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Dim 10 Jan 2021 - 14:05

Aesthia Amladaris
Aesthia Amladaris

 

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Félonie, Intrigues et petits fours


Après avoir reçu la fameuse invitation de Calpernia pour assister à la réunion générale à Thérinfal, il fallait nous préparer et nous mettre en route. Il nous faudrait bien une semaine et demi pour atteindre le refuge, et ce même en étant à cheval. Mon absence durerait donc 3 semaines, et je devais tout préparer pour que le campement puisse tenir sans problème. Il y avait non seulement la mine à gérer mais également le contrôle des routes commerciales de la région, s'assurer que des villageois n'aillent pas se plaindre de leur malheur à des soldats orlésiens ou à l'Inquisition et que les études du lyrium rouge sur les humains et les animaux puissent suivre leur cours. Je décidais de laisser mes deux subordonnés direct à la Tour d'Os, Wallace pour s'occuper des Templiers et Halda pour la mine.

Pour ma part, je me préparais à partir avec une escorte réduite de 4 personnes, autant pour être plus rapide qu'éviter d'attirer l'attention. Je prenais avec moi un autre mage ainsi que 3 templiers dont la corruption par le lyrium rouge était à peine commencée, leur visage et traits se trouvant les moins altérés. Nous partions rapidement, portant sur nous des habits passe-partout. Même les templiers ne portaient pas leurs armures de plates à l'effigie de leur ordre, simplement celle de soldats féreldien. Mes habits doublé de fourrure étaient plus neutre, même s'il était évident que j'étais une mage avec mon bâton avec moi. Mais peu m'importait, je restais fière d'être une mage, bien qu'il me semblait logique de ne pas arborer le moindre symbole des Adeptes ou de Tévinter sur le dos.

Heureusement pour nous à l'Emprise nous étions habitués au froid, aussi le passage des Dorsales de Givre ne fut pas aussi rude. Il y avait également peu de gens, et aucun bandits pour nous poser problème. C'est une fois en Férelden qu'il fallait se montrer plus prudent. Bien que nos déguisements nous permettaient de nous fondre dans la masse, nous évitions autant que possible de nous arrêter dans des endroits où il y avait trop de monde. Nous ne parlions à personne, et heureusement avec nos airs aimables personne ne venait nous adresser la parole. Il n'y eu vers Golefalois qu'une altercation avec des renégats qui le regrettèrent amèrement. Nous n'avions eu que 2 blessés léger, ce qui nous permit de reprendre la route aussitôt. Férelden montrait vraiment à quel point c'était un trou à rat. Dans les villages la puanteur et les apparats de paysans ou de réfugiés étaient tout ce qui pouvaient me donner envie de m'enfuir au plus vite. Autant Orlaïs ça allait, et j'avais entendu parlé que Férelden était un pays de bouseux à peine plus dégourdis que des paysans ou des brigands. Et le peu que je voyais me le confirmait. J'avais hâte de partir de ce pays, et j'en venais presque à regretter la contrée glciale de l'Emprise.

Cependant Therinfal était loin de se situer dans une zone où le peuple se rassemble pour patauger dans la même boue. Tenue secrète et perdue dans de grandes collines sauvages, sans les indications données par Calpernia il nous aurait été très difficile de trouver l'accès au refuge. Contrée plus sauvage, nous ne rencontrions en soit pas âme qui vive à par quelques cerfs et loups. Je comprenais mieux l'intérêt de ce fort, qui n'était pas facilement accessible et isolé. Nous étions vers la fin de notre voyage, devant atteindre le fort peu avant la mi-journée, quand nous rencontrions enfin des personnes. Telle une embuscade, sur le petit chemin menant au fort nous nous retrouvions encerclés et arrêtés dans notre avancée par un groupe d'homme. Il y eu un premier instant de tension, où nous nous saisissions de nos armes. Mais en voyant les uniformes de templiers et sentant l'influence du lyrium rouge, je me détendis en voyant que nous étions bien arrivés. Je fis signe à mes compagnons qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, et une des templiers s'avança vers moi, me dévisageant à travers son heaume.

"Halte, identifiez vous !"

Il s'était adressé à moi avec une impatience et un autorité qui étaient loin de me plaire. Je le foudroyais du regard, soutenant son regard tout en lui répondant avec calme et froideur.

"Je suis Dame Aesthia Amladaris, responsable du Campement de la Tour d'Os dans l'Emprise du Lion et de l'étude du lyrium rouge. J'ai été invitée à la réunion par Dame Calpernia."

C'était un fait, et rien ici ne montrait que j'allais céder. Mon ton assuré et fier ne donnaient aucun doute sur mon appartenance à l'ordre et que je n'étais pas une ennemie. Mais plus dubitatif, le templier semblait vouloir montrer du zèle.

"Mhh... Fouillez les."

Deux templiers s'approchèrent de nous, allant vers mes compagnons pour regarder les sacoches que portaient nos chevaux. Je fronçais des sourcils et trouvais que c'était superflu, cependant je ne fis rien pour les en empêcher. Je les laissais fouiller mes compagnons, mais dès qu'un des templiers s'approcha de mon cheval, je lui fis comprendre que je ne saurais tolérer une telle impudence. A peine était il à mon niveau que je retournais d'un geste vif mon bâton pour que la lame se trouve juste sous sa gorge, prête à la lui trancher. Mes yeux froids et meurtriers étaient rivés sur cet insolent, et je le mettais au défi d'un ton glacial d'essayer de fouiller ma monture et mes affaires.

"Touchez moi et je vous égorge pour nourrir mes Démons de Cendre...."

Il y eu un moment de tension et d'hésitation, le templier se tournant vers son chef pour savoir s'il devait continuer. Finalement il céda, lui faisant signe de ne pas continuer la fouille. On nous laissa enfin passer, pouvant reprendre notre chemin vers le fort. Pour y arriver il fallait traverser un grand pont qui laissait voir toute l'imposante structure de ce fort. Les bannières des templiers étaient suspendues sur les façades en pierre, et il était clair que quelque chose de gros se tramait vu le nombre de soldats présents. Les patrouilles et les rondes semblaient fréquentes, la surveillance accrûe. Nous fûmes accueillis par un mage qui portait en plein jour l'uniforme des Adeptes ainsi qu'une registre. Je redonnais mon identité, on retrouva mon nom dans la liste puis on nous indiqua où nous pouvions mettre nos chevaux ainsi que déposer nos affaires. La réunion débutait en début d'après-midi, ce qui nous laissait un peu de temps pour nous préparer.

Après nous être installés comme il fallait, j'avais pris la peine de me changer pour l'occasion. Je portait l'uniforme des Adeptes avec cependant quelques améliorations dûes à mon séjour dans une région aussi froide que l'Emprise. La tunique blanche bordé de beige ou de doré était un peu plus longue, les bottes plus robustes et fourrées pour tenir chaud dans la neige, et les bordures du col étaient recouverte de fourrure de loup. Je ne prenais pas mon bâton avec moi, simplement mon carnet pour prendre des notes ainsi qu'une petit sac accroché à ma ceinture portant un précieux trésor. Mon visage était découverts, mes cheveux noirs simplement détachés et sans aucun bijoux d'aucune sorte. Marchant d'un bon pas et toujours dans une position altière, je rejoignais la zone où nous devions nous réunir: la grande salle. Plusieurs personnes s'y dirigeaient, et le même intendant de plus tôt tenant la liste vérifiait qui pouvait passer ou non. Quand ce fut mon tour, on barra mon nom de la liste et me laissa entrer avec courtoisie.

"Dame Amladaris, vous pouvez entrer dans le grand hall pour rejoindre les autres. La réunion devrait débuter dans moins d'une heure."

Je rentrais dans le dit hall, qui commençait déjà à se remplir. Celui ci n'était pas large, mais long et de la même conformation que ce que l'on peut voir dans une Chantrie. Il faisait sombre, mais de multiples torches accrochées au mur ainsi qu'aux arcades qui entouraient la pièces donnaient tout de même un peu de lumière. La pièce était relativement sobre, avec juste quelques tentures au symbole des Adeptes et au fond dans ce qui pourrait être le coeur une grande statue d'andrastée. Le symbole de la chantrie ainsi que les vitraux montrant la folle embrasée de la prophètes montraient l'ironie du sort. Ces lieux anciennement dévoués au Créateur et à sa protection se voyaient profanés par ceux qui ne juraient que leur aberration pour ce culte, vouant leur dévotion à une abomination d'ancien magister et d'engeance. La salle avait été aménagée pour l'occasion, des bancs alignés pour faire face à une estrade placée juste devant la statue, surplombant légèrement l'assemblée. Je remarquais également du côté de l'estrade des bancs plus élevés, comme des places d'honneurs réservées à l'élite de notre faction. Ne me savant pas destinée à cet "honneur" qui ne me faisais ni chaud ni froid, je préférais me concentrer sur quelque chose de plus intéressant.

La salle se remplissait peut à peu, et nous étions déjà un peu plus d'une trentaine de personnes. Il y avait un peu de tout, chacun semblant converser en petit groupe ou bien attendant sagement dans leur coin que le temps passe. Fort heureusement pour nous donner la grâce d'un peu de contenance, des esclaves portant des plateaux passaient entre les gens présents pour proposer un verre de vin ou bien quelque chose à grignoter. N'ayant pas envie de manger de suite, je pris le parti de prendre un verre qui n'allait sans nul doute pas se montrer à la hauteur de mes espérances. Peu de chance que ce soit du vin de Minrathie ou bien d'Orlaïs... Toujours impassible et le visage neutre, mes yeux perçant scrutaient la petite foule, à la recherche de visage familiers qui pouvaient m'apporter un semblant de conversation. Et je finis par reconnaitre le profil sec et sévère d'une templière dont j'avais eu la connaissance avant d'aller à l'Emprise. Une personne avec qui j'avais travaillé au début de mes études sur le lyrium rouge. Elle n'était pas mage, mais elle était suffisamment pragmatique, intelligente et sans empathie pour que je puisse y trouver mon compte. De plus, ses veines devaient charrier autant de glace que les miennes. Je m'approchais d'elle, l'interpellant de ma voix toujours froide mais la regardant avec un oeil brillant et intéressé.

"Ha, Capitaine Cavendish. Heureuse de vous voir également à cette réunion. Avez-vous pu utiliser la dernière recette améliorée de lyrium rouge pour vos templier que je vous ai envoyée ? J'espère que les résultats ont été satisfaisants."

La templière se retourna, ses yeux noisettes durs et sévères se posant sur moi pour me jauger. Puis m'ayant reconnu, elle esquissa un léger sourire (ou plutôt un rictus) avant de commencer à engager la conversation.

"Dame Amladaris, un plaisir partagé. Vous tombez bien, j'ai justement quelques points intéressants à vous faire entendre sur cette recette..."

Nous discutions de nos différents travaux, des avancées des recettes et de la transformation des templiers. Il n'y avait rien de chaleureux dans tout ceci, mais si on observait bien nos mimics et nos regards on pouvait remarquer que nous apprécions toutes deux notre conversation. Une froide sympathie toute professionnelle mais qui nous convenait à toutes deux, au point que lorsque nous avions terminés de parlé travail il ne nous restait plus rien à discuter. Mais ce n'était pas un problème, car au lieu de rester dans un silence gêné à la recherche d'un autre sujet, d'un commun accord nous mettions fin à notre entretien, partant chacune de notre côté avec l'agréable sensation d'avoir eu une conversation plaisante et pleine de sens. Je me retrouvais de nouveau seule, mais sans le moindre sentiment de manque quand à cette solitude. En un sens je n'aspirais qu'à être dans mon coin, sans qu'on me parle inutilement. Sauf pour certaines personnes à qui j'avais des choses à dire, mais leur nombre était si mince... Pourtant, une voix familière m'attira et me sortit de mon isolement. De tous il était sans doute la personne que je connaissais le mieux, et dont je pouvais sans doute le plus supporter la présence. Je m'approchais doucement, me demandant avec qui il discutait. Après tout c'est de Servis dont on parle, il est capable de se lancer dans des discours avec n'importe qui ou n'importe quoi...

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Dim 10 Jan 2021 - 18:19

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Félonie, intrigues et petits fours.

Trempé jusqu'aux os, Servis vérifia pour la centième fois que la porte de la modeste auberge Féreldienne où il était descendue était bien close. Comme si cette simple porte en bois pouvait se révélait un barrage efficace contre les démons qui peuplaient ses craintes. Adossé contre la porte, il maudit la neige fondue s'écoulant depuis les lourds nuages bas tapissant le ciel gris. Il maudit l'atmosphère rustique Féreldienne dont les standards ne permettaient apparemment pas de feu décent pour pouvoir s'y réchauffer. Enfin, il maudit plus longuement l'Université d'Orlais et ses fanatiques, oui ceux-là même qui pensaient de bon ton d'invoquer un démon primordial au beau milieu d'une rencontre entre érudits.

Après avoir fui la soirée et son désastre annoncé, après être passé entre les mains expertes de mages de soins pour la seconde fois en une semaine et après avoir rapidement rassemblé ses affaires, Servis n'avait plus eu d'autres choix que d'écourter au plus vite ses vacances à Val Royaux. Mais plutôt que de rentrer directement à la Porte du Ponant, il se ruina véritablement pour quitter Orlais au plus vite, traversant les frontières le séparant de Férelden. Là, il poursuit son voyage précipité, sa fuite presque, en direction du refuge de Therinfal, où il était attendu comme d'autres membres vénatori ou templiers rouges.

L'auberge dont Servis venait de pousser la porte se trouvait presque au bout de son chemin. Le mage Tévintide s'était laissé surprendre par la pluie alors qu'il traversait un minuscule hameau apparemment sans nom, et dût se résoudre à interrompre sa marche pour se mettre à l'abri. Il fit glisser son sac de son épaule jusqu'au sol et se décolla enfin de la porte, venant s'effondrer sur le lit de la chambre, un rituel maintes fois répété dans toutes ses demeures temporaires, à chaque fois qu'il devait en découvrir la literie.
Ainsi étendu, les bras écartés et l'eau ruisselant sur ses cheveux courts, Servis passa en revue les dernières étapes de son plan de route.
“Bien, demain je paye un de ces pécores pour qu'il me conduise en charrette le plus loin possible vers l'est, puis je passe la dernière nuit en tente. Au petit matin je passe ma tenue et je me mets en route. Je devrais arriver dans les temps.„

Il roula sur le côté, boudeur. Si le plan en lui-même n'était pas des plus épineux, l'administrateur de la Porte du Ponant devait faire face à un fâcheux problème de garde-robe. La lettre le conviant officiellement à Therinfal lui était parvenu alors qu'il se trouvait déjà installé à Val Royaux, et évidemment il n'avait pas pris le risque d'emporter avec lui l'un de ses uniformes venatori. Et puisqu'il s'était fait la promesse de ne jamais se présenter à visage découvert pendant ses activités venatori, Servis se trouvait bien ennuyé. En passant par une ville Férelden plus importante, dont il peinait à présent à retenir le nom, il s'était fait confectionner un masque de bois. Un simple masque de bois recouvrant tout son visage, uniquement percé de deux orbites rondes pour lui permettre de voir et de striures pour pouvoir y respirer.
Quant au reste de la tenue, Servis se contenterait de porter de nouveau la tenue qu'il avait portée pour la Nuit des Savoirs, et dont il avait reprisé lui-même les écorchures et déchirures causées par son passage à tabac par les gardes Orlésiens. Un pantalon fuselé écru marqué de rayures taupe, complété par une veste lourde en velours ocre sur laquelle avait été brodé un énorme dragon, de style orlésien, et les écailles brillaient presque autant que ses yeux : deux grosses perles du diamètre d'un ongle.

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Suivant scrupuleusement son plan de route, Servis n'eut aucun mal à atteindre finalement le refuge de Therinfal. Escorté jusqu'au grand Hall par les templiers rouges qui l'avaient contrôlé à son arrivée, Servis se retrouva rapidement mêlé aux autres invités de cette réunion d'importance. Il fut soulagé et en même temps mortifié en constatant qu'un grand nombre d'entre eux avaient délaissé les uniformes et armures officielles pour des vêtements plus discrets. Profitant de l'anonymat offert par sa tenue particulière, il resta silencieux un moment, détaillant les lieux autant que les visages à nu des premiers arrivés. Il ne connaissait personne. Ou presque. Au milieu de la foule, un éclat blond, vif et discret : Calpernia. Prenant son courage à deux mains, Servis fendit la foule, traversant le long hall privé de tout ornement ou presque, et se saisit du délicat poignet de la femme.
“Calpernia! Heureux de vous revoir !„
“Servis ?„
“Oui. Je sais ce que tu vas me dire. Ma tenue est surprenante, mais elle est corroborée par une histoire toute légitime.„
“Il me tarde de l'entendre.„

Sans attendre, le mage Tévintide commença à conter ses dernières aventures à Calpenia. Comment il avait été convié à la nuit des savoirs, comment il avait été dépouillé aux cartes par une jeune maitre d'armes, l'invocation du démon dans les caves de l'université, son passage à tabac par les gardes de cette même université et les mensonges du professeur de Douxfoyer, puis, pour finir, sa soirée désastreuse au théâtre.
“Le traitre m'a laissé là, au beau milieu du couloir menant aux loges, blessé, ivre et inconscient, en proie à n'importe qui....„


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Dim 10 Jan 2021 - 19:24

Ashleigh
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Félonie, intrigues et petits fours

Hiémarche 9:42 du Dragon


Feat. Aesthia Amladaris
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Archéologue Tévintide - ■ ■ ■



Nous étions enfin le jour de cette fameuse réunion. Pour ma part, j’étais déjà arrivé la veille au refuge, avec l’opportunité d’échanger – et de boire – avec le commandant de leurs forces armées. Quelle aubaine, mais il fallait en assumer les conséquences le lendemain. La gueule de bois était légèrement là, mais ne se montrait que par la fatigue et un léger mal de crâne ; allez, je survivrais. Je souhaitais la même chose à ce brave Samson, d’ailleurs, mais de ce que je pus voir, il était bien plus résistant que moi dans ce domaine.

J’arrivai donc à l’endroit pour valider sa présence afin d’accéder à la salle de réunion. Prévoyante, ma patronne m’avait laissé un mot pour que je puisse entrer, que je tendis avec souplesse à l’intendant, qui lut avec attention la missive.

Ma Dame de Chalons n’est pas disposée à se déplacer elle-même, mais elle vous envoie des salutations autant chaleureuses que ses excuses pour cet empêchement.

Il regarda ensuite avec attention la liste qu’il avait sous le nez un instant, avant de redresser la tête vers moi, les sourcils légèrement froncés.

« Déicide » ?
En effet – mais pour des raisons pratiques, Cide serait préférable. Je suis chargé de la représenter lors de cette réunion.
Fort bien, Cide, vous pouvez entrer. Bienvenue parmi nous.
Je vous remercie.

J’avais déjà effectué ce contrôle la veille, mais cela ne me dérangeait nullement de réitérer la chose : après tout, on ne pouvait pas laisser entrer n’importe qui entre ces quatre murs. Je poursuivis ma route sur un pas mesuré, observant les alentours.

Ma tenue était bien plus orlésienne que la veille, sans pour autant manquer de sobriété : la tenue taillée, élégante et noire, les bottes solides et sombres, ainsi qu’une paire de gants blancs. Je portais mon masque neutre blanc qui ne couvrait que la moitié supérieure de mon visage. La posture droite, je continuais mon avancée, sur le point d’arriver dans la fameuse salle. Elle grouillait de monde ; il serait impossible de retenir tous les visages du premier coup – ou même après plusieurs tentatives. Je soufflai du nez, tandis qu’une certaine nervosité nouait mon estomac.

Et puis, mes traits se détendirent à entendre une seule voix, et une seule bribe de conversation. Je mordis mes lèvres pour empêcher ma bouche de ne pas trop se déformer.

Le traitre m'a laissé là, au beau milieu du couloir menant aux loges, blessé, ivre et inconscient, en proie à n'importe qui....

Mon regard s’était illuminé, tandis que je revoyais parfaitement où j’avais entendu cette voix et ce désarroi. Et le sujet dont il parlait. Il ne fut pas difficile de retrouver la grande brindille, qui discutait avec une femme aux cheveux clairs. Il portait un masque en bois, ce qui me laissait penser que son nez devait être toujours cassé. Je ravalai un rire à cette idée. Mais Créateur.

Mon dieu, ça va être dur de conserver son sérieux.

Mais dans tous les cas, j’avais la ferme intention de lui adresser des salutations cordiales. Comme les coïncidences étaient amusantes : j’avais donc rencontré un collègue de travail sans le savoir, quelle belle blague. Une fois à sa hauteur – façon de parler –, je lui tapotai l’épaule légèrement.

Quel rustre, j’aurais cruellement honte à sa place.

Quitte à ne pas pouvoir retenir ce rictus, autant lui sourire. Et puis, le dos droit, j’observai les différents visages présents dans cette conversation, avant de hocher de la tête en guise de salutations.

Bien le bonjour, messieurs-dames : je me nomme Cide, je suis chargé de représenter ma Dame Florianne de Chalons en ce jour. C’est un plaisir de faire votre connaissance.

Dim 17 Jan 2021 - 16:31

Aesthia Amladaris
Aesthia Amladaris

 

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Félonie, Intrigues et petits fours


J'avançais vers la dite voix, entendant à ses paroles qu'il racontait encore une de ses aventures de beuveries. J'avais envie de lever les yeux vers le ciel, comme toujours avec ce cher Servis, quand je remarquais quelque chose qui me mortifiait bien plus. Il ne discutait pas de ses petites balades nocturnes avec un gouverneur perdu on ne sait où, mais directement avec celle en charge de tous les mages des Adeptes : Dame Calpernia.  Je continuais néanmoins à m'approcher, avec un peu plus de prudence cependant. Mes yeux observaient les réactions sur le visage de la blonde, surveillant s'il allait apparaitre la moindre trace d'exaspération, de dégoût ou de colère. Je ne connaissais pas le degré d'intimité de Servis avec Calpernia, mais dans un excès de mansuétude (et pour pas qu'il nous foute la honte à tous), je décidais d'intervenir. Gracieusement j'arrivais dans leur groupe, faisant une petite remarque sur la dernière phrase de Servis d'un ton amusé. Enfin, aussi amusé que ce que je suis capable d'être.

"Pourquoi est ce que cela ne m'étonne même pas de vous, Servis. Je vois que finalement vous n'avez guère changé depuis l'école de Minrathie...."

Un léger sourire en coin, un ton qui essaye autant que possible de ne pas être sarcastique et mon regard froid rivé sur lui en essayant de ne pas le foudroyer sur place. Oui, on va dire que c'est sans doute le maximum que je puisse faire. J'espérais par mon intervention diriger l'attention de notre responsable des mages sur ma personne, et pris soin de m'adresser à elle comme il convenait. Mon regard se posa sur elle, froid et neutre, puis je la saluais de la tête, me présentant au passage.

"Mes salutations, Dame Calpernia. Dame Aesthia Amladaris en charge des recherches de lyrium à l'Emprise du Lion. J'espère que mon collègue Servis ne s'étend pas trop sur le sujet de ses glorieuses défaites alcoolisées..."

Même si elle était loin d'être une noble de tévinter, je savais qu'elle avait sa place par ses compétences et son savoir-faire. Je n'avais donc aucun ressenti contre elle, tant qu'elle menait bien son travail. Et la preuve, elle était reconnue comme telle par Corypheus. Bon, quand on voit le commandant Samson on peut se demander si son jugement est très juste, mais pour Calpernia je ne pouvais qu'approuver. Je connaissais les rapports sur ses faits et ils n'étaient pas insignifiants. Elle avait donc, pour l'instant, tout mon respect et ma froide politesse.

Servis lui avait en revanche mon sympathique sarcasme comme reconnaissance et lien entre nous, ce qui était sans doute l'une des plus fortes preuves d'amitié de ma part. Une franchise teintée d'ironie et de remarques tranchées, et l'attention que je peux avoir pour ses problèmes même si c'est parfois sous couvert d'exaspération. L'une des rares personnes où je me trouvais relativement ouverte et non aussi froide et distante qu'un mur de glace. Mais une autre personne de ce genre, que je n'attendais pas du tout pour ainsi dire, fit irruption à son tour dans le groupe. Il portait un masque, mais son accent et la forte odeur d'elfidée qui émanait de sa personne étaient des signes probants. Et quand il donna son nom, je pus le reconnaitre plus aisément.


"Cide ? Tiens donc, je ne pensais pas vous revoir de si tôt depuis notre petite incursion dans la Chantrie. Si j'avais sû, je vous aurais ramené directement les quelques livres comme promis."

Je me remémorais alors notre prise d'une chantrie perdue au fin fond d'Orlaïs pour y trouver un livre de magie précieux, comment les choses ne s'étaient pas passées comme prévues mais qu'au final pour deux personnes bien différentes nous avions trouvés des points communs. Je souriais légèrement, amusée, me demandant aussi comment il pouvait se trouver liée à la fameuse Florianne de Châlon, aka celle qui se faisait manipuler avec grâce par l'Ancien.

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Jeu 21 Jan 2021 - 19:19

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“Le traitre m'a laissé là, au beau milieu du couloir menant aux loges, blessé, ivre et inconscient, en proie à n'importe qui....„

Sa phrase laissée en suspend, Servis assista à l'approche maîtrisée d'une silhouette fendant la foule. L'étroitesse des fentes de son masque de bois entravait de façon tout à fait drastique son champ de vision, mais il n'eut pas besoin d'apercevoir le visage de cette silhouette pour la reconnaître instantanément tant sa posture, sa démarche et son aura lui étaient familières. Aesthia.
“Pourquoi est ce que cela ne m'étonne même pas de vous, Servis. Je vois que finalement vous n'avez guère changé depuis l'école de Minrathie...."

Cette phrase d'accroche à peine prononcée, Aesthia se concentra sur Calpernia, laissant Servis face à son ahurissement. Comment pouvait-elle être présente, alors même que cette réunion ne devait concerner que les plus hauts responsables de l'armée de Corypheus ? Et qu'il était toujours étrange de la voir ainsi, portant cet uniforme des venatori, le même que celui habillant les hommes placés sous équipage, scellant ainsi de façon tout à fait visible cette étrange unité dans laquelle ils s'étaient retrouvés.
Les venatori... Pour lui ce n'était qu'un travail, qu'une opportunité magnifique. Il n'aurait jamais imaginé qu'en s'engageant dans cette entreprise il retrouverait la moitié de ses camarades de Minrathie...
“Mes salutations, Dame Calpernia. Dame Aesthia Amladaris en charge des recherches de lyrium à l'Emprise du Lion. J'espère que mon collègue Servis ne s'étend pas trop sur le sujet de ses glorieuses défaites alcoolisées..."
“Quel rustre, j’aurais cruellement honte à sa place.
Bien le bonjour, messieurs-dames : je me nomme Cide, je suis chargé de représenter ma Dame Florianne de Chalons en ce jour. C’est un plaisir de faire votre connaissance."

Dans cette bien étrange cacophonie d'arrivées et de présentations, Servis expérimenta pour la première fois une authentique expérience de sortie de corps. Il se vit flotter, ou plutôt non, c'était tout l'inverse. Il vit son corps, dans cette tenue si particulière comme s'il s'observait lui-même par au-dessus, au travers des yeux d'un modeste rat courant sur les poutres de cette vaste salle du refuge. L'homme qui venait de l'accoster, un large sourire aux lèvres et le timbre rempli d'ironie, n'était-il pas justement celui qui l'avait abandonné, l'objet même de cette dernière anecdote ?
Mortifié, Servis recula d'un pas, victime d'une double raillerie en présence de Calpernia, cette femme mystérieuse, puissante et volontaire qui s'était hissée presque à la tête de toute cette foire. Parler reviendrait à se trahir, à révéler son orgueil meurtri. Décidément, tout le monde avait été convié à cette petite sauterie. Il ne manquerait plus que Morven, dans un coin sombre, et le tableau serait idéalement dégradant. Bénissant particulièrement son masque, qui dissimulait l'empourprement plus que probable de son visage et ses épais sourcils froncés, Servis garda le silence, reconstituant silencieusement le peu d'amour propre qu'il lui restait.

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Sam 6 Fév 2021 - 18:26

Ashleigh
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Si la présence de l’archéologue m’amusa au plus haut point – j’essayais de deviner, entre les traits grossiers de son masque, son visage en pleine décomposition –, une autre me surprit tout autant : le timbre de voix m’était familier, mais ce fut à ses propos que je la reconnus pleinement.

Cide ? Tiens donc, je ne pensais pas vous revoir de si tôt depuis notre petite incursion dans la Chantrie. Si j'avais sû, je vous aurais ramené directement les quelques livres comme promis.
Ne vous en faites donc pas, la surprise est mutuelle.

Pas tant que cela finalement, mais je ne m’attendais pas vraiment à la revoir elle directement. Dame Amladaris. Je lui adressai un hochement de tête en guise de salutation muette, rattrapant par la suite la conversation qui traînait au milieu d’eux.

J’espère que le voyage s’est bien déroulé pour vous tous.

Mon ton restait distingué, et armé d’une politesse que je n’appréciais pas réellement. Cela pourrait surprendre, surtout Aesthia qui avait l’habitude de mon franc parler et de mes airs « droit au but », sans me perdre en tournures. Ma foi, il y avait le masque diplomate et le masque informateur, celui qui devait parler pour travailler et celui qui devait casser des bouches pour travailler.

Mon regard glissa sur le masque de l’archéologue, tandis que mon sourire était bien loin de me quitter.

Sinon, l’archéologue, j’espère que vos récentes fouilles se passent bien ! N’avez-vous pas quelque nouvelle histoire palpitante à raconter, depuis le temps ?

Sam 20 Fév 2021 - 17:13

Aldiun Pinewood
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Un missive poignardée sur une porte. Plus précisément sur l’intérieur de la porte. Comme c’est… Approprié. Après tout, une missive laissée sur une table ou même sur l’oreiller n’aurait pas attiré l’attention du soldat de choc. Ce dernier se serait levé de sa couche sur laquelle il dormait comme un cadavre prêt à être descendu au caveau et n’aurait pas jeté le moindre regard en arrière. Ce fut d’ailleurs ainsi que début sa journée : on quitte le lit, on enfile l’armure posée sur un siège comme si quelqu’un l’habitait en permanence et après avoir saisi sa fidèle lame, le voilà en direction de la sortie. Pas de parlotte, pas de petit-déjeuner copieux et… Plus de séance de prières agenouillé à regarder la garde de son épée. Le message fut lu puis jeté alors que la porte se refermait sur la modeste chambre qu’il occupait dans la tour d’Os. Quel endroit. Pourtant aucune pensée créative ou originale ne réussit à suivre cette première ébauche et tel un automate il prit la route. La ligne droite était le moyen le plus simple de parvenir d’un point A à un point B n’est-ce pas ? Sur le papier, c’était logique. Dans la réalité, il y avait des obstacles. C’était pour cette raison que l’homme avait fait des routes qui les contournaient.

Cependant, les tours et les détours, ce n’était pas vraiment du goût du colossal soldat de choc avec une mission. Il passa donc par le chemin le plus court possible et tant pis si cela passait par des endroits emplis de trous boueux, de rivières   difficilement franchissables ou même de tanières de bêtes sauvages. Cette forme de simple obstination sera peut-être sa perte un jour : qui sait, peut-être qu’il tomberait sur l’antre d’un dragon et finirait croqué. A moins bien sûr qu’il ne parvienne à tuer le dragon et continue ensuite son chemin en laissant un monceau de trésors derrière lui sans même penser à la récupérer. Ah, ça serait drôle de voir la tête des templiers à qui il raconterait cet ‘’exploit’’.

Pourtant à son arrivée au fort, il ne dit rien. Vu qu’il était parti il y a un bon moment de la tour d’os et que lui était venu à pied et non à cheval, un messager était sans doute arrivé avant lui pour signaler son arrivée. Heureusement, son trajet étrange lui avait permis de ne pas arriver en retard pour la réunion et d'éviter l’attention malvenue. Après tout, il aurait été très mauvais de rameuter une meute d’agents de l’inquisition sur ses basques. Se présentant au garde, on le regarda avec une forme de surprise écoeurée. Après tout, il était couvert de boue séchée, de sang et d’autres substances. Après un court conciliabule, on le fit entrer en lui sommant de se rendre présentable. Présentable ? Que voulaient-ils dire par là exactement ? Ils parlaient de l’armure ou du reste ? Quoi qu’il en soit, le colosse passa les heures suivantes à nettoyer son armure et sa lame. Si les dommages les plus récents pouvaient être réparés sans mal, les signes des templiers détruits ou autres cicatrices anciennes du métal ne pouvaient être réparés, tant pis.

Reprenant son heaume dissimulant ses traits, le guerrier silencieux replongea dans l’anonymat et mit son épée au fourreau. Il comprenait bien son rôle ici : le message avait été clair et il restait à voir si ses services allaient seulement être nécessaires. Marchant en regardant droit devant lui dans les couloirs du fort, il se dirigea droit vers la salle de réunion, tel un golem allant se mettre en place de manière servile. Etait-il seulement différent aux yeux des autres templiers rouges ? Probablement pas pour certains. Le reste le voyait comme une curiosité et il n’espérait même pas voir un regard compatissant auprès de ces conjurés et mages à moitié timbrés. Des mages. Grrr, pourquoi devrait-on avoir besoin d’eux pour quoi que ce soit ? Leur passer une épée au travers de la gorge était tout ce qu’ils méritaient ! Secouant la tête, seul geste humain exprimé depuis son arrivée ici, Aldiun alla se caler contre une colonne, telle une statue sur son piédestal et posa la pointe de son épée sur une des dalles à ses pieds. L’attente commence donc…

Les invités entrent chacun leur tour. Un court regard de la part de la statue qu’est Adliun constitue le seul geste d'accueil du soldat de choc. Autant dire que personne ne le remarque et nombre de gens se mettent à discuter juste à côté de lui comme s' il n’existait pas. Pas plus mal : il n’aurait vraiment pas aimé devoir tenir une conversation. Cela aurait été laborieux et voir le sourire suffisant de ces êtres s'agrandir lui aurait donné envie de cogner des nez juste pour entendre le bruit rassurant de l’os brisé.

Voyant un homme reculer, le colosse baisse les yeux vers ce dernier. S' il a bien écouté les instructions et les palabres des convives, il se nomme… Servis ? En tout c’est ce qu’il pensait avoir entendu mais il pouvait se tromper. Et là il pense heurter un mur. Sauf qu'un mur ça ne respire pas et ça ne grogne pas. Non, en fait il s'agit d'un colosse de fer resté silencieux jusqu'ici.  Immobile ? Non, c'est juste que ses gestes étaient si lents qu'ils en devenaient... Imperceptible. En tous cas, le grognement sourd du soldat de choc n’est même pas emprunt de colère ou de gêne, c’est juste une information pour qu’on note sa présence. Il peut voir que certains sont très surprit de voir qu’il est ‘’vivant’’. Il peut même entendre un des templiers invité ici le pointer du doigt et dire :

‘’Attends mais c’est un soldat ? Depuis quand il est là ?!’’

Et son interlocuteur éclate de rire, tapant l’épaule de son collègue :

-Ah ah ah ! La statue de fer là ? Depuis le début ! Il fait partie de la sécurité. Il s’appelle Adliun Pinewood mais pas la peine d’engager la conversation, il ne parle pas. Du moment que tu ne fais rien de stupide, tu ne le remarqueras même plus d’ici deux minutes… Dans le cas contraire. Et bien j’ai entendu dire qu’il a ouvert la gueule d’un ours à mains nues juste en tirant les deux morceaux de la mâchoire de chaque côté ! Il paraît même qu’il a arraché la peau d’un ouvrier récalcitrant d’un simple geste, toute la peau oui  oui ! Comme s' il arrachait une couverture d’un lit. Enfin ce sont sans doute juste des racontars, un humain ne peut être aussi fort. Un qunari peut-être mais certainement pas un humain…

Le premier templier déglutit et ses yeux se posent sur le colosse de fer serrant toujours son épée dans ses mains, pointe vers le bas. Il se fend d’un sourire nerveux et conclut la conversation par ceci :

-Je ne suis pas certain d’avoir envie de vérifier s' il est humain, Qunari ou une bête de l'immatériel qui aurait été recrachée ici. Je n’ai même pas senti son aura avant qu’il ne se manifeste…

Les deux finissent par s’éloigner et changer de sujet, laissant Aldiun toujours aussi immobile. Seule la respiration que l’on peut entendre s’échapper de la fente du heaume confirme qu’il est bien vivant et non pas un simple golem. Pourtant malgré son immobilité de pierre, le colosse ressent l’envie que quelque chose se passe. N’importe quoi qui lui permette de ne plus rester là, immobile, à écouter ces vipères. Peut-être que malgré l’avertissement implicite entendu plus tôt, un convive va essayer de le titiller. Il serait drôle de voir l’un de ces êtres s’écrouler au sol avec le nez en sang parce que le colosse l’a remit à sa place d’un bon coup de tête ou de pommeau de son épée à deux mains. C’est aussi assurer la sécurité non ? Quoi qu’il en soit, en attendant qu’un tel ‘’miracle’’ ne se produise, le voilà forcé de rester là et de se concentrer, refusant à ses souvenir d'affluer pour le couper du présent et replonger dans cette torpeur qui lui est si caractéristique...



Lun 22 Fév 2021 - 9:22

Anonymous
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Toujours dans un état second, Servis poursuivait son exploration de l'espace et du temps, flottant comme un esprit au-dessus de son propre corps. Depuis cette position mentale plus élevée, il lui était aisé d'observer à nouveau les convives. Le hall s'était considérablement rempli, il s'y mêlait sans discernement des mages et des templiers, les uns reconnaissables pour la plupart à leur bâton ou à leur air supérieur, les autres à leur armure ou à leur manière rugueuse. Un tel rassemblement semblait contre nature et plus Servis y songeait, plus il se sentait mal à l'aise. Comment réagir autrement lorsque la pièce était emplie de ses ennemis naturels ? Ces hommes capables d'un simple claquement de doigts (il exagérait à peine) d'annihiler toute magie, et ainsi toutes les défenses des autres . Mieux valait espérer qu'il ne se produise aucun accident. Que tous pourraient retrouver sans heurts leur poste.

Alors qu'il observait toujours, Servis ressentit une forte démangeaison à l'arrière de son cou, là où le col satiné de sa veste se terminait. Il y passa vivement la main et se retourna par reflexe, mais son regard entravé par son masque ne lui permit pas de déterminer la raison de son dérangement. Cette désagréable sensation d'être observé s'attarda un moment avant d'être dissipée par l'intervention du dramaturge Orlésien, de "Cide" donc, qui en s'adressant directement à lui le forçait à s'extirper de son ego blessé pour se réintégrer à leur conversation.
“Que croyez-vous ? Une fouille ne se décide pas sur un coup de tête ! Elle est le résultat de longues réflexions et d'une minutieuse préparation. Notre rencontre fortuite à Val Royaux n'est point si vieille, je n'ai même pas eu le temps depuis, ni le loisoir, de songer à de telles choses !„

Il s'était légèrement emporté, haussant la voix d'un ton véritablement offusqué. Depuis leur rencontre au Grand Théâtre, Servis avait eu à affronter une secte et un Démon terrifiant, mais cette justification-là resta coincée dans sa gorge. En vérité, Cide venait d'éveiller en Servis une soudaine envie de fouille. Lui qui aimait tant son métier, il lui devenait de plus en plus rare de l'exercer pleinement. Ses fonctions d'Administrateur ne le lui permettant finalement pas. Mais qui sait? Il pourrait bien se laisser tenter après cette réunion. Ne disait-on pas qu'il existait justement au cœur de la forêt de Bréciliane des ruines humaines primitives visitées par les elfes d'alors ? Si ses allégations étaient exactes, les ruines pouvaient dater de -2000 Ancien, si ce n'est plus. Elles devaient valoir le déplacement. Quelle chance qu'il ait justement prit avec lui le nécessaire à fouille offert plus tôt par Aesthia !
“Bon, tout ceci est follement intéressant mais... Vous comprendrez je suis attendu. Sieur Cide, Dame Aesthia, je me languis d'entendre vos rapports d'activité. Servis.„

Calpernia hocha rapidement la tête et fila sans attendre, fendant de nouveau discrètement les groupes d'invités avant de disparaitre complètement. Mortifié, Servis la suivit des yeux le plus longtemps possible, les derniers mots de la mage accompagnant son regard. En sa qualité d'administrateur, et surtout suite au fiasco du plan proposé par le magister Erimond à la Porte, Servis n'était pas tenu de faire le moindre rapport d'activité. Il n'était présent en personne que pour écouter, pour appliquer à sa zone administrée toute nouvelle réglementation ou direction décidée au cours de cette réunion. La porte n'était plus pour l'Ancien une zone d'importance. Nerveusement, il tapota le petit pot d'encre liquide que contenait sa sacoche. Il soupira en secouant la tête.
“Pourquoi ais-je la désagréable sensation de m'être rendu ridicule devant Dame Calpernia ?„

Servis sentit quelque part dans sa poitrine un léger pincement, qu'il attribua à son ego blessé. Habituellement il se moquait bien de l'image qu'il pouvait renvoyer, tant qu'elle ne lui était pas foncièrement préjudiciable. Il était suffisamment conscient de sa valeur pour ne pas mettre en doute ses propres capacités à tout bout de champ. Mais devant Calpernia ? Devant elle Servis aurait préféré se montrer fiable et compétant. Quelque chose dans l'historique de la choisie de l'Ancien l'attirait inévitablement. Il la sentait en ruine, camouflant des couches plus anciennes d'histoires.

Il se retourna ensuite en direction de deux guerriers qui s'agitaient, attirant son attention. L'un d'eux avait le doigt pointé en direction d'une large armure d'exposition, une décoration austère qui rappelaient subtilement que le bastion était le fief des templiers rouges. Rouge comme le lyrium rouge, ce poison au centre de bien des attentions. Suivant leurs regards, Servis reporta son attention sur cette armure, qu'il ne lui semblait pas avoir remarqué à son arrivée. Adossée à une colonnade de l'immense hall, une longue épée à deux mains présentée pointe vers le bas et fichée dans le sol, elle était énorme, gigantesque même pour le haut mage. Résistant à l'envie d'aller se placer tout contre, histoire d'en comparer la taille à ses deux mètres personnels, le mage se mis à se demander si l'armure avait été crée en tant que décoration, ou avait au contraire été exposée ici après s'être illustrée sur un quelconque champ de bataille. En plissant les yeux, il remarqua bien quelques bosses, quelques creux dans sa surface impeccablement polie. Quelqu'un avait dû un jour l'habiter. Quelqu'un d'impressionnant, à n'en pas douter. Ce n'était pas une pensée rassurante. Plutôt anxiogène même puisqu'il lui sembla déceler du coin de l'œil un mouvement infime de la part de cette statue.

En se détournant de l'armure, Servis observa Aesthia, puis Cide, puis de nouveau Aesthia.
“Mais bref. Ainsi donc vous vous connaissez ? Racontez-moi ce prodige, cela m'intrigue au plus haut point !„


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Lun 22 Fév 2021 - 17:56

Aesthia Amladaris
Aesthia Amladaris

 

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Félonie, Intrigues et petits fours


Le nouveau venu avait une répartie et une façon de parler bien différente, et j'eus pendant un instant le doute d'avoir devant moi le vrai Cide. Cependant, en y réfléchissant bien, nous avons chacun nos différents visages, et celui que j'avais vu lors de notre mission à la chantrie devait être celui du sérieux et du professionnalisme. ici, il semblait juste prendre un grand plaisir à tourmenter Servis, qui se trouvais décontenancé par sa présence. C'est certain ils y avait une histoire en eux, et que cela soit relié à ce qu'il venait de narrer à Calpernia ne m'étonnerait pas de trop. Je restais silencieuse, préférant rester spectatrice alors que l'administrateur du Ponant tentait tant bien que mal de retrouver sa contenance. Je buvais une gorgée de vin, assistant à la lassitude de Calpernia qui prit congé de nous tous, retournant vaquer à ses occupations. J'eus à peine le temps de faire un léger salut de la tête qu'elle était repartie, et Servis avait l'air encore plus déconfit. Sa réflexion m'arrache même un léger sourire et je ne pus m'empêcher de lui répondre avec un léger sarcasme.

"Espère que cela ne reste qu'une simple impression, Servis..."

Mais bon, qui sème le vent récolte la tempête... Et de toute façon est ce qu'elle en tiendrait vraiment rigueur à Servis, sachant qu'elle avait d'autres chats à fouetter ? Faire du lèche botte était loin de m'intéresser, et tant que mes rapports leur convienne et qu'ils me laissent travailler en paix sur mes expériences... Ils peuvent penser que je ne suis qu'un bloc de glace sans aucune conversation que cela ne me ferait ni chaud ni froid. Plus encline à vouloir garder un silence reposant que de relancer une conversation qui semblait faire jubiler l'un et rendre mal à l'aise l'autre, l'attention du groupe fut attiré par des réflexions bruyantes de soldats à côté. Tout comme Servis je ne pus m'empêcher de détourner le regard vers eux. Mais loin d'être juste curieuse, j'affichais un mécontentement certain. Ces babillages sur une armure décorative et sur qui arriverait à arracher la tête d'un ours.... Je leur lançais un regard noir, espérant qu'ils aillent s'amuser ailleurs.

L'interlude ne dura que quelques instants, mais suffisant pour donner à chacun un peu plus d'air. En tout cas pour moi, c'est tout ce que je souhaitais. Servis s'était retourné vers nous, sans doute satisfait de ce qu'il avait pu observer ou entendre, mais nous dévisageais avec une certaine... surprise ? Curiosité ? Je le fixais froidement alors que son regard passait de l'un à l'autre, sans comprendre ce qu'il nous voulait. Puis enfin il lâche le morceau, posant une question enthousiaste sur comment Cide et moi même nous nous étions rencontré. Aussitôt je me disais qu'il allait être déçu. Je retenais un soupire, n'ayant pas forcément envie de m'étendre sur le sujet mais sachant qu'il n'allait sans doute pas me lâcher sans donner une certaine réponse.

"Rien d'aussi ubuesque que ta propre rencontre, je te rassure. C'était pour le travail. Il me fallait des renseignements à Val Royeaux, et l'on m'a indiqué Cide comme étant la personne à contacter parmi notre ordre. Et de fil en aiguille, nous sommes parti nous introduire dans une chantrie perdue au milieu de nul part."

En soit rien d'extraordinaire, et aucune beuverie d'impliquée. Cela allait sans doute follement le décevoir.

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Dim 28 Fév 2021 - 19:40

Ashleigh
Ashleigh

 

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Hiémarche 9:42 du Dragon


Feat. Aesthia Amladaris
Collègue - ■ ■ ■
Feat. Crassius Servis
Archéologue Tévintide - ■ ■ ■



L’archéologue était à fond dans son désarroi et dans son côté dramatique, chose que j’allais finir par attribuer à Tevinter tant elle était particulière. Mais j’écoutai patiemment, souriant de plus belle.

Cependant, la dénommée Calpernia reprit la parole, pour prendre congé cette fois-ci. Je lui adressai un hochement de tête poli, avant de répondre.

Fort bien, à toute à l’heure.

Et elle partit. Mon souffle se débloqua, comme si une menace venait enfin de quitter le périmètre. Calpernia, une des deux importantes figures de cette institution, si nous enlevions Corypheus, évidemment. Quelle chance.

Les propos défaitistes de l’archéologue me sortirent de mes songes, me ramenant dans la pièce même.

Pourquoi ais-je la désagréable sensation de m'être rendu ridicule devant Dame Calpernia ?
Espère que cela ne reste qu'une simple impression, Servis...

Les deux semblaient avoir quelques affinités, ce qui n’était pas vraiment surprenant compte tenu de leur appartenance. Je me contentai de hausser les épaules, ne pouvant dissimuler ce rictus moqueur.

Allons, elle aurait pu te voir, étalé de tout ton long dans ce couloir, le nez en sang et à moitié ivre ..

Je laissai ma phrase en suspens, car l’attention de mes deux interlocuteurs avait changé. Intrigué, je suivais du regard ce qu’ils observaient ensemble en silence. Quoi ; ce templier était là depuis le début de cette conversation, en quoi était-ce surprenant ? Après, le fait de l’avoir directement dans mon champ de vision avait sûrement joué sur le fait de le voir entrer, ou non. Mais bon ; l’attention de l’archéologue Venatori revint vers nous.

Mais bref. Ainsi donc vous vous connaissez ? Racontez-moi ce prodige, cela m'intrigue au plus haut point !
Rien d'aussi ubuesque que ta propre rencontre, je te rassure. C'était pour le travail. Il me fallait des renseignements à Val Royeaux, et l'on m'a indiqué Cide comme étant la personne à contacter parmi notre ordre. Et de fil en aiguille, nous sommes parti nous introduire dans une chantrie perdue au milieu de nul part.

Je hochai de la tête en silence pour approuver ses propos. Je n’avais rien à ajouter ; après tout, son résumé était assez complet. Et puis, je me suis rappelé que je devais sociabiliser. Je soupirai mentalement.

Une Chantrie abandonnée et dissimulée magiquement, si je puis ajouter. Et tout ça pour un faux ouvrage, tu parles d’une perte d’énergie ..

Bon, je n’allais pas me plaindre : on m’avait payé, après tout. Mais bon. Nous aurions pu dépenser cette énergie dans bien des choses.

Mais bon. Je reste fort surpris de te retrouver ici, l’archéologue ; tu parles d’un trajet !

Remarque somme toute pour meubler la conversation, et rien de plus.

Tellement de gens regroupés en un seul endroit : cela commençait sérieusement à m’épuiser mentalement. Je n’avais qu’une seule envie : me poser dans un coin pour écrire en paix, et bien entendu sans être dérangé. Mais hélas pour moi, je savais que ce luxe ne me serait nullement permis.

Sinon, vous avez une idée plus concrète de ce qui nous attend aujourd’hui, en cet endroit fort charmant ?

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