor'Njall
Dam Thor'Njall

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« 9:42 || PV. Elia Perendale »

Le regard de la nécromancienne inspectait l’elfe souriante. Il perçait ses faux-semblants, remarquait sa gêne mais ne s’en offusquait guère, au contraire il comprenait les sentiments de l’enfant. Elle paraissait amusante cette petite fille à la chevelure rousse et au bâton semblable au sien. Andrasté se calmait au fil de la discussion et faisait preuve d’une certaine curiosité envers l’étrangère, il absorbait peu à peu le comportement de sa maîtresse. Son sabot gratta soudain le sol, puis il se pencha en avant pour humer l’odeur particulière de la demoiselle, prénommée Elia. Dam ne l’en empêcha pas, elle se contenta de passer une main contre son encolure pour le détendre.

— Eh bien… Je recherche un lieu très particulier, qui ne se trouve sur aucune carte.

En ces temps de troubles et de guerres silencieuses, la mage comprenait la discrétion de ses camarades du Sud. Elle ne leur reprochait rien, même si les débusquer s’avérait complexe. Ses recherches risquaient fort de s’étendre sur de longues semaines, peut-être finirait-elle par abandonner tout espoir et reprendre sa route en solitaire.

C’était une possibilité, même si les dangers parsèmeraient son chemin. Enfin, pour l’instant, elle poursuivait ses efforts en plaisante compagnie.

— Je ne suis pas très douée pour trouver donner des noms… Mais je crois que celui-ci lui convient, n’est-ce-pas Andrasté ?

L’animal répondit d’un hennissement, puis Dam lui offrit un grand sourire.

— Tu as un amusant compagnon, même s’il n’a pas l’air très obéissant.

La petite elfe semblait embarrassée, alors la mage métisse ne s’attarda pas sur le sujet. Elle ne tenait pas à perdre sa seule interlocutrice de la semaine.

— Ton dortoir ? Il y a donc des gens qui continuent de vivre ici ?

Ses sourcils se haussèrent, signe de sa surprise, tandis que l’enfant se lançait dans une réflexion à haute-voix. Dam la laissait faire, l’observait et se questionnait sur cette petite elfe rouquine.

— C’est vrai ?

Des étoiles s’illuminèrent dans les yeux de la névarane, trouver des alliés en cette période complexe semblait inespéré. Le Créateur souhaitait peut-être la récompenser pour son acharnement, à moins que ce ne fût la providence. Dam ne se questionna pas longtemps à ce sujet, l’excitation de la rencontre surpassait l’angoisse ou la foi.

— Si tu ne vois aucun inconvénient à ce qu’Andrasté m’accompagne, nous serions heureux de te suivre.

Elle se redressa sur sa selle, puis offrit un grand sourire à sa camarade.

— Tu peux même monter, si tu as envie. Nous irons plus vite à cheval, à moins que tu n’aies trop peur de ce vilain garçon ?
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[center]Dam parle en #6666cc.

Mer 5 Mai 2021 - 15:14

Anonymous
Elia

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Debout les Morts !


Dam semblait surprise que des gens habite dans la région. Lorsqu’elle demanda confirmation, Elia fut heureuse de confirmer ce qu’elle disait.

« Oui ! Il y a notre groupe, une bande de réfugiés aussi… et il y a un groupe d’elfes étranges qui vit un peu plus loin. »

Les étoiles dans les yeux de Dam fit que le sourire d’Elia s’illumina. La petite elfe était contente de pouvoir aider.

« Je n’ai qu’une parole ! »

Assura-t-elle. Son sourire disparu légèrement lorsque la grande humaine lui proposa de monter sur sa monture…

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Dam. »

La jeune elfe donna un coup dans la neige avec son bâton. Oui, elle avait peur de ce genre de chose. Elle préférait les chevaux squelettes, bien plus obéissant. Un cheval vivant était bien trop imprévisible aux yeux de la jeune elfe.

« Si nous allons trop vite, on risque de glisser et de se briser le cou… »

Ainsi, Elia déclina la proposition de Dam, prétextant une excuse plutôt morbide. Quoiqu’il en soit, la petite elfe commença à guider le groupe vers le Château d’Onterre.

Sur le retour, les deux jeunes femmes rencontrèrent Erman. Le vieux mage qui servait de gardien des portes. Il prit un air grognon en apercevant Elia, et semblait sur le point de lui faire des reproches quand il vit la deuxième mage. Il eut l’air bien plus sérieux et serra son bâton se préparant à une possible confrontation.

« Hey-là, étrangère. »

Dit-il pour arrêter le groupe. Il commença par lancer un regard accusateur à Elia. Qui fit semblant de rien.

« Où tu l’as trouvé, Elia ? »

« Dans la forêt. Elle cherche un lieu dans le coin, et elle était perdue. Je me suis dit qu’on pourrait l’aider. »

Le vieux Erman semblait peser le pour et le contre. Il se reconcentra sur Dam. Il constata les similitudes entre le bâton d’Elia et de la nouvelle venue. Il jura dans un patois relatif en crachant par terre. Sa salive était noire et contrastait avec la neige blanche… et même la petite elfe prit une mine dégoûtée.
Finalement, il lui posa alors une question.

« Qu’es’tu cherches, si c’est pa'trop indiscret ? »


Mer 12 Mai 2021 - 14:39

Dam Thor'Njall
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« Gardien 9 : 42 || PV. Elia Perendale »

L’échange ne s’éternisa pas et la jeune elfe conduisit donc son « invitée » sur le chemin menant à ses camarades. Elle menait la danse, tandis que Dam la suivait sur le dos de sa monture. Contrairement à l’enfant, la névarrane ne craignait pas de tomber ou de se briser la nuque, elle appréciait la selle et les remues de son cheval qui agrémentait son voyage. Ainsi, elle se sentait réellement aventurière.

La route fut courte et dégagée, même si les collines abruptes des Tombes Émeraudes incitaient les passantes à la prudence. Andrasté avançait au pas, et sa maîtresse lui laissait assez de liberté pour qu’il trouvât lui-même sa stabilité. Presser son cheval et tirer sur les rennes risquaient de l’exciter, et Dam ne comptait pas donner une bonne raison à son ami de la désarçonner.

À l’approche d’un manoir, les deux femmes croisèrent la route d’un vieillard bougeon. Lorsqu’il les aperçut, ses traits se firent plus sévères et il s’empressa de les aborder. Le regard de la mage l’inspecta sous toutes les coutures, il ne semblait pas agressif mais ne faisait aucun effort pour les accueillir poliment. Il cracha au sol comme un fermier, tandis que les oreilles d’Andrasté se plaquaient contre son crâne. Aussitôt, Dam se pencha pour caresser son encolure, puis elle offrit un sourire au vieil homme.

— Je recherche une… coalition de mages ?

Pour ne pas attirer la foudre de l’homme, la névarrane jouait la carte de l’honnêteté. Puisqu’il semblait connaître Elia, et que cette dernière se promenait sans peur dans les Tombes, il avait sans doute entendu parler du groupuscule de mages qui se cachait dans la région.

Finalement, Dam posa pied à terre pour se mettre à la hauteur de l’inconnu mal éduqué. Avec un peu de chance, cet acte la rendrait plus sympathique et moins « étrangère » à ses yeux.

— Je suis loin de chez moi et je suis partie seule… Je pensais pouvoir me débrouiller sans attirer l’attention, mais j’ai cru comprendre qu’être mage en ces temps troublé attire le regard et la méfiance.

Elle ne comptait plus les murmures insultants, les yeux peu avenants et les menaces à peine voilés des passants. Sa nature jouait en sa défaveur et la solitude risquait fort de lui attirer bien des ennuis, des bandits, des civils courroucés ou bien pire… Des templiers à fleur de peau.

— Je ne souhaite pas vous attirer le moindre ennui, cher monsieur. J’aimerais seulement trouver des visages amicaux.
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Dam parle en #6666cc

Ven 4 Juin 2021 - 10:43

Toubib
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「9 Gardien - 9:42 」

「 Ft : Dam Thor'Njall」
「 Debout les morts ! 」
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— Tu ne te joins pas aux autres ?

Je redresse à peine la tête pour jeter un œil à Archer. Je continue de griffonner des mots sur le parchemin ; les Annales de la Compagnie. Dès que j’ai un moment de libre, je m’attèle à cette écriture pour narrer nos récits. Je laisse une trace de notre quotidien, et parfois, je la conte aux autres. Le lieutenant m’épaule parfois, une façon pour lui de compenser l’échec de ne pas avoir eu une telle idée. Il me fournit des détails dont je n’ai pas forcément connaissance, et étoffe ainsi le récit. De ce fait, je n’oublie personne ; chacun a le droit à son heure de gloire. Lors de la prise de la Villa Maurel, Pilier a brillé avec sa hache et son bouclier. Il s’est taillé un chemin à travers les Hommes Libres à la seule force de ses bras. Même s’il est un tricheur déplorable à la Grâce Perfide, il n’en reste pas moins un formidable guerrier.

— Pour une énième partie de Grâce Perfide ? Je passe mon tour.
— Oh, allez Toubib ! Ça sera marrant.

Archer me fait ses yeux de chiot. Je ne sais pas d’où il vient ; il fait partie des membres les plus mystérieux de la Compagnie. Tout comme personne ne sait trop s’il est homme ou femme, son passé est auréolé de mystère et de secret. Je dois avouer que je suis assez curieux d’en découvrir davantage à son sujet, mais je respecte les règles de la Compagnie. Le passé des membres ne concerne personne. A moins que l’intéressé ne décide de se confier, nul n’a à savoir, ou à se renseigner – sauf si un danger imminent l’exige.

— N’insiste pas, Archer. En plus, Bismuth est déjà ivre, elle va être intenable.

Un gloussement me répond. Archer ne cherche pas à nier. La guerrière révèle toujours un côté assez excentrique lorsqu’elle a bu. Très bruyante – pour ne pas dire insupportable –, à s’agiter dans tous les sens, et à être soudain des plus tactiles. La dernière fois, elle s’est retrouvée à embrasser Silence comme jamais – chose que la voleuse lui a bien rendu, non sans glisser du lait de pavot dans son verre en guise de vengeance. Et encore, Silence s’est montrée sympathique ; à sa place, j’aurais choisi parmi les meilleures plantes laxatives.  

— En plus, Bismuth joue avec Pilier et Mystique. T’as vraiment envie de tenir la chandelle ?

Cette fois-ci, je redresse la tête. Je ne tiens pas à manquer la mine déconfite d’Archer à cette petite information qu’il avait oubliée. Cela ne manque pas. Il bégaie un semblant de réponse qui ne vient pas. Bismuth ivre, Pilier et Mystique qui flirtent parce que l’alcool leur fait oublier la « nécessité » du secret – secret que toute la Compagnie connaît d’ores et déjà. Il y aussi fort à parier que Bismuth jettera son dévolu tactile sur le premier membre de la Compagnie présent qui ne soit pas Pilier ou Mystique.

En d’autres termes, jouer ce soir à leur table, c’est s’exposer aux embrassades et aux baisers de Bismuth. Je passe volontiers mon tour, et Archer me suit dans cette optique.

— Vu comme ça…

Toutefois, sur ces entrefaites, je termine de rédiger mon parchemin. J’attends que l’encre sèche, avant de le refermer. Archer m’observe, les yeux plein d’espoir. Je retiens un soupir. Il ne me connaît que trop bien.

— Allons plutôt trouver Silence pour jouer. Peut-être que le lieutenant acceptera aussi.
— Le lieutenant s’est retiré avec le capitaine, un peu plus tôt.

J’arque un sourcil, mais Archer est incapable de me fournir de plus amples explications. Avec la victoire à la Villa Maurel, les deux chefs de la Compagnie ont bien le droit à un peu de repos, alors pourquoi se retirent-ils ?

Un bref soupir m’échappe. A dire vrai, je ne suis pas certain de vouloir savoir. Le capitaine et le lieutenant qui complotent dans leur coin, cela ne peut pas être bon signe. Peut-être ont-ils déjà obtenu des renseignements de la part de Maliphant ? Les Hommes Libres sont certes en déroute dans les Tombes Émeraudes, mais ils n’ont pas encore été entièrement vaincus. Qui sait ce qu’ils prévoient à présent ? Certains d’entre eux chercheront sans doute vengeance, ce qui représente un danger pour Onterre et pour les réfugiés de Fairbanks.

Néanmoins, je délaisse toutes ces considérations pour profiter d’un temps de repos.

— Allons chercher Silence.

Archer me sourit, et nous quittons mes quartiers pour arpenter les couloirs de l’école. Je doute qu’elle occupe sa chambre à cette heure de la journée ; sans doute erre-t-elle dans le manoir à la recherche de quelque breloque, à moins qu’elle ne soit sortie. Elle adore explorer les Tombes Émeraudes, s’égarer au beau milieu des arbres immenses. Si elle a quitté le manoir toutefois, notre partie de Grâce Perfide tombera à l’eau.

Mais nous n’avons même pas le temps de retrouver la piste de Silence qu’une scène à l’entrée d’Onterre nous interpelle. Écureuil se tient aux côtés de Castor, et une jeune femme en selle leur fait face.

Intrigué, je me rapproche, et les brides de conversation qui me parviennent m’éclairent aussitôt. J’adresse un signe navré à Archer ; le devoir nous a rattrapés. Je rejoins donc le groupe, Archer sur mes pas, trop curieux pour s’éloigner.

— Je prends la relève.

Je jette un regard entendu à Castor. Qu’il continue de surveiller les alentours, je me charge d’interroger cette mage sortie de nulle part. Je me tourne un instant vers Écureuil.

— Conduis le cheval aux écuries, et veille à ce qu’il soit nourri.

L’apprentie hésite un instant, malmenée par sa curiosité, puis s’exécute. Après quelques paroles avec l’inconnue, elle prend la bribe de la monture et l’entraîne vers écuries.

— Veuillez me suivre.

Je l’intime à me suivre dans le manoir, et Archer s’en assure, même s’il ne se montre pas menaçant. Je suis certain qu’un sourire égaie ses lèvres – il réfléchit sans doute au surnom qu’il pourrait lui donner.  Je conduis ainsi l’inconnue à une antichambre du manoir, conçue pour ce genre « d’interrogatoires ». Je l’invite à s’asseoir sur une chaise, tandis que je fais de même. Archer s’adosse au mur, signe qu’il me laisse mener l’échange.

— Toubib, de la Compagnie. Et Archer. Nous avons la charge de la sécurité de ce lieu.

Je décline nos identités par politesse, mais surtout pour la mettre en confiance.

— Peut-être pourriez-vous commencer par nous donner une identité et comment vous avez entendu parler de cet endroit.

Mer 9 Juin 2021 - 16:38

Dam Thor'Njall
Dam Thor'Njall

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Debout les morts !
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« 9 Gardien 9 : 42 || PV. Elia / Toubib »

Dam se voulait rassurante, bien que le regard méfiant du vieil homme déstabilisât ses sourires sincères et son assise. La jeune mage détestait l’attention trop prononcé de ses ainés, en particulier lorsqu’il s’agissait de parfaits inconnus. Lorsqu’elle ne contait pas ses histoires, ni n’effectuait diverses acrobaties sur le dos d’Andrasté, la Névarrane préférait l’indifférence des hommes. Et tandis que le mage d’âge mûr l’inspectait d’un œil peu avenant, Dam regretta la Nécropole, le silence qui y régnait et les yeux clos des morts. Les cadavres ne jugeaient pas les vivants, ni même leurs camarades au teint pâle. Ils acceptaient les défauts, les erreurs et les actes manqués de leurs bons amis.

Les doigts de la mage se resserrèrent sur les rennes, alors que le vieillard ouvrit la bouche. Il fut néanmoins interrompu par deux inconnus, deux hommes qui s’extirpèrent du manoir avec la discrétion des chats de gouttières. L’un, celui dont la voix s’éleva et dissuada le mage de poursuivre son inspection, était doté d’une peau blafarde et d’une chevelure rousse tirant sur des reflets bruns. L’autre se dissimulait sous une épaisse capuche et la Névarrane sentit la curiosité croitre à son sujet. Elle ne pipa cependant pas mot, et se contenta d’assister à l’échange tandis que ses épaules se détendaient.

Finalement, le rouquin l’invita à abandonner sa monture aux mains de la petite elfe enjouée. Dam hésita, toutefois cette dernière la rassura d’un délicieux sourire et d’une phrase délicate. La métisse posa donc pied à terre, et administra d’intenses caresses à son cheval, seul compagnon de son épuisant périple.

— Je reviendrais te voir très bientôt.

Ses lèvres déposèrent un baiser contre son front, puis elle confia les rennes à la petite elfe souriante.

— Sois sage, Andrasté.

Ainsi, la mage laissa partir son ami pour suivre les deux inconnus. Entrainée dans le manoir sous la tutelle de ces derniers, Dam se perdit un instant dans la décoration et la majesté du lieu. Elle oublia le danger qui se tapissait au dehors, la guerre qui secouait Thédas et ses tracas pour se focaliser sur la grandeur du repère. Les Tombes Émeraudes regorgeaient de trésors en tout genre, la Névarrane n’en doutait plus désormais. Quand bien même cette terre fut dangereuse, en particulier à cause des trolls s’y promenant en toute quiétude, des ours et des loups, des hommes s’y installaient courageusement. Les palpitants ne reculaient pas devant la peur, il fallait bien leur concéder cette étonnante qualité.

Malheureusement, la métissée ne put se perdre dans la beauté architecturale du manoir. Les deux hommes la conduisirent dans une antichambre, et aussitôt l’angoisse de la mage refit surface. Elle revit ses anciens professeurs mécontents de son comportement ou de ses résultats, se souvint de leurs remarques réprobatrices et de leur dédain à peine dissimulée. Le corps de Dam se tendit, en particulier lorsqu’elle fut invitée à s’asseoir. Elle s’installa sans discuter, jeta un regard méfiant au jeune homme encapuchonné puis se concentra sur son interlocuteur principal.

La Névarrane profita de cette nouvelle proximité pour le détailler, puis elle soupira afin de s’encourager. S’il s’agissait là d’un examen afin de se décider sur son sort, les leçons d’Astrid devaient absolument lui revenir. Ses paupières se fermèrent pendant qu’elle se remémorait les mots et enseignements de sa maîtresse : « Parle fort et distinctement pour commencer, et par pitié ne fuis pas le regard de ton interlocuteur, Dam », « n’oublie pas d’être polie et de ne pas poser de questions stupides », « Les palpitants ne sont pas comme nos morts, ils se soucient des détails dans la tenue et dans la voix ».

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la jeune femme se sentait prête, angoissée certes, mais prête à affronter l’interrogatoire qui se profilait.

— Dam, je viens du Névarra, commença-t-elle d’une voix assurée, je suis à la recherche d’une personne depuis plus d’un an mais… Comment dire…

« Ne montre pas ton malaise, tu dois te tenir et commander ton corps. Comprends-tu, Dam ? »

— Je ne pensais pas que la situation hors de mon pays serait aussi catastrophique, et que ma nature de mage pourrait ainsi me porter préjudice. En m’arrêtant dans plusieurs auberges de Val Royeaux, j’ai entendu parler d’une coalition de mages alors je me suis mise à leur recherche.

Elle s’autorisa un soupir discret, pour l’heure elle se tenait aux leçons de sa mentor.

— Plusieurs passants m’ont recommandés de les chercher dans les Tombes Émeraudes, puis je suis tombée sur votre amie, Elia. Elle m’a conduite jusqu’ici car elle semblait croire que vous pourriez m’aider à trouver mon chemin…

Après un court silence, Dam se pencha légèrement vers son interlocuteur, les yeux brillants d’espoir.

— Est-ce le cas ?
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Dam s’exprime étrangement en #6666cc ; les souvenirs d’Astrid s’expriment en #669999

Jeu 10 Juin 2021 - 18:29

Toubib
Toubib

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「9 Gardien - 9:42 」

「 Ft : Dam Thor'Njall」
「 Debout les morts ! 」
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Archer reste en retrait, adossé au mur. Il ne dit rien, mais je sais qu’il observe la mage sortie de la forêt. Son esprit se divise sûrement en deux, avec d’un côté la recherche de renseignements utiles, et de l’autre, la réflexion pour un surnom. Même si les personnes que nous croisons ne rejoignent pas la Compagnie, Archer aime leur dénicher un petit surnom, parfois stupide, ou parfois assez représentatif. C’est son petit jeu, bien que j’en ignore la raison. Archer est une énigme pour nous tous, mais cela ne m’empêche pas de lui accorder toute ma confiance. Je me tournerai vers son avis au fil de cette entrevue.

Mais pour l’instant, je mène l’échange. J’observe l’inconnue, en quête de détails qui m’informeront sur son état. Les gens me sous-estiment souvent, ils n’imaginent pas qu’un herboriste puisse représenter une quelconque menace, lors d’un combat comme d’un interrogatoire. Ils se fient à ce qu’ils voient, à ce qu’ils croient voir. La vérité a beau danser devant leurs yeux, ils sont incapables de l’envisager et de s’en emparer. Cela dit, je ne m’en plains pas. Cette ignorance me confère un avantage non négligeable. L’ennemi qu’on sous-estime est bien souvent le plus dangereux.

Toutefois, je n’ai guère besoin de recourir à mes talents cachés. La mage est nerveuse. Son angoisse exsude de ses pores, mais elle parvient à se maintenir une façade – ou presque. Le regard qu’elle adresse à Archer trahit sa méfiance, et ses hésitations ternissent l’assurance de sa voix. A-t-elle peur pour son sort ? Sans doute. Elle ressemble à un oisillon tout juste sorti du nid, qui découvre le vaste monde sans la protection parentale, et elle déchante. Elle se rend compte que sa quête ne sera pas un long fleuve tranquille, et que le danger la menace à présent. Rester seule s’avère périlleux, mais rejoindre Onterre ? Elle ne sait pas si c’est pour le mieux. Cette entrevue laisse planer le doute. Elle prend soudain conscience que son sort ne relève plus de ses choix, mais de la décision d’une personne dont elle ignore tout.

Alors elle doute. Elle hésite. Archer se fait oublier, à moitié dissimulé par sa capuche. Il paraît presque transparent, bien loin du joyeux luron. Archer aime bien jouer sur les apparences. Dire que cinq minutes plus tôt, il me tannait pour jouer à la Grâce Perfide, mais se décomposait à l’idée de tenir la chandelle entre Mystique et Pilier.

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— Vous devez être proche de cette personne pour la rechercher depuis plus d’un an, et pour avoir quitté votre pays natal.


Même si je ne formule pas de question explicite, mon ton intime à l’explicitation. Je l’invite à expliquer davantage ses motivations, à fournir quelque détail supplémentaire. Pousser une personne à développer son histoire permet de repérer d’éventuelles incohérences dans le discours, des erreurs que les mensonges laissent transparaître. Pour l’instant, je n’ai guère l’impression qu’elle essaie de nous duper, mais je ne saute pas sur une conclusion hâtive. Je reste vigilant. Un manque de prudence risque de condamner Onterre, ce que je ne peux pas me permettre.

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— Vous êtes donc partie sans vous renseigner un minimum.


J’arque un sourcil, intrigué. Ou une telle attitude témoigne d’une stupidité particulièrement marquée, ou d’une naïveté sans bornes, ou elle a quitté son nid de manière précipitée. Je préfèrerai entendre la seconde hypothèse, bien qu’elle apporte aussi un lot probable d’ennuis. Un départ mené dans l’imprévu est signe de problèmes, voire d’une menace qui plane au-dessus de sa tête. Dans un cas comme dans l’autre, j’ai besoin de tirer cette situation au clair afin de savoir si Onterre coure un quelconque risque.

Je retiens un soupir, tandis que je repose mon dos contre le dossier de la chaise. Écureuil a beau avoir seize ans, elle se comporte parfois comme une gamine écervelée qui ne prend pas la peine de réfléchir. A quoi pensait-elle en ramenant une étrangère au manoir ? Sa naïveté me désespère parfois.

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— Vous êtes à Onterre, l’académie libre de magie. Il va de soi que cette information est précieusement gardée, faute de quoi nous verrions débarquer des Templiers à nos portes.


Peu importe qui Dam recherche, et pourquoi, elle ne quittera pas les Tombes Émeraudes de sitôt. Une entrevue unique se saurait nous affirmer, ou non, si cette mage est digne de confiance. Elle sera contrainte de rester entre les murs de l’école le temps qu’elle fasse ses preuves – si elle parvient à obtenir notre confiance. Dans le cas contraire, elle regrettera d’avoir mis les pieds dans les vastes forêts orlésiennes.

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— Et je doute que nous puissions vous aider à trouver la personne que vous recherchez.


Nous sommes une école, pas un réseau d’informateurs perdu au fin fond des bois. La Compagnie n’est pas non plus spécialisée dans ce domaine, alors je chasse bien vite ce sujet. Je fixe plutôt la mage, qui n’a guère fourni de renseignements sur sa vie passée.

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— En revanche, je suis certain que vous avez bien plus à nous dire à votre sujet.

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— Fouineuse !


Je me tourne vers Archer, et son interruption soudaine. Je devine son grand sourire derrière sa capuche. Archer est ravi d’avoir déniché un surnom pour la névarrane.

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— Ou Fouine. Plus court.


Archer hausse les épaules. Je me retiens de glousser. Je m’abstiens pour l’instant de répondre, préférant observer la réaction de la mage.

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Archer
Joyeux luron de la Compagnie, Archer est une énigme à part entière. Personne ne sait trop si Archer est un homme ou une femme, et Archer se plaît à entretenir le mystère.

Iel s'exprime en Chocolate.


Dim 13 Juin 2021 - 17:42

Dam Thor'Njall
Dam Thor'Njall

– Coalition Émeraude –

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Debout les morts !
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« 9 Gardien 9 : 42 || PV. Elia / Toubib »

Les leçons transmises par Astrid portaient leurs fruits, bien que l’enfant névarrane ne se sentît pas à son aise ainsi épiée. Elle se savait en terrain inconnu, propulsé dans un monde en guerre dont sa maîtresse se gardait toujours de lui parler.

La politique ne devait pas intéresser les mages de son rang, ni la détourner de sa noble tâche. Les Rois mouraient, les civilisations s’effondraient et seuls les morts restaient, parfaits dans leur silence mortuaire. Vesta se glissait parfois dans l’étude pour lui enseigner l’histoire du monde, toutefois les cours tout comme les occasions de les dispenser se faisaient rares.

Aujourd’hui, Dam comprenait pourquoi. Malgré son envie de solitude, Dame Thor’Njall ne pouvait pas éternellement ignorer les appels de son Roi ou de sa cour. Il fallait se montrer, se pavaner par moments et fréquenter les palpitants dont elle haïssait l’odeur et les paroles sottes. En tant que Mortalitasi, Astrid répondait à des devoirs supérieurs et s’y pliait en dépit de ses grognements ou de ses regards dédaigneux. Et tandis qu’elle se soumettait aux ordres des autres, sa discipline restait dans l’ignorance ; ou plus exactement dans sa pureté. « Le monde extérieur corrompt notre responsabilité envers les trépassés, alors il faut t’en tenir éloignée » se remémorait la jeune mage tandis que son interlocuteur l’interrogeait du regard.

Il attendait des réponses, mais Dam n’était pas certaine de pouvoir lui en confier.

— Oui… Il s’agit d’une personne que je croyais avoir perdue il y a fort longtemps…

Pour l’heure, la névarrane ne livrerait pas davantage au sujet de son frère. Toubib se méfiait certes d’elle, toutefois la réciproque s’appliquait et Dam serait bien stupide de livrer sa vie sur un plateau à un parfait inconnu.

Elle jaugeait donc l’homme d’un œil peu discret, et retournait parfois la tête afin de surveiller son compagnon encapuchonné. La métissée ne savait que penser de cet étrange duo et de ce magnifique manoir dans lequel ils siégeaient. S’agissait-il de la coalition des mages ? Dam espérait et redoutait à la fois la réponse, car elle se souvenait des propos brumeux de Vesta : « En dehors de ces murs, ne sois pas trop prompte à croire les palpitants ou les mages, rares sont ceux qui peuvent te comprendre » . Après cette dernière année de vagabondage, elle saisissait bien plus clairement le tableau. En dehors du Névarra, les nécromanciens insufflaient la crainte, la méfiance et le dégoût.

Une énième intervention du brun à la peau pâle l’arracha à ses pensées, et elle lui répondit d’un sourire gêné pendant que ses joues rougissaient.

— Disons que j’ai été précipitée par certains… évènements.

Astrid. Sa mère adoptive, sa maîtresse et sa mentor refusait de la laisser partir. Et sans l’appui de son assistant squelettique, Dam serait toujours coincée dans la Nécropole, à se ronger les sangs pour son frère. Seul l’amour du Créateur et sa main compatissante l’avait mené sur le chemin de personnes obligeantes, sages et bienveillantes. Alors elle s’estimait chanceuse dans son malheur, car elle n’avait rien perdu en quittant sa terre natale ; ni sa liberté, ni sa vie.

Jusqu’à présent, une bonne étoile veillait sur elle mais cette dernière pourrait bien lui faire défaut.

— Alors j’y suis arrivée ?

Maladroitement assisse sur sa chaise, Dam trépignait. Elle avait donc trouvé ses semblables grâce à la gentillesse d’une petite elfe courageuse. Il faudrait absolument la remercier, si les mages ne la viraient pas du domaine à grand renfort de sorts destructeurs. Le névarrane ne voulait pas envisager pareille issue à cet interrogatoire, toutefois le ton de Toubib ne la rassurait guère ; pas plus que ses menaces implicites.

Le corps de la mage se tendit à nouveau, jusqu’à que le jeune homme encapuchonné n’interrompit l’échange par un… Trait d’humour ? Dam se retourna vers lui, sourcils haussés et mine déconfite. Et il lui fallut bien plus d’une minute pour digérer les informations du prénommé Archer. Lui cherchait-il un surnom ? Voilà qui paraissait fort amusant et inapproprié par la même occasion.

— Je me dois dans l’obligation de désapprouver, cher ami encapuchonné.

Aussitôt, la métissée quitta sa chaise et fit face à l’ombre mystérieuse.

— Je ne me permettrais jamais de fouiner dans les affaires des palpitants, je souhaite seulement retrouver la personne qui m’est chère. Et pour se faire je suis prête à tout endurer, à tout combattre et à voyager autour du monde entier s’il le faut.

Soudain, une idée germa dans l’esprit excentrique et peu docile de la mage. Un sourire étincelant illumina son visage et, avec la grâce d’une grande Dame, elle plaça sa main contre sa poitrine tandis qu’elle se perdait dans une envolée lyrique.

— Si vous tenez absolument à me trouver un surnom, permettez que je vous assiste dans cette tâche. Après tout, je connais assez mon caractère et mes manières pour cela ! Donc, voyez comme je me démarque par mon accoutrement, mais également par ma branche de magie qui n’est autre que la nécromancie. Si je ne m’abuse, je m’associe bien davantage aux grenouilles exotiques qui brillent de par leurs vives parures et s’avèrent particulièrement dangereuses malgré leur apparente innocence. En effet, je n’en donne certainement pas l’impression, toutefois je suis une combattante redoutable !

Si Vesta la voyait ainsi, il serait fier de sa petite protégée ; peut-être l’applaudirait-il pour encourager son assurance et la pousser à clore son monologue par un geste élégant.

— Ainsi donc, cher ami encapuchonné…

Dam se rapprocha du jeune homme, à moins que ce ne fut une jeune femme, et lui tendit une main amicale.

— Je pense que Grenouille conviendrait mieux à mon image, qu’en dites-vous ?

« Par le Créateur, faites que je ne me ridiculise pas. Pas encore » priait-elle tandis qu’elle maintenait son apparente décontraction. La mage ne devait pas montrer son angoisse, pas après une telle déclaration, pas alors que l’humour la tirerait sans doute d’un mauvais pas. Et si elle ratait son interrogatoire… Qu’Andrasté la préservât, Dam n’était pas certaine de repartir en vie.
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Dam s’exprime étrangement en #6666cc ;
Les souvenirs d’Astrid s’expriment en #669999,
Quant à ceux de Vesta, ils apparaissent ainsi #336699.
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