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Lun 25 Jan 2021 - 12:42

Aldiun Pinewood
Aldiun Pinewood

 

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Le fracas des épées va-t-il retentir ? [PV Dorian]


Dans des circonstances plus normales, la scène aurait commencé par un : ''Salut Dorian, comment ça va depuis le temps ? Toujours à essayer de sauver le monde ?’’ Ou encore ‘’Je sais je sais je n’ai pas donné de nouvelles depuis quatre mois mais que veux-tu, j’étais trop occupé à tuer des gens !’’ Même un ‘’Mon maître Corypheus m’a donné beaucoup trop de travail pour que je vienne te voir mais je suis là maintenant. Alors ? Heureux ?’’ Mais non. Ici, il s’agissait de la rencontre entre un colosse à moitié (voir totalement) fou et d’un mage chef inquisiteur. Quiconque d’un tant soit peu sensé aurait compris le problème et se serait préparé au pire. Pourtant une fois que le colosse recouvert de la tête aux pieds d’une armure lourde eut terminé son mouvement, seul le silence s’installa sur la scène et non l'entrechoquement d’épées. Des secondes qui semblèrent des heures s’écoulèrent et dans l’esprit du templier rouge, un maelstrom d’émotions faisait rage. Une partie de lui voulait tordre le cou du magicien à la moustache si bien faite. Une autre était heureuse de le voir et enfin le tout se sentait comme un chien qui courrait après les voitures depuis des années et en attrapait enfin une : il n’avait aucune idée de quoi faire ensuite.

C’était amusant, dans un sens et l’éclair de lucidité d’Aldiun lui dit qu’il venait de faire une grosse erreur en se montrant ici sans plan ni idée brillante. Il n’était plus à présent qu’un géant  armé et représentant un camp ennemi face à l’inquisition qui s’était jurée de défendre le pays contre les adeptes de son maître. Cette mention qui ne dura qu’un instant fit bouillir le sang du soldat de choc : il devait le tuer ! TOUS LES TUER ! Mais non, il parvint à retrouver son calme et le seul signe extérieur de la rage qui l’avait enflammé fut ses poings qui se serrent puis se desserrent pendant un bref instant. Poussant un soupir qui résonna comme le râle d’un mourant à cause de son casque d’acier lui masquant le visage, l’homme avança d’un pas, puis d’un autre. Pourtant il suspendit son troisième pas. Déjà parce qu’il n’était plus vraiment sûr de ce qu’il comptait faire et ensuite parce que ceux qui accompagnaient le magicien s’étaient raidit. Comment leur en vouloir ? Ça se voyait bien que l'armoire à glace avançant droit vers l’un des chefs de l’inquisition n’était pas net. Peut-être même que certains l’avaient reconnu . Après tout, Alduin Pinewood était un nom qui n’était pas plaisant à toutes les oreilles, surtout à celles des factions dont les rangs avaient été taillés en pièce par ce géant armé d’une épée large.

De nouveau immobile, Aldiun prit la parole pour la première fois, sa voix râpeuse, comme celle de quelqu’un qui n’a plus parlé depuis des semaines voir des mois, retentit :

-Dorian… Pavus… Enfin…

Comme il est laborieux de parler, comme il est laborieux de se souvenir. Pourtant Aldiun fait des efforts : même si son esprit est comme un sac de verre pilé refermé autour de lui qu’on secouerait avec force. C’est là peut-être les premiers effets du manque de Lyrium rouge mais pour le colossal soldat, une douleur de plus ou de moins…

Mais quoi qu’il en soit, la voix retentit de nouveaux mais cette fois comme avec moins de certitude :

-Tu sais… Qui je suis… Qui je suis… ?

Après tout, il est la seule personne qui semble crédible, cohérente, dans les souvenirs de plus en plus distordu d’Aldiun mais même cette espèce d’ancrage mental ne tiendra pas bien longtemps. Alors même que les échos des paroles du titan se dissipent dans l’air frais de l’endroit, le colosse ressent le besoin de tirer son épée. La glace sur laquelle tout le monde marche ici est si fine, comme faite de l’étoffe d’un rêve.

Est-ce que tout cela va encore finir dans un bain de sang ?



Mar 26 Jan 2021 - 1:01

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

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Le fracas des épées va-t-il retentir ?




Gardien, 9:42 du Dragon
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J’étais de retour en cet enfer trempé.

Pour y passer désormais régulièrement, on n’attendait plus vraiment de me demander mon avis avant de m’envoyer à la côte orageuse. Encore. Et toujours.

A force de m’enfoncer dans ce mélange atroce de sable et de pluie, je reconnaissais certains visages familiers. Les tensions étaient moindres contrairement à ma toute première arrivée dans les parages, mais malgré tout, j’avais toujours cette amertume sur le bord des lèvres. Cette question sans réponse.

Nous étions affairés cette fois-ci à planifier les prochaines patrouilles. La nuit allait tomber d’ici quelques heures, nous avions encore le temps de planifier les rondes nocturnes. Accompagnés de la garde de Hautecime, nous échangions et décidions des meilleurs sentiers à emprunter, de l’intervalle entre les rondes, du nombre d’homme à envoyer par tour. Parmi les chefs de fil côté gardes, nous avions John, reconnu et apprécié par son travail, et qui collaborait avec nous depuis un certain temps pour assurer la sécurité des côtes.

Mais si je m’attendais à ce qui allait suivre ..

Bien rapidement, deux éclaireurs arrivèrent en courant vers notre position. Haletant, ils essayaient de balbutier quelconque phrase, avant qu’une claire ne franchisse une des deux bouches.

Un templier rouge est arrivé près du campement !
.. Un seul ?

Je me redressai, précédemment penché sur ma table, le regard agrandi. Un templier rouge. Seul. Mon souffle se bloqua. Mes dents se serrèrent.

Il y a autre chose de .. bizarre. Il demande à vous parler, Dorian.

Aldiun.

Mon âme entière se figea, convaincu de ce qui était en train de réellement arriver. Je pouvais sentir mon corps se tendre, mes veines bouillir, mais aussi une certaine peur grandir dans ma poitrine.

Après un petit temps, le temps que l’information atteignit mon crâne, j’inspirai longuement avant d’expirer en soupirant. Puis, une fois fait, je me mis en route.

Venez avec moi, on va voir ce qu’il veut.

Les deux éclaireurs me guidèrent alors vers le lieu où la chose la plus surnaturelle se produisait. Quelques gardes l’encerclaient déjà, l’arme pointée vers lui. Mais il était bel et bien là, le géant d’acier. Celui qui dévasta un village, mais également ses compagnons. Après quelques mois de silence, et le voilà de retour, pourquoi. Pourquoi ici. Pourquoi maintenant. Pourquoi moi.

Le silence dura un certain temps. Un silence si palpable qu’il pourrait m’étrangler à coup de clé de bras. Ma gorge était sèche. Mon regard scrutait la vaste silhouette qui se dressait face à nous.

C’était beaucoup trop étrange pour ne pas être méfiant. J’inclinai la tête vers John, et m’exprimai d’une voix autoritaire, avec un soupçon de nervosité.

Assurez-vous que cette manigance ne soit pas une diversion pour attaquer le post. Je m’occupe de lui.

Mes paroles s’imprégnaient davantage de colère noire, alors que mes yeux ne pouvaient plus quitter la statue qu’était devenu le templier rouge face à nous. Puis, le colosse se mit à bouger.

Certains gardes restaient à l’affût, tandis que j’attrapai avec précaution mon sceptre. Cependant, je ne le tendis pas dans sa direction ; je le gardai simplement en main, prêt à le brandir en cas de complications. Mais après quelques pas, Aldiun, comme reconnecté à son environnement, s’arrêta net. Les gardes encore présents à mes côtés avaient reculé d’un bon pas, intimidés par un tel géant – ce qui se comprenait totalement.

Et puis, comme si le cheminement de ses pensées prit une éternité à se faire, le templier rouge prit la parole. Une voix rauque, sèche, s’étouffait alors à moitié contre son massif casque.

Dorian… Pavus… Enfin…

Mon regard se plissa. Si le lyrium rouge mettait un certain temps avant de complètement transformer ces templiers en monstres, il semblait avoir bien progressé chez lui en quelques mois. Était-ce si difficile ? Il parlait comme s’il était sur le point de mourir.

Certains regards se posèrent évidemment sur moi. Mais je n’allais pas tressaillir. J’avançai de quelques pas, alors que les gardes s’écartaient un peu, pointant toujours leurs armes dans la direction d’Aldiun, qui reprit la parole de la plus curieuse des façons.

Tu sais… Qui je suis… Qui je suis… ?

Quelque chose n’allait décidément pas. Son état mental semblait complètement en miettes. Il était bien plus loquace, ou simplement expressif, dans mes souvenirs. Qu’espérait-il en venant ici, de l’aide ? Pouvions-nous réellement y faire quoi que ce soit ? Je tentai de garder contenance malgré tout, lui donnant sans doute la réponse qu’il cherchait tant à entendre.

Je me souviens de toi, Aldiun Pinewood. Tu avais attaqué ce village sur la côte, et nous nous sommes affrontés en conséquence.

Creusant dans ma propre mémoire, tout me revenait : le chaos des habitants qui couraient, les gardes désemparés, ce combat qui n’avait aucun sens. Ils cherchaient quelque chose dans ce village. Oui. Je me souvenais.

Avec tes hommes, tu cherchais quelque chose, une sorte d’artéfact, que nous n’avions pas en notre possession. Mais tu sentais à ce moment-là que tu n’avais rien à faire sous les ordres de l’Ancien, je me trompe ? Tu étais hésitant.

J’allais faire table rase sur ma propre hésitation à ce moment-là. Les choses étaient si étranges, et une fois de plus, Aldiun défiait toute logique. Que faisait-il VOLONTAIREMENT à un avant-post de l’Inquisition, seul de surcroît ?

Amateur d’autodérision, je relevai la main qu’il brûla à moitié lors de notre dernière rencontre, la faisant miroiter pour lui montrer de quoi je parlais.

Aussi, tu as une bien rude notion de poignée de mains.

Puis, je m’approchai encore un peu, tentant de deviner l’expression qu’aborderait son visage sous son heaume. Mes dents se serrèrent un instant, avant de reprendre la parole, à la fois confiant et incertain sur ce qui pourrait bien m’arriver.

J’espère que tu te souviens de moi, ou je le prendrais comme un affront de ta part. Cependant, j’ai d’autres questions bien plus préoccupantes.

Sentant la présence des autres gardes près de moi, je n’avais pas tant peur que cela de prendre des risques. Cependant, il devrait en être autrement, après ce tel désastre de frimaire, après cette victoire si amère. Mais ma posture restait droite et digne. Mon regard restait implacable et sérieux. Mes mains restaient serrées et le long de mon corps complètement en état d’alerte.

Que fais-tu donc ici, que penses-tu accomplir en revenant dans les parages ? Et pourquoi me voir moi en particulier ?

A croire qu’il n’en avait pas assez eu la dernière fois, mais voyant son état, raisonner avec lui serait des plus complexes contrairement à notre dernier échange. Mais cette fois-ci, je n’hésiterais pas, j’en étais presque certain.

Sam 30 Jan 2021 - 17:45

Aldiun Pinewood
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Le fracas des épées va-t-il retentir ? [PV Dorian]


Un village ? Oui. Des souvenirs diffus affluent. Il y avait bien un village… En feu… ? Non, cela ne devait pas être le bon souvenir. Comme un brocanteur paniqué, son cerveau malade lui distribua d’autres souvenirs et… Et… Qu'est- ce que ça fichait là bon sang ? Il ne se souvenait pas avoir vu ni même participé à une scène ou deux naines exécutaient la pirouette retournée Tevintide avec un Qunari !

Un grondement bref monta des profondeurs du casque éraflé et patiné par l'usage du grand guerrier. Espérons que Dorian n’en prenne pas ombrage et ne prenne pas cela pour une réaction, Aldiun n’était même pas en train de suivre le monologue du mage. Le colosse reprit pourtant le train en marche, ses yeux vert de gris cillant brièvement. La vision de la main de Dorian fit sourire inconsciemment le colosse. Si l’humour aurait dû percer, Aldiun souriait plus par un espèce de réflexe qui s’éveille pour une raison inconnue et qui laisse perplexe. Jouant des épaules, le tas de muscles en armure usée écoute et cherche à comprendre tout ce qui se déroule. Les mots entrent, touchent le soldat de choc mais soudain il se demande : pourquoi venir ici ? Pour faire quoi ensuite ? Une voix sinistre lui souffle à l’oreille qu'il est un imbécile fini et il grogne intérieurement. On dirait que la petite voix intérieure qui lui susurre des insultes et des critiques à l’oreille a raison mais néanmoins il ne l’écoute pas vraiment. Cette fichue voix résonne comme celle d’un mage en plus, une raison supplémentaire de ne pas boire ses paroles… Il a déjà assez de problèmes avec un seul mage qui papote alors deux ! Impossible !


Le village donc, ça avait l’air important. Oui, c’était important : le souffle du vent porté par la mer qui lui envoyait une odeur iodée dans les narines, les cris et le sang versé. L4objet que son maître Corypheus voulait les voir récupérer. Une babiole qu’il serait utile d’avoir mais clairement remplaçable. Quel gâchis de moyens, quel gâchis de vie. C’était ce qu’il avait  pensé et les autres aussi, non ? Sinon pourquoi se serait-il mit à tuer et à tenter de violer ? Cela l’avait plongé dans une rage folle : des limites à ne pas franchir  existaient, même au sein des soldats de choc. Comment tout cela s’était-il terminé ? Il avait du mal à s’en souvenir et il sentit sa gorge déjà sèche devenir rappeuse comme un maudit vent du désert.  Alors que le flamboyant mage toujours aussi sûr de sa superbe malgré le temps exécrable parle toujours, le regard d’Aldiun se fixe sur sa moustache, ses lèvres remuantes. Il a envie de les écraser d’un bon coup de poing ganté mais n’a-t-il pas envie de faire ça pour quasiment toute personne croisant son chemin ces jours-ci ?

Relevant la tête, reprenant une posture aussi droite que son vis à vis, le colosse de métal poussa un soupir et sa voix rauque retentit alors, porté loin par sa posture plus droite et sa volonté soudainement retrouvée :

-Je me souviens de toi et surtout de ta harangue, magicien. Je me souviens aussi de notre dernier affrontement. Une partie de moi veut le terminer, dans le sang. L’autre se demande… Pourquoi suis-je venu ici ?

Un silence de quelques secondes marqua la fin de la phrase d’Aldiun qui regarda les quelques gardes accompagnant le mage. Il serait aisé de se débarrasser de cette piétaille se dit le colosse lourdement armé mais à la place il reprit la parole :

-Tu sais qui je suis mais… Sais-tu… Qui j’étais… Qui j’étais avant… Ce qui m’est arrivé ?

Non ! Il perdait déjà le contrôle. Sa voix se faisait de nouveau hachée et laborieuse mais il réussi à se contrôler et à reprendre la parole même si il laissa échapper un grognement bestial et agressif avant cela :

-Qui étais-je Dorian… Pavus avant… De devenir… Un monstre ?

Les symboles des templiers souillés ornant son armure étaient une piste et ce malgré les dégâts qui leur avaient été infligés visiblement de manière volontaire. A bien y réfléchir, c’était risible : un fichu templier rouge qui demandait à un maudit MAGE de trouver des putains de TEMPLIERS ! On dirait le début d’une mauvaise blague. Pourtant le regard brillant du colosse bardé de fer était tout sauf animé d’une étincelle espiègle. Un refus net risquait fort de le faire basculer en mode combat. Ceci dit est-ce qu’un ennemi de toujours des templiers rouges allait accepter d’aider l’un d’entre eux ? Même un cas aussi spécial qu’Aldiun ?



Dim 7 Fév 2021 - 15:50

Dorian Pavus
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Le fracas des épées va-t-il retentir ?




Gardien, 9:42 du Dragon
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Lors de mes explications relativement sommaires, j’observais ses réactions. Il semblait avoir du mal à s’accrocher, mais ce n’était pas mon problème : il m’avait demandé de répondre, pas de prendre le temps d’expliquer.

Cependant, retrouvant une certaine vigueur, il reprit la parole après un léger silence.

Je me souviens de toi et surtout de ta harangue, magicien. Je me souviens aussi de notre dernier affrontement. Une partie de moi veut le terminer, dans le sang. L’autre se demande… Pourquoi suis-je venu ici ?

.. Pourquoi ?

Lui-même ne le savait même pas ?

La surprise put se lire sur mon visage l’espace d’un battement de cils, mais bien rapidement, mes sourcils se froncèrent de perplexité. Sa mémoire semblait dangereusement flancher, détail qui ne m’avait pas tant frappé la dernière fois. Enfin. Avais-je réellement eu le temps de m’y attarder ?

Alors que la situation ne pouvait pas être plus surprenante, Aldiun s’assura du contraire, bien évidemment.

Tu sais qui je suis mais… Sais-tu… Qui j’étais… Qui j’étais avant… Ce qui m’est arrivé ?

Mon souffle se bloqua un instant. Il avait espoir que je connaisse cette réponse ? Mais plus important : il ne se souvenait plus de rien ?

Mais je retrouvai contenance et fermeté : c’était peut-être une ruse. Je n’avais pas oublié comment je m’étais retrouvé avec la main brûlée et avec des morts inutiles sur la conscience, alors que j’aurais pu éviter tout ce drame sans ma curiosité typiquement scientifique.

Cependant, il était fort pour stimuler le pathos, il fallait le reconnaître.

Qui étais-je Dorian… Pavus avant… De devenir… Un monstre ?

Qui était-il .. Une bonne question.

Malgré tout, je tentais de puiser dans mes souvenirs. De me rappeler de ce combat, de ces conversations que nous avions eues. Le front plissé et les bras croisés, je réfléchissais avec sérieux et attention.

Les gardes m’observaient pour la plupart, leurs lames pointant toujours le colosse d’acier. Evidemment, tout reposait sur moi et ma mémoire.

Après un certain temps de silence, un détail franchit mes lèvres.

A mon grand regret, Aldiun, je ne sais pas grand-chose de ton passé. Cependant, tu avais évoqué quelque chose la fois-là.

Je marquai une petite pause, pour être certain, cette fois, qu’il puisse suivre entièrement mes propos.

Des mages avaient attaqué ton village, il me semble. Je n’en sais pas plus sur cet incident, si ce n’est que depuis, tu ne portes pas tellement les mages dans ton cœur.

A force de parler, d’autres détails me revenaient, vagues cependant.

Ce qui pourrait expliquer que tu ne cèdes pas aussi facilement au lyrium rouge, .. même si elle a bien gagné du terrain depuis notre dernière rencontre. Peut-être es-tu animé par un fort désir de vengeance, de haine, ou de quelque chose dans ces eaux-là ?

Quel mystère, cet homme.

Cependant, je voyais en lui finalement une opportunité de mieux comprendre la corruption subie par les templiers rouges à cause de ce lyrium.

Une chose est sûre, tu étais jadis un templier : sans quoi, le lyrium rouge t’aurait déjà tué depuis longtemps.  

Si j’avais retenu une chose de ce poison minéral, c’était que seuls les êtres prenant régulièrement du lyrium survivaient. Enfin, « survivaient », une notion si abstraite.  

Ven 12 Fév 2021 - 21:01

Aldiun Pinewood
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Il pouvait sentir leur hésitation à tous. Leur peur aussi, toujours présente. Après tout, certains gardes n’avaient pas lâché la poignée de leur épée et les arcs étaient toujours de sortie. Des armes pitoyables qui ne feraient que l’énerver et faire couler son sang. Comme tous les autres ils pensaient pouvoir le vaincre et une froide certitude commença à s’emparer du colosse en armure : il n’arriverait pas à partir d’ici sans verser au moins une goûte de sang. La pluie froide ajouta à la distraction de la montagne de muscle qui se sentait doucement animé d’une impulsion meurtrière qui fut heureusement étouffée par le son de la voix de Dorian. Etonnant comme son attention revenait facilement vers le mage : était-ce parce que le dernier lien qu’il avait eu avec lui était fort ? Ou parce qu’il avait du charisme ? Dans un cas comme dans l’autre, Adliun ne le mentionna pas. Déjà parce que cela aurait coupé la conversation et aussi parce que… S' il s’était mis à complimenter Dorian, ce dernier ne se serait sans doute plus senti pisser.

Penchant la tête sur le côté, son œil valide brillant sous le casque de fer, le monstre de fer commença à secouer la tête et un grondement sorti des profondeurs du heaume. Il avait mit beaucoup d’espoirs dans la rencontre avec Dorian alors qu’il n’aurait clairement pas dû. C’était stupide mais c’était un sursaut d’espoir incontrôlable. Peut-être simplement un des derniers réflexes humains d’Aldiun ? Après tout notre cerveau cherche toujours à rattacher les wagons pour former un tout à peu près cohérent. Dorian constituait un des dits wagons alors il fallait le voir et voir s' il ne transportait pas d’autres wagons tel une maman canard avec sa file de petits canetons collé à ses basques. Quelle déception, cela fit monter de nouveau sa colère froide qui menaçait à présent d’exploser en un ouragan de fureur aveugle et irréfléchie.

Surtout que des mages. Des mages, vile engeance. Finalement, Dorian n’était pas mieux ! Tout ce qu’il avait de plus, c'était une moustache bien taillée, de beaux vêtements et la marque de leur dernière rencontre. C’était là un bien beau trophée à garder sur soi car cela signifiait qu’il était encore en vie après une rencontre hostile avec lui. Les paroles du lanceur de sorts le firent tiquer d’ailleurs : du Lyrium. Oui, ça lui disait quelque chose, quelle chose d'étrange que de ne pas ressentir l’état de manque. Sauf si bien entendu les douleurs qui parcouraient de temps à autre ses tempes, le brouillard de ses pensées et certaines modifications corporelles étaient en réalité des signes de manque de Lyrium. Le soldat de choc avait déjà entendu parler de personnes devenues folles ou s’étant transformées en monstre constitué de cristaux rouges agglomérés et de plus assez de cerveau pour être considéré comme pensant. Pourtant ce destin lui était épargné pour le moment, il ne se sentait pas si… Hum. Il allait dire qu’il ne se sentait pas monstrueux mais un éclair de lucidité, une petite voix narquoise dans le fond de son esprit lui dit que oui, oui et encore oui. Sa haine des mages n’était pas une excuse pour tous les autres meurtres commis lors de son service auprès de Corypheus : des rivières de sang avaient marqué son passage et même pour une tâche aussi simple que de retrouver Dorian, il avait tué pas mal de personnes.

Cette simple constatation le rend pensif : est-ce qu’être un templier rouge signifiait être un assassin ? Dans ce cas être un templier était être un tueur plus maniéré et avec une cause plus ‘’noble’’. Cela aurait pu être le début d’une grosse remise en question, du genre à faire perdre la foi à un prêtre de la chantrie mais cela fut étouffé par le cerveau malade d’Adliun. A la place une froide colère se mit à naître en lui et les poings du colosse se serrèrent sur la poignée de son épée à deux mains. Sa voix retentit, plus si hachée cette fois comme si le flux bouillonnant dans son âme lui donnait assez de clarté pour parler :

-Si j’étais jadis un templier pourquoi à présent suis-je cet assassin dénué de morale qui charge sur le champ de bataille pour décimer la piétaille que votre pitoyable ordre nous envoie ? Qui m’a fait m’écarter du chemin que j'empruntais jadis ? QUI ?!

Comme si Dorian pouvait avoir la réponse à cela ? Quoi que… Si ça se trouve il y avait bien d’anciens hauts gradés des templiers qui étaient encore à la tête des templiers rouges. C’était une piste à creuser mais si les souvenirs d’Aldiun n'avaient pas été si emmêlés peut-être se serait-il souvenu du visage de tous les conjurés qui l'avaient initié au Lyrium rouge. A la place, seul restait la colère et un sentiment de trahison.  Confus, il dégaina son arme sans pour autant frapper. Un grognement retentit sous le casque alors qu’il se sentait s'affaisser sur lui-même, comme une bête aux abois. Cela ne sentait pas bon pour les inquisiteurs : comme prévu, Aldiun perdait le contrôle et était prêt à se jeter sur toute adversaire dans son champ de vision.

Mais est-ce qu’il était possible de contenir la haine du templier rouge ? De la ramener à la réponse et de lui donner les réponses qu’il cherchait si désespérément ? Un seul nom était peut-être capable de le ramener du bord de l'abîme ou, au moins, de diriger sa haine ailleurs...




Dim 28 Fév 2021 - 19:27

Dorian Pavus
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Je me contentais de l’observer, tandis que les gardes autour de nous se tendirent au moindre son qui émanait de son casque. Avec les récents incidents, il était évident que personne n’était rassuré.

Cependant, même si le colosse était des plus intimidant, il n’était pas venu pour se battre, mais pour obtenir des réponses. Chose somme toute étonnante, il fallait l’admettre ; sûrement ce qui rendait les gardes nerveux. Après tout, ce n’était pas un détail qui sautait aux yeux, loin de là.

Mais à juste titre, la méfiance des gardes payait : voilà qu’Aldiun gagnait subitement en agressivité.

Si j’étais jadis un templier pourquoi à présent suis-je cet assassin dénué de morale qui charge sur le champ de bataille pour décimer la piétaille que votre pitoyable ordre nous envoie ? Qui m’a fait m’écarter du chemin que j'empruntais jadis ? QUI ?!

Je fronçai des sourcils, perplexe face à une question si bête. Une question bête, mais qui montrait par A + B la soumission mentale des templiers rouges. Mon sceptre bien en main, mon corps se tendit : j’allais répondre quelque chose qui ne lui plairait sûrement pas, et les choses allaient alors déraper assez rapidement.

Tu poses encore cette question, Aldiun ? Tu poses cette question, alors que tu suis aveuglément les ordres d’une figure qui se considère presque comme une divinité ?

Marquant une pause, je réfléchis cependant : je n’avais entendu que des bribes d’information sur le réel sort des templiers sudistes tombés aux mains de Corypheus.

Après la petite guerre qui vous opposa aux mages, le Seigneur-Chercheur a rompu avec la Chantrie pour ensuite disparaître avec ses hommes. A partir de cet instant, les seuls templiers qui ont émergé de là étaient tout autant corrompu et égarés que toi.

Malgré tout, pas tous les templiers avaient sombré pour autant : la preuve avec le Nouvel Ordre de Starkhaven, avec qui nous avions contact.

Cependant, quelques rares templiers n’ont pas suivi le mouvement, et se sont regroupés dans les Marches Libres. Donc en sommes, tout n’est pas fini. Se remettre sur le droit chemin est toujours une option, la seule question qui demeure serait plutôt : le ferais-tu ?

Mer 10 Mar 2021 - 15:16

Aldiun Pinewood
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Le fracas des épées va-t-il retentir ? [PV Dorian]


La scène était surréaliste. Un sage discutant avec un singe fou. Un singe fou armé d’une claymore en acier. Pas question de lui montrer le ciel à ce macaque là par contre, il risquerait de vous couper en deux d’un mouvement mal placé. C’était aussi ce qui attendait peut-être Dorian vu le côté incontrôlable du colosse et la discussion particulièrement stressante mais le magicien savait jouer ses cartes. Heureusement d’ailleurs car une grosse pause gênante suivie d’un ‘’c’est vrai ça, ils sont devenu quoi les templiers ?’’ Ça aurait été très problématique. Pourtant les paroles de l’homme avaient déclenché des échos dans la tête du templier rouge : effectivement, certains considéraient Corypheus comme une figure divine mais pour sa part ? Il n’était pas un dieu, une figure étrangère et distante, indéfinissable. Leur ‘’maître’’ lui ne devait même pas avoir conscience de l’existence d’Aldiun et quand bien même il le ferait, il le considérait au mieux comme un outil, au pire comme un chien fou à réduire au silence ? Comment pouvait-on servir un maître pareil alors ? Et bien parce qu’Aldiun n’arrivait pas à se considérer comme un humain normal, cette part de lui était partie en fumée on l’avait compris à présent.

De fait, Aldiun ne releva même pas les propos de Dorian, se contentant de le regarder avec le corps tendu comme s' il était prêt à attaquer. Cependant plusieurs choses à retenir ici : le dernier seigneur-chercheur et les Marches Libres. Il était persuadé de pouvoir se rappeler des choses à ce sujet et pourtant… Trou noir ? Enfin pas totalement mais c’était trop imprécis, il hésitait à se dire que tel ou tel souvenir était correct.

Coupant court à ses réflexions, le templier colossal engoncé dans son armure souillée grogna un bref :

-Les Marches Libres ? Très bien, j’y vais.

Et il commença à se retourner, comme s' il était prêt à couper court à la conversation et y aller en marchant de son pas d’automate avec un seul but enregistré dans le crâne. Pourtant après quelques pas, le colosse ralentit, comme si une idée le frappait. Incroyable démonstration de lucidité, il venait de réaliser une chose. Oh un détail pour certains mais quelque chose de grande importance pour Adliun :

-Les Marches Libres c’est par où au fait ?

A coup sûr, cela aurait déridé les visages dans une situation moins dramatique. Ici pas certain que cela aie un effet. En tous cas, le soldat de choc attendait la réponse de Dorian comme quelqu’un paré à partir à l’aventure et non un ennemi potentiel qui avait été à deux doigts de jouer de l’épée il y a moins d’une minute. Ce changement d’humeur, c’était comme les changements d’humeur d’une femme enceinte, en plus mortel. Quoi que certaines femmes de Ferelden avaient potentiellement la carrure de manier un tel morceau de métal tranchant.

Mais voilà Aldiun prêt à partir dans la cambrousse pour se rendre droit vers les Marches à la recherche d’un QG dont il n’avait pas la localisation exacte. Pas certain non plus qu’on l'accueille bien non plus et dans son état de confusion mentale il lui serait difficile d’expliquer quoi que ce soit quant à l’objet de sa visite. On pouvait noter par contre qu’il n’avait point répondu à la dernière question : lui avait-elle seulement traversé l’esprit ? Cependant sa volonté de voir par ses propres yeux de véritables templiers n’étaient-ils pas déjà un bon pas dans la direction de la rédemption ? A voir avec le résultat d’une éventuelle rencontre.

Mais allait-t-on le laisser repartir ainsi ? Après tout, il était l’ennemi pas vrai ? Si le mage à la moustache finement entretenue pouvait considérer le laisser partir, voir l’aider, d’autres ne pensaient peut-être pas ainsi. Un carreau d’arbalète ou deux réglerait le problème Adliun, c’était peut-être ce que se disaient les gardes et comment leur en vouloir ? Cette montagne de muscles avait massacré bien des leurs. Quoi qu’il en soit, le géant d’acier semblait avoir obtenu tout ce qu’il voulait tel un chien qui voyait enfin la balle repartir de la main du lanceur. Espérons juste qu’on ne fasse pas semblant de lancer...



Jeu 8 Avr 2021 - 10:39

Dorian Pavus
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Le fracas des épées va-t-il retentir ?




Gardien, 9:42 du Dragon
Feat. Aldiun Pinewood
Ennemi de l'Inquisition – ▲ ▲ ▲


Difficile de discerner les réactions d’Aldiun sous son épais heaume. Aussi, tout le monde restait tendu, prêt à la riposte, car si le templier rouge perdait maintenant les pédales, le campement serait en danger. Valait mieux éviter de mettre toute la côte en danger.

Aldiun restait étrangement calme et silencieux lors de mes réponses. Certains gardes présents à mes côtés trouvaient cela rassurant, mais tous redoutaient une attaque. Tous redoutaient un bain de sang. Il me fallait user de diplomatie et de tact pour éviter que les choses ne dérapent. Mais finalement, après un certain pesant silence, le géant de fer reprit la parole.

Les Marches Libres ? Très bien, j’y vais.

Était-ce une bonne idée en soi ? Bonne question. Envoyer un templier rouge en cours de corruption à l’Ordre sans les prévenir n’était pas l’idée la plus judicieuse. Je tâcherai de leur faire un état des choses : au pire ils seraient avertis, au mieux ils pourraient l’accueillir à leur manière. Je demanderais à Rutherford lors de mon rapport à faire d’ici peu.

Ainsi, le colosse commença à bouger, mais pas pour attaquer. Certains gardes se poussaient précipitamment, leur arme pointant toujours dans sa direction. Mais bien vite, Aldiun s’arrêta et focalisa une fois de plus son attention sur nous.

Les Marches Libres c’est par où au fait ?

Mon sourcil s’arqua. Le lyrium rouge pouvait affecter les connaissances de base de ses victimes, ou alors Aldiun n’était jamais allé là-bas ? Dans tous les cas, un éclair de lucidité traversa mon esprit au même moment, au point que je ne pus retenir mon rictus. Mais un garde atteignit ma hauteur, le visage autant effrayé que confus.

N-nous n’allons tout de même pas le laisser partir ?!
Oh si, très cher, oh si.

Je m’avançai d’un pas, davantage assuré que rien ne m’arriverait.

Mais il y a un mais.

Conservant ma main sur mon sceptre et ma posture droite, je cherchai du regard celui dissimulé de mon colossal interlocuteur.

Quoi, tu pensais que je n’allais pas en profiter pour demander quoi que ce soit en retour ? Nous sommes en conflit, et je vois ici un simple échange .. J’ai donné ce que tu cherchais, peut-être pourras-tu faire de même pour moi ?

Aldiun n’était qu’un templier rouge, mais les templiers rouges avaient toujours des oreilles. Leur travail devait sûrement consister à surveiller des choses ou des individus, lorsqu’il ne s’agissait pas de taper des choses ou des individus.

Nous ne te laisserons partir que si tu me donnes des informations militaires ou stratégiques des Adeptes en retour. Ou alors, si l’on ne te met pas trop dans la confidence, éventuellement quelques noms ? Des personnes, des lieux, ..

Certains gardes écarquillèrent les yeux, mais tous restaient tendus. Je jouais là une carte difficile, de l’audace comme personne. Je prenais des risques, mais au final, j’étais convaincu que cela jouerait en notre faveur, petite ou grande information.

Allons, vu ta carrure et tes compétences, l’on t’a certainement assigné à la tâche de protéger, de défendre. Je ne serais pas surpris. Dans tous les cas, tu as vu des choses, et vu les informations que je viens de te livrer, tu m’en dois également. J’appelle cela un échange de bons procédés.

Il fallait également profiter du fait que malgré ses trous de mémoires sur son passé, il n’avait pas complètement perdu tous ses sens non plus. Aldiun n’était pas un idiot, et je n’avais pas l’impression qu’il tenterait le bluff s’il devait dire qu’il ne sait rien.

Cependant, comme dit précédemment, tu n’iras nulle part si tu n’as rien à me livrer. Et tu auras encore moins les informations géographiques pour te rendre dans les Marches Libres.

Mar 13 Avr 2021 - 13:32

Aldiun Pinewood
Aldiun Pinewood

 

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Le fracas des épées va-t-il retentir ? [PV Dorian]


C’était si difficile de donner une direction simple et facile à suivre ? Manquant de ronchonner comme un garnement forcé de faire ses corvées, Aldiun se redressa… Et soudain perdit tout envie de ronchonner. En effet les paroles du magicien étaient pernicieuses, dangereuses. Sa logique le lui soufflait mais son instinct, qui prédomine souvent dans ses décisions, n’arrivait pas à comprendre pourquoi. Son casque se penche sur le côté, sa fine visière laissant entrevoir son regard partagé entre la confusion et la méfiance : que pouvait-il dire ? Est-ce que c’était seulement ce que Dorian voulait entendre ? Et pourquoi voudrait-il seulement lui faire ce plaisir. Un sourire crispé s’étira sur son visage, comme si quelqu’un venait de mordre dans un citron à pleine dents juste devant le soldat de choc. Avant même qu’il n’y réfléchisse clairement, des paroles franchirent les lèvres brûlées du colosse dans son armure de fer. Elles semblaient presque prononcées par quelqu’un d’autre tant la voix était profonde, moqueuse et rauque. Elle donnait presque l’impression d’être prononcée par un feu de cheminée craquelant et les mots n’étaient pas plus agréables que des charbons ardents jetés à la tête des Inquisiteurs :

Donnant donnant ? Négocier plutôt que prendre. Cela a toujours été votre façon de faire, inquisiteurs. Cela explique les faibles dans vos rangs… Et votre taux d’échec retentissant.

Secouant soudain la tête comme si il venait de se prendre une baffe, le soldat de choc sous les ordres de Corypheus cilla et grogna, sentant un goût de fumée dans sa bouche. Un goût de fumée, de sang et d’autre chose non identifiable d’ailleurs. C’était désagréable, très désagréable. Il aurait bien aimé passé un peu de temps à comprendre ce qui venait de se produire mais avait-il vraiment le temps pour ça ? Non, il y avait toujours les Marches Libres à trouver ect ect. La demande de Dorian, si elle pouvait paraître légitime, ne pesait rien aux yeux d’Aldiun. Pourtant il répondit et allez savoir si les informations allaient plaire au magicien si débordant d’assurance :

Qu’attends-tu exactement de moi, magicien ? Que je vous révèle tous nos avant-postes et l’étendue de nos forces ? Pour une simple direction ? Soyons donc un peu sérieux… Je n’ai que ‘’si peu’’ à offrir que ceci : quelque chose se prépare, des appels ont retenti. Vrais ou faux, certains cherchent à détourner le regard, d’autres à nous rassembler.

Un silence bref s’ensuit et Aldiun inspire. De nouveau cette odeur de fumée et de cendres. Sa voix s’élève de nouveau, rauque, profonde mais gardant un côté sarcastique :

Et votre sang va bientôt couler, inquisiteurs.

Un simple fait mais qui, sortant de la bouche du soldat des templiers rouges, avait une toute autre signification n’est-ce pas ? En tous cas le colosse écarta les pieds, relâchant ses épaules. tel un tigre prêt à frapper, le colosse resta pourtant sur place et dit, comme un dernier avertissement :

Si tu souhaites toujours m’arrêter, Dorian Pavus. Fais le maintenant… Je ne puis te donner ce que tu cherches exactement, le camp d’où je suis parti doit déjà être démonté. Quant à nos forts principaux, vous devez déjà les connaître…

Si ce n’était pas le cas, si les inquisiteurs ne soupçonnaient pas l’existence de Therinfall et de la Tour d’Os… Mais à quoi payait-on ces idiots d’inquisiteurs ?!




Dim 9 Mai 2021 - 22:45

Dorian Pavus
Dorian Pavus

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Le fracas des épées va-t-il retentir ?




Gardien, 9:42 du Dragon
Feat. Aldiun Pinewood
Ennemi de l'Inquisition – ▲ ▲ ▲


Le géant d’acier resta muet un certain temps. Était-il en train de réfléchir ? Si c’était le cas, il en mettait du temps. Mais j’attendis, les sourcils froncés, la mine sérieuse, qu’il me donne une réponse. J’avais réellement tenté l’audace, et j’ignorais ce que cela me rapporterait. Peut-être du vent, de la perte de temps, ou une raillerie. Tant pis, j’aurais essayé.

Après un certain temps, il sortit enfin du silence, s’exprimant .. très différemment. Je haussai un sourcil.

Donnant donnant ? Négocier plutôt que prendre. Cela a toujours été votre façon de faire, inquisiteurs. Cela explique les faibles dans vos rangs… Et votre taux d’échec retentissant.

La garde autour de lui se tendit, mais je ne bougeai pas d’un cil. Si Aldiun explosait maintenant, je doutais que nous puissions le contenir tout en évitant le moindre dégât.

Même le templier rouge semblait pris de court par cette réponse. Il grogna, comme s’il luttait contre lui-même, avant de reprendre la conversation sur un autre ton, l’habituel. Vraiment étrange.

Qu’attends-tu exactement de moi, magicien ? Que je vous révèle tous nos avant-postes et l’étendue de nos forces ? Pour une simple direction ? Soyons donc un peu sérieux… Je n’ai que ‘’si peu’’ à offrir que ceci : quelque chose se prépare, des appels ont retenti. Vrais ou faux, certains cherchent à détourner le regard, d’autres à nous rassembler.

Mes sourcils se froncèrent encore, tandis que j’enregistrai ses mots. Quelque chose se préparait. Des appels. Certains cherchaient à détourner le regard, mais de quoi ? Et d’autres cherchaient à les rassembler. Les templiers ? Les adeptes ? Cela ne me disait rien qui vaille.

Et son manège reprit, cette façon si différente de parler revint. Seulement, ses propos furent loin d’être réjouissantes, tandis que je pouvais entendre son sourire.

Et votre sang va bientôt couler, inquisiteurs.

La garde se tendit davantage, et je dus faire violence pour qu’aucun assaut ne se lance. Un geste eut suffi, mais pour combien de temps ? Je savais dans le fond qu’ils ne le laisseraient pas repartir. Pas comme la dernière fois.

Si tu souhaites toujours m’arrêter, Dorian Pavus. Fais le maintenant… Je ne puis te donner ce que tu cherches exactement, le camp d’où je suis parti doit déjà être démonté. Quant à nos forts principaux, vous devez déjà les connaître…

Sa remarque me travaillait encore : Fort-Céleste serait-elle en danger ? Ou alors Sahrnia, où nous nous étions installés récemment ? Perdu dans mes réflexions, j’en oubliais la situation extrêmement tendue dans laquelle je me trouvais. Une lance se propulsa.

ATTENDEZ—
Nous avons assez attendu, Pavus !

Et les voilà qui chargeaient. Oh. Non. Le dérapage tant attendu arriva. Sans attendre de voir le résultat de cette entreprise, j’attrapai le col du garde le plus proche de ma position, et plantai mon regard désabusé et furieux dans le sien.

Va chercher du renfort au campement immédiatement, ou on va tous y passer !!

Tremblant, il partit au pas de course, tandis que je resserrai l’emprise sur mon sceptre, prêt à me défendre.

Il eut fallu qu’ils perdent patience.

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