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Sam 6 Fév 2021 - 23:50

Belanaris Tremellia
Belanaris Tremellia

 

Messages : 71





... Moins j'ai de gardiens, mieux je suis gardé


18 Augusta 9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

“ Es-tu sûre qu’il s’agit d’une bonne idée ? „

“ Tu préfères que je reste dans l’attente ? À m’angoisser pour savoir s’il se doute de quelque chose, s’il compte me manipuler ou non ? Je veux savoir à qui j’ai à faire. Nous avons déjà assez soufferts ces dernières années. Plus jamais „
Prudence affronta du regard Anselme. Elle comprenait sa réflexion, il s'inquiétait de comment pourrait tourner la rencontrer, mais elle ne voulait plus vivre dans l’angoisse, elle ne voulait plus être mise en cage. Si elle devait se débarrasser du Hérault pour vivre libre, alors elle le ferait. Elle n’en pouvait plus d’étouffer en silence.

Même ses vêtements indiquaient ce besoin de respirer. Elle s’était délestée de ses robes d’apparat pour sa tunique de tissu et de cuir de son temps aux Anderfels. Anselme avait réussi à sauver quelques-uns de ses vêtements et elle s’en commanderait sans doute d’autres. Elle respirait, sans corset.
“ Tu fais comme tu veux, Prudie, il est de toute façon trop tard pour reculer „ soupira son ami et intendant. “ Je vais l’accueillir „
Prudence lui adressa un maigre sourire, avant de s’asseoir sur l’un des sofas du salon. Sur la table basse se trouvait déjà une bouteille de vin et deux verres ; elle devait se retenir de la déboucher de suite pour calmer ses nerfs. Elle avait beau être sûre d’elle devant Anselme, elle était toutefois inquiète du déroulement de la soirée.

Pour être honnête, elle n’avait pas envie de tuer Lukan, à moins qu’elle n’y fût obligée. Ils étaient du même côté et il avait été des plus bienveillants avec elle. Elle avait trouvé un allié de fortune, mais un allié qui avait gagné son respect. Elle espérait juste que cela ne fût pas qu’une façade et pourtant, Andrasté savait que l’espoir serait douloureux s’il ne se concrétisait pas.

Un œil sur la pendule. Il ne devrait plus tarder, Anselme l’accueillerait jusqu’ici mais Créateur, qu’elle était nerveuse. Elle ne savait même pas si elle ne s’était pas montré trop familière dans sa lettre, mais elle n’avait pu s’en empêcher. Il était le seul de toute cette ville à avoir entraperçu un bout de son véritable caractère, si elle exceptait ses amis d’enfance.

Ses doigts frôlèrent les dagues attachées dans son dos, dissimulées par le bas de sa tunique. Elle n’avait guère eu le temps de se remettre aux poisons et surtout, il y avait moins de chances que les soupçons se portassent sur elle si le Hérault mourrait par arme blanche. Elle gardait encore pour l’instant sa réputation de douce migraineuse, une brebis sans défense sur laquelle les nobles étaient prêts à se jeter dès son deuil terminé.

Lorsque le désormais Hérault pénétra dans la pièce, sur les pas d’Anselme, elle se retint de se redresser d’un bond, se levant au contraire calmement. Elle esquissa une révérence, se permettant d’arborer un léger sourire sur ses lèvres.
“ Bonsoir. C’est un plaisir de vous revoir, Serah Rancellion, dans ces circonstances ne nécessitant pas l’intervention d’une main gauche „
Elle vit l’amusement autant que l’agacement passer sur le visage d’Anselme, qui réclamait des explications. Son sourire s’agrandit et elle se mordit la lèvre pour l’empêcher de grandir encore, tandis que son intendant s’inclinait et tournait les talons. Elle désigna la place en face de la sienne, invitant ser Rancelion à s'asseoir d’un geste de la main alors qu’elle se rasseyait elle-même.
“ De quoi vouliez-vous me parler, exactement ? „ demanda-t-elle d’un ton plus doux.
Elle déboucha elle-même la bouteille de vin, servant son invité avant elle. Elle avait congédié la majorité du personnel de sa maison après la mort de son époux ; Anselme prévoyait de les remplacer un à un en les choisissant lui-même mais en attendant, elle se débrouillait sans serviteurs. Elle refusait de garder des domestiques qui avaient participé à sa captivité, qu’ils aient été d’accord ou non.

Prudence s'exprime en #c7dc9a ; Anselme s'exprime en #b4d159

Dim 7 Fév 2021 - 15:02

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Il s’effondra.

Encore un. Encore un assassin. Encore une fois, il… il l’avait sauvé.
Il retira la rapière du corps sans vie de l’homme qui, plus tôt encore, attentait à sa vie. Lukan savait qu’il c’était fait de nombreux ennemis au cours des derniers jours, mais il ne s’attendait pas à ce qu’ils réagissent aussi vite. Après avoir repris sa respiration, il profita de cette accalmie pour fouiller le truand. Évidemment, aucune piste pour remonter au commanditaire. Il se contenta alors d’essuyer sa lame sur les vêtements du mort et de le laisser là.

Lorsque la garde civile le retrouvera, ils n’enquêteront pas longtemps pour un type aussi louche. Au pire, Lukan écrira un rapport pour le capitaine de la garde… quoiqu’il en soit, il n’avait pas le temps, actuellement. Il avait rendez-vous avec une noble dame, sans aucune doute possible éploré par la mort de son tendre mari, fier et fidèle noble de Starkhaven.

Il s’approchait du domaine Druimein. Il vérifia une dernière fois son équipement, et il constata de légères traces de sang sur ses bottes. Pour le reste, il n’avait pas une seule autre tâche. Sa rapière avait touché un point vital avec une excellente précision. Après avoir toqué à la porte, il attendit un moment avant que l’on le laisse entrer. Celui qui était devant lui ne portait pas une tenue de serviteur. Pas non plus une tenue de seigneur… une tenue intermédiaire ? Sans doute l’intendant…

« Anselme, je présume ? Un plaisir de vous rencontrer. »

Lukan lui serra la main. Même s’il ignorait beaucoup de chose de l’homme, il ne faisait aucun doute qu’il fut un roturier et un homme de confiance de Prudence. Ce fut sans aucun doute l’un de ses alliés de l’ombre. Une personne loyale et discrète. Un allié de poids pour Dame Druimein, entouré de ses ennemis même au sein de sa propre famille.

L’intendant guida alors le Rancelion jusqu’au salon où se trouvait Prudence.

La remarque de Prudence fit se dessiner un sourire sur le visage de Lukan. Cet épisode particulier, aussi honteux qu’amusant, il ne parviendrait sans doute pas à l’oublier.

« Bonsoir, Dame Druimein. En effet, je préfère une ambiance est beaucoup plus calme comme celle-ci. »

Après le départ de l’intendant, qui semblait s’interroger sur les paroles cryptiques de son amie, Prudence invita le héraut à s’asseoir. Alors qu’il fit, il ne put se contenir de faire un commentaire.

« Si je puis me le permettre, vous semblez bien plus au naturelle  dans cette tenue que dans votre robe. Elle vous sied à ravir. »

Lukan appréciait ce genre de tenue. Le côté pratique plutôt qu’esthétique. Le style des Anderfels était quelque chose de véritablement appréciable pour ceux qui n’étaient pas aveuglés par la mode orlésienne.

Mais revenons dans le vif du sujet. Sans prendre de gant, Prudence demanda la raison de la présence du Chien du Prince en ces lieux.
Après un long soupire, Lukan commença. Il aurait préféré faire attendre un peu plus avant de mettre les pieds dans le plat. Mais si Prudence voulait aller au plus vite, il se devait de respecter son hôte.

« Eh bien… officiellement, comme je vous l’ai dit par missive, le Prince Sebastian aimerait vous offrir quelque chose. Bien sûr, ne désirant pas vous démontrer comme une cible pour les autres conspirateurs, il préfère prétendre que c’est cadeau pour vous aider à passer le deuil de votre mari. Cependant, il sait très bien ce que vous avez fait pour lui. Ainsi, il m’a envoyé en apprendre plus sur votre potentiel récompense… »

Elle pouvait demander beaucoup de choses. De l’argent par exemple. Ou des contacts avec de nouveaux partenaires commerciaux. Ceux de son mari étaient peut-être proches de lui et refuseraient peut-être de commercer avec sa veuve ? Surtout quand des rumeurs circules sur celle qui aurait commandité l’assassinat…
D’autres menu-services politiques ou civils pouvaient aussi être offerts. Pourquoi pas aussi une aide informelle pour récupérer sa légitimité sur le domaine Paroach ?

Après un nouveau soupire, Lukan continua.

« Officieusement… je tenais à… » un court silence, un peu gêné « …à m’excuser de ne pas avoir su correctement utiliser les informations que vous m’avez donné. »

Elle avait risqué sa vie, sa réputation et l’honneur de ses familles. Lukan n’avait pourtant pas réussi. Faute de preuves et d’une méconnaissance dans le domaine de la magie du sang. S’il avait réussi à se contrôler, s’il avait pu s’empêcher de tuer Main Rouge… les comploteurs pourraient bien être aujourd’hui en prison…


Dim 7 Fév 2021 - 22:30

Belanaris Tremellia
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9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

Prudence sentit ses joues se teinter d’une légère rougeur au compliment du Hérault et elle se retint de se cacher dans son verre. Elle ne s’était pas attendu à un tel compliment de la part d’un marchéen. Bon sang, elle ne perdait pas contenance si vite, d’habitude ! Sans nul doute, elle était rouillée aux interactions sociales lorsqu’elle ne devait pas porter son masque de gentille petite brebis.

Elle cacha cependant son trouble, plissant les plis de sa tunique du dos de la main, avant d’esquisser un léger geste de la tête pour remercier ser Rancelion de son compliment.
“ J’ai grandi dans ces tenues plutôt que dans des robes, à vrai dire, j’imagine que cela se ressent „
Elle s’adossa confortablement dans le sofa, saisissant son verre de vin pour le faire légèrement tourner, appréciant les reflets de sang de la boisson. Elle huma le bouquet légèrement épicé, tandis que le conseiller exposait les motifs de sa venue. Elle retint un soupir. Comme elle lui avait répété dans sa lettre, elle ne tenait à aucune récompense. Elle voulait se venger et récupérer ce qui lui appartenait elle-même. Elle ne se sentirait pas satisfaite autrement.

Que le Créateur la jugeât aussi sévèrement qu’il le pouvait, son oncle lui avait tout pris par deux fois. Elle lui ferait payer chaque jour, chaque heure de souffrance de ses propres mains. Elle n’aurait aucun remord à le ruiner s’il le fallait, à réduire la fortune des Paroach à peau de chagrin. Elle pourrait toujours remettre à flots des affaires commerciales et des partenariats avec ses propres fonds ; peut-être même Maximilien accepterait-il de l’aider, inquiet comme il l’était de sa situation.
“ Je n’ai toujours pas changé d’avis. Je ne veux aucune récompense „
Elle prit une gorgée de vin, inclinant la tête sur le côté lorsque l’ancien conseiller du Prince s’excusa de ne pas avoir su tirer pleinement partie de ce qu’elle lui avait donné. Elle les balaya d’un geste de la main, ne lui en voulant clairement pas. Il lui avait donné une occasion inespérée et elle était libre, désormais. Au contraire, elle lui devait cette liberté, même si elle ne le formulerait pas à haute voix pour qu’il utilisât cette information contre elle.
“ Le complot est éventé. Je considère cela comme une réussite, même si mon oncle a fini par sortir de prison. Je m’y attendais, il a trop de soutien pour tomber facilement „
Elle prit une autre gorgée, hésitant un instant en sentant la gêne de son interlocuteur. Était-ce une façade, ou se sentait-il réellement coupable de ne pas avoir réussi aussi parfaitement qu’il l'eût désiré ? À nouveau, elle balaya les plis de sa tunique, ignorant comment tourner ses remerciements sans révéler à quel point elle lui était redevable.
“ Je ne vous en veux pas. Vos efforts ont permis au Prince d’avoir la vie sauve et je suis libre de mon époux. Parfois, il vaut mieux voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide „
Elle retint cependant un sourire en songeant qu’elle pourrait jouer sur sa culpabilité pour se défaire des rumeurs qui l’accusaient d’avoir commandité le meurtre de son mari. Elle savait que personne ne pourrait le prouver, puisqu’elle s’était acquittée elle-même de cette tâche, mais avoir une version officielle serait des plus intéressantes.
“ Mais si le Prince et vous tenez tellement à me remercier, j’aimerai que les rumeurs concernant le commanditaire de l’acte barbare sur mon mari s’éteignent vite. Je suis prête à soumettre les comptes de ma famille à une enquête de la Garde Civile. Je n’ai pas engagé d’assassins, je n’avais pas accès à de quelconques ressources avant qu’Arnulf ne rejoigne les côtés d’Andrasté „
Si elle pouvait être débarrassée de cette rumeur, cela l’arrangerait grandement. Cela permettrait de garder son apparence de brebis encore quelque temps, le temps de tenir par les couilles la plupart des alliés de son oncle.

Prudence s'exprime en #c7dc9a ; Anselme s'exprime en #b4d159

Lun 8 Fév 2021 - 17:42

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Le commentaire sur sa tenue semblait avoir fait un petit effet. Lukan sourit légèrement. Non pas qu’il fut heureux d’avoir surpris Prudence. Il aimait seulement cet acte naturel.

Elle ne souhaitait toujours pas de récompense. C’était… étrange. Lukan était désormais convaincu qu’il avait été utilisé… et il en avait cure. Il en profitait aussi. C’était cela les relations humaines après tout….

« Si c’est ce que vous voulez… Je me permets de vous remercier au nom de la ville, alors. »

Lorsque le héraut annonça ses regrets, Prudence affirma alors qu’ils n’avaient pas lieu d’être. Pour ne pas perdre la face, Lukan profita de boire son vin pour réfléchir à ses prochaines paroles. S’il s’en voulait toujours, il tenterait de voir le verre à moitié plein en la présence de dame Druimein.

« En effet. La présence de maléficiens nous a hélas rendu la tâche plus ardue. De plus, l’envoi massif de templier à Kirkwall a empêché mon équipe de bénéficier du soutien de spécialistes. Nous avons eu de la chance de les surprendre ainsi, sinon, je ne serais pas sûr que nous aurions pu arrêter ce coup d’Etat. »

Après cela, la jeune femme revint sur le sujet de la récompense… peut-être avait-elle comprit que cela était trop… improbable ?

La belle voulait qu’une certaine rumeur à son encontre cesse. Et était prête à faciliter l’enquête en laissant accès à ses comptes. Hum… Lukan réfléchit à toute allure. Il y avait plusieurs possibilités. Elle était trop intelligente pour donner une preuve évidente. Donc sois le meurtre de son mari était préméditer depuis longtemps… cependant, c’était peut-être l’œuvre de quelqu’un autre. Non pas un meurtrier, mais un proche. L’intendant, peut-être ? c’était le plus probable. Ou alors peut-être Prudence elle-même ? Bien sûr, cela serait improbable, mais Lukan n’en savait pas encore assez. Il était sûr d’une chose : rien n’est plus suspect que le mystère, et cette ravissante veuve était drapée dans le mystère…

Comme beaucoup, Lukan suspectait la jeune femme d’avoir profité du chaos pour assassiner son mari. Bien sûr, il n’avait aucune preuve. Mais avait plus de raison de le penser que la plupart des gens. Il avait vu la véritable affection de Prudence envers son époux. Il avait été témoin de sa trahison contre sa belle-famille…
Oh, il ne la jugeait pas. Il l’admirait presque même. Il ne comptait rien faire contre elle-même s’il apprenait qu’elle avait tué son époux. Peut-être aurait-il demandé un service en échange ou quelque chose dans le genre, mais jamais guère plus. Après tout, c’était un traître. Sa vie avait moins de valeur que celle d’un cafard aux yeux du chien de garde du Prince.

Quoiqu’il en soit, il ne pouvait pas décemment accepter. Le héraut n’était pas stupide. Ce que demandait la jeune femme serait bien trop ardu.

« J’ai bien peur que malgré toute son influence, le Prince ne peut faire taire ces rumeurs. Sire Vaël pourrait bien sûr tenter de vous rendre totalement innocente de cette affaire, mais cela ne ferait que les renforcé. »

Cependant, puis-ce que c’était la… ‘‘récompense’’ que désirait sa charmante hôtesse…

« Bien sûr, il se pourrait aussi que la Garde Civile découvre par le plus grand des hasards des preuves impliquant votre mari dans une négociation avec le Carta. Puis… d’autres démontrant qu’une dispute à éclater entre les deux parties. Les assassinats commerciaux sont fâcheux… mais monnaie courante, hélas. »

Lukan sirota tranquillement son verre, avant de continuer.

« Enfin, cela ne serait que de la théorie évidemment. Il n’y a peu de chance que l’on trouve pareils documents demain, lorsque les gardes découvriront que feu le Seigneur Arnulf avait loué un coffre auprès d’un petit commerçant de la basse-ville… »

Complot et mensonge… voilà deux choses que maîtrisait malheureusement le Héraut… Lukan avait une profonde loyauté envers Sebastian, mais il ne faisait aucun doute qu’il aurait peut-être dû prendre quelqu’un d’autre pour représenter Starkhaven.
Peut-être que son jeu d’acteur convaincrait certain, mais Lukan s’avait que son masque finirait par tomber. Qu’on découvrirait qu’il n’était pas digne du titre qu’on lui avait donné. Que ce n’était qu’un homme de main, un bourreau, un exécutant au service d’un autre.


Mar 9 Fév 2021 - 18:17

Belanaris Tremellia
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9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

Prudence pouvait sans peine comprendre la difficulté qu’avait eu ser Rancelion et ses hommes à mener l’opération sur le terrain, en présence de mages alors qu’ils n’y étaient pas habitués. Un frisson la traversa alors qu’elle se rappelait des Émissaires qu’elle avait déjà pu voir.

Elle reprit une gorgée de vin en songeant qu’elle ne regrettait guère les Anderfels en partie pour cela, l’autre étant son climat rude qu’elle supportait difficilement. Sa tante était la seule personne qui l’avait retenue ; même si elle adorait Maximilien, elle ne se voyait pas le rejoindre à la Cour du roi, ni gérer le domaine vide en son absence. Sa place était dans la ville qui l’avait vu naître et non dans un autre pays.

Elle inclina doucement la tête sur le côté alors que le Hérault lui exposait pourquoi il ne pourrait pas accéder à sa demande. Cependant, un sourire lui échappa alors qu’il glissait innocemment une solution. Le roturier était visiblement aussi à l’aise en politique qu’un poisson dans l’eau. S’il n’était pas pour l’instant une menace, elle devrait sans nul doute se méfier de lui à l’avenir, ou réussir à se positionner en alliée qu’il ne trahirait pas.
“ En effet, il y a peu de chances, mais j’en serais sans nul doute très reconnaissante envers le Créateur „
La noble leva son verre en direction de ser Rancelion, pour le remercier sans dire un mot de plus. Cette solution était la plus arrangeante à tous les points de vue : le Prince ne mouillait pas sa réputation et une autre rumeur ferait surface pour combattre la première. Il y en aurait toujours pour murmurer qu’elle en avait profité, mais le Carta était bien plus dangereux qu’une femme migraineuse.

Un léger rire lui échappa. Elle se demandait à quel point le Hérault était dupe de son petit jeu, à quel point il se méfiait ou non d’elle. Pensait-il qu’elle était en effet innocente de la mort de son époux, ou alors se doutait-il qu’elle y était impliquée, et jusqu’à quel point ? Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas respecté assez quelqu’un pour s’interroger sur ses pensées. D’habitude, soit elle le devinait sans peine, soit elle s’en fichait comme de ses premières chaussettes.

Elle reprit une gorgée de vin, observant du coin de l'œil Roublard entrer dans la pièce, accroché à la poignée de porte. Cet animal était presque aussi malin qu’un mabari, bien que moins expressif. Venait-il réclamer des gratouilles sur son ventre, ou venait-il voir le nouveau venu et lui faire les poches ? Son sourire s’agrandit alors.

Elle avait envie de jouer avec l’ancien conseiller, au mépris de toute sa prudence habituelle. Cela faisait trop longtemps qu’elle était enfermée dans un carcan, à regarder les autres ressentir le goût du risque et de la satisfaction, après tout. Trop longtemps, peut-être, même, si elle n’arrivait pas à se retenir.
“ Vous savez, dans le pays où j’ai grandi, vos exploits comptent bien plus que la famille dans laquelle vous êtes né. J’ai ainsi un certain respect pour vous. Peu peuvent se vanter d’avoir atteint le sommet „
Elle fit tourner doucement le vin dans son verre, alors que Roublard s’approchait, se glissait le long du canapé où était installé son invité. Son sourire se transforma en rire léger alors que le raton-laveur se rapprochait le plus discrètement possible de sa cible.
“ Mais cela ne vous empêchera pas de repartir les poches vides si vous ne faites pas attention „
Elle désigna du verre son animal, qui se figea. Il préféra finalement faire demi-tour vers elle, sautant à ses côtés. Elle changea rapidement son verre de main, alors qu’il saisissait avec autorité son poignet pour réclamer des gratouilles sur le ventre. Le rire de Prudence s’éteignit doucement alors qu’elle plongeait ses doigts dans la fourrure grise pour lui faire plaisir.
“ Je crains avoir dû vous mentir, la dernière fois. Roublard est bel et bien mon animal de compagnie, aussi étrange cela puisse paraître „
Enfin, elle mentait sur tellement de choses que cela n’étonnerait sans doute guère l’ancien conseiller.

Prudence s'exprime en #c7dc9a ; Anselme s'exprime en #b4d159

Mer 10 Fév 2021 - 12:26

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« Eh bien. J’en référais à une prêtresse demain en première heure pour qu’elle glisse cela aux dans ses… prières. »

Au moins, cette contre-rumeur était plus réaliste pour le moment. Une pauvre femme était moins intimidante que le Carta. Ça, n’importe qui vous le dira s’il ne veut pas passer pour un homme de mauvaise foi.

Le Rancelion arqua un sourcil aux propos de son hôtesse.

« Ce genre de chose est, en effet, important, mais je crains qu’au société marchéeinne, les deux sont importante. Si ma famille n’avait pas été riche, je n’aurais jamais pu m’engager dans la politique, sans cela, jamais je n’aurais ainsi sauvé le prince et… ‘‘atteint le sommet’’. De plus, je n’aurais pas eu le plaisir de vous rencontrer ou de parler en votre charmante compagnie. »

Dit Lukan avec un petit rire.

C’est alors qu’il sentit alors une présence près de lui. Il l’avait déjà ressenti plus tôt dans la nuit lorsque l’assassin l’eut pris en embuscade. Comme si quelqu’un était derrière lui et près à l’attaquer. Par réflexe, il approcha discrètement sa main de sa main gauche. Prêt à l’utilisé pour se défendre.
Prudence avait décidé de se débarrasser de lui ? Il n’avait aucune preuve contre elle pour le meurtre de son mari et ne comptait pas en chercher. Mais si elle tentait quoique ce soit, elle n’allait pas…
C’est alors que la dame le coupa dans sa paranoïa. Elle pointa du doigt Roublard, le rusé messager. Lukan se détendit.

« Petit malin. »

Il approcha sa main du raton-laveur qui se dirigeait vers sa maîtresse pour le caresser, mais la bête semblait se mettre sur la défensive. Le héraut préféra alors se rétracter. Après un sourire et un soupire, Lukan préféra le laisser tranquille et de finir d’une traite son verre de vin.

« Oh, ça ne me surprend guère… et peu importe ces menus-mensonges, nous avions tout deux des raisons de cacher certaines choses cette nuit-là. J’ai vu de plus étranges animaux de compagnie. Le vôtre à au moins pour qualité d’être rusé et adorable… »

Tévinter était sans doute le repère des plus étranges animaux de compagnie. Lukan avait entendu son père parler d’un altus traiter littéralement son esclave comme un rongeur de compagnie.
Mais peu importe ce genre de… d’anecdote étrange. Lukan avait trouvé une façon de payer la dette de Sebastian et c’était déjà un progrès. Cependant… il y avait encore une dette dont il devait s’acquitter…

« Vous voilà libre de votre mari, cheffe de la famille Druimein et plutôt riche… Si je puis me le permettre, quels sont vos projets pour l’avenir ? Vos opportunités sont nombreuses… »


Dim 14 Fév 2021 - 13:40

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Prudence esquissa un petit sourire alors que Roublard adressait un regard agressif à l’ancien conseiller. Elle continua à le gratouiller pour le détendre, inclinant légèrement la tête en signe d’excuses vers Ser Rancellion.
“ Veuillez l’excuser, il n’aime pas les étrangers, il n’aime que le contenu de leurs poches „
Elle était cependant heureuse qu’il ne semblait pas prendre ombrage de ses mensonges la nuit de leur rencontre. Bien. Sans doute comprendrait-il alors ses autres mensonges, ses autres cachotteries qu’elle risquait de dévoiler. Même si elle comptait bien ne pas détruire sa réputation de biche innocente et continuer à magouiller en toute discrétion, cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle arriverait à vivre sans devoir révéler quelques petites choses au monde.

Comme son soutien à la Chantrie et par extension au Prince Sebastien, par exemple, même si elle doutait fortement que le Hérault lui en tint rigueur.

Son sourire disparut pourtant lorsqu’il lui demanda ce qu’elle comptait faire désormais. Les yeux dans le vague, elle termina son verre, faisant rouler le pied de cristal entre ses doigts. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Elle voulait certes se débarrasser de son oncle, mais elle avait vécu tant de temps en rêvant de vengeance que le reste en était devenu accessoire.

Ses opportunités étaient en fait si nombreuses qu’elles en étaient à en perdre la tête. Prudence était de nouveau libre et elle n’en avait plus guère l’habitude. Elle avait tant de choses à faire qu’elle en avait presque le tournis. Ou était-ce le vin ? Elle préféra ainsi reposer son verre plutôt que de le remplir à nouveau. Elle avait une certaine résistance à l’alcool, certes, mais elle ne préférait pas jouer avec le feu en présence de ser Rancellion.

Il était un allié, certe, pour l’instant, mais elle ne n’en restait pas moins méfiante. Tant qu’elle ne s’était pas attiré sa loyauté ou qu’elle n’avait pas un moyen de le garder de son côté, elle ne lui ferait pas aveuglément confiance.

Elle s’était fait avoir une fois, pas deux.
“ Je… Soutenir la Chantrie, sans nul doute. Et participer aux mondanités, ce genre de choses. Je n’ai pas encore de projets sur le long terme „
À part se remettre aux entraînements et se débarrasser des personnages ennuyeux de son entourage, assurément. Peut-être devrait-elle aussi trouver un cheval pour participer aux chasses à la place de son mari. Si elle ne comptait pas y concourir à la hauteur de ses capacités, elle devait faire acte de présence dans le paysage nobiliaire.
“ À moins que vous n’ayez quelque chose à me proposer ? „ rit-elle sans vraiment y croire.
Roublard grogna, avant de venir s’installer sur ses genoux, s’étalant de tout son long pour continuer à avoir ses gratouilles. Elle sourit devant l’exigence du petit animal, avant de retourner son attention au Hérault. Après tout, il l’avait aidé, même si cela n’avait pas été aussi fructueux que cela aurait pu l’être. Même si elle avait prévenu d’un attentat, elle était au moins redevable de l’avoir prise au sérieux et d’avoir fait correctement son boulot.
“ Si cela est le cas, je veux bien vous écouter „
Elle hésita un bref instant, avant de soulever Roublard de ses genoux. Ce dernier lâcha un glapissement indigné, alors qu’elle s’installait plus confortablement. Elle abandonna la pause soigneusement étudiée des femmes du monde pour un appui plus ferme sur ses pieds, déposant son raton-laveur à côté d’elle. Elle posa ses coudes sur ses genoux, plissant les yeux alors qu’elle songeait qu’elle avait peut-être mis le doigt sur la véritable raison de sa venue.
“ Me tromperais-je dans vos intentions ? „

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Jeu 18 Fév 2021 - 18:10

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La question de Lukan semblait avoir plus d’effet que prévu sur Prudence. Son sourire avait disparu. Elle semblait regarder dans le vide. Ce silence signifiait beaucoup. Cette réaction aussi. Quelque chose de bien triste. Si elle comptait lui mentir, elle aurait répondu rapidement. Elle était suffisamment intelligente pour savoir répondre de manière bateau. Elle fit passer le silence en buvant son verre de vin. Le héraut l’imita. Finissant lui aussi d’une traite le contenu de son verre. La jeune femme finit cependant par parler. Sans vraiment de surprises, elle ne disait pas la vérité… ou en tout cas, pas totalement.
Prenant dans un premier temps un air désolé, le héraut chassa ce sentiment pour réaffirmer son sourire amusé.

« Avec les événements récents de Kirkwall, la Chantrie a plus que jamais besoin de soutien. C’est très honorable de votre part. »

Les actions d’Anders avaient poussé le prince Sebastian à prendre le trône qui lui revenait de droit. C’était indéniable que l’apostat avait involontairement aidé Starkhaven. Cependant, ce terroriste n’avait pas hésité à tuer des innocents pour sa croisade aussi sanguinaire qu’inutile. Une guerre avait éclaté et avait fait surgir de nombreuses tensions. La guerre entre mages et templiers ne semblait pas être terminée. Le Prince aurait sans nul doute besoin de son « chien de chasse ».

C'est alors que la noble dame demanda si Lukan pouvait lui proposé quelque chose. Les joues du héraut rougirent quelque peu. Étrange demande, même si cela était de la plaisanterie.
Elle commençait cependant à prendre son sérieux et continua…

« Il se pourrait… »

Lukan semblait soucieux… il avait bien une idée mais… préférant prendre son temps pour réfléchir, il décida de gagner du temps.

« J’imagine que si je vous demandais votre main, il serait trop tôt autant dans notre relation que dans votre deuil. ~ »

Dit Lukan avec un petit rire. Il n’avait pas vraiment pensé à la réaction de sa belle hôtesse. Peut-être, Prudence le prendrait-elle très mal. Peut-être pas. En réalité, il ne cherchait pas à profiter de cette plaisanterie.

Néanmoins après cette petite pointe d’humour, peut-être mal venu, il reprit son sérieux. Le duelliste cherchait effectivement certaines personnes qui pourrait être utile dans un futur proche…

« Cependant, si vous cherchez réellement de nouveau projet, je pourrai bien vous proposer quelque chose, mais… »

Une courte pause. Il devait être sûr de lui.

« … mais les risques sont grands. »

Il respectait profondément cette femme. Il ignorait beaucoup de choses sur elle, mais elle avait risqué sa vie une fois. Elle tenterait peut-être de le refaire pour atteindre ses objectifs. Objectifs qu’elle refusait d'expliquer à Lukan.
Le héraut lançait un regard perçant à la jeune femme. Chacun des mots, chacune des réactions étaient enregistrer par le Rancelion. Quelles seraient les réactions de la gente dame ? La peur, l’amusement ? Peut-être de la colère, prenant de nouveau cela pour une plaisanterie de mauvais goût.


Dim 21 Fév 2021 - 18:33

Belanaris Tremellia
Belanaris Tremellia

 

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... Moins j'ai de gardiens, mieux je suis gardé


9:38 | Palais du Prince, Starkhaven, Marches Libres
¤ PV Lukan Rancelion

Prudence plissa un peu plus les yeux lorsque Lukan rougit, pour que son sang se gelât dans ses veines à sa proposition. Ses doigts se crispèrent et elle songea à sortir une dague et à se débarasser de l’inconscient définitivement. Était-ce tout ce qu’il voyait en elle, une veuve uniquement bonne au remariage, comme les autres ? Elle ne voulait pas subir de nouveau une prison dorée. Elle préférait autant tuer l’importun et, si elle était découverte, fuir aux Anderfels.

Pourtant, son rire gêné l’en empêchait, comme s’il ne s’agissait que d’une blague irréfléchie. Il aurait pu - il aurait dû - être plus lourd et insistant si sa main était l’objectif de sa visite. Il aurait pu la menacer, faire pression sur elle. Il aurait essayé, en tout cas, ce qui n’avait pas été le cas ici. Elle souffla et se détendit, portant une main à sa tempe pour la masser. Peut-être devrait-elle cesser de voir le mal partout ? C’était épuisant de sans cesse chercher la malveillance des autres sous leurs mots ou leurs actes.

Enfin, c’était certes épuisant, mais la seule fois où elle avait baissé sa garde, elle l’avait payé cher durant de longues années. Mieux valait la fatigue que des remords.
“ Survivez une semaine dans les Anderfels et on pourra en reparler „
Prudence préféra cependant répondre sur le même ton, pour ne pas donner au Hérault plus d’infos qu’elle ne le souhaitait. Il devait se douter qu’elle n’avait pas été heureuse dans son mariage, mais elle ne préférait pas lui révéler à quel point. D’autres auraient fini par capituler pour avoir juste un peu plus de liberté, pour pouvoir respirer. Elle avait préféré faire semblant, quitte à rater parfois et à en souffrir quelques temps entre des barreaux resserrés, mais au moins pouvait-elle mordre désormais la vie à pleine dents.

Aussi, lorsqu’il lui proposa autre chose, de bien plus risqué, avec un ton où toute plaisanterie avait disparu, elle leva un sourcil, intriguée. Qu’est-ce que cela pouvait bien être qui nécessitait tant de précautions dans son approche ? Et que signifiait réellement ce “risque” plus grand ? Était-ce un risque physique plus grand que trahir son mari et pour lequel il ignorait si elle aurait les épaules, ou était-ce quelque chose qui ferait bouillir le sang en elle, qui lui donnerait un but plus grand que se débarrasser de son oncle ?

Et qu’attendait-il d’elle ? De l’argent, du pouvoir dû à sa position ? Elle ne comptait pas être la princesse passive et lascive dans son donjon de soie et d’argent ; elle avait grandi avec le fer et le sang. Un soupir lui échappa. Si elle ne voulait pas être uniquement la poule aux œufs d’or du Hérault, elle ne pouvait pas continuer à lui mentir sur ses capacités.

Ses doigts saisirent une des ses dagues dans son dos ; elle la lança, visant à côté de l’ancien conseiller. L’arme s’enfonça dans le mur avec un bruit sourd. Quelques secondes de silence pesèrent sur la pièce, avant qu’elle ne se relève et qu’elle ne plante ses mains de chaque côté de l’homme. Elle ne craignait pas de le surplomber : elle lui restait d’un rang supérieur et en avait assez de jouer les potiches de salon, surtout avec quelqu’un qui avait déjà vu derrière une partie de son masque.
“ Que ce soit bien clair : j’ai grandi dans les Anderfels, ne vous attendez pas à me rouler sans en subir les conséquences. Si vous comptez uniquement exploiter mes ressources pécuniaires, vous pouvez sortir de cette maison sans plus attendre. Je ne me contenterai pas de voir le monde avancer sans mettre la main à la pâte, Serah Lukan „
Elle se redressa et contourna le canapé pour récupérer sa dague, s’adossant au mur pour avoir l'œil sur toute la pièce et ainsi pouvoir anticiper les gestes de l’ancien conseiller. S’effrairait-il de son véritable caractère et de ses capacités, ou au contraire venait-elle de dénicher un allié précieux ?
“ Le dernier à avoir essayé a fini ses jours la tête dans la boue „
La menace n’était peut-être pas nécessaire, mais elle jouait sur un risque calculé. S’il avait besoin de plus que de l’argent ou son pouvoir, il serait sans nul doute intéressé ; sinon, il jugerait sans doute préférable de quitter les lieux sans donner suite à ses sollicitations, ni en répandant des rumeurs sur son compte. Se faire ignorer par le Hérault de la cité restait toujours préférable à être exploitée et elle ne le pensait pas assez stupide pour se risquer à lui nuire.

Prudence s'exprime en #c7dc9a ; Anselme s'exprime en #b4d159

Dim 21 Fév 2021 - 22:54

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... Moins j'ai de gardiens, mieux je suis gardé



« … si j’avais votre argent comme cible, sachez que je ne serais pas ici. »

L’hôtesse avait enfin décidé de jouer franc-jeu. Une bonne chose. Les affaires pouvaient commencer. Tout d'abord, il devait la convaincre que ce n'était pas le cas. Bien que cela pourrait ressembler à une menace, il devait lui montrer que sa position n'était pas des plus favorable, et que s'il voulait l'attaquer sur ce domaine, il existait des méthodes bien plus simple...

« Vous n’avez aucun ou peu d’alliés. Vous avez des commerces, mais rien de suffisant. Votre mari était peut-être un imbécile et méprisable, il avait assez d’influence pour que le clan Rancelion ne l’attaque pas de front. Ce n’est pas votre cas... Mais peu importe, car cela n’arrivera pas. »

Il balaya ce malentendu d’un geste de la main. L’argent n’intéressait que ceux qui n’en avait pas. Le héraut avait la chance d’en avoir. Beaucoup. Peut-être était-ce une des raisons de pourquoi les traîtres ne pouvaient le corrompre, car il avait déjà ce qu’il voulait.

Il regardait Prudence, d’un œil froid. Analytique. Le héraut pouvait être doué pour identifier les menaces. Et la jeune femme en était clairement une.
Elle n’avait peut-être pas le niveau de combat de l’assassin que Lukan avait tué plus tôt, elle était cependant clairement meilleure que lui. Le héraut avait le sentiment qu’elle était prête à le tuer. Il avait donc naturellement, et discrètement, empoigné sa main gauche. Prêt à rentrer dans une lutte à mort avec la dame.

« Je vous pense capable de m’assassiner. Moi, ou ceux qui se mettront sur votre chemin. C’est une bonne chose. Car c’est exactement ce que j’attendais de vous. »

Il sourit. Non pas un faux sourire comme il avait l’habitude. Mais un sourire amusé. Ce qui se passait était clairement une bonne chose. Elle prouvait ses compétences. Compétences que, jusqu’à maintenant, Lukan ne lui attribuait que de façon théorique. Il ignorait ce à quoi elle pensait, mais il pouvait toujours tenter de le deviner.

« Comme la Divine possède deux Mains, le Prince de cette cité a besoin de ces deux facettes. Aujourd’hui, à la lumière de la scène, je suis incapable de prendre le rôle d’Ombre. Mais je peux rester son Bourreau, sa Lame. »

Lukan ne pouvait utiliser le titre de Champion, comme on pouvait le donner à Cassandra Panthagast, l’actuelle Main Droite de la Divine Justinia. Ce n’était pas ce qu’il était. Prudence le savait. Elle voyait sans nul doute au-delà de la propagande. Elle avait rencontré l’ancien Lukan. Celui qui était bien plus proche du vrai lui. Celui qui se salissait les mains lorsqu’il le fallait.

« Vous avez démontrer un certain talent pour l’espionnage. Vous avez des connections parmi les anciens alliés de votre mari. Votre place au sein de la société vous permet aussi de vous mouvoir dans de nombreux milieux. Et, le plus important, vous êtes prêt à vous salir les mains. »

Contrairement à ce que l’on pense, peu de gens sont aptes à tuer de sang-froid. La plupart d’entre eux entrent dans la liste des personnes que Lukan se doit de faire disparaitre. Mais parmi eux, ce trouvait les gens comme lui : d’un pragmatisme terrifiant. Le Rancelion espérait que ce qu’il avait vu chez Prudence était ce qu’il considérait comme sa plus grande force.

« Je mentirais en disant que je vous fais pleinement confiance. Mais je sais qu’en cas de trahison envers le Prince Sebastian ou Starkhaven, je n’aurais aucun scrupule à vous tuer. Comme j’espère que vous me tuerez si je trahis notre nation. »

Lorsqu’on avait tant de responsabilité, on ne méritait pas de deuxième chance. On était loyal ou on mourait. Ce n’était pas injuste, mais naturel. Même le prince n’était pas à l’abri de cette justice primale. Et bien que cela se fasse à regret. S’il devenait un tyran ou qu’il agissait contre les intérêts de Starkhaven, Lukan lutterait de toute son âme contre Sebastian. Lorsqu’il était devenu Conseiller, il avait juré fidélité au peuple. Il le referait cent fois s’il le fallait… Il ne servait pas de Prince de sang, mais un leader fort et juste.
Et il attendait la même chose des autres serviteurs de Starkhaven…

« Soyez l’Ombre qui protège la Principauté, Prudence. »


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