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Mar 2 Nov 2021 - 18:17

Elvire
Elvire

 

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Ft. Dam Thor'Njall - 25 Frimnaire 9:40



Il n’y a pas que les flocons qui volent



Lorsque tu te demandes pourquoi cette émotion nait, c’est qu’il est souvent trop tard. Il te faudra désormais la trier et la digérer pour rétablir l’équilibre.



Elle n’eut pas le temps de lui dire que ce n’était rien, vraiment, mais l’humaine l’ensevelit de paroles comme à son habitude. Au moins, c’était signe qu’elle allait bien. Elle hésita à lui expliquer qu’elle préférait une potion ou appliquer un baume, mais cela aurait été perdre du temps. Ses oreilles bourdonnaient, entre la blessure et le contre coup. Être rétablie au plus vite était stratégique. Sur cette pensée résignée, elle ferma les yeux et laissa la magie opérer. Elle s’efforça de ne penser à rien et être de marbre, au cas où le maléfice serait trompeur. Peut-être pourrait-elle percer certaine de ses pensées ? On ne sait jamais avec la magie, il faut toujours, toujours être prudent. Elle ne voyait pourtant pas Dam lui faire du mal, mais c’est certainement pour ça qu’elle pouvait potentiellement être la plus dévastatrice. On ne parlera pas de ses doutes et de ses peurs, tant d’émotions dans un être instable, un oiseau terrifiant. Si la qunari frissonna, ce ne fut pas de froid.

L’humaine ne le remarqua pas et déjà lui sautait-elle au cou. Elle n’allait pas s’évanouir à cause de la perte de sang, mais assommée par tant de mots et d’entrain. Était-il décemment possible de posséder une telle logorrhée ? Avec une maladresse légèrement crispée, elle tapota sur le haut du dos de l’humaine accrochée à son cou. C’était là une amusante manière de montrer sa gratitude et son admiration. La qunari perplexe se fit la réflexion que ce n’était pas un mécanisme qui justifiait à son sens un rapprochement physique. La position, accroupie n’était pas particulièrement confortable. Elle sentait d’ailleurs la neige percer ses vêtements qui s’humidifiaient. Dam devait aussi être trempée, il ne faisait pas bon se battre dans un ruisseau à moitié gelé. Elle hésita à ne pas du tout lui répondre. Passant sa deuxième main sous les genoux de Dam, elle l’a fit pivoter prestement et la souleva sans crier gare. Une main sous ses omoplates et la seconde sous ses genoux, elle la tint contre son manteau, dont la fourrure était passablement tâchée de sang. Il était temps d’être efficace. Elle se dirigea vers le cheval qui n’avait lui pas bougé et observait tranquillement sa maîtresse revenir.

“C’est effectivement un vitaar, je te déconseille d’y toucher d’ailleurs, ils sont poisons pour ton espèce. Par ailleurs, je ne souffre de rien, merci de demander. „

 

La jeune femme n’avait rien fait en particulier, mais il fallait dire qu’Elvire restait une qunari et bien que bavarde, elle pouvait se contenter de bien peu de parole. D’ailleurs, elle en disait toujours bien plus que tous ses confères en général. Durant leurs journées de voyage, c’était d’ailleurs généralement Dam qui parlait le plus, lorsqu’elle ne boudait pas. Elle la déposa près du cheval et se hâta de lui remettre sa selle et d’accrocher les sacoches que l’humaine avait déposées au sol. Heureusement, elles ne s’étaient pas véritablement installées. Au moins, l’un des trois avait eu le temps de se reposer un peu pensa-t-elle en flattant l’encolure solide. Elle se tourna vers Dam.

“Nous partons. „

 

Dit-elle simplement de sa voix grave. Cet ordre ne souffrait aucune contestation. Après avoir ajusté ses armes sur son dos, et son manteau, elle observa brièvement encore l’étendue neigeuse. La lumière baissait progressivement, mais il faisait encore suffisamment clair pour avancer sans torche. Il fallait espérer que le ciel serait clair et la lune au rendez-vous. Sans attendre, la qunari redescendit la pente abrupte au pas de course. Le cheval, resta quant à lui placidement à côté de Dam, attendant que sa cavalière des derniers jours prenne place sur la selle. Elvire avait beau plaisanter et pester sur l’éducation de son équidé, il ne faisait aucun doute que son cheval suivait parfaitement ses instructions.  A voir la qunari détaler au léger trot prouvait au moins une chose à Dam, elle ne souffrait d’aucune blessure sérieuse et avait visiblement encore assez d’énergie pour partir en courant. Le second point était que l’humaine avait intérêt à vite grimper sur le cheval qui regardait sa maîtresse s’éloigner avec un calme relatif, ses oreilles s’agitant légèrement.



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Jeu 4 Nov 2021 - 10:00

Dam Thor'Njall
Dam Thor'Njall

– Coalition Émeraude –

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Il n’y a pas que les flocons de neige qui volent
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« 25 Frimmaire 9 :40 || PV. Elvire »

L’inquiétude de la mage paraissait justifiée aux yeux de cette dernière. Dans un environnement peu propice aux affrontements, elle venait de combattre deux hommes vraisemblablement déterminés à les éliminer, elle, Dam et pourquoi pas le cheval en guise de bonus. Quoiqu’il en soit, ces guerriers ne s’étaient pas jetés sur elles afin de leur offrir leur thé, ou une quelconque assistance. Ils étaient hostiles, et si la nécromancienne n’avait pas été protégée par la qunari à la vitesse et à la force décuplée, elle aurait péri sous les coups rageurs des inconnus. Que cherchaient-ils ? À dérober leurs possessions ? Sans doute. À moins que le bâton de Dam ait agacé leurs sentiments ? Peu probable. La jeune femme ne comprendrait jamais leur geste, mais elle supposait assez justement que la chose importait peu à présent.

Les corps reposaient dans le lit de la rivière, recouvert d’une eau froide et de quelques morceaux de givres. D’ici peu, les prédateurs affamés se presseront autour des carcasses, la nature reprendra ses droits et l’âme de ces morts retourneront auprès du Créateur. Là-bas, ils s’expliqueront et leur dieu se montrera peut-être clément, même si la névarrane en doutait fortement. Les récits et contes au sujet du Créateur ne dépeignaient jamais une personnalité compréhensive et aimable, bien au contraire.

Dam n’eut cependant pas le loisir de se perdre dans ses pensées, car une fois soignée, Elvire la souleva promptement. En une poignée de secondes, la jeune femme quitta terre et se retrouve serrée contre le manteau et la poitrine de sa camarade. Les yeux écarquillés sous le choc, elle sentit bien vite ses joues s’empourprer alors que la qunari la ramenait aux côtés de leur monture. Et, malgré l’affrontement sanglant qui venait d’avoir lieu, l’animal attendait toujours patiemment sa maîtresse, comme si de rien n’était.

La mage apprécia la balade, et osa même un regard sur le visage aux traits puissants d’Elvire. Mille pensées peu chastes la traversèrent, suivies d’un frémissement d’excitation. Heureusement pour le restant de sa dignité, Vesta ne se trouvait pas dans les environs. À coup sûr, le regard brillant de ce vieil homme aurait capté le moindre frisson, la plus infime rougeur de Dam ; et, tout aussi sûrement, elle aurait dû supporter les remarques amusantes mais déplacées de l’assistant d’Astrid. Alors que le soleil disparaissait derrière les arbres et leurs feuilles couvertes d’une épaisse couche de neige, personne n’était témoin des émois de la demoiselle à la peau hâlée. Et lorsque ses pieds touchèrent à nouveau terre,  Dam s’empressa de chasser les fantasmes.

Enveloppée dans un étrange cocon de douceur, la nécromancienne garda les mains serrées autour de son bâton. Ses yeux regardaient sans voir la qunari préparer leur départ, et ses oreilles comprirent sans entendre l’ordre annoncé par cette dernière. Au milieu de ce paysage immaculé, Elvire paraissait encore plus impressionnante et féérique.

— O… Oui, bien sûr !

Avec l’aide sa maladresse habituelle, Dam se hissa sur le dos du cheval robuste. Par chance, l’animal l’attendait toujours, et ce alors que sa véritable maîtresse se mît à trotter dans les collines.

Leur course remplît l’air de bruissements tandis qu’elles laissaient, loin derrière elles, les cadavres encore chauds de deux hommes.

Et il leur fallut deux jours de plus pour atteindre une ville orlésienne. Deux jours, durant lesquels Dam se montra particulièrement sage et peu loquace. Elle les passa surtout à dévisager longuement sa protectrice, à imaginer le reste de leur voyage et à oublier la raison qui la menait bien au-delà de ses frontières. La nuit, elle dormait peu, notant sur ses parchemins froissés et vieillissants, des contes et d’autres chansons à la gloire d’une guerrière qunari solitaire. Dans son esprit, mille images de batailles épiques, d’épées et de chevaux lancés au triple galop dansaient. Le visage d’Elvire se dégageait au milieu des gerbes de sang, tandis que son corps se relevait toujours en dépit des attaques répétées. Elle subsistait, survivait, toujours si imposante et victorieuse.

Deux jours au terme desquels, Dam eut la sensation de grandir, de devenir véritable femme. Elle prit le temps de réfléchir, de repenser aux conseils de sa partenaire et d’imaginer une trajectoire à son errance. Son désespoir des jours précédents disparu pour laisser place à une assurance nouvelle. La mage trouverait son frère ; elle ferait tout pour y parvenir, quitte à s’attirer quelques ennuis. Et elle escomptait bien développer ses compétences magiques ainsi que physique afin d’égaler la qunari.

— Bien. Nous y sommes… Enfin.

Elle bondit de sa selle, et jeta sur le paysage alentours un regard mesuré ; à des lieux de sa toute première expression surexcitée. Sa main trouva aisément le chemin menant à l’encolure, puis à la crinière du cheval d’Elvire. Elle la caressa un long moment, s’imprégna une dernière fois de sa douceur  et de son odeur prononcée. Un compagnon de voyage, voilà ce qu’elle se promettait de débusquer dans les jours prochains. Après ces quelques semaines, la mage avait compris qu’une telle présence soulagerait sa solitude et rendrait ses voyages moins épuisants.

Une énième raison pour laquelle elle devait absolument remercier Elvire.

— Je vous remercie de m’avoir mené jusqu’ici… Ce n’était pas gagné d’avance à cause de mon inexpérience et pourtant, nous y voilà !

Le regard de la jeune femme se posa sur la stature impressionnante de la guerrière tandis qu’un sourire éclairait ses traits tirés par la fatigue.

— Je sais que Vesta s’occupera de vous payer pour cette protection rapprochée mais j’aimerais également vous offrir quelque chose. En fait, je n’accepterais aucun refus de votre part.

La nécromancienne récupéra alors sa sacoche, de laquelle dépassaient quelques parchemins noircis par une plume délicate. Ses mains farfouillèrent un instant au milieu des fioles, des feuilles séchées emprisonnant quelques morceaux de lards et d’autres papiers avant d’en tirer un parchemin soigneusement repliée.

— Ce n’est pas grand-chose, juste une petite compensation pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Que se cachait-il sur ce morceau de papier ? Un conte, une histoire inventée de toute pièce par Dam au cours de ces deux dernières nuits. Sa plume s’était inspirée de leur voyage ? de leur rencontre et des ennemis qu’elles rencontrèrent, qu’ils fussent animaux ou humains. Soudainement envahie par la gêne, elle détourna les yeux en tendant le parchemin à sa compagne.

— Un petit quelque chose afin que vous vous souveniez de moi… Même lorsque vous serez loin d’ici. Enfin, si vous avez envie de vous rappeler… Je ne veux pas vous forcer à vous souvenir de moi si vous n’en ressentez pas le besoin !
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Dam s’exprime étrangement en #6666cc ;
Les souvenirs d’Astrid s’expriment en #669999,
Quant à ceux de Vesta, ils apparaissent ainsi #336699

Mer 1 Déc 2021 - 12:44

Elvire
Elvire

 

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Ft. Dam Thor'Njall - 25 Frimnaire 9:40



Il n’y a pas que les flocons qui volent



Les esprits malades sont comme un feu captivant, mais mourant.  



Enfin, c’était le mot. Elle en avait assez de ce voyage dans le froid, même si la neige était moins hargneuse depuis quelques jours. Le seul avantage à cette terre gelée, c’est que la boue n’alourdissait pas ses bottes. La mercenaire ajusta son lourd manteau de fourrure et observa la jeune femme qui s’agitait. Toujours placide et souriante, elle accueillit les remerciements avec une apparente bonhomie.

“Oui, ne t’inquiète pas, tout est arrangé, j’irais récupérer mon dû plus tard. „

   

Elle n’avait jamais été pressée par l’argent, au début, elle avait eu de la peine à s’y intéresser même. Après tout, il n’avait guère d’intérêt dans une société aussi parfaite que la sienne. L’argent n’avait pas de droit en terre qunari et il n’existait en réalité que pour commercer avec le monde extérieur. Un commerce qui était avant tout l’apanage d’une excuse. Bien des Ben Hassrath prenait l’habit de commerçant. L’économie qunari s’autosuffisait largement et ils n’avaient pas besoin d’eux. Non, c’est eux qui ont besoin de nous, perdu dans les vices… et la magie, le pire d’entre eux. Elle prit les parchemins, affichant une mine interrogative. À la suite des soins, il ne lui était pas poussé de troisième corne sur le front, mais elle restait vraiment dubitative devant les parchemins des mages. Y avait-il là quelques enchantements fourbes ?

Si naïve, pensa la qunari, en fermant ses doigts sur le morceau de papier et offrant à Dam un sourire large.

“Je n’ai rien fait d’exceptionnel, mais je suis contente que cela t’ait convenu. Je me souviendrai de toi, Dam. N’aie crainte, tu n’es pas des personnes qu’on oublie. J’espère que lorsque je te reverrai, ta quête aura avancé et que tu seras plus libre. Sois prudente avec les orlésiens. Ils sont de nature fourbe… la plupart en tout cas. N’oublie pas que les mages ne sont pas aussi bien vus au sud que dans tes contrées. „

   

Après tout, il serait de bon augure que des templiers la découvre et l’emmène dans une jolie tour. Oui, elle se ferait un plaisir de lui rendre visite dans un tel endroit.

“Si tu as besoin de mes services, n’hésite pas à écrire aux guildes mercenaires, en général, je reçois les messages assez facilement. „

   

Elle prit les rênes de sa monture et glissa le parchemin au fond d’une de ses poches. Elle décrocha le baluchon de la mage des sacoches et lui tendit ses maigres bagages. Il serait regrettable qu’elle parte avec.


“Panahedan, Dam Thor'Njall. „

   

Elle laissa la mage sur ces mots et pris la direction de la ville. A présent, elle allait se ravitailler, acheter quelques denrées, changer de bottes et s’offrir le luxe d’une auberge. Un énorme bain chaud, ce serait le mieux. Après tous ces efforts et ce trajet éprouvant, elle l’avait bien mérité. Il faudra quand même que je réfléchisse un peu mieux avant de prendre ces contrats. Tout ça pour une mage… n’aurais-je pas mieux fait de la tuer et de laisser son corps aux corbeaux ? Quelle utilité aurait-elle pour la suite ? Tes intuitions me semblent de plus en plus douteuse, ma vielle, se sermonna-t-elle. Dans la chambre de l’auberge, ses doigts rencontrèrent par hasard le parchemin qu’elle avait oublié depuis. A la lueur d’une bougie elle lut les inepties romantico-aventurières de la petite. Elvire se surprit à en sourire. Finalement, un tel esprit méritait qu’on attende un peu de voir. Peut-être… dans tous les cas, elle avait apprécié ce voyage.

Shok ebasit hissra.
Meraad astaarit, meraad itwasit, aban aqun.
Maraas shokra. Anaan esaam Qun.

Des murmures dans le vent, qui flottent et s’évanouissent. Son âme est pure, elle sait sa raison d’être. Les choses ont été ainsi qu’il devait être. Il était nécessaire que cette mage ait cette trajectoire et qu’elle impacte sa vie ainsi. Il est souvent nécessaire d’obtenir un rappel de ce qu’est la grandeur du Qun en contemplant la souffrance abjecte de leur monde. Le Nevarra après tout ne vaut guère mieux que Tevinter. En le fuyant, Dam avait fait preuve de bon sens. Puisse-t-elle se sauver, c’est tout ce qu’elle pouvait lui souhaiter. Trouver la paix et réaliser toute l’erreur de son existence. Car, il n’y a qu’elle qui pouvait se défaire de ses chaînes. Maraas shokra. J’espère qu’elle réussira. Je vais signaler son cas, peut-être trouvera-t-elle le chemin d’un Vidathiss. C'est donc sans une once d'hésitation qu'elle coucha quelques mots sur un parchemin, un rapport comme un autre, une mission comme une autre. Hm. Oui, c'est cela.

Asit tal-eb.



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